L’application de la Résolution 1325 des Nations Unies dans la Région de au : Cas du Projet d’appui à la participation de la Femme au processus de consolidation de la paix et de la sécurité. MEMOIRE POUR L’OBTENTION DU MASTER SPECIALISE EN MANAGEMENT DES ENTREPRISES ET ORGANISATIONS - OPTION : MANAGEMENT DES CRISES ET ACTIONS HUMANITAIRES (M2-MAH). ------Présenté et soutenu publiquement le …………… par

Kalifa Dit Jérémie DIARRA Travaux dirigés par : Madame DIALLO Tata TOURE Titre : Directeur des Programmes de ODI-SAHEL.

Jury d’évaluation du stage : Président : Prénom NOM Membres et correcteurs : Prénom NOM Prénom NOM

Prénom NOM Promotion [2018]

Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org

CITATIONS

• L'admission des femmes à l'égalité parfaite serait la marque la plus sûre de la civilisation, et elle doublerait les forces intellectuelles du genre humain." Stendhal.

• Femmes, c'est vous qui tenez entre vos mains le salut du monde." Léon Tolsto.

Remerciements/ Dédicace

✓ Mes remerciements infinis s’adressent à tout le personnel de ODI-SAHEL notamment à Madame TOURE Tata DIALLO ; elle qui n’a ménagé aucun effort pour la réalisation de ce travail.

✓ Je dédie ce mémoire à ma chère épouse, Sophie DEMBELE, elle qui m’a toujours accompagné dans toutes les épreuves de la vie.

Résumé

ODI-SAHEL a initié un projet s’inscrivant dans la mise en œuvre de la Résolution 1325 des Nations unies au Mali. Ledit projet s’étend jusqu’en 2021 et vise essentiellement à outiller les femmes des trois cercles de la Région de Mopti pour permettre leur plus grande participation dans la mise en œuvre de l’accord de paix dit « Accords d’Alger ».

S’appuyant sur le Plan d’action national de mise en œuvre de la R-1325, le projet a plusieurs objectifs et des stratégies de leur mise œuvre. Ces objectifs concourent à une meilleure protection de la Femme notamment en contexte d’insécurité, en plus de son implication dans la quête et la consolidation de la paix. Ceci passe par une meilleure représentation des femmes dans les instances de prise de décision et plus spécifiquement celles créées dans le cadre de la recherche de la paix.

A ce jour, plusieurs activités ont été menées, mais il reste encore beaucoup à faire, étant entendu que de jour en jour, la situation sécuritaire s’est fortement dégradée, entravant l’exécution normale et régulière de bon nombre d’activités.

Des résultats palpables ont été atteints certes, mais plusieurs autres restent attendus.

Mots Clés :

1 – Femme 2 - Paix 3 - Sécurité 4 - Protection 5 – Participation.

ABSTRACT

ODI-SAHEL undertook to implement a project that is part of the implementation of the UN 1325 - Resolution in Mali. The project extends until 2021 and aims to equip the women of the three circles of the to allow their greater participation in the implementation of the Mali peace agreement known as the "Algiers Accords".

Building on the National Action Plan to implement UN - R-1325, the project has several objectives and strategies for their implementation. These objectives contribute to a better protection of women especially in the context of insecurity, in addition to their involvement in the quest and consolidation of peace. This requires better representation of women in decision-making bodies and more specifically those created in the search for peace.

To date, several activities have been conducted but much remains to be done, given that day by day, the security situation has deteriorated significantly, hindering the normal and regular execution of many activities.

Some palpable results have been achieved, but many others are expected.

Key Words:

1 - Woman 2 - Peace 3 - Security 4 - Protection 5 – Participation.

Liste des abréviations :

ACT : Aider les communautés toutes ensemble. AGR : Activités génératrices de revenus. APDF : Association pour la Protection des Droits des Femmes. ARIANE : Appui et Renforcement des Initiatives des Acteurs Non Étatique CAFO : Coordination des Associations et ONG féminines au Mali. CAPEA : Coordination des Acteurs et Professionnels de l’Eau Potable et l’Assainissement du Mali. CCLS : Comités consultatifs locaux de sécurité. CVJR : Commission Vérité Justice et Réconciliation. FNUAP : Fonds des Nations unies pour la Population. GWA : Global Water Alliance. IEC : Information-Education-Communication.

MINUSMA : Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali.

OCHA : Organisation des Nations unies pour les Affaires Humanitaires.

ODI-SAHEL : Organisation pour un Développement Intégré au Sahel ONU : Organisation des Nations Unies

ONU-FEMMES : Organisation des Nations unies pour la Femme. OSC : Organisation de la Société Civile PAN : Plan d’Action National

PAPFPCPS : Projet d’appui à la participation de la femme au processus de consolidation de la paix et de la sécurité PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement. R-1325 : Résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies sur les femmes, la paix et la sécurité. RECOTRAD : Réseau des communicateurs traditionnels du Mali.

UNICEF : Fonds des Nations unies pour l’Enfance.

VBG : Violences basées sur Genre.

Sommaire

Introduction……………………………………………………………………………………..P4

I.PREMIERE PARTIE : Presentation de ODI-SAHEL et de la Resolution 1325 des Nations Unies……………………………………………………………………………………………..P8

Chapitre 1: Creation et Organisation administrative de ODI-SAHEL………………………….P9

Chapitre 2: Domaine d'activites de ODI-SAHEL……………………………………………..P11 Chapitre 3: La Resolution 1325 de l'ONU et sa mise en œuvre au Mali……………………………...P23

II. DEUXIEME PARTIE :La mise en eouvre du Projet d'appui……………………………...P29

Chapitre 1: Presentation du Projet dAppui…………………………………………………………P30 Chapitre 2: Activites planifiées et ou realisées…………………………………………………………P39 Chapitre 3: Difficultés de mise en œuvre et recommandations………………………………………..P57

III- CONCLUSION……………………………………………………………………………P60

IV. BIBLIOGRAPHIE………………………………………………………………………...P63

V- ANNEXES…………………………………………………………………………………..P64 VI- TABLE DES MATIERES………………………………………………………………...P72

1 | P a g e

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Partenaires et structures de mise en œuvre du projet .

Tableau 2 : Analyse des risques liés aux stratégies et aux partenaires

Tableau 3 : Ressources matérielles de ODI-SAHEL

Tableau 4 : Activités planifiées du Projet, année 1

Tableau 5 : Séances de sensibilisation dans la Commune de Mopti.

Tableau 6 : Séances de sensibilisation dans la Commune de

Tableau 7 : Séances de sensibilisation dans la Commune de

Tableau 8 : Récapitulatif de la participation des femmes aux IEC pour l’an 1 du projet Mars 2018- Décembre 2018.

Tableau 9 : Activités prévues pour la première phase du Projet

Tableau 10 : Activités planifiées par trimestre.

2 | P a g e

LISTE DES IMAGES.

Image 1 : Photo de famille lors du Lancement du Projet.

Image 2 : Sensibilisation des femmes à la gestion post-conflit.

Image 3 : Atelier de formation à l’endroit des agents des forces armées et de sécurité.

Image 4 : Formation des femmes en plaidoyer et gouvernance post-conflit.

3 | P a g e

INTRODUCTION Depuis quelques années, la région de Mopti fait face à une recrudescence des conséquences du conflit au Nord Mali qui a eu une incidence importante notamment sur la protection de la femme et l’enfant dans la région.

Aussi, la fragilisation de l’Etat a fortement affecté la capacité de prévention et de réponses adéquates devant être apportées par les instances étatiques ou privées qui opèrent quasi partiellement dans certaines parties très affectés du pays. A tout cela s’est ajoutée une crise alimentaire/nutritionnelle sans précédent où les données pluviométriques sont grandement en-deçà de la normale.

Soulignons ici que les mesures d’accompagnement et de réinsertion socio professionnelle des jeunes et autres enfants à risques sont en deçà des besoins. De ce fait, ils sont à présent des milliers de jeunes adolescents à errer dans les rues, désœuvrés, marginalisés, traumatisés, constituant un véritable vivier pour le banditisme et la délinquance. Ces enfants sont victimes d’exploitation, et n’ont pas accès aux services sociaux de base (nourriture, éducation ; soins, etc) et voire victimes des impacts psycho-sociaux. Ils vivent ainsi dans des conditions de vie très précaires et constituent malheureusement des réservoirs potentiels de recrutement pour les groupes armés et autres djihadistes, entrainant ainsi des jeunes talibés et autres enfants vulnérables sans idéal, n’ayant aucune perspective pour un futur meilleur et considèrent que leur seul salut pour être au paradis reste la force et l’usage des armes.

De nos jours, la situation sécuritaire dans la région de Mopti s’est caractérisée par une forte prévalence d’incidents attribués à ces jeunes enfants et adolescents enrôlés dans les groupes armés et ou djihadistes.

Malgré tout, les populations locales magnifient leur engagement à apporter leur soutien à toutes les bonnes volontés pour la réussite des actions humanitaires et de développement

Il s’agit là, de stimuler et conduire des actions concrètes et pertinentes sur la question de la réconciliation, afin de faire émerger une nouvelle conscience démocratique ainsi que des nouvelles normes sociales basées sur les valeurs démocratiques, en particulier au niveau des jeunes qui constituent l’avenir de la Nation.

4 | P a g e

Les récentes crises au Nord – Mali ont beaucoup éprouvés les populations, notamment les femmes et les enfants. Le climat d’insécurité ainsi instauré, a aggravé la vulnérabilité et la précarité des femmes où elles continuent à vivre dans la peur, la psychose et le dénuement total. Victimes de violences (viols, agressions physiques, …), les femmes sont en perte de repère quant à l’accès à la justice et peinent davantage à se relever économiquement et à s’insérer socialement dans la vie normale. Ce sont ces violations de droits contre lesquelles les femmes sont protégées depuis 2000 par une Résolution du Conseil de Sécurité dénommée « Résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies sur les femmes, la paix et la sécurité – R-1325 ».

Un aperçu du paysage politique et socio-, économique de la région de Mopti, révèle que les cercles de Douentza, Mopti et Youwarou ont été et sont encore ceux les plus affectés par la dernière crise sécuritaire. En effet, les populations, notamment les femmes et les enfants ont été les plus éprouvés par les crises politiques et idéologiques occasionnées par la rébellion touarègue de 2012 couplée à l’invasion des groupes islamistes radicaux, terroristes et bandits armés.

Ainsi, ne disposant pas de moyens de se protéger ou de se défendre, les femmes et leurs enfants ont été des cibles privilégiées des nouveaux occupants où les actes qui sont posés ont eu entre autres comme conséquences :

- L’instauration d’un climat de peur et de psychose ; - La fermeture des écoles occasionnant la déscolarisation des enfants ; - L’enrôlement d’enfants soldats parmi les talibés ; - La baisse voire l’absence des échanges économiques sur certains marchés hebdomadaires, lieux privilégiés d’activités des femmes ;

- Les pertes de vie humaine, notamment des conjoints allongeant la liste des veuves et des enfants orphelins ; - La méfiance intra et intercommunautaire ainsi que la dégradation des relations et des valeurs sociales ; - La recrudescence des violences et du banditisme (viols de femmes et des filles, mariages forcés, pillage/vandalisme, …) ; C’est dans ce contexte que l’ONG ODI-Sahel, au regard de la R-1325, a initié et soumis à ONU Femmes un projet s’inscrivant dans le cadre de la participation inclusive des femmes au processus

5 | P a g e de réconciliation, de paix et de cohésion sociale dans les cercles de Douentza, Mopti et Youwarou (région de Mopti).

Au nombre des résultats attendus de la mise en œuvre dudit projet, il est attendu entre autres :

- Les normes et standards en matière de paix et sécurité sont disséminés auprès des acteurs locaux ; - Les femmes sont représentées à au moins 30% dans les mécanismes prévus par l’accord de paix au Mali) ; - Les femmes sont formées, organisées et jouent un rôle d’actrices dans le rapprochement et la réconciliation au niveau national et au niveau communautaire ; - Les capacités des forces de défense et de sécurité en matière de protection des droits des femmes sont renforcées dans le cadre du PAN R-1325 ; - L’approche de justice transitionnelle et ses structures sont sensibles au genre ; - L’accès à la justice pour les femmes victimes de violences est amélioré ; - Les femmes et les filles victimes de Violences Basées sur le Genre (VBG) ont accès à des services de qualité (psychologique, médical, juridique) ; - Les femmes victimes de conflits (victimes de viols, déplacées et rapatriées, ex- combattantes et/ou associées aux combattants) sont accompagnées pour leur autonomisation économique et intégration sociale. La population globale des 3 cercles concernés porte sur 2 391 3571 habitants dont 50,42% de femmes. Malgré cette tendance dominante de la population féminine, la femme reste encore sous influence des pesanteurs socioculturelles et de préjugés liés aux us et coutumes limitant leur participation aux réflexions sur le processus de réconciliation et de paix.

Les cercles visés par le projet demeurent encore très attachés à la tradition régie par le Coran et les us et coutumes où la femme constitue le socle de la société. En dehors de donner la vie, elle constitue de loin le ciment de la société et joue un rôle crucial dans l’entente, la solidarité, la cohésion sociale et les bonnes relations entre les Hommes.

1 4 i è m e Recensement général de la population et de l’habitat du Mali (RGPH). Résultats définitifs INSTAT, mars 2013.

6 | P a g e

Au regard des objectifs et résultats attendus, les stratégies d’intervention du projet seront basées sur des approches participatives centrées sur les préoccupations des bénéficiaires qui privilégieront le repérage des attentes, les études de base et la mobilisation des femmes et des autres acteurs autour des activités. Ces approches devant être complétées par le renforcement des capacités des femmes et des parties prenantes dans le processus de paix et de sécurité en termes de formation, d’appui – conseil en matière d’accès aux différents services sus cités ainsi qu’à l’accompagnement pour le relèvement économique et l’insertion sociale des victimes de violence.

D’une durée initiale de douze mois (un an) avec possibilité de prolongation, le budget du projet est de 84 264,27 $US, soit plus de cinquante millions (50 221 503) FCFA.

Ainsi, mises en marge des processus de réconciliation et de reconstruction, les femmes ont moins de chances de reprendre une vie normale, d'accéder à la justice en violation de leurs droits et de contribuer à la vie publique.

C’est dans ce contexte triste que le projet dénommé « Projet d’appui à la participation de la femme au processus de consolidation de la paix et de la sécurité » compte contribuer à appuyer des initiatives pour la participation de la femme au processus de consolidation de la paix et la sécurité dans la région de Mopti.

Pour mieux cerner la mise en œuvre de ce projet par ODI-SAHEL, notre travail consistera dans une première partie à présenter la structure de sa mise en œuvre a savoir ODI-SAHEL ainsi que la Résolution 1325 des Nations unies qui constitue le socle du Projet.

La seconde partie sera consacrée entièrement au Projet, a sa mise en œuvre ainsi que les difficultés et propositions de solutions liées à son exécution sur le terrain.

7 | P a g e

PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DE ODI-SAHEL ET DE LA RESOLUTION 1325 DE L’ONU. La Région de Mopti regorge plusieurs Organisations Non gouvernementales (ONG), internationales et nationales. Plus d’une trentaine d’ONG sont présentes dans la Région.

En 2017, la Région enregistrait dix-sept (17) ONG nationales et une quinzaine d’ONG internationales.2

Au rang des ONG nationales, se trouve ODI-SAHEL. Cette ONG qui a été créée il y a près de vingt (20) ans s’est illustrée dans plusieurs domaines notamment dans celui de la lutte contre les violences sexuelles ou basées sur le Genre et plus généralement la défense des droits et protection de la femme.

C’est dans cette continuité que cette ONG s’est intéressée à la Résolution 1325 des Nations unies, notamment en ce qui concerne sa mise en œuvre au Mali.

Cette première partie va donc se borner à présenter la structure ODI-SAHEL dans son organisation, ses activités.

Elle va enfin se pencher sur la Résolution 1325, sa teneur et sa traduction en plan d’action national pour une meilleure mise en œuvre au Mali.

2 - Document - OCHA – Liste des contacts humanitaires au Mali, Avril 2017.

8 | P a g e

Chapitre 1 : Création et Organisation administrative de ODI-SAHEL

Ce chapitre fera ressortir l’historique de la création de ODI-SAHEL ainsi que son organisation administrative.

Paragraphe 1 : Historique/Création

1-Création

L’Organisation pour un Développement Intégré au Sahel, ODI-Sahel, est une ONG malienne dont la création procède du besoin pressant de cadres expérimentés, soucieux de venir en appui aux communautés résolument engagées dans la voie d’un développement harmonieux, équitable et durable de leur terroir. 2- statut juridique

Elle est une association à but non lucratif, à durée illimitée, créée conformément à l’ordonnance No 41 / PCG du 28 mars 1959. ODI-Sahel a signé un accord-cadre avec le Gouvernement de la République du Mali le 21 décembre 2001 sous le numéro 01484. L’Association reste ouverte à toute personne soucieuse du développement du Sahel et qui adhère à ses statuts et règlement intérieur. ODI-Sahel comporte quatre catégories de membres :

- Les membres d’honneur : Ce sont ceux qui, en raison de leur expérience et de leur engagement, apportent leur expertise et leur soutien financier et ou moral aux activités de ODI-SAHEL. - Les membres bienfaiteurs et de soutien : Ils sont très voisins des membres d’honneur mais n’ont pas le même rôle. Il s’agit de donateurs de tous genres, ceux qui apportent des moyens financiers et ou ceux qui mettent directement leur savoir-faire à la structure. - Les membres actifs : Il s’agit de ceux qui s’occupent de la gestion quotidienne de l’Association ODI-SAHEL, qui y travaillent et participent directement à la planification et à la mise en œuvre du plan d’action de ODI-SAHEL. - Les sympathisants. Cette catégorie de partenaires est constituée de tous ceux qui vouent un respect, une appréciation positive des activités menées par ODI-SAHEL. Tous ceux-ci contribuent à soutenir l’organisation administrative de la structure.

9 | P a g e

Paragraphe 2 : Organisation Administrative.

Comme toute bonne association, ODI-SAHEL aune organisation administrative s’appuyant sur trois (03) organes :

- L’Assemblée Générale ; - Le Conseil d’Administration ;

- Le Bureau Exécutif. ✓ L’Assemblée Générale est le premier organe administratif de l’Association. Elle est composée de 12 membres qui se réunissent au moins deux fois par an. Elle donne l’orientation globale aux activités de ODI-SAHEL. Elle suit également la mise en œuvre du plan d’actions de l’Association. ✓ Le Conseil d’Administration est l’organe d’administration et de gestion par excellence, comme son nom l’indique. Il se réunit au moins deux fois par an et peut à tout moment se réunir à la demande des membres.

✓ Le Bureau Exécutif : Il est l’organe de gestion quotidienne de l’Association. Il comprend le Directeur, le Chef de programme notamment, c’est-à-dire les membres les plus actifs de la structure. C’est toute cette organisation administrative sus-décrite qui met en œuvre les différents projets et programme élaborés par ODI-SAHEL. Ce sont ces organes qui s’activent permanemment et quotidiennement pour la recherche de financement des différents projets élaborés par ODI- SAHEL.

10 | P a g e

Chapitre 2 : Domaine d’activités de ODI-SAHEL

ODI-Sahel a pour objectif de contribuer au développement socio-économique, organisationnel et institutionnel des communautés rurales et urbaines à travers une approche participative, tout en tenant compte de l’aspect genre et la protection de l’environnement.

ODI-Sahel s’est faite sienne l’approche participative dans toutes ses interventions. A travers cette méthode il s’agit de rendre les communautés responsables et capables de s’approprier toutes les actions entreprises afin de les pérenniser.

Elle a la vision des communautés conscientes de leur statut et soucieuses de leur développement et qui, à travers des organes compétents, démocratiques et disponibles assument pleinement leur rôle dans la couverture de leurs besoins fondamentaux : utilisation durable des ressources naturelles, protection de l’environnement, eau potable, hygiène assainissement, formation, activités génératrices de revenus, sécurité alimentaire, etc.

La mission fondamentale de ODI-Sahel est de promouvoir le bien-être social et économique des communautés dans le Sahel, à travers :

- La formation et la responsabilisation des communautés par rapport à une gestion durable et équitable de leurs ressources et à la protection de l’environnement, - La promotion des potentialités locales des populations, - L’appui des organisations paysannes pour une véritable autopromotion à la base. Les communautés étant les principaux acteurs à la base, ODI-Sahel les amène à :

- Apprécier elles même leurs conditions de vie, - Découvrir leurs potentialités exploitables à travers l’analyse de leur environnement économique et social, - Faire un diagnostic participatif conduisant à l’identification des besoins prioritaires, - Traduire les besoins prioritaires en termes d’activités à mener qui appellent nécessairement des appuis extérieurs, - Jouer un rôle capital dans la conduite de leurs activités, - Effectuer le suivi- évaluation.

11 | P a g e

Dans son approche participative, ODI-Sahel met un accent particulier sur les aspects genre et la prise en compte des différents groupes vulnérables dans toutes ses interventions. Les populations sont considérées comme de véritables partenaires. Les actions sont élaborées à partir des besoins réels issus des informations recueillies à leur niveau.

Sur le plan technique, les domaines d’intervention de l’ONG ODI-Sahel sont regroupés dans cinq (5) volets, à savoir :

▪ Le Volet Gestion Intégrée des ressources naturelles (Eaux, forêts, sol, etc.), ▪ Le Volet Accès à l’eau potable, hygiène et assainissement, ▪ Le Volet Genre et équité, ▪ Le Volet Développement Local, ▪ Le volet Formation/Renforcement des compétences. Chaque Volet est dirigé par un Responsable de Volet ayant une bonne expérience en la matière, agissant sous la direction d’une Directrice de programmes.

ODI-Sahel a une envergure nationale, mais intervient prioritairement dans la région de Mopti au niveau de tous les cercles (zones inondées et exondées).

ODI-Sahel a tissé un véritable cordon de partenariat avec les communautés ci-après qui constituent son principal groupe cible, il s’agit :

▪ Des organisations paysannes ; ▪ Des communautés déshéritées; ▪ Des collectivités décentralisées; ▪ Des groupements et Associations de handicapés. ODI-SAHEL appartient à plusieurs réseaux et partenariats :

❑ ODI-Sahel est membre du Réseau Climat Mali ;

❑ Depuis août 2005, ODI-Sahel assure la présidence du Partenariat Régional de l’Eau (PRE) de Mopti ;

❑ ODI-Sahel est depuis janvier 2006, membre de la Coordination des Acteurs et Professionnels de l’Eau Potable et l’Assainissement (CAPEA) du Mali ;

❑ Membre du Réseau Ouest Africain des Acteurs de l’Eau (CAP-Net) ;

❑ Membre de GWA (Global Water Alliance).

12 | P a g e

Paragraphe 1 : Différents projets mis en œuvre dans le domaine des VBG et de la cohésion sociale.

Plusieurs projets sont mis en œuvre par ODI-SAHEL dans divers domaines. Nous allons présenter ici quelques projets saillants récemment mis en œuvre notamment ceux en rapport avec les violences basées sur le genre (VBG) ainsi que ceux ayant pour objectifs la consolidation de la paix et la cohésion sociale.

A- Projet de formation des femmes des organisations féminines de la commune rurale de sur leurs droits et devoirs dans un processus décentralisé. Ce projet a été mis en œuvre dans la Commune rurale de Socoura, cercle de Mopti. Il a été mis en œuvre grâce au concours financier du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) dans le cadre du Projet ACT (Aider les communautés tous ensemble), cinquième phase pour un budget total de deux millions sept cent quarante mille (2 740 000) FCFA.

L’objectif principal du Projet fut l’organisation de sessions de formation dans le cadre de la stratégie de renforcement des connaissances des femmes en matière de promotion et de protection des droits humains. Ce projet répondit aussi à la volonté de l’ONG ODI-Sahel, de contribuer à la lutte contre la spoliation des droits des femmes à travers la formation des leaders des associations féminines dans la commune rurale de Socoura.

Démarré en Juillet 2006, le Projet a pris fin en Décembre 2006.

B- Le Projet de lutte contre la pauvreté des groupes vulnérables à travers le financement des activités génératrices de revenus. Ce projet a été mis en œuvre dans la Commune rurale de Mopti et de Socoura. Les bénéficiaires, au nombre de cinq cents (500), quatre cents (400) femmes vulnérables et cent (100) personnes handicapées, réparties dans 20 groupements de 25 personnes chacun, à travers vingt (20) villages des communes de Mopti et Socoura.

Le Projet avait pour objectif de renforcer les capacités des populations en particulier les femmes démunies et les personnes handicapées, vivant avec moins d’un dollar par jour, à se prendre en main afin de sortir de l’extrême pauvreté en leur apportant les ressources nécessaires pour démarrer une entreprise (soit un montant de 50 000 FCFA/ personne) afin d’accéder à une meilleure qualité de vie.

13 | P a g e

Le budget, fut essentiellement constitué de frais de suivi et de formation des membres des 20 groupements bénéficiaires du projet, soit un total de 500 personnes. L’ONG ODI-Sahel a perçu de Trickle UP, au titre des frais de prestation, un montant de 12.5 dollars US par semestre et par membre, soit un total de deux millions neuf cent quatre-vingt-un mille huit cent soixante-quinze (2 981 875) FCFA.

Ce projet a été mis en œuvre d’octobre 2006 à décembre 2011.

C- Le Projet de Renforcement des capacités socioéconomiques des Femmes à travers la mise en place de Plates Formes Multifonctionnelles. Le Programme National développement des Plates-Formes Multifonctionnelles, par l’introduction d’une source d’énergie mécanique et électrique sous forme d’une plateforme dans les villages demandeurs, vise l’amélioration des conditions de vie des populations et particulièrement des femmes. Il permet de dynamiser l’économie par des effets directs ou induits que la plate-forme rend possible notamment par les gains de temps et d’énergie qu’elle procure et l’augmentation des revenus qui en découlent. Ce fut l’objectif principal de ce projet d’une valeur de cinq millions quatre cent mille (5 400 000) FCFA et mis en œuvre en 2009.

Financé par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), Le Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, la zone de mise en œuvre projet fut le cercle de Kita pour un total de 290 femmes réparties dans 10 associations féminines de 10 villages et communes rurales.

D- Le Projet de Renforcement des capacités des Organisations de la Société Civile (OSC) de la Région de Mopti. Couvrant les huit cercles de la région de Mopti, pour un budget total de quinze millions cinq cent quarante-trois mille six cent vingt-trois (15 543 623) FCFA, ce projet a été financé par l’Union Européenne à travers le Programme - Appui et Renforcement des Initiatives des Acteurs Non Étatiques (ARIANE).

Il a été mis en œuvre pendant la période allant de février à novembre 2009. L’objectif principal du Projet fut d’apporter une contribution dans la construction d’une société civile forte maîtrisant les textes fondamentaux et les techniques de plaidoyer pour influencer les décisions au niveau local, régional et national. Ainsi, les actions proposées dans le projet cibleront le renforcement des

14 | P a g e capacités de 20 ONG, 10 OCB et toucheront directement ou indirectement 78 communes rurales et urbaines, 1 492 villages et quartiers et une population d’un million quatre cent un mille six cent quatorze (1 401 614) habitants (bénéficiaires finaux).

E- Le Projet d’Appui à la Prise en compte du Genre dans la Décentralisation à Mopti – Budgétisation sensible au Genre.

Ce projet a été mis en œuvre dans la Commune rurale de Dandougou , cercle de Djenné_ Mopti et finance par l’Organisation des Nations Unies pour la Promotion de la Femme (ONU/FEMMES).

Le Projet visait à contribuer à l’Intégration de la dimension Genre dans les stratégies et programmes de développement ainsi que la budgétisation de la commune, à assurer la Promotion des droits des femmes et lutte contre les violences basées sur le Genre ainsi que la Sécurisation et l’augmentation des revenus des femmes et des filles par le financement d’activités viables génératrices de revenus. Valeur approximative des services : quatre-vingt-quatre millions (84 000 000) de FCFA. Période de mise en œuvre, de Décembre 2010 à décembre 2011.

F- Le Projet d'appui à la Lutte contre les Violences Basées sur le Genre (VBG) et la Prostitution du fait du conflit armé dans la Commune Rurale de – Cercle de Mopti.

Le projet a eu pour objectif de contribuer à l’atteinte du résultat suivant : « Les communautés affectées par le conflit notamment les femmes et les enfants victimes de violences dans la commune rurale de Konna bénéficient d’information et de service holistique ». Le lieu de mise en œuvre fut la Commune rurale de Konna.

Pour la mise en œuvre de ce projet, ODI-SAHEL a obtenu de l’Organisation des Nations Unis pour l’Autonomisation des Femmes et l’Egalité des Sexe (ONU FEMMES), de l’Ambassade des Pays Bas et de la Coopération Suisse, un financement de quatre-vingt-deux millions quarante un mille trois cent soixante-dix (82 041 370) de FCFA. Le projet s’est étendu de février 2013 à mars 2016.

Les partenaires de mise en œuvre de ce projet étaient entre autres :

15 | P a g e

- La Direction Régionale de la Promotion de la Famille de la Femme et de l’Enfant - La Direction Régionale du Développement Social et de l’Economie Solidaire, - La Mairie de la Commune Rurale de Konna.

G- Le Projet d'appui à la Lutte contre les Violences Basées sur le Genre (VBG) et la Prostitution du fait du conflit armé dans la Commune de Konna – Cercle de Mopti. Ce projet a été mis en œuvre dans la Commune rurale de Konna, de février 2016 à juin 2016. Il a été financé par l’Organisation des Nations Unis pour l’autonomisation des Femmes et l’Egalité entre les Sexes (ONU FEMMES) en collaboration avec l’Ambassade Royale des Pays Bas, et la Coopération Suisse.

L’objectif principal du projet fut l’amélioration de l’information, de la sensibilisation et de la prise en charge holistique des femmes et des filles victimes de Violences Basées sur le Genre (VBG) suite au conflit armé dans la commune de Konna.

H- Programme Santé de la Reproduction et Droit Sexuel - (Debbo Alafia) - Cercle de Douentza. Les communes de Débéré, Diamwéli, Pétaka dans le Cercle de Douentza furent l’espace de mise en œuvre de ce programme dans la région de Mopti. Financé par l’Ambassade Royale des PAYS BAS et mis en œuvre par le Consortium DEBBO ALAFIA, ledit projet a démarré en mai 2015 et a pris fin en novembre 2016. Le budget du projet a été estime à cinquante millions (50.000.000) de FCFA

- L’objectif du Projet : Il s’est agi de soutenir les initiatives des acteurs locaux de la région de Mopti vouées à améliorer la santé de la reproduction et les droits reproductifs et sexuels des communautés (hommes et femmes, filles et garçons) et à promouvoir le respect des droits des femmes et des filles à l’horizon 2019. - Quelques objectifs spécifiques du programme sont ainsi énumérés : • Participer à l’augmentation de l’utilisation des services de santé de la reproduction et l’accès des populations (hommes et femmes, filles et garçons) de la région de Mopti aux produits contraceptifs de qualité, et d’autres services et produits de 3% l’an, • Contribuer à l’appropriation d’un million (1 000 000) de jeunes mariés et non mariés de leur santé sexuelle et droits reproductifs avec une prise de décisions plus accrue en 2019,

16 | P a g e

• Contribuer à la réduction des pratiques traditionnelles néfastes (l’excision et le mariage précoce et autres violences faites aux femmes et aux filles) de 75, 4% à 60% pour l’excision et 5% pour les violences faites aux femmes y compris les mariages précoces dans la région de Mopti en 2019, • Renforcer les capacités de 200 acteurs et groupes d’acteurs locaux à la base afin de les amener à développer des stratégies durables d’abandon des pratiques néfastes et de des droits des femmes et des filles de la région de Mopti en 2019. I- Forum sur la réconciliation et la cohésion sociale dans le cercle de Youwarou – Région de Mopti. Ce forum a eu pour objectifs principaux :

- Promouvoir la culture de la paix, l’acceptation et le vivre ensemble ; - Permettre la réconciliation et la résolution pacifique des conflits entre toutes les communautés du cercle ; - Contribuer à l’implication et la participation de tous les acteurs au développement local, - Mettre en place un cadre permanent de dialogue et de réconciliation entre acteurs, - Mettre en place des mécanismes locaux de gestion des conflits dynamiques et opérationnels avec un plan de renforcement.

Ce forum a concerné toutes les communes du cercle de Youwarou. Plusieurs partenaires Techniques et Financiers se sont associes a son financement et à sa mise en œuvre : le Gouvernement Malien, l’Inter Collectivité « BOLONGAL » du Cercle de Youwarou avec l’appui de ses partenaires DDC, le consortium HELVETAS SWISS, Interopération/AFAR.

La période de tenue de ces différents foras fut de Novembre 2016 à Janvier 2017.

J- Projet d’Appui à la réinsertion sociale et économique des femmes retournées dans la Commune Urbaine de Douentza suite à la crise du Nord – Mali. L’objectif de ce Projet fut de contribuer à l’amélioration des conditions socio – économiques des personnes retournées à travers les activités génératrices de revenus.

- Organiser les personnes retournées (particulièrement les femmes et les filles) en vie associative pour la promotion d’une économie sociale et solidaire (ESS) ;

17 | P a g e

- Développer les activités génératrices de revenus : AGR (maraîchage, aviculture, embouche, artisanat et petit commerce) en faveur des personnes retournées ; - Informer et sensibiliser (IEC) la population sur les droits des femmes et des enfants et les Violences Basées sur le Genre (VBG) en vue d’’un changement de comportement notoire. Le projet a visé cinq cents (500) personnes retournées dont 70% des femmes dans le Cercle de Douentza et a duré douze (12) mois, de Novembre 2016 à novembre 2017. Il a été financé par la MINUSMA.

K – Le Projet de renforcement des activités de prise en charge psychosociale et de réinsertion communautaire et économique des survivants des VBG dans la commune de Konna - Cercle de Mopti.

Ce Projet a eu pour objectif de renforcer les activités de prise en charge psycho sociale et de réinsertion communautaire et économique des victimes des VBG financé par le FNUAP. Il visait également à apporter une réponse significative aux besoins prioritaires de prise en charge psycho sociale des survivants/(es) dans cette commune.

L’aire de mise en œuvre fut la Commune rurale de Konna. Financé par le FNUAP, le projet a duré du 1er novembre 2016 au 31 janvier 2017.

L- Le Projet de Protection des enfants affectés par les conflits, la violence et les déplacements dans les régions de Gao, Mopti et Tombouctou’’ – Cas de la région de Mopti- Cercle de Douentza - Commune de Dangol Boré.

Mis en œuvre dans la Commune de Dangol boré - Cercle de Douentza, l’objectif du Projet fut de contribuer au renforcement des systèmes de protection des enfants dans le nord du Mali pour assurer l’assistance et la protection des enfants touchés par les conflits ainsi que les enfants vulnérables. Faciliter leur accès à des services adaptés et les protéger contre les violences, l’exploitation, l’abus et la négligence. Ce projet a été financé par Save the Children International.

La durée du projet fut du 1er octobre 2016 au 31 avril 2017.

En somme, il s’agit de petits projets mis en œuvre.

18 | P a g e

Paragraphe 2 : Projets en cours d’exécution.

A- Projet de renforcement de la résilience sécuritaire et de la prévention des conflits inter et intracommunautaires pour la cohésion sociale et la Paix dans le cercle de Tenenkou – Région de Mopti.

Ce projet a pour aire de mise en œuvre les communes de Diafarabé, , Karéri, Tenenkou, Togueré Coumbé et Togoro Kotiya. Le projet vise à réduire les tensions communautaires et intercommunautaires et à consolider la paix dans les régions de Mopti à travers l’implication des jeunes, des femmes ainsi que des légitimités coutumières, des autorités locales et les forces de défense et sécurité.

Cet objectif sera atteint à travers notamment le développement de coalitions de ces forces de changement, la promotion du dialogue communautaire inclusif et l’établissement d’un nouveau contrat social entre ces acteurs.

Les groupes cibles du Projet sont :

- Au moins 1500 personnes (dont au moins 30% de femmes) seront ciblées par le projet et porteront prioritairement sur : - Les jeunes : leaders des associations de jeunesse ayant initié des actions en matière de cohésion sociale et de paix, membres des associations communautaires peuhls/bambaras ; - Jeunes actifs ou démobilisés des groupes armés, élèves des écoles coraniques, membres des Comités consultatifs locaux de sécurité (CCLS) ; - Les femmes et filles : leaders des associations/organisations communautaires ayant déjà initié des actions en matière de cohésion sociale et de paix, les femmes et filles affectées par le conflit (survivantes de VBG, refugiées/IDPs de retour), membres des associations communautaires peuhls/bambaras, membres des Comités consultatifs locaux de sécurité ; - Les leaders communautaires : chefs de villages/sites, conseillers villageois, imams, cadis, prêcheurs, promoteurs des écoles coraniques, membres des organisations socio- professionnelles (communicateurs traditionnels, associations communautaires peulhs/ bambaras/Donzos, etc.), membres des Comités consultatifs locaux de sécurité ; - Les élus locaux (maires, conseillers et les présidents des différentes commissions communales de travail) ;

19 | P a g e

- Les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) : militaires, policiers, gendarmes actifs localement ou collaborant avec le Commandement du G5 Sahel. Le Projet est financé conjointement par ONU Femmes et le PNUD avec comme partenaires techniques notamment :

- Le Ministère chargé de la Réconciliation nationale ; - Le Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille ; - Le Ministère de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne. Le projet travaille en partenariat avec les organisations de la société civile œuvrant dans le domaine de la paix et de la sécurité et bureaux de recherche ayant des activités dans les zones ciblées telles que :

- Le Centre National de Promotion du Volontariat, - L’Association Juridique de Communication et d’Appui à la Démocratie, - L’Association du Sahel d’Aide à la Femme et à l’Enfance, - Le WILDAF, - La CONASCIPAL, - L’IMRAP, etc. Ce projet qui est en cours a démarré en Janvier 2018 et sa mise en œuvre se poursuivra jusqu’en Juin 2019.

B- Le Projet d’appui à la participation de la femme au processus de consolidation de la paix et la sécurité dans les cercles de Douentza, Mopti et Youw arou- (Région de Mopti). Il s’agit ici d’un bref aperçu consacré à ce projet, un développement plus succinct étant réservé audit projet dans la deuxième partie.

Il est mis en œuvre dans le cercle de Douentza, Mopti et Youwarou - (Région de Mopti).

L’objectif global du projet est d’impliquer, d’ici 2021, 50% des femmes des zones d’intervention du projet dans le processus de paix et sécurité en cours au Mali.

Il s’agit là de :

20 | P a g e

- Former les acteurs clés (femmes et jeunes leaders, administration, OSC, leaders communautaires) sur les normes et standards dans le cadre de la paix et de sécurité et le Plan d’Action National de la Résolution - 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies ; - Former et organiser les femmes pour leur assurer une large représentativité dans le mécanisme de Paix et le Plan d’Action National de la Résolution - 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies ; - Contribuer au renforcement des capacités des forces de défense et de sécurité à la mise en œuvre de la protection des droits des femmes et du Plan d’Action National de la Résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies ; - Contribuer à favoriser l’accès des femmes victimes de violences à la justice et aux services psychosocial et médical. - Contribuer au relèvement économique et social des femmes et des filles pour leur participation à la vie publique et politique en période post – conflit.

Le Projet met un accent particulier sur la participation des femmes en termes de nombre et d’entreprendre des actions de négociation et de lobbying pour arriver au 30% conformément à la loi N° 052 du 18 décembre 2015 instituant des mesures pour la promotion du Genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives.

Les principales approches du projet dans le cadre de la justice transitionnelle consisteront à orienter les victimes vers les structures spécialisées en matière de poursuites, de réparations pouvant prendre la forme de restitution, d’indemnisation, de réhabilitation, de satisfaction et de garanties de non-répétition.

A cet effet, les commissions vérité, justice et réconciliation (CVJR) et la commission DDR seront très sollicitées par le projet pour contribuer à :

- Évaluer la situation sécuritaire ; - Emettre des avis et recommandations à l’endroit de l’exécutif local et des acteurs de la sécurité. Dans la mise en œuvre du projet, le partenariat stratégique sera développé à deux principaux niveaux :

21 | P a g e

- Les partenaires intervenants (ONG, OSC) sur les mêmes thématiques et dans la même localité pour : le partage des informations, les leçons et enseignements apprises, l’établissement de synergie d’actions ; - Les différentes Centres de Santé de Reference (CSRef), l’Antenne Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR), à travers des cadres de concertation, des réunions périodiques, des échanges de documentation (rapports et autres supports) ; - L’administration publique ; - Les services locaux de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille de Mopti, Douentza et Youwarou ; - Tous autres partenaires et intervenants dans le domaine de la paix et de la réconciliation.

22 | P a g e

Chapitre 3 : La résolution 1325 de l’ONU et sa mise en œuvre au Mali

La Résolution 1325 de l’ONU a été adoptée le 31 octobre 2000. Pour mieux la cerner, nous proposons dans le paragraphe suivant un aperçu général et synthétique de ladite Résolution. Nous nous intéresserons ensuite à sa mise en œuvre au Mali en passant en revue les différents plans nationaux y afférents qui ont été élaborés à ce jour.

Paragraphe 1 : Aperçu général sur la Résolution 1325 de l’ONU

Adoptée par le Conseil de sécurité des Nations Unies en sa 4213ème séance du 31 octobre 2000, Cette résolution est considérée comme une révolution dans le cadre de la protection de la femme et de l’enfant notamment en contexte de crise sécuritaire. Elle introduit également plusieurs innovations et obligations à l’endroit des pays l’ayant ratifié en ce qui concerne l’implication des femmes dans les sphères de prise de décisions aux niveaux national et ou international. Cependant, il y a lieu de rappeler qu’elle a été précédée de plusieurs tentatives et ou mesures plus ou moins satisfaisantes qui sont visées dans les considérants et visas de la Résolution.

A- Contexte de l’adoption de la Résolution 1325 de l’ONU Le Conseil de sécurité a tenu à rappeler les actions antérieures prises dans le domaine de la protection des femmes et des enfants dans les contextes de conflits armés. Il a notamment rappelé sa Décision du 29 juin 1998 (3897e séance) intitulée « Les enfants touchés par les conflits armés » dans laquelle le Conseil condamne les abus et autres exactions commises sur les enfants dans les zones de conflit. Il rappelle également tous les Etats membres au respect de leurs obligations respectives en matière de protection des enfants.

Il est également fait rappel de la Résolution 1296 (2000), adoptée par le Conseil de sécurité à sa 4130e séance, le 19 avril 2000. Cette Résolution a pris des mesures globales de protection des civils en zones de conflits notamment les femmes et les enfants qui sont plus vulnérables, comme ainsi résumé dans ce passage du texte : « Entend demander aux parties à un conflit, lorsqu’il y aura lieu, qu’elles prennent des dispositions spéciales pour répondre aux besoins des femmes, des enfants et des autres groupes vulnérables en matière de protection et d’assistance, notamment en prévoyant des « journées de vaccination » et en veillant à ce que la prestation des services de base nécessaires puisse être assurée en toute sécurité et sans entrave ».

23 | P a g e

Aussi, le 08 mars 2000, à l’occasion de la Journée Internationale de la Femme, le Président du Conseil de sécurité a fait une déclaration à la presse dans laquelle et au nom des membres, il déclare en substance que « la paix est indissociable de l'égalité entre les sexes. Ils affirment que l'égalité d'accès et la pleine participation des femmes aux structures de pouvoir et leur contribution à tous les efforts déployés pour prévenir et régler les conflits sont indispensables au maintien et à la promotion de la paix et de la sécurité ».

Les membres du Conseil affirment également que si les communautés entières subissent les conséquences des conflits armés, les femmes et les petites filles sont toujours les plus affectés. Ils remarquent également que les réfugiés et les personnes déplacées internes sont majoritairement des femmes dans toutes les régions du monde.

Une célèbre remarque est toutefois faite par les membres du Conseil de sécurité : ils constatent que les femmes commencent à jouer un rôle important dans le règlement des conflits et dans le maintien et la consolidation de la paix, mais qu’elles restent à ce jour sous-représentées aux postes de responsabilité dans ce domaine. « Pour pouvoir jouer un rôle égal à celui des hommes en matière de sécurité et de maintien de la paix, les femmes doivent avoir plus de pouvoir politique et économique et être suffisamment représentées à tous les niveaux de la prise de décisions, aussi bien au stade qui précède un conflit que pendant les hostilités et au stade du maintien et de la consolidation de la paix, de la réconciliation et de la reconstruction ».

Les membres du Conseil soulignent également qu’« en période de conflit armé et d'éclatement des collectivités, les femmes ont un rôle crucial à jouer pour ce qui est de préserver l'ordre social et d'assurer l'éducation à la paix dans leur famille et leur entourage, contribuant ainsi pour beaucoup au développement d'une culture valorisant la paix dans les communautés et les sociétés ravagées par les conflits ».

Enfin, il faut rappeler que toutes ces résolutions font suite a la Conférence de Beijing qui a posé les jalons de l’égalité homme-femme et a ainsi ouvert la voie a l’amélioration de la condition de la Femme dans le monde.

24 | P a g e

L’Assemblée générale des Nations unies l’a même rappelé et fortifié par la Résolution 52/231, intitulée « Suite donnée à la quatrième Conférence mondiale sur les femmes et application intégrale de la déclaration de Beijing et du Programme d'action ».

B- La teneur de la Résolution 1325. Le Conseil de Sécurité, a rappelé les différents défis et autres obligations déjà traités ou abordés ci-dessus, que l’on peut regrouper ainsi qu’il suit :

-La grande majorité de ceux qui subissent les effets préjudiciables des conflits armés, sont les femmes et des enfants ;

- Que les combattants et les éléments armés les prennent de plus en plus souvent pour cible, et conscient des conséquences qui en découlent pour l’instauration d’une paix durable et pour la réconciliation ;

- les femmes jouent de plus en plus un rôle important dans la prévention et le règlement des conflits et dans la consolidation de la paix ;

- Les femmes participent sur un pied d’égalité à tous les efforts visant à maintenir et à promouvoir la paix et la sécurité ;

- Par conséquent, elles doivent être pleinement associées aux prises de décisions en vue de la prévention et du règlement des différends.

La résolution va plus loin en rappelant les impératifs de protection de la femme, de la prise en compte des aspects genre dans les opérations de maintien de paix, dans les opérations de déminage, et surtout leur représentation dans les sphères de prise de décision.

Ainsi, en dix-huit (18) points, la Résolution a détaillé les obligations des Etats, des Parties aux Conflits, de toutes personnes, du Secrétaire général et du Conseil de sécurité. En somme tout le monde a sa part de responsabilité dans la mise en œuvre de la Résolution.

Des dix-huit (18) points, on peut retenir essentiellement que le Conseil de Sécurité s’engage à veiller à ce que les femmes soient davantage protégées en zone de conflit. Et qu’elles soient impliquées dans la résolution des conflits ; qu’elles aient une place de choix à concurrence des hommes, dans les instances de décisions. Etant particulières, que des mesures spécifiques soient prises pour les femmes surtout en zones de conflits (dans les camps de refugies par exemple).

25 | P a g e

Le Conseil instruit également que les initiatives locales des femmes soient appuyées surtout lorsque celles-ci s’inscrivent dans le domaine de la résolution de conflits.

Il est également fait obligation a toutes les parties au conflit de protéger les femmes et les enfants.

Aussi, dans les opérations de démobilisation et de réinsertion, les besoins spécifiques des femmes doivent avoir une place de choix.

Le Secrétaire général est aussi tenu de veiller à la parité homme-femme en matière de nomination aux emplois dans les opérations de paix.

Enfin, le Conseil de sécurité s’est dit activement et permanemment saisi de la question.

C’est donc dire que la problématique est suivie de près et au jour le jour par le Conseil de Sécurité des Nations unies.

Paragraphe 2 : Le Plan d’Action National de la mise en œuvre de la Résolution 1325 au Mali (PAN-1325).

Comme déjà développé plus haut, la Résolution 1325 des Nations unies a été adoptée en octobre 2000. Elle a été ratifiée à ce jour par 74 Etats.

A l’instar de la plupart des Etats ayant ratifiés, le Mali a élaboré un plan d’action national avec des stratégies de sa mise en œuvre. Ledit plan a également des axes prioritaires que nous passerons en revue.

A- Elaboration et stratégie de mise en œuvre du PAN-1325 Au Mali, le processus d’élaboration du PAN-1325 a débuté en février 20123, par l’élaboration des termes de référence sous l’égide du ministère en charge de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille.

Un atelier de lancement, regroupant les acteurs gouvernementaux, de la société civile, a été organisé à cet effet. C’est à l’issue de cet atelier que les axes dits prioritaires ont été dégagés. Ils sont au nombre de cinq (5). Le choix a été également opéré pour un Plan d’action national de trois

3 De façon générale, une mise en œuvre tardive de la part des pays africains est constatée du point de vue adoption de plan d’action : la Guinée en 2009, la RDC en 2010, le Burkina Faso en 2012 pour ne citer que ceux-ci.

26 | P a g e

(03) ans. Mais avant, il a été passé en revue les activités actuelles mises en œuvre et ou planifiées en lien avec la R-1325.

D’où, première stratégie, renforcer les actions en cours. Le Mali disposant déjà d’une Politique nationale Genre, il convient donc de la renforcer.

D’autres activités à renforcer sont notamment :

- La capacite des femmes dans le domaine de la paix, de la sécurité ; - Le dialogue communautaire, la lutte contre les attitudes discriminatoires à l’égard des femmes ; - La mise en réseau des différents intervenants ; - La recherche, le plaidoyer, la diffusion des lois et la sensibilisation ; - Le suivi des activités et l’évaluation de l’impact ; - La production des rapports d’activités et des rapports d’étape. Il est enfin prévu un système de suivi, une évaluation annuelle interne et externe au bout des trois années. Un rapport annuel d’activités sera adressé aux Nations Unies et à l’Union Africaine, le 31 octobre de chaque année.4

B- Les axes prioritaires du PAN-1325 Cinq axes prioritaires ont été élaborés dans le cadre du premier PAN- 1325 :

1- Prévention des conflits et des violences basées sur le genre : Il s’agit ici de renforcer et de développer des politiques de prévention des violences et des conflits. Également, mettre en place des mécanismes et des procédures favorisant les droits de la Femme et garantissant sa sécurité. Il faudra surtout créer un environnement juridique favorable au respect des droits des femmes.

2- Protection et réhabilitation des victimes : Cet axe vise prioritaire vise à éradiquer l’impunité des auteurs des Violences basées sur le Genre. Il vise également à améliorer et à renforcer la protection des femmes contre les violences. Aussi,

4 Des journées portes ouvertes Femmes -Paix et Sécurité organisées par UNOWA ont eu lieu a Dakar en juin 2013 et ont fait l’état des lieux de la mise en œuvre de la R-1325 dans l’espace UEMOA.

27 | P a g e une réhabilitation des victimes des violences est à envisager notamment sur le plan juridique, social, économique et psychologique.

Il est enfin envisagé le renforcement des mécanismes de lutte contre les violences basées sur le Genre et les violences domestiques.

3- Participation et représentation : L’objectif vise au niveau de cet axe est le renforcement de la participation des femmes dans l’édification de la paix et de la sécurité. Il s’agit entre autres d’accroitre la proportion des femmes dans des postes de décision ; accroitre le nombre de femmes intervenant efficacement dans le domaine de la paix et la sécurité.

4- La promotion du Genre et de la Femme : Quatre objectifs majeurs sont inclus dans cet axe :

- Renforcer les attitudes et comportements favorables à la paix et au respect des droits des femmes ;

- Promouvoir la communication non violente, promouvoir la recherche sur le genre, la paix et la sécurité ;

- Renforcer l'alliance homme-femme à tous les niveaux par la formation et le plaidoyer en genre et transformation des conflits ;

- Soutenir techniquement et financièrement les initiatives des femmes.

5- Coordination, suivi et évaluation des activités : Ce dernier axe vise à assurer le suivi, l’évaluation et la mise en œuvre de ce plan. Ainsi, chaque année, le PAN est évalué à l’occasion de l’anniversaire de la R-1325, le 31 octobre.

Aussi, u agent dans chaque structure, institution, organisme, est désigné pour faire le suivi continu des activités. Il est prévu l’élaboration de plans d’actions national annuels, l’organisation de réunions de coordination et de suivi du PAN, la production de rapports trimestriels pour ne citer que ceux-ci.

En matière de moyens de mise en œuvre du PAN, il faut souligner que le premier plan a eu un budget estimatif s’élevant à un milliard deux cent soixante-seize millions (1 276 000 000) de francs CFA.

28 | P a g e

DEUXIEME PARTIE :

LA MISE EN ŒUVRE DU PROJET D’APPUI A LA PARTICIPATION DE LA FEMME AU PROCESSUS DE CONSOLIDATION DE LA PAIX ET DE LA SECURITE (PAPFPCPS) DANS LES CERCLES DE DOUENTZA, MOPTI ET YOUWAROU DE LA REGION DE MOPTI.

Cette seconde partie du travail de recherche est entièrement consacrée au Projet sus indiqué qui est la colonne vertébrale de ce mémoire.

En effet, dans cette partie, il sera passé en revue le projet dans son élaboration, ses objectifs, les stratégies de mise en œuvre, les résultats attendus.

Il sera également question des activités menées, les contraintes et recommandations pour une meilleure réussite de ce projet.

Il y a lieu de préciser enfin qu’il s’agit d’une espèce de revue de la mise en œuvre du projet durant la première année. C’est en cela que les recommandations ont toute leur importance.

29 | P a g e

Chapitre 1 : Présentation du Projet d’appui à la participation de la femme au processus de consolidation de la paix et de la sécurité (PAPFPCPS).

Le Mali a connu de multiples crises sécuritaires, institutionnelles et humanitaires sans précédent en 2012 entrainant des violations graves des droits humains (violences physiques, morales et sexuelles) qui ont eu des conséquences sur l’ensemble de la population, particulièrement les femmes et les enfants qui sont les groupes les plus vulnérables.

Au regard des violences faites aux femmes et aux filles en période de conflit, le système des Nations Unies a adopté à l’unanimité une Résolution dénommée : la Résolution 1325, le 31 Octobre 2000, la première résolution portant spécialement sur les femmes et le genre.

A l’instar des autres pays, le Mali a élaboré son premier Plan d’Action National de la Résolution 1325 en 2012 pour une période de trois ans (2012- 2015) et le second en 2015 (2015-2018) sur la base des enjeux liés à la crise et au conflit.

Le présent projet intitule Projet d’Appui à la participation de la femme au processus de consolidation de la paix et la sécurité dans les cercles de Douentza, Mopti et Youwarou a été initié, sous le financement d’ONU Femmes dans le cadre de la mise en œuvre du PAN-1325 du Mali.

Il s’inscrit surtout dans la dynamique de la participation inclusive des femmes au processus de réconciliation, de paix et de cohésion sociale issu de l’accord de paix et de réconciliation dit « Accord d’Alger ».

Paragraphe 1 : Le document du Projet

Le document projet fait d’abord un résumé de la situation de la zone de mise en œuvre. Mais le plus important, ce sont les objectifs fixés par le Projet ainsi que les stratégies de mise en œuvre.

A- Analyse situationnelle : Les cercles de Douentza, Mopti et Youwarou totalisent une population de 2 391 357 habitants. La proportion des femmes dans cette population est de 50,42%. Lesdits cercles ont cette particularité d’être encore très conservatrices. La population est largement religieuse, musulmane. Et comme telle, est très attachée aux valeurs religieuses relayant la femme au second plan. Par conséquent, elle reste sous grande influence des pesanteurs socioculturelles. Mais elle constitue tout de même le socle de la société et joue un rôle crucial dans l’entente, la solidarité et la cohésion sociale.

30 | P a g e

Par ailleurs, une analyse politique et socio-culturelle montre à suffisance que la Région de Mopti et plus spécifiquement les cercles de Youwarou, Douentza et de Mopti sont celles qui ont été les plus éprouvées par la crise sécuritaire.

La rébellion touarègue et l’invasion islamiste associés à du banditisme ont exposé les femmes et les enfants à toutes sortes de sévices et d’exactions dont certains ont des séquelles persistantes et infamantes.

Quelques conséquences de cette situation peuvent être listées mais sont loin d’être exhaustifs :

- L’instauration d’un climat de peur et de psychose ; - La déscolarisation des enfants due à la fermeture des écoles ; - L’enrôlement d’enfants -soldats ; - La perte de principaux soutiens de famille, notamment les chefs de famille, ayant pour conséquence une augmentation du nombre d’orphelins, de veuves et de femmes seules chargés de famille ; - La quasi-absence d’échanges commerciaux entre le centre du pays (Région de Mopti) et le reste du pays, notamment la perturbation des marchés hebdomadaires de la zone ; - La méfiance inter et intracommunautaire ; - La recrudescence des violences et du banditisme notamment les cas de viols, pillage et vandalisme. Comme si tous ces maux ne suffisaient pas, les femmes sont encore mises à l’écart de la gestion des conflits dont elles sont pourtant les principales victimes. Par conséquent, elles ont moins de chances de reprendre une vie normale, d’accéder à la justice pour avoir réparation et ou pour faire sanctionner les auteurs de crimes et délits dont elles ont été victimes. Elles sont encore moins associées à la gestion de la chose publique et ou aux actions publiques de réconciliation et de paix.

C’est pour pallier toutes ces injustices et mieux faire face aux préoccupations de milliers de femmes que ce projet a été initié par ODI-SAHEL. Sa mise en œuvre pourra permettre une participation des femmes de la zone couverte au processus de paix et de réconciliation en cours au Mali.

31 | P a g e

Ainsi, toutes activités et ou initiatives des femmes entrant dans le cadre de la participation de la femme au processus de paix et de consolidation de la sécurité seront soutenues. Pour ce faire, le projet s’est fixé un certain nombre d’objectifs qu’il y a lieu de passer en revue.

B- Objectifs et stratégies de mise en œuvre du Projet : Le projet comporte cinq (05) objectifs spécifiques taillés au pied de l’objectif global suivant : « D’ici à 2021, 50% des femmes des zones d’intervention du projet sont impliquées au processus de paix et de sécurité en cours au Mali ».

Ainsi libellé, cet objectif vise l’horizon 2021 et, à cette date, la moitié des femmes devront être impliquées dans le processus de paix et de sécurité en cours au Mali. Pour mieux cerner cet objectif, il y a lieu de passer en revue les différents objectifs spécifiques.

1- Les objectifs spécifiques du Projet : Il existe cinq objectifs spécifiques à passer en revue :

a- Former les acteurs clés sur les normes et standards dans le cadre de la paix et de la sécurité et le PAN-1325. Ces formations sont également soutenues par des diffusions de messages et outils audio sur le Genre, la paix et la sécurité ; b- Former et organiser les femmes pour leur assurer une large représentativité dans le mécanisme de l’Accord de paix et le PAN-1325. Il s’agit là de former les femmes leaders dans le mécanisme de la mise en œuvre de l’Accord de paix. Il s’agit également de les aider a s’associer dans des associations ayant une existence légale afin d’influencer et d’obtenir une plus grande représentation des femmes dans les instances nationales de promotion de la paix. c- Contribuer au renforcement des capacités des forces de défense et de sécurité en matière de protection des droits des femmes et du PAN-1325. L’objectif est de former les agents de forces de défense et de sécurité en matière de restructuration du secteur de la sécurité. On identifiera également les femmes qui ont pris part au combat ou ex-combattantes en vue de les associer au processus Désarmement – Démobilisation - Réinsertion (DDR).

d- Contribuer à favoriser l’accès des femmes victimes de violences à la justice et aux services psychosocial et médical. Cela va du recensement des femmes et des filles victimes de

32 | P a g e

violences à l’assistance juridique, psychologique et médicale des femmes et des filles victimes de violence. e- Contribuer au relèvement économique et social des femmes et des filles pour leur participation à la vie publique et politique en période post-conflit. Il va s’agir notamment de l’identification des besoins des femmes pour leur autonomisation économique et leur intégration sociale, de l’appui matériel et financier des besoins identifiés et enfin du plaidoyer lobbying pour la participation des femmes à la bonne gouvernance post-conflit. 2- Les stratégies de mise en œuvre du Projet : La stratégie principale de mise en œuvre du projet s’articulera sur une collecte et une analyse des textes principaux relatifs aux normes et standards en matière de paix et de sécurité et le PAN-1325.

Aussi, un renforcement des connaissances des acteurs clés sur les textes en vigueur est une de stratégies envisagées.

Il est également prévu une synthèse et une large diffusion des textes fondamentaux relatives à la représentation des femmes dans les mécanismes prévus dans l’accord de paix et le PAN-1325.

Des actions de plaidoyer et de lobbying seront entreprises pour une meilleure représentativité des femmes dans les instances locales de décision.

Le projet s’appuiera également sur l’existant en matière d’organisations féminines comme par exemple la CAFO, l’APDF et autres organisations féminines locales.

Une autre stratégie non moins importante est la sensibilisation et l’information des femmes sur le quota notamment des 30 pour cent prévus par la loi n 052 du 18 décembre 2015 instituant les mesures de promotion du Genre dans l’accès aux fonctions électives et nominatives.

Le projet appuiera les forces de défense et de sécurité dans le cadre du désarmement ; de la réinsertion, du contrôle des armes légères et autres actions permettant de préparer à la vie civile toutes celles qui ont été impliquées directement dans les opérations de combat.

Le projet orientera les victimes de toutes formes de violences vers les structures spécialisées et ou compétentes.

33 | P a g e

A - Articulations entre le projet et les politiques/stratégies nationales et internationales en matière de Genre, paix et sécurité .

Le projet s’inscrit dans le cadre de l’accompagnement de nombreux textes et politiques nationaux et internationaux relatifs à la consécration et l’affirmation des droits de la femme au Mali. A ce titre, il est à noter entre autres :

- La Constitution du 12 janvier 1992 stipulant que : ‘’la personne humaine est sacrée et inviolable. Toute personne a droit à la vie, à la liberté à la sécurité et à l’intégrité de sa personne’’ (article 1). ‘’Tous les Maliens naissent et demeurent libres et égaux en droits et en devoirs. Toute discrimination fondée sur …, la race, le sexe, … et l'opinion … est prohibée’’ (article 2).

-Le CSCRP 2012 – 2017 consacrant dans ses objectifs spécifiques entre autres de « Corriger les disparités de genre à tous les niveaux ; {…} réduire les inégalités sociales ».

- La Politique Nationale Genre (PNG) 2009 – 2018 visant à « engager l’État et toute la société à améliorer l’impact des politiques publiques et à maximiser les ressources nationales disponibles afin que les maliennes et les maliens puissent développer leur plein potentiel et contribuer au bien- être collectif tout en étant des citoyennes et citoyens égaux en droits et en devoirs ».

La PNG représente un cadre qui permettra au Mali de marquer des progrès concrets dans la mise en œuvre de ses engagements au regard des conventions et engagements internationaux et régionaux, notamment la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, la CEDEF, le Programme d’action de Beijing, la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples de 1981 et le Protocole à la Charte relatif aux droits des femmes en Afrique, la Charte africaine de la jeunesse (2006) et le NEPAD.

La résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies. En 2000, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté cette résolution sur les femmes, la paix et la sécurité. Elle préconise de « faire participer les femmes à l'établissement de la paix, de mieux les protéger contre les violations de leurs droits fondamentaux et de leur donner accès à la justice et aux services de lutte contre la discrimination ».

Objectif N° 16 des Objectifs de Développement Durable (ODD) à savoir : « Promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et ouvertes aux fins du développement durable, assurer à tous

34 | P a g e

l’accès à la justice et mettre en place, à tous les niveaux, des institutions efficaces, responsables et ouvertes ».

B- Les partenaires de la mise en œuvre du projet :

Le tableau ci-dessous indique de façon succincte les partenaires et structures impliquées dans la mise en œuvre du projet.

Tableau 1 : Partenaires et structures de mise en œuvre du projet .

Nature Rôles et responsabilités

Forces de Défense et de Sécurité - Sécurité des personnes et des biens - Assistance administrative Administration - Mobilisation des structures étatiques - Assistance médicale et psychosociale ; Structures déconcentrées de l’Etat - Appui – conseils ; (CSRéf. CSCOM, Service - Prestations de services Développement Social, Service Promotion Femmes, CVJR, ...) - interface entre la population et les Collectivités Territoriales (cercle, partenaires commune, villages, …) - mobilisation de la population - Recherche de ressources financières ; Organisations de la Société Civile - Prestation de services ; (ONG, CAFO, APDF, ASACO, …) - Appui – conseils ; - Appui aux mouvements de plaidoyer - Prestation de services Prestataires privés (cliniques juridiques et médicales) - Mobilisation de ressources ; Organisation internationale (UNICEF, - Appuis techniques et financiers MINUSMA, ONU Femmes, …) - Mobilisation de la population ; Autorités traditionnelles (Chefs - Appui – conseils religieux, leaders communautaires, - Prestation de services RECOTRADE, …) Source : Document-Projet de ODI-SAHEL-05 Janvier 2019. Les partenaires privilégiés de la mise en œuvre du projet sont :

▪ Les organismes de la société civile (CAFO, APDF, ASACO, ONG, Cliniques Juridiques, Comités de veille,) intervenant dans le domaine des VBG et dans la même localité pour le

35 | P a g e

partage des informations et des leçons et enseignements d’une part et d’autre part pour le développement de synergies d’actions ;

▪ Les partenaires stratégiques étatiques (administration, service local de la promotion de la femme et de l’enfant, la justice, la santé, le service du développement social, la CVJR) et les organisations internationales (MINUSMA, UNICEF, ONU Femmes, …) pour le développement de synergies d’actions, les appuis – conseils et les prestations diverses.

Les collectivités territoriales seront des interfaces entre le projet les bénéficiaires directs et indirects. A ce titre, elles joueront un rôle central dans la mobilisation des ressources humaines locales.

ODI Sahel assurera la coordination entre toutes les parties prenantes impliquées dans le processus de paix et de sécurité.

C – Plan d’Evaluation et d’apprentissage. Le système de suivi-évaluation retenu sera le modèle de Gestion Axée sur les Résultats (GAR) avec un plan d’action comme situation de référence. Le suivi sera un préalable obligatoire à l’évaluation. Dans notre contexte, le suivi caractérise toute la mise en œuvre du projet ; il est donc lié à la phase d’exécution du projet, phase au cours de laquelle les informations et les différents indicateurs de suivi seront collectés régulièrement et mis au point. Le suivi du projet se fera à travers la production des rapports de suivi, d’évaluation et de supervision. Une évaluation mi – temps et une évaluation finale permettront de mesurer les résultats atteints, les contraintes rencontrées dans la mise en œuvre du projet, les défis à relever, les propositions d’interventions pour plus d’efficience et d’efficacité.

Pour souci d’efficacité, au suivi du projet seront associés les bénéficiaires. Les informations recueillies sur le terrain seront analysées et des rapports d’activités (mensuels, trimestriels, semestriels) seront élaborés par l’équipe de ODI Sahel et dispatchés au niveau des partenaires (ONU Femmes, DRPF, autorités communales) afin qu’elles soient correctement informées et à temps de l’évolution du projet en termes de progrès, d’atouts, de difficultés rencontrées, du degré de mobilisation sociale et de mise en application des messages.

Ci-bas, un tableau récapitulatif des risques liés aux stratégies de mise en œuvre du Projet.

36 | P a g e

Tableau 2 : Analyse des risques lies aux stratégies et aux partenaires.

Risque 1 : Instabilité politique Impact : Dysfonctionnement de l’Administration et des services de défenses et de sécurité .

Estimation du risque Gestion du risque (pour les niveaux hauts et

extrêmes)

Source et nature Impact résultat Traitement Responsable Timing du risque de suivi

Effets Risque Probab. Guerre, coup 2 4 3 Dysfonctionnement IEC sur la Administration Annuel d’Etat de l’Etat et des démocratie et politiques les droits de Dysfonctionnement l’Homme du partenariat Risque 2 : Islamisme radical et terrorisme Impact : Insécurité, Restriction des libertés, psychose, peur, abus (viols, violences physiques, …) chez les femmes.

Estimation du risque Gestion du risque (pour les niveaux hauts et extrêmes)

Source et nature Impact résultat Traitement Responsable Timing

du risque de suivi

Probab. Effets Risque Extrémisme 2 3 4 Entrave aux Sensibilisation Administration Trimestre religieux stratégies et le population partenariat Risque 3 : Instabilité institutionnelle Impact : Vide des institutions publiques (administration, justice, …)

Estimation du risque Gestion du risque (pour les niveaux hauts et extrêmes)

Source et nature Impact résultat Traitement Responsable Timing

du risque de suivi

Prob. Effets Risque Reforme et 2 4 1 Vide juridique et Idem que Idem que Idem que remaniement des institutionnelle risque 1 risque 1 risque 1 institutions de l’Etat

Paragraphe 2 : Les moyens de mise en œuvre du Projet :

Pour la mise en œuvre de ce projet, ODI-SAHEL dispose de plusieurs moyens. Ils sont d’abord humains et ensuite financiers.

37 | P a g e

A- Moyens humains : ODI-Sahel dispose d’un personnel aussi varié qu’étoffé. L’organigramme de la structure fait ressortir deux catégories de personnel : Le personnel administratif de bureau et les agents de terrain.

Le personnel administratif de bureau est de 11 agents. Il s’agit de ceux qui s’occupent au quotidien de la gestion administrative, logistique et financière de la structure. Ils sont, comme tout service d’appui, ceux qui apportent l’appui nécessaire à la mise en œuvre du Projet. Également, il y a un certain nombre de responsables de volet. Ils sont au total cinq (05) qui s’occupent de la mise en œuvre des différents projets de ODI-SAHEL notamment le PAPFPCPS dont il s’agit dans ces développements. L’organigramme est joint en annexe. Les moyens humains ont besoin d’être soutenu par des moyens financiers.

B- Moyens financiers : ODI-SAHEL a obtenu de ONU-Femmes le financement du PAPFPCPS, à hauteur de 87 752 Dollars, soit environ de cinquante millions de (50 000 000) de FCFA. Ce montant servira à financer les activités du projet, tant en ce qui concerne le matériel, les missions, le personnel que toutes autres activités relatives aux activités de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre des objectifs du Projet. Une analyse de la répartition du budget en fonction des poches de dépenses s’impose, pour une meilleure compréhension de la gestion financière du projet.

Pour la première année de mise en œuvre du projet, la répartition budgétaire se présente comme suit :

1- Le lancement officiel du Projet : Première activité de la mise en œuvre du Projet, cette activité qui consiste en un lancement officiel du Projet. A cet effet, il s’agit de l’organisation d’une cérémonie officielle a laquelle sont invités tous les acteurs et partenaires de mise en œuvre : autorités publiques, ONG nationales et Internationales, autorités locales, représentants d’associations notamment féminines…Cette activité a un cout de près de deux cent mille (200.000) Francs CFA.

2- La formation des femmes leaders : Cette activité est budgétisée à hauteur de trois millions (3.000.000) de FCFA ;

38 | P a g e

3- L’organisation des femmes en associations et activités de lobbying pour booster la représentativité des femmes dans les instances et institutions : La mise en œuvre de ces activités est d’un cout de cinq millions (5 000 000) de FCFA ; 4- Recensement des femmes combattantes, assistance juridique, mise en place d’un mécanisme de justice transitionnelle : Cette activité est planifiée pour un montant de près de quatre millions (4 000 000) de FCFA ; 5- Frais de communication : Ils s’élèvent à trois millions cinq cent mille (3 500 000) FCFA environ. 6- Matériels et équipements : Un montant de sept millions cinq cent mille (7 500 000) FCFA est prévu pour le matériel nécessaire a la mise en œuvre du projet. 7- Suivi – Evaluation : Pour le suivi-évaluation du projet, un montant d’Un million Sept Cent cinquante mille (1 750 000) FCFA est alloué à cette rubrique. La liste ici n’est pas exhaustive de toutes les rubriques budgétaires du Projet. En tout état de cause, il y a lieu de retenir que le cout total de mise en œuvre du projet est de 87 752 dollars US, soit environ cinquante millions de (50 000 000) de FCFA.5.

Chapitre 2 : Activités planifiées et ou réalisées.

Ce rapport est une compilation de toutes activités menées par le projet Femme – Paix et Sécurité durant la période d’Avril 2018 à Décembre 2018 dans les 21 communes des trois cercles d’intervention du projet.

Il s’inscrit dans le cadre de la convention de partenariat établie en Mars 2018 entre l’ONG Nationale ODI Sahel et l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des Femmes (ONU Femmes). Elle prévoit la mise en œuvre, le suivi des activités de dissémination des axes prioritaire du plan d’Action National de la Résolution 1325 à travers les renforcements des capacités et les sensibilisations des communautés à la base. Dans le cadre de la mise en œuvre du projet, plusieurs activités sont planifiées. Elles n’ont pas toutes été mises en œuvre. C’est pourquoi il est utile de passer en revue les activités qui ont été planifiées en premier et ensuite il sera développé celles qui à ce jour ont été réalisées.

5 - Le tableau 3 en annexe fait ressortir le budget dans ses affectations aux différentes rubriques et activités.

39 | P a g e

Paragraphe 1 : Activités planifiées

Les activités programmées au cours de cette période se présentent comme suit :

- Le lancement officiel du projet Femme Paix et Sécurité (1325) ; - La formation des acteurs clés sur les normes et standards en matière de paix et sécurité et le PAN R-1325 ; - La formation des femmes leaders en plaidoyer sur la paix et la sécurité ; - La mise en place d'un mécanisme de justice transitionnelle sensible au genre ; - Le plaidoyer pour la participation des femmes à la gouvernance post conflits ; - L’Information, Education et la Communication (IEC) des communautés sur les axes du Plan d’Action National de la Résolution 1325 ; - La mise en place des comités consultatifs locaux de sécurité. - Missions de suivi trimestriel avec les responsables de ONU Femmes - La Mise en place et formalisation de trois (3) associations de femmes ; - La formation des forces de défense et de sécurité dans le cadre du PAN R-1325 ; - Le Recensement des femmes et filles victimes de violences, - Appui psychologique, médical et juridique apporte aux femmes victimes de violences ; - La formation sur le plaidoyer en faveur de la participation des femmes à la gouvernance post conflit ; - L’élaboration d’un planning de diffusion de messages en partenariat avec les radios locales ; - Réunion des comités de suivi du projet ; - Organisation d'une journée de Plaidoyer/Lobbying pour influencer la représentativité des femmes dans la mise en œuvre du processus de paix et de sécurité ; - Identification des besoins des femmes pour autonomisation économique et intégration sociale ; - Recensement des femmes et filles victimes de violences, appui psychologique, médical et juridique ; - Identification des ex- combattantes et associées aux combats ; - Différentes missions de supervision du coordinateur du Projet. Le tableau 4 en Annexe 2 fait ressortir un résumé des activités planifiées du Projet pour la première phase.

40 | P a g e

Paragraphe 2 : Activités réalisées. Une chose est d’avoir des activités planifiées, une autre est de pouvoir les mettre en œuvre. Au nombre des activités planifiées, celles réalisées seront ici passées en revue. Ainsi, après avoir informé les autorités locales et les communautés à la base pour leur plus grande implication aux objectifs du projet, les activités programmées ont été réalisées pour le grand bonheur des populations des zones d’intervention du projet, ainsi qu’il suit : A- La cérémonie de lancement officiel du projet : La cérémonie de lancement officiel du projet s’est déroulée le 14 Mai 2018 dans la salle de conférence du « village artisanal » de Sévaré. Les participants sont venus des 21 communes des trois (3) cercles d’intervention du projet, dont 15 participants par commune, soit 315 participants pour les trois cercles.

Image 1 : Photo de famille lors du Lancement du Projet. On a enregistré également la participation des représentants des autorités administratives, des élus locaux, des services techniques concernés, des leaders des femmes, des jeunes, des personnes ressources, la société civile et de la MINUSMA.

41 | P a g e

Au cours de cette cérémonie, les plus hautes autorités ont réitéré leur volonté d’accompagner le projet au bénéfice des communautés locales à la base. Pour cette activité, nous avons constaté une participation de 38,88 % des femmes, contre 61,11% des hommes. B- La formation des acteurs clés sur les normes et standards en matière de paix et sécurité : Dans le cadre de la formation des acteurs clés sur les normes et standards en matière de paix et de sécurité, la prestation d’une consultante a permis de renforcer les capacités des acteurs locaux des zones d’intervention du projet pendant trois (3) jours sur les notions de paix, de sécurité, genre et cohésion sociale. Cette formation a regroupé les leaders communautaires, les leaders des femmes, la société civile et des jeunes. C- Formation sur les notions de plaidoyer et le Plan d’actions National de la R-1325 Les femmes leaders des 3 cercles ont bénéficié des formations sur les notions de plaidoyer et le plan d’action National de la résolution 1325 en faveur de la paix et la sécurité. Cette formation s’est déroulée respectivement dans chaque cercle, selon un calendrier de formation établi par la consultante. D- Le mécanisme de justice transitionnelle sensible au genre : Dans le cadre de l’Approche justice transitionnelle, 21 comités ont été mis en place dans les 21 communes, soit un comité par commune. Soulignons que l’ensemble des membres des comités sont au nombre de 210, dont 109 femmes, ce qui dénote une participation féminine très considérable avec un taux de 51,85%. Ces comités vont jouer un rôle très déterminant dans le processus de paix, de cohésion sociale à travers une justice transitionnelle sensible au genre. Ils ont été composés de toutes les forces vives de la communauté, afin d’instaurer une meilleure justice locale à la base. La mise en place de chacun des comités a été sanctionnée par un Procès-Verbal signé par le Maire, une liste de présence et les copies des photos d’identité des participants accompagnent le Procès- verbal. E- Le plaidoyer pour la participation des femmes à la gouvernance post conflit Dans le cadre du plaidoyer pour la participation des femmes à la gouvernance post conflit, l’ONG a conçu des messages en langues fulfulde, Bambara, songhaï et bozo, diffusés auprès des radios de proximité de la place.

42 | P a g e

L’ONG a ainsi signé des contrats de prestation de service auprès de ces radios pour la diffusion des messages d’information, de sensibilisation et d’éducation sur la participation de la femme dans le processus de la paix, la sécurité et la cohésion sociale. Les radios locales ont été choisies parmi les plus écoutées de la place. Il s’agit respectivement de la radio AABA FM de Youwarou, la radio Daandè Douwansa de Douentza et la radio de Mopti. Ces messages sont diffusés selon un plan de diffusion établi en bonne et due forme en parfaite collaboration avec l’ONG ODI Sahel.

Image 2 : sensibilisation des femmes à la gestion post-conflit.

F- Les activités de sensibilisations d’informations et de communication sur le PAN-R- 1325 Les séances d’Information et Sensibilisation sur les piliers du PAN – R/1325 des leaders des femmes, des jeunes, des autorités traditionnelles ont été réalisées dans les trois cercles d’intervention du projet. Elles ont été également réalisées par le biais des radios partenaires dans les différents cercles et communes de mise en œuvre du Projet. G- Mise en place et formalisation des associations de femmes :

43 | P a g e

Pendant cette période, trois associations sont mises en place et leur formalisation est en cours dans les trois cercles d’intervention du projet. Toutes ces associations disposent aujourd’hui de documents administratifs, statuts et règlements ainsi que les procès-verbaux des différentes réunions et assemblées par elles tenues ; Ces trois associations sont essentiellement localisées dans les zones suivantes : - Association « La main de Fatima » à Douentza ; - Association « Nienta Muso » à Kounari (Mopti) ; - Association « Bowel » à Youwarou. A noter que toutes ces associations œuvrent dans le cadre de la restauration de la paix, la sécurité et la cohésion sociale au sein de leur communauté à la base. H- Formation des forces de défense et de sécurité dans le cadre du PAN R 1325 Dans le cadre de la vulgarisation des axes prioritaires du PAN R – 1325 et connexes, les agents des forces de défense et de sécurité de la Région de Mopti ont bénéficié d’une journée de formation. Cette formation s’inscrit dans une dynamique de participation de nos forces dans la prévention et gestion des conflits, la cohésion sociale et le vivre ensemble. Selon les participants, cette formation est d’une importance capitale, car elle a permis à nos forces de bien maitriser les dimensions de cette résolution. De, ce fait les participants ont salué l’engagement de l’ONG ODI Sahel et des plus hautes autorités du pays à travers l’élaboration d’un Plan d’Action National pour la dissémination de la R 1325 à travers le pays. Ci-dessous, une photo des participants à l’atelier de formation des agents de forces armées et de sécurité.

44 | P a g e

Image3 : Atelier de formation à l’endroit des forces armées et de sécurité.

I- Formation sur le plaidoyer en faveur de la participation des femmes à la gouvernance post conflits. Dans le cadre de la dissémination de la R-1325, le projet a réalisé une journée de Formation sur le plaidoyer en faveur de la participation des femmes de la région de Mopti à la gouvernance post conflit. Au cours de cette formation les femmes sont suffisamment informées sur les objectifs du PAN - R 1325, Agenda Femmes, Paix Sécurité, Obstacles et défis liés à la Participation Politique et Inclusive des Femmes dans la Gouvernance Locale, Obstacles et défis liés à la Participation Politique et Inclusive des Femmes dans la Gouvernance Locale et Plaidoyer pour la participation des Femmes dans les processus de Paix.

J- Diffusion de messages en partenariat avec les radios locales : Pour mieux vulgariser le PAN- R 1325, le « Projet d’Appui à la participation de Femme au processus de consolidation de la paix et la Sécurité dans les cercles de Douentza, Mopti et Youwarou, l’ONG ODI Sahel a signé un contrat de prestation de service avec les radios locales

45 | P a g e pour une large diffusion des messages d’informations, de sensibilisations et d’éducation sur la participation de la femme dans le processus de la paix, la sécurité et la cohésion sociale en langue locale. Ainsi, les radios les plus écoutées ont été retenues après une sélection dont figurent : - Radio AABA FM de Youwarou ; Radio Daandè Douentza FM 107.7 MHZ de Douentza ; - Radio Kounari FM 105.4 MHZ de Mopti. Pour couronner ces activités, un planning de diffusion des messages a été élaboré par chaque radio et mis à disposition du coordinateur de la R 1325. Ces plannings de diffusion sont régulièrement suivis par les animatrices du projet de chaque cercle. De ce fait, nous constatons une diffusion de messages de participation de la femme à la gestion de conflit de grade envergure à l’échelle régionale, qui est attesté par des appels téléphoniques des auditeurs en endroit de l’équipe R- 1325 K- Recensement des femmes et filles victimes de violences et Appui psychologique, médical et juridique. Pour une bonne prise en charge adéquate des survivantes, l’ONG ODI Sahel a signé une convention de partenariat avec les CSREF de Douentza, Mopti, et Youwarou dans la région de Mopti.

Au regard des sensibilisations sur les conséquences des violences faites aux femmes suite au conflit, vingt-trois (23) cas de violences ont été enregistrés par les animateurs durant la période d’exécution du projet dans toute la région de Mopti.

Les cas de VBG se résument comme suit :

- Quatre (4) cas de viol, dont un (1) cas de viol collectif à Douentza, deux (2) cas à Mopti et un (1) cas à Youwarou, soit 17,39 % des cas enregistres dans la Région. - Six (6) cas de déni des ressources6 dans le cercle de Douentza, soit, 26, 08% ; - Trois (3) cas d’agression physique dont 2 cas à Douentza et 1 cas à Mopti 13, 04% - Cinq (5) cas de mariage précoce et grossesse précoce à Douentza, soit 21,73% - Cinq (5) cas de mariage précoce à Douentza, soit 21,73%.

6 Par déni de bien, on entend toute action tendant a empêcher ou à entraver l’acquisition par la femme de revenus de quelques natures qu’ils soient.

46 | P a g e

Il faut noter que tous ces cas de mariages forcés et des grossesses précoces sont les conséquences des exactions des groupes armés qui sèment la loi dans le delta intérieur du fleuve Niger.7

Après la collecte et l’analyse des données recueillies, une planification des actions de prise en charge médicale et le référencement des survivants vers d’autres structures de prise en charge psychologique a été faite.

Compte tenu de la sensibilité de la thématique, toutes les survivantes ont été bien accueillies dans le respect des principes de confidentialité, de sécurité et de non-discrimination, indispensables pour mener à bien ce travail.

De ce fait, la prise en charge médicale des cas enregistrés a été effectuée par le médecin traitant qui a bénéficié d’un renforcement des capacités en matière de prise en charge de VBG.

Les survivantes ont été référées à d’autres structures de prise en charge telles que : DRC (Conseil Danois pour les Réfugiés) pour l’assistance psychosociale et MJP (Mali Justice Projet) pour l’assistance juridique.

La prise en charge des survivantes est très déterminante dans l’atteinte des résultats du projet car, elle relève de la protection de la femme à l’égard de toutes sortes de violences post conflits basés sur le genre.

Comte tenue de l’importance de la thématique, toutes les autorités administratives et communales ont réitéré leur volonté à accompagner le projet dans l’atteinte de ses objectifs. En raison de la sensibilité des thèmes, toutes les couches sociales sont impliquées entre autres : la promotion féminine, la CAFO, les associations des femmes, les groupements des femmes, la jeunesse et les communicateurs traditionnels. Ceci pour une sensibilisation de grande envergure des communautés à la lutte contre les violences faites aux femmes sous toutes ses formes.

7 Le Delta Central du Niger est cette zone située entre Djenne et Tombouctou au Mali, environ 64 000KM2, où le fleuve se subdivise en différents bras pour ensuite reprendre son cours normal. Cette zone est désormais reconnue comme site RAMSAR (zone humide d’intérêt international notamment comme habitat d’oiseaux d’eau).

47 | P a g e

Ainsi, les différentes journées de plaidoyer pour la participation de la femme à la gouvernance post-conflit et les journées de plaidoyer lobbying ont permis aux femmes de prendre conscience des conséquences des VBG qui perdurent dans les zones des conflits.

En effet, les différentes séances d’informations et de sensibilisations menées par les animateurs au sein des communautés à la base ont eu un grand impact sur la perception des communautés sur les VBG en général et les violences faites aux femmes en particulier.

L- Organisation d'une journée de Plaidoyer/Lobbying pour influencer la représentativité des femmes dans la mise en œuvre du processus de paix et de sécurité. Dans le cadre de la mise en œuvre des objectifs du PAN-R 1325, des journées de Plaidoyer/Lobbying ont été organisées dans les trois cercles d’intervention du projet.

De ce fait, la participation des membres des comités de justice transitionnelle et les comités de suivi du projet étaient de taille.

Durant ces journées, des questions-débats ont porté sur la représentativité de la femme dans le processus de paix et de sécurité et son rôle dans la gouvernance post conflit.

Ces échanges ont été très riches en informations sur la question genre et équité, la participation de la femme dans la gestion des conflits en milieu rural.

Les communautés ont beaucoup apprécié ces journées qui ont permis de comprendre les objectifs du PAN-R 1325, le rôle de la femme dans la cohésion sociale et le vivre ensemble.

Selon les témoignages de certaines femmes, ces journées sont salutaires, car les échanges ont permis à chaque participant et chaque participante de jouer pleinement son rôle pour une représentativité accrue dans le processus de paix et de sécurité dans sa commune respective.

Ces journées ont pris fin avec un engagement fort des élus à accompagner le processus de paix et de sécurité, gage de tout développent durable.

Selon la Présidente de la CAFO de Douentza : « la participation de la femme dans le processus de paix et de sécurité est déterminante pour une cohésion sociale forte et une paix durable pour un Mali prospère ». Ces journées sont organisées au bénéfice de toutes les communautés de Douentza, Mopti et Youwarou, pour mieux comprendre le rôle de la femme dans le processus de paix et de sécurité.

48 | P a g e

Image 4 : Formation des femmes en plaidoyer et gouvernance post-conflit.

M- Identification des besoins des femmes pour une autonomisation économique et intégration sociale. Dans chaque cercle, les besoins des femmes sont identifiés afin d’apporter une réponse à travers les activités génératrices des revenus pour leur autonomisation économique et sociale pour le bien être de leur communauté. Ainsi, des missions d’identification des besoins des femmes ont été effectuées. Elles ont abouti à une détermination des secteurs et activités que les femmes elles- mêmes voudraient mener et dans le cadre desquelles elles voudraient être appuyées. Ces activités vont notamment du petit commerce à l’élevage, du maraichage aux activités agricoles et de pèche. Et les besoins sont, en plus du regroupement, l’équipement et la formation en techniques élémentaires de gestion et de commercialisation des produits locaux.

N- Diffusion de messages en partenariat avec les radios locales. Pour une large diffusion des objectifs PAN- R 1325, le « Projet d’Appui à la participation de la Femme au processus de consolidation de la paix et la Sécurité dans les cercles de Douentza, Mopti et Youwarou, l’ONG ODI-Sahel a signé un contrat de prestation de service avec les radios locales pour une large diffusion des messages d’informations, de sensibilisations et d’éducation sur la participation de la femme dans le processus de la paix, la sécurité et la cohésion sociale en langue locale. Ainsi, les radios les plus écoutées ont été retenue à près une sélection dont figurent :

49 | P a g e

- Radio AABA FM de Youwarou ; - Radio Daandè Douentza FM 107.7 MHZ de Douentza ; - Radio Kounari FM 105.4 MHZ de Mopti. Ces plannings de diffusion sont régulièrement suivis par les animatrices du projet de chaque cercle. Ces messages diffusés sont focalisés sur la participation de la femme à la gestion de conflit de grande envergure à l’échelle régionale, qui est attesté par des appels téléphoniques des auditeurs à l’endroit de l’équipe du Projet. O- Information et Sensibilisation sur le PAN–R 1325 et sur l’Accord de Paix et de la Réconciliation. Des séances d’informations, d’Education et de Communication sont tenues dans plusieurs communes participantes du projet par les animatrices au cours de cette première période. Ces séances ont porté sur des thématiques d’intérêt général comme : Genre et équité, participation de la femme dans la prévention des conflits, paix et sécurité, violence et conflit, droits humains et participation de la femme à la gouvernance locale et aux prises de décision. Ces thèmes permettent aux populations et groupes cibles de connaitre et de jouer leur rôle dans la participation à la prévention des conflits. Ainsi, elles participent dans la gouvernance post crise à travers la dissémination et la vulgarisation de la R-1325 et activités connexes. Ci-dessous, la situation des séances d’IEC par cercle. Tableau 4 : Séances de sensibilisation dans la Commune de Mopti.

Nbre participants Cercles Commune Cibles Thème % F T H F

Sio Jeunesse Participation de la femme dans à de la paix 155 10 145 94% Informations et Sensibilisa FEM. Leaders Genre et équité 160 40 120 75% tions sur la Konna Communauté Violence et conflit 190 10 180 95% participation de la femme à la Communauté Droit des femmes 240 20 220 92% paix MOPTI FEM. Leaders Participation de la femme à la paix 250 20 230 92%

Kounari Group. Fem Participation de la femme prévention 160 20 140 88%

Bassirou Ass.Fem Participation de la femme à la prévention 261 17 244 93%

Total 1416 137 1279 90%

50 | P a g e

Tableau 5 : Commune de Douentza

Nombre de Participants Cercle Communes Cibles Thème %Femmes

Totaux Hoes Fem.

Douentza Jeunesse Violence et conflit 155 10 145 94% Informations et Sensibilisations sur la Dianwel FEM. Leaders Droit des femmes 140 10 130 93% participation de la femme à la Pétaka Communauté Participation de la femme à la paix 226 6 220 97% paix Douentza Participation de la femme Boré Communauté 223 20 203 91% prévention

Participation de la femme à la Koubwel FEM. Leaders 261 17 244 93% prévention

Total 1005 63 942 94%

Tableau 6 : Commune de Youwarou

Nbre Participant Cercle Commune Cibles Thème %Fem

Tot Hom Fem Informations Participation de la femme dans à et Youwarou Fem. Leaders 155 10 145 94% de la paix Sensibilisatio ns sur la Fem. Leaders Genre et équité 160 40 120 75% participation de la femme Youwarou Fem. Leaders Violence et conflit 190 10 180 95% à la paix N’Dodjiga Ass. Féminines Droit des femmes 240 20 220 92%

Dongo Ass. Féminines Participation de la femme à la paix 220 20 200 91%

Total 965 100 865 90%

Dans l’ensemble les séances d’Informations, d’éducation ; les sensibilisations ont touché l’ensemble des communautés des zones d’intervention du projet 1325, cela s’explique par les statistiques suivantes selon les cercles :

51 | P a g e

Informations Education Communication dans le cercle de Mopti : ➢ 1426 personnes ont été touchées par les séances de sensibilisation sur les dimensions du PAN–R 1325 dont 1279 femmes contre 137 hommes. Pour la période allant d’Avril 2018 à décembre 2018 pour les communes de Mopti. Soit un taux de 89,69 % de participation des femmes.

Informations Education Communication dans le cercle de Douentza :

➢ 1005 Personnes ont été touchées par les séances de sensibilisation sur les dimensions du PAN– R 1325 dont 992 femmes contre 63 hommes, pour la période allant de d’Avril 2018 à décembre 2018 pour les communes d’intervention de Mopti de Mopti, soit un taux de74,86 % de participation des femmes.

Informations Education Communication dans le cercle de Douentza :

➢ 965 Personnes ont été touchées par les séances de sensibilisation sur les dimensions du PAN– R 1325 dont 865 femmes contre 100 hommes, pour la période allant de d’Avril 2018 à décembre 2018 pour les communes d’intervention de Youwarou, soit un taux de 86,06 % de participation des femmes.

Tableau 7 : Récapitulatif de la participation des femmes aux IEC pour l’an 1 du projet Mars 2018- Décembre 2018.

CERCLES Total Nombre Femmes Nombre Hommes Pourcentage de Femmes

Mopti 1416 1279 137 90%

Douentza 1005 942 63 94%

Youwarou 965 865 100 90%

Totaux 3396 3136 300 92%

P- Activités de terrain réalisées : Au cours de mise en œuvre, l’équipe projet a eu les visites de terrain suivantes : - En interne : - Mission de supervision semestrielle du coordinateur de la 1325 dans les cercles de Douentza, Mopti et Youwarou (rapport de mission).

52 | P a g e

Cette mission de suivi/accompagnement du coordinateur dans les chefs lieu des cercles de Youwarou Douentza, consiste à accompagner les animateurs pour mieux vulgariser la les objectifs de la 1325 dans les 21 commune d’intervention du projet. - Avec les responsables de ONU Femmes : De façon générale, l’équipe du Projet Femme Paix et Sécurité (1325) de l’ONG ODI Sahel a reçu deux missions d’appui des responsables ONU FEMMES dans la mise en œuvre des activités terrain. Cette mission dirigée la Coordinatrice du Programme Femme Paix et Sécurité du 03 au 05 Juillet 2018. Elle a consisté à appuyer l’équipe terrain R-1325 dans la mise en œuvre des activités du projet notamment en matière de : - Partage du format de rapportage ; - Revue du cadre d’analyse des risques ; - Orientation sur la communication et l’élaboration d’un plan de communication ; - Atelier de dissémination de la R- 1325 au près des acteurs de mise en œuvre. Pendant trois jours d’activités, l’équipe R-1325 a bénéficié des orientations en communication. Ces orientations ont porté sur les bonnes pratiques en matière d’images, de témoignage, et surtout de la visibilité de ONU FEMMES et des bailleurs sur le terrain, enfin l’élaboration d’un plan de communication à travers les quatre axes prioritaires de la R-1325. La revue du cadre d’analyse des risques est d’une importance capitale, car les risques évoluent selon les réalités du moment sur le terrain. De ce fait, nous constatons une nouvelle tendance des risques, conflits inter- et intracommunautaires, voir – ethniques et la montée en puissance de l’islamisme radical dans la zone du projet particulièrement l’axe Mopti – Youwarou.

Q- Autres activités réalisées : Une journée de formation sur la dissémination de la Résolution 1325 qui a regroupé tous les acteurs de mise en œuvre du projet (les forces armées et de sécurité, la Direction régionale de la promotion féminine, la MINUSMA, les leaders des femmes, les élus communaux et les services techniques de l’état. Au cours de cet atelier, la coordinatrice de l’unité Technique de Gestion et chef de mission a fait un brillant exposé de cette résolution à travers ses quatre axes prioritaires à savoir : la prévention, la protection, la participation, et la promotion du genre et autonomisation des femmes. Selon la facilitante la résolution 1325 est un agenda du Système des Nations Unies, voir

53 | P a g e

un engagement du Mali à travers le Plan d’Action National de la Résolution 1325 élaboré pour une période de trois ans (2015-2017). Le tableau ci-dessous fait ressortir la planification des activités.

Tableau 8 : Activités prévues pour la première phase du Projet :

Réalisées Participants Activités prévues de la période Avril – Mai - Juin oui no Hoe Fem total % n fem Lancement officiel du projet X 27 18 45 40% Formation des acteurs clés sur les normes et standards en Genre/paix et X 15 15 30 50% sécurité et PAN R-1325 Formation des femmes leaders en plaidoyer sur le processus de Paix et de X 0 42 42 100% Sécurité et le PAN R-1325 Mise en place d'un mécanisme de justice transitionnelle sensible au genre X 126 84 210 40% Plaidoyer pour la participation des femmes à la gouvernance post X - - - - IEC Information et Sensibilisation sur le PAN R 1325 X 135 500 635 79% Total 303 659 962 69% Activités prévues de la période Juillet – Aout – Septembre Mise en place et formalisation des associations de femmes X 0 30 30 100% Formation des forces de défense et de sécurité dans le cadre du PAN R 1325 X 16 4 20 25% Recensement des femmes et filles victimes de violences et Appui X 0 3 3 100% psychologique médical et juridique Formation des femmes sur le plaidoyer pour la participation à la X 0 19 19 100% gouvernance post crise Diffusion des messages d’informations, de sensibilisations et d’éducation sur X la participation de la femme dans le processus de la paix, la sécurité et la cohésion sociale Réunion des comités de suivi du projet X 18 22 40 55% Informations et sensibilisations IEC sur la participation de la femme à la X 95 461 556 83% gouvernance Mission de supervision trimestrielle de la Direction ODI Sahel X 0 1 1 100% Mission de supervision trimestrielle coordinateur du projet 1325 1 0 1 Total 130 540 670 81% Activités prévues de la période Octobre – Novembre – Décembre Organisation d'une journée de Plaidoyer/Lobbying pour influencer la X 25 65 90 72% représentativité des femmes dans la mise en œuvre du processus de paix et de sécurité Identification des besoins des femmes pour autonomisation économique et X 0 80 80 100% intégration sociale Recensement des femmes et filles victimes de violences, appui X 0 16 16 100% psychologique, médical et juridique ; Identification des ex- combattantes et associées aux combats X 0 90 90 100% Mission de supervision trimestrielle coordinateur du projet 1325 X 1 0 1 0% Total 26 251 277 91%

54 | P a g e

R- Mission d’appui financier de l’UTG – PAN-R1325 (ONU Femmes/MPFEF).

Dans la bonne collaboration avec les partenaires d’exécutions, l’UTG prévoit dans sa stratégie de suivi des procédures administrative et financières de l’ONU FEMMES, de suivi de l’utilisation des fonds et le respect du délai d’exécution, que ODI SAHEL a reçu du 27 Novembre au 1er Décembre une mission d’appui financier à ODI SAHEL MOPTI conduite par l’Assistant Administratif et Financier de l’UTG PAN R1325 (ONU Femmes/MPFEF) Cette mission a porté sur les activités suivantes :

 Séance de travail sur les procédures financières  Séance de travail sur le suivi rapproché de l’utilisation de fonds  Séance de travail sur l’analyse du plan budgétaire de la période restante liés aux activités de PAN R1325  Séance de travail sur le respect du délai d’exécution  Revue de l’ensemble des prévision budgétaires de 2019

Au cours de cette mission, l’équipe du Projet a appris beaucoup de connaissances sur la gestion administrative et financière, afin de mieux gérer les finances au bénéfice des communautés à la base.

S- Evolution par rapport à la planification (délais/ produits/résultats) :

Le niveau d’évolution et d’exécution des activités au regard du planning sont présentés dans le tableau 8 en annexe. T- Conclusion sur la réalisation des activités du projet. Les populations manifestent leur satisfaction et démontrent leur savoir-faire en matière de genre grâce aux sensibilisations de grande envergure organisées par ODI Sahel sur les objectifs du PAN- R 1325 notamment : - Les comportements à adopter sur le terrain en période de crise ; - La collaboration avec les autres acteurs intervenants sur le terrain. Les activités prévues pour la période de mars à décembre 2018 ont été réalisées dans l’ensemble à hauteur de souhait. Les objectifs du PAN R-1325 sont disséminés dans toutes les communes d’intervention du projet à travers le renforcement des capacités des femmes leaders, des jeunes,

55 | P a g e des élus communaux et le RECOTRAD sur les normes et standards en matière de paix et de sécurité. Les communautés ont bénéficié de plusieurs formations complémentaires intégrant les thématiques transversales : plaidoyer en faveur de la paix et la sécurité ; plaidoyer/lobbying pour influencer la représentativité des femmes dans la mise en œuvre du processus de paix et de sécurité, formation sur le plaidoyer en faveur de la participation des femmes à la gouvernance post conflit, formation des forces de défense et de sécurité dans le cadre du PAN R-1325, réunion des comités de suivi du projet, IEC 3395 dont 3136 Femmes contre 300 hommes, soit 92% des femmes.

56 | P a g e

Chapitre 3 : Difficultés et recommandations.

Dans ce chapitre, nous allons faire un état des difficultés qui sont de nature à entraver une bonne exécution des activités planifiées. Nous verrons également comment continuer la mise en œuvre du projet nonobstant ces difficultés. Certaines recommandations seront faites pour une meilleure exécution des activités des suivantes phases du Projet.

Paragraphe 1 : Difficultés recensées.

Plusieurs difficultés ont été constatées dans la mise en œuvre des activités du Projet. Ce sont surtout les plus importantes qui seront développées ici :

A- L’insécurité dans toute la zone de mise en œuvre du Projet : Depuis quatre ans, le centre du Mali fait face à une insécurité grandissante. Et les zones les plus touchées sont le cercle de Tenenkou, de Youwarou, de Djenné. De nos jours, les autres cercles tels que , Koro et se sont également ajoutes à la liste des zones insécures. Aux djihadistes peuls se sont ajoutées les milices d’auto-défense ou confréries de chasseurs qui sévissent dans toute la Région de Mopti et surtout dans les zones de mise en œuvre du Projet. Cette situation empêche la tenue d’activités de sensibilisation dans les communes. Elle ne facilite pas l’accès aux populations civiles prises en étau par ces groupes armes qui dictent leurs lois.

B- Interdiction de rouler à moto et avec les véhicules pickups dans la Région de Mopti depuis le 02 février 2018 : Comme développé plus haut, c’est pour circonscrire l’insécurité grandissante que les autorités administratives notamment le Gouverneur, ont pris une décision d’interdiction de la circulation des engins à deux roues dans toute la Région. Cette décision fait suite au constat selon lequel la plupart des attentats commis l’ont été par le fait de personnes circulant sur des engins à deux roues. La conséquence indirecte est la paralysie des activités de terrain menées par les animateurs utilisant le même mode de circulation, quand bien même des mesures sont prises pour faciliter leur mobilité. Cette décision est devenue en soi une entrave à la libre circulation des personnes dans la zone. Aussi, cette décision concerne les véhicules dits « Pick-Up » qui seraient également utilisés pour des activités terroristes. Or, ces véhicules sont par excellence ceux utilisés par les ONG pour son adaptation au terrain et à la nature des routes et pistes. D’où une incidence négative sur les activités-terrain.

57 | P a g e

C- Analphabétisme de la plupart des groupes cibles des femmes : La Région de Mopti enregistre l’un des taux d’alphabétisation le plus bas du pays. En effet, il s’agit d’une région ou les mentalités et coutumes traditionnelles ont persiste et ont eu un impact négatif sur l’alphabétisation de façon générale. Mais plus spécifiquement, les femmes restent les plus affectées. Pour susciter leur participation dans les instances de prise de décision, dans des organisations formelles, l’analphabétisme n’est pas de nature à faciliter leur engagement et leur prise de conscience. D- Le calendrier agricole : La Région de Mopti est agro-silvo-pastorale. A ce titre, les activités agricoles occupent durant toute l’année, la plupart des populations. Mais c’est surtout en période hivernale que la conduite des activités est plus difficile. En effet, pour mener des activités de formation, de sensibilisation au moment où les femmes sont occupées par les travaux champêtres n’est pas chose aisée. La conséquence directe est un report de la plupart des activités qui vont être finalement exécutées pendant les périodes sèches plus propices. Cet état de fait a pour conséquence de retarder la mise en œuvre de certaines activités. Ce qui peut entrainer des revues du programme global du Projet.

Paragraphe 2 : Solutions, recommandations et perspectives.

Dans ce paragraphe, certaines recommandations seront faites. Elles ne sont pas exhaustives, mais elles ont le mérite d’être taillées au pied des problèmes déroulés plus haut. Il sera donc développé un certain nombre de solutions et ensuite, une revue sera faite des stratégies de pérennisation du Projet.

A- Quelques solutions proposées : Au regard des dispositions administratives relatives au transport dans la zone, l’utilisation des transports en commun particulièrement les bus et pinasses est à recommander ;

Aussi, sensibiliser les agents de terrain afin que ceux-ci se soumettent au respect de certaines pratiques en zone d’insécurité notamment le respect du code de conduite humanitaire, être attentif aux messages des groupes armés et tenir compte de leurs demandes et interdictions. En outre, maintenir régulièrement le contact régulier avec la base du Projet pour toute question sécuritaire.

58 | P a g e

Pour les autres phases du Projet, tenir compte sérieusement de la période des travaux champêtres dans le planning des activités.

Enfin, si nécessaire, adopter l’accoutrement du milieu surtout dans les zones dominées par les groupes djihadistes.

B- Recommandations : Certaines recommandations sont formulées pour une bonne mise en œuvre des activités du projet. Il s’agit entre autres de : - L’extension de la zone d’intervention du Projet aux autres cercles de la Région (Bankass, Bandiagara, Djenne, Koro et Tenenkou) ; - Le renforcement des capacités de l’équipe du Projet sur les outils et guides de la R-1325 et du PAN, les mécanismes de justice transitionnelle au Mali, les normes et standards en matière de paix et sécurité ; - La mise à la disposition des animateurs et animatrices des outils d’animation (boites à images) pour les séances d’IEC ; - L’organisation d’un cluster - participation de la femme et cohésion sociale pour la visibilité du projet. C- Perspectives : En termes de perspectives, il s’agit ici de développer des arguments tendant à une pérennisation du Projet. L’on peut citer entre autres mesures et ou activités à maintenir :

- La disponibilité des femmes leaders capables de faire de la sensibilisation sur la participation de la femme en faveur du processus de paix et de sécurité ; - La tenue régulière de journées de plaidoyer /lobbying pour la représentativité de la femme dans le processus de paix et de sécurité à l’endroit des forces armées et de sécurité et des femmes leaders sur le PAN- 1325 ; - La disponibilité des acteurs qui maitrisent la stratégie de dissémination et de vulgarisation sur le PAN- R 1325 ; - Maintenir une bonne collaboration avec les leaders communautaires et religieux.

59 | P a g e

CONCLUSION

La région de Mopti est la cinquième Région du Mali. Elle a été épargnée, du moins certains de ces cercles par le conflit du Nord, surtout à partir de la libération du pays suite à l’intervention française de 2013.

Mais après la conclusion des accords de pays entre les différents mouvements armes sévissant au Nord et le gouvernement, la Région de Mopti va devenir progressivement l’épicentre du conflit et de l’insécurité. De résiduelle, elle est devenue cruciale suite à la naissance de groupe terroriste - djihadiste d’obédience Peule d’Amadou KOUFFA.

Progressivement, la structure de l’Etat a été fragilisée, avec son corollaire l’absence des agents publics et le changement de la nature du conflit, migrant du champ intégriste-terroriste au champ ethnique.

Pour circonscrire cette situation d’insécurité, la Région de Mopti s’est donc retrouvée au cœur de la mise en œuvre des accords de paix conclus à Alger.

Notons que Mopti n’échappe pas à la situation nationale de prédominance des hommes dans les instances de décision quand bien même elles sont numériquement plus importantes dans la population globale.

Cette situation de sous-représentation des femmes n’est pas seulement malienne, elle est même mondiale. Cet état de fait a déjà inquiété l’Organisation des Nations unies qui, à la fin des années 90 en a fait une préoccupation essentielle. C’est ainsi que la Résolution 1325 a été adoptée. Cette résolution qui a été adoptée il y a dix- neuf ans suit son cours de mise en œuvre dans les différents Etats signataires dont le Mali.

Ainsi, pour sa mise en œuvre, a l’instar de la plupart des Etats signataires, le Mali a élaboré et adopte un plan de sa mise en œuvre. Cette mise en œuvre n’est point l’affaire de la seule structure publique. Par conséquent, les organisations non gouvernementales, sous impulsion du système des nations unies et du ministère charge de la promotion de la femme, ont été sollicité à prendre part à la mise en œuvre du PAN-1325.

Plusieurs Organisations ont saisi cette opportunité pour prendre une part active dans sa mise en œuvre.

60 | P a g e

C’est dans cette dynamique que ODI-SAHEL a élaboré un Projet avec ce double enjeu de la mise en œuvre de la R-1325 dans le contexte de sortie de crise au Mali. Il s’agit, comme développé plus haut, d’impliquer à une grande proportion, les femmes dans les instances de la mise en œuvre des accords de paix.

Ce Projet, dénommé Projet d’appui à la participation de la femme au processus de consolidation de la paix et de la sécurité financé par Onu-Femmes, et mis en œuvre dans la Région de Mopti, a démarré en 2018.

Plusieurs activités sont prévues dans la mise en œuvre dudit projet. Elles vont des activités de sensibilisation aux activités de lobbying, de formation des femmes, civiles, victime de violences, ou militaires et ou encore ex-combattantes.

Elles sont nombreuses les activités qui ont été mises en œuvre, partiellement ou totalement.

La situation d’insécurité persistant et même s’est empirée ces derniers mois, reste le facteur qui affecte le plus la mise en œuvre et l’exécution des activités du Projet. Cette situation perturbe énormément la conduite des activités planifiées. Certaines ont été systématiquement délocalisées. D’autres difficultés ont été rencontrées.

Mais au vu des résultats obtenus pour cette phase de mise en œuvre, l’on peut dire sans risque de se tromper que ce projet a eu une adhésion pleine et massive des populations cibles, notamment les femmes des trois cercles de mise en œuvre du Projet.

Bien qu’ayant l’assentiment des populations, plusieurs actions doivent être prises pour une meilleure réussite du projet.

Ces actions vont du simple contournement de certaines difficultés reliées à la présence de certains groupes armes dans la zone à l’adaptation à certaines contraintes socio-culturelles propres à certaines localités et au groupe cible, les femmes.

Aussi, la mise en œuvre du projet se poursuivant, une rapide redirection et corrections sont nécessaires.

Enfin, la pérennisation du projet est l’objectif final. Si l’engouement de la population est de nature à fonder espoir d’une réussite finale, il n’en demeure pas moins qu’une prudence et une continuité

61 | P a g e dans les activités notamment de sensibilisation est nécessaire pour qu’un impact à long terme et une appropriation du Projet soit une réalité dans toute la cinquième Région du Mali.

A la fin de ce travail de recherche, force est de constater que :

- Un besoin immense existe quant à la vulgarisation de la Résolution 1325 des Nations Unies surtout au niveau des femmes ;

- Le taux de participation des femmes dans les instances en charge du processus de paix reste relativement bas même si un taux élevé de participation a été obtenu aux différentes activités de mise en œuvre du projet ;

-Enfin, l’insécurité grandissante reste un facteur d’entrave a la mise en œuvre intégrale des activités du Projet.

Nous fondons légitimement espoir à ce que ce projet, mis en œuvre pour le moment dans une seule Région administrative soit déclencheur de la mise en œuvre globale et intégrale de la Résolution 1325 des Nations unies sur toute l’étendue du territoire malien aussi bien en termes de dimension géographique qu’institutionnel.

62 | P a g e

BIBLIOGRAPHIE 1-Frederic TOUSSAINT, Come PEGUET, « le viol, une arme de guerre », Arte Info, 2014.

2- MABOBORI Catherine, Femmes, Paix et Sécurité : explorer les situations des conflits en Afrique.

3-NABILA Hamza, les violences basées sur le genre, Manuel de formation a l’attention des écoutantes du réseau ANARUZ, Novembre 2006.

4-Conseil de Sécurité des Nations Unies, Texte de la Résolution 1325, Adoptée par le Conseil de sécurité à sa 4213e séance, le 31 octobre 2000.

5-ONU-FEMMES « Prévenir les conflits, transformer la justice, obtenir la paix, étude mondiale sur la mise en œuvre de la Résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies » 2015.

6-ONU-FEMMES « Participation des femmes aux négociations de paix : Présence et Influence » Aout 2012.

7-Mariam Djibrilla MAIGA, Forum Multi-acteurs « Genre, paix, sécurité et stabilité au Mali ».

8-Document –Projet de ODI SAHEL : Projet d’appui à la participation de la femme au processus de consolidation de la paix et de la sécurité, mis en œuvre par ODI SAHEL dans les cercles de Douentza, Mopti et Youwarou (Région de Mopti), version revue le 05 Janvier 2018.

Articles et Webographie :

1-Violences faites aux femmes et aux filles au Mali : des mesures contraignantes s’imposent, 2014, Journal « Le Tjikan », du 18 février 2014, Article de Fatoumata Fofana.

2-Violences faites aux femmes et aux filles au Mali : 1948 cas enregistrés en cette année 2018, Journal « Le Sursaut », du 04 décembre 2018, article de Mariam Sissoko.

3-Les violences faites aux femmes au Mali (les cas dans les zones occupées par les terroristes au Mali). www.millenium2015.org.

63 | P a g e

ANNEXE I Résolution 1325 (2000)

Adoptée par le Conseil de sécurité à sa 4213e séance, le 31 octobre 2000

Le Conseil de sécurité, Rappelant ses résolutions 1261 (1999) du 25 août 1999, 1265 (1999) du 17 septembre 1999, 1296 (2000) du 19 avril 2000 et 1314 (2000) du 11 août 2000, ainsi que les déclarations de son Président sur la question, et rappelant aussi la déclaration que son Président a faite à la presse à l’occasion de la Journée des Nations Unies pour les droits des femmes et la paix internationale (Journée internationale de la femme), le 8 mars 2000 (SC/6816), Rappelant également les engagements de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing (A/52/231) ainsi que ceux qui figurent dans le texte adopté par l’Assemblée générale à sa vingt-troisième session extraordinaire intitulée « Les femmes en l’an 2000 : égalité entre les sexes, développement et paix pour le XXIe siècle » (A/S-23/10/Rev.1), en particulier ceux qui concernent les femmes et les conflits armés, Ayant présents à l’esprit les buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies et considérant que la Charte confère au Conseil de sécurité la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationales, Constatant avec préoccupation que la grande majorité de ceux qui subissent les effets préjudiciables des conflits armés, y compris les réfugiés et les déplacés, sont des civils, en particulier des femmes et des enfants, et que les combattants et les éléments armés les prennent de plus en plus souvent pour cible, et conscient des conséquences qui en découlent pour l’instauration d’une paix durable et pour la réconciliation, Réaffirmant le rôle important que les femmes jouent dans la prévention et le règlement des conflits et dans la consolidation de la paix et soulignant qu’il importe qu’elles participent sur un pied d’égalité à tous les efforts visant à maintenir et à promouvoir la paix et la sécurité et qu’elles y soient pleinement associées, et qu’il convient de les faire participer davantage aux décisions prises en vue de la prévention et du règlement des différends, Réaffirmant aussi la nécessité de respecter scrupuleusement les dispositions du droit international humanitaire et des instruments relatifs aux droits de l’homme qui protègent les droits des femmes et des petites filles pendant et après les conflits, Soulignant que toutes les parties doivent veiller à ce que les programmes de déminage et de sensibilisation au danger des mines tiennent compte des besoins particuliers des femmes et des petites filles, Considérant qu’il est urgent d’incorporer dans les opérations de maintien de la paix une démarche sexospécifique et, à cet égard, prenant note de la Déclaration de Windhoek et du Plan d’action de Namibie sur l’intégration d’une démarche soucieuse d’équité entre les sexes dans les opérations multidimensionnelles de paix (S/2000/693),

64 | P a g e

Mesurant l’importance de la recommandation contenue dans la déclaration que son Président a faite à la presse le 8 mars 2000, tendant à ce que tout le personnel des opérations de maintien de la paix reçoive une formation spécialisée au sujet de la protection, des besoins particuliers et des droits fondamentaux des femmes et des enfants dans les situations de conflit, Considérant que, si les effets des conflits armés sur les femmes et les petites filles étaient mieux compris, s’il existait des arrangements institutionnels efficaces pour garantir leur protection et si les femmes participaient pleinement au processus de paix, le maintien et la promotion de la paix et de la sécurité internationales seraient facilités, Notant qu’il est nécessaire de disposer d’un ensemble de données au sujet des effets des conflits armés sur les femmes et les petites filles, 1. Demande instamment aux États Membres de faire en sorte que les femmes soient davantage représentées à tous les niveaux de prise de décisions dans les institutions et mécanismes nationaux, régionaux et internationaux pour la prévention, la gestion et le règlement des différends; 2. Engage le Secrétaire général à appliquer son plan d’action stratégique (A/49/587) prévoyant une participation accrue des femmes à la prise des décisions concernant le règlement des conflits et les processus de paix; 3. Demande instamment au Secrétaire général de nommer plus de femmes parmi les Représentants et Envoyés spéciaux chargés de missions de bons offices en son nom, et, à cet égard, demande aux États Membres de communiquer au Secrétaire général le nom de candidates pouvant être inscrites dans une liste centralisée régulièrement mise à jour; 4. Demande instamment aussi au Secrétaire général de chercher à accroître le rôle et la contribution des femmes dans les opérations des Nations Unies sur le terrain, en particulier en qualité d’observateurs militaires, de membres de la police civile, de spécialistes des droits de l’homme et de membres d’opérations humanitaires; 5. Se déclare prêt à incorporer une démarche soucieuse d’équité entre les sexes dans les opérations de maintien de la paix, et prie instamment le Secrétaire général de veiller à ce que les opérations sur le terrain comprennent, le cas échéant, une composante femmes; 6. Prie le Secrétaire général de communiquer aux États Membres des directives et éléments de formation concernant la protection, les droits et les besoins particuliers des femmes, ainsi que l’importance de la participation des femmes à toutes les mesures de maintien de la paix et de consolidation de la paix, invite les États Membres à incorporer ces éléments, ainsi que des activités de sensibilisation au VIH/sida, dans les programmes nationaux de formation qu’ils organisent à l’intention du personnel des forces militaires et de la police civile qui se prépare à un déploiement, et prie en outre le Secrétaire général de veiller à ce que le personnel civil des opérations de maintien de la paix reçoive une formation analogue; 7. Prie instamment les États Membres d’accroître le soutien financier, technique et logistique qu’ils choisissent d’apporter aux activités de formation aux questions de parité, y compris à celles qui sont menées par les fonds et programmes compétents, notamment le Fonds des Nations Unies pour la femme, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés et autres organes compétents;

65 | P a g e

8. Demande à tous les intéressés, lors de la négociation et de la mise en oeuvre d’accords de paix, d’adopter une démarche soucieuse d’équité entre les sexes, en particulier : a) De tenir compte des besoins particuliers des femmes et des petites filles lors du rapatriement et de la réinstallation et en vue du relèvement, de la réinsertion et de la reconstruction après les conflits; b) D’adopter des mesures venant appuyer les initiatives de paix prises par des groupes locaux de femmes et les processus locaux de règlement des différends, et faisant participer les femmes à tous les mécanismes de mise en oeuvre des accords de paix; c) D’adopter des mesures garantissant la protection et le respect des droits fondamentaux des femmes et des petites filles, en particulier dans les domaines de la constitution, du système électoral, de la police et du système judiciaire; 9. Demande à toutes les parties à un conflit armé de respecter pleinement le droit international applicable aux droits et à la protection des femmes et petites filles, en particulier en tant que personnes civiles, notamment les obligations qui leur incombent en vertu des Conventions de Genève de 1949 et des Protocoles additionnels y afférents de 1977, de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés et de son Protocole additionnel de 1967, de la Convention de 1979 sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et de son Protocole facultatif de 1999, ainsi que de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant de 1989 et de ses deux Protocoles facultatifs du 25 mai 2000, et de tenir compte des dispositions pertinentes du Statut de Rome de la Cour pénale internationale; 10. Demande à toutes les parties à un conflit armé de prendre des mesures particulières pour protéger les femmes et les petites filles contre les actes de violence sexiste, en particulier le viol et les autres formes de sévices sexuels, ainsi que contre toutes les autres formes de violence dans les situations de conflit armé; 11. Souligne que tous les États ont l’obligation de mettre fin à l’impunité et de poursuivre en justice ceux qui sont accusés de génocide, de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre, y compris toutes les formes de violence sexiste et autre contre les femmes et les petites filles, et à cet égard fait valoir qu’il est nécessaire d’exclure si possible ces crimes du bénéfice des mesures d’amnistie; 12. Demande à toutes les parties à un conflit armé de respecter le caractère civil et humanitaire des camps et installations de réfugiés et de tenir compte des besoins particuliers des femmes et des petites filles, y compris lors de la construction de ces camps et installations, et rappelle ses résolutions 1208 (1998) du 19 novembre 1998 et 1296 (2000) du 19 avril 2000; 13. Engage tous ceux qui participent à la planification des opérations de désarmement, de démobilisation et de réinsertion à prendre en considération les besoins différents des femmes et des hommes ex-combattants et à tenir compte des besoins des personnes à leur charge; 14. Se déclare de nouveau prêt, lorsqu’il adopte des mesures en vertu de l’Article 41 de la Charte des Nations Unies, à étudier les effets que celles-ci pourraient avoir sur la population civile, compte tenu des besoins particuliers

66 | P a g e

des femmes et des petites filles, en vue d’envisager, le cas échéant, des exemptions à titre humanitaire; 15. Se déclare disposé à veiller à ce que ses missions tiennent compte de considérations de parité entre les sexes ainsi que des droits des femmes, grâce notamment à des consultations avec des groupements locaux et internationaux de femmes; 16. Invite le Secrétaire général à étudier les effets des conflits armés sur les femmes et les petites filles, le rôle des femmes dans la consolidation de la paix et la composante femmes des processus de paix et de règlement des différends, et l’invite également à lui présenter un rapport sur les résultats de cette étude et à le communiquer à tous les États Membres de l’Organisation des Nations Unies; 17. Prie le Secrétaire général d’inclure, le cas échéant, dans les rapports qu’il lui présentera, des informations sur l’intégration des questions de parité entre les sexes dans toutes les missions de maintien de la paix et sur tous les autres aspects ayant trait aux femmes et aux petites filles; 18. Décide de demeurer activement saisi de la question.

67 | P a g e

ANNEXE 2 :

Tableau 3 : Activités planifiées du Projet, année 1

Budget Trimestre 1 Trimestre 2 Trimestre 3 Trimestre 4 Activités (en $US) 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3

Produit .1 Les normes et standards en matière de paix et sécurité sont disséminés auprès des acteurs clés en matière de paix au Mali et sur le PAN R-1325

Activité 1: Lancement officiel du 3 projet 20,13

Activité 2: Formation des acteurs clés sur les normes et standards en 1 510,07 Genre/paix et sécurité et PAN R-1325

Produit 2.1 Les femmes sont représentées à au moins 30% dans les mécanismes prévus par le PAN R-1325 Mali et leurs priorités sont intégrées aux processus

Activité 1: Formation des femmes leaders en plaidoyer sur le processus 6 040,27 de Paix et de Sécurité et le PAN R- 1325

Produit 2.2 : Les femmes sont formées et organisées et jouent un rôle d'actrice dans le rapprochement et la réconciliation au niveau national et communautaire

Activité 1: Organisation des femmes en associations formelles 1 510,07 représentatives

Activité 2: Plaidoyer/lobbying pour influencer la représentativité des 1 761,74 femmes dans la mise en œuvre du processus de paix et de sécurité PAN R è 1325

Produit 3.2: Les besoins des femmes ex-combattantes et associées sont pris en compte par le processus de DDR

Activité 1: Identification des ex- combattantes et associées et de leurs 1 258,39 besoins dans le processus de DDR

Produit 3.3 Des composantes du PAN R-1325 sont mises en œuvre

Activité 1: Mise en place d’un mécanisme de justice transitionnelle 2 265,10 sensible au Genre

Produit 4.1: L’accès à la justice pour les femmes victimes de violences est amélioré grâce au renforcement des capacités de réponses de la chaîne pénale et du système judiciaire

68 | P a g e

Activité 1: Recensement des femmes 1 006,71 et des filles victimes de violences

Produit 4.2: Les femmes et filles victimes de VBG ont accès à des services de qualité (psychologique, médical, juridique)

Activité 1: Assistance juridique, psychologique et médicale des 3 523,49 femmes et des filles victimes de violence

Produit 5.1: Les femmes victimes de conflits (victimes de viols, déplacées et rapatriées, ex-combattantes et/ou associées) sont accompagnées pour leur autonomisation économique et intégration sociale

Activité 1: Identification des besoins des femmes pour autonomisation 1 006,71 économique et intégration sociale

Activité 2: Appui matériel et financier 5 des besoins identifiés 033,56

Produit 5.2: Les femmes participent dans la gouvernance post-conflit et influencent la prise de décisions

Activité 1: Plaidoyer lobbying pour la participation des femmes à la bonne 1 258,39 gouvernance post - conflit

Capitalisation/communication

3 Réalisation documents vidéo 355,70

1 Publication/diffusion 342,28

Création Website 2 013,42

Dotation matériels équipements

Moto TT 7 550,34

2 Ordinateur portable 348,99

Imprimante 503,36

3 Mobiliers bureaux 020,13

Plaques identification et de visibilité 251,68

69 | P a g e

Suivi –évaluation

Supervision Directrice ODI Sahel et 503,36 rapportage

Suivi -appui Coordonnateur Projet et 671,14 rapportage

Suivi des activités (animateurs) et 1 510,07 rapportage

Suivi Comité suivi et rapportage 503,36

Total 87 752,53

Tableau 9 : Activités planifiées par trimestre. Période Niveau de Activités réalisés M M Mois Mois Mois Mois Mois 7 Mois 8 Mois 9 réalisation o ois 3 4 5 6 (%) i 2 s 1 PREMIER TRIMESTRE Lancement officiel du projet 100%

Formation des acteurs clés sur les normes et 100% standards en Genre/paix et sécurité et PAN R- 1325 Formation des femmes leaders en plaidoyer sur le 100% processus de Paix et de Sécurité et le PAN R-1325 Mise en place d'un mécanisme de justice 100% transitionnelle sensible au genre Plaidoyer pour la participation des femmes à la 100% gouvernance post

DEUXIEME TRIMESTRE Mise en place et formalisation des associations de 100% femmes Formation des forces de défense et de sécurité 100% dans le cadre du PAN R 1325 Recensement des femmes et filles victimes de 100% violences et Appui psychologique médical et juridique Formation des femmes sur le plaidoyer pour la 100% participation à la gouvernance post crise Diffusion des messages d’informations, de 100% sensibilisations et d’éducation sur la participation de la femme dans le processus de la paix, la sécurité et la cohésion sociale Réunion des comités de suivi du projet 100%

70 | P a g e

Informations et sensibilisations IEC sur la 100% participation de la femme à la gouvernance Mission de supervision trimestrielle de la 100% Direction ODI Sahel Mission de supervision trimestrielle coordinateur 100% du projet 1325

TROISIEME TRIMESTRE

Organisation d'une journée de 100% Plaidoyer/Lobbying pour influencer la représentativité des femmes dans la mise en œuvre du processus de paix et de sécurité Identification des besoins des femmes pour 100% autonomisation économique et intégration sociale Recensement des femmes et filles victimes 100% de violences, appui psychologique, médical et juridique ; Identification des ex- combattantes et 100% associées aux combats

71 | P a g e

TABLE DES MATIERES SOMMAIRE…………………………………………………………………………………...P.1

INTRODUCTION………………………………………………………………………….…………….P.4

PREMIERE PARTIE : Presentation de ODI-SAHEL et de la Résolution 1325 des Nations Unies………………………………………………………………………………………………………...P8

Chapitre 1: Création et Organisation administrative de ODI-SAHEL…………………………...... P.9 Paragraphe 1 : Historique-Création……………………………………………………………...P.9 Paragraphe 2 : Organisation administrative……………………………………………………..P10 Chapitre 2: Domaine d'activites de ODI-SAHEL……………………………………………..P11 Paragraphe 1 : Différents projets mis en œuvre dans le domaine des VBG……………………..P13 Paragraphe 2 : Projets en cours d'exécution…………………………………………………….P19

Chapitre 3: La Resolution 1325 de l'ONU et sa mise en œuvre au Mali……………………………….P23 Paragraphe 1 : Aperçu général sur la Résolution 1325 des Nations Unies………………………P23 Paragraphe 2 : Le PAN-R-1325 au Mali………………………………………………………..P26 DEUXIEME PARTIE : La mise en eouvre du PAPFPCPS……………………………………P29

Chapitre 1: Presentation du PAPFPCPS………………………………………………………P30 Paragraphe 1 : Le document du PAPFPCPS……………………………………………………P 30 Paragraphe 2 : Les moyens de mise en œuvre du PAPFPCPS…………………………………P37 Chapitre 2: Activites planifiées et ou realisées………………………………………………..P39 Paragraphe 1 : Activités planifiées……………………………………………………………...P40 Paragraphe 2 : Activités réalisées………………………………………………………………P41 Chapitre 3: Difficultés de mise en œuvre et recommandations………………………………..P57 Paragraphe 1 : Difficultés recensées……………………………………………………………P57 Paragraphe 2 : Solutions, recommandations et perspectives……………………………………P58

CONCLUSION…………………………………………………………………………………………..P60

BIBLIOGRAPHIE…………………………………...………………………………………..…..P63

ANNEXES…………………………………………………………………………………P64-71

72 | P a g e