(ILLE-ET-VILAINE) (35 359)

PROSPECTION THEMATIQUE

SYNTHESE DOCUMENTAIRE

Par Françoise LE BOULANGER

INRAP SRA : UMR 6575"Archéologie et Territoires" - Tours 2003 Les prises de notes et de photocopies sont autorisées pour un usage exclusivement privé et non destinées à une utilisation collective (article L 122-5 du code de la propriété intellectuelle). Toute reproduction du texte, accompagnée ou non de photographies, n'est possible que dans le cadre du droit de courte citation, avec les références exactes et complètes de l'auteur de l'ouvrage. Par ailleurs, l'exercice du droit à la communication exclut, pour ses bénéficiaires ou pour les tiers, la possibilité de reproduire, de diffuser ou d'utiliser à des fins commerciales les documents communiqués (loi n°78-753 du 17 juillet 1978, article 10).

Le non respect de ces règles constitue un délit de contrefaçon puni par l'article 425 du Code pénal.

Photo de couverture : Extrait de La Table de Peutinger, avec la mention de Sipia (G. Leroux) SOMMAIRE

Remerciements

INTRODUCTION

1- Avant l'époque gallo-romaine

2- L'époque gallo-romaine

3- L'époque médiévale 3.1. Le haut Moyen Age 3.2. Du Xle au XVe siècle

CONCLUSION

Bibliographie REMERCIEMENTS

Je tiens à remercier ici les personnes qui m'ont apporté leur concours pour la réalisation de ce travail : Jean-Pierre BARJDEL, Technicien de Recherches au Service Régional de l'Archéologie de Bretagne, et fouilleur de la nécropole, pour ses renseignements sur le territoire de Visseiche ; Christelle BEGUIN, Assistante d'Etudes à l'INRAP, pour la réalisation en DAO de la carte archéologique synthétique du territoire de Visseiche ; Gilles LEROUX, Chargé d'études à l'INRAP, pour les données issues de la prospection aérienne, et les illustrations qu'il a bien voulu me confier ; Thierry LORHO, Ingénieur d'Etudes au Service Régional de l'Archéologie de Bretagne, pour sa patience et ses conseils dans la découverte de la carte archéologique avec Patriarche. Figure 1 : Localisation du site sur la carte IGN1319 O au 1/25 000e. INTRODUCTION

La commune de Visseiche se situe à 35,5 km au sud-est de Rennes, sur l'ancienne route reliant cette agglomération à Angers (Figure 1). Depuis quelques années, le nombre d'opérations archéologiques préventives réalisées dans le village de Visseiche surtout, mais aussi sur le territoire communal souligne la richesse du patrimoine enfoui (Figures 2 et 3). Dans le village actuel, l'occupation semble pérenne depuis l'époque gallo-romaine au moins. Les vestiges se superposent ou s'intercalent. Cette constatation est d'autant plus intéressante que l'évolution spatiale et temporelle de nos villages, est souvent difficile à appréhender, les espaces non bâtis y étant en général très rares. Le village de Visseiche offre donc une magnifique opportunité d'étude.

Dans le but de mener une réflexion sur le développement de cet habitat dans le temps, j'ai souhaité la mise en place d'une prospection thématique. Cette dernière consistera en la réalisation de sondages archéologiques mécaniques ou manuels dans les parcelles encore vierges de constructions à l'intérieur du périmètre du village. Préalablement à ces interventions, la CIRA (Commission Interrégionale de Recherches Archéologiques) a souhaité qu'un bilan documentaire complet soit présenté. C'est l'objet de ce travail.

Deux niveaux d'étude ont été privilégiés. Je me suis attachée en effet à dresser le tableau de nos connaissances historiques et archéologiques pour le village actuel comme pour l'ensemble du territoire communal (paroissial jusqu'à la fin de l'Ancien Régime). Pour cela, de nombreuses sources ont été consultées et croisées : archives (chartes, documents notariaux, d'imposition etc.), sources historiographiques, archives du sous-sol (découvertes anciennes et récentes, fortuites, diagnostics archéologiques et fouilles), archéologie aérienne. La présentation du résultat de ces recherches respecte la chronologie. La figure 4 réunit l'ensemble des sites et des lieux-dits mentionnés au cours de la démonstration. Figure 2 : Le contexte archéologique récent dans la commune de Visseiche (1998, section D). Figure 3 : Les fouilles et diagnostic récents sur le cadastre de 1827 (sections B et D). , Voie ancienne Rennes (Condate) à Angers (Juliomagus)

ti Manoir moderne

Motte castrale

| Habitat rural de la fin du Moyen Age

§U Nécropole et habitat du haut Moyen Age Enclos et "mansio" d'époque gallo-romaine

UUI Enclos de l'âge du Fer

O Enclos d'époque indéterminée 1 km

Figure 4 : bilan archéologique sur la commune de Visseiche. 1 - Avant l'époque gallo-romaine

Les données sont imprécises pour les périodes antérieures à la Conquête. Lors de la réalisation d'un diagnostic archéologique dans le village (Le Boulanger, 2002) (Figure 5), des indices d'une occupation au Néolithique final (2100 - 2000 avant J.C), matérialisés par des tessons appartenant à un gobelet campaniforme, ont été notés. Ils ne se rattachent pas à des structures anthropiques, mais ils soulignent l'ancienneté de l'occupation humaine à Visseiche.

Dans l'historiographie, les mentions de découvertes sont très rares. En fait, une seule a été répertoriée, rapportant la découverte d'un bracelet en bronze (B.M.S.A.I.V., 1900, p. XXXVII), sans autre précision dans la description ou la localisation. Il est attribué à la période gauloise par l'informateur, L. Desmazières de Séchelles, sans aucune possibilité de vérification aujourd'hui. L'archéologie aérienne, avec le prospecteur Gilles Leroux, a permis de découvrir de nombreux enclos sur l'ensemble du territoire communal (cf. figure 4). La plupart sont encore à ce jour d'époque indéterminée. Ainsi est-ce le cas des enclos repérés auprès du lieu-dit Le Moulinet (Photo 1). Les enclos repérés à proximité des lieux-dits Chantaleau, La Poterie (Photo 2), La Florancière sont attribués à l'âge du Fer. C'est aussi le cas de celui qui a été coupé par l'installation de la voie à l'époque romaine à La Basse-Chaussée (Leroux, 2002).

La voie elle-même correspond probablement à une voie de circulation plus ancienne. La fouille dirigée par Gilles Leroux à la hauteur du franchissement de la Seiche a prouvé l'existence de deux états successifs. Le premier fonctionne probablement avec un passage à gué de la rivière. Quant au second état, il est attribué à la période romaine. La datation des pieux (Photo 3) servant à l'aménagement de ce passage atteste que des travaux de soutènement ont été réalisés juste avant la Conquête. Ici comme dans d'autres cas en Gaule, il s'avère que les Romains améliorent des voies plus anciennes.

2- L'époque gallo-romaine (cf. figure 4)

Les données historiographiques et les résultats des fouilles archéologiques se complètent pour confirmer l'existence d'une mise en valeur évidente à cette période. La voie qui relie Angers (Juliomagus) à Rennes (Condate) en franchissant la Seiche à la hauteur de Visseiche est à ce jour l'élément principal et organisateur. Après étude, il est admis aujourd'hui que ce village apparaît sous le nom Sipia sur la Table de Peutinger, une copie de la fin du Moyen Age d'une carte de routes réalisée au Ille siècle. Le toponyme résulte de Vicus Sipia, le Vicus de la Seiche (cf. photo de couverture).

La fouille (Figures 6 et 7) au niveau du franchissement de la rivière à l'époque gallo-romaine a montré qu'un pont-long y a été installé pour faciliter le passage d'un fond de vallée et de son cours d'eau : la vallée y est peu encaissée mais sujette à des crues saisonnières. Cet ouvrage assure donc une mise hors d'eau permanente (Leroux, 2002).

La fouille de Gaétan Le Cloirec (Le Cloirec, 1998) à proximité de cette voie, à la sortie du village actuel, a permis d'identifier partiellement plusieurs salles d'un même ensemble bâti (Figure 8). Ce probable bâtiment thermal (Figure 9) a été pour partie détruit au moment de la Figure 5: Localisation des parcelles diagnostiquées sur le cadastre actuel (1988, section D). Photo 1 : Enclos d'époque indéterminée auprès du Moulinet à Visseiche (G. Leroux)

Photo 2 : Un enclos (d'époque gallo- romaine ?) auprès de La Poterie à Visseiche (G. Leroux) Fig. 2 : La voie antique reportée sur fond hydrographique, avec les deux stations indiquées sur la table de Peutinger.

200 m Visseiche. Section C.2.1827.

Fig 3 ■ Le cadastre napoléonien de la commune de Wiche montre la fossilisation de l'emprise foncière de la voie antique dans le paysage sous forme d'une bande de terrain encadrée par deux chemins creux, dans l'axe de 1 actuel Pont des Arches.

Figure 6 : Le pont-long d'époque gallo-romaine (Leroux, 2002, p. 131-132) 0 2m

VOIE1 VOIE 2

@ : substrat argileux. ©: : avant-trous de calage. (î) : graviers (fondation de la voie). ©: : poteaux latéraux. @ : poutreaux latéraux. ® : fascines. (3) : chevrons. : poutres transversales (traverses).

(4) : recharge caillouteuse © : poutres longitudinales. (bande de roulement). @ : blocs de pierre (statumen). 0 : gros graviers {rudus) © : recharges gravilloneuses (nucleus). bande de roulement.

Fig. 30 : Reconstitution schématique des différents états de construction de la voie Rennes-Angers à La Basse-Chaussée. La bande de roulement de la voie 1 repose sur un simple tablier de bois. La voie 2 est surélevée par une véritable ossature charpentée.

Figure 7 : Le pont-long d'époque gallo-romaine (Leroux, 2002, p. 167) Photo 3 : Des pieux liés au pont-long pour le franchissement de la Seiche dans l'Antiquité (G. Leroux) construction du cimetière au cours du XIXe siècle . Sur le reste de l'emprise étudiée ont également été mis au jour un ensemble de fossés parcellaires, et quelques fosses à proximité de la construction. Le diagnostic archéologique entrepris de l'autre côté du cimetière actuel (Le Boulanger, 2001) a révélé, à la hauteur du bâtiment thermal, un ensemble de fosses dont certaines de grande taille, des trous de poteaux et des lambeaux de niveaux de circulation ainsi que de nombreux tessons caractéristiques de cette période. Aucun vestige maçonné n'est apparu. La nature même de l'opération ne permet pas de proposer une interprétation aboutie du type d'occupation, mais elle atteste une nouvelle fois la présence romaine en bordure de voie, dans cette partie du village actuel. Il reste aujourd'hui à définir l'étendue de l'implantation romaine, et l'identité des différents éléments qui la composent. Il sera alors possible de déterminer si Visseiche n'a été qu'une mansio, un gîte d'étape où les voyageurs étaient sûrs de trouver tout ce qui était nécessaire à leur repos, ou si elle a évolué pour devenir un vicus, une petite agglomération rurale secondaire. En tout cas, le cartographe romain a jugé utile de la faire apparaître. Et cette intention souligne l'importance de ce franchissement, "liaison directe entre le bassin de la Loire et l'intérieur de la péninsule armoricaine" (Leroux, 2002, p.168).

3- L'époque médiévale (cf. Figure 4)

Le territoire de Visseiche présente une continuité de peuplement au cours de toute la période médiévale. La station antique elle-même "connut peut-être un certain essor pendant le haut Moyen Age, mais qui ne se confirma pas durant les siècles suivants, car elle n'était pas un carrefour, et qu'elle ne devint pas siège de seigneurie châtelaine" (Meuret, 1993, p. 184).

3.1. Le haut Moyen Ag;e

L'occupation du haut Moyen Age livre des vestiges archéologiques exclusivement dans le village actuel de Visseiche. La nécropole est connue depuis longtemps. J.B. Ogée mentionne la découverte de sarcophages en calcaire coquillier dès 1843 (tome 2, p. 968), repris ensuite par la plupart des érudits2. Il les situe globalement dans le bourg et à l'emplacement du "Vieux Presbytère", maison située à l'extérieur du village juste avant le pont de la Seiche. Les sarcophages repérés dans le village font probablement partie de la nécropole fouillée en grande urgence en 1985 avant l'aménagement de l'actuel terrain des sports. Par contre, il serait utile de vérifier la véracité de la présence de telles sépultures au lieu-dit Le

1 « (..) dans le cimetière actuel, entre le bourg et la rivière, on rencontre parfois des substructions appareillées et cimentées à la romaine. On a signalé aussi de ces foyers ou fourneaux juxtaposés, à un grand réservoir de chaleur dont l'aire supérieure, en briques et béton, est supportée par de petits piliers carrés en briques, et qu'on nomme hypocaustes. Ils appartenaient sans doute à des balnéaires.» (Charles de La Monneraye, Bulletin Archéologique de l'Association Bretonne, 1883, p. 79). Ces éléments sont ensuite repris par de nombreux érudits : Guillotin de Corson, 1886, tome 6, p. 477; P. Banéat, B.M.S.A.I. V., LIV, 1927, p. 32. 2 La découverte de sarcophages en calcaire coquillier est ensuite mentionnée par l'abbé Brune (B.M.S.A.I. V., 1861,1, p. 73), par A.Orain (1882, p. 295), par Ch. De La Monneraye (B.A.A.B., 1883, p. 79), par Guillotin de Corson (1886, tome 6, p. 477), et enfin par P.Banéat (B.M.S.A.I. V., LIV, 1927, p. 32). Figure 8 : Pian général de la fouille (Le Cloirec, 1998) / I I l .Briques

Pierres (schiste)

Mortier de chaux très blanc (scellement de pilettes)

Mortier de tuileau (fond de bassin)

Mortier de couleur jaunâtre

Mortier de couleur orangée

Mortier de couleur crème

Argile verdâtre 0

Muret arasé

Figure 9 : Plan de détail du bâtiment thermal mis au jour (Le Cloirec, 1998) Vieux Presbytère. La fonction du lieu est dans le nom qu'il porte . Par contre sa topographie est étonnante, avec des bâtiments sis sur une parcelle entourée de fossés en eau (cf. Figure 3). La proximité de la rivière et les terrains marécageux expliquent probablement une telle nécessité. D'ailleurs cela amène plusieurs fois le curé de Visseiche à réclamer un logement salubre et à proximité de l'église au XVIIIe siècle4. L'installation de sépultures dans un tel environnement à une période antérieure mérite vérification. A moins qu'il n'y ait une confusion entre les deux presbytères par les auteurs du XIXe siècle ! Ce bilan documentaire a permis de vérifier que les érudits de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle se recopient sans vérifier obligatoirement les sources.

La partie de la nécropole fouillée en 1985 a permis la mise au jour de 78 sépultures (Guigon, Bardel, 1989, p.331 à 343) (cf. Figure 4). Elles se répartissent en 14 fosses en pleine terre, 19 sarcophages en calcaire coquillier et 45 sépultures en coffre d'ardoise. Le plan d'ensemble de la fouille indique une nette concentration à proximité du jardin de l'actuel presbytère5. Le mobilier céramique, et les éléments de parure (une agrafe à double crochet en bronze ; une fibule ansée symétrique), bien qu'en nombre restreint, associés à un fragment d'inscription en réemploi (Figure 11), permettent néanmoins de rattacher le début du fonctionnement de la nécropole au Vile siècle. Les sarcophages sont des produits d'importation, probablement fabriqués en Anjou. Ici, la voie pallie l'absence d'un cours d'eau navigable, et sert encore pour les relations économiques, au moins pour les produits de forte valeur marchande. Nous ignorons encore à ce jour l'étendue de la nécropole. Les sources historiographiques indiquent qu'elle se prolonge probablement vers le nord, sans plus de précision. Les 14 sépultures au moins mises au jour dans une tranchée au cours d'un diagnostic (Le Boulanger, 2001 - Tranchée 11, cf. Figures 4 et 10), qui semblent correspondre à des fosses en pleine terre et à des coffres en ardoise, appartiennent-elles à cette nécropole précoce; ou alors se rapportent- elles plutôt à une partie du cimetière de la période de transition Xe - Xle siècle ?

Une autre question importante apparaît également : quelles sont les relations entre le Monde des Morts et celui des Vivants. Des vestiges d'habitat matérialisés par des fosses et des silos (Le Boulanger, 2001) (cf. Figure 10), des structures de combustion (fours) (Le Cloirec, 1998), et trois concentrations de trous de poteau, dont certaines appartiennent à des ensembles cohérents, ont été répertoriés au nord-est et à l'est de la partie de la nécropole étudiée en 1985. Les rares tessons recueillis sont suffisamment caractéristiques pour rattacher cette occupation à la fin du haut Moyen Age au moins. Le fossé au tracé curviligne repéré en 1985 puis en 2001 correspond peut-être à la limite entre l'espace de vie et l'espace des morts. Mais là aussi, il reste à définir son tracé, notamment à l'emplacement du jardin du presbytère et dans les parcelles qui lui succèdent vers le nord. Et ainsi à préciser si cette limite n'a pas fluctué dans le temps et dans l'espace. C'est ce que tâchera de déterminer la campagne de sondages en 2004.

Le nouveau presbytère est en effet édifié au plus tard au cours des deux premières décennies du XIXe siècle; il apparaît sur le cadastre napoléonien (1827). Sa construction a amené elle aussi la découverte de sarcophages en calcaire coquillier. 4 ADIV, C 1202 : "(• • •) le mémoire que le sieur Legault curé de la paroisse de Visseiche a présenté au Conseil au sujet de sa maison presbitérale, il est vrai que depuis environ vingt ans qu'il est curé il n'a point demeuré dans cette maison attendu qu'elle est éloignée du bourg et située près d'un marais et en partie environnée d'eaux qui doivent la rendre de difficile accès dans les grands débordements (...)" - Rédigé à La Guerche par Bigot de Lorgery le 10 juin 1750. 5 A. Orain signale la découverte d'une bague en cuivre au moment du creusement de la cave du presbytère, et la qualifie de romaine. Elle pourrait tout autant appartenir au haut Moyen Age (1882, p. 295).

Il ne semble pas y avoir de superposition des occupations antiques et médiévales, à ce stade de nos connaissances. C'est aussi un élément qui reste à vérifier. Par contre, elles sont peu éloignées l'une de l'autre, et donc proches de la voie de circulation. Cette dernière, avec le franchissement de la Seiche, représente vraisemblablement l'attraction principale pour la population. A ce jour, aucun vestige appartenant à une de ces périodes n'a été noté au-delà de l'église actuelle, vers l'ouest. Ici aussi, il faudrait vérifier la réalité de ce vide.

3.2. Du Xle au XVe siècle (cf. Figure 4)

Pour ces siècles du Moyen Age, l'archéologie (du sous-sol, du bâti, aérienne) et les archives écrites fournissent tout un lot d'informations.

Au début de cette période ou vers le Xlle siècle, la paroisse de Visseiche, dans le diocèse de Rennes, existe effectivement, même si elle a pu apparaître un peu plus tôt (Chèdeville, Guillotel, 1984, p. 168-169). L'église actuelle possède d'ailleurs des éléments architecturaux caractéristiques du Xlle siècle, avec une fenêtre en meurtrière sur la façade sud. Très proche de la voie antique, se pose la question de la pérennité de la fonction du lieu. La dédicace de l'église à Saint Pierre indique une origine ancienne, mais ne la prouve pas. J.C. Meuret (1993, p. 213) y envisage cependant un sanctuaire de vicus. Quoi qu'il en soit, au moment de sa construction à l'époque romane, des fragments de sarcophages en calcaire coquillier ont été intégrés à la construction, notamment dans les contreforts plats de la façade nord. Sa mise en place a probablement provoqué la destruction d'une partie de la nécropole. Et le nouveau cimetière médiéval est installé autour de l'édifice roman.

La voie antique est donc encore utilisée, pour acheminer les produits du commerce, et les hommes, les soldats notamment. En 11326, le pont de Visseiche est en effet le lieu d'une bataille entre le duc de Bretagne Conan III Le Gros et ses milites, et Robert, Baron de Vitré, aidé notamment du seigneur de La Guerche (Le Baud, ADIV, 1F 1001, 16387; Dom Lobineau, Tome 1, 1717, p. 134). La situation de ce pont, point stratégique, est source de discussion chez les historiens. Certains le situent à peu près à l'emplacement du pont actuel. D'autres, comme J.C. Meuret (1993, p. 215), le rapprocheraient du Vieux Moulin, non loin d'une série de toponymes de résonance médiévale (Les Cours Maheux, La Petite Motte, La Grande Motte), et d'une énorme motte castrale. Il s'agirait alors d'une bifurcation médiévale et localisée de la voie antique, qui rejoindrait ensuite le tracé d'origine à la hauteur du lieu-dit "Le Courrier" en limite de paroisse.

6 Cette date est en fin de compte retenue par les historiens comme la plus probable. P.Le Baud, le premier à rapporter cette bataille la plaçait en 1126. 7 "(...) Quant le duc Conan entendit que Robert sestoit retrait dedans La Guerche il la proposer aller asseoir et y mena son exercice affin quil la preneist. Si tendit ses paneillons au pont de Visseiche attendant Geoffroy le comte de Angiers qui de autre part venoit en son aide avecques son pouvoir contre ledit Robert de Vitré (..). Si (Robert et ses alliés) vindrent de la forest (de La Guerche) contre le duc à Visseiche et ille firent grant occision de sa gent quilz sourprindrent en desaroy car ilz ne prenoient garde de leur venue et ne pensoit pas le duc Conan que le dit Robert peust assembler si grand pouvoir (..) et fut laditte desconfiture l'an mil cent XXI". 1 Motte 2 Basse-cour 3 Possible ouvrage quadrangulaire

644

LA GRANDE MOTTE

690

723

es à Angers

725

30QT

723 Le Val de la Grande Motte (chât.-fûtaie) T 724 Champagne du Val de la Grde Motte (vague) 644 LE3 _,iCes 725 Le Bois du Val (chât.-taillis) 690 châtaigneraie des buttes 726 Le Champ taillis de la Grde Motte (tailis) ^e ia GrancLe Motte

Figure 12 : La Grande Motte de Visseiche sur le cadastre de 1827 (Meuret, 1993, p.334) 17 15

16

Laride du Bois de la Porte de Béziel (lande 12 9 Butte^de Béziel (pâtur 14 a. 6 Pâtis de Béziel 374 10 Champ d\ l'aire M MOTTE 12 Domaine (ie Chavagné Pré de Chavagné E ENCEINTE ANNULAIRE -3 37\3 Champ desVaies \

Figure 13 : La motte de Béziel de Visseiche sur le cadastre de 1827 (Meuret, 1993, p.350) La carte du pouvoir à l'époque féodale est encore très incertaine pour le territoire de Visseiche. Les premiers seigneurs mentionnés dans les chartes le sont à partir de 11158. Ils sont sous la tutelle de l'important seigneur de La Guerche. Ce dernier, qui apparaît dans les textes dans les années 1064 - 1073, met ensuite en place tout son réseau de milites (Meuret, 1993, p. 332). Au cours du Xlle siècle, les mentions nombreuses permettent de proposer une esquisse de tableau généalogique de la famille de Visseiche : 1115 : Brient Normannus de Visechia (Dom Morice, 1713, tome 1, col. 529) ; 1156 : Radulfus de Visegia (Dom Morice, 1713, tome 1, col. 624-625); 1184 : Simon de Visicca + Aufredus frater Simonis de Visicca ; Guillelmus etiam primogenitus praedicti Simonis9 ; Marcol de Visicca (Dom Morice, 1713, tome 1, col. 699) ;

Se pose alors le problème de l'emplacement du lieu de pouvoir de cette famille, de la motte castrale.

- La Grande Motte (Figure 12) La tradition orale situe le siège de la seigneurie de Visseiche auprès du lieu-dit La Grande Motte, à proximité de la bifurcation médiévale de la voie antique. Il est vrai qu'à cet endroit est encore visible une motte relativement bien conservée, de 4 à 5 m de haut, et un diamètre intérieur estimé à 30 m. La douve est aujourd'hui partiellement comblée. La basse-cour, qui n'apparaît pas sur le cadastre napoléonien, a une forme de fer à cheval de 30 m de longueur intérieure (Meuret, 1993, p. 333). De l'autre côté du chemin, le parcellaire associant des quadrilatères réguliers autour de la parcelle 723 (L = 110 m ; 1 = 75 m), est peut-être antérieur à la motte. Sa fonction est aussi problématique. S'agirait-il d'une fortification plus précoce que la motte ?

- Béziel (Figure 13) Cette motte, encore visible aujourd'hui, se situe dans le nord du territoire communal en limite de Bais et de Visseiche. Les possesseurs de cette fortification apparaissent de nombreuses fois dans les textes au cours des Xle et Xlle siècles. Ils sont rattachés également aux barons de La Guerche. J.C. Meuret (1993, p. 349), a ainsi relevé : Entre 1127 et 1147 : Herveus de Bisiel {Dom Morice, tome 1, col. 350); Entre 1155 et 1173 : Herveus de Bessiel (Bertrand de Broussillon, tome 1, p. 114-115); 1189 : Herveo de Besiel (Dom Morice, tome 1, col. 716-717); 1216 : Herveus de Besiel (Dom Anger, B.M.S.A.I. V., 1911). La motte correspond à une butte de terre de 25 m de diamètre environ, entourée en partie de fossés en eau. A un peu plus de 100 m vers l'est, est visible un enclos de forme quadrangulaire aux angles arrondis, avec un diamètre intérieur de 30 m. Par analogie avec un site proche de Vitré, J.C. Meuret y voit un enclos à bestiaux dépendant d'une motte (p. 566).

- La Hailaudière (en Visseiche) et La Bussonière (en Rannée) Au cours de ses prospections aériennes sur le territoire de Visseiche, Gilles Leroux a repéré une motte totalement arasée auprès du lieu-dit La Hailaudière en bordure de voie romaine (cf. Figure 4). Un cas similaire est noté avec la motte de La Bussonière (Figure 14) un peu

Au moment de la fondation du prieuré de Saint-Nicolas de La Guerche par l'abbaye Saint-Melaine de Rennes, parmi les témoins apparaissent "milites (..) Brient Normannus de Visechia et multi alii" (Dom Morice, 1713, tome 1, col. 529). 9 Soit : Guillaume premier né de Simon nommé ci-dessus. Figure 14 : La motte de La Bussonnière en Rannée sur le cadastre de 1827 (Meuret, 1993, p. 337) plus au sud, non loin de la limite paroissiale entre Visseiche et Rannée : elle est installée en partie sur la chaussée ancienne. Encore visible, elle correspond à une butte de 20 m de diamètre à la base et de 5 m de haut (Meuret, 1993, p. 336). Elle est entourée d'une douve de 5 m de largeur. Un parcellaire courbe sur un rayon de 250 m environne la motte. Au Xlle siècle le possesseur de cette fortification, Bernard Busson (Le Baud, 1618), rattaché à la famille de La Guerche, apparaît dans le cadre de la bataille du pont de Visseiche. En 1152, il fait don de la Chapelle de la Trinité à La Guerche, aux chanoines de l'abbaye de La Roë (Meuret, 1993, p. 38). Ces deux mottes contrôlent le passage des hommes et des marchandises sur la voie ancienne Rennes-Angers, dont certains tronçons au moins sont encore utilisés. Leur contemporanéité n'est pas assurée. De la même façon, leurs possesseurs peuvent être de familles différentes.

- La Motte (Figure 15) Ce lieu-dit se situe dans la partie ouest de la paroisse. Le toponyme est évocateur, mais aucune motte n'est visible que ce soit sur le cadastre ancien ou sur le terrain. Dans un document de 1753 concernant la perception du vingtième10, on peut lire : "Je soussigné Joseph Meneust déclare pour satisfaire à l'édit du Roy du mois de may 1749 et à l'ordonnance de Msr lintendant que je possède dans la paroisse de Visseiche un lieu situé au village de La Rennerie paroisse de Visseiche (...) En la Champagne contenant quarante neuf cordes autre quanttité en ladite Champagne contenant trante cordes deux quanttités dans la chastegnere du Boisclares contenant onze cordes trois maisons {passage raturé et illisible) de réparation et un coins du pignon thombé cour au devant, jardin au derrière. Et une petite pièce contenant ensemble par fond cinquante cordes le grand jardin contenant vingt huit cordes deux chategnerais du Boisclares quantité à loriant et du pré Robert contenant quinze cordes deux pièces de terre sans joignant a présent reuny nommée les pièces de la Motte ou il y a une butte garnis de chastegner contenant soixante cordes ou environ (...)".

Il semble bien qu'il s'agisse ici de la motte, totalement arasée, découverte par G. Leroux au cours d'une prospection aérienne (Photo 4). Les pièces de la Motte se trouvent à proximité des hameaux L'Arnerie et La Rue Robert. Sur le relevé cadastral le plus ancien (1827), elle n'est pas visible. En fait elle se trouve dans la parcelle 470, qui, avec la parcelle 471, se distinguent dans un parcellaire plutôt laniéré. Elles ont des contours sinueux et une dimension importante. Les "chastegnerais de Boisclares" mentionnées dans le document de 1753 correspondent vraisemblablement à l'ensemble des parcelles 475 à 491 qui entourent partiellement la motte, sur le cadastre ancien.

Les manoirs sont plus nombreux que les mottes, du moins celles qui ont été repérées à ce jour (cf. Figure 4). P. Banéat (1929, tome 4, p. 328-332) énumère ainsi sept manoirs dont certains succèdent à la motte. Le château de La Montagne (Figure 16), installé sur un point haut, au dessus de La Grande Motte, est le nouveau lieu d'exercice du pouvoir des seigneurs de Visseiche à partir du XHIe siècle. Après 1246, il appartient aux de Champagné pour passer sous l'obédience des Hay seigneurs des Nétumières à partir de 1583. Il y est exercé un droit de

ADIV, C 4576 - Terres et seigneuries de La Montagne et des Onglées (1751-1756) - 212 pièces. VISSEICHE - Section D dite du bourg (1827 - 1/2500e)

470 : la pièce de la motte (terre) 471 : petite pièce de la motte (terre) 475 à 491 : châtaigneraie des Bois Clairs (futaie)

Figure 15 : Une motte arasée au lieu-dit La Motte-L'Arnerie, en Visseiche haute justice, et il possède à la fin de l'époque Moderne une chapelle, un colombier, un jeu de paume, ainsi qu'un mail. On mentionnera rapidement ici les sondages de l'été dernier sur deux enclos de forme arrondie (Photo 5), sous la direction de J.C. Meuret, au sud-est du château de La Montagne. Ils ont révélé la présence d'un habitat rural installé à la fin du Moyen Age.

Dans l'état actuel de nos connaissances, le territoire communal de Visseiche présente une répartition très irrégulière des mottes castrales. Une concentration apparaît dans le sud du territoire. Il peut y avoir au moins deux raisons : la proximité de la voie ancienne utilisée au cours du Moyen Age, et celle de la limite de la province. Visseiche, avec La Guerche, appartient aux Marches de Bretagne. Cependant, se pose la question du reste du territoire, "ouvert", sans aménagement particulier. La poursuite des prospections aériennes notamment permettra peut-être de compléter la carte, même si le sous-sol y semble beaucoup plus difficile à déchiffrer qu'ailleurs. Sera mentionné en dernier lieu la découverte d'un trésor monétaire dans le dernier tiers du XIXe siècle11 : il rassemble des monnaies d'Arthur III, Jean IV, Jean V et François II, ducs de Bretagne, ainsi que des pièces de Charles VII, Louis XI, Charles VIII et Louis XII, rois de (B.M.S.A.I. V., tome XVII, 1885, p. LXXIX - extraits des procès-verbaux).

" "Dans le courant de 1875, on découvrait dans une maison située à un kilomètre de Visseiche, un vase en terre contenant plus de 300 pièces de monnaies. (..) Quant au vase qui contenait le trésor (..), nous savons seulement qu'il était formé d'une terre rouge très fine et recouvert extérieurement d'un vernis vert" {Abbé C. Robert, B.M.S.A.I.V., 1887, p. 21). NB : Les sondages de J.C. Meuret au cours de l'été 2003, concernaient les deux enclos arrondis au premier plan. CONCLUSION

L'étude documentaire de la commune de Visseiche a permis de réunir un nombre important d'indices archéologiques, attestant de la richesse de ce territoire et des multiples études à envisager. Une occupation du Néolithique final a été notée. Les témoins de la mise en valeur deviennent plus nombreux à partir de l'âge du Fer jusqu'à la fin du Moyen Age.

Cette remarque concerne également le village de Visseiche, directement intéressé par notre prospection thématique. Aujourd'hui, nous savons que l'habitat s'y est installé depuis l'époque gallo-romaine au moins. La prospection se fixe pour but de déterminer dans le temps et dans l'espace les grandes phases d'occupation dans le village pour aboutir à la trame actuelle. En 2004 seront explorés le jardin du presbytère et un jardin privé plus à l'est (Figure 17) pour tenter de déchiffrer les relations qu'entretenaient monde des morts et monde des vivants au haut Moyen Age. Figure 17 : Proposition de sondages archéologiques pour 2004 BIBLIOGRAPHIE

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