Rapport d’expertise :

Expertise hydrogéologique des inondations survenues en février 2013 sur les communes d’Andrest et Nouilhan (65)

BRGM/RP-62143-FR Février 2013

Cadre de l’expertise :

Appuis aux administrations  Appuis à la police de l’eau ❑

Date de réalisation de l’expertise : Février 2013

Localisation géographique du sujet de l’expertise : Andrest et Nouilhan (65)

Auteurs BRGM : Mélanie BARDEAU

Demandeur : Préfecture des Hautes-Pyrénées

Rapport final – BRGM RP-60040-FR Expertise sur les inondations survenues à Andrest et Nouilhan (65)

L’original du rapport muni des signatures des Vérificateurs et Approbateurs est disponible aux Archives du BRGM. Le système de management de la qualité du BRGM est certifié AFAQ ISO 9001:2008. Ce rapport est le produit d’une expertise institutionnelle qui engage la responsabilité civile du BRGM.

Ce document a été vérifié et approuvé par :

Approbateur : Nom : Philippe Roubichou Date :

Vérificateur : Nom : Maritxu Saplairoles Date :

Le système de management de la qualité du BRGM est certifié AFAQ ISO 9001:2008.

Mots clés : Expertise – Appuis aux administrations – Hautes-Pyrénées – Andrest – Nouilhan – Inondations – Remontée nappe – Ruissellement – Catastrophe naturelle

En bibliographie, ce rapport sera cité de la façon suivante : M. Bardeau (2013) – Expertise hydrogéologique des inondations survenues en février 2013 sur les communes d’Andrest et Nouilhan (65), Rapport final. Rapport BRGM/RP-62143-FR, 29 p.,17 illus.

© BRGM, 2013, ce document ne peut être reproduit en totalité ou en partie sans l’autorisation expresse du BRGM.

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Synthèse

Contexte :

Date de la formulation de la demande d’expertise au BRGM : 15/02/2013 Demandeur : Préfecture des Hautes-Pyrénées Nature de l’expertise / question posée : Expertiser l’origine des arrivées d’eau survenues sur des habitations privées sur les communes d’Andrest et de Nouilhan le 13 février 2013. Rédiger un rapport sur les conditions du sinistre, les zones touchées et interpréter les mécanismes hydrologiques mis en œuvre. Situation du sujet (commune, lieu-dit et adresse) : Communes d’Andrest et de Nouilhan (65) Date d’occurrence ou de constat (si événement daté) : évènements survenus le 13/02/2013 Nature de l’intervention du BRGM : visites de terrain en présence des Maires et/ou Adjoints le 22/02/2013 pour Andrest et le 26/02/2013 pour Nouilhan. Faits constatés / dossier examiné : Suite aux longues séries de précipitations survenues au cours des mois de décembre et janvier, les nappes ont subi une recharge brutale et intense. Les pluies de la semaine du 6 au 13 février ont généré une nouvelle hausse des niveaux et de nombreuses caves et garages réalisés en sous-sol ou demi-sous-sol ont été inondés.

Conclusions du BRGM :

Pour la commune d’Andrest : L’analyse de terrain a montré que les habitations sinistrées sont toutes situées au droit d’une nappe alluviale très peu profonde, qui a subi une recharge d’intensité décennale au mois de février 2013. Aucun phénomène de ruissellement n’ayant été constaté dans le bassin versant concerné, il en résulte que les inondations survenues du 10 au 14 février 2013 sur la commune d’Andrest sont dues à la remontée de cet aquifère superficiel. 23 habitations ont subi des dégâts, du fait de la construction de caves ou garages en sous-sol enterré ou semi-enterré. En effet, la nappe alluviale n’est jamais remontée au-dessus du niveau topographique du sol, mais s’est vraisemblablement arrêtée à 1,5 m de profondeur par rapport au sol.

Pour la commune de Nouilhan : L’analyse de terrain a montré que le phénomène d’inondation, survenu sur la seule habitation touchée de la commune de Nouilhan, est issu à : - 50 % d’une remontée de la nappe alluviale, liée à la recharge rapide de ces dernières semaines, - et à 50 % d’une arrivée d’eaux de ruissellement.

Rapport final – BRGM RP-62143-FR 5 Expertise sur les inondations survenues à Andrest et Nouilhan (65)

La nappe, en remontant à environ 1,15 m de profondeur par rapport au sol, a provoqué une inondation sur la partie enterrée de l’habitation. Cependant le niveau de la nappe n’a jamais dépassé la surface du sol.

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Sommaire

1. Contexte 9

2. Situation de la commune d’Andrest ...... 10

2.1 GEOGRAPHIE ...... 10

2.2 GEOLOGIE ...... 10

2.3 HYDROGEOLOGIE ...... 11

3. Faits constatés sur la commune d’Andrest ...... 15

4. Analyse et conclusions concernant la commune d’Andrest ...... 17

5. Situation de la commune de Nouilhan ...... 21

5.1 GEOGRAPHIE ...... 21

5.2 GEOLOGIE ...... 21

5.3 HYDROGEOLOGIE ...... 22

6. Faits constatés sur la commune de Nouilhan ...... 24

7. Analyse et conclusions concernant la commune de Nouilhan ...... 27

Liste des illustrations Illustration 1 – Carte de localisation de la commune d’ANDREST (extrait des cartes IGN à 1/25000) ...... 10 Illustration 2 – Extrait de la carte géologique harmonisée à 1/50 000 sur la commune d’Andrest (sur fond de carte IGN à 1/25 000) ...... 11 Illustration 3 – Carte des points de la BSS avec profondeur atteinte des ouvrages et niveau d’eau mesuré à différentes dates (source BRGM) sur fond de carte IGN à 1/25 000 et de carte géologique harmonisée, sur la commune d’Andrest ...... 12 Illustration 4 – Chronique piézométrique enregistrée sur l’ouvrage de Lafitole 10065X0042/F ...... 13 Illustration 5 – Chronique piézométrique enregistrée sur l’ouvrage de Peyta 10315X0112 ...... 14 Illustration 6 – Localisation des 23 habitations touchées par les inondations sur la commune d’Andrest ...... 15 Illustration 7 – Photographies de certaines habitations inondées sur la commune d’Andrest ...... 16 Illustration 8 – Pente de crue de l’évènement de recharge de novembre 2012 à février 2013 sur l’ouvrage de Lafitole ...... 17

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Illustration 9 – Pente de crue de l’évènement de recharge de septembre 2008 à fin janvier 2009 sur l’ouvrage de Lafitole ...... 18 Illustration 10 – Calcul des périodes de retour des signaux piézométrique enregistrés sur Lafitole (source ADES, serveur producteur) ...... 19 Illustration 11 – Carte de localisation de la commune d’ANDREST (extrait des cartes IGN à 1/25000) ...... 21 Illustration 12 – Extrait de la carte géologique harmonisée à 1/50 000 sur la commune d’Andrest (sur fond de carte IGN à 1/25 000) ...... 22 Illustration 13 – Carte des points de la BSS avec profondeur atteinte des ouvrages et niveau d’eau mesuré à différentes dates (source BRGM) sur fond de carte IGN à 1/25 000 et de carte géologique harmonisée, sur la commune de Nouilhan ...... 23 Illustration 14 – Localisation de la maison inondée sur la commune de Nouilhan...... 24 Illustration 15 – Photographies la maison sinistrée sur la commune de Nouilhan ...... 25 Illustration 16 – Photographie du niveau maximal de montée des eaux dans le garage enterré de l’habitation située à Nouilhan ...... 26 Illustration 17 – Pompes installées dans un regard à l’entrée du garage enterré ...... 28

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1. Contexte

L’hiver 2012-2013 a été particulièrement pluvieux en Midi-Pyrénées et dans le département des Hautes-Pyrénées. Des pluies soutenues et continues sont survenues pendant les mois de décembre et janvier, provoquant ainsi une recharge brutale des aquifères situés dans les nappes alluviales des cours d’eau. Le 13 février 2013, de nombreuses habitations possédant un sous-sol ou un demi-sous-sol ont été inondées sur les communes d’Andrest et de Nouilhan. Les communes ont alors procédé à une demande de reconnaissance de catastrophe naturelle par inondation par remontée de nappe. Dans ce cadre, la préfecture des Hautes-Pyrénées a mandaté le BRGM Midi-Pyrénées, en date du 15 février 2013, pour la réalisation d’une expertise hydrogéologique des phénomènes d’inondation sur les communes concernées. Le BRGM s’est rendu sur place, les 22 et 26 février 2013, afin de localiser les zones inondées et déterminer l’origine des inondations.

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2. Situation de la commune d’Andrest

2.1 GEOGRAPHIE

La commune d’Andrest est située au nord-ouest du département des Hautes-Pyrénées, dans la plaine alluviale de l’Echez. Cette commune rurale de 6,19 km² compte environ 1400 habitants (données INSEE 2009) et canton de Vic-en-Bigorre et de la communauté de commune de Vic- Montaner.

Illustration 1 – Carte de localisation de la commune d’ANDREST (extrait des cartes IGN à 1/25000)

2.2 GEOLOGIE

La commune d’Andrest est située à cheval entre les alluvions actuelles et subactuelles de la plaine de Tarbes (Fz) et en particulier dans la plaine des alluvions récentes de l’Echez et les alluvions de la vallée du Riss de l’Echez (Fy). Les alluvions actuelles sont constituées de sables et de galets déposés au Würmien puis remaniés. En surface, ces alluvions sont moins caillouteuses. Les alluvions plus anciennes sont constituées de galets, graviers et sables, non ou très altérés. L’épaisseur des alluvions dans ce secteur varie de 6 à 8 m d’épaisseur, d’après les données de la BSS.

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Ces alluvions reposent sur des formations molassiques déposées au Tertiaire et composées d’argiles avec présence de bancs calcaires et parfois de lentilles sableuses. La carte géologique harmonisée du BRGM à 1/50 000 sur fond de carte IGN à 1/25 000 est présentée dans l’illustration 2 ci-après.

Illustration 2 – Extrait de la carte géologique harmonisée à 1/50 000 sur la commune d’Andrest (sur fond de carte IGN à 1/25 000)

2.3 HYDROGEOLOGIE

Les alluvions actuelles et les alluvions de la plaine de Tarbes renferment un aquifère alluvial superficiel, dont le substratum est constitué par les formations molassiques semi-perméables du Miocène. Le niveau statique de cette nappe est très proche de la surface du sol et semble varier de 1 à 2 m de profondeur par rapport au sol, en fonction des secteurs, de la topographie de surface et de la période dans le cycle hydrologique (sources : données issues de la Banque de Données du Sous-Sol (BSS) du BRGM). L’épaisseur mouillée des alluvions varie de 2 à 4 m selon les secteurs.

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Carte des points BSS avec indication de la profondeur des ouvrages (m)

Carte des points BSS avec indication de la profondeur de la nappe par rapport au sol (m)

Illustration 3 – Carte des points de la BSS avec profondeur atteinte des ouvrages et niveau d’eau mesuré à différentes dates (source BRGM) sur fond de carte IGN à 1/25 000 et de carte géologique harmonisée, sur la commune d’Andrest

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Les points de suivis quantitatifs du Réseau de Contrôle de Surveillance gérés par la BRGM les plus proches de la commune et suivant le même aquifère alluvial sont les point de Lafitole (10065X0042/F) et Peyta (10315X0112/F). Les chroniques enregistrées sur le point de Lafitole depuis 1974 montrent que le battement de la nappe sur cet ouvrage varie, en fonction des années, de 30 cm à 60 cm environ (cf. illustration 4). Sur le point de Peyta, les battements varient de 40 cm à 1,6 m en fonction de l’intensité de la recharge (cf. illustration 5).

Illustration 4 – Chronique piézométrique enregistrée sur l’ouvrage de Lafitole 10065X0042/F

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Illustration 5 – Chronique piézométrique enregistrée sur l’ouvrage de Peyta 10315X0112

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3. Faits constatés sur la commune d’Andrest

Le BRGM s’est rendu sur la commune d’Andrest en date du 22 février 2013 afin de localiser les inondations survenues du 10 au 14 février 2013 et d’identifier les mécanismes mis en cause. La visite a été réalisée avec l’appui de Monsieur l’Adjoint au Maire. Les sinistres concernent uniquement des maisons particulières, localisées dans la carte de l’illustration 6. Au total, 23 habitations ont été touchées par les inondations dans le bourg de la commune d’Andrest (cf. illustration 6).

Illustration 6 – Localisation des 23 habitations touchées par les inondations sur la commune d’Andrest

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La grande majorité des habitations touchées sont récentes. Elles ont été construites avec un sous- sol ou une cave enterrée ou semi-enterrée et les dégâts constatés concernent uniquement ces niveaux inférieurs. Les photographies de certaines de ces habitations sont présentées dans l’illustration 7. Ces clichés montrent la présence presque systématique d’un niveau enterré. D’après l’adjoint au Maire, aucun ruissellement n’a été constaté dans les quartiers des habitations inondées dans la semaine du 10 au 15 février 2013.

Illustration 7 – Photographies de certaines habitations inondées sur la commune d’Andrest

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4. Analyse et conclusions concernant la commune d’Andrest

Le village d’Andrest est situé au-dessus de la nappe alluviale de l’Echez. Cette aquifère libre, est très peu profond et se recharge annuellement à partir des précipitations automnales et hivernales. La période des très hautes eaux varie d’une année hydrologique sur l’autre et est habituellement observée entre janvier et avril, avec plusieurs pics possibles. Concernant l’année hydrologique en cours, les précipitations très denses, continues et survenues sur une longue période allant de décembre à mi-février ont contribué à recharger brutalement les nappes alluviales du secteur. Ces nappes avaient connu un étiage peut intense en aout/septembre 2012, et beaucoup moins sévère que dans la plaine alluviale de la Garonne. Ces pluies, survenues à une période idéale de recharge, alors que la végétation était très peu développée, ont pleinement profité à l’infiltration et à la remontée des niveaux piézométriques. Les chroniques enregistrées sur le piézomètre de Lafitole (10065X0042/F) montrent depuis novembre 2012 une dynamique de recharge très rapide, avec une pente de crue importante par rapport à une année moyenne comme 2008 (cf. illustrations 8 et 9).

Illustration 8 – Pente de crue de l’évènement de recharge de novembre 2012 à février 2013 sur l’ouvrage de Lafitole

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Illustration 9 – Pente de crue de l’évènement de recharge de septembre 2008 à fin janvier 2009 sur l’ouvrage de Lafitole

Cette recharge rapide et intense a permis une élévation des niveaux piézométriques importante. Les courbes statistiques des chroniques de Lafitole, tracées sur le portail ADES, montrent que les niveaux actuels correspondent à des valeurs de hautes eaux pour cette période de l’année. La période de retour d’un tel évènement humide est d’environ 10 ans (cf. illustration 10).

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Illustration 10 – Calcul des périodes de retour des signaux piézométrique enregistrés sur Lafitole (source ADES, serveur producteur)

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Conclusion sur le phénomène d’inondation : L’analyse de terrain a montré que les habitations sinistrées sont toutes situées au droit d’une nappe alluviale très peu profonde, qui a subi une recharge d’intensité décennale au mois de février 2013. Aucun phénomène de ruissellement n’ayant été constaté dans le bassin versant concerné, il en résulte que les inondations survenues du 10 au 14 février 2013 sur la commune d’Andrest sont dues à la remontée de cet aquifère superficiel. 23 habitations ont subi des dégâts, du fait de la construction de caves ou garages en sous-sol enterrés ou semi-enterrés. En effet, la nappe alluviale n’est jamais remontée au-dessus du niveau topographique du sol, mais s’est vraisemblablement arrêtée à 1,5 m de profondeur par rapport au sol.

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5. Situation de la commune de Nouilhan

5.1 GEOGRAPHIE

La commune d’Nouilhan est située au nord du département des Hautes-Pyrénées, dans la plaine alluviale de l’Echez, au nord de la commune d’Andrest. Cette commune rurale de 4,53 km² compte environ 185 habitants (données INSEE 2007) et canton de Vic-en-Bigorre et de la communauté de commune de Vic-Montaner.

Illustration 11 – Carte de localisation de la commune d’ANDREST (extrait des cartes IGN à 1/25000)

5.2 GEOLOGIE

Comme la commune d’andrest, la commune de Nouilhan est située à cheval entre les alluvions actuelles subactuelles de la plaine de Tarbes (Fz) et en particulier dans la plaine des alluvions récentes de l’Echez et les alluvions de la vallée du Riss de l’Echez (Fy). Les alluvions actuelles sont constituées de sables et de galets déposés du würmien puis remaniés. En surface, ces alluvions sont moins caillouteuses. Les alluvions plus anciennes sont constituées de galets, graviers et sables, non ou très altérés. Il existe trop peu de coupes géologiques dans la BSS sur ce secteur pour évaluer la profondeur des alluvions, mais il est fort probable que la géométrie des

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alluvions soit très proche de celle du secteur d’Andrest avec des épaisseurs d’alluvions variant de 6 à 8 m d’épaisseur. Ces alluvions reposent sur des formations molassiques déposées au Tertiaire et composées d’argiles avec présence de bancs calcaires et parfois de lentilles sableuses. La carte géologique harmonisée du BRGM à 1/50 000 sur fond de carte IGN à 1/25 000 est présentée dans l’illustration 12 ci-après.

Illustration 12 – Extrait de la carte géologique harmonisée à 1/50 000 sur la commune d’Andrest (sur fond de carte IGN à 1/25 000)

5.3 HYDROGEOLOGIE

Comme sur la commune d’Andrest, les alluvions de la commune de Nouilhan renferment une nappe alluviale, dont les caractéristiques sont très proches de celles de la commune d’Andrest (cf. paragraphe 2.3).

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Carte des points BSS avec indication de la profondeur des ouvrages (m)

Carte des points BSS avec indication de la profondeur de la nappe par rapport au sol (m) Illustration 13 – Carte des points de la BSS avec profondeur atteinte des ouvrages et niveau d’eau mesuré à différentes dates (source BRGM) sur fond de carte IGN à 1/25 000 et de carte géologique harmonisée, sur la commune de Nouilhan

Rapport final – BRGM RP-62143-FR 23 Expertise sur les inondations survenues à Andrest et Nouilhan (65)

6. Faits constatés sur la commune de Nouilhan

Le BRGM s’est rendu sur la commune de Nouilhan en date du 26 février 2013 afin de localiser les inondations survenues le 10 au 14 février 2013 et d’identifier les mécanismes mis en cause. La visite a été réalisée avec l’appui de Monsieur le Maire. Les sinistres concernent une seule maison particulière, localisée au nord-est de la commune, le long de route D935

Illustration 14 – Localisation de la maison inondée sur la commune de Nouilhan

Cette habitation comprend un sous-sol enterré à 80 %, qui a été inondé la semaine du 10 au 14 février 2013.

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Vue éloignée de l’habitation Vue de la descente vers le garage enterré

Vue de la descente vers le garage enterré

Illustration 15 – Photographies la maison sinistrée sur la commune de Nouilhan

Lors de la semaine du 10 au 14/02/13, le garage enterré a été inondé par environ 1 m de hauteur d’eau (cf. illustration 16).

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Montée maximale des eaux

Illustration 16 – Photographie du niveau maximal de montée des eaux dans le garage enterré de l’habitation située à Nouilhan

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7. Analyse et conclusions concernant la commune de Nouilhan

Le village de Nouilhan est situé au-dessus de la nappe alluviale de l’Echez. Cette aquifère libre, est très peu profond et se recharge annuellement à partir des précipitations automnales et hivernales. La période des très hautes eaux varie d’une année hydrologique sur l’autre et est habituellement observée entre janvier et avril, avec plusieurs pics possibles. Concernant l’année hydrologique en cours, les précipitations très denses, continues et survenues sur une longue période allant de décembre à mi-février ont contribué à recharger brutalement les nappes alluviales du secteur. Ces nappes avaient connu un étiage peut intense en aout/septembre 2012, et beaucoup moins sévère que dans la plaine alluviale de la Garonne. Ces pluies, survenues à une période idéale de recharge, alors que la végétation est très peu développée, ont pleinement profité à l’infiltration et à la remontée des niveaux piézométriques. Cette recharge rapide et intense a permis une élévation des niveaux piézométriques importante. Les courbes statistiques des chroniques de Lafitole, tracées sur le portail ADES, montrent que les niveaux actuels correspondent à des valeurs de hautes eaux pour cette période de l’année. La période de retour d’un tel évènement humide est d’environ 10 ans (cf. illustration 10).

Par ailleurs, il existe un puits dans le jardin de la propriété touchée par l’inondation. Lors de la visite du BRGM, le 26/02/2013, une mesure piézométrique a été réalisée dans cet ouvrage. Le niveau statique de la nappe était alors situé à 1,80 m de profondeur par rapport au sol. Cependant, le niveau maximal atteint quelques jours plus tôt était encore visible sur les parois busées de l’ouvrage. Ce niveau était situé à environ 1,17 m/sol. Sachant que le plancher du sous- sol est enterré à 1,60 m par rapport au sol, la nappe alluviale aurait contribué à inonder le sous-sol sur environ 45 cm d’eau. La tranche d’eau totale observée dans le sous-sol étant d’environ 1 m, il semble que les 55 cm restants soient issus d’eaux de ruissellement. En effet, des arrivées d’eau de surface ont été observées dans le jardin de la propriété et sont venues s’engouffrer dans la descente du garage. Il convient de noter que des pompes sont installées de manière pérenne à l’entrée du garage, laissant supposer le caractère non exceptionnel du phénomène d’inondation (cf. illustration 17).

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Illustration 17 – Pompes installées dans un regard à l’entrée du garage enterré

Conclusion sur le phénomène d’inondation : L’analyse de terrain a montré que le phénomène d’inondation, survenu sur la seule habitation touchée de la commune de Nouilhan, est issu à : - 50 % d’une remontée de la nappe alluviale, liée à la recharge rapide de ces dernières semaines, - et à 50 % d’une arrivée d’eaux de ruissellement. La nappe, en remontant à environ 1,15 m de profondeur par rapport au sol, a provoqué une inondation sur la partie enterrée de l’habitation. Cependant le niveau de la nappe n’a jamais dépassé la surface du sol.

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