DREAL ALSACE – REGION ALSACE

Vulnérabilité du territoire alsacien aux risques naturels dans le contexte du changement climatique Synthèse de l’état des lieux de connaissances

Julia TIMINA, Stagiaire Université de Strasbourg Michaël BERTIN, maître de stage, DREAL Alsace

Vulnérabilité du territoire alsacien aux risques naturels dans le contexte du changement climatique

Sommaire

Introduction

1. Evénements météorologiques extrêmes et prévisions

2. Définitions des termes principaux 2.1. Aléa 2.2. Enjeux 2.3. Vulnérabilité 2.4. Risque

3. Risques naturels en Alsace 3.1. Crues et inondations 3.2. Remontées de la nappe 3.3. Coulées de boue 3.4. Mouvements de terrain 3.5. Risque sismique 3.6. Tempêtes 3.7. Feux de forêt

4. Eléments scientifiques sur l’évolution des risques naturels dans le contexte du changement climatique en Alsace 4.1. Risque d’inondation 4.2. Risque de coulée de boue 4.3. Risques liés aux phénomènes climatiques extrêmes (canicules, vagues de froid) 4.4. Risques liés aux phénomènes de la circulation atmosphérique (cyclones, tempêtes)

5. Hypothèses susceptibles d’être retenues pour la région Alsace 5.1. Extrêmes climatiques 5.2. Extrêmes du régime hydrologique 5.3. Variations dans la dynamique de la circulation atmosphérique

6. Avantages et inconvénients pour la région Alsace 6.1. Avantages 6.2. Inconvénients

Liste des annexes Bibliographie et sitographie

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Vulnérabilité du territoire alsacien aux risques naturels dans le contexte du changement climatique

Introduction

En février 2011, la FFSA1 publie sur son site officiel un articule intitulé «Catastrophes naturelles : prévention et assurance, l’analyse des assureurs de la FFSA » dans lequel apparaissent des chiffres concernant les pertes humaines et les coûts des dommages matériels des événements extrêmes des deux dernières années (2009 et 2010) : 91 personnes et 4 milliards d’euros sur le territoire français. Précédemment, en 2008 la FFSA publie une étude sur les conséquences du changement climatique sur les régimes d’assurance en lien avec les risques naturels. Selon une des principales hypothèses de cette étude, il existerait « une forte probabilité de voir doubler la charge des dommages liés à ces événements d’ici 20 ans ».

Une série de scénarios émis dans la même étude de la FFSA, concerne les phénomènes locaux et suggère :

 Un accroissement de fréquence de 10% des événements « sécheresse » pour les départements identifiés avec les sols argileux. Pour le département du Bas-Rhin, seulement 1% de la superficie est classé en sensibilité forte à la sécheresse des sols argileux (il s’agit des formations des Tourbes) et 23% en sensibilité moyenne (les terrains lœssiques du Nord de l’Alsace, entre Wissembourg et Molsheim)2. Dans le Haut-Rhin, 0.05% du territoire a été classé en sensibilité forte à la sécheresse des sols argileux et 12% en sensibilité moyenne3. Donc, la région Alsace n’est pas susceptible d’être fortement touchée par un aléa lié au tassement différentiel des sols argileux  Un accroissement de 15% des inondations pour les départements dont les risques liés à l’eau (débordement de cours d’eau, remontée de nappe, ruissellement urbain, submersion marine etc.) sont assez importants pour avoir un rôle significatif sur l’aléa d’inondation. En raison de l’importance du réseau hydrographique et la situation particulière de la nappe phréatique d’Alsace, la région peut être considérée comme susceptible d’être touchée par la tendance à la hausse des inondations  Un accroissement de fréquence de 10% des tempêtes pour les départements du tiers nord de la France (y compris l’Alsace)  Concernant l’occurrence des événements extrêmes : réduction de deux fois de leur période de retour. Il est à noter que ces scénarios ont été considérés comme « cohérents » avec ceux du 4ème rapport du GIEC.

Toutefois, les conclusions de ce type d’étude doivent être prises avec beaucoup de précautions compte tenu du degré élevé d’incertitude qui existe dans le domaine de la prévision des événements extrêmes.

1 Fédération Française des Sociétés d’Assurance 2 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département du Bas-Rhin. Rapport final. BRGM. Juin 2009 3 Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département du Haut-Rhin. Rapport final. BRGM. Juin 2009

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Le présent rapport a pour objectif de présenter une synthèse des connaissances scientifiques et techniques qui ont été recensées sans pour autant être exhaustive. L’accent est mis sur les risques naturels susceptibles de survenir dans la région Alsace. Dans un premier temps, le rapport s’intéresse à la situation actuelle et au passé récent. Ensuite, un certain nombre d’hypothèses concernant l’évolution futur au cours du XXIe siècle est émis. Pour enfin, dégager des inconvénients (des zones sensibles, des aléas dont la surveillance devra être renforcée etc.) mais également des avantages, si cela se présente.

1. Evénements extrêmes et prévisions

Selon la définition du GIEC, les extrêmes sont les occurrences rares d’un phénomène en particulier. Une augmentation dans la fréquence d’un extrême, comme par exemple les jours caniculaires sur l’échelle des températures journalières, sera souvent accompagnée d’une diminution de l’extrême opposé tel que le nombre de jours de gel pour l’exemple cité (voir illustration 1). C’est une image très simplifiée qui, dans la plupart des cas, ne correspond pas forcément à la réalité des faits observés.

Illustration 1 : schéma montrant l’effet de l’augmentation de la température moyenne sur les températures extrêmes, pour une distribution normale des températures. Source : Changements climatiques 2007. Les éléments scientifiques. GIEC, p. 54

Augmentation en moyenne

Nouveau climat Ancien climat

Plus d’extrêmes Moins d’extrêmes maxima minimas

La répartition géographique à l’échelle mondiale des événements tels que les inondations et les sécheresses, est largement déterminée par les phénomènes météorologiques cycliques d’El Niño mais également de l’Oscillation Nord Atlantique4 (ONA) qui s’accompagnent d’autres facteurs de la variabilité régionales du climat.

4 La circulation atmosphérique au-dessus de l’Atlantique Nord qui est également l’indice de mesure de la différence de pression atmosphérique entre l’Anticyclone des Açores et la dépression d’Islande. Lorsque cet indice est très positif, c’est une masse d’air humide et frais qui arrive en Europe, avec comme conséquence, les été frais et les hivers doux et pluvieux. Lorsque l’indice est très négatif, les étés sont caniculaires et les hivers sont particulièrement froids.

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Le GIEC publie dans sont 4ème rapport (2007) les résultats de la simulation régionale des tendances climatiques projetées à la fin du siècle. Ainsi, il faut s’attendre à une augmentation des précipitations dans les hautes latitude de l’hémisphère nord et notamment au-dessus de l’Europe du Nord, tandis qu’une baisse de la pluviométrie et l’accentuation de l’aridité est prévu pour les régions subtropicales, l’Europe méridionale comprise. La France se trouve dans la partie intermédiaire, entre ces deux régions définies par le GIEC. La complexité des exercices de modélisation à une telle échéance (fin du siècle), à laquelle il faut ajouter de nombreuses incertitudes qui accompagnent les prévisions de ce genre, rendent l’interprétation de ces résultats très délicate. De plus, les données d’observation d’une qualité satisfaisante concernant la circulation atmosphérique sont disponibles depuis environ 1980 (GIEC, 2007) et ceci rend l’analyse peu viable en raison de séries de données trop courtes (en climatologie, la qualité d’analyse des données ne peut être fondée que sur la base des longues séries). Cet obstacle limite également l’analyse des extrêmes qui doit être pris en compte dans les études des phénomènes extrêmes : « plus l’événement est rare, plus il est difficile d’identifier les changements à long terme en raison de la rareté des cas » (GIEC, 2007).

Ainsi, le 4ème rapport du GIEC stipule : « il n’y a pas d’éléments suffisants permettant de déterminer s’il existe une tendance d’occurrence d’événements tels que les tornades, la grêle, la foudre et les tempêtes de poussières » qui sont notamment observés à petite échelle locale.

Cependant, la régionalisation du modèle climatique ARPEGE (CNRM5, Météo France) a permis de produire les projections de différents indices climatiques susceptibles d’être applicables dans les analyses régionales du futur climat. Ainsi, il faut s’attendre à des légères variations en termes de précipitations moyennes annuelles sur la région Alsace : globalement et pour les trois scénarios du GIEC étudiés (A1B, A2 et B1) on projette une légère hausse au cours de la première moitié du XXIe et une légère baisse à partir de l’horizon 2050. L’hypothèse de l’augmentation des précipitations est admissible du fait de la hausse progressive de la vapeur d’eau dans l’atmosphère enregistrée depuis 1980 (GIEC, 2007). Malgré la situation annuelle qui est annoncée assez stable, les variations saisonnières sont susceptibles de s’accentuer : une hausse des précipitations hivernales, avec des épisodes pluvieux plus fréquents et intenses mais également plus courts en terme de durée des averses serait opposée à une baisse de la pluviométrie en période estivale suggérant une apparition en Alsace du risque de sécheresse en raison du déficit hydrique persistant. Néanmoins, il faut souligner que ces prévisions très demeurent incertaines car le climat local, propre à chaque région géographique et à chaque territoire, n’est pas pris en compte dans ce type de modélisation dans le but de produire des simulations à long terme.

La modélisation des précipitations est d’autant plus difficile et incertaine que la pluviométrie d’une région du globe peut varier radicalement d’une année à l’autre.

5 Centre National de Recherche en Météorologie

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2. Définitions des termes principaux

2.1. Aléa

On définit un aléa comme une manifestation d’un phénomène naturel ou anthropique d’occurrence et d’intensité donnée6.

Dans le présent rapport on s’intéressera aux aléas d’origine naturelle.

La notion d’occurrence d’un aléa est souvent déterminée par rapport à son temps de retour (par exemple pour une crue décennale, le temps de retour est de 10 ans, et donc son occurrence est d’au moins une fois par décennie). L’intensité d’un aléa, prise en compte avec le degré d’exposition des enjeux, influence l’ampleur des dommages.

2.2. Enjeux

Les enjeux sont définis comme un ensemble des personnes et des biens, ayant une valeur monétaire ou non, pouvant être affectés par un phénomène naturel ou par des activités humaines7.

2.3. Vulnérabilité

Le terme de vulnérabilité exprime et mesure le niveau de conséquences prévisibles de l’aléa sur les enjeux8. Le Plan National « Adaptation » définit la vulnérabilité au changement climatique comme le degré par lequel un système est susceptible d’être affecté négativement par les effets du changement climatique sans pouvoir y faire face.

2.4. Risque

Le risque peut être défini comme la conséquence d’un événement d’une certaine ampleur ayant une certaine probabilité de se produire (aléa). Le passage d’un aléa au risque suppose la prise en compte de la vulnérabilité des enjeux soumis à cet aléa. Selon la science des risques, ces derniers sont exprimés par la formule mathématique suivante :

RISQUE = ALEA × VULNERABILITE

Suivant cette expression, plus la vulnérabilité des enjeux est élevée, plus le risque augmente (de même pour l’aléa). Mais si on ne peut pas agir sur l’aléa (par exemple, lorsqu’il s’agit des phénomènes naturels), il faut agir sur la vulnérabilité des enjeux afin de réduire le risque.

6 www.risquesmajeurs.fr 7 www.risquesmajeurs.fr 8 www.risquesmajeurs.fr

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3. Risques naturels en Alsace

Les risques naturels liés à l’eau tels que les inondations causées les crues et débordements des cours d’eau, l’érosion hydrique des sols par les coulées d’eaux boueuses et la submersion des surfaces par les remontées de nappes, sont les risques que l’on peut qualifiés de « majeurs » sur le territoire alsaciens. A cette liste il convient de rajouter le risque sismique présent sur le fossé rhénan, mais également les phénomènes liés à la circulation atmosphérique (tempêtes et vents violents) et les phénomènes météorologiques tels que la grêle, la foudre etc.

3.1. Crues en inondations

Dans le Dossier Départemental des Risques Majeurs9 en Alsace, une inondation est définie comme « une submersion plus ou moins rapide d’une zone, avec des hauteurs d’eau, des vitesses et des durées de submersion variables ». Elle survient le plus souvent suite au débordement d’un cours d’eau causé par une augmentation de son débit due à une quantité importante de pluie mais également à la fonte des neiges.

Le document du DDRM en ligne concernant le risque d’inondation décrit un certain nombre de facteurs susceptibles d’influencer l’ampleur de l’inondation tels que :

 L’intensité et la durée des précipitations

 La surface et la pente du bassin versant

 La couverture végétale et la capacité d’absorption du sol

 La présence d’obstacles à la circulation des eaux (dans le chenal du cours d’eau)

 L’état du sol (en effet, les conséquences d’une averse ne sont les mêmes lorsqu’elle est déversée sur un sol saturé ou non saturé en eau, sur un sol recouvert de neige ou gelé).

De plus, les aménagements effectués en vue de protéger des installations et des habitats tels que les digues, peuvent aggraver le risque d’inondation dans les 2 cas de dysfonctionnement (DDRM) :

 Le débordement par-dessus la crête de la digue en cas d’une crue plus importante que celle pour laquelle l’ouvrage a été conçu

 La rupture de la digue en raison d’un défaut d’entretien ou d’un défaut de conception.

Selon la préfecture du Bas-Rhin, 320 communes du département sont concernées par le risque d’inondation (voir illustration 2). Elles peuvent être classées en trois catégories selon les dispositifs existants pour la protection de la population contre les inondations (DDRM):

9 DDRM – Risque naturels : http://www.bas-rhin.pref.gouv.fr/site/Risques-naturels-554.html

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 Les communes couvertes par un PPRI10 ou d’un document assimilé (ancien article R111-3 du code de l’urbanisme ou ancien PER11)

 Les communes couvertes par l’atlas des zones inondables du Bas-Rhin

 Les communes faisant objet du projet de règlement de surveillance, de prévision et de transmission de l’information sur les crues.

C’est la tâche du service de prévision des crues (SPC) au sein du service de la navigation de Strasbourg d’assurer la collecte de l’information grâce au réseau des stations de mesure automatisées et le transfert vers le service central d’hydrométéorologie et d’appui à la prévision des inondations (SCHAPI). Ce dernier est responsable de publier les cartes de vigilance qui sont ensuite transmises à la préfecture. Le préfet, quant à lui, est tenu d’informer les maires des communes concernées en cas d’alerte pour une éventuelle prise de mesures nécessaires relatives à l’information, l’intervention et au secours de la population.

Illustration 2 : cartographie du risque d’inondation sur le Bas-Rhin. Source : DDRM – Risques naturels – Risque inondation : http//www.bas-rhin.pref.gouv.fr/medias/fichiers/Risque_inondation.pdf

10 Plan de Prévention du Risque d’inondation 11 Plan d’Exposition aux Risques

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3.1.1. Le Rhin

Pour les caractéristiques hydrologiques du Rhin, voir la synthèse sur les ressources en eau (cf.1.2).

Les crues du Rhin supérieur les plus importantes se produisent généralement en fin d’hiver – début printemps, lorsque les pluies s’accompagnent d’une rapide fonte de neige. C’était le cas des crues de 1999, où trois événements de grande ampleur ont été enregistrés. Celui du 14 mai a été marqué par une montée des eaux au niveau de Lauterbourg à la hauteur de 8.6m tandis que la hauteur d’eau par un débit moyen est de 4-4.5 m. Ces pics de débit ne sont pas comparables avec les hautes eaux en été. Actuellement, dans le Schéma Directeur de prévision des crues du bassin Rhin-Meuse il est admis que le Rhin peut connaitre des crues exceptionnelles en toute saison. Toutefois, la probabilité reste faible quant aux mois d’octobre et de novembre.

Bien que le tronçon alsacien du fleuve soit canalisé et aménagé par des installations de protection contre les aléas d’inondation (digues, bassins de rétention, canaux de déversement), selon les experts de Commission Internationale pour la Protection du Rhin, le risque résiduel existe toujours. Afin de sensibiliser les personnes concernées par le risque d’inondation à l’intérieur des périmètres des zones inondables, la CIPR a publié en 2001 l’Atlas du Rhin comprenant les textes avec les données sur les surfaces concernées, le nombre de personnes touchées et menacées ainsi que les dommages matériels dans les secteurs de l’habitat, l’agriculture et de l’industrie. Malgré la présence d’enjeux importants, le risque réel de causer des dommages apparaît comme relativement faible (DIREN Lorraine – Délégation de bassin Rhin-Meuse).

Pour le tronçon du Rhin supérieur sur lequel se trouvent les enjeux de la région Alsace, on constate que sur la surface totale des zones inondables du Rhin supérieur qui est de l’ordre de 1839.5 km2, 60% sont des terres agricoles, 26% concernent divers types d’occupation des sols dont les forêts, 9% des surfaces urbanisées et seulement 5% sont occupés par les implantations industrielles (voir graphique 1 ci-dessous).

Graphique 1 : surfaces du Rhin supérieur susceptibles d’être touchées par inondation (en km2)

source : Atlas du Rhin, CIPR, 2001

En comparaison avec d’autres tronçons du Rhin comme le Rhin moyen, historiquement très urbanisé, ou le delta du Rhin avec la plus forte densité de population, le Rhin Supérieur ne

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représente pas de valeurs importantes en termes de dommages matériels caractérisés surtout par le degré de l’urbanisation du territoire en question. Même si 69% du total des dommages matériels se trouvent dans le secteur de l’habitat et seulement 30% dans l’industrie et les infrastructures, les dommages par unité de surface ont été évalués à 6,5 €/m2 (pour le Rhin moyen la valeur est de 32 €/m2, pour le delta du Rhin elle est de 12 €/m2) (Atlas du Rhin, CIPR, 2001).

Graphique 2 : répartition des dommages estimés (en millions d’euros) par type d’occupation du sol sur le Rhin supérieur

source : Atlas du Rhin, CIPR, 2001

Les zones inondables du Rhin supérieur concernent une population de 777 400 personnes susceptibles d’être touchées par les inondations extrêmes, dont plus de 40% est menacé par des inondations avec une profondeur d’eau supérieure à 2 m, hauteur qui entraîne une augmentation forte de la vulnérabilité.

D’après les cartes de l’Atlas concernant la région Alsace, dans le secteur de Strasbourg on remarque la couverture des zones à risque en cas d’inondation extrême (avec la rupture des digues), englobant les bords du Rhin allant jusqu’à toucher Kilstett et la Wantzenau au nord de Strasbourg et le quartier du Neuhof au sud (voir illustration 3 et annexe 1). Il est à noter le rôle des forêts alluviales qui agissent comme des zones-tampons en cas d’inondation avec une telle propagation (la forêt de la Wantzenau, la forêt de la Roberstsau). Le quartier du Neuhof se trouve dans une situation de vulnérabilité plus élevée par rapport aux zones d’habitations du nord de Strasbourg car la forêt d’Illkirch-Graffenstaden se situe plus en aval du Neuhof dans le sens de la propagation d’une éventuelle inondation et par conséquent, ne pourrait pas assurer le rôle d’amortissement. Dans cette zone on retrouve des enjeux importants tels que l’Hopital de la Ganzau au sud du Neuhof, l’aérodrome de Strasbourg- Neuhof, la Centrale hydroélectrique de Strasbourg, les installations portuaires, la zone industrielle du Port du Rhin. On fait les mêmes constats lorsque l’on s’intéresse aux cartes des dommages matériels causés par une inondation extrême (voir l’annexe 13) :

 les quartiers exposés se trouvent dans la catégorie des dommages estimés à inférieurs à 50 €/m2 dans les zones urbanisées ;

 les dommages matériels aux installations industrielles sont estimés en étant supérieurs à 25 €/m2 ;

 l’impact d’un tel aléa sur les zones végétalisées est estimé en étant inférieur à 1 €/m2.

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Toutefois, en comparant la rive française avec la rive allemande, on notera la plus grande vulnérabilité des enjeux humains de l’autre côté du Rhin, et ceci en termes de surfaces menacées et du pourcentage de personnes touchées (environ 10% de la population riveraine du côté français contre environ 50% du côté allemand).

Illustration 3 : carte d’inondation correspondant au secteur de Strasbourg (Source : Atlas du Rhin, CIPR, 2001)

Quartiers menacés par une inondation extrême ou défaillance des digues

Forêts alluviales

Pourcentage des personnes menacées

En descendant vers le sud (voir les annexes 2-7), la moitié Est de la ville de Plobsheim se trouve dans la zone à risque avec la montée des eaux susceptible d’aller jusqu’à 2 m. Néanmoins, compte tenu de la proximité de la forêt d’Erstein avec son polder, les ondes d’une crue exceptionnelle pourront être ralenties grâce à cette zone-tampon. Encore plus en amont du fleuve, les villes de Gerstheim et Rhinau sont elles aussi, dans une situation de vulnérabilité. Cette zone couvre des enjeux importants tels que les Centrales hydroélectriques de Gerstheim et Rhinau, comme c’est également le cas de la Centrale de Markolsheim plus au sud. En effet, à part les deux grandes agglomérations se situant au bord du Rhin, Strasbourg et Bâle, tout au long de ce tronçon les enjeux majeurs face à une inondation exceptionnelle seraient les usines de production hydroélectriques du fleuve. A noter également la place particulière qu’occupe la Centrale nucléaire de Fessenheim située au bord du Rhin et qui de ce fait est aussi dans une situation d’exposition face à l’aléa d’inondation (en cas de rupture de courant par exemple, suite à une inondation). C’est également le cas du port de Mulhouse-Ottmarsheim, ainsi que les usines chimiques entre Ottmarsheim et Chalampé. Il est intéressant de remarquer que la carte des dommages de la zone en question (voir annexe 4a), nous montre ces trois derniers enjeux de grande importance, dans la catégorie des dommages industriels inférieurs à 25 €/m2 (à l’exception

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de la partie nord de l’usine chimique à proximité de Chalampé et la station d’épuration sitées à l’intérieur du même périmètre).

Au niveau de la forêt de Hardt et jusqu’à Bâle, la carte du risque d’inondation met en avant une certaine maîtrise des situations extrêmes malgré la présence de nombreux enjeux au niveau de la forntière franco-suisse.

3.1.2. L’ et ses affluents

Pour les caractéristiques hydrologiques de l’Ill, voir la synthèse sur les ressources en eau (1.3).

Les dispositifs existants pour la régulation du débit du cours d’eau permettent de diminuer la vulnérabilité des enjeux qui sont essentiellement concentrés dans les deux agglomérations : celle de Colmar en amont et celle de Strasbourg en aval. Le canal de décharge vers le Rhin construit en 1981 (canal de Kraft), bien qu’indispensable, a un rôle limité dans le cas de crues simultanées de l’Ill et du Rhin : la dernière date de 1955 lorsque la décharge de l’Ill a été égale à la valeur du débit d’une crue centennale de la rivière (600 m3/s). Dans ce cas, les aménagements de protection, n’étant pas conçues pour supporter un débit aussi important, ont menacé de céder. Ensuite, c’est la confluence avec la Bruche, à l’entrée de Strasbourg, qui renforce l’aléa d’inondation au sud de la CUS.

La Bruche prend sa source sur les hauteurs des Vosges et arrive sur la plaine d’Alsace au niveau de Molsheim à une allure quasi-torrentielle car les deux tiers de son parcours se situent en milieu montagnard. Les enjeux principaux de la vallée de la Bruche concernent les zones d’activités (ZAC de Molsheim, de Duppigheim, de Duttlenheim) et les zones d’habitation (Ernolsheim sur Bruche, Holtzheim, Eckbolsheim, Ostwald, Lingolsheim, quatrier de la Montagne Verte) qui sont situées dans l’ancien lit majeur dédié naturellement aux inondations lors des crues exceptionnelles.

Le Giessen, en terme de fonctionnement hydraulique, est comparable à la Bruche, avec un caractère torrentiel en raison de ces sources d’origines montagneuses et de son parcours dans les Vosges. Il rejoint l’Ill au niveau de Sélestat dont la ZAC est un des enjeux situés sur son bassin versant. Si les biens de la zone d’activité sont protégés par les digues, les champs agricoles sont régulièrement inondés par les débordements de ce petit cours d’eau. Il est à noter que ce secteur est également vulnérable aux remontées de la nappe (cf. 3.2).

La petite taille des bassins versants de la Doller, de la , de la Lauch et de la Fecht sont favorables aux crues rapides et parfois dévastatrices. Les enjeux concernent la commune de Cernay pour les crues de la Thur, la commune de Guebwiller pour celles de la Lauch, les communes de Turckheim et d’Ostheim pour les débordements de la Fecht.

3.1.3. La et ses affluents La Moder, affluent du Rhin dans le Nord d’Alsace, est caractérisée par le régime pluvio- océanique et ses crues d’une vitesse de propagation relativement lente. A l’opposé, la Zorn, son affluent de rive droite est comparable à la Bruche, avec des inondations importantes. Les enjeux situés sur le bassin versant de la Zorn, sont d’autant plus vulnérables qu’ils se trouvent sur le lit majeur du cours d’eau suite à l’extension de l’urbanisation : ce sont les communes de Saverne, de Monswiller, de Steinbourg, de Dettviller, de Krautwiller et de

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Brumath qui sont concernées. Il faut y rajouter le tronçon de l’autoroute A35 reliant Strasbourg à la frontière avec l’Allemagne au niveau de Lauterbourg, qui est menacé par endroit par les crues de la Zorn. 3.2. Remontées de la nappe phréatique

La situation particulière du toit de la nappe de la plaine d’Alsace, proche de la surface du sol, détermine le risque lié aux remontées des eaux de la nappe phréatique qui peut aller jusqu’à submersion de certains terrains. Si dans les zones humides c’est un phénomène naturel et indispensable au bon fonctionnement des écosystèmes spécifiques aux milieux régulièrement inondés (les rieds, les forêts alluviales, les prairies inondables), ce type d’inondation cause des dommages aux activités et installations de la société humaine. De plus, les remontées de la nappe augmentent davantage le risque de la pollution des eaux souterraines par la prise en charge et les transferts des polluants d’origine agricole et/ou industrielle.

Illustration 4 : carte du risque de remontée de nappe en Alsace. Source : BRGM, www.inondationsnappes.fr

Légende :

Sur la carte ci-dessus on distingue des zones de différentes sensibilités au risque de remontée de nappe. Ainsi, le périmètre allant de Sélestat jusqu’au bord du Rhin, celui entre Colmar et le Rhin, la forêt d’Erstein et la zone entre Guebwiller et Mulhouse sont des zones de sensibilité élevée (couleurs jaune, orange et rouge). En mettant cette information en

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relation avec les données de potabilité des eaux souterraines (voir annexe 8), on note la zone la plus vulnérable située au niveau du piémont des Vosges : la situation alarmante de la qualité des eaux de la nappe peut être aggravée à chaque événement de remontée de nappe, par les transferts des polluants provenant des collines sous-vosgiennes.

3.3. Coulées de boue

Le phénomène de coulée de boue est étroitement lié à la hausse des précipitations intenses en hiver et aux pluies diluviennes au printemps et en été qui favorisent l’érosion hydrique des sols.

En Alsace, les secteurs vulnérables sont recouverts des sols meubles et occupés par des grandes cultures sur les bassins versants de la Bruche et de la (AUZET et al., 2005) ainsi que le Sundgau (HEITZ, 2005). La carte ci-dessous montre que les communes du Bas- Rhin, à dominante agricole, sont les plus touchées par les coulées de boue. Lorsque les vastes espaces dédiés à l’agriculture intensive sont encore peu végétalisés au début du printemps, les averses de forte intensité provoquent très vite Illustration 5 : Répartition des catastrophes naturelles de type coulée de boue en Alsace (Sources : Préfecture 67 et 68, Auteurs : Heitz, Henry, 2005) un engorgement des sols en même temps qu’un débordement des cours d’eau. L’excès d’eau tombée est L’Outre-Forêt évacué par les ruissellements concentrés dans les chenaux ou diffus sur le sol en pente, Le Kochersberg avec une importante charge des sédiments. Les communes soumises au risque de coulée de boue se trouvent en aval Le secteur de vignoble des bassins versants et comprennent des terrains susceptibles d’être touchées par l’érosion des surfaces. Le risque est d’autant plus élevé pour les zones urbaines que Le Sundgau ces dernières sont connectées aux sources de sédiment pris en charge par les flux d’eau12.

Tout comme dans le cas des inondations, la vulnérabilité de la société humaine à ce type

12 DIREN Alsace, commentaire sur les cartes dans les documents associés à l’étude de sensibilité potentielle à l’érosion des sols et risque potentiel de coulées d’eaux boueuses en Alsace. Source : http://www.alsace.ecologie.gouv.fr/spip.php?rubrique121

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de phénomène augmente avec la progression des zones urbanisées sur les zones inondables au sein des bassins versants mais également avec l’accentuation du phénomène de l’érosion hydrique des sols. Deux facteurs influencent donc la vulnérabilité des communes : premièrement, l’étalement des zones urbanisées avec des surfaces imperméables limitant fortement les infiltrations des eaux de pluie, et deuxièmement, l’affection des sols au sein des bassins versants.

3.4. Mouvements de terrain

Les mouvements de terrains sont des phénomènes naturels caractérisés par l’instabilité du sol et conditionnés par de nombreux facteurs tels que la géologie, la topographie, les spécificités hydrologiques. Ils peuvent être aggravés par les conditions météorologiques (longs épisodes pluvieux, une durée de sécheresse importante) et par les actions de l’Homme.

En général, on regroupe dans la catégorie de mouvements de terrain les aléas tels que les effondrements et affaissements, les glissements de terrain et les phénomènes de tassement caractéristiques aux sols argileux. Ils se manifestent lorsque les facteurs cités plus haut se combinent et provoquent une déformation, une rupture ou un déplacement du sol (glissements, retrait-gonflement des argiles) ou de la roche (effondrement des cavités souterraines dans le calcaire, chutes de blocs).

En Alsace, ce sont dans les Vosges que l’on recense les événements liés aux mouvements de terrain (les chutes de blocs, les glissements de terrain). L’aléa de retrait-gonflement des argiles concerne 24 communes du département du Bas-Rhin13, et une seule dans le Haut- Rhin, où la situation de catastrophe nature a été déclarée au moins une fois par un arrêté préfectoral. Une commune, Truchtersheim, a fait objet de deux arrêtés consécutifs dus à la sécheresse.

Les caves souterraines de la CUS, destinées à l’industrie brassicole de l’époque, représentent un danger en raison du risque d’effondrement qui est régulièrement aggravé par les remontés de nappe et la pression foncière sur la surface du sol. La CUS et le BRGM mènent un programme de prévention sur les secteurs concernés (le Nord et l’Ouest de Strasbourg).

3.5. Risque sismique

A partir du 1er mai 2011, un nouveau zonage sismique de la France est en vigueur, après les révisions de celui instauré en 1991. Le nouveau zonage a été fondé sur le calcul de la probabilité qu’un mouvement sismique donné se produise au moins une fois en un endroit et une période de temps donné (voir illustration 6).

13 Préfecture du Bas-Rhin : http://www.bas-rhin.pref.gouv.fr/fichier/Risque_mouvement_de_terrain1.pdf

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Vulnérabilité du territoire alsacien aux risques naturels dans le contexte du changement climatique

Illustration 6 : carte de répartition du risque sismique en France (2011). Source : www.risquesmajeurs.fr

La région Alsace apparaît dans la zone de sismicité modérée mais tout à fait probable. De plus, au sud du Haut-Rhin, au Sundgau, la sismicité est évaluée comme étant moyenne, tant par le nombre que par l’intensité des séismes qui l’ont touchés14. C’est l’histoire géologique du fossé rhénan, façonné par de nombreuses failles encore actives de nos jours, qui est à l’origine de cette instabilité. Pour cette raison, la zone du fossé rhénan est plus active que le massif Vosgien qui a toutefois connu, lui aussi, des événements sismiques d’intensité moyenne15.

Si le risque sismique est présent dans la région, en aucun cas son lien avec le changement climatique n’est soulevé par la communauté scientifique. Cependant, il est vrai que depuis quelques dizaines d’années on recense un nombre plus important d’événements causés par l’activité souterraine de la Terre (les tremblements de terre, les tsunamis etc.). Parallèlement

14 www.planseisme.fr Programme national de prévention du risque sismique 15 www.planseisme.fr Programme national de prévention du risque sismique

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Vulnérabilité du territoire alsacien aux risques naturels dans le contexte du changement climatique

à cette information, il ne faut pas oublier le rôle de la médiatisation qui accompagne la montée d’intérêt général porté aux problèmes environnementaux et plus précisément aux conséquences du réchauffement climatique. C’est probablement pour cette raison qu’actuellement les bases de données d’observation sont plus riches qu’auparavant, ce qui ne justifie pas pour autant une augmentation du nombre de mouvements sismiques.

3.6. Tempêtes

Si les derniers résultats des recherches dans le domaine des sciences du climat et de l’atmosphère indiquent une tendance à l’augmentation des perturbations météorologiques de l’Atlantique (qui sont à l’origine des tempêtes) en raison du climat plus chaud et des températures plus élevées de la surface de l’océan, les spécialistes ne savent pas encore préciser « comment ces augmentations modifient la distribution et la fréquence des intensités » (Météo France16). Ainsi, selon l’équipe de Météo France qui avait analysé les deux événements exceptionnels de décembre 1999 survenus en France (les tempêtes Lothar et Martin), leur formation et la direction préférentielle de leur trajectoire a été en lien avec les anomalies de la température enregistrées à la surface de l’océan Atlantique et surtout du Gulf Stream. Les échanges turbulents entre l’océan et l’atmosphère réchauffés amplifient la croissance des tempêtes. Toutefois, cette situation est plutôt habituelle sur la côte Est des Etats Unis que sur la France. Les climatologues prédisent que les conditions climatiques du futur plus chaudes et plus humides influenceront les directions des vents en intensifiant leurs forces.

En termes de dommages et de pertes causés par les tempêtes de décembre 1999, le premier secteur touché a été celui de la sylviculture (voir illustration 7 ci-contre).

En Alsace, les dégâts les plus sévères ont été constatés sur la plaine de Haguenau où l’effet protecteur des Vosges n’existe plus par rapport au reste de la plaine du Rhin. C’est le pin sylvestre, l’essence prédominante dans les formations forestières de ce secteur, qui a été le plus touché (47.5% de la surface totale sous les futaies de pin17). Illustration 7 : cartographie des zones touchées par les deux tempêtes de décembre 1999. Source : G. COLIN, IFN, 2003

16 http://www.cnrm.meteo.fr/dbfastex/recyf_temp/tempet024.html#evolclimat 17 G. COLIN, 2003

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Vulnérabilité du territoire alsacien aux risques naturels dans le contexte du changement climatique

Les chablis du Hêtre et du Chêne ont été recensés sur les collines ouest et dans les Vosges cristallines, où le Sapin et l’Epicéa ont également souffert des vents violents (voir illustration 8).

Illustration 8 : répartition des dégâts forestiers des tempêtes du décembre 1999 sur le Bas-Rhin (a) et sut le Haut- Rhin (b). Source : G. COLIN, IFN, 2003 a)

b)

La dernière tempête en 2010, qui a ravagé la côte Ouest de la France, et qui a été nommée Xynthia, n’a pas touché la région Alsace au même degré que d’autres régions. Même si toute la moitié Nord et le Centre de la France ont été placés en vigilance orange par les services de Météo France (de l’Ouest à l’Est, la région Alsace y comprise), l’alerte rouge a été destinée aux quatre départements de la côte Ouest : la Charente-Maritime, la Vendée, les Deux-Sèvres et la Vienne. C’est la deuxième fois que ce niveau très haut de l’alerte a été déclanché depuis le début du fonctionnement de ce dispositif en 2001. Les conséquences de cette tempête ont été alourdies par les inondations des quartiers dont l’urbanisation a été mal maîtrisée face à ce type d’aléa. Le nombre important de victimes (plus de 50 personnes décédées et des dizaines de blessés) a été mis sur le compte de la gestion de l’urbanisation du littorale, de l’entretien des digues et du système d’alerte. La réduction de la vulnérabilité

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Vulnérabilité du territoire alsacien aux risques naturels dans le contexte du changement climatique

du territoire face aux risques côtiers devra passer par la révision des dysfonctionnements révélés au cours de cet épisode. Ainsi, se sont concrétisés les axes prioritaires du Plan national submersion rapides18. En Alsace, si la vitesse du vent a dépassé 100 km/h sur la plaine, c’est sur les Vosges du Haut-Rhin que la vitesse maximale a été relevée : 172 km/h sur les crêtes de Markstein19.

3.7. Feux de forêt

Selon le DDRM concernant le risque de feux de forêt en Alsace, même si l’aléa d’incendie reste existant, le risque n’est pas favorisé de la même manière que dans le Sud de la France à cause d’un certain nombre de facteurs tels que :

 Les peuplements majoritaires des forêts alsaciennes qui sont des peuplements de feuillus dont l’inflammabilité est largement inférieure à celle des espèces méditerranéennes

 Le climat alsacien tempéré et plus humide

 L’absence des vents violents du type mistral

 L’entretien régulier des forêts alsaciennes en vue de l’exploitation (99% de la surface forestière en Alsace est exploitable).

4. Eléments scientifiques sur l’évolution des risques naturels dans le contexte du changement climatique en Alsace

4.1. Risque d’inondation

N’ayant pas de possibilité de présenter ici au moins une étude régionale, il est intéressant de se reporter aux résultats de recherches publiés dans ce domaine aux niveaux national, européens et parfois mondial.

L’hypothèse du GIEC concernant l’intensification généralisée du cycle hydrologique laisse supposer qu’une augmentation de la pluviométrie aura lieu au cours du siècle au-dessus des latitudes élevées (régions polaires et subpolaires, mais aussi au Nord de l’Europe). Une augmentation des extrêmes des précipitations journalières touchera « très probablement » certaines régions et notamment dans le Nord de l’Europe. D’après les observations dans les pays concernés par cette prévision, les précipitations sont enregistrées de plus en plus souvent sous forme de pluie qui remplace la neige. Une évolution à la hausse des événements de fortes précipitations a été observée un peu partout dans le monde. Les

18 http://www.developpement-durable.gouv.fr/ 19 http://www.infoclimat.fr/

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Vulnérabilité du territoire alsacien aux risques naturels dans le contexte du changement climatique

experts expliquent ces changements principalement par l’augmentation de la vapeur d’eau dans l’atmosphère résultant du réchauffement des océans (GIEC, 2007).

Selon M. Fabrice CHAUVIN, scientifique en climatologie, les spécialistes de la modélisation suggèrent une tendance à l’intensification de l’ordre de 5 à 10% des pluies par degré de réchauffement de la température20. Ceci expliquerait les prévisions faites dans le rapport du projet « Rheinblick2050 » qui estime une augmentation d’environ 5 à 25% des précipitations hivernales (voir la synthèse sur les ressources en eau en Alsace). Il est à noter que cette tendance ne peut pas affecter les précipitations estivales en raison de la demande accrue de l’évapotranspiration en période de la croissance des végétaux. Contrairement à la situation en hiver, les mois d’été et même de la fin du printemps connaitront un déficit pluviométrique qui sera la cause des sécheresses.

L’étude européenne « Euro Wasser » a produit un certain nombre de projections concernant notamment l’évolution des crues et des débits maximaux des cours d’eau en Europe (voir illustration 9).

Illustration 9: cartographie des mois avec le débit maximal. Comparaison entre la modélisation de la situation actuelle (à gauche) et à l’horizon 2070 (à droite) avec le modèle climatique HasCM3. Source: Rapport du projet Euro Wasser : Europe’s floods today and in the future

Il est à noter le changement annoncé par les projections au niveau de la période du débit maximal qui se déplacerait, pour le Rhin, du mois de juin (la carte de gauche) vers les mois d’avril-mai (la carte de droite). Cet avancement peut être certainement expliqué par la fonte des neiges sur les Alpes plus précoce ainsi que par une augmentation des précipitations hivernales projetée pour le secteur du Rhin.

20 http://www.universcience.fr/climobs/rubrisque/projections_evenements_extrems/

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Vulnérabilité du territoire alsacien aux risques naturels dans le contexte du changement climatique

En ce qui concerne l’évolution des crues extrêmes, une modélisation de l’événement avec le temps de retour de 100 ans a été effectuée dans le cadre de l’étude « Euro Wasser ». Les résultats sont cartographiés (voir illustration 10) et sont projetés avec une augmentation sur le Rhin au niveau de la région Alsace, de l’ordre de 10 à 25%.

Illustration 10 : cartographie de l’évolution de l’occurrence d’une crue centennale sur les cours d’eau d’Europe à l’horizon 2070 (modèle climatique HadCM3). Source: Rapport du projet Euro Wasser : Europe’s floods today and in the future

4.2. Risques liées aux phénomènes de la circulation atmosphérique (cyclones, tempêtes)

Il n’existe pas de connaissances scientifiques reconnues dans le domaine de prévisions de l’évolution des phénomènes météorologiques du type cyclone ou tempête. Néanmoins, les avis des chercheurs travaillant sur ce sujet, se rejoignent sur une forte probabilité de voir la dynamique atmosphérique s’accélérer dans un climat plus chaud et chargé en vapeur d’eau provenant de l’évaporation. Il semblerait que ce sont les vitesses des vents qui sont susceptibles de croitre au cours de ce siècle sous l’effet du réchauffement climatique (GIEC, Météo France).

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Vulnérabilité du territoire alsacien aux risques naturels dans le contexte du changement climatique

4.3. Risques liées aux phénomènes climatiques extrêmes (canicules, vagues de froid)

Selon le 4ème rapport du GIEC (2007), « le réchauffement futur du climat provoquera des vagues de chaleur plus fréquentes et plus longues ». Ces épisodes des températures très élevées causent un certain nombre de problèmes sanitaires et menacent la santé des populations les plus vulnérables qui sont les personnes âgées et les enfants. Ce sujet est traité dans le rapport sur la vulnérabilité de la santé humaine face au changement climatique en Alsace. Parallèlement des vagues de chaleurs de plus en plus fréquentes, le dernier rapport du GIEC (2007) suggère une forte réduction du nombre de journées de gel dans la plupart des régions situées à latitudes moyennes et élevées. Cette tendance est déjà observée par Météo France et notamment au niveau de la station de mesures à Strasbourg (voir illustration 11). En 60 ans d’observations, cet indicateur a perdu de 15 à 20 jours.

Illustration 11 : Evolution du nombre de jours avec gelées. Station de Strasbourg-Entzheim. Source : Météo France.

Concernant les projections de Météo France, à l’horizon 2050 et selon le scénario « médian », sur la plaine d’Alsace il faut s’attendre à une baisse de 20 à 30% du nombre de jours de gel et jusqu’à 40% à l’horizon 2080 selon le scénario « pessimiste » (voir annexes 9-11).

4.4. Feux de forêt

La baisse des précipitations estivales et la hausse de la température prévues pour le XXIème siècle auront un impact direct sur l’aléa de feux de forêt.

L’inflammabilité des essences dépend de la teneur en eau qui risque de diminuer avec les nouvelles conditions climatiques. L’augmentation en fréquence des feux entraîne une

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Vulnérabilité du territoire alsacien aux risques naturels dans le contexte du changement climatique

régression des formations des espèces arborées au profit des formations arbustives qui à leur tour aggravent l’exposition à l’aléa d’incendie. L’extension vers le Nord des espèces méditerranéennes telles que le Pin d’Alep, hautement inflammable, serait susceptible d’augmenter le risque de feux de forêt pour les régions qui n’étaient pas concernées par ce type d’aléa auparavant. Toutefois, les forêts du Nord-est de la France ne devraient pas être touchées au même degré que le Sud et le Sud-ouest (voir illustration 12).

Illustration 12: degré de sensibilité actuel (à gauche) et à l’horizon 2040 (à droite) pour les massifs de plus de 100 ha. Le niveau le plus élevé est en rouge, le niveau moyen en orange et le niveau faible en vert. Source : CHATRY C. et al., 2010, p. 55

5. Hypothèses susceptibles d’être retenues pour la région Alsace

5.1. Extrêmes climatiques

 Les épisodes de canicules plus fréquentes à partir de la 2ème moitié du XXIe siècle entraînent un risque sanitaire dans les zones urbaines avec les pics de la pollution par l’ozone (voir le rapport sur la santé)  Une hausse de la température minimale en hiver diminue le risque sanitaire lié aux vagues de froid  Une augmentation des précipitations hivernales sur les sols agricoles mis à nu et en condition de diminution de la couche de neige, aggrave le risque de type « coulée de boue »

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Vulnérabilité du territoire alsacien aux risques naturels dans le contexte du changement climatique

5.2. Extrêmes du régime hydrologique

 Risque d’inondation sur le Rhin en raison de l’augmentation du débit moyen du Rhin et des situations de saturation de la nappe (remontées) dans les zones inondables  Une augmentation de l’intensité des crues des affluents vosgiens de l’Ill provoquée par la fonte du manteau neigeux des Vosges en parallèle avec des précipitations hivernales prévues à la hausse 5.3. Variations de la dynamique atmosphérique

 Une augmentation en intensité et en occurrence du risque de tempête mais avec beaucoup d’incertitude sur les prévisions 6. Avantages et inconvénients pour la région Alsace

6.1. Avantages

 L’augmentation du débit en hiver -> maintient de la production hydroélectrique à cette période (voir une hausse du potentiel d’exploitation des stations existantes) et amélioration des conditions des milieux aquatiques pour leur biodiversité ;

 Une température minimale en hiver plus élevée diminue le risque sanitaire lié aux vagues de froid ;

 Les précipitations à la hausse en hiver seraient nécessaires pour remplir les stocks des réservoirs afin de subvenir aux besoins en été, notamment pour l’irrigation

6.2. Inconvénients

 L’augmentation des épisodes de canicule -> risque sanitaire et surmortalité liée à l’ozone  La baisse du débit estival -> baisse de la production hydroélectrique à cette période ;  L’augmentation du débit hivernal -> risque d’inondation par le débordement des cours d’eau, par les remontées de nappe phréatique ou par les coulées de boues  Une occurrence des coulées de boue plus importante -> érosion hydrique des sols agricoles (lessivage, transfert des sédiments)  Les tempêtes plus fréquentes -> pertes pour la sylviculture, pour les habitations isolées, perturbations dans le fonctionnement des territoires sur le plan énergétique, logistique, difficulté d’accès aux zones sinistrées etc.  La sécheresse -> risque plus élevé du retrait-gonflement des argiles -> dégâts matériels plus importants dans les zones sensibles (les terrasses de lœss du Nord d’Alsace)  L’intensification des averses -> augmentation des risques de mouvement de terrain (glissement, effondrement etc.) -> les dégâts plus importants dans les zones sensibles (caves et galléries souterraines à la CUS pour l’effondrement, les Vosges et les collines sous-vosgiennes pour les glissements, dégâts matériels causés par la grêle).

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Vulnérabilité du territoire alsacien aux risques naturels dans le contexte du changement climatique

Liste des annexes

Annexe 1 : carte d’inondation, secteur de Strasbourg. Source : Atlas d’inondation, CIPR, 2001 Annexe 1a : carte de dommages, secteur de Strasbourg. Source : Atlas d’inondation, CIPR, 2001 Annexe 2 : carte d’inondation, secteur de Plobsheim. Source : Atlas d’inondation, CIPR, 2001 Annexe 2a : carte de dommages, secteur de Plobsheim. Source : Atlas d’inondation, CIPR, 2001 Annexe 3 : carte d’inondation, secteur de Marckolsheim. Source : Atlas d’inondation, CIPR, 2001 Annexe 3a : carte de dommages, secteur de Marckolsheim. Source : Atlas d’inondation, CIPR, 2001 Annexe 4 : carte d’inondation, secteur de Fessenheim. Source : Atlas d’inondation, CIPR, 2001 Annexe 4a : carte de dommages, secteur de Fessenheim. Source : Atlas d’inondation, CIPR, 2001 Annexe 5 : carte d’inondation, secteur de Bâle. Source : Atlas d’inondation, CIPR, 2001 Annexe 5a : carte de dommages, secteur de Bâle. Source : Atlas d’inondation, CIPR, 2001 Annexe 6 : légende pour la lecture des cartes d’inondation Annexe 7 : légende pour la lecture des cartes de dommages Annexe 8 : carte de potabilité des eaux souterraines de la nappe phréatique d’Alsace. Source : APRONA, 2003 Annexe 9 : Projections de l’évolution du nombre de jours de gel selon le scénario A1B du GIEC. Source : Météo France pour la DATAR Annexe 10 : Projections de l’évolution du nombre de jours de gel selon le scénario A2 du GIEC. Source : Météo France pour la DATAR Annexe 11 : Projections de l’évolution du nombre de jours de gel selon le scénario B1 du GIEC. Source : Météo France pour la DATAR

Bibliographie et sitographie :

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Changements climatiques 2007. Les éléments scientifiques. Contribution du groupe de travail I au 4ème rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Résumé à l’intention des décideurs, résumé technique et questions fréquentes

Schéma directeur de prévision des crues du bassin Rhin-Meuse. DIREN Lorraine-Délégation de bassin Rhin- Meuse, octobre 2005

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Atlas d’inondation du Rhin. CIPR 2001 http://www.iksr.org/index.php?id=212&L=1

Les documents du dossier « Risques naturels » disponible sur le portail de la préfecture du Bas-Rhin http://www.bas-rhin.pref.gouv.fr/medias/fichiers/

Site internet de l’Association pour la protection de la nappe phréatique de la plaine d’Alsace www.aprona.net

Portail de BRGM Risques en Alsace www.risques-alsace.fr

Site internet www.risquesmajeurs.fr

Site internet de veille d’actualité et ressources dédiées aux risques naturels CatNat www.catnat.net

Site internet du Pôle Alpin d’étude et de recherche pour la prévention des Risques Naturels www.risknat.org

Site « Plan Séisme », le programme national de prévention du risque sismique www.planseisme.fr

Site avec la cartographie interactive de BRGM « Remontées de nappes » http://www.inondationsnappes.fr/

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LEGENDE HOCHWASSERKARTEN / LÉGENDE DES CARTES DES DOMMAGES 1/2 LEGGENDE HOOGWATERKAARTEN / LEGEND FLOODING MAPS

Gewässer / cours d’eau et plans d’eau / wateren / water

Kartenblattüberdeckung / limites du feuillet cartographique / grenzen van de kaartbladen / Map overlap

Grenzen einer Überschwemmung / limites d’une inondation / begrenzing van de overstroming / Flood limits bei einem Hochwasser mit einer Eintrittswahrscheinlichkeit von 1 x in 10 Jahren pour une crue d’une période de retour de 10 ans (HQ10) / in geval van een tienjaarlijks hoogwater (HQ10) for floods with a recurrence interval of 10 years (HQ10) bei einem Hochwasser mit einer Eintrittswahrscheinlichkeit von 1x in 100 Jahren pour une crue d’une période de retour de 100 ans (HQ100) in geval van een tienjaarlijks hoogwater (HQ100) / for floods with a recurrence interval of 100 years (HQ100)

Gefährdete Flächen bei Extremhochwasser oder Versagen der Schutzdeiche Surfaces menacées en cas de crues extrêmes ou de défaillance des digues de protection Bedreigde gebieden bij extreem hoogwater of doorbraak van dijken Surfaces at risk to be flooded in cases of extreme floods or a breach of the protection dikes mögliche Überschwemmungstiefen ≤ 0,5 m / éventuelles profondeurs d’inondation ≤ 0,5 m potentiële overstromingsdiepte ≤ 0,5 m / potential flood depth ≤ 0.5 m

mögliche Überschwemmungstiefen > 0,5 m bis ≤ 2,0 m / éventuelles profondeurs d’inondation > 0,5 m et ≤ 2,0 m potentiële overstromingsdiepte > 0,5 m tot ≤ 2,0 m / potential flood depth > 0.5 to ≤ 2 m

mögliche Überschwemmungstiefen > 2,0 m bis ≤ 4,0 m / éventuelles profondeurs d’inondation > 2,0 m et ≤ 4,0 m potentiële overstromingsdiepte > 2,0 m tot ≤ 4,0 m / potential flood depth 2.0 m to ≤ 4 m

mögliche Überschwemmungstiefen > 4,0 m / éventuelles profondeurs d’inondation > 4,0 m potentiële overstromingsdiepte > 4,0 m / potential flood depth > 4 m

Die Überschwemmungstiefen entsprechen den jeweils ungünstigsten Annahmen Les profondeurs d’inondation indiquées correspondent dans chaque cas aux hypothèses les plus défavorables De overstromingsdiepte geeft voor elk punt de ongunstigste situatie weer The indicated flood depth corresponds to the worst case assumptions. LEGENDE HOCHWASSERKARTEN / LÉGENDE DES CARTES DES DOMMAGES 2/2 LEGGENDE HOOGWATERKAARTEN / LEGEND FLOODING MAPS Personengefährdung pro Kartenblatt und Land Personnes exposées au danger par feuillet cartographique et par Etat ou Land Bedreiging van de bevolking per kaartblad en per land Persons at risk per map and per country or Land

Einwohner, die bei Extremhochwasser betroffen sein können Habitants susceptibles d’être touchés en cas de crues extrêmes Inwoners die bij extreem hoogwater getroffen kunnen worden Inhabitants liable to be at risk of extreme floods Anteil der betroffenen Einwohner, die gefährdet sind; hier z.B. leben 60 % in Gebieten mit mehr als 2 Meter Überschwemmungstiefe bei Extremhochwasser Pourcentage d’habitants touchés qui sont menacés. Dans l’exemple présenté ici, 60 % des habitants vivent dans des zones se trouvant sous plus de 2 mètres d’eau en cas de crues extrêmes Aandeel van de getroffen inwoners die bedreigd zijn; hier bijv. leeft 60 % in gebieden met een overstromingsdiepte van meer dan 2 meter bij extreem hoogwater Percentage of inhabitants affected and at risk; in this case, e.g., 60 % of the inhabitants live in areas where flood depth due to extreme floods exceeds 2 metres

1 bis 1000 Personen / 1 à 1000 personnes Größenklassen bezogen auf 1 tot 1000 personen / 1 to 1000 inhabitants DIN-A3 Ausdruck der Kartenblätter 1001 bis 10.000 Personen / 1001 à 10.000 personnes 1001 tot 10.000 personen / 1001 to 10.000 inhabitants La taille des symboles 10.001 bis 100.000 Personen / 10.001 à 100.000 personnes correspond au format DIN-A3 10.001 tot 100.000 personen / 10.001 to 100.000 inhabitants des cartes

De grootte van de symbolen 100.001 bis 1.000.000 Personen / 100.001 à 1.000.000 personnes heeft betrekking op de kaarten 100.001 tot 1.000.000 personen / 100.001 to 1.000.000 inhabitants in het formaat DIN-A3

The size refers to the DIN-A3 mehr als 1.000.000 Personen / plus de 1.000.000 personnes print version of the maps meer dan 1.000.000 personen / more than 1.000.000 inhabitants LEGENDE SCHADENKARTEN / LÉGENDE DES CARTES DES DOMMAGES 1/2 LEGENDE SCHADEKAARTEN / LEGEND DAMAGE MAPS

Mögliche Hochwasserschäden bei Extremhochwasser oder Versagen der Schutzdeiche Dommages susceptibles de se produire en cas de crues extrêmes ou de défaillance des digues de protection Potentiële schade door overstroming bij extreem hoogwater of doorbraak van dijken Potential flood damages due to extreme floods or failure of protecting dikes Schäden auf Flächen für Industrie, Gewerbe, Infrastruktur und Verkehr kleiner als 25 Euro pro m2 dommages inférieurs à 25 euros par m2 sur les surfaces occupées par industrie, PME, équipement et transports schade aan infrastructuur en op verkeersoppervlakken, industrie-en bedrijfsterreinen kleiner dan 25 Euro per m2 damages of less than 25 Euro / m2 to surfaces occupied by industry, trade, infrastructure and traffic

Schäden auf Flächen für Industrie, Gewerbe, Infrastruktur und Verkehr größer als 25 Euro pro m2 dommages supérieurs à 25 euros par m2 sur les surfaces occupées par industrie, PME, équipement et transports schade aan infrastructuur en op verkeersoppervlakken, industrie-en bedrijfsterreinen groter dan 25 Euro per m2 damages above 25 Euro / m2 to surfaces occupied by industry, trade, infrastructure and traffic Schäden in Siedlungsgebieten kleiner als 50 Euro pro m2 dommages inférieurs à 50 euros par m2 dans les zones d‘habitat schade in bebouwd gebied kleiner dan 50 Euro per m2 damages of less than 50 Euro / m2 to settlements Schäden in Siedlungsgebieten größer als 50 Euro pro m2 dommages supérieurs à 50 euros par m2 dans les zones d‘habitat schade in bebouwd gebied groter dan 50 Euro per m2 damages above 50 Euro / m2 to settlements Schäden auf landwirtschaftlichen Nutzflächen kleiner als 1 Euro pro m2 dommages sur les surfaces agricoles inférieurs à 1 euros par m2 schade op landbouwgronden kleiner dan 1 Euro per m2 damages of less than 1 Euro / m2 to agricultural surfaces Die Schäden wurden unter der Annahme berechnet, dass keine Notmaßnahmen zur Verringerung des Schadenausmaßes ergriffen wurden On a procédé au calcul des dommages en partant de l’hypothèse qu’il n’avait pas été pris de mesures d’urgence pour réduire l’étendue des dommages De schade wird berekend in de veronderstelling dat er geen noodmaatregelen werden getroffen ter beperking van de omvang van de schade Damages were calculated assuming that no emergency measures were taken to reduce the extent of damage LEGENDE SCHADENKARTEN / LÉGENDE DES CARTES DES DOMMAGES 2/2 LEGENDE SCHADEKAARTEN / LEGEND DAMAGE MAPS

Gesamtsumme möglicher Hochwasserschäden pro Kartenblatt und Land Montant total des dommages potentiels dus aux inondations par feuillet cartographique et par Etat ou Land De totale som van de potentiële schade door overstroming per kaartblad en per land Total sum of potential damages due to floods per map and country

> 10 Mrd. Euro / > 10 milliards d‘euros / > 10 mld. Euro / > 10 billion Euro > 1 Mrd. bis 10 Mrd. Euro / > 1 milliards à 10 milliards d‘euros / > 1 mld. tot 10 mld. Euro / > 1 billion to 10 billion Euro > 500 Mio. bis 1 Mrd. Euro / > 500 millions à 1 milliard d‘euros / > 500 mln. tot 1 mld. Euro / > 500 million to 1 billion Euro > 10 Mio. bis 500 Mio. Euro / > 10 millions à 500 millions d‘euros / > 10 mln. tot 500 mln. Euro / > 10 million to 500 million Euro > 1 Mio. bis 10 Mio. Euro / > 1 million à 10 millions d‘euros / > 1 mln. tot 10 mln. Euro / > 1 million to 10 million Euro <= 1 Mio. Euro / <= 1 million d‘ euros / <= 1 mln. Euro / <= 1 million Euro

Größenklassen bezogen auf DIN-A3 Ausdruck der Kartenblätter / La taille des symboles correspond au format DIN-A3 des cartes De grootte van de symbolen heeft betrekking op de kaarten in het formaat DIN-A3 The size refers to the DIN-A3 print version of the maps

Farbdarstellung der geschädigten Landnutzung im Tortendiagramm Légende des couleurs pour les types d’occupation du sol touchés par les dommages ( camembert ) Kleurpalet van het getroffen landgebruik in het taartdiagram Legend of colours of the damaged land use represented in the pie chart

Siedlung / zones d‘habitat / bebouwing / settlement

Industrie und Verkehr / industrie et transport / industrie en verkeer / industry and traffic

Landwirtschaft / agriculture / landbouw / agriculture Inventaire de la qualité des eaux souterraines Nidda dans la vallée du Rhin supérieur FRANKFURTFRANKFURT amam MainMain amam MainMain WIESBADENWIESBADEN Bestandsaufnahme der Grundwasserqualität (( r e p s i (( (((((( (( im Oberrheingraben W (( (((( (( (((( R (((( (( h ((((( (( e (( (( (( in (( RüsselsheimRüsselsheim (( RüsselsheimRüsselsheim (( (( Main (( (( (( (( (((((( (( (((( (( ((((( (( (( (((( (( (( (( (((((((( (( ch Qualité de la ressource au regard (((( (( (( (( ba ((( (( (( rz egbach BingenBingen (((( MAINZMAINZ ((((((((( a H BingenBingen ((((( MAINZMAINZ ((((((((( hw (( (( (((((( Sc (( ((( (( (((( (( amam RheinRhein (( (((((((( (( des critères communs de potabilité amam RheinRhein (( (((( (( (( (( (( (( (( Groß-GerauGroß-Gerau (( (( L (( (( and (( gra 2001 - 2002 - 2003 (( ben(( (( (((( (( (( DARMSTADTDARMSTADT (( (( DARMSTADTDARMSTADT (((( (( (( (((( Grundwasserqualität bezüglich e (( (( (( (( h (( a (( (((( (( ((((( N (( (( ch (( GernsheimGernsheim (((( a (( (( h b (( (( (( gemeinsamer Kriterien für Trinkwasser c (( (( (( (( (( a ies lz (( lb W Se e (( (((( (( (( (( p (((( (((( (( (( (( p (( (((( (( (( A (((( (((( (( (((( HESSENHESSEN (( (( (( (((( HESSENHESSEN (( (( (( (( (( (( (((((( (( (( (((( (( (((((( BensheimBensheim (( (( BensheimBensheim (( (( (( (( (( LorschLorsch (( Pfrim WormsWorms LorschLorsch (( (((( m WormsWorms (((( (( (( (( (( (( (( z (( (( (( (( t (( (((( i (((((( (( n (((((( (( (( h (((((( (( (((( c (((( (( ((( (( s (( ((( (( e (( (((( (( (((( (( (((((((( W ((LampertheimLampertheim((( (( ((((((LampertheimLampertheim(( (( (( (( (((( ch (( (( (( ba (( (((((((( (((( is ((((((((((((((( (((((( E (( (((( (( (( (( (( (( (( (( (( (( (( (((( (((( (( (( (((((( (( (( ((( (( (( ch (( (( (((( ((( (((( a (( (( (( (( (( (( (( b ((FrankenthalFrankenthal (( (( (( ck FrankenthalFrankenthal (( E (( (( (( (( (( MannheimMannheim (((( (( (( (((( (( (( (((((( (((( nach (( (((( (( (( (((( BadBad DürkheimDürkheim Ise LudwigshafenLudwigshafen ((( (( ((((( LudwigshafenLudwigshafen ((((((( (( (((( (( (( (((( (( ((( (( (( (((( ((((( (( ((((((( ((((((( (( (((( ((((( (( (( (( ((( (( (((( N ((((( (( (((( HeidelbergHeidelberg e NEUSTADTNEUSTADT (( (((( (( (((( (( (( c NEUSTADTNEUSTADT (( (( (((((( (( (( ka (( (((( (( (( (( r ((( ((((((( (( (( (((( (( anan derder WeinstraßeWeinstraße (( ((( (((( (( (((((( (( anan derder WeinstraßeWeinstraße (( (( (((( (( (((( ((((((( S (( (( (( ((((((((( ((((((( (( pey ((( (((( ((((( erba ach (( (((( ch hb (( (( Re (( (( E (( (( (( (( l (( (( (( (((( se Spe SpeyerSpeyer (( (( (((( n yer (( (( (( (( (( z ba((ch (( (( (( (( (( (( (( (((((( (( (( (( (( ((((( ((( (( ch (( (( (( (((( enba (( (( (( (( (( Mod (( (( (( (((( (((( (((( RHEINLAND-PFALZRHEINLAND-PFALZ (( (( (( (((( (( (( RHEINLAND-PFALZRHEINLAND-PFALZ (( (((((( (( ach (((( (( inb ((( (( (( (( (( Ha GermersheimGermersheim(( (((( (((( (( Qu GermersheimGermersheim ei (( (( (( (( ch (( (( (( (( ((( (( (( (( (( (( (( (( (( (( (( (( (((( (((((( (( (( (((( (( (( n (( i LandauLandau inin derder PfalzPfalz e (( (( LandauLandau inin derder PfalzPfalz (( h (( (( (((( (( ((( (( (( (( R (((( (( (((( (((( (( (( K Klingbach (( (((( (((((((( (( ra (( (( ((((( (( ic (( ((((( (( (( hb (( ((((( (( (( (( (((((( ac (( (((((( (( (( h (( (( (((( (( (( Erlen ((((((( (( (( ((( W bach (( (( (( (( ie (( (( (( ((( S s (( (( a la (( ((( (( (((( u (( (((( (( (( (((((( a te (( (( (( l r ((((((((((( (( b Otterbach (((((((((( (( a (((((((( (( (( c ((((((( (( h (((( ((((( (( (( ((( (( (( (((( (( (((((( (((( (((( (( (((((( (( (((( (( (( (((((( (( WissembourgWissembourg (( (((( (( (( WissembourgWissembourg ((L (( (((((( (( (( (( aute (((( (( (( (( r (( ((((( (((((( KARLSRUHEKARLSRUHE (( (((((( (((( (( (( (((( (((((( P ((( (( (( f Limite des alluvions ((( (( (( i (( (( (( ((( n (( (( (( ((( (( z (( (( (( (( (( (( (((( (( S (( (((( (( ((( (( dans la vallée du Rhin supérieur eltzb (( (((( (( (( ach (( (( (( (((((( Z 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ü de profondeur ou dans le premier aquifère (( (( (( h (( (( lo (( (( (( t (((( (( au Nord de la ligne Wissembourg - Karlsruhe (( (((( (( (( (( (((( (( (( (( Moss So (( (( (((( (( ig uff (( (( (((( el ((( (( (( (((( (( ((( (( (( (( (( (( Beprobung zwischen 0 und 50 m Tiefe (( (( (((( (( (( (((( (( (( (( Ac (( (( (( (( he (( (((((( (( r bzw. im 1. Grundwasserstockwerk nördlich STRASBOURGSTRASBOURG (( (((( (( (( (( STRASBOURGSTRASBOURG (((((((( (( (((((( (((( (( (( (((((( (((( (( einer Linie Wissembourg-Karlsruhe B (( ((((( ((( (( (( (( (( (( ru ((((( ((((( (( (( (( (( (((( (( ch ((( (( (( (( (( e (( (( (( (( (( (( (((((( (((( KehlKehl(( ALSACEALSACE (( (( ((((((((( (( (( (( ((( (( (((((( (( (( (( (( (( (((( (((( (( (( (((( (((( (( (( (((( (( (((( (( (( (((( (( (((( (((( (((((((( (( (( (( (( (( (( (( (( (( ((( (( (((( (( R (( ((( (((( (( (( (((( (( (((( (( (( e (( (( (( (((((( (( (( n (( (((( (( (( c ((( (( (( (( h Dépassement des seuils d'alerte* ou des limites communes e ((( (((((( (( h (( (( (( (( (( (((( c (( (((((((( (( (( (((( (((( u n (( ((((((( (( (( (( (( (( r h (( (( (( (((( OffenburgOffenburg B E (( (((( OffenburgOffenburg de qualité relatives à l'usage "eau potable" (( (( (( (( (( (( (((((( (( ((( (( (( (((( (( (((((((( (( (( (((( (((( ((((((( (( (((( (( ((((( (hors pH, température, fer, manganèse) (( (( (((((((( (( (((( Andlau (( (( (((( ((((((( (( (( (( (( (( (((( (( (( (( (( (( (( (( (( (((( (( (( (( (((((( ((((( (( (( (( ((( ((((( (( (( (( h Überschreitung der Warnwerte* oder der gemeinsam (( (( (( (((( (((( c (((((( (( (( (( (( ba ll (( (( LahrLahr en I (( (( LahrLahr rl sen (( (( (( E zugrunde gelegten Grenzwerte für Trinkwasser ies (( (( (((( (( (( ((( G ((( (( (( (( ((((( (( (( (( (((( (( (( (( S (((( (( (( c (((((( (( (((( h (außer pH-Wert, Temperatur, Eisen, Mangan) (((( (((( (( (( (((( (( u (((( (( ((n (((( (((( (( (( (( i (((( ((( t (((( (( h (( (( t (((((( (((( e zig (( (( (( R (((( (( r Kin ette (( (( (( (( (( (( (( (( (( pvr (( (( (( (( (( Liè (( (( (( (( (( (( (( (((((( (((((( (( (( (( (( (( Ettem SélestatSélestat (((( (( (( (( (((( bach (((((( (((( (((( (((( (( (( ((((( (( (( Pour aucun des paramètres mesurés (( ((( (( (( (( (( (( (((( (((( (( (( (( (((( (((( (( (( (((( (( (((( (( u (((( (( (( Bleichenbach BADEN-BADEN- Für keinen untersuchten Parameter ((((((( (( a (( BADEN-BADEN- (( (( (( (( (( (( (( (((((((((( (( (( (((((((((( (( (( (( (( ((( (( (( (((((( (( (((( (( (( (( (( (( (( (((( (( (((( (((( (((( WÜRTTEMBERGWÜRTTEMBERG ((((( (((( (((( (( z Dépassement des seuils d'alerte pour au moins un paramètre mesuré ss ((( (((( (((( (( l i (((( (((((( (((( (( E e (((( (( (((( ((( (( ((((((((((((((( (( W (( (( (( e (( (((((( (((( EmmendingenEmmendingen (( (( (( n (( ((((( (((( EmmendingenEmmendingen Überschreitung der Warnwerte für mindestens einen untersuchten Parameter (((( (( ô (( (((( (( (( h (((( (( ((((( (( ((((((( (((( (( R (( (( (((( (((((( ((((( (( (( (( W (((((( (( (((((((( l (( i COLMARCOLMAR (((( uh ((( ld (( (((( (( (( (( st e (((((((((((((( (( (( (( (( er (( ((( (((( (( (( (( (( (( is Dépassement des limites communes de qualité (( (( (( u (( a (( (( (( (( (( G (( (( (d ( K (( (( (( ( ( (( (((( l (( (( (( (( (( (( (( (( (( ((((( u

a (( (( (( (( (( (( (( (((( G t pour au moins un paramètre mesuré ((( (( (( (( l a t ((( (( n (( (( ot ch (( (( (( ter c e a (( (( (( F (( (( (( (( (( (( h (( (( (( (( (((( (C ((((( (( (( (((((( (( (( ((((((( (( ((( (( FREIBURGFREIBURG Überschreitung der gemeinsamen Grenzwerte für mindestens (((((((( (( (((( (( ((((( (((( (( FREIBURGFREIBURG ((( (( (( (( (( (( (( (((( (( (( (( (( (( (( (( (( (( (((( (( (((( (((( (( (( (( (( imimim BreisgauBreisgauBreisgau einen untersuchten Parameter (((( (( ((( (((( (( (((((( imimim BreisgauBreisgauBreisgau (( (( (( (( ((( le (( (( (( (( (( ((((( (((((( e (( ((( (( (((( (( (( ss (( (( (( (( (( (( o (((( (( (( (( (( (( L L (( (( (((( (( (( (( a ((((( (( (( (( (( (( (((( uch (( (( (( (( (( (( (( (((( Seuil d'alerte : 80% de la limite commune de qualité (((( (( n (( (((( (( (( (((( D (((( (( a (( (( (( (( (( (((((( re (((( b (( (( (( (( i (((( (( (( ((((( (( (( a sa * (( (( ((u (( ((( (( (( (( (( (( (( (( (( g m (( (( a (( (( (( Möhlin (( (( (( (( (((( (( g Warnwert: Konzentration bei 80% des Grenzwerts (( (( (V( (((( (((( u (( (( (( ((((( (((( (( (( (( (( (( (((( (( (( r (((( (( (((( l (( (((( (((((( (( (( (( a (( (((( (( (( (((( (((( (( (( B (((( ((n (((( (( (( (( a (( (( (( (((( (( (((((( (( (( n T (( (( C (( (((( (( ((( (( e (( l (( (((( (((( (( (((( (( g h l (( (( (((( (((( (( (( a u I (( (( (( (( (( (( r (( (( (( (((( t ((( (( (( (( um Maîtrise d'ouvrage / Projektverantwortung ((( (( d (( ((( (( e (( (( (( (( r (( (((( N (((( (( ((((((((( a (( ((((( ((( (((((((((( (((( (((( (((( (( H (((( (( (( (( (( (( (((( (( (( (( a (( (( (( (((( (( l (( ((( (( (( (((((( (( (( ((e (( (((((( Klem (( (( (( d (( (((( mb D (( (( (((((((( (( ach l (((( (( o (((( (( (( (((((( ((((((( (( (( a (( (((( ll (( (( (( (( ((( ((( (( (( ((((( (( (( (( ((( (( ((n (((( er (( ((((((((( ((( (( (((( (( a (( (( (( (( (( (( C (( (( (( (((( (( (( (( (( ((((((( MüllheimMüllheim (( (( (( (( (( (( (((((( MüllheimMüllheim (( (((((( (((( (( (( (( (( (( (( (( ((((( (( (( (( (((( (( (((( (((( (((((( ((((((((( ((( (( (( (( (( e (((((( (( ((( (( r s (( (( ((( (( e ((( (((( (( ((( (( (((( e e (( (((( (( ((((( (( d i (( ((((( (( n s (( (( a e (((( (( (( i W (( (( ((( K (( W N (( (( (( MulhouseMulhouse (( a MulhouseMulhouse e hr (( (((( n e (( (( (((( i W (( e

(( l (((( (( K (( (((( Partenaires du projet / Projektpartner 0 10 20 km ((((((((( (( ((((((( (((((( (( (( (( LörrachLörrach Région Alsace (( (( LörrachLörrach Conception / Gestaltung : APRONA L T (( (( Landesanstalt für Umweltschutz Baden-Württemberg a h (((((((( r a (( (((( ((((( g l (( (( (( ((( Réalisation / Bearbeitung : APRONA u b ((( Struktur-und Genehmigungsdirektion Süd e a (( (( (( ch (((((((((((((((( (( (((( ((((((( Données / Datengrundlage : Région Alsace, LfU, I ((((((((((((((( Landesamt für Umwelt, Wasserwirtschaft und Gewerbeaufsicht Rheinland-Pfalz ll (((((((((((((( n ch (((((((((((( ei a (( (( Rh LUWG, HLUG, BS/BL b (( (( (( Hessisches Landesamt für Umwelt und Geologie z (( (((((( rt ((((((((( Hydrogéologie / Hydrogeologie : BRGM, LGRB, HLUG, GLA e (((((( ((( L BASELBASEL((((( (( (( Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable ig Fond de carte / Kartengrundlage : rs Agence de l'eau Rhin-Meuse Bi (BÂLE)(BÂLE)(BÂLE) © IGN BD Carto / BD Carthage SCHWEIZSCHWEIZ Bureau de Recherches Géologiques et Minières © Hessisches Landesamt für Umwelt und Geologie Kantone Basel-Stadt und Basel-Landschaft © Daten aus dem RIPS der Lfu Baden-Württemberg © Landesamt für Umwelt, Wasserwirtschaft und Gewerbeaufsicht Conducteur de l'opération / Durchführung GG25 © swisstopo Association pour la PROtection de la Nappe phréatique de la plaine d'Alsace Novembre / November 2005 Simulations d’évolution du nombre moyens annuel de jours de gel en Alsace selon le scénario A1B et pour les horizons 2030, 2050 et 2080

Période de référence 1971-2000

On note la présence du froid surtout sur le relief pendant plus de 80 jours par an.

2030 2050 2080

De 75 à 85% par rapport aux De 70 à 80% par rapport aux De 60 à 70% par rapport aux nombres de jours de gel de la nombres de jours de gel de la nombres de jours de gel de la période de référence, donc une période de référence, donc période de référence, donc diminution de 15 à 25% une diminution de 20 à 30% une diminution de 30 à 40%

Source : Rapport Météo France, septembre 2010 Simulations d’évolution des nombres moyens annuels de jours de gel en Alsace selon le scénario A2 et pour les horizons 2030, 2050 et 2080

Période de référence 1971-2000

On note la présence du froid surtout sur le relief pendant plus de 80 jours par an.

2030 2050 2080 Diminution de 10 à 15% Diminution de 25 à 30% Diminution de 35 à 45%

Source : Rapport Météo France, septembre 2010 Simulations d’évolution des nombres moyens annuels de jours de gel en Alsace selon le scénario B1 et pour les horizons 2030, 2050 et 2080

Période de référence 1971-2000

On note la présence du froid surtout sur le relief pendant plus de 80 jours par an.

2030 2050 2080 De 90 à 80% par rapport aux De 85 à 80% par rapport aux De 70 à 80% par rapport aux nombres de jours de gel de la nombres de jours de gel de la nombres de jours de gel de la période de référence, donc une période de référence, donc une période de référence, donc une diminution de 10 à 20% diminution de 15 à 20% diminution de 20 à 30%

Source : Rapport Météo France, septembre 2010