Contexte hydrogéologique de l'ancien centre de stockage de déchets situé au lieu-dit cc Belle Eau N, commune d' ()

Avis du BRGM CARTOTHEOUE

Contexte hydrogéologique de l'ancien centre de stockage de déchets situé au lieu-dit N Belle Eau u, commune d'Argentan (Orne)

Avis du BRGM

BRGMIRP-52801-FR

décembre 2003

Etude réalisée dans le cadre des opérations de Service Public du BRGM 2003-PIR-105A

E. Equilbey

Géosciences pour une Terre durable 8brgm

Contexte hydrogéologique du C.E. T de la Belle-Eau. Commune dxrgentan (61)

Synthèse

A la demande de la DRlRE de Basse-Normandie, le Service Géologique Régional de Basse-Normandie du BRGM a examiné le contexte hydrogéologique de l'ancien centre de stockage de déchets ménagers situé au lieu-dit Belle-Eau, sur la commune d'Argentan (Orne).

L'ancien centre de stockage de déchets se situe dans une ancienne carrière de sables calcaires (faciès des calcaires de Sarceaux et de la caillasse de Belle Eau) du Bathonien. Les calcaires du Bathonien sont le siège d'une nappe aquifère en position superficielle, drainée par la vallée du cours d'eau voisin de la Baize et à vulnérabilité marquée.

Dans ce contexte, c'est la vallée alluviale de la Baize puis de l'Orne en aval hydraulique qui sont vraisemblablement les plus exposées à d'éventuelles incidences dues aux anciennes activités du site de la carrière de la Belle Eau. Les captages AEP aux alentours (Sai, Juvigny-sur-Orne, Argentan et Sarceaux) sont tous hors de cette zone avale hydraulique et ne sont a priori pas concernés.

II est vivement recommandé de procéder à un Diagnostic Initial du site.

A défaut, un diagnostic visuel in situ de l'ancien centre de déchets et quelques mesures chimiques sur les eaux environnantes (puits, cours d'eaux voisins) constituent les premières mesures à mener pour préciser les éventuelles incidences de cette activité passée, notamment du fait de dépôts mal cernés de sables de fonderie. Contexte hydrogéologique du C.E. T de la Belle-Eau. Commune d'Argentan (61) Contexte hydrogéologique du C.E. T de la Belle-Eau. Commune d'Argentan (61)

Sommaire

......

Situation géographique ...... 9

Examen du contexte ......

3.1 . Contexte hydrogéologique ...... 1 1 3.2. Contexte environnant ...... 1 1

4. Analyse et recommandations ...... 15

5. Conclusion ...... 17 Contexte hydrogéologique du C.E. T de la Belle-Eau. Commune d'Argentan (61)

Liste des illustrations

Fig. 1 - Situation de l'ancienne carrière de Belle Eau...... 8 Fig. 2 - Extrait des cartes géologiques 1/50 000 d'Argentan et Sées ...... 10 Fig. 3 - Implantation du site sur fond cadastral...... 13

Liste des annexes

Ann. 1 - Rapport du géologue officiel...... 19 Ann. 2 - Matrices activités polluants - activités déchets (extrait du guide E.S.R.)...... 27 Contexte hydrogéologique du C.E. T de la Belle-Eau. Commune dûrgentan (61)

1. Introduction

A la demande de la DRIRE de Basse-Normandie en date de novembre 2003, le Service Géologique Régional de Basse-Normandie du BRGM a examiné le contexte hydrogéologique de l'ancien centre de stockage de déchets situé au lieu-dit Belle-Eau, sur la commune d'Argentan (Orne) pour apprécier a priori les risques de pollutions encourus par les eaux souterraines et plus particulièrement des points AEP environnants.

II n'a pas été possible de visiter le site en question.

Un rapport géologique a été émis en 1969 avec avis favorable pour la création d'un centre de stockage de déchets ménagers. Ce rapport technique, dont une copie a été fournie au BRGM par la DRIRE de Basse-Normandie, a été reporté en annexe 1. II n'a pas été porté à la connaissance du BRGM d'autres documents. Contexte hydrogéologique du C.E. T de la Belle-Eau. Commune d'Argentan (61)

Fig. 1 - Situation de l'ancienne carrière de Belle Eau ayant servi de centre de stockage de déchets (Argentan 17150T; OIGN) Contexte hydrogéologique du C.E. T de la Belle-Eau. Commune d'Argentan (61)

2. Situation géographique

La commune d'Argentan se situe au centre du département de l'orne, entre Alençon à 35 km au S et Caen à 55 km au nord.

L'ancien centre de stockage en question est situé au lieu dit R Belle-Eau >>, à 5 km au sud de la commune, sur le flanc est, en rive droite d'une petite vallée parcourue par le ruisseau de la Baize, affiuent de la rivière Orne (fig. 1 : centroide du centre de stockage A : x = 427.750 ; y = 113,300 ; Lambert Zone 1 ; z = 165 m NGF).

D'un point de vue géologique (fig. 2), d'après la carte à 1/50 000 d'Argentan (n0212, 1989, Ed. BRGM) et les données BSS (Banque de données du sous-sol gérée par le BRGM et accessible au public), la géologie du versant à hauteur du site est constituée sous la terre végétale par : - les calcaires d'Argentan, présents dans les parties hautes (est) de la carrière (J2c-d et J2Ca). Ce sont des calcarénites bioclastiques à Bryozoaires (Bathonien supérieur) ; - une fine couche (1.5 m maximum) de marnes brunes et des calcaires bioclastiques bioturbés. Cette formation est dénommée Caillasse de Belle Eau (Bathonien supérieur) ; - la base de la carrière est constituée par les calcaires de Sarceaux (J2a-b et J2bS) du Bathonien moyen qui dans leur partie supérieure sont épais de 1.5 m à 4 m (avec des surépaisseurs de près de 6 m). On trouve des calcaires oolithiques à

stratification oblique marquée (30 O), à gros bioclastes et intraclastes calcaires à la base et des grains plus fins au sommet. Ces calcaires sont riches en esquilles et graviers de quartz du Grès Armoricain. En sommet, une surface durcie, perforée et érodée irrégulièrement tronque le toit des calcaires (surface d'érosion).

Le fond de la carrière de Belle Eau est constitué par une surface durcie et perforée, encroûtée d'huîtres qui tronquent les calcaires de Sarceaux dans leur partie inférieure. Ces calcaires de Sarceaux dans leur partie inférieure sont des calcaires à pelletoïdes et oolithiques, présentant parfois de gros galets et des couches d'oncolithiques. Ces niveaux inférieurs atteignent 25 à 30 m d'épaisseur.

II n'existe pas de carte piézométrique du secteur. Néanmoins, dans les formations calcaires du Bathonien, les écoulements sont guidés par les effets de topographie et de drainance gravitaire par les cours d'eaux du fond de vallée. Dans ce cadre, le sens d'écoulement général devrait se situer au droit de la carrière entre l'ouest (vers le ruisseau de la Baize) et le nord (aval de la Baize, rivière Orne). Contexte hydrogéologique du C.E. T de la Belle-Eau. Commune d'Argentan (61)

Fig. 2 - Extrait des cartes géologiques à 1/50 000 (no212 Argentan, 1989 et n213, Sées, 1997, O BRGM).

X : Remblais anthropiques (déchets notamment) C : Formations de versants indifférenciés Fd Fy : Alluvions modernes des vallées (Fz) surmontant les alluvions anciennes (Fy) LP, CE : Limons loessiques des plateaux

JZcA,J2c-d: Calcaires d'Argentan (Bathonien Supérieur) JZbç,J2a.b: Calcaires d'Ecouché (J2,) et de Sarceaux (Bathonien moyen) Contexte hydrogéologique du C.E.T de la Belle-Eau. Commune d'Argentan (61)

3. Examen du contexte

3.1 CONTEXTE HYDROGEOLOGIQUE

L'ensemble des terrains calcaires du Bathonien constituent un réservoir aquifère à porosité d'interstices et de fissures. Compte tenu du caractère bioclastique marqué des calcaires, la porosité du milieu est assez forte. L'aquifère du Bathonien constitue en plus un réservoir aquifère d'envergure, au regard des aquifères voisins de socle à très faible porosité matricielle. Les écoulements sont pour l'essentiel concentrés dans les fissures.

Les productivités obtenues dépassent très souvent les 100 m3/h sur les divers ouvrages AEP voisins captant les niveaux bathoniens (Argentan, Sarceaux, Ecouché, Juvigny-sur-Orne, Sai). Ces fortes valeurs traduisent une fissuration marquée et des possibilités de karstification.

La fissuration étant très variable, les productivités s'avèrent moindres sur la plupart des ouvrages AEP d'Argentan captant les mêmes formations calcaires bathoniennes (30 à 80 m3/h).

La forte perméabilité des calcaires, leur position à l'affleurement, les écoulements concentrés dans les fissures, les possibilités de karstification indiquent un milieu fortement vulnérable. Les teneurs souvent élevées en nitrates aux captages AEP en témoignent. Cette vulnérabilité est encore accrue au droit des anciennes carrières du voisinage qui mettent à nu les calcaires de l'encaissant et favorisent les infiltrations. Dans le cas de la carrière de Belle Eau, la surface indurée d'érosion en fond de carrière fait plutôt obstacle aux infiltrations, selon les observations faites en 1969 (annexe 1).

On notera enfin que si le sens supposé de la pente générale piézométrique est environ W-NW, le sens de l'aval pendage est orienté au NE.

3.2. CONTEXTE ENVIRONNANT

Les eaux transitant par la carrière de Belle Eau s'écoulent en direction de la nappe alluviale de la Baize et de la nappe alluviale de l'Orne à hauteur de leur confluence. Tous les AEP voisins ont des bassins d'alimentation situés dans des bassins versants amont (Sai, Juvigny-sur-Orne, forages d'Argentan au Nord de l'Orne) ou latéraux (Sarceaux) au site de la carrière de Belle Eau.

II n'est donc pas connu d'usage AEP en aval hydraulique proche de la carrière de Belle Eau.

L'avis favorable à la création d'un site de stockage des déchets émis par le géologue officiel en juillet 1969 (rapport géologique de C. Pareyn, annexe 1) mentionne la présence à proximité de la carrière d'un puits de ferme sur l'habitation la plus proche. Les eaux de ce puits sont fortement dégradées mais la dégradation première de ces Contexte hydrogéologique du C.E. T de la Belle-Eau. Commune flrgentan (61)

eaux était plus attribuée par C Payren aux activités agricoles immédiates qu'à la décharge elle-même.

On notera, à la lecture de la carte IGN, la présence en aval hydraulique d'un institut rural d'éducation et d'orientation à 2 km au Nord et d'un camping au bord de l'eau à 3 km au Nord (lieu dit val de Baize). Enfin, il faut signaler une vaste zone industrielle dans les faubourgs sud de la ville d'Argentan.

Toutefois, en cas d'éventuelle dégradation manifeste de la qualité chimique des eaux détectée en aval, le site examiné dans le présent rapport ne constitue pas la seule source de pollution potentielle dans le secteur (autre ancienne carrière remblayée au lieu-dit Saint-Martin-des-Champs, aérodrome d'Argentan, etc.). Contexte hydrog6ologique du C.E. T de la Belle-Eau. Commune d'Argentan (67)

Fig. 3 - Implantation du site sur fond cadastral (section ZL) Copie fournie par la DRIRE BNO Contexte hydrogéologique du C.E. T de la Belle-Eau. Commune d'Argentan (61) Contexte hydrogéologique du C.E. T de la Belle-Eau. Commune d'Argentan (61)

4. Analyse et recommandations

L'appréciation d'un risque de pollution des eaux souterraines s'appuie sur un examen en parallèle de trois objets thématiques différents : source de pollution, milieu de transfert et cible (méthodologie nationale de I'Etude Simplifiée des Risques).

Le deuxième thème (milieu de transfert) a été examiné dans les 2 chapitres précédents lors de la détermination du contexte géologique et hydrogélogique et a montré que la description du milieu de transfert ne restait que globalement connue, avec de fortes incertitudes au niveau des abords du site.

L'examen du contexte environnant sur les cartes IGN et géologiques a permis d'inventorier un certain nombre de cibles potentielles et d'écarter toutes les cibles à usage très sensible (AEP). Néanmoins, cet examen est loin de constituer une liste exhaustive de toutes les cibles et un inventaire complet de tous les usages sensibles et peu sensibles reste à faire. Dans un tel contexte alluvial, on s'attachera notamment à identifier les nombreux puits peu profonds et les activités éventuelles de pêche, de pisciculture ou nautiques (baignades liées au camping .... ).

L'examen de la source de pollution reste à faire, le BRGM n'a pas visité le site à ce stade d'examen.

Les rares éléments fournis au BRGM sur la décharge elle-même mentionnent : - un respect minimum des conditions de mise en décharge (annexe 1), du moins par comparaison avec les pratiques de l'époque en 1969 (emploi a priori de couches de confinement à l'aide de matériaux inertes) ; - des activités de compostage et de réutilisation sous forme de terreau (du moins à l'ouverture) ; - le stockage plus récent de sables de fonderie (après fermeture officielle en 1984) ; - l'excavation de carrière avant dépôt, faisait 80 m de longueur, 30 m de large et entre 8 à 12 m de haut; - l'exploitation s'est poursuivie après la liquidation judiciaire en 1984 dans des conditions mal définies, et a priori mal contrôlées.

Les mâchefers sont des sources de pollutions fréquentes, car libérant des quantités souvent non négligeables de métaux solubles, de quelques substances organiques ou minérales problématiques (phénols, cyanures).

Les produits chimiques les plus usuellement rencontrés dus aux fonderies et ordures ménagères sont indiqués en annexe 2.

La caractérisation de la source potentielle de pollution nécessite de pouvoir mieux caractériser la nature des déchets stockés et des substances chimiques associées (notamment des mâchefers) ainsi que leurs propriétés de transport, i'état de confinement de la source (visite in situ pour examen des lixiviats éventuels.....). Par exemple, la présence de polluants plongeants (plus denses que l'eau) et mobiles pourrait aboutir à un cheminement suivant l'aval pendage, en direction du NE : les ouvrages AEP de Juvigny sur-Orne et Sai ne seraient plus situés en amont hydraulique (on reste largement hors du périmètre de protection éloigné de ces captages). Contexte hydrogéologique du C.E. T de la Belle-Eau. Commune dxrgentan (61)

Dans l'état actuel du dossier, un diagnostic sur d'éventuelles incidences du site, notamment sur les eaux souterraines, s'avère donc irréalisable.

Compte tenu des éléments connus sur le contexte technique (contexte hydrogéologique peu favorable) et historique (exploitation ancienne et dépots de mâchefers hors cadre réglementaire), il est probable que le site engendre actuellement un impact limité mais non négligeable sur les eaux souterraines et de surface (Baize) en aval immédiat.

II est vivement recommandé de faire procéder à un diagnostic initial du site.

A défaut, il sera nécessaire, pour mieux apprécier la nécessité d'un diagnostic initial de site, de pouvoir faire :

- une visite de site de décharge (qualification visuelle de la source a minima), - de qualifier, a minima, l'ampleur de l'incidence possible en réalisant quelques prélèvements d'eaux (Baize, puits voisin) et de faire des analyses générales sur les ions majeurs et mineurs (métaux), quelques éléments chimiques caractéristiques aux mâchefers (cyanures, phénols) et des ordures ménagères (ammonium, chlorures). Contexte hydrogéologique du C.E. T de la Belle-Eau. Commune d'Argentan (61)

5. Conclusion

A la demande de la DRlRE de Basse-Normandie en date de novembre 2003, le Service Géologique Régional de Basse-Normandie du BRGM a examiné le contexte hydrogéologique de l'ancien centre de stockage de déchets situé au lieu-dit Belle-Eau, sur la commune d'Argentan (Orne) pour apprécier a priori les risques de pollutions encourus par les eaux souterraines et plus particulièrement des points AEP environnants.

L'ancien centre de stockage de déchets se situe dans une ancienne carrière de sables calcaires (faciès des calcaires de Sarceaux et de la caillasse de Belle Eau) du Bathonien. Les calcaires du Bathonien sont le siège d'une nappe aquifère en position superficielle, drainée par la vallée du cours d'eau voisin de la Baize et à vulnérabilité marquée.

Dans ce contexte, c'est la vallée alluviale de la Baize, puis de l'Orne en aval hydraulique, qui sont vraisemblablement les plus exposées à d'éventuelles incidences dues aux anciennes activités de stockage du site de la carrière de la Belle-Eau. Les captages AEP aux alentours (Sai, Juvigny-sur-Orne, Argentan et Sarceaux) sont tous hors de cette zone d'aval hydraulique et ne sont pas concernés a priori.

En l'absence de visite sur le terrain et d'examen des environs du site, un diagnostic sur d'éventuelles incidences du site, notamment sur les eaux souterraines, s'avère dans l'état actuel du dossier irréalisable.

Compte tenu des éléments connus sur le contexte technique (contexte hydrogéologique peu favorable) et historique (exploitation ancienne et dépots de mâchefers hors cadre réglementaire), il est probable que le site engendre actuellement un impact limité mais non négligeable sur les eaux souterraines et de surface (Baize) en aval immédiat.

Pour pouvoir apprécier les risques de pollutions encourus par les eaux souterraines, il est vivement recommandé de faire procéder à un Diagnostic Initial du site (première étape de la méthodologie nationale de I'Etude Simplifiée des Risques).

A défaut, une meilleure appréciation de l'ampleur de la possible dégradation du milieu souterrain nécessitera de pouvoir faire : - une visite de site de décharge (qualification a minima visuelle de la source), - de qualifier a minima l'ampleur de l'incidence possible en réalisant quelques prélèvements d'eaux de surface sur quelques points d'eau et de faire des analyses générales sur les ions majeurs et mineurs (métaux), ainsi que quelques éléments chimiques caractéristiques des mâchefers (cyanures, phénols) et des ordures ménagères (ammonium, chlorures). Contexte hydrogéologique du C.E.T de la Belle-Eau. Commune d'Argentan (61) Contexte hydrogéologique du C.E. T de la Belle-Eau. Commune dxrgentan (61)

Annexe 1 :

Rapport du géologue officiel (C. Pareyn, 1969) Contexte hydrogéologique du C.E. T de la Belle-Eau. Commune d'Argentan (67) ILAPPORT GMILOGIQiJXi; avec avis favorable

8 juillet 1969 Cl. PARI3y.H Gaologue Officiel IL8 évacuation &as ordwces d' AXGBTaT est confiée par adjudic&ion à un en$repreneur, P. Jean B3Xiu'DROH, qui en aqaure le atockage et le tm4.teiaen.t; P une ccrri&&.de sable cal= sisel' au Biieu-dit BELLE-3AU It . Le produit qulw+econsiste en un terreau qui est Qvacué gour l'amélioration des sols de culture . Cette exploitaCion es$ assimilable & Ûn établis- siment dangereux, insalubre ou incommode de 2O classe, aubordonné a une autorisation préfectorale apsèç avis du Geologue . Das le pr6~ent.oas,il nty a pas eu instruction pré&,ab.l-e &-d4lime,nca d'une aukorisatioa, ek le dhpÔC fonctionne depuis une dizaine -&#---- d'années . A la faveur de 1:expiratian du contrat d'adjudica-t;ion, eC aussi d'indicents survenus entre.l'exploi&ane de la feme voisine de BELLE-EAU et 1 ' eatxepreneur, 1 Ad.ministrat;âon %éfectorale a ju@;h qu'if éfzdt nécemaire de procéder à La régulmisatiun de la situation , L'avis du G6ologue devant êtreP ers& au dossier, je me suis rendu sur place Ze 7 juillet 1969, .et y ai rencoatré M. BEATJDRON' qui m'a expliqué Lea moda- lités de sa gestion . J'ai examin& le dépS*, les conditionç dfen.vir~memm.t et pris connaissance des moyens mis en oeuvre , en ce qui concerne le matériel dtS~u%pement. J ' ai également. exposé à P. BZAUDRON les directives contenues dans La circulaire du 14 avril 1962 relaeive kul'évacua- $ion ee le traitement des ordures rn&ag$xes et plus purticu- lièreneat, les principes de la "décharge contrôléet1 . Un exemplaire comnentS de ce texte lui a été remin par mes soins.

J LES observations et con~lusionsde cette enq,u&;e sont Les suivates : conforme aux prescriptions concernan* les décharges contsôàées ( annexe IV de la circulaire : &talement en couches succes- - cives, reprise des cart;ons ) , L' améLioration qui p0ur~a3.t- être apportée dmce-tt e pest ionmdees~DT,O~LS plus frbquenta ne terre, de sable ou de matériaux bertes ,.s% sans pour autant qut ilffaille exiger le reçpect du &lai d.e 72 Beures ; ltemploi d'un engln lourd, acquis par Irexplnikahf;, assure' en ef2e.l; un bassement qui peruie.1; de diPf6rer la couver- tare définitive . II Cetta amé1iorat;ion e8t techniquement possible, car

es* indbpensable pour emg6chex la dispersion des papiers et; des emballages en film plastique , Z1ent;rée du dép& doit être fermée par une buriéxe cadenassée . L'expérience prouve qulil est judisieux de prévoir ulitrguiche2;", B us la forme B'un 6-l;roit passage de la largeur d'un homme, permetiiza3 &as apports individuels et évitiant leur. abandon & 1' exiCr5.e~~.

1

3) IlYCXDmCB sur le VOISINAGE ;' l1exploitant de la ferme de " Belle-Eau a introduit ua recours fond6 sur sa crainte que le dbp8t soit une cause de pollution de son Pu- .-..-+- --.-L.,i.i," . .'-&..,.--. *&.~-...-..".. . . .-..'...-'.- - ...... -.. <*1. zlarg&ient serait recevable si llempl&cemant du puiks en questjo: '4 \- de 1 :,,,Y + ténoi~aitdru souci évidene contre les causea pall.ution . En ce cas, il devrait être place à I.!écart . Mais il no trou've daas 1'enûeinte des bâtirrient;~df habitation et d axploitiatioo,

1' exploitation. agricole . Le voisinage de la rivièrm, 7' eris- tence de comu32@ations entre les eau s~?yerficielles et Les calcaires caverneux permetten* d'assurer que la poI?u-isioa du puiSt;s en question, si elle est effective, provient au riioins &des causes imni8diates que du d6p6t distmti de 180 m . '5 Je soulignerai d'au-kre part ( voh le plal ) que le pend-e des couches calcaires qui son* le gfie d'une nappe aquifère en profondeur est orienké dm-Le sens 6W - NE r cette légère inclinaison du plan de8 couches orien-ke le cheminement pqr graviké des eaux shterraines , qui se fait donc dans le sefis opposé par rapport à la ferme et son puitis , Notons au passage que les vents dominants,. ~ouffklantde X'W et du SPJ , chasaent les érnaaatio@a dans la même direction . 3e pense drailieurs que le problème soulevé A pro-os do la pollu$ion 4ven*t;uelle du puits va perdre, & brèche éché-

mCe2son. . .--acuité, - - car 1'\-7-- adduction d' eau pexvien.4 ma~~enant&

.j.,$ $- ' BZLLFLEAU et le raccordemen u mçeau es€/'l~fi~~~eÎittttCn,. . r? 0

!

1% es-t; bien &vident que la prGoenca du dép8t interdit '

toute prospection future dens.* oe aectem ( le captage des émergences de Belle-zau avai2; &té envieag4 il y a ube douzaine d'années ) . Les ressources nécessaires à ibgentan on$ .été daga~éesdam d ' autres secteurs .. ,

Le substratup ds l'excavation est cans-kitiué par des calcaires sableux qui ont des propriétés absor?&mtes , sans qu'il y aitdisparition instantanée des eaux à la faveur de feintes b4ates . Le sol étant dam6 , me certaine fillxation stop&re. UXLe gestion ra%ionnelle de rléuharge con%r6lée détermine au sein du dhpôt une 61-évation de température ( 50 à 70° ) RX~COii laquelle Les 9 / IO0 des eaux de précipilx%ïon sont éva-porP?s . En conclusion, a:'exprine l ' avis que le dBp6t de BXiXE- EAU peut &re maintenu 4 son emplbcement, sous réserve pue les apports de ma-t;&riauxinertes devant recouvrir les lits 6talés dtordures soient plus imporl-mts ea nombre et en volume .

Caen, le 8 Juîlkat 1969

r Cl. PAREPp.7 Professeur de Géologie 2 la Façulté des Scîençes de CliEN

Contexte hydrogéologique du C.E. T de la Belle-Eau. Commune d'Argentan (61) Contexte hydrogéologique du C.E. T de la Belle-Eau. Commune d'Argentan (61)

Annexe 2 :

Matrices activités polluants - activités déchets (extrait de l'annexe 3 du guide ESR) Contexte hydrogéologique du C.E. T de la Belle-Eau. Commune d'Argentan (61) Annexe 3 - Matrices activités-polluants- Activjfésdéchets

O BRGM Editions - Juin 7997

Annexe 3 - Matrices activités-polluants - Activités-déchets

Gestion des sites (potentic pollués - Version 7 O BRGM Editions - Juin 7997

Annexe 3 - Matrices activités-polluants - Acfivifés-déchets

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Gestion s - Version 7 O BRGM Editions - Juin 1997

Centre scientifique et technique Service géologique régional Basse-Normandie 3. avenue Claude-Guillemin Citis Odyssee - 4 avenue de Cambridge BP 6009 - 45060 Orléans Cedex 2 - 14209 Hérouville Saint Clair - France Tél. : 02 38 64 34 34 Tél. : 02 31 06 66 40