GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT

PROJET: PROJET DE CIMENTERIE DE TEKCIM

PAYS : ROYAUME DU MAROC

RESUME DE L’ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (EIES)

Chef d’équipe Fernando RODRIGUES, Chargé d’investissement PISD1/RDGN0 Supérieur Alhassane HAIDARA Chargé d’investissement en PISD1 Chef, Co-Task Manager Wadii RAIS, Analyste financier Supérieur, Co-Task COMA Manager Feliho, GORGON, Conseiller juridique Supérieur PGCL2 Modeste KINANE, Environnementaliste Principal SNSC Membres de l’équipe Pierre Hassan SANON, Spécialiste principal en SNSC développement Social Vincent CASTEL, Economiste en Chef COMA Equipe Saoudatou DEME, Chargé du Risque PGCR d’évaluation Mohamed EL ARKOUBI, Chargé d’acquisition COMA Supérieur

Chef Division Mahib CISSE PISD1 sectoriel p.i Représentante Leila MOKADEM COMA Résidente Directeur Général Mohamed EL AZIZI RDGN régional Directeur pour le Kodeidja DIALLO PISD secteur

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RESUME DE L’ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (EIES)

Projet : Projet de cimenterie de Tekcim No. du projet : P-MA-BB0-003 Pays : Royaume du Maroc Département : PISD Catégorie : 1

1. Introduction

Dans le cadre du développement de ses activités dans le secteur des matériaux de construction, la Société TEKCIM SA, filiale du Groupe SGTM, a décidé de construire une nouvelle cimenterie dont la capacité de production est de l’ordre de 1,4 millions de tonnes de ciment par an. Le présent document constitue le résumé de l’Étude d’Impact Environnemental et Social (ÉIES) du Projet de cimenterie de Tekcim. Cette EIES a été soumise au Comité national des EIE qui a prononcé l’acceptabilité environnementale du projet le 19 juillet 2017, et l’a délivrée le 17 août 2017.

Conformément au Système de Sauvegarde Intégré (SSI) de la Banque africaine de développement (BAD) et des exigences nationales, ce projet est classé en catégorie 1. Ce résumé a été préparé conformément aux directives et procédures d’évaluation environnementale et sociale de la BAD pour les projets de ladite catégorie.

La description et la justification du projet sont d’abord présentées, suivi du cadre légal et institutionnel au Maroc. Une description succincte des principales conditions de la zone du projet est présentée, à travers ses composantes physiques, biologiques et humaines. Les options technologiques sont disponibles et sont comparées en termes de faisabilité technique, économique, environnementale et sociale. Ensuite les impacts positifs et négatifs les plus significatifs sur les milieux biophysique et humain (socio-économique) sont présentés. Il est important de noter que ces impacts concernent ceux qui sont anticipés quel que soit le type de centrale solaire et ceux des infrastructures associés. Puis sont présentées les mesures de bonification et d’atténuation proposées pour accroître les bénéfices et/ou prévenir, minimiser, atténuer ou compenser lesdits impacts négatifs, ainsi que le programme de suivi. La synthèse des risques en matière de changement climatique ainsi que les mesures d’adaptation et d’atténuation sont proposées. Les consultations publiques tenues sont présentées ainsi que les initiatives complémentaires liées au projet. Enfin les capacités existantes au niveau de l’agence d’exécution sont analysées.

2. Description et justification du projet

2.1 Description et justification du projet

En 2015, la consommation nationale du ciment enregistre une hausse de 1,4%. Cette progression s’explique notamment par la croissance du secteur de l’infrastructure avec le lancement de grands chantiers d’infrastructure et la reprise progressive du bâtiment du fait du dynamisme de l’auto- construction et la fin progressive des difficultés des promoteurs immobiliers. L’évolution des ventes de ciment demeure fortement corrélée au secteur du BTP (infrastructure et bâtiment). La Société TEKCIM SA, filiale du Groupe SGTM, a décidé de construire une nouvelle cimenterie dont la capacité de production est de 1,4 millions de tonnes de ciment par an pour répondre à la forte demande de ciment de la Région Economique du Centre avec un investissement global estimé à près de 2,4 Milliards MAD.

Le projet consiste en la construction d’une cimenterie d’une capacité nominale de 3 600 t/j de clinker avec une seule ligne de fabrication soit 1,4 millions de tonnes de ciment par an. Le site de la cimenterie est situé dans la commune rurale d’ faisant partie de la province d’ et sera réalisé à 45 km au Sud-ouest de la ville d’El Jadida et à 21 km au Nord-est de .

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Le montant global de l’investissement est estimé à près de 2,4 Milliards MAD soit 216 millions d’EUR. Il sera finance par la BAD, la Société Générale (SG), la Banque Commerciale Populaire (BCP) et la BMCE Bank.

2.2 Localisation Le site de la cimenterie est situé dans la commune rurale d’Oulad Ghanem faisant partie de la province d’El Jadida et sera réalisé à 45 km au Sud-ouest de la ville d’El Jadida et à 21 km au Nord- est de Oualidia. La carrière de calcaire est localisée également sur le territoire de la commune rurale d’Oulad Ghanem à proximité du site de l’usine et s’étale sur une uperficie de 538 ha. L’accès au site s’effectue à partir de la route régionale 301 qui relie El Jadida à El Oualidia puis une route provinciale 3409 qui permet de faire la jonction entre le site et la route R 301.

Le choix site de la cimenterie et de la carrière situé de la province d’El Jadida a été motivé par la présence du gisement calcaire de bonne qualité chimique pour la fabrication du ciment, par sa proximité au réseau routier et au port de Jorf Lasfar et par la disponibilité d’un marché en forte croissance.

Carte de situation du projet de la cimenterie

2.3 Description de l’usine et du processus de fabrication

Le site de la nouvelle usine s’étalera sur une superficie de l’ordre de 58 ha 42 à 15 ca et sera approvisionné en calcaire à partir d’un gisement identifié à proximité du site de l’usine. Le contrat de cession pour ce terrain d’environ 58 ha est en cours de signature. La commission chargée d’attester la Vocation Non Agricole (VNA) du terrain a donné son avis favorable. Le contrat notarial signé sera disponible en novembre 2017. La future cimenterie est prévue pour une capacité d’environ 1,4 millions de tonnes de ciments par an soit à une production journalière de 3 600 tonnes de clinker. Le layout, ci-après, présente la disposition de l’usine composée de :

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 Un atelier de concassage de débit de 760 t/h  Un silo d’homogénéisation de 23 000 tonnes de capacité utile  Un atelier de broyage cru de capacité de 320 t/h  Stock couvert du combustible solide (coke de pétrole) d’une capacité de 50 000 tonnes  Un silo de stockage clinker d’une capacité de 52 000 tonnes  Un atelier de broyage ciments  Quatre silos de stockage de ciment  Un atelier d’ensachage et d’expédition  Un ensemble d’ateliers, garages et magasins  Un bâtiment central avec salle de commande, laboratoire et bureaux  Les bâtiments sociaux pour le personnel et sous-traitants (cantine, mosquée, vestiaires, infirmerie, etc.)  Une agence commerciale et un bâtiment accueil des clients

L'exploitation à ciel ouvert de la carrière a été sélectionnée comme la plus efficace et adaptée. Elle est considérée comme plus sûre et la plus économique. Le procédé de fabrication utilisé dans la future cimenterie TEKCIM est celui à voie sèche intégrale avec précalcination en fonction des Meilleures Technologies Disponibles (MTD) définies pour l’industrie du ciment. Dans ce type de four, les gaz de sortie et la chaleur récupérée dans le refroidisseur peuvent servir à préchauffer et précalciner la matière première avant son entrée dans le four ce qui permet de réaliser des économies d'énergie notables. Ce procédé est le plus moderne et le plus sobre en consommation énergétique.

Les différentes opérations du procédé sont largement automatisées et le produit est analysé à l'aide de techniques très modernes à chaque étape du processus de la fabrication en vue d'obtenir une qualité régulière du produit fini. Les consommations spécifiques escomptées sont parmi les meilleures de la profession cimentière soit environ 750 th/t de clinker.

La future cimenterie TEKCIM utilisera le petcoke comme combustible principal avec un débit de l’ordre de 24 t/h. Le coke de pétrole brut sera importé par bateau, débarqué au port de Jorf Lasfar et livré directement à l’usine par camions et est stocké dans un hall couvert de 50 000 tonnes de capacité. La préparation du combustible solide est effectuée dans un atelier qui assure simultanément le broyage et le séchage du combustible brut. Ce dernier s’effectue au sein du broyeur à l'aide des gaz chauds issus du refroidisseur.

2.4 Description de la carrière

Sur une superficie de 538 ha 75 à 44 ca, le site de la carrière est situé sur un terrain de la communauté ethnique des Rgagda. Le contrat de bail, d’environ 538 ha pour la carrière extensible à 1 400 ha, est en cours de signature. Les réserves de calcaire sont estimées à plus de 73 millions de tonnes soit environ 55 ans de réserves pour l’alimentation de la cimenterie projetée. Ces réserves assureront l’alimentation de la cimenterie d’une capacité de 1,4 millions de tonnes de ciment par an. La carrière ne fait l’objet d’aucune exploitation actuellement ni sur le plan agricole, pastorale que sylvicole.

TEKCIM SA envisage d’adopter le mode d’exploitation de la carrière à ciel ouvert paliers et par abattage à l’explosif sur 3 bancs horizontaux et des fronts de 15 m de hauteur en moyenne. Le tout- venant obtenu est chargé par des pelles dans des camions qui assurent l’alimentation du concasseur. L’exploitation de la carrière s’effectuera suivant le plan d’exploitation présenté dans les figures ci- après. L’exploitation de la carrière concernera, en une première phase, la zone d’exploitation Z1 et sera sous-traitée à un sous traitant qualifié. Elle sera effectuée pendant 6 jours/semaine. Des prolongations du poste de travail journalier et pendant les week-ends peuvent être opérés en cas de besoin. L’installation de concassage sera située à l’usine et comprendra un concasseur à marteaux de débit nominal de 760 t/h qui offre l’avantage de réduire les blocs à une taille inférieure à 50 mm.

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En une seconde phase, l’exploitation de la zone 2 (Z2) nécessitera la mise en place d’un convoyeur qui assurera l’acheminement du calcaire jusqu’à l’usine.

2.5 Installations du chantier

Les ouvriers travaillant en phase construction seront hébergés provisoirement sur le site dans la base de vie du chantier qui sera mise en place par TEKCIM SA. Ces installations comprendront des bâtiments de bureaux principaux, des bâtiments de supervision, des dortoirs, des ateliers et des entrepôts, une blanchisserie, une cuisine, laboratoire, des vestiaires, des sanitaires et douches, etc. desservies en eau et en électricité. Les eaux usées générées seront traitées par des fosses septiques. TEKCIM SA prévoira des bennes et des poubelles en nombre suffisant pour la collecte des déchets et identifiées par des panneaux. Ces déchets seront évacués ensuite vers la décharge publique ou par un prestataire

Carte de situation de la carrière

Plan d’installation du chantier

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1.2 Infrastructures associées

Les infrastructures associées externes sont les suivantes :  Alimentation en eau : La cimenterie sera alimentée en eau à partir des infrastructures de l’ONEE – Branche Eau de la région via une conduite enterrée caractérisée par un débit de 5 m/s, d’un diamètre de 70 mm. En terme qualitatif, aucun prétraitement de l’eau de l’ONEE n’est nécessaire. L’eau consommée dans l’usine permettra de satisfaire les besoins du process (refroidissement des équipements et des gaz d’exhaure et dans les différentes phases). Les eaux de retour de récupération pompées sont refroidies grâce à des tours de réfrigération qui alimentent directement le bassin de stockage d’eau industrielle ;  Alimentation en électricité : L’usine sera raccordée au réseau de l’ONEE-Branche Electricité par rabattement à partir de la ligne 225 kV reliant Jorf Lasfar à Tlat Bouguedra sur une longueur de 15 km. Ce raccordement sera fait en boucle entre le point de rabattement situé à proximité de l’Autoroute à l’Est du projet. Au niveau de l’usine, un poste de transformation 225/6,6 kV avec deux transformateurs de 20 MVA seront installés.;  Desserte routière: L’accès à la future cimenterie Tekcim se fera à partir de la RP3409 qui assure la jonction avec la RR301 reliant El Jadida et Oualidia. La RP3409 fera l'objet d'un projet d'élargissement et de renforcement sur 7 km depuis le pK0 (Carrefour RR301) vers l'usine Tekcim. Les travaux de renforcement de la RP3409 se feront dans le cadre d'une convention entre la Région de - et le Département de l'Equipement. TEKCIM SA fera aussi probablement partie à cette convention en tant que bénéficiaire majeur du renforcement de la route. Sa contribution sera sous forme de participation financière dans le montage de l'investissement à définir ultérieurement.

Les infrastructures associées feront l’objet de rapport d’EIES séparés et s’il y a lieu de plan de réinstallation. Les études techniques sont en cours. Les EIE des infrastructures associées et de la carrière argile seront réalisées dès que les variantes finales sont retenues. Ces EIES et éventuelles

6 plan de réinstallation seront préparés conformément aux exigences de la Banque. La soumission de ces rapports fera partie des conditions du prêt.

3. Cadre politique, légal et administratif

3.1 Textes règlementaires nationaux applicables

Loi n° 11-03 relative à la protection et la mise en valeur de l’environnement La loi N° 11-03 relative à la protection et à la mise en valeur de l'environnement, promulguée par le Dahir N°1-03-59 du 10 Rabii I 1424 (12 mai 2003), définit les principes et les orientations d'une stratégie juridique environnementale pour le Maroc. Cette loi de portée générale répond au besoin d'adopter une démarche globale et intégrée assurant le meilleur équilibre possible entre la nécessité de préservation de l'environnement et les besoins de développement économique et social du pays. Les projets de développement industriels, qui en raison de leur nature et/ou de leur dimension peuvent porter atteinte à l’environnement, doivent selon les directives de la loi n° 12-03 du 12 mai 2003, faire l’objet d’une étude d’impact sur l’environnement (EIE).

Dahir n° 1-03-60 du 12 mai 2003 portant promulgation de loi n° 12-03 relative aux études d’impact sur l’environnement (B.O. n° 5118 du 19 juin 2003). Le gouvernement marocain a promulgué un certain nombre de lois, actuellement en vigueur, qui intègrent des dispositions de protection et de mise en valeur de l’environnement, parmi lesquelles on cite :  La loi-cadre n° 99-12 portant Charte Nationale de l’Environnement et du Développement Durable;  La loi n° 12-03 relative aux études d’impacts sur l’environnement, promulguée par dahir n°1-03-60 du 10 Rabii I 1424 (12 mai 2003) et ses décrets d’application.  Décret n° 2-04-564 du 5 Kaada 1429 (4 novembre 2008) fixant les modalités d'organisation et de déroulement de l'enquête publique relative aux projets soumis aux études d'impact sur l'environnement;  Le décret n°2-04-563 relatif aux attributions et au fonctionnement du comité national et des comités régionaux des études d’impact sur l’environnement ;  La loi n° 13-03 relative à la lutte contre la pollution de l’air, promulguée par dahir n°1-03- 61 du 10 Rabii I 1424 (12 mai 2003) et ses décrets d’application;  La loi 10-95 sur l’eau publiée au bulletin officiel le 20/09/1995 telle que modifiée et complétée par la loi n° 19-98 et ses décrets d’application;  La loi n° 28-00 relative à la gestion des déchets solides et à leur élimination et ses décrets d’application;  Dahir n° 1-69-170 (10 joumada I 1389 /25 juillet 1969) sur la défense et la restauration des sols;  La loi n°12-90 relative à l’urbanisme et son décret d’application ;  La loi 22- 80 relative à la conservation des monuments historiques et des sites, des inscriptions, des objets d’arts et d’antiquité;  La loi n°65-99 relative au code du travail et ses décrets d’application;  Dahir du 20 hija 1335 (10 Octobre 1917) sur la conservation et l'exploitation des forêts;  Loi 13-09 relative aux énergies renouvelables;  Décret n° 2-10-578 du 7 joumada I 1432 (11 avril 2011) pris pour l'application de la loi n° 13-09 relative aux énergies renouvelables  Loi 47 -09 relative à l’efficacité énergétique et ses décrets d’application  Loi 29-05 relative à la protection des espèces de flore et de faune sauvages et au contrôle de leur commerce. (dahir 1-11-84 du 21 juillet 2011) ;

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 Dahir 1-60-063 (25 Juin 1960) relatif au développement des agglomérations rurales ;  Décret 2-70-510 (8 octobre 1970) relatif aux mesures prophylactiques à prendre sur les chantiers ;  loi 7-81 relative à l’expropriation pour cause d’utilité publique et à l'occupation temporaire (6 mai 1982) ;  Loi organique 113-14 sur les communes.

Textes législatif et réglementaire relatifs au secteur cimentier  Convention APC conclue le 5 juillet 2008 entre l'APC et le Ministère de l'Environnement ;  Projet d'Arrêté relatif à la limitation de la pollution de l'air dans le secteur cimentier ;  Arrêté n° 1447-08 fixant les valeurs limites spécifiques de rejet des industries de ciment.

Textes législatif et réglementaire relatifs aux carrières

 Dahir n° 1-15-66 portant promulgation de la loi n° 27-13 relative aux carrières  Circulaire de la Primature du 14 juin 2010 sur l’exploitation des carrières  Modèle de cahier des charges relatif à l’exploitation des carrières  Arrêté Viziriel réglementant l'emploi des explosifs dans les carrières et chantiers, modifié par l'Arrêté Viziriel du 24 février 1940  Dahir du 30 janvier 1954 relatif au contrôle des explosifs

Sur le plan changement climatique, le Maroc s’est engagé dans une démarche volontaire et forte dans la lutte contre le réchauffement climatique, dans le cadre d’une approche intégrée, participative et responsable. Cette volonté politique trouve aujourd’hui sa place dans la Charte sur l’environnement pour un développement durable, qui est issue d’un large processus de consultation.

À l’échelle nationale, le Maroc a lancé plusieurs stratégies sectorielles volontaristes d’envergure intégrant la dimension environnementale, et notamment celle du changement climatique dans des domaines clés de l’économie nationale comme présenté au tableau ci-après (énergie, transport, agriculture, tourisme, bâtiment, pêche, eau, déchets, forêt, etc.). Cet engagement marque le début d’une mutation vers une nouvelle politique climatique en cohérence avec l’évolution socio- économique du pays. Ces efforts ont abouti à l’élaboration de la «Charte Nationale de l’Environnement et du Développement Durable» (CNDD), impulsée par SA MAJESTE LE ROI MOHAMMED VI et formalisée par l’adoption en 2014 de la Loi Cadre pour l’Environnement et le Développement Durable. L’année 2014 a également vu l’adoption de la Politique du Changement Climatique au Maroc (PCCM) matérialisant la réponse du Royaume aux Accords de Cancun. La PCCM constitue un outil de coordination des différentes mesures et initiatives entamées pour la lutte contre le changement climatique et se veut un instrument politique structurant, dynamique, participatif et flexible pour un développement à faible intensité de carbone et résilient aux effets des changements climatiques.

Les exigences environnementales et sociales de la BAD, de la Banque Mondiale/Société Financière Internationale seront également prises en compte.

3.2 Cadre institutionnel

Les principales institutions concernées par le projet sont :  Le Secrétariat d’Etat auprès du Ministre de l’Energie, des Mines et du Développement Durable, chargée du Développement Durable occupe une position centrale dans

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l'acceptabilité des projets et dans le contrôle de l'application des mesures y afférentes. Il est impliqué à travers quatre principales structures : (i) direction de l’observation, des études et de la planification ; (ii) direction des réalisations et des programmes ; (iii) direction des changements climatiques, de la diversité biologique et de l’économie verte ; (iv) direction du contrôle, de l’évaluation environnementale et des affaires juridiques ;

 L’Agence de Bassin Hydraulique (ABH) : La loi sur l’eau 10/95 a institué les Agences de Bassin Hydraulique. Il est ainsi créé, au niveau de chaque bassin hydraulique ou ensemble de bassins hydrauliques, sous la dénomination d’«agence de bassin», un établissement public, doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière. La zone du projet dépend de l’ABH de Moulouya. Les ABH ont pour mission d’évaluer, de planifier, de gérer, de protéger les ressources en eau et de délivrer les autorisations et concessions relatives au Domaine Public Hydraulique (DPH) de leurs zones d’action ;

 Le Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification, qui est chargé de la planification et de l'exécution des actions de protection in situ et ex-situ du patrimoine naturel et auprès duquel la demande d’autorisation d’occupation du domaine forestier ;

 D'autres départements voient leurs attributions s'enrichir progressivement avec des responsabilités envers l'environnement. Il s'agit notamment des secteurs chargés de l'aménagement, de la mise en valeur et de la gestion du territoire : Provinces, conseils communaux, Agences Urbaines, etc.

Le projet est subordonné dans toutes ses phases (réalisation et exploitation) à des procédures et des autorisations dans lesquelles sont impliquées principalement les entités suivantes :  le Gouvernorat dont dépend le site du projet, auprès duquel est déposée la demande de l'Enquête Publique de l'Étude d'Impact sur l'Environnement ;  la Commune Rurale qui délivre le permis de construire ;  le Ministère de Équipement, des Transports, de la Logistique et de l’Eau qui délivre les autorisations d’établissement du projet (selon le Dahir de 1914), d’ouverture des pistes ;  le Ministère de l’Aménagement du Territoire National, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la Ville, qui est chargé, à travers l'Agence Urbaine de vérifier la conformité du projet avec les plans d'aménagement, y compris dans l'espace rural

Pour ce qui est des Études d'Impact Environnementales, le Secrétariat d’Etat auprès du Ministre de l’Energie, des Mines et du Développement Durable, chargée du Développement Durable assure la coordination et le secrétariat du CNEIE / CREIE.

3.3 Politiques de sauvegarde de la Banque Africaine de Développement (BAD) applicable dans le contexte de ce projet

Le système de sauvegardes intégré (SSI) à travers ces cinq sauvegardes opérationnelles (SO):  Sauvegarde opérationnelle 1– Évaluation Environnementale : Cette sauvegarde opérationnelle est déclenchée du fait qu’il s’agit d’un projet d’investissement assujetti de facto à l’évaluation environnementale et sociale ;  Sauvegarde opérationnelle 2 – Réinstallation involontaire : Cette sauvegarde opérationnelle est déclenchée du fait que certaines infrastructures associées du projet comme la ligne de transmission et le renforcement de la voie d’accès pourraient entrainer de la réinstallation économique (sans déplacement physique de personnes). Le site de la carrière et celui de l’usine n’entraine pas de réinstallation involontaire ;

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 Sauvegarde opérationnelle 3 – Biodiversité, ressources renouvelables et services Écosystémiques : Cette sauvegarde opérationnelle n’est pas déclenchée du fait que le projet n’affectera pas de zone à fort potentiel de biodiversité ou de service écosystémique ;  Sauvegarde opérationnelle 4 – Prévention et contrôle de la pollution, matières dangereuses et utilisation efficiente des ressources : Cette sauvegarde opérationnelle est déclenchée du fait de l’existence de risque de pollutions et nuisances diverses lors des travaux.  Sauvegarde opérationnelle 5 ‑ Conditions de travail, santé et sécurité : Cette sauvegarde opérationnelle est déclenchée du fait de l’existence de risques pour la santé et la sécurité des travailleurs lors de l’exécution des travaux en rapport avec les opérations de chantier.

Les autres politiques et directives pertinentes restent applicables dès qu’elles sont déclenchées dans le cadre du SSI. Il s’agit principalement de:  Politique de la Banque en matière de genre (2001) ;  Cadre d’engagement consolidé avec les organisations de la société civile (2012) ;  Politique de diffusion et d’accès à l’information (2012) ;  manuel de consultation et de participation des parties prenantes aux opérations de la Banque (2001)  la politique de la Banque en matière de population et stratégie de mise en œuvre (2002) ;  procédures d’évaluation environnementale et sociale pour les opérations de la Banque (2015).

3.4. Autres textes internationaux

Le Maroc a signé et la ratifié plus d’une soixantaine de conventions Internationales et Régionales en la matière. Les plus importantes sont présentées ci-dessous : (i) Convention de Berne (1979) relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel, adoptée en 1979, et ratifiée par le Maroc le 25 avril 2001 ; (ii) Convention de Bonn (1979) Cette convention mondiale créée en 1979 par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) compte 70 pays contractants. Son secrétariat est situé à Bonn, en Allemagne. Il s’agit d’une convention visant la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage ; (iii) Convention RAMSAR C’est une convention qui s’intéresse aux zones humides ayant une importance internationale pour la conservation des oiseaux d’eau. Elle a été adoptée à Ramsar (Iran) en 1971 et est entrée en vigueur en 1975. Elle constitue un cadre de coopération internationale en matière de conservation des biotopes de zones humides. Le Maroc a ratifié cette Convention en 1980, et actuellement plus de 150 pays l’ont adopté ; (iv) Convention de Vienne (1985) a instauré pour les nations l'obligation générale de prendre des mesures appropriées afin de protéger la couche d'ozone. Le Maroc a ratifié la convention de Vienne en mars 1996 ; (v) Convention de Rio de Janeiro (1992) sur la Diversité Biologique (CDB) est un traité international qui fut adopté lors du Sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992 ; (vi) Convention cadre sur les changements climatiques (New York, 1992) Cette convention a pour objectif de stabiliser les concentrations des gaz à effets de serre dans l’atmosphère à un niveau qui empêche toutes perturbations anthropiques dangereuses du système climatique. (vii) protocole de Kyoto sur les émissions de gaz à effet de serre (Kyoto, 1997) qui vise à la réduction des gaz à effet de serre, dans le cadre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, dont les pays participants se rencontrent annuellement depuis 1995. Le Maroc a adhéré au protocole de Kyoto en 2002.

Les études ont été réalisées en tenant compte également des politiques de sauvegardes environnementales et sociales des autres bailleurs dont la SFI pour ce qui concerne la BMCE.

4. Description de l'environnement du projet

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4.1 Définition de l’aire de l’étude

La zone d’influence du projet de la cimenterie Tekcim est généralement délimitée en fonction de la nature de l’écosystème du milieu récepteur au voisinage du site, des populations limitrophes, des infrastructures et des activités socio-économiques de la zone avoisinante. Mais également en fonction de la nature et de l’intensité des nuisances prévues par les activités du projet.

L’analyse du milieu récepteur, des émissions et des rejets de l’exploitation du projet de la nouvelle cimenterie Tekcim permet de confirmer que les aspects environnementaux qui doivent être considérés correspondent principalement à la qualité de l’air ambiant (émissions des gaz (SO2 et NOx) et des poussières), au trafic routier, à la qualité des eaux souterraines et à l’aspect paysager. Elle permet de confirmer aussi que les aspects sociaux qui doivent être considérés correspondent principalement à la population riveraine, à sa santé et à sa sécurité et à la création d’emploi.

Afin de s’assurer que l’exploitation du projet de la nouvelle cimenterie Tekcim n’induira pas d’impacts environnementaux et sociaux significatifs, la zone d’influence est définie de manière à englober les composantes sensibles du milieu naturel et humain qui pourraient subir directement ou indirectement les effets anticipés de l’exploitation du projet.

4.2 Milieux physiques

Localisation et paysage: Le site de la cimenterie est situé dans la commune rurale d’Oulad Ghanem faisant partie de la province d’El Jadida et sera réalisé à 45 km au Sud-ouest de la ville d’El Jadida et à 21 km au Nord-est de Oualidia. La carrière de calcaire est localisée également sur le territoire de la commune rurale d’Oulad Ghanem à proximité du site de l’usine et s’étale sur une uperficie de 538 ha. L’accès au site s’effectue à partir de la route régionale 301 qui relie El Jadida à El Oualidia puis une route provinciale 3409 qui permet de faire la jonction entre le site et la route R 301.

Vue du paysage (dalle calcaire)

Climat : La zone d’étude est caractérisée par un climat de type semi-aride à hiver tempéré doux avec un été généralement chaud et sec et des influences océaniques le long du littoral. La saison

11 pluvieuse couvre en moyenne la période allant de septembre au mois de mai. Les températures sont modérées dans les zones proches de l'océan et plus contrastées à l'intérieur. Ce paramètre présente une variabilité interannuelle, mais il est peu variable d'une année à l’autre. Les vents soufflent fréquemment dans le Sahel et sont particulièrement forts dans la zone côtière. Ils sont à dominance Nord-ouest et sont fréquents vers la fin de l’après-midi. Les cherguis à vent chaud sont parfois enregistrés en avril et mai.

Géologie : Les Doukkala-Abda appartiennent à la grande unité géologique, connue sous le nom de « Meseta marocaine » : celle-ci est définie par le régime tabulaire des dépôts secondaires et tertiaires reposant sur des terrains primaires fortement plissés par l’orogenèse hercynienne. La zone d’étude est située dans le Sahel central et formée par des terrains du Plioquaternaire. L’épaisseur du Plioquaternaire peut atteindre 80 m et indique qu’une transgression marine importante est venue recouvrir le pays crétacé et a déposé un calcaire détritique jaune constitué de débris de coquilles et de grains de sable. Sur la plus grande partie du territoire d'étude, la couverture plio-quaternaire masque le substratum Crétacé.

Hydrologie : L’oued Oum Rbia est le seul oued permanent de la région déversant au Nord de la ville d’ et est situé à environ 100 km à vol d’oiseau au Nord du site du projet. Le site du projet n’est traversé par aucun cours d’eau.

Hydrogéologie: Dans le Sahel Central où se situe la zone d’étude, les couches principales aquifères sont constituées par les calcaires de Dridrate de l’Hauterivien Moyen et les calcaires détritiques du Plioquaternaire. Toutefois, elles ne sont individualisées, au point de vue hydraulique avec des piézométries spécifiques, que localement. Les courbes piézométriques sont régulières et parallèles à la côte avec un gradient hydraulique élevé qui est associé au dénoyage partiel du Plioquaternaire avec déversement des eaux plioquaternaires dans l'Hauterivien Moyen. L’écoulement général de la nappe est dirigé du Sud-est vers le Nord-ouest. Les courbes isopièzes globalement parallèles à la ligne du rivage (orientée SW NE), indiquent un écoulement généralisé vers l’océan atlantique, exutoire de la nappe côtière. Les lignes piézométriques accusent un léger resserrement au centre et en amont de la zone. Selon ABHOR (2013), la profondeur de la nappe au droit du site du projet est de 89,8 m. Les eaux souterraines constituent l’unique source disponible pour la consommation humaine et animale dans la zone du projet et dans toute la zone de la région d’El Jadida hors périmètre de la Grande Hydraulique liée au fleuve d’Oum Rbia. Ces eaux connaissent deux modes d’usage : un mode consistant à exploiter individuellement un puits, de manière traditionnelle à l’énergie animale ou collectivement à travers des associations d’eau potable ou eau d’irrigation. Ce dernier mode est pratiqué dans les agglomérations dont relève les villages de la zone du projet.

Sismicité : La carte des zones de sismicité met en évidence que le Maroc est un pays de sismicité modérée et qu’il est divisé en plusieurs zones de sismicité homogène présentant approximativement le même niveau de risque sismique pour une probabilité d’apparition donnée (10% en 50 ans).La zone d’étude se trouve dans la zone II de sismicité faible selon le règlement de construction parasismique (R.P.S 2000).

Pédologie : Le Sahel n’offre que des sols squelettiques, pauvres, fortement dégradés et confrontés à la double érosion humaine et éolienne. Ce sont des sols, reposant sur des assises de grès calcaire démunis généralement de dépôts de limons fertiles. La disparition progressive de la végétation, amène, à la fois, la destruction de l’humus et la mobilisation d’un sol léger que les vents enlèvent aisément, mettant à nu, la roche mère calcaire. Elle se présente, dans la zone du projet, sous forme d’aspérités aiguës désignées sous le nom de «Harcha» ou «Harroucha », par allusion à leur rugosité.

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Qualité de l’air : Les mesures des différents paramètres ont été faites en continu et ont porté sur les paramètres météorologiques (vitesse et direction du vent, température, humidité de l’air et pression atmosphérique), sur les paramètres de la qualité de l’air (NO, NO2, NOx et SO2), sur les concentrations volumiques PM10 des poussières et sur les retombées de poussières. Les mesures de la qualité de l’air ont été réalisées du 14 au 26 février 2017 par le laboratoire mobile de SGS Maroc, doté de tous les équipements requis (station météorologique, dispositif d’échantillonnage, analyseurs automatiques des polluants gazeux, station d’acquisition et de traitement informatique des données, etc.). Les mesures des différents paramètres ont été faites en continu et stockées dans la mémoire d’un enregistreur. Le choix des quatre (04) points de prélèvements pour l’analyse de la qualité de l’air au niveau du site du projet s’est basé sur la présence de la population et la direction des vents dominants. La confrontation de ces deux données a permis de situer les points de prélèvements dont les positionnements permettent de dégager l’impact potentiel du projet. Compte tenu de l’absence de toutes activités industrielles et d’un trafic routier très faible, la période de 3 jours/point pour l’ensemble des points est estimée suffisante pour pouvoir intégrer les différentes variations climatiques.

Les résultats des mesures réalisées que les valeurs moyennes des concentrations de l’ensemble des polluants gazeux et des poussières enregistrées sont largement en-deçà des valeurs limites fixées par le décret n° 2-09-289 et par les lignes directrices IFC EHS. Les poussières PM 2,5 n’ont pas été mesurées. La loi marocaine ne fixe aucun seuil pour les PM 2,5. A ce jour, il n’existe pas de sources industrielles de pollution de l’air importantes dans la région du projet (absence d’unités industrielles), la pollution de l’air actuelle provient essentiellement du trafic qui circule sur la RP3409. La zone du projet est une zone rurale exempte de pollution ambiante. Compte tenu de l’absence de réglementation nationale concernant les retombées des poussières, les résultats des mesures de ce paramètre seront comparés à la réglementation française. En se référant à cette classification, les quatre points affichent des degrés d’empoussièrement faibles.

Qualité des eaux souterraines : L’objectif de ces analyses est de quantifier la qualité actuelle des eaux des puits au voisinage du site en vue d'établir un référentiel précis de la qualité des eaux souterraines de la zone d’étude, devant servir lors de l'évaluation des impacts du projet sur les eaux souterraines de la région. Les missions de reconnaissance du site ont permis d’identifier quatre (04) puits situés au voisinage du site du projet et qui sont pris comme référence pour la caractérisation des eaux souterraines de la zone d’étude. Ces points d’eau sont choisis en amont et en aval du sens du gradient hydraulique général de la nappe phréatique. Les résultats obtenus montrent que : (i) Pollution bactérienne : les analyses microbiologiques réalisées sur le point P1 sont conformes aux VMA pour les eaux de consommation. En revanche, les points P2, P3 et P4 présentent une contamination par les coliformes et les streptocoques. La pollution bactérienne est d’origine animale (présence de Coliformes) et humaine (présence de Streptocoques). Cette pollution est à rattacher au mode de puisage de l’eau et au mauvais entretien des abords des puits ; (ii) Facteurs physiques : les mesures physiques ne révèlent pas de dépassement des normes en vigueur pour les quatre (04) points de prélèvement ; (iii) Pollution azotée : la pollution par les nitrates a été enregistrée au niveau des puits P3 et P4 avec des concentrations respectives de 96,72 et de 57,16 mg/l dépassant la valeur limite fixée à 50 mg/l. Ce dépassement est expliqué par le recours aux engrais azotés. En ce qui concerne les autres composés azotés (ammonium et nitrites), aucun dépassement n’a été constaté par rapport à la limite étant de 0,5 mg/l ; (iv) Pollution organique et minérale : les analyses réalisées ne révèlent pas de dépassement de la norme de potabilité au niveau des puits P1 et P2. Par contre, les puits P3 et P4 se montrent bien oxygénés (les teneurs en oxygène dissous supérieures à 8 mg d’O2/l) ; (v) Eléments toxiques ou indésirables : les teneurs obtenues en métaux lourds sont conformes à la norme marocaine de potabilité. Les phénols, les détergents et les hydrocarbures n’ont pas été détectés.

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Niveaux sonores : La caractérisation préalable des bruits au niveau du site du projet est nécessaire en vue de disposer d’un référentiel sonore de la zone d’étude. Les mesures ont été faites une fois en continu sur 24h par tranches de 15 minutes, une fois par point. L’ambiance sonore relevée au niveau des quatre (04) points de mesures correspond à la nature et la vocation de la zone d’emplacement du projet. C’est une zone rurale assez calme. Le niveau de bruit mesuré durant la journée, compris entre 52,6 et 59 dB(A), et celui mesuré en période de nuit, compris entre 51,9 et 59,4 dB(A), sont conformes aux valeurs fixées par la Banque Mondiale (70 dB(A)).

4.3 Milieu biologique

Flore et faune : La zone d’étude se rattache à l’ambiance bioclimatique semi-aride dont le processus de désertification est la conséquence de la conjugaison à la fois d’une importante agressivité du climat (aridité et fréquence des vents à action à la fois desséchante et érosive) et agressivité de l’action anthropique. De telles pressions (parcours extensifs, pressions culturales, etc.) ont conduit à une détérioration à la fois du couvert végétal et du substrat.

La végétation naturelle ne subsiste actuellement que sous forme de pieds isolés ou d'îlots cantonnés dans des cimetières ou au voisinage de quelques marabouts. La surexploitation du couvert végétal, conséquence de la forte pression anthropozoogène et de l'utilisation communautaire de l'espace, s'est traduite par la disparition de la végétation c1imacique à base d'Olea europaea et Pistacia lentiscus (espèces ligneuses hautes). Actuellement, il ne subsiste que des ermes dominés par des espèces annuelles sur les terres de parcours correspondant à l'affleurement d'une dalle de grès calcaire et qui ont de ce fait échappé au défrichement. Les travaux de terrain ont montré qu’il y a une faible représentation des ligneux hauts et dominance des herbacées et des ligneux bas. Les formations complexes ne sont pas très répandues, de plus, les formations naturelles hautes ou forêts sont absentes et cela n’exclut pas la présence de quelques pieds (arbres) isolés ou groupés en îlots. L’oléastre ou Olea europaea reste l’essence arborescente spontanée rencontrée dans la zone cantonnée au niveau des cimetières et marabouts. Eucalyptus gomphocephala, Acacia cyanophylla et Acacia cyclops restent les principales espèces introduites pour des travaux de restauration des milieux. Les plantes naturelles, recensées au sein de la zone d’étude, sont représentées essentiellement par les familles des Composées, des Papilionacées et des Graminées avec respectivement 25, 19 et 12 espèces. L’inventaire floristique se résume aux espèces Chamaerops humilis, Plantago coronopus, Asphodelus microcarpus, Bromus rigidus, Chamaecytisus albidus, Vulpia alpecuros, Paronychia argentea, Urginea maritime, Iris sisyrynchium, Spergularia purpurea, Emex spinosus.

La zone d’étude est une bande du territoire assez exposée aux influences océaniques et particulièrement aux vents assez forts. La détérioration du couvert végétal et du substrat conjuguée à l’affleurement de la dalle rocheuse restent des indicateurs qui caractérisent le faible potentiel faunique de la région d’étude en comparaison avec la zone littorale. La faune terrestre est constituée principalement de lièvres, écureuils, perdreaux, renard, cailles, tourterelles, tortue terrestre, caméléon, couleuvre et lézard. L'environnement est essentiellement un milieu de pâturage pour le cheptel de la population.

Aucune des espèces n'est citée dans les listes de l'IUCN ou du CITES.

Aires protégées Le site du futur projet se trouve à 22 km environ à vol d’oiseau du complexe lagunaire Sidi Moussa- Oualidia (zone humide classée RAMSAR) et à environ 80 km à vol d’oiseau de la sebkha Zima (SIBE de priorité 2).

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4.4 Milieu humain

Population : La population de la commune rurale Oulad Ghanem se concentre sur le littoral qui constitue une zone de richesse maritime et de bande de terres cultivables. Elle compte 24 775 habitants dont une population féminine de 11 765 (47,48%), répartis en 4 215 ménages selon le Recensement Général de la Population et de l’Habitation de 2014 (RGPH). Les quatre douars de la zone d’étude sont de « type groupé » et se structurent comme des noyaux de quartiers urbains et relèvent de la même lignée ethnique de Rgagda. La tranche d’âge 15-59 ans est de 57,2%. Le taux de pauvreté est de 13%.

Foncier : Au niveau de la commune rurale Oulad Ghanem, les terres collectives représentent un potentiel foncier important puisqu’elles occupent approximativement la moitié des terres de la commune. L’autre moitié est occupée par des terrains privés et, en moindre proportion, des terrains domaniaux. Les terres ethniques des Rgagda relèvent des terres collectives dont les ayants droits sont représentés par quatre Naïbs. Dans la zone du projet, l’usage des terres est marqué par sa nature limitée et vivrière. Il ne s’agit pas d’un mode d’usage déterminant les revenus de la population, mais de pratiques coexistant avec d’autres activités telles que le travail dans les chantiers du bâtiment, les métiers ou le commerce. L’immigration vers les villes réduit d’autant plus la place de l’agriculture dans l’activité locale. La conséquence en est que l’activité agricole est pratiquée parallèlement à d’autres activités devenues principales pour la population. Les terres collectives représentées par des dalles calcaires continues qui affleurent en surface à sols squelettiques et très dégradés, et sont exploités en terrains de parcours. L’affleurement de cette dalle en surface constitue une grande contrainte dans leur mise en valeur. Les terres Melk (privées) sont cultivables sous forme d’exploitations de petites tailles. Le morcellement est accentué par la division des parcelles due à l’héritage. La majorité des ménages détiennent des terres cultivables. La taille moyenne des parcelles cultivées est de 2,5 ha, les exploitations allant de 1 ha à 5 ha. Les principaux types de culture sont les céréales, le maraichage de saison et le fourrage.

Activités économiques : Il s’agit des activités dans la zone du projet et non sur le site du projet etant donnees que les dalles affleurantes de calcaire rendent difficile toute activité de production agropastorale. Les activités économiques dans la zone du projet concernent la pêche, la céréaliculture et le maraichage, le commerce, l’élevage de bétail et l’aviculture. Les deux régimes de la propriété des terres, privé et collectif, déterminent les modes d’appropriation des ressources naturelles. On distingue une activité agricole basée sur l’agriculture irriguée et destinée à la production maraichère, un élevage de bovins et d’ovins, ainsi que la production laitière occupant une place importante dans la zone et une activité de pâturage localisée dans des zones plus spacieuses mais non propices à la culture.

Emploi et chômage : Le groupe des jeunes, scolarisés jusqu’au niveau collégial, représente le groupe le groupe le plus important en matière de besoins d’emploi, de capacités de qualification et d’insertion socioprofessionnelle et le groupe des femmes, surtout de jeunes filles, auraient des besoins de qualification et d’insertion via des programmes spécifiques. Les quatre douars dont Oulad Ahmed situé à moins de 2 km de Oulad Ghanem, Oulad Said situé à 3 km de Oulad Ghanem, Lakdidrat Ould Mhammed situé à plus de 3 km de Oulad Ghanem et Oulad Mhammed ben Mhammad à plus de 4 km de Oulad Ghanem bénéficient d’un collège et d’un lycée situés dans la même zone des Rgagda. Cependant, les jeunes ne disposent pas de structures d’animation culturelle et sportive. Des activités ponctuelles sont réalisées au niveau du collège et lycée. La zone d’étude ne dispose d’aucun site architectural, historique ou sacré. Hormis les mosquées comme des lieux de culte au sein des douars, elle ne comporte aucun monument particulier. Au niveau de la zone d’étude, aucune recherche archéologique n’a été menée.

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Accès aux services socioéconomiques de base : Un centre de santé au chef-lieu de la commune de Oulad Ghanem avec un médecin et deux infirmières. 23 villages (d’un total de 37) sont situés à plus de 10 km du centre de santé. Le village le plus éloigné est à 30 km. Les maladies à l’origine des consultations: maladies chroniques (principalement diabète, hypertension et rhumatismes) et maladies passagères (notamment infantiles). Le taux d’analphabétisme est 50,7% pour la population de la zone et de 64% pour les femmes. Les structures scolaires sont composées de 5 groupes scolaires primaires, un collège, un lycée, un foyer pour collégiennes. L’approvisionnement en électricité dans la zone est de 90,6% et de 79,2% pour ce qui concerne l’eau.

Vulnérabilité et genre : En l’absence de statut ethnique particulier (ethnie, couleur, langue) déterminant une quelconque situation de vulnérabilité, ce sont les conditions de genre, de situation de handicap, de scolarisation, d’âge et d’autonomie financière qui déterminent la vulnérabilité au niveau de la commune d’Oulad Ghanem. Il est remarquable que les tranches d’âge des jeunes prédominent, ce qui suppose un besoin accru en matière d’éducation et d’insertion socio économique. La zone du projet, y compris le territoire de la commune Oulad Ghanem, ne compte pas de monuments historiques ni de sites archéologiques. Aucun lieu sacré ni de culte n’existe dans la zone du projet.

5. Solutions de rechange du projet

Le projet de la nouvelle cimenterie a fait l’objet d’une étude détaillée de faisabilité qui a permis entre autre, de fixer un certain nombre de choix techniques en vue d’assurer la rentabilité technico- économique du projet tout en respectant les contraintes techniques, commerciales et environnementales identifiées.

Le choix du site de la cimenterie et de la carrière a été motivé par la présence du gisement calcaire de bonne qualité chimique pour la fabrication du ciment, par sa proximité au réseau routier et au port de Jorf Lasfar et par la disponibilité d’un marché en forte croissance.

L'exploitation du gisement : Il existe deux principales méthodes d’exploitation d’un gisement. La méthode à ciel ouvert ou l’exploitation souterraine. Cela est fonction de la nature et du type de gisement. L'exploitation à ciel ouvert a été sélectionnée comme la plus efficace et adaptée à l'exploitation des carrières car elle est considérée comme plus sûre et la plus économique.

Le procédé de fabrication : Le procédé de fabrication du ciment a connu quatre étapes importantes de perfectionnement :  Procédé à voie humide utilisé au début du siècle  Procédé à voie semi-sèche initié par la société Polysius vers la fin des années vingt  Procédé à voie sèche introduit vers 1960  Procédé à voie sèche avec précalcinateur utilisant une tour d’échange de plusieurs étages (jusqu'à six étages).

Le procédé de fabrication utilisé dans la future cimenterie TEKCIM est celui à voie sèche intégrale avec précalcination en fonction des Meilleures Technologies Disponibles (MTD) définies pour l’industrie du ciment. Dans ce type de four, les gaz de sortie et la chaleur récupérée dans le refroidisseur peuvent servir à préchauffer et précalciner la matière première avant son entrée dans le four ce qui permet de réaliser des économies d'énergie notables. Ce procédé est le plus moderne et le plus sobre en consommation énergétique.

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Les consommations spécifiques escomptées sont parmi les meilleures de la profession cimentière soit environ 750 th/t de clinker. On distingue essentiellement trois étapes importantes dans le procédé de fabrication de ciment :  La préparation du mélange des matières premières « le cru »  La cuisson et le refroidissement du clinker  Le broyage et le conditionnement du ciment.

Procédé de fabrication par voie sèche.

(Source : CEMBUREAU, 1999. Best Available Techniques for the cement industry)

Dépoussiérage des gaz L’épuration des effluents gazeux par se fera par voie sèche par l’utilisation des filtres à manches dont le mode de fonctionnement est équivalent au principe d’un aspirateur domestique. La future cimenterie de TEKCIM sera dotée de filtres à manches au niveau de l’ensemble des points de rejets soit : la cheminée principale des gaz sortie atelier cuisson, de l’air excédentaire du refroidisseur et de l’air d’exhaure de l’atelier coke de pétrole ainsi qu’au niveau du broyage ciment. Le rendement assurera des concentrations de sortie inférieures à 50 mg/Nm3

Choix du combustible La fabrication du ciment est une opération à forte consommation énergétique. Le coût énergétique peut atteindre 40 à 50% du prix de revient. Ce taux explique en partie les efforts qui sont déployés par TEKCIM pour améliorer le rendement énergétique du procédé. La future cimenterie TEKCIM utilisera le petcoke comme combustible principal avec un débit de l’ordre de 24 t/h. Elle utilisera, en outre, le fuel lourd pour le démarrage du four. Le coke de pétrole brut sera importé par bateau, débarqué au port de Jorf Lasfar et livré directement à l’usine par camions et est stocké dans un hall couvert de 50 000 tonnes de capacité. La préparation du combustible solide est effectuée dans un atelier qui assure simultanément le broyage et le séchage du combustible brut. Ce dernier s’effectue au sein du broyeur à l'aide des gaz chauds issus du refroidisseur. L’installation sera équipée d’un système d’inertage par CO2 pour éviter tout risque d’incendie ou d’explosion. Les fines du coke qui constituent le combustible d’alimentation des tuyères four et précalcinateur sont séparées des gaz de séchage par un filtre à manches.

Traitement des eaux usées Les eaux usées sanitaires générées par l’usine seront canalisées vers une station de traitement à boues activées à alimentation discontinue (procédé SBR Ŕ Sequencing Batch Reactor). Les avantages de ce procédé de traitement sont : (i) le fonctionnement automatique ; (ii) la facilité

17 d’exploitation ; (iii) l’entretien simplifié grâce à l’accès facile au système d’aération ; (iv) la génération d’eaux épurées de très haute qualité ; (v) le gain sur le volume grâce à la réunion du réacteur biologique et de la clarification dans une même cuve ; (vi) les niveaux sonores faibles ; (vii) Aucun effluent à l’air libre.

6. Principaux impacts potentiels

6.1 Synthèse des impacts positifs phase construction et exploitation

Le projet de la cimenterie Tekcim, engendrera des bénéfices économiques directs et indirects en particulier pour le développement de la Région et de la commune rurale par la disponibilité du produit et la création de grosses industries. Il créera des partenariats avec la communauté avoisinante dans le domaine social. La main d’œuvre nécessaire pour la construction de l’usine est estimée à 1 000 personnes et l’effectif total prévu pour l’usine est de 200 à 400 personnes (emplois directs).

La cession et la location des terres sont source de fonds qui seront gérés par le Fonds des Terres Collectives qu’administre la Division des Affaires Rurales (DAR) au niveau du Ministère de l’Intérieur. Ce fonds participe au financement de projets économiques sociaux au niveau de la commune. Les ayants droits sont les bénéficiaires directs des retombées de la location via des projets de développement. En effet, la DAR met à la disposition des tribus des comptes financiers qui collectent les revenus de location et discute avec les représentants des tribus la possibilité de développer, via ce financement, des projets socio-économiques au profit des bénéficiaires. 242 200 MAD/an

Le projet contribuera dans les travaux de renforcement de la RP3409 dans le cadre d’une convention entre la Région de Casablanca-Settat et le Département de l’Equipement et investira, à moyen termes, dans la construction d’une route reliant le site du projet à l’autoroute A5 reliant Casablanca à Safi. Il s’agit d’une opportunité d’accessibilité importante de la Commune Oulad Ghanem et de la zone environnante.

Concernant les taxes, le projet de la cimenterie aura des contributions annuelles significatives au titre des taxes de patente et d’édilité dont une partie devrait revenir à la commune rurale d’Oulad Ghanem.

Le recrutement de la main d’oeuvre locale assurera une source de revenus grâce à des emplois directs, indirects et induits créant une dynamisation de l’activité économique locale. Le fonctionnement de l’usine favorisera, à travers les revenus des travailleurs, une activation de l’économie locale. Il pourrait également soutenir les petits métiers (électricité, plomberie, chaudronnerie, etc.) par l’intégration de leurs services en leur faisant appel. Une stratégie volontariste dans ce sens contribuerait au développement local. En phase construction, les 50 emplois de cadres et 250 emplois locaux permettront de générer des revenus directs de l’ordre de 11,7 millions MAD par an.

Le développement d’activités commerciales serait un impact indirect, local, permanent et d’intensité moyenne. Il est d’une importance moyenne. Par ailleurs, un programme de développement local contribuera à l’autonomisation des femmes et des jeunes filles de la zone, à travers des projets socio-économiques destinés aux femmes et par le soutien de la scolarité et la formation des jeunes filles scolarisées et déscolarisées.

L’impact positif de cette stratégie est direct pour les bénéficiaires du programme de développement local et indirect pour les la communauté locale et les familles. L’intensité de l’impact sera tributaire

18 du nombre des bénéficiaires et de leurs adhésions, les moyens, la mobilisation de partenaires et la durabilité des résultats. Le projet contribuera au développement culturel par une action qui cible les établissements scolaires, lieu privilégié pour favoriser les pratiques culturelles chez les jeunes. Des pratiques traditionnelles locales à valeur culturelle seront appuyées (exemple le tissage de la laine). L’objectif sera de sauvegarder ces pratiques féminines ancestrales et de les valoriser économiquement.

Dans un but de contribuer au développement local et en appui aux projets menés par différents acteurs institutionnels ou de la société civile, le projet intégrera une stratégie sociétale dans sa politique managériale globale qui se traduit par son engagement sociétal volontariste de à l’égard des communautés. Cet engagement reste un choix dicté par la vision citoyenne de l’entreprise TEKCIM SA. Cet engagement se concrétisera à travers un programme d’appui au développement socio-économique qui cible les objectifs suivants : (i) Appui aux communautés et leurs structures afin de développer une démarche et des mécanismes opérationnels en vue d’améliorer leur cadre de vie via des projets de développement socio économique ; (ii) Mise en place d’un cadre conventionnel, contractuel et financier qui régit de façon efficace ce processus de développement local solidaire et participatif ; (iii) Contribution au renforcement des capacités des acteurs locaux (collectivité territoriale, organisations communautaires, ONGs locales) en vue d’une autonomisation des acteurs.

6.2 Synthèse des principaux impacts négatifs en phases construction

Phase d’exploitation de la carrière

Air : Emissions de poussières et gaz d’échappement issus de la circulation des engins, du chargement, transport et explosifs. La concentration de poussières produites pourrait, en effet, être supérieure à 10 fois la normale dans la zone d’influence directe du projet si aucune mesure d’atténuation n’est adoptée. Son importance avant l’atténuation est jugée forte.

Bruit et vibrations : Nuisances sonores dues aux tirs de mines et l’emploi des engins d’exploitation Gêne de la population. Toutefois, les bruits et les vibrations produits par les opérations d’exploitation de la carrière ne seront pas perçus par les zones résidentielles dont les plus proches sont situées à 4 km du site.

Eaux superficielles : Risque de contamination par les particules en suspension liées aux opérations d’exploitation. En effet, Compte tenu des caractéristiques hydrologiques du site de la carrière, l’exploitation progressive aurait pour effet de changer les surfaces de drainage du site. Les eaux de ruissellement pourraient, quant à elles, être contaminées par des particules en suspension liées aux opérations d’exploitation qui pourraient modifier les équilibres sédimentaires. Son importance est moyenne.

Eaux souterraines : Risque de contamination par infiltration des eaux pluviales chargées de sédiments et/ou des lixiviats des déchets industriels ou des huiles de lubrification de la machinerie lourde. En effet, compte tenu de la nature géologique de la zone, formée des bancs calcaires pouvant être diaclasés et le cas échéant favorisant l’infiltration, les eaux souterraines risquent de subir une contamination par infiltration des eaux pluviales chargées de sédiments et/ou des huiles de lubrification des engins. Ceci pourrait constituer un risque de propagation de polluants vers les points d’eau situés en aval du site. Son importance avant l’atténuation est jugée forte.

Terres et sols : Le site de la carrière est un terrain plat caractérisé par l’affleurement du calcaire. Aucune culture n’est développée à cause de l’absence de sols. L’impact sera donc négligeable.

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Paysage : L’exploitation de la carrière affectera la morphologie et le paysage portant essentiellement sur les modifications des caractéristiques du paysage local par la création de vides et les voies d’accès. Ces modifications se caractérisent par des contrastes morphologiques très voyants dans le paysage exprimés en termes de couleurs et de lignes. Son importance avant l’atténuation est jugée forte.

Santé et sécurité des travailleurs : Les activités liées à l’exploitation de la carrière comprennent des risques physiques qui constituent un potentiel d’accidents ou de blessures si les consignes de sécurité ne sont pas appliquées. Les risques encourus sont l’explosion et la projection des blocs (tirs de mines) et les chutes (personnes, engins ou blocs) depuis les hauts des fronts et des talus. Les autres risques et dangers identifiés sont liés aux engins et camions. Ils induisent principalement des risques d’accidents de circulation sur le site. Ceux liés aux personnes sont divers (blessures, dégâts, etc.) et peuvent résulter d’une imprudence, d’une négligence ou d’une malveillance. Son importance avant l’atténuation est jugée forte.

Sécurité publique : Sans la mise en place de mesures de sécurité pour interdire l’accès à la population et le respect de la limite réglementaire en vigueur entre l’excavation et la limite foncière de la carrière, l’exploitation de la carrière serait à l’origine d’accidents pour la population limitrophe. Son importance avant l’atténuation est jugée forte.

Phase de construction de l’usine

Qualité de l’air : La phase de construction peut être une source de génération de poussières en suspension. Ces poussières proviendront principalement des travaux de terrassement et la circulation des engins. Il s’agit de particules de tailles importantes qui ne restent pas longtemps en suspension. Elles ne peuvent par conséquent pas être transportées sur de longues distances. Son importance avant l’atténuation est jugée moyenne.

Bruit : Le bruit associé à la construction des différents équipements de la nouvelle usine de ciment se remarquera principalement lors de la préparation des fondations et les déchargements du béton, de la construction des structures métalliques et l’installation des équipements et du nettoyage du site et le démarrage des équipements pour les tests. Les niveaux caractéristiques du bruit à 15 m des équipements sur le chantier varieront entre 73 et 90 dB. Les niveaux sonores reportés seront faiblement perçus par les populations les plus proches au site compte tenu de son éloignement de ces dernières. Son importance est jugée moyenne

Eaux superficielle et souterraine : Les eaux de ruissellement et les eaux souterraines pourraient être affectées par la construction de la cimenterie. Ces eaux pourraient être chargées de matière en suspension et quelques pollutions accidentelles sont à craindre dues à d’éventuelles fuites de carburant ou de lubrifiant qui pourraient être occasionnées par les engins de construction ou de transport et pourraient être déversées sur le sol créant ainsi un risque potentiel de contamination de ces eaux. Son importance est jugée moyenne

Trafic et circulation routière : La construction de l’usine générera un flux supplémentaire de trafic de camions et de convois spéciaux. Pour l’accès au site, les camions devront forcément emprunter la RR301 et la RP3409. Le trafic de construction estimé augmentera le trafic moyen dans le voisinage du site par environ 30 véhicules lourds par jour. Le trafic supplémentaire pourrait être source d’accidents pour la population locale et les usagers de ces routes. Son importance avant l’atténuation est jugée forte.

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Santé et sécurité des travailleurs : Les activités liées au chantier comprennent des risques physiques qui constituent un potentiel d’accidents, de blessures ou de maladies en raison d’exposition répétée à des actions mécaniques. Les accidents les plus courants sur les chantiers sont : les chutes des hauteurs, le choc avec des objets contondants, les chocs avec les engins du chantier (grues, chargeur, monte charge, etc.), les brûlures (travaux de soudure), les glissages, la manutention, etc. Son importance avant l’atténuation est jugée forte.

Gestion déchets : Les déchets générés lors de la phase chantier sont nombreux. Ils sont constitués essentiellement de déchets inertes (terres et matériaux de terrassement, béton et autres matériaux inertes, briques et agglomérés), de déchets banals (chutes de métaux ferreux, plastiques, bois de coffrage et papiers cartons), des déchets ménagers (restes de repas des travailleurs et ouvriers) et des déchets dangereux (peintures, colles, vernis, bitume, huiles usagées, etc.). Ces déchets constituent un risque pour les travailleurs et visiteurs de chantier mais ils constituent aussi un risque pour le milieu physique notamment par infiltration des lixiviats dans le sol et leur écoulement vers les eaux de surface. Son importance avant l’atténuation est jugée moyenne.

Afflux des demandeurs d’emploi et risque de conflits: Vue l’importance du projet, il faudra s’attendre à un afflux des personnes qui voudraient tenter de bénéficier d’opportunités d’emploi lors de la phase de construction. Le chantier attirera les demandeurs d’emploi de la commune Oulad Ghanem et des communes avoisinantes et même celles les plus éloignées. Des risques d’insécurité pour les femmes, de conflits avec les populations locales, d’intervention des forces de l’ordre pourraient être générés. Vu le nombre important de travailleurs prévus pour la phase de construction du projet, qui est d’environ 800 ouvriers dont une grande partie (près de 550) proviendrait de zones éloignées du site, l’installation d’une base vie aura comme impact négatif une pression démographique source de perturbation des rapports sociaux locaux et le déséquilibre des ratio hommes/femmes. Des tensions sociales, des conflits sont susceptibles de paraitre en conséquence. La nuisance est pourtant modérée par l’éloignement du site du projet des agglomérations situées à une distance de 3 à 5 km de l’agglomération la plus proche et 8 km du centre de la commune Oulad Ghanem. Son importance avant l’atténuation est jugée moyenne.

Santé et sécurité des communautés : Le premier impact qui en découlera sera des accidents de la circulation impliquant des piétons, cyclistes, motocyclistes, automobilistes et autres usagers de la route résidant dans la zone. Les populations vivant à proximité des voies d’accès aux chantiers seront les plus affectées. Cet impact est modéré par l’éloignement des zones habitées des activités du chantier et des voies de circulation des engins. Son importance avant l’atténuation est jugée moyenne

Phase d’exploitation de l’usine

Qualité de l’air: Le processus de fabrication du ciment sera associé à des émissions de dioxyde de soufre, d'oxydes d'azote, de gaz carbonique et de poussières. La cheminée du four de la cimenterie aura une hauteur de 125 m et un diamètre intérieur de 3 m. Les modèles de dispersion ont montré que la cimenterie TEKCIM n’apportera pas de pollution supplémentaire significative susceptible de détériorer la qualité de l’air au-delà des valeurs limites fixées par la réglementation en vigueur. Les caractéristiques de fonctionnement données par le constructeur sont les suivantes : (i) Vitesse d’éjection des gaz : 18 m/s ; (ii) Température des gaz à la sortie de la cheminée : 413°K ; (iii)Concentration de NOx dans les fumées : 500 mg/Nm3 (89,2 g/s) ; (iv) Concentration de SO2 dans les fumées : 400 mg/Nm3 (71,4 g/s) ; (v) Concentration des particules en suspension dans les fumées : 50 mg/Nm3 (8,9 g/s) ; (vi) Granulométrie des particules en fonction des filtres à manche qui seront installés. Son importance avant l’atténuation est jugée forte.

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Bruit : Les spécifications techniques des équipements de la nouvelle cimenterie garantiront des niveaux de bruit à la source compatibles avec les recommandations de la Banque Mondiale appliquées en zones industrielles. La carte d’estimation du bruit fournie par le Fournisseur montre un niveau de 60 dBA inférieur à la valeur limite préconisée (70 dBA). Par rapport à la population située à environ 4 km du site du projet, les bruits produits par les équipements de la cimenterie seront fortement atténués. Son importance avant l’atténuation est jugée moyenne.

Paysage : Les impacts générés par l’implantation de la cimenterie sur la morphologie et le paysage porteront essentiellement sur les modifications des caractéristiques du paysage local par la mise en place des constructions, des infrastructures d’exploitation et des voies d’accès. Son importance avant l’atténuation est jugée moyenne.

Santé et sécurité des travailleurs : Les activités liées à l’exploitation de la cimenterie comprennent des risques chimiques, thermiques et physiques qui constituent un potentiel d’accidents ou de blessures si les consignes de sécurité ne sont pas respectées.Son importance avant l’atténuation est jugée forte.

Trafic et circulation routière : L’exploitation de la nouvelle usine de ciment générera un flux de trafic routier associé principalement au transport des matières premières, du combustible et à la commercialisation du ciment. Le trafic supplémentaire estimé est en moyenne de l’ordre de 100 camions de 25-30 tonnes par jour. Le trafic lié au transport du personnel de la cimenterie (200 à 300 personnes) sera négligeable. Son importance avant l’atténuation est jugée forte.

Déchets de la cimenterie : Le procédé de fabrication de ciment ne génère pas de rejets d’eau usée. Les principaux déchets générés lors de l’exploitation seront de type ménagers (restaurant, toilettes, etc.) et industriels (emballages en carton, bois ou métallique, lubrifiants et huiles divers, etc.). Son importance avant l’atténuation est jugée moyenne.

Afflux des demandeurs d’emploi et revendications des parties prenantes : Mouvements des personnes et attroupement près du chantier et développement d’habitat de fortune. Son importance avant l’atténuation est jugée moyenne. L’installation et le fonctionnement du projet provoquera une dynamisation du tissu associatif local. Deux faits majeurs sont le résultat de cette dynamisation : (i) l’émergence d’un discours revendicatif chez les associations existantes et leur conversion vers des associations de plaidoyer ; (ii) la naissance de nouvelles associations porteuses de discours liés aux thèmes sociaux, écologiques ou parlant au nom des ayants droits. Son importance avant l’atténuation est jugée moyenne.

La zone du projet, y compris le territoire de la commune Oulad Ghanem, ne compte pas de monuments historiques ni de sites archéologiques. Aucun lieu sacré ni de culte n’existe dans la zone du projet.

Phase de démantèlement de l’usine La phase démantèlement du projet consiste en la cessation des opérations, le déclassement des installations et des équipements de l’usine. Les principaux impacts d’importance moyenne seront anticipes sur la qualité de l’air, du bruit, santé et sécurité des travailleurs, etc. Le démantèlement de l’usine sera fait conformément à la réglementation nationale et internationale dans la matière. Le bail est consenti et fixe à 3 ans à la date de signature par le tuteur, reconductible d’office pour 9 périodes similaires, soit une durée globale de 30 ans

4.5 Impacts cumulatifs

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Compte tenu de l’absence d’autres activités particulières dans la zone d’influence directe du projet, il n’est pas anticipé d’impact cumulatif.

7 Mesures d’atténuation/bonification et initiatives complémentaires

Un PGES a été réalisé pour le projet et comporte des mesures d’atténuation et de bonification. Il comporte aussi un Programme de Surveillance et de Suivi Environnemental ainsi que des plans spécifiques pour l’atténuation des principaux impacts. Des plans de gestions spécifiques ont également été préparés et annexés. Il s’agit de :

 Plan de gestion des travaux de construction : décrit la stratégie de construction et les plans de construction pour toutes les principales activités sur le chantier de construction, y compris les installations temporaires, pour effectuer tout travail requis et nécessaire pour la construction, la mise en service, test de performance (selon la portée du contrat et spécifications du projet) pour TEKCIM. Ce document décrit les conditions sur le chantier et la construction méthodes à utiliser par SGTM pendant la phase d'installation du projet. L'organisation SGTM pour superviser les sous-traitants est également décrite dans ce document.

 Plan de gestion des déchets : L'objet du présent document est de décrire les procédures à suivre pour gérer, conformément à la réglementation nationales en vigueur, ainsi que les bonnes pratiques les déchets dangereux et non dangereux générés par l’activité de Teckcim durant les phases de préparation du chantier, de construction et d’exploitation de la cimenterie y compris la carrière du calcaire.

 Plan Hygiène Santé et Environnement (HSE) et SOPA-HSE : Le Plan HSE du site est conçu pour être utilisé comme l’outil de gestion de tous les sujets relatifs au HSE (Hygiène, Sécurité et Environnement) dans la phase de construction du chantier. Ce plan est applicable pour tout le personnel intervenant sur le site. Le Plan HSE du site décrit le management, les champs d’action ainsi que les ressources et activités à adapter au chantier dans les disciplines HSE suivantes : (i) Sécurité ; (ii) Hygiène et santé ; (iii) Environnement ; (iv) Sûreté. L’implication HSE et ses objectifs sont conformes aux exigences identifiées dans les documents contractuels, à la Politique de SGTM et à la réglementation en vigueur. Lorsque la réglementation n’existe pas, le manuel appliquera des standards pertinents notamment ceux de la règlementation national et des directives EHS de la Banque Mondiale. Ce plan comprendra les documents suivants : Manuel QSE, Analyse des risques, Affiches, Fiche accueil nouveaux embauchés, Cours d’induction de sécurité sur chantier, Guide d’induction, Planning formations, Procédure en cas d’accident, Procédure EPI, Fiche de remise des EPI aux ouvriers, Fiche présence Quart d’heure sécurité, Protocole de chargement et de déchargement des marchandises, Permis de feu, Permis de pré excavation, Rapport de vérification des échafaudages, etc.

 Plan de gestion du trafic : L’objet de cette procédure est de décrire les moyens mis en place pour contrôler les déplacements et les entrées des véhicules sur le site , les carrières et les routes empruntée pour les besoins du projet. Ce plan vise à déterminer l'intensité du mouvement des véhicules dans les différentes zones et en particulier la circulation des véhicules passant par la zone de construction et la chaussée, ainsi que les carrières. Tous les véhicules doivent être conduits de manière sûre et sans risque pour les travailleurs. Tous les chauffeurs et opérateurs de véhicules ou d’engins doivent recevoir une induction et savoir quoi faire en cas de conditions météorologiques défavorables et de conduite nocturne. Toutes les règles et réglementations concernant la circulation routière sur le site de Nador

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West Med, les carrières et les routes utilisées pour les besoins du projet, en particulier la limitation de vitesse, doivent être respectées conformément aux règles et lois marocaines en matière de circulation routière.

 Plan des métiers et emplois : Il s’agit de l’étude sur les métiers-emplois pour la promotion de l’emploi local dans le cadre du renforcement de l’impact social du projet.

 Procédure de découvertes fortuites : Ces présentes instructions règlent, en application des articles 45-50 de Dahir n° 1-06-102 du 18 Joumada I 1427 (15 juin 2006) portant promulgation de la loi n° 19-05 modifiant et complétant la loi n° 22-80 relative à la conservation des monuments historiques et des sites, des inscriptions, des objets d’art et d’antiquité, la procédure à suivre en cas de découvertes réalisées lors de l’exploitation de la carrière.

 Plan d’action socioéconomique : Conçu en vertu d’une consultation auprès des acteurs locaux : autorité locale, élus locaux, acteurs associatifs (y compris féminins), représentants des groupes ethniques, ce document propose un aperçu des conditions socio économiques locales, les principales d’une action sociétale stratégique et les composantes de la contribution au développement socio économique local. Le programme s’étale sur trois ans, démarrant avec la phase de construction et se prolongeant sur la première année du fonctionnement du projet. Il constitue la phase inaugurale de la politique sociétale de TEKCIM et en instaure les structures. Le Programme cible les objectifs principaux suivants : (i) Appuyer les communautés et leurs structures afin de développer une démarche et des mécanismes opérationnels en vue d’améliorer leur cadre de vie, via des projets de développement socio économique, Mettre en place un cadre conventionnel, contractuel et financier qui régit de façon efficace ce processus de développement local solidaire et participatif, (ii) Contribuer à renforcer les capacités des acteurs locaux (collectivité territoriale, organisations communautaires, ONGs locales) en vue d’une autonomisation des acteurs.

 Plan de suivi des émissions de CO2 : L’objet du plan est de définir les paramètres à prendre en considération lors du calcul des émissions de CO2 en relation avec l’activité de Tekcim ainsi que les méthodes de calcul à appliquer. Le calcul des émissions de CO2 sera réalisé une fois par an durant le mois de mars de chaque année ‘N’ pour le calcul des émissions de l’année ‘N-1’. La collecte des données sera sous la responsabilité du coordinateur HSE de Tekcim. Les données collectées seront validées par le directeur d’usine avant de procéder aux opérations de calcul. La première évaluation des émissions de CO2 sera réalisée suivant les 12 mois de mise en service du four de la cimenterie.

 Procédure en cas d’urgence : Cette procédure décrit les moyens et mesures à mettre en oeuvre pour assurer la prise en charge , dans les meilleurs délais, des urgences sécurité et environnementales, en mer ou à terre. Elle s’applique à tout le personnel du projet et elle permet : (i) d’évaluer l’état de la victime et de lui donner les premiers soins sur le lieu de l’accident à partir de l’alerte aux premiers secours; (ii) d’évaluer l’état d’une victime ou d’un malade et de l’évacuer, se nécessaire, vers des structure médicales adaptées; (iii) de rapatrier la victime vers son pays d’origine après stabilisation, avec ou sans escorte médicale; (iv) de gérer les pollutions et les incendies.

 Plan de participation des parties prenantes (PPPP) : Le PPPP est élaboré de façon à ce que les plans de consultation du Projet avec les parties prenantes externes soient communiqués et compris par toutes les parties prenantes durant toutes les phases de

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développement du Projet. présente la démarche suivie par le Projet afin de mettre en œuvre un programme de dialogue avec tous ces différents groupes de parties prenantes, conformément à la législation marocaine, aux critères de performance des bailleurs. Ce PPPP repose sur, et est en accord avec, les pratiques et systèmes existants de consultation et de divulgation au public qui ont été suivis jusqu’à présent lors de la planification du projet TEKCIM.

Phase d’exploitation de la carrière

Air Les principales mesures prévues sont : (i) Réduction de la vitesse de roulement ; (ii) Plantation d’écrans de végétation ; (iii) Equipement des sondeuses avec un système de dépoussiérage ; (iv) Arrosage sommaire des chemins d’accès aux fronts de taille.

Bruit et vibrations : (i) Emploi de l’amorçage du fond avec l’emploi de microretard ; (ii) Bourrage des trous avec matériaux pour atténuer la détonation provoquée par l’explosif ; (iii) Réalisation des tirs à des horaires fixes ; (iv) Mise en place d’un programme de communication pour informer la population du plan et des horaires des tirs.

Eaux superficielles : Mise en place d’un système de drainage destiné à éviter l’entrée des eaux de ruissellement en provenance des zones extérieures dans la carrière.

Eaux souterraines : (i) Collecte des déchets issus des opérations de maintenance (huiles de lubrification de la machinerie d’exploitation, graisses, carburants, etc.) et leur élimination par un opérateur spécialisé qui sera chargé de leur conditionnement et de leur livraison aux cimenteries pour y être valorisés en tant que combustibles alternatifs ; (ii) Mise en place d’une aire de maintenance et d’entretien des engins équipée de bac de rétention et de réseau de drainage ; (iii) mise en place de fosses septiques ; (iv) Recouvrement du plancher des zones de la carrière présentant un risque de grande perméabilité, notamment le site d’entretien des engins, par deux couches d'argile de 15 cm chacune compactée au minimum à 95% de l’Optimum Proctor pour assurer sa bonne étanchéité et pour éviter les risques de pollution accidentelle par les hydrocarbures et les huiles de lubrification des engins

Paysage : (i) Plantation et renforcement d’écrans végétaux visuels ; (ii) Choix des espèces arborescentes, arbustives et herbacées locales et spontanées afin de constituer un écran diversifié et plein s’insérant dans le paysage.

Santé et sécurité des travailleurs : (i) le port obligatoire des équipements de sécurité EPI en conformité avec les standards et les normes applicables ; (ii) casque de sécurité et les chaussures à toute heure et partout ; (iii) lunettes pour la protection des yeux à toute heure et partout ; (iv) gilets luminescents lors des travaux dans des niveaux de bas éclairage à toute heure et partout ; (v) chaussures de sécurité ; (v) protection d’audition pour les employés subissant des niveaux de bruit au-dessus des limites d’exposition définies ; (vi) masque lors des travaux dans des environnements poussiéreux ; (vii) gants pour la protection des mains ; (viii) Définition des zones de circulation des engins ; (ix) Mise en place des équipements et matériel adéquats de premiers soins et des moyens d’évacuation d’urgence ; (x) Préparation d’un plan de gestion de sécurité selon les règles et les pratiques de sécurité du travail en vigueur ; (xi) Organisation de session de formation en matière de sécurité pour le personnel

Sécurité publique : (i) En concertation avec la Direction Régionale de l’Equipement, TEKCIM SA renforcera la RP 3409 ; (ii) Mise en place d’une clôture ou d’un merlon en respectant la limite réglementaire de 20 m entre l’excavation et la limite foncière de la carrière ; (iii) TEKCIM SA

25 respectera les dispositions légales relatives au domaine routier ; (iv) mise en place de panneaux de signalisation indiquant les abords de la carrière afin de les prévenir des risques encourus.

Phase de construction de l’usine

Qualité de l’air : Toutes les dispositions seront prises pour éviter qu’aux abords du chantier les chaussées, accotements et trottoirs soient souillés par des poussières, déblais, boues ou matériaux provenant des travaux. Aussi, des dispositions seront prises pour limiter les poussières dues aux travaux. Les équipements et les méthodes de construction et de transport adaptés seront utilisés.

Bruit : L’usage d’engins en bon état et bien entretenus permet de réduire les nuisances sonores. Les travaux se réaliseront également suivant les horaires définis par la règlementation.

Eaux superficielle et souterraine : (i) Collecte et récupération des déchets produits pour leur recyclage et leur valorisation ; (ii) TEKCIM SA prendra attache avec les services techniques de la commune concernée pour la collecte des déchets solides non recyclés produits pendant la phase de construction de la cimenterie ; (iii) l’élimination rapide des déchets et des matériaux de construction, le conditionnement et l’élimination hors site des huiles de lubrification, le ramassage des ordures et des chiffons huileux et le nettoyage sans délai des déversements de liquides inflammables

Trafic et circulation routière : (i) Limitation de la vitesse de circulation des camions ; (ii) Application du code de la route et limitation de la charge des camions pour qu’elle soit conforme à la réglementation ; (iii) Sensibilisation des conducteurs d’engins sur la sécurité routière.

Sécurité publique : Il s’agira entre autre de : (i) délimitation de la zone du chantier ; (ii) information des riverains dès le démarrage des travaux en installant des panneaux de signalisation

Santé et sécurité des travailleurs : (i) le port obligatoire des équipements de sécurité EPI en conformité avec les standards et les normes applicables ; (ii) Définition des zones de circulation des engins ; (iii) Mise en place des équipements et matériel adéquats de premiers soins et des moyens d’évacuation d’urgence ; (iv) Préparation d’un plan de gestion de sécurité selon les règles et les pratiques de sécurité du travail en vigueur ; (v) Organisation de session de formation pour le personnel en matière de sécurité. Un plan HSE et SOPA-HSE ont été élaborés pour gérer toutes les questions relatives à la Santé et sécurité des travailleurs.

Gestion déchets : Il s’agira de mettre en œuvre les mesures du plan de gestion des déchets qui a été élaboré. Il s’agira entre autre de : (i) Interdiction de brûler les déchets sur le chantier ; (ii) Disposer des bennes de chantier étanches, signalisées et placées proches des sources de production de déchets ; (iii) Réaliser un nettoyage du chantier régulièrement ; (iv) Respecter le tri des déchets dans les bennes ; (v) Mettre de déchets dangereux uniquement dans les zones qui leur sont réservés Ménagères ; (vi) les zones de stockage des déchets dangereux doivent être étanches équipées de bacs de rétention, à l’abri des intempéries et dotées de tous les moyens d’intervention en cas de fuites accidentelles (absorbants, boudins, sacs de collecte etc.) ; (vii) contracter des sociétés spécialisées et agrées pour la collecte, le traitement, le recyclage et/ou la valorisation des déchets dangereux et non dangereux ; (viii) enregistrer les quantités de déchets évacués par type et exiger le BSDI pour les déchets dangereux ; (ix) le personnel manipulant les déchets doivent être équipé par des EPI adéquats (gants, masques, chaussures, lunettes,) ; (x) interdiction formelle de fumer dans le périmètre des zones de stockage des déchets. Des panneaux d’interdiction doivent être placés au niveau des zones.

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Phase d’exploitation de l’usine

Air / Terres et sols : Il s’agira de : (i) dépoussiérage des fumées de la ligne de cuisson et celles de l'atelier de broyage cru à l’aide d’un filtre à manches assurant des concentrations en poussières répondant tout à fait aux normes internationales en vigueur dans ce domaine (moins de 50 mg/Nm3) ; (ii) dépoussiérage de l’excédent d’air de refroidissement du clinker dans le refroidisseur à l’aide d’un filtre à manches avant d’être évacué à l’atmosphère ; (iii) Equipement de l'atelier de broyage du petcoke, des jetées des transporteurs, des aéroglissières de filtres à manches ; (iv) Couverture des stocks de matières premières et de clinker, des bandes transporteuses ; (v) Equipement de la cheminée principale d’un opacimètre pour le contrôle continu des émissions des poussières ; (vii) analyseurs de gaz à la sortie four.

Il s’agira également de mettre en œuvre le plan de suivi des émissions de GES.

Bruit : il s’agira de : (i) Spécifications techniques des équipements de la nouvelle usine garantissant des niveaux de bruit à la source compatibles avec les normes sonores appliquées en zones industrielles ; (ii) réalisation, après la mise en service de l’usine, une cartographie des bruits suivant un plan d’échantillonnage préétablie ciblant les habitats les plus proches.

Ressources en eau : (i) Mise en place d’un système de drainage pour le contournement des eaux pluviales externes et l’évacuation de celles-ci du site ; (ii) construction d’une unité de traitement des eaux sanitaires générées par l’usine:

Santé et sécurité des travailleurs : Il s’agira de mettre en œuvre le plan HSE dont les mesures suivantes : (i) le port obligatoire des équipements de sécurité EPI en conformité avec les standards et les normes applicables ; (ii) Mise en place des équipements et le matériel adéquats de premiers soins ; (iii) mise en place des équipements et matériel adéquats de premiers soins et des moyens d’évacuation d’urgence ; (iv) préparation d’un plan de gestion de sécurité selon les règles et les pratiques de sécurité du travail en vigueur.

Trafic et circulation routière : Tekcim mettra en œuvre le plan de gestion du trafic avec entre autre les actions suivantes : Concertations avec la Direction Provinciale de l’Equipement pour mettre à niveau le tronçon de la route provinciale 3409 qui sera utilisé par la future cimenterie ; (ii) le transport des employés de l’usine en autocar pour réduire la congestion du trafic ; (iii) Mise en place des panneaux de signalisation et de sécurisation routiers ; (iv) Des giratoires seront installés pour fluidifier la circulation et augmenter la sécurité au niveau des intersections à l’entrée de l’usine ; (v) limitation de la vitesse de circulation des camions ; (vi) application du code de la route et limitation de la charge des camions pour qu’elle soit conforme à la réglementation ; (vii) sensibilisation des conducteurs d’engins sur la sécurité routière.

Afflux des demandeurs d’emploi : Il s’agira d’institutionnaliser le recrutement à travers le partenariat avec l’ANAPEC (Agence Nationale de Promotion de l’emploi et des compétences) qui accompagnera les opérations de recrutement en tenant compte des spécificités sociales de la zone ; (ii) contribuer à côté de l’ANAPEC à la qualification des jeunes demandeurs d’emploi pour une insertion stable.

Sécurité des communautés : En plus de la mise en œuvre du plan HSE, il s’agira de : (i) Renforcement de la RP3409 dans le cadre d’une convention entre la Région de Casablanca-Settat et le Département de l’Equipement ; (ii) route projetée, à moyen termes, par le projet reliant le site à l’autoroute A5 pour assurer un accès sécurisé au site ; (iii) développer, communiquer et implanter des mesures de sécurité et de prévention des accidents pour les populations environnantes ; (iv)

27 assurer une signalisation adéquate aux abords et dans la zone des travaux ; (v) aménager les entrées/sorties des chantiers de façon sécuritaire afin de nuire le moins possible aux déplacements des populations.

Parties prenantes : Il s’agira de mettre en œuvre le PPPP qui permettra entre autre : (i) au développement d’une stratégie de partenariat avec les parties prenantes, surtout la société civile locale afin de favoriser le lien social et de valoriser l’action positive des acteurs associatifs ; (ii) instauration d’un dialogue autour de projets sociétaux constituant une démarche proactive pour éviter les situations de réaction à des revendications.

Mesures de bonification sociale et initiatives complémentaires Plan de promotion de l’emploi local : La conception de l'emploi dans le cadre de la réalisation du projet Tekcim a pour objectif une meilleure prise en compte des enjeux de la formation et de l'emploi au niveau local et zonal, en rapport avec la chaine de valeur du projet. Tekcim se déclare ainsi porteuse d'un projet de société cohérent avec son modèle d'entreprise, volontariste et souscrivant au développement durable. La conception proposée tient compte des besoins locaux en matière de développement social et s'appuie sur une vision constructive de renforcement de capacités et d'autonomisation des jeunes qui doivent voir dans cette conception un accompagnement au long cours plutôt qu'une assistance éphémère Cette conception s'appuie sur les mécanismes institutionnels en place et considère que toutes les parties prenantes, université, OFPPT, ANAPEC, Commune, Province, Région, etc. doivent être associées à sa mise en oeuvre dans un cadre de responsabilité solidaire mais différenciée. Cette conception comprend six grands axes sont abordés dans ce qui suit : (i) formation, Education et Recherche ; (ii) Promotion de l’emploi local ; (iii) Promotion des activités génératrices - Incitations financières et Encadrement

Le développement socioéconomique : L’axe de développement socioéconomique consiste à soutenir les activités économiques qui favoriseraient une insertion économiques et à créer les opportunités pour les jeunes et la femme de développer leurs compétences et d’intégrer le tissu économique. Travailler dans un cadre institutionnel et éviter d’individualiser les actions, serait un gage de réussite. Une approche intégrée alliant, alphabétisation, développement de compétences, accompagnement sera adoptée. Les objectifs qui sont visés dans le cadre de cet axe sont : (i) Favoriser l’activité génératrice de revenus pour la femme, (ii) Appuyer l’employabilité des jeunes par des formations appropriées et un appui technique et financier ; (iii) soutenir la valorisation des pratiques de tissage ; (iv) Contribuer à l’effort de développement et de structuration des cadres d’activité économique solidaire (associations, coopératives).

 Appui à l’éducation : Il s’agira de contribuer à améliorer les conditions de scolarité des élèves par : (i) Réhabiliter l’école Oulad Ahmed (commune Oulad Ghanem) et de l’école satellite Al Akkad (commune Oulad Aissa) ; (ii) Doter le collège en équipement sanitaire équipements éducatifs ; (iii) Doter le foyer de collégiennes en équipements éducatifs ; (iv) Acheter un véhicule de transport scolaire ; (v) Equiper le puits du lycée d’un système photovoltaïque à Oulad Ghanem. Ces actions bénéficieront a 320 élèves dont 180 filles des villages Rgagda et Chnatoua, 1 100 élèves dont 376 filles des Commune Oulad Ghanem.

 Soutien au développement économique local : Les actions relatives à cet axe sont : (i) Un projet d’élevage pour femmes ; (ii) Trois classes d’alphabétisation pour femmes ; (iii) Un programme de formation qualifiante pour jeunes ; (iv) Appui de la création d’une coopérative d’agriculture alternative.

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 Promotion de la vie culturelle, sportive et spirituelle locale : Ces objectifs sont déclinés en actions : (i) Créer un terrain de proximité ; (ii) soutenir les activités culturelles et sportives des établissements scolaires ; (iii) créer de deux ateliers de tissage et valorisation du produit. Les principaux bénéficiaires sont : 1 500 jeunes des villages Rgagda et 2 000 jeunes dont 750 filles des établissements scolaires de la commune Oulad Ghanem. Les bénéficiaires comprennent 100 femmes démunies des villages Aissa et Chnatoua, 60 femmes des villages riverains (2 à Rgagda et 1 à Chnatoua) des agriculteurs de Rgagda.

Désenclavement : Cet axe touche à l’appui du réseau routier reliant les villages riverains au reste de la commune. Il s’agit d’aménagement de routes ou pistes existantes. Les principaux bénéficiaires sont les villages de Rgagda, Aissa et Chnatoua.

Phase d’exploitation de l’usine Pendant cette phase tous les plans spécifiques concernant la gestion du trafic, l’HSE, la gestion des déchets, etc. s’appliqueront.

8. Surveillance/suivi du plan de gestion environnemental et social et coût du PGES

La Direction du projet sera assistée par un Responsable de la Gestion Environnementale et Sociale du projet. Il sera chargé de contrôler la bonne exécution des mesures d’atténuation et de vérifier la conformité avec le cahier des charges environnemental signé par les entreprises. Sa présence sera permanente sur le chantier afin d’effectuer le suivi régulier des réalisations jusqu'à la réception des travaux. Le programme de la surveillance environnementale des travaux fera partie intégrante des rapports environnementaux et sociaux préparés pour chaque composante par les bureaux d'études chargés de la réalisation des APS et des APD. Il figurera aussi dans les DAO et les Cahiers de Prescriptions Spéciales. Les contrats d’exécution des travaux contiendront aussi des pénalités qui seront appliquées aux Entreprises en cas de non-respect des prescriptions techniques spécifiques à caractère environnemental et social. Les entreprises se réfèreront aux évaluations environnementales pour atténuer ou compenser les risques encourus par l’environnement physique, naturel et humain. Les missions annuelles de supervision des bailleurs des fonds permettront d'évaluer la qualité et la conformité du suivi environnemental et social du projet.

Indicateurs de suivi

Phase chantier de la cimenterie Les principaux indicateurs de surveillance et de suivi sont :  Etat général des engins ;  Présence et étanchéité des plateformes ;  Port des EPI  Nombre de personnes soignées à l’infirmerie  Séances d’information  Séances de formation ;  Statistiques sur les accidents ;  Plaintes et leur gestion

Pendant la phase exploitation Les principaux indicateurs de surveillance et de suivi sont :  Les paramètres de qualité des eaux (hydrocarbures, NH4, coliformes, MES, DBO, DCO, etc.) ;

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 Les paramètres de qualité de l’air (NO2, SO2, PM 10, CO2) ;  Niveaux sonores ;  Production, stockage, recyclage et élimination des déchets ;  Port des EPI ;  Statistiques sur les accidents ;  Plaintes et leur gestion.

Coût du PGES

Les coûts globaux du PGES y compris les actions de bonification du projet représentent un montant estimé à 38,88 millions MAD soit un taux de l’ordre de 1.6% du coût total du projet. Il est décomposé comme indique dans le tableau ci-dessous.

Composante Coûts estimatifs en MAD Phase exploitation de la carrière Qualité de l’air et bruit 150000 Eaux superficielles 960000 Eaux souterraines 530000 Terres et sols 100000 Paysage 6400000 Santé et sécurité des travailleurs (plus une provision de 50000 MAD/an) 500000 Sécurité publique 1330000 Sous total 49 470 000 Phase chantier de l’usine Terres et sols 300000 Sécurité publique 80000 Trafic et circulation routière 40000 Santé et sécurité des travailleurs 300000 Gestion déchets 550000 Sous total 1 270 000 Phase exploitation de l’usine Emissions atmosphériques 15 190000 Bruit 125000 Ressources en eau 1 250000 Couvert végétal et paysage 11800000 Santé et sécurité des travailleurs 450000 Trafic et circulation routière 3020000 Sous total 21 215 000 Phase démantèlement de l’usine Provision pour l’ensemble des mesures 1140000 Actions de développement social Appui à l’éducation 1200000 Soutien au développement économique local 2800000 Désenclavement 200000 Sous total 4 200 000 TOTAL 38 875000

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9. Consultations et diffusion publiques

9.1. Exigences nationales et de la BAD

Les principales lois et règlementations marocaines pour la protection de l’environnement sont : (i) Dahir n° 1-14-09 du 4 joumada l 1435 (6 mars 2014) portant promulgation de la loi cadre n° 99-12 portant charte nationale de l’environnement et du développement durable ; (ii) la loi 12-03 relative aux études d'impact sur l'environnement, promulguée par le Dahir n°1-03-06 du 10 Rabii I 1424 (12 mai 2003), établissant la liste des projets assujettis, la procédure de réalisation et la consistance des études d'impact ; (iv) Le décret n° 2-04-564 du 5 kaada 1429 (4 novembre 2008) fixe les modalités d’organisation et de déroulement de l’enquête publique relative aux projets soumis aux études d’impact sur l’environnement (B.O. n° 5684 du 20 novembre 2008). La durée de l’enquête publique est de vingt jours (20j). A l’expiration de ce délai, la commission élabore un rapport de l’enquête publique sur la base des observations contenues dans le registre où sont consignées toutes les remarques et propositions formulées par la population concernée au sujet du projet.

Selon le SSI de 2013 de la BAD, tout au long du processus d’évaluation environnementale et sociale, la Banque s’engage à veiller à ce que l’emprunteur ou le client organise des consultations transparentes avec les communautés touchées, en particulier avec les groupes vulnérables, afin de leur permettre de participer de manière libre, préalable et informée aux décisions concernant la prévention ou la gestion des impacts environnementaux et sociaux. (i) Libre : d’intimidation ou de coercition ; (ii) préalable : opportun en ce qui concerne le processus d’évaluation, laissant suffisamment de temps pour accéder à l’information et la comprendre, et préparer les réponses ; (iii) informée : mise à disposition, à l’avance, d’informations pertinentes, compréhensibles et accessibles, dans la langue appropriée. Comme démontré dans les sections suivantes, ces exigences ont été suivies dans tout le processus aussi bien pour la réalisation de l’EIES que du plan de réinstallation.

9.2 Consultations publiques dans le cadre de l’élaboration et la validation de l’EIES/PGES

Conformément à la réglementation nationale, l’enquête publique relative au projet de la cimenterie TEKCIM a été ouverte du 28/01/2017 au 16/02/2017 au siège de la commune rurale Oulad Ghanem. Pour l’octroi de l’acceptabilité environnementale, des réunions du Comité National des Etudes d’Impact (CNEI) ont été tenues au Siège du Département de l’Environnement respectivement le 26 avril 2017 et 19 juillet 2017 en vue d’examiner l’étude d’impact sur l’environnement du projet de la cimenterie TEKCIM.

Dans le cadre de l’évaluation environnementale du projet de la cimenterie, la Société TEKCIM SA a organisé, le jeudi 16 mars 2017, au Siège de la Province d’El Jadida, une consultation publique relative à l’étude d’impact environnemental et social du projet. Lors de cette consultation publique, plusieurs intervenants et des acteurs concernés ont été invités. Il s’agit des Autorités provinciales et locales, les services extérieurs de l’Etat, les ONGs et la Société Civile notamment les représentants de la population locale. Cette consultation publique s’est déroulée avec l’objectif d’informer l’ensemble des parties prenantes et la population locale concernées sur les résultats de l’étude environnementale et sociale du projet, répondre à leurs questions et procéder à la collecte de leurs appréciations, objections et propositions. La réunion de la consultation publique s’est basée sur une communication préalable d’informations utiles et pertinentes du projet et de l’évaluation environnementale et sociale du projet et une focalisation sur les risques et impacts négatifs sociaux et environnementaux et sur les mesures et actions

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envisagées pour réduire et mitiger pour y répondre. L’information de la population locale de la tenue de la consultation a été réalisée via l’information de l’autorité locale et des élus de la commune concernée qui ont relayé l’information auprès de la population locale. Des invitations ont été également envoyées aux ONGs. Des invitations officielles ont été envoyées pour inviter plusieurs acteurs à participer à la consultation publique. Les invitations ont été accompagnées de résumés de l’EIE du projet en arabe et en français. La consultation a été tenue le jeudi 16 mars 2017 au Siège de la Province d’El Jadida. Les travaux de cette consultation ont commencé à 10 heures. La plupart des intervenants a exprimé l’importance du projet dans le développement du pays et a félicité TEKCIM SA pour cette initiative d’associer le public à la réalisation de l’évaluation environnementale. Après le recueil des interventions de la présence, les représentants de TEKCIM SA et ADS Maroc ont répondu aux différentes interventions. Lors de cette consultation publique, aucune contestation n’a été notée. Les travaux de la consultation ont pris fin à 12h30 heure locale.

L’objectif de la première phase des consultations était de permettre aux parties prenantes de prendre connaissance du projet dans le cadre de la préparation du projet et de la présentation de ses enjeux socio-économiques et ses impacts potentiels. Les rencontres de cette phase se sont déroulées comme suit :

Tableau 2 : calendrier des consultations Date Personne, groupe, organisme Objet Résultats Présentation du projet et discussion Lancement de ‘étude Nov 2016 Secrétariat à l’Environnement au niveau de l’étude d’impact d’impact Présentation du Projet et discussion Evaluation du terrain et Division des Affaires Rurales 2014 relative à la disposition du terrain détermination des (El Jadida) modalités d’acquisition Présentation du Projet et discussion Discussion des Direction des domaines de 2016 relative à la disposition du terrain modalités d’acquisition l’Etat des terrains Représentants des terres Présentation du projet et discussion accord de collectives concernées par le au sujet de la disposition du terrain la communauté de 2014 Projet (les Naibs) et les ayants par la Compagnie céder droit le terrain au projet Présentation du projet et discussion à propos des impacts Président de la commune Oulad environnementaux Circulation de 2014 Ghanem et du représentant et sociaux et de la l’information auprès de local de l’autorité réglementation en vigueur sur les la population distances à respecter entre la carrière et le village

Il est à noter qu’un plan de participation des parties prenantes (PPPP) a été préparé pour décrire la méthodologie par laquelle les communautés locales, les intervenants et les parties concernées ont été consultées dans le cadre du projet et le seront pour les étapes restantes.

Le résumé de l’EIES sera publié sur le site de la Banque au moins 60 jours avant la soumission du projet au conseil d’administration de la Banque.

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Calendrier de la réalisation des actions de consultation futures 1 mois Lancement 1-2 3-4 5-6 Phases et actions avant les 0-1 an 2-3 ans 4-5 ans des travaux ans ans ans travaux Mise en place Bureau d’outils de d’info communication Site web et information Forum * * * * Réunions avec parties * * * * * * * * Phase prenantes * construction cruciales Autres réunions * * * * * * publiques Phase Forum * * * exploitation

Le chargé de liaison avec les communautés (CLC) sera responsable de la mise en place de la troisième phase du Programme de participation. Il fera remonter les questions et les préoccupations des populations à l’équipe de maîtrise d’œuvre. De plus, un retour d’information

33 sera fourni aux parties prenantes. Pendant la phase d’exploitation, l’unité SSE et l’unité sociétale, créées lors de la phase de construction, seront maintenues et adaptées en fonction des besoins.

Gestion des plaintes Le Projet mettra en place un mécanisme extrajudiciaire de traitement des plaintes et litiges faisant appel à l’explication et la recherche de solutions. Chaque personne affectée, tout en conservant

 Enregistrement des plaintes par TEKCIM;  Traitement des plaintes par TEKCIM jusqu’à ce que la décision de clore une plainte puisse être prise suite aux actions par TEKCIM;  Arbitrage à l’amiable, faisant intervenir un comité, si le plaignant n'est pas satisfait de la suite que TEKCIM a donné à sa plainte.  Figure : Mécanisme de règlement des plaintes

Enregistrement de la plainte

Examen de la plainte

Clôture de plainte

Oui Plaignant satisfait du résultat No n

Clôture finale Appel au comité de médiation

Examen de la plainte par le comité de médiation

Recours à la justice de l’une ou l’autre No Réponse du comité partie n de médiation

Plaignant satisfait de la réponse

O ui

Clôture finale

Tous griefs en relation avec les aspects ES émanant des parties prenantes sont enregistrés dans les registres disponibles aux Siège social de la Société et/ou au Site du projet. Les griefs peuvent être reçus soit par écrit (lettre, email, fax) soit verbalement (via les villageois ou leurs représentants, téléphone). Dans le deuxième cas, le personnel de Tekcim chargé d’enregistrer les griefs veillera à

34 ce que toutes les informations utiles pour leurs traitements soient consignées. Sont considérées comme parties prenantes : les riverains installés dans la zone d’influence du Projet, les autorités, les actionnaires, les prêteurs, les sous traitants, les clients, les ONG et toute autre partie concernée par les impacts générés par le projet. Les riverains sont informés de l’existence de ce mécanisme et de l’ouverture des registres de réception des griefs aux endroits indiqués lors des consultations publiques ainsi qu’à travers leurs représentants légaux. Une note relative à la mise en application du présent mécanisme sera également affichée dans la commune d’Oulad Ghanem durant les trois premiers mois suivant la validation du présent document.

Chaque grief déposé fera l’objet d’un dossier séparé et comprendra des documents de dépôt de plainte reçus (lettre, photo, rapport, etc.) et un formulaire de traitement et de suivi des griefs précisant les actions entreprises par TEKCIM.

Tous les griefs doivent être adressés au responsable chargé de relation avec les parties prenantes en l’occurrence M. Zenjari Abdelilah dont les coordonnées sont précisées ci-après. Adresse postale : 2, Boulevard Zerktouni, Casablanca (cette adresse sera remplacée par celle du site du projet durant les phases de construction et d’exploitation). Email : [email protected] Tél : + 212 673 077 099 Fax : + 212 522 320 569

10 Impacts résiduels et gestion du risque environnemental

10.1 Effets résiduels négatifs

Aucun impact résiduel négatif d’importance moyenne ou forte n’est attendu après application des mesures d’atténuation. Les impacts résiduels négatifs sont mineurs et ne font pas l’objet de mesures particulières.

10.2 Risque environnemental

Les principaux risques sont, selon la nature des installations et des activités, l’explosion, l’incendie, les fuites de produits toxiques et leur dissémination dans l’environnement (eau, air et sol) et l’atteinte du personnel. Un plan d’intervention d’urgence a été élaboré et décrit les moyens et mesures à mettre en œuvre pour assurer la prise en charge, dans les meilleurs délais, des urgences sécurité et environnementales, en mer ou à terre. Elle s’applique à tout le personnel du projet et elle permet : (i) d’évaluer l’état de la victime et de lui donner les premiers soins sur le lieu de l’accident à partir de l’alerte aux premiers secours; (ii) d’évaluer l’état d’une victime ou d’un malade et de l’évacuer, se nécessaire, vers des structure médicales adaptées; (iii) de rapatrier la victime vers son pays d’origine après stabilisation, avec ou sans escorte médicale; (iv) de gérer les pollutions et les incendies..

10.3Risques climatiques

La zone du projet n’est pas sujette à des risques climatiques particuliers. Par contre la cimenterie contribuera aux émissions de gaz à effet de serre notamment le CO2. Les émissions de CO2 de la nouvelle usine de TEKCIM sont estimées à 960 400 tonnes de CO2 équivalent /annuellement. La Contribution Prévue Déterminée au niveau National (CPDN) du Maroc, trouve son ancrage institutionnel dans la Stratégie Nationale de Développement Durable (SNDD). Bien que le Maroc concentre ses efforts dans le secteur de l’énergie, ses objectifs de réduction de gaz à effet de serre (GES) seront réalisés grâce à des mesures prises dans tous les secteurs de l’économie, s’appuyant sur des stratégies et des plans d’action sectoriels touchant notamment les domaines de l’agriculture,

35 de l’eau, des déchets, des forêts, de l’énergie, de l’industrie et de l’habitat. Elle prend en compte le développement des industries, y compris des projets dans le secteur de la cimenterie. L’engagement du Maroc est de réduire ses émissions de GES en 2030 de 32 % par rapport aux émissions projetées pour la même année selon un scénario « cours normal des affaires ». Bien que la cimenterie émettra d’importante quantité de CO2, elle bénéficiera des actions entreprises par le Maroc dans le développement des énergies renouvelables et de réduction de l’empreinte carbone de son réseau électrique sur lequel sera connecte ladite cimenterie.

11. Capacités institutionnelles

L’organigramme ci-dessous indique les capacités institutionnelles envisagées dans la gestion du projet de Tekcim. Des superviseurs HSE seront déployés sur le site et travailleront sous le contrôle d’un responsable HSE du site. Ce dernier sera sous la responsabilité d’un manager HSE base au niveau central. TEKCIM envisage de créer une unité Santé, Sécurité, Environnement (SSE) et une unité Action sociétale (AS). Ces deux unités se chargeront, chacune dans son domaine, des actions de consultation et de diffusion après la clôture de l’EIES et des actions d’engagement post EIES, y inclus le plan d’action sociétale. Pour cela, TEKCIM envisage de nommer un chargé de liaison avec les communautés (CLC), pour piloter l’ensemble du processus des consultations et de l’action sociétale. Ce personnel clé veillera à la mise en œuvre du PGES lors des travaux et de l’exploitation aussi bien pour l’entreprise que ses sous-traitants. Le recrutement de ce personnel clé fera partie des conditions de financement de la Banque.

Aussi, TEKCIM SA s’assurera que le personnel, à tous les niveaux de l’organisation, soit correctement formé pour réaliser son travail de façon efficace et en toute sécurité. Des formations seront organisées au profit de l’ensemble du personnel par l’équipe HSE et des organismes extérieurs. Ces formations seront complétées sur le site par la formation dispensée à l’accueil des nouveaux arrivants sur le chantier, les « quarts d’heures sécurité » qui se déroulent régulièrement et par des méthodes de communication visuelle telles que l’affichage de posters. Des formations en secourisme seront organisées par des organismes agréés pour que 10% du personnel du chantier soit secouriste, ces derniers seront reconnus par des gilets portant « SECOURISTE » au dos. Chaque collaborateur, au premier jour de son arrivée sur le chantier et avant de commencer à travailler, devra assister à un accueil sécurité.

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12. Conclusion

D’une manière générale, l’étude a fait ressortir que le projet aura des impacts positifs importants en termes de retombées sur le plan social. De même, le projet générera des impacts négatifs principalement sur le plan environnemental en termes d’émission de GES. Cependant tous les impacts négatifs pressentis sont à même d’être gérés efficacement grâce à la mise en œuvre correcte des mesures de sauvegardes environnementales formulées dans le PGES. Cette EIES a été soumise au Comité national des EIE qui a prononcé l’acceptabilité environnementale du projet le 19 juillet 2017, et l’a délivrée le 17 août 2017.

13. Références et contacts

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Le résumé a été élaboré sur la base des documents suivants :  RAPPORT EIES. 2017. PROJET DE LA CIMENTERIE TEKCIM EL JADIDA, PROVINCE DU ROYAUME DU MAROC, ADS MAROC, SEPTEMBRE 2017, 258p;  RAPPORTS PGES. 2017. PROJET DE LA CIMENTERIE TEKCIM EL JADIDA, PROVINCE DU ROYAUME DU MAROC, ADS MAROC, SEPTEMBRE 2017, 47p+ANNEXES

Pour d’autres informations complémentaires, s'adresser à :

Pour Tekcim  M. Zenjari Abdelilah, Maroc, Email : [email protected] Tél : + 212 673 077 099

Pour la Banque Africaine de Développement (BAD)  Fernando RODRIGUES, BAD, Tunisie, [email protected]  Modeste KINANE, BAD, Cote d’Ivoire, [email protected]  Pierre Hassan SANON, BAD, Tunisie, email: [email protected]

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Annexe 1 Les effluents du projet doivent respecter les valeurs limites générales de rejet direct dans le milieu naturel préconisées par la réglementation marocaine soit pour les principaux indicateurs de pollution : (i) DBO5 : 100 mgO2/l; (ii) DCO : 500 mgO2/l; (iii) MES : 50 mg/l.

Valeurs limites des rejets liquides directs - Arrêté Marocain PARAMETRE PROJET MAROC Température en °C 30 pH 6,5 – 8,5 [1] MES mg/l 50 Azote Kjeldah mg N /l 30 [2] Phosphore total P mg P/l 10 2

DCO mg O2/l 500 2 2 DBO5 mg O2/l 100

Chlore actif Cl2 mg/l 0,2

Dioxyde de chlore ClO2 mg/l 0,05 Aluminium Al mg/l 10 Détergents mg/l (anioniques, cationiques et non ioniques) 3 Conductivité en µs/cm 2700 [3] Salmonelles/5000ml Absence Vibrions cholériques/5000ml Absence Cyanures libres (CN) mg/l 0,1 Sulfures libres (S2-) mg/l 1 Fluorures (F) mg/l 15 Indice de phénols mg/l 0,3 Hydrocarbures mg/l 10 Huiles et graisses mg/l 30 Antimoine (Sb) mg/l 0,3 Argent (Ag) mg/l 0,1 Arsenic (As) mg/l 0,1 Baryum (Ba) mg/l 1 Cadmium (Cd) mg/l 0,2 Cobalt (Co) mg/l 0,5 Cuivre total (Cu) mg/l 0,5 Mercure total (Hg) mg/l 0,05 Plomb total (Pb) mg/l 0,5 Chrome total (Cr) mg/l 2 Chrome hexavalent (Cr) mg/l 0,2 Etain total (Sn) mg/l 2 Manganèse (Mn) mg/l 1 Nickel total (Ni) mg/l 0,5 Sélénium (Se) mg/l 0,1 Zinc total (Zn) mg/l 5 Fer (Fe) mg/l 3 AOX mg/l 5 Source : Arrêté Marocain portant fixation des valeurs limites des rejets liquides directs

[1] : 6,5 à 9 si la neutralisation est faite à la chaux [2] : Des valeurs plus sévères doivent être exigées dans l’arrêté d’autorisation en fonction des objectifs de qualité du milieu récepteur [3] Dans le cas de rejet dans les eaux intérieures de surface.

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Qualité de l’air ambiant Concernant la qualité de l’air ambiant, les valeurs limites de concentration retenues sont celles préconisées par la réglementation marocaine et présentées au tableau 4 ci-dessous : Limites retenues pour la qualité de l’air ambiant

Polluant Nature du seuil Valeurs limites Valeur limite pour la 125 centiles 99,2 des moyennes Dioxyde de soufre (SO2) protection de la santé. journalières. (µg/m3) Valeur limite pour la 20 moyenne annuelle. protection des écosystèmes. Valeurs limites pour la 200centiles 98 des moyennes Dioxyded’azote (NO2) protection de la santé. horaires (µg/m3) 50 moyennes annuelles. Valeur limite pour la 30moyennes annuelles. protection de la végétation. Monoxyde carbone (CO) Valeur limite pour la 10 le maximum journalier de la (mg/m3) protection de la santé. moyenne glissante sur 8 h. Matières en Suspension Valeurs limites pour la 50 centile 90,4 des moyennes (µg/m3) protection de la santé. journalière ; MP10.

Sources :Décret n°2-09-286 du 20 hija 1430 (8décembre 2009) fixant les normes de qualité de l’air et les modalités de surveillance de l’air.

Bruit Les limites d’émission de bruit préconisées par la Banque Mondiale ont été retenues pour le projet en absence d’une norme marocaine. Elles sont reportées au tableau 5 ci-après :

Limites retenues pour les émissions de bruit

Niveau maximal de bruit autorisé (mesures horaires en dB(A)) Récepteur Jour Nuit (07h00-22h00) (22h00-07h00)

Résidentiel, institutionnel, éducationnel scolaire 55 45

Industriel, commercial 70 70

Sources : Directives Environnementales, sanitaires et générales critical. (EHS). Banque Mondiale, 2007.

Si le bruit de fond existant dépasse déjà les limites préconisées par la Banque Mondiale, l’augmentation causée par le projet ne devra pas dépasser 3 dB(A).

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