90 Partie 3 : Analyse de l’état initial

PARTIE 3 : ANALYSE DE L''ETAT INITIAL DE LA ZONE ET DES MILIEUX SUSCEPTIBLES D''ETRE AFFECTES PAR LE PROJET

Rappel : l’analyse de l’état initial a pour objectif de déterminer les sensibilités et atouts du territoire sur lequel le projet est porté. Elle doit permettre de fournir en bilan un tableau des enjeux qui servira de base à la détermination des impacts du projet.

I. SITUATION ET OCCUPATION DES TERRAINS

1. Situation géographique

Le plan de situation est fourni dans La description du projet (Partie 1) dans la Figure 1 en page 38.

Le PPE se situe dans la commune de à l'Est du département du (46), appartenant à la région Midi- Pyrénées, à la limite du département de la Dordogne (24).

Le territoire de la commune de Salviac est composé de collines où alternent boisements et clairières agricoles. Elles sont entrecoupées de vallées plus ou moins larges, arrosées de petits ruisseaux.

Le bourg est implanté dans la vallée du ruisseau de Luziers, peu avant sa confluence avec le ruisseau de Lourajou. Ce dernier constitue un affluent du Céou, qu’il rejoint quelques kilomètres en aval, lui-même étant un affluent de la Dordogne.

Le bourg est traversé par la RD 673, important axe de circulation entre le Nord du Lot et le département du Lot- et-Garonne. Par cette voie, Gourdon est distant de 13 km côté Nord et Cazals de 7 km côté Sud.

Plus précisément, le PPE est au Sud de la commune de Salviac, à environ 1,5 km au Sud du bourg. Les communes limitrophes sont : (46), Cazals (46), (46), Léobard (46), Dégagnac (46), Saint- Aubin-de-Nabirat (24), Florimont-Gaumier (24) et Camapgnac-les-Quercy (24).

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 91 Partie 3 : Analyse de l’état initial

Illustration 29 : Localisation géographique du projet Source : http://www.1france.fr/

Projet photovoltaïque

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 92 Partie 3 : Analyse de l’état initial 2. Occupation des terrains

Le PPE se trouve sur un point haut d'un versant érodé, appelé localement Pech.

Ce site est typiquement caractéristique d'un ancien territoire agricole. Dès la fin de l'exploitation des terres, elles ont été recouvertes par une forêt ce qui donne cette allure sauvage et abandonnée au site. Le PPE est donc principalement occupé par des boisements d'arbres à feuilles caduques (chênes, érables champêtres, génevriers...), dont la croissance est issue d'une dissémination naturelle des essences alentours.

Cependant, une prairie de fauche est localisée au Nord du PPE. Celle-ci est régulièrement entretenue.

De plus, plusieurs réseaux de cayroux (murs constitués de tas de pierres), séparent les parcelles ou des chemins. Une caselle servant d'abri est présente au Nord du site. Ces éléments témoignent de l'activité agricole anciennement existante sur le site.

De même, on trouve d'anciennes lavandières et des friches sèches, typiques du sol calcaire du secteur.

L'état actuel du site du projet est illustré sur la Figure 5 en page 93.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) Figure 5 : Etat actuel du site Légende 93

PPE

Rayon de 35 m autour du projet Boisement

Prairie de fauche

Prairie de Friche Caselle fauche Friche mixte

Ancienne lavandière

Caselle

Habitation en lisière Habitation Boisements

Ancienne lavandière Friche mixte

Friche mixte

Friche

Boisements

Friche Friche

1/3 000 PHOTOSOL u 0100m Salviac (46) Projet de parc photovoltaïque Source : Flashearth 94 Partie 3 : Analyse de l’état initial

II. APPLICATION DES SERVITUDES ET AUTRES CONTRAINTES ENVIRONNEMENTALES

1. Définition des périmètres d’études

L’étude des servitudes et des autres contraintes de l’environnement est réalisée selon la possible influence du projet sur ces mêmes servitudes et contraintes. Inversement, les servitudes et autres contraintes impliquent également une certaine influence sur le PPE.

L’ensemble des servitudes et autres contraintes environnementales sera étudié selon leur sensibilité, leur rayon d’influence, selon les aménagements prévus dans le cadre du projet et également selon la zone du PPE.

Les servitudes et autres contraintes environnementales sont classées selon les grands thèmes de l’étude d’impact, à savoir :

- Milieu physique, - Milieu naturel, - Milieu humain, - Paysage et Patrimoine.

Etant donné la diversité d’influence spatiale et/ou temporelle des types de servitudes et des contraintes environnementales, ces dernières peuvent être touchées de manières très différentes selon la thématique d’étude, le PPE et le projet concerné.

Par exemple, les captages d’adduction en eau potable disposent de périmètres de protection et d’un règlement associé. L’extension des périmètres de protection sera comparée à la zone du PPE. Dans le cas où le PPE est situé en totalité ou en partie sur le périmètre de protection d’un captage destiné à la consommation humaine, une étude de la compatibilité du projet avec le règlement du périmètre concerné sera réalisée.

L’étude des compatibilités suit le même principe pour l’ensemble des servitudes et autres contraintes environnementales.

2. Servitudes liées au milieu physique

2.1. Captage AEP Selon le site Internet de l'Agence Régionale de Santé (ARS) Midi-Pyrénées, aucun captage public d'eau destinée à la consommation humaine, ni périmètre de protection associé n'est présent sur le PPE.

Les points d'alimentation en eau les plus proches du site du projet sont : - Le point de captage "Place du bourg" (code SISE 046000173), sur la commune de Salviac, à 1,5 km au Nord-Ouest du PPE, - Le point de captage "Rigal Bas" (code SISE 046000080), sur la commune de Gindou, à 1,3 km au Sud- Est du PPE.

Ces captages sont localisés sur l'illustration suivante.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 95 Partie 3 : Analyse de l’état initial

Illustration 30 : Localisation des périmètres de protection des captages AEP Source ARS 2013 Périmètres de protection AEP Place du  Point de captage AEP Bourg Périmètre de Protection Eloigné (PPE) Périmètre de Protection Rapproché (PPR) Périmètre de Protection Immédiat (PPI)

PPE

Rigal Bas

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 96 Partie 3 : Analyse de l’état initial 2.2. Risques naturels 2.2.1. Arrêtés de Catastrophes Naturelles L'exposition aux risques naturels à l'échelle communale peut être illustrée par les Arrêtés de Reconnaissance de Catastrophe Naturelle.

Sur la commune de Salviac, 6 arrêtés ministériels de déclaration de catastrophe naturelle ont été pris et sont répertoriés dans le tableau ci-après (Source : Prim.net) :

Type de catastrophe naturelle Début Fin Arrêté du Tempête 06/11/1982 10/11/1982 18/11/1982 Mouvements de terrains 01/05/1989 31/12/1990 04/12/1991 consécutifs à la sécheresse 21/09/1992 23/09/1992 06/11/1992 Inondations et coulées de 23/06/1993 23/06/1993 26/10/1993 boue 09/01/1996 10/01/1996 02/02/1996 Inondations, coulées de boue 25/12/1999 29/12/1999 29/12/1999 et mouvements de terrain

2.2.2. Sol A. Aléa retrait/gonflement d’argiles D'après le site du BRGM dédié aux risques de retrait ou de gonflements des argiles, le PPE se trouve dans une zone à aléa faible vis-à-vis du risque de retrait ou de gonflement des argiles (Cf. Illustration ci-après).

Illustration 31 : Carte de l'aléa "Retrait, gonflement des argiles" Source : www.argiles.fr

Site du projet

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 97 Partie 3 : Analyse de l’état initial

L’aléa faible indique donc une sensibilité faible du site pour cet aléa. Aucune prescription technique n'est à appliquer dans le cas présent.

B. Mouvements de terrain Selon le Dossier Départemental des Risques Majeurs (DDRM) du Lot, la commune de Salviac est soumise aux risques de mouvements de terrain liés : - Aux glissements de terrain, - A l'affaissement de cavités souterraines naturelles, - Aux chutes de blocs, - Aux tassements de terrain dus au retrait/gonflement des argiles.

Cette commune a été identifiée "à risque" en croisant des données géologiques et géomorphologiques, ce qui permet de déterminer des zones potentiellement exposées à un risque de mouvement de terrain.

Plusieurs éboulements peuvent avoir lieu au Sud du PPE, au vu de la topographie particulièrement abrupte (pente de 35 %) et de la nature friable des roches calcaires constituant cette zone.

Ainsi, la sensibilité du site vis-à-vis du risque mouvement de terrain est forte mais principalement localisée au niveau de la limite Sud du PPE.

C. Cavités Sous le nom de cavités souterraines, sont compris caves, carrières, grottes naturelles, galeries, ouvrages civils, ouvrages militaires, puits et souterrains.

D'après le site Internet du BRGM relatif aux cavités souterraines, trois cavités souterraines sont recensées dans le secteur du projet : - La Grotte de Bardalie à 700 m au Nord-Est du PPE, - L'émergence de Bardalie, à 600 m à l'Est du PPE, - L'émergence de Touron de Lopez, à 300 m au Sud-Est du PPE. Toutefois, pour des raisons de confidentialité, toutes les cavités ne sont pas affichées sur la carte du site du BRGM.

L'illustration suivante localise approximativement ces cavités.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 98 Partie 3 : Analyse de l’état initial

Illustration 32 : Localisation des cavités naturelles dans le secteur du projet Source : www.bdcavite.fr

Grotte de Bardalie

Emergence PPE de Bardalie

Emergence de Touron de Lopez

Ces cavités ne se trouvant pas au droit du site du projet, la sensibilité du site vis-à-vis de ces cavités est considérée comme négligeable.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 99 Partie 3 : Analyse de l’état initial

2.2.3. Inondation A. Aléa inondation par débordement La commune de Salviac dispose d'un Plan de Prévention du Risque Inondation (PPRI) approuvé le 15 février 2010. Le bassin de risque concerné est le bassin du Céou-Bléou.

En effet, la rivière Céou, affluent de la Dordogne, s'écoule au Nord de la commune de Salviac, à environ 5 km au Nord du PPE. Cependant, le zonage du PPRI n'inclut pas le PPE.

En outre, le ruisseau de Lourajou serpente à 700 m à l'Est du PPE. Ce ruisseau se trouve en contrebas du projet, à près de 100 m de dénivelé. Il est donc improbable que le débordement de ce cours d'eau n'atteigne le site du projet.

La sensibilité du projet vis-à-vis de l'aléa inondation par débordement est faible.

B. Aléa inondation par remontée de nappe Le site Internet du BRGM relatif aux inondations par remontée de nappe indique que le PPE présente une sensibilité faible à très faible vis-à-vis du risque d'inondation par remontée de nappe.

En effet, bien que la nappe soit sub-affleurante à 700 m à l'Est du PPE (Cf. Illustration ci-après), la topographie du secteur explique cette faible sensibilité au droit du PPE.

Illustration 33 : Carte de l'aléa inondation par remontée de nappe Source : www.inondationsnappes.fr

PPE

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 100 Partie 3 : Analyse de l’état initial

2.2.4. Incendie Le département du Lot est exposé au risque de feux de forêt du fait : - D'une superficie boisée importante (environ 40 % du département), - De conditions météorologiques propices au développement intense des incendies (sécheresse, vents...), - De causes de mises à feu potentiellement existantes (activité humaine, tourisme, écobuage...), - De l'évolution structurelle du danger par l'exode rural et l'augmentation des friches et sous-bois.

Une analyse des principaux feux de forêts a été réalisée sur les périodes de 1980 à 1984 et de 1993 à 2001 dans le département du Lot. Ainsi, la commune de Salviac aurait subi 17 feux de forêts sur les périodes étudiées.

Ainsi, selon le DDRM du Lot, la commune de Salviac est concernée par le risque incendie. De plus, le PPE étant majoritairement constitué de bois et forêts, il présente les caractéristiques favorisant le développement de feux.

La sensibilité du projet vis-à-vis du risque incendie est forte.

2.2.5. Sismicité D’après les articles R.563-1 à R.563-8 du Code de l’Environnement modifié par les décrets n°2010-1254 du 22 octobre 2010 et n°2010-1255 du 22 octobre 2010, ainsi que par l’Arrêté du 22 octobre 2010, la commune de Salviac est classée en zone de sismicité 1 (très faible).

Le zonage sismique de la est donné dans l'illustration suivante.

Illustration 34 : Zonage sismique de la France Source : http://www.risquesmajeurs.fr/le-zonage-sismique-de-la-france

Lot

La sensibilité du site pour cet aléa est très faible. La valeur de cet aléa n'impose pas de contraintes de construction particulière pour la création de l'installation photovoltaïque.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 101 Partie 3 : Analyse de l’état initial

…à retenir…

De manière générale, les sensibilités du projet relatives aux servitudes liées au milieu physique sont limitées.

La commune de Salviac dispose d'un PPRI concernant le bassin Céou-Bléou. Toutefois, le projet se trouve en dehors du zonage d'aléa du phénomène d'inondation.

En revanche, le projet étant principalement constitué de boisements, une attention particulière sera portée vis-à- vis du risque de feu de forêt.

3. Servitudes liées au milieu naturel

3.1. Les zonages réglementaires et gérés, les plus proches du projet La Figure 6 en page 104 localise les zonages écologiques réglementaires les plus proches du projet (Source : DREAL).

3.1.1. Les sites Natura 2000 A. Généralités Selon l’article L.414-1 du code de l’environnement « Les sites Natura 2000 font l'objet de mesures destinées à conserver ou à rétablir dans un état favorable à leur maintien à long terme les habitats naturels et les populations des espèces de faune et de flore sauvages qui ont justifié leur délimitation. Les sites Natura 2000 font également l'objet de mesures de prévention appropriées pour éviter la détérioration de ces mêmes habitats naturels et les perturbations de nature à affecter de façon significative ces mêmes espèces. »

Ainsi, les sites NATURA 2000 constituent un Réseau écologique européen cohérent de sites naturels, dont l’objectif principal est de favoriser le maintien de la biodiversité, tout en tenant compte des exigences économiques, sociales, culturelles et régionales, dans une logique de développement durable. Cet objectif peut requérir le maintien, voire l'encouragement, d'activités humaines adaptées.

Le réseau Natura 2000 est composé :

- des Zones de Protection Spéciale (ZPS) nominées au titre de la Directive Européenne 2009/147/CE du 30 novembre 2009 concernant la conservation des oiseaux sauvages (Directive Oiseaux) ;

- des Zones Spéciales de Conservation (ZSC), des Sites d’Intérêt Communautaire (SIC) ou des propositions de Sites d’Intérêt Communautaire (pSIC), nominés au titre de la Directive Européenne 92/43/CEE du 21 mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvage (Directive Habitats).

a. La ZSC de la Vallée de la Rauze et du Vers et vallons tributaires La ZSC « Vallée de la Rauze et du Vers et vallons tributaires » (FR7300910), d’une surface d’environ 4 817 ha, est située à environ 19,5 km au Sud-Est du projet.

Il s’agit d’un ensemble préservé de petites vallées et vallons à écoulement permanent ou temporaire s'inscrivant dans des formations sédimentaires jurassiques calcaires et marno-calcaires. La couverture boisée est largement dominante en versant, essentiellement constituée par la chênaie pubescente à buis (Buxo-Quercetum) et par un type de charmaie calcicole riche en Lis martagon et Hellébore vert. Un réseau de haies et de murets de pierres sèches participent de façon significative à la biodiversité des milieux ouverts.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 102 Partie 3 : Analyse de l’état initial

Les tableaux ci-dessous récapitulent les habitats et espèces présents dans la ZPS, présentant un intérêt communautaire (een gras, les habitats et espèces prioritaires) :

Habitats de l’annexe 1 de la Directive Habitats % 5110 - Formations stables xérothermophiles à Buxus sempervirens des pentes rocheuses (Berberidion p.p.) 3 % 5130 - Formations à Juniperus communis sur landes ou pelouses calcaires 6 % 6110 - Pelouses rupicoles calcaires ou basiphiles de l'Alysso-Sedion albi * 1 % 6210 - Pelouses sèches semi-naturelles et faciès d'embuissonnement sur calcaires (Festuco-Brometalia) (* 5 % sites d'orchidées remarquables) 6220 - Parcours substeppiques de graminées et annuelles des Thero-Brachypodietea * < 0,01 % 6430 - Mégaphorbiaies hygrophiles d'ourlets planitiaires et des étages montagnard à alpin < 0,01 % 6510 - Prairies maigres de fauche de basse altitude (Alopecurus pratensis, Sanguisorba officinalis) 5 % 8210 - Pentes rocheuses calcaires avec végétation chasmophytique 1 % 8310 - Grottes non exploitées par le tourisme 1 % 9180 - Forêts de pentes, éboulis ou ravins du Tilio-Acerion * < 0,01 % 91E0 - Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion < 0,01 % albae) *

Evaluation du site Population Espèce (données INPN) (données INPN) Population Conservation Isolement Globale Mammifères Grand rhinolophe Non- Résidence 2%≥p>0% Bonne Bonne (Rhinolophus ferrumequinum) isolée Petit rhinolophe Non- Résidence 2%≥p>0% Bonne Bonne (Rhinolophus hipposideros) isolée Rhinolophe euryale Non Résidence (Rhinolophus euryale) significative Murin à oreilles échancrées Non Résidence (Myotis emarginatus) significative Grand murin Non

(Myotis myotis) significative Murin de Bechstein Non

(Myotis bechsteinii) significative Poissons Lamproie de mer 15%≥p>2 Non- Résidence Bonne Bonne (Petromyzon marinus) % isolée Grande alose 15%≥p>2 Non- Résidence Bonne Bonne (Alosa alosa) % isolée Toxostome Non- Résidence 2%≥p>0% Bonne Bonne (Chondrostoma toxostoma) isolée Saumon Non- Résidence 2%≥p>0% Bonne Bonne (Salmo salar) isolée Chabot Non- Résidence 2%≥p>0% Bonne Bonne (Cottus gobio) isolée Invertébrés Lucane cerf-volant Non- Résidence 2%≥p>0% Bonne Bonne (Lucanus cervus) isolée Grand capricorne Non- Résidence 2%≥p>0% Bonne Bonne (Cerambyx cerdo) isolée Ecaille chinée Non- Résidence 2%≥p>0% Bonne Bonne (Callimorpha quadripunctaria) isolée Ecrevisse à pieds blancs Non- Résidence 2%≥p>0% Moyenne Moyenne (Austropotamobius pallipes) isolée Cuivré des marais Résidence 2%≥p>0% Bonne Isolée Bonne (Lycaena dispar) Agrion de Mercure Non- Résidence 2%≥p>0% Bonne Bonne (Coenagrion mercuriale) isolée

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 103 Partie 3 : Analyse de l’état initial

Vulnérabilité : - Régression des pelouses (notamment sur travers de pente forte) et des prairies naturelles par abandon (fermeture du milieu) ou au contraire par intensification agricole (drainage conversion en prairies temporaires ou en cultures), - Risques d'abattage des vieux arbres creux et risques de dégradation ou de destruction d'habitats forestiers sensibles par coupe rase ou défrichement, - Diminution du débit des ruisseaux (captage des sources) et risque de pollution des eaux, - Prélèvement excessif des Ecrevisses à pieds blancs ou introduction d'espèces concurrentes, - Condamnation des accès aux combles et caves des bâtiments pour les chauves-souris.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) Figure 6 : Zonages écologiques réglementaires et de gestion 104

Vallée de la Dordogne quercynoise

Vallées de l'Ouysse et de l'Alzou

Vieux chênes de Cantegrel

PNR des Causses du Quercy

Zone centrale du causse de

Vallées de la Rauze et du Vers et vallons tributaires

Légende Périmètre Potentiel d'Exploitation Rayon de 5 km autour du projet Moyenne vallée du Lot inférieure Rayon de 10 km autour du projet Parc Naturel Régional Sites Natura 2000 (Directive "Habitats")

1/200 000 PHOTOSOL u 0 5 000 m Salviac (46) ProjetNp de parc photovoltaïque au sol Source(s) : DREAL Midi-Pyrénées 2013 105 Partie 3 : Analyse de l’état initial 3.2. Les zonages d’inventaire et Espaces Naturels Sensibles les plus proches du projet La Figure 7 en page 109 localise les zonages écologiques d’inventaire les plus proches du projet (source : DREAL).

3.2.1. Les ZNIEFF Les Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) constituent un inventaire du patrimoine naturel à l’échelle nationale. Il a pour objectif d’identifier et de décrire des secteurs présentant de fortes capacités biologiques et un bon état de conservation.

On distingue 2 types de ZNIEFF : - les ZNIEFF de type I : secteurs de grand intérêt biologique ou écologique ; - les ZNIEFF de type II : grands ensembles naturels riches et peu modifiés, offrant des potentialités biologiques importantes.

Un premier inventaire a été initié dans les années 80 et ses résultats pour Midi-Pyrénées ont été publiés en 1989. Depuis, les connaissances naturalistes et scientifiques ont progressé. Le territoire a été modifié que ce soit naturellement ou sous l’effet des activités humaines (pratiques agricoles ou forestières, urbanisation ou nouvelles infrastructures...). De même, la perception des milieux naturels par les acteurs de l’environnement a évolué. Conscient de la nécessité d’une meilleure connaissance et prise en compte de nos richesses naturelles, le Ministère chargé de l’environnement a engagé une actualisation de l’inventaire ZNIEFF.

Au-delà d’une simple mise à jour, cette actualisation est fondée sur une nouvelle méthodologie, proposée par le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN), qui repose notamment sur une justification scientifique plus rigoureuse des ZNIEFF et de leurs délimitations.

Ce programme de modernisation en Midi-Pyrénées est piloté depuis 2002 par la DIREN, devenue DREAL, en étroite collaboration avec le Conservatoire botanique national des Pyrénées et de Midi-Pyrénées (CCBNPMP) et le Conservatoire régional des espaces naturels de Midi-Pyrénées (CCREN MP) qui en assurent le secrétariat scientifique et technique (SST).

La contribution de 72 structures naturalistes ou scientifiques, de part leurs apports en données (environ 100 000 données collectées) et en expertises, a permis une avancée majeure de la connaissance des enjeux du patrimoine naturel de Midi-Pyrénées.

Le Conseil scientifique régional du patrimoine naturel de Midi-Pyrénées (CCSRPN) est garant de la validation scientifique de ce programme au niveau régional. Le Muséum national d’Histoire Naturelle (MMNHN) en assure la validation au niveau national (les données présentées ci-dessous ne sont pas encore validées par le MNHN).

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 106 Partie 3 : Analyse de l’état initial

A. La ZNIEFF de type II des ruisseaux de l’Herm et de la Masse La ZNIEFF de type II « Ruisseaux de l’Herm et de la Masse » (Z1PZ2102) est située à environ 3,5 km au Sud-Ouest du projet.

Elle rassemble les cours d’eau ainsi que les milieux humides riverains tels que des boisements alluviaux, des prairies humides, des aulnaies marécageuses, des cariçaies, des tourbières, etc. La proportion de milieux humides est remarquable et d’une importance majeure pour la région en plaine. Quelques secteurs acides bordent la masse et permettent le développement de pelouses acidophiles. La faune patrimoniale est aussi liée aux milieux humides, avec la Loutre d’Europe, plusieurs espèces d’odonates, la Cistude d’Europe ou encore le Triton marbré.

B. La ZNIEFF de type I du moulin du Touron La ZNIEFF de type I « Le Moulin du Touron » (Z1PZ0396) est située à environ 3,5 km au Sud-Ouest du projet.

Les éléments patrimoniaux sont comparables à ceux décrits pour la ZNIEFF II Z1PZ2102. A noter aussi la présence du Caloptéryx hémorroïdal, le Damier de la Succise ou le Cuivré des marais.

C. La ZNIEFF de type I des bois et pelouses sèches des collines d’Albecassagne La ZNIEFF de type I « Bois et pelouses sèches des collines d’Albecassagne » (Z1PZ0358) est située à environ 3,3 km au Nord-Est du projet.

Les terrains correspondent à des formations calcaires, avec quelques micro-zones d’altérites. Les éléments patrimoniaux sont les suivants : - Pelouses sèches du Mesobromion et du Xerobromion (Hyssope officinale, Armoise blanche, …), - Zones humides (gazon à Petits souchets, ischnure naine, …), - Boisements calmes favorables au Pic mar et au Circaète Jean-le-Blanc.

D. Bilan : espèces patrimoniales susceptibles de se retrouver sur le site Le périmètre d’étude rapproché est occupé par une diversité de milieux, avec des habitats ouverts (comprenant des pelouses), des milieux en cours d’enfrichement et des bosquets. Toutefois, ce sont des milieux de type caussenard, ne présentant pas de zones humides (ou seulement des mares temporaires). Ainsi, les éléments patrimoniaux mentionnés dans les ZNIEFF proches qui sont susceptibles de se retrouver au sein du périmètre d’étude rapproché ne comprennent pas la plupart des éléments liés aux zones humides (hormis les amphibiens) :

La liste suivante récapitule les espèces potentielles: Flore : Coléoptères : - Hyssopus officinalis - Bolitophagus reticulatus - Lavandula latifolia - Strangalia attenuata - Bromus racemosus Rhopalocères : Oiseaux : - Euphydyias aurinia - Circaetus gallicus - Dendrocopos medius Odonates : - Ischnura pumilio Reptiles et Amphibiens : Calopteryx haemorrhoidalis haemorrhoidalis - Alytes obstetricans - Hyla meridionalis - Salamandra salamandra - Triturus marmoratus

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 107 Partie 3 : Analyse de l’état initial

3.2.2. Les ZICO Cet inventaire des biotopes et habitats des espèces les plus menacées d’oiseaux sauvages, a été établi en application de la directive européenne 79/409/CEE du 2 avril 1979, dite « Directive Oiseaux ». Cette directive a pour objet la protection, la gestion et la régulation des oiseaux vivant naturellement à l’état sauvage sur le territoire des Etats membres, en particulier des espèces migratrices. A partir de l’inventaire des ZICO (Zones d’Intérêt pour la Conservation des Oiseaux), des zones de protection spéciale (ZPS) peuvent être désignées.

A la différence des ZPS, les ZICO ne constituent pas des zonages strictement réglementaires. Ils peuvent cependant révéler les sensibilités potentielles d’un projet, vis-à-vis de l’avifaune.

Il n’existe pas de ZICO à proximité du projet.

3.2.3. Les Espaces Naturels Sensibles (ENS) Les Conseils Généraux ont compétence à développer une politique de mise en valeur des Espaces Naturels Sensibles grâce à la loi du 18 juillet 1985. On peut les définir comme un espace naturel, présentant les caractères suivants : - possédant une valeur écologique et patrimoniale en relation avec le règne animal et végétal, - présentant une forte identité paysagère, - ouvert au public dans la mesure où les caractéristiques du milieu le permettent, - stratégique au regard des politiques de prévention du risque inondation, de la stabilité des sols, de lutte contre les incendies, - contribuant à la protection des ressources en eau, des populations et du développement durable, - fragilisé, menacé ou rendu vulnérable par des pressions extérieures, la fermeture des milieux, la déprise agricole ou l’absence de sylviculture durable.

Les ENS font l’objet d’un inventaire, et le cas échéant, les terrains peuvent être acquis par le Conseil Général. Suite à cela, les modes de gestion des ENS peuvent être : réglementaire, contractuel, concerté. Ils dépendent des orientations prises par les Conseils Généraux dans le choix de leurs espaces et des possibilités qui leurs sont offertes dans le cadre de leurs compétences.

L’ENS le plus proche est « La vallée de la Masse - - », situé à environ 6 km au Sud du PPE. Ce marais est l'une des principales zones humides du département. Abritant une diversité remarquable d'espèces adaptées aux inondations régulières, il contribue au maintien de la qualité des eaux par son pouvoir épurateur.

3.2.4. Inventaire des zones humides Le code de l’environnement instaure et définit l’objectif d’une gestion équilibrée de la ressource en eau. A cette fin, il vise en particulier la préservation des zones humides. Il affirme le principe selon lequel la préservation et la gestion durable des zones humides sont d'intérêt général. Il souligne que les politiques nationales, régionales et locales d'aménagement des territoires ruraux doivent prendre en compte l’importance de la conservation, l'exploitation et la gestion durable des zones humides qui sont au cœur des politiques de préservation de la diversité biologique, du paysage, de gestion des ressources en eau et de prévention des inondations.

Le code de l’environnement définit les zones humides comme « les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année. »(Art. L.211-1 du code de l'environnement). Les modalités de la définition d’une zone humide répondent à l’Arrêté du 24 juin 2008 précisant les critères de définition et de délimitation des zones humides en application des articles L. 214-7-1 et R. 211-108 du code de l'environnement.

Pour ce secteur, l’inventaire des zones humides et géré par l’Etablissement Public Territorial du Bassin Adour- Garonne. Le SDAGE adopté en 2009 prévoit l’élaboration et la mise en œuvre de programmes de gestion et protection des « Zones Vertes » (zones humides, corridors fluviaux et cours d’eau remarquables). Ces actions sont accompagnées et encouragées au travers des programmes d’actions successifs de l’Agence de Bassin.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 108 Partie 3 : Analyse de l’état initial

Il n’existe pas à ce jour d’inventaire officiel concernant les zones humides dans le département du Lot.

3.2.5. Trame verte et bleue D’après la loi de programmation de la mise en œuvre du Grenelle de l’Environnement, la Trame Verte et Bleue (TVB) d’un territoire se compose des espaces protégés et des territoires assurant leur connexion et le fonctionnement global de la biodiversité. La trame verte est ainsi constituée des grands ensembles naturels et des corridors les reliant ou servant d’espaces tampons. Elle est complétée par la trame bleue, formée des cours d’eau et des bandes végétalisées le long de ces derniers.

La TVB est un outil d’aménagement du territoire qui vise à (re)constituer un réseau écologique cohérent, à l’échelle du territoire national. Cette mesure est déclinée à l’échelle de la région par la mise en place du Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) – en cours de réflexion pour la région Midi-Pyrénées. Plus localement, la TVB doit être prise en compte dans les documents d’urbanisme (PLU, SCOT, PADD…).

La planche cartographique relative au secteur d’étude est présentée en Annexe. Le PPE n’est pas inclus dans un élément de la TVB pris en compte par ce document. Toutefois, le ruisseau de Lourajou, qui s’écoule à environ 500 m à l’Est de ce périmètre est inclus dans la sous-trame « cours d’eau », en tant qu’élément linéaire réservoir de biodiversité.

3.3. Autres données disponibles 3.3.1. Données du Conservatoire botanique Le Conservatoire botanique national des Pyrénées et de Midi-Pyrénées ne mentionne pas d’espèce végétale patrimoniale dans le secteur du projet.

3.3.2. Données de l’association Nature Midi-Pyrénées La base de données BAZNAT, mise en ligne par l’association Nature Midi-Pyrénées, mentionne une espèce animale patrimoniale s’ajoutant à la liste extraite des données sur les ZNIEFF : le Lézard ocellé (Timon lepidus).

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) Figure 7 : Zonages écologiques d'inventaire 109

Légende Périmètre Potentiel d'Exploitation Rayon de 5 km autour du projet Rayon de 10 km autour du projet ZNIEFF de type I ZNIEFF de type II

P

Boisement des Vitarelles

Habitats humides e

Bois et pelouses sèches des collines d'Albecassagne

Pelouses rocailleuses et paroi rocheuse de Poudens

Le Moulin du Touron

Ruisseaux de l'Herm et de la Masse

Landes, bois et zones tourbeuses du Frau Prairie de Lavercantière, hauts-vallons des ruisseaux d u Degagnazès, de la Malemort et du Rivalès

Vallée de la Masse entre le Périé et la Passade

Prairies humides de la Mouline et du Moulineau

1/110 000 PHOTOSOL u 0 2 500 m Salviac (46) ProjetNp de parc photovoltaïque au sol Source(s) : DREAL Midi-Pyrénées 2013 110 Partie 3 : Analyse de l’état initial 3.4. Bilan de l’étude bibliographique Le tableau suivant présente les types de zonages concernés, et les sensibilités vis-à-vis du périmètre potentiel d’exploitation (PPE) :

Projet inclus dans le Type de zonage Projet à proximité du zonage : Sensibilité zonage : Parc National - - Sans objet Parc naturel Régional - - Sans objet Zone RAMSAR - - Sans objet

Négligeable: zonage suffisament ZSC « Vallée de la Rauze et du Vers et Site Natura 2000 - éloigné et écologiquement vallons tributaires » déconnecté du projet.

Arrêté de Protection - Sans objet de Biotope - Réserve Naturelle - Sans objet nationale - Réserve Naturelle - Sans objet régionale (volontaire) - Réserve Biologique - - Sans objet

ZNIEFF II « Ruisseaux de l’Herm et de la Masse » Négligeable: zonage suffisament ZNIEFF de type I ou II - ZNIEFF I « Le Moulin du Touron » éloignés et écologiquement ZNIEFF I « Bois et pelouses sèches des déconnectés du projet. collines d’Albecassagne »

Zone d'Intérêt Communautaire pour - - Sans objet les Oiseaux (ZICO) Négligeable: zonage suffisament Espace Naturel La vallée de la Masse - LES ARQUES - éloigné et écologiquement Sensible - déconnecté du projet. Zone humide - - Sans objet Trame Verte et Bleue Moyenne : le PPE est en amont - Cours d’eau : ruisseau de Lourajou (TVB) du ruisseau de Lourajou.

…à retenir…

Le périmètre potentiel d’exploitation n’est inclus dans aucun zonage officiel.

Le ruisseau de Lourajou induit une sensibilité liée à sa situation en aval hydrographique du projet.

Les autres zonages écologiques sont suffisamment éloignés et écologiquement déconnectés du PPE pour qualifier leur sensibilité de négligeable.

Une évaluation des incidences Natura 2000, obligatoire pour tous travaux ou projets devant faire l’objet d’une étude ou d’une notice d’impact au titre des articles L. 122-1 à L. 122-3 et des articles R. 122-1 à 122-16.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 111 Partie 3 : Analyse de l’état initial 4. Servitudes liées au milieu humain

4.1. Risques technologiques 4.1.1. Risque industriel Aucune industrie n'est présente sur la commune de Salviac. De plus, selon le DDRM du Lot, la commune de Salviac n'est pas concernée par le risque industriel, pouvant provenir de communes alentours.

La sensibilité du projet vis-à-vis du risque industriel est nulle.

4.1.2. Transport de matières dangereuses Selon le DDRM du Lot, la commune de Salviac ne présente pas de risque de transport de matières dangereuses.

La sensibilité du projet vis-à-vis du risque de transport de matières dangereuses est nulle.

4.1.3. Risque de rupture de barrage Selon le DDRM du Lot, la commune de Salviac n'est pas concernée par le risque de rupture de barrage.

La sensibilité du projet vis-à-vis du risque de rupture de barrage est nulle.

4.2. Réseaux et infrastructures 4.2.1. Canalisations, lignes Un réseau électrique basse tension passe au Nord du site du projet mais ne concerne pas le PPE.

Aucun réseau de télécommunication ne se trouve à proximité du PPE.

Concernant le réseau d'alimentation en eau potable, il dessert le hameau de Carême, au Nord du PPE, mais n'atteint pas le site du projet.

L'ensemble des réponses aux courriers des administrations se trouve en annexe.

4.2.2. Sentiers de randonnée Le sentier Grande Randonnée (GR) n° 652 longe une partie de la limite Ouest du PPE. Ce sentier, d'une longueur de 330 km, relie Laquebrou dans le Cantal à La Romieu dans le Gers, en passant à travers les départements du Lot et du Lot-et-Garonne.

Ce GR fait partie d'un des quatre chemins historiques du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle. En effet, le chemin partant du Puy-en-Velay propose une alternative par , empruntant le GR 652 qui passe par Salviac et le long du PPE.

Au vu de la proximité du sentier par rapport au PPE et son l'attrait touristique, la sensibilité du projet vis-à-vis de ce sentier est forte.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 112 Partie 3 : Analyse de l’état initial

4.2.3. Servitudes aéronautiques Selon la Direction générale de l'Aviation Civile consultée dans le cadre de la présente étude, le PPE n'est affecté par aucune servitude aéronautique civile.

4.3. Servitudes agricoles La commune de Salviac se trouve au sein de différentes aires géographiques d'Appelation d'Origine Contrôlée telles que les AOC "Noix du Périgord" ou "Rocamadour".

Le PPE est inclus dans ces aires mais les terrains ne sont pas constitués de zones agricoles sur lesquelles ces produits sont cultivés.

…à retenir…

Le sentier de grande randonnée GR 652 borde la limite Est du PPE. Aucune servitude ne contraint le PPE vis-à-vis de ce sentier mais au vu de son attrait touristique, sa sensibilité est avérée.

5. Servitudes liées au paysage et au patrimoine

Dans un rayon de 4 km autour du périmètre du PPE, cinq Monuments Historiques sont recensés sur les communes de Salviac et Cazals (Cf. tableau suivant). Les rayons de protection de 500 mètres autour de ces Monuments historiques ne concernent pas le PPE.

Ces monuments sont localisés sur la carte ci-après.

Monuments Historiques Distance Commune Type d’élément réglementé Aspect réglementaire au projet 2,5 km à Eglise de Luziers MH inscrit par arrêté du 30 mai 1989 l'Ouest Eglise Saint-Jacques-le- MH classé par arrêté du 3 mai 1913 Salviac Majeur Bourg de Salviac : Château de Lacoste MH inscrit par arrêté du 13 juillet 1962 1,5 km Chapelle Notre-Dame-de- MH inscrit par arrêté du 18 juin 1954 au Nord l'Olm 3,8 km Cazals Castrum de Cazals MH inscrit par arrêté du 16 juin 1994 au Sud- Ouest

Par ailleurs, aucun site classé ou inscrit n'est recensé dans le secteur du projet.

Selon la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC), le potentiel archéologique du secteur du projet est très fort. Une opération d'archéologie préventive devra être menée afin de déterminer plus précisément la sensibilité du site vis-à-vis de l'archéologie.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 113 Partie 3 : Analyse de l’état initial

Illustration 35 : Carte des monuments historiques Source : L'Artifex

…à retenir… Plusieurs monuments historiques se trouvent dans le secteur du PPE mais au delà du rayon de protection de 500 m.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 114 Partie 3 : Analyse de l’état initial 6. Synthèse des servitudes à appliquer

Le tableau présenté ci-après synthétise les éléments issus de l’analyse des servitudes affectant le PPE ou ses proches abords.

Les niveaux de sensibilité pour le projet se classent de la manière suivante :

Favorable Négligeable Faible Faible/Moyen Moyen Moyen/Fort Fort

Niveau de sensibilité Milieu Thématique Eléments à retenir pour le projet La commune de Salviac dispose d'un PPRI concernant le bassin Céou-Bléou. Toutefois, le projet se trouve en dehors Servitudes liées du zonage d'aléa du phénomène d'inondation. au milieu Moyen/Fort En revanche, le projet étant principalement constitué de physique boisements, une attention particulière sera portée vis-à-vis du risque de feu de forêt. Aucun zonage écologique réglementaire ou d'inventaire ne recoupe le site du projet Servitudes liées Le ruisseau de Lourajou induit une sensibilité liée à sa Servitudes et au milieu situation en aval hydrographique du projet. Négligeable Contraintes naturel Les autres zonages écologiques sont suffisamment éloignés environnementales et écologiquement déconnectés du PPE pour qualifier leur sensibilité de négligeable. Le sentier de grande randonnée GR 652 borde la limite Est Servitudes liées du PPE. Aucune servitude ne contraint le PPE vis-à-vis de au milieu Moyen/Fort ce sentier mais au vu de son attrait touristique, sa humain sensibilité est avérée. Servitudes liées Plusieurs monuments historiques se trouvent dans le secteur au paysage et Négligeable du PPE mais au delà du rayon de protection de 500 m. patrimoine

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 115 Partie 3 : Analyse de l’état initial

III. MILIEU PHYSIQUE

1. Définition des périmètres d’étude

Le milieu physique considère les éléments "air", "sol" et "eau". Ainsi, l’étude du milieu physique passe par l’étude : - des climats, - de la topographie, - des sols et sous-sols, - des eaux superficielles et souterraines.

La définition des périmètres d’étude passe par la définition des aires d’influences climatiques, géomorphologiques, géologiques, pédologiques, hydrogéologiques et hydrologiques. Les aires d’influence concernées peuvent être très larges mais également très localisées dans le cas d’un microclimat ou d’un dépôt anthropique en remblais par exemple. Ainsi, les périmètres d’étude sont définis selon un périmètre large et un périmètre proche.

Ainsi, les périmètres d’étude du milieu physique sont définis de la manière suivante :

- La climatologie est définie selon le département (description générale) et le secteur de la commune où se trouve le PPE (caractéristiques de la station météorologique la plus proche et disposant de données exploitables),

- La géomorphologie est définie selon le contexte général fixé par les limites départementales qui ont généralement été dessinées selon les grandes entités géomorphologiques (montagnes, cours d’eau, plateaux et plaines). La géomorphologie est également définie selon le contexte local à l’échelle de la vallée, de la portion de plateau ou de plaine concernée, c'est-à-dire selon les spécificités géomorphologiques locales.

- Le sous-sol est étudié selon la géologie régionale (domaine sédimentaire, magmatique ou métamorphique) et plus localement avec la définition des formations géologiques présentes sur le PPE.

- Le sol est étudié essentiellement à l’échelle du PPE avec la réalisation de sondages pédologiques sur le terrain et d’une analyse des caractéristiques physico-chimiques du sol en place.

- Les eaux superficielles sont étudiées à l’échelle du grand affluent local ou du bassin versant du cours d’eau concerné par le PPE. Les écoulements superficiels et les drainages sont également étudiés de manière plus rapprochée à l’échelle du PPE.

- Les eaux souterraines sont étudiées selon leurs connexions avec le PPE. Ainsi, les différentes nappes souterraines sont isolées en prenant en considération leur caractère captif ou libre. Une analyse des sensibilités des eaux souterraines est réalisée selon leur connectivité avec la surface en termes de perméabilité et ensuite de qualité via les analyses disponibles.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 116 Partie 3 : Analyse de l’état initial 2. Climatologie

2.1. Le département du Lot Le département du Lot subit deux influences climatiques opposées :  Au Nord, la proximité du Massif Central entraîne un climat montagnard,  Au Sud, le climat est plus tempéré.

Le climat du Lot est donc semi-continental dégradé à océanique dégradé, comme le montre la carte des climats de France ci-dessous. Illustration 36 : Carte des climats en France Source : http://www.cartesfrance.fr/geographie/cartes-france-climat/carte-france-climat.html

Lot

La pluviométrie est influencée par l’altitude et varie donc sur l’ensemble du département. La présence de vallées marquées, comme celles du Lot, de la Dordogne et du Célé, privilégie la formation de brouillards durant les nuits en périodes automnale et hivernale.

Le Lot n’est pas particulièrement venté, et la vitesse du vent dépasse rarement les 10 km/h. Néanmoins, le vent d’Autan, venant du Sud-Est, souffle parfois en rafales. Il se déclenche principalement à l'approche des perturbations atlantiques. Il assèche les basses couches de l'atmosphère et retarde l'arrivée des pluies sur le département. Ce vent est fréquent en automne, en hiver et au printemps.

L'influence du vent se fait également sentir dans les relevés de températures : les températures nocturnes sont douces sur les versants exposés au vent d'Autan mais fraîches dans les vallées abritées. Ce fort contraste peut atteindre les 6 à 8 °C.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 117 Partie 3 : Analyse de l’état initial 2.2. Le secteur de Salviac La station météo représentative du secteur du projet se situe à Gourdon, à une quinzaine de kilomètres au Nord- Est du projet.

- Précipitations : La hauteur d’eau moyenne annuelle est de 856,7 mm. Cette valeur est équivalente à la moyenne française de 867 mm/an. La pluviométrie se répartit sur 118 jours de l’année avec des pics pour les mois d'avril, mai et octobre.

Illustration 37 : Pluviométrie mesurée au niveau de la station de Gourdon Source : Météo France

- Températures : La moyenne annuelle des températures minimales est de 7,6 °C et la moyenne annuelle des températures maximales est de 17,9 °C.

Les mois les plus chauds sont ceux de juillet de d’août, les plus froids ceux de décembre, janvier et février.

Illustration 38 : Températures mesurées au niveau de la station de Gourdon Source : Météo France

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 118 Partie 3 : Analyse de l’état initial

- Vents : D’après la rose des vents (Figure 8 en page 120), dans le secteur de Gourdon, les vents sont modérés (<4,5 m/s 212 jours par an). Ils soufflent essentiellement selon une direction Sud-Ouest et Nord-Est, et atteignent une vitesse supérieure à 29 km/h, 5 jours par an.

- Ensoleillement : La réflexion sur l’ensoleillement d’une région par rapport à une production photovoltaïque ne peut se faire que sur un site et dans un environnement particulier. Au delà du potentiel d’ensoleillement du territoire, il s’agit d’analyser la transformation de ce potentiel en électricité et donc de tenir compte de toutes les pertes liées aux ombrages, à la température, aux éléments électriques…

La carte suivante illustre l'ensoleillement de la France. Le département du Lot se trouve dans une zone où l'ensoleillement varie entre 2 000 et 2 200 h/an.

Illustration 39 : Carte des niveaux d'ensoleillement en France Source : http://www.meteoexpres.com/ensoleillement-annuel.html

Lot

Plus précisément, au niveau de la station météorologique de Gourdon, la durée d'insolation est de 2 079 h/an. Sur l'année, 122 jours reçoivent un faible ensoleillement et 97 jours reçoivent un fort ensoleillement.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 119 Partie 3 : Analyse de l’état initial

Illustration 40 : Ensoleillement mesuré au niveau de la station de Gourdon Source : Météo France

…à retenir…

Le climat du Lot est de type semi-continental dégradé à océanique dégradé. De plus, l'ensoleillement de ce département est propice au fonctionnement du projet d'installation photovoltaïque.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 120 Partie 3 : Analyse de l’état initial

Figure 8 : Rose des vents de la station météo de Gourdon

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 121 Partie 3 : Analyse de l’état initial 3. Géomorphologie et topographie des terrains du projet

3.1. Contexte départemental Le relief du département du Lot est influencé par six grandes formations remarquables :

 Le Ségala est adossé au Cantal avec des altitudes fréquemment supérieures à 500 mètres (point culminant à 781 mètres). C'est la région la plus arrosée et la plus fraîche du département avec un paysage de montagne, de prairies et de forêts (châtaigniers) qui évoquent déjà l'Auvergne toute proche.

 Le Limargue présente un paysage de collines bocagères et constitue une zone de transition étroite entre le Ségala et les Causses. Cette région est un peu moins fraîche et humide que le Ségala.

 Les Causses qui occupent le Nord, le Centre et une partie Sud du département sont divisés en trois par la Dordogne et le Lot : le Causse de Martel au Nord de la Dordogne, le Causse de Limogne au Sud du Lot et le Causse de Gramat entre le Lot et la Dordogne. Comme leur nom l'indique, il s'agit de plateaux de nature calcaire, d'où un manque d'eau à la surface malgré une pluviométrie appréciable. L'érosion causée par les eaux souterraines a donné naissance à un grand nombre de grottes et de cavernes reliées à la surface des Causses par des gouffres et au fond des vallées par des sources.

 Les vallées du Lot et de la Dordogne, parfois encaissées mais toujours sinueuses sont les régions les plus chaudes du département.

 La Bouriane, limitée à l'Est par les Causses et à l'Ouest par le département de la Dordogne est un paysage vallonné et varié. La douceur du bassin Aquitain peut déjà s'y ressentir.

 Le Quercy Blanc, s'étend sur la partie Sud-Ouest du département, à proximité du Tarn et Garonne et du Lot et Garonne.

Ces différentes formations sont représentées dans l'illustration suivante.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 122 Partie 3 : Analyse de l’état initial

Illustration 41 : Contexte géomorphologique du Lot Source L'Artifex

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 123 Partie 3 : Analyse de l’état initial 3.2. Contexte local En ce qui concerne plus précisément la topographie du secteur du projet, illustrée dans la carte suivante, elle est particulièrement accidentée. En effet, l'altitude sur le site varie de 185 à 260 m NGF. Ainsi, certains talus au Sud du PPE présentent de fortes pentes, allant jusqu'à 35 %.

Illustration 42 : Topographie du PPE et alentours Source : www.geoportail.gouv.fr

PPE

Afin d'illustrer plus particulièrement la topographie accidentée du PPE, une coupe topographique a été réalisée grâce au logiciel en ligne de Géoportail. L'illustration suivante localise cette coupe, visible sur l'Illustration 44 en page 124.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 124 Partie 3 : Analyse de l’état initial

Illustration 43 : Localisation de la coupe topographique Source : www.geoportail.gouv.fr

A

B PPE

C

Illustration 44 : Coupe topographique du site d'étude Source : www.geoportail.gouv.fr B A Site d'étude

C

…à retenir…

La topographie du PPE est particulièrement accidentée, allant de 185 à 260 m NGF. La pente de certains talus est de 35 %.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 125 Partie 3 : Analyse de l’état initial 4. Géologie

Comme le montre la carte géologique suivante, le PPE se trouve au droit de la formation géologique de La Bouriane, composée essentiellement de calcaires.

Plus précisément, ce secteur est constitué d'une mosaïque de sols souvent acides dans les vallées et sur les plateaux, avec, pour point commun, la présence d'une couverture détritique argilo-sableuse déposée au Tertiaire, surmontant des calcaires du Jurassique et du Crétacé intensément kartsifiés.

Illustration 45 : Carte géologique simplifiée du Lot Source : http://www.lot.chambagri.fr

Localisation du projet

Localement, le PPE se trouve au droit de Dolomicrites à laminations parallèles, calcaires micritiques en blanc et dolomies cristalline datés du Portlandien supérieur (étage le plus récent du Jurassique supérieur). Sur la carte géologique du secteur du projet (Cf. Illustration ci-après), il s'agit de la formation nommée j9b.

Plus globalement, ce corps sédimentaire, représenté par des calcaires souvent dolomitiques, devient de plus en plus épais en direction du Nord-Ouest. Son épaisseur maximale est atteinte dans la vallée du Céou, à environ 6 km au Nord-Ouest du PPE. De manière générale, cette formation présente, de la base au sommet : - Environ 5 m de calcaire microcristallin gris clair en bancs épais, reposant sur la formation de , - Environ 3 m de calcaire micritique, en dalles et plaquettes, beige clair, à nombreuses figures sédimentaires, - Environ 5 m de calcaire microcristallin massif, - Environ 6 m de laminites et de dalles de calcaire micritique.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 126 Partie 3 : Analyse de l’état initial

Illustration 46 : Carte géologique du Lot (Feuille de Gourdon, Echelle 1/25 000) Source : Infoterre

PPE

…à retenir…

Le PPE se trouve dans la zone de la formation géologique de La Bouriane. La géologie au droit du PPE est caractérisée par la présence de différentes couches de calcaires, de nature variable et qui ont subi des phénomènes d'altération différents.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 127 Partie 3 : Analyse de l’état initial 5. Pédologie

Le sol présent sur le site du projet est majoritairement composé d'argile ocre. Un profil de sol a été réalisé au cœur du PPE afin de déterminer les caractéristiques pédologiques du site.

Ainsi, ce profil de sol illustre les trois horizons pédologiques surmontant la formation géologique précédemment décrite (Cf. Géologie) : - Une couche humique d'épaisseur variable de 3 à 5 cm, - Une couche d'argile de 15 à 20 cm d'épaisseur, dans laquelle la décomposition de racines végétales entraîne la présence d'une faible quantité d'humus, ce qui donne une couleur brunâtre aux argiles ocre, - Une couche strictement argileuse d'une épaisseur d'environ 20 cm, caractérisée par sa texture plastique et maléable.

0 cm Humus argileux de couleur brune 3 à 5 cm

Argile légèrement humique de couleur ocre- brun, parsemé de cailloux calcaires de taille centimétrique

20 à 25 cm

Argile ocre de texture plastique, associé à des dalles calcaires

40 à 45 cm

Formation géologique : calcaires dolomitiques

…à retenir…

Les trois horizons pédologiques surmontant la formation géologique calcaire constituent un sol d'une épaisseur d'environ 40 à 45 cm. Ce substrat enrichi favorise la croissance d'une végétation luxuriante.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 128 Partie 3 : Analyse de l’état initial 6. Eaux superficielles

6.1. Hydrologie locale Le PPE se trouve au droit de la zone hydrographique "Lourajou du confluent du [toponyme inconnu] au confluent du Céou", de code P245.

Ainsi, les cours d'eau les plus proches du PPE sont :

- Le Ruisseau de Lourajou, affluent du Céou, situé à 700 m à l'Est. Ce cours d'eau prend sa source à Peyrilles (Lot), s'écoule sur 23 km, avant de rejoindre le Céou, au niveau de la limite entre le Lot et la Dordogne.

- Le Ruisseau de Luziers, affluent du Ruisseau de Lourajou, s'écoulant sur 6 km en passant dans le bourg de Salviac, à environ 1,7 km au Nord du PPE.

- La rivière Céou, affluent de La Dordogne, passant à près de 6 km au Nord du PPE, au niveau de la limite Nord de la commune de Salviac. Le Céou prend sa source près de Montfaucon (Lot) et se jette dans la Dordogne en rive gauche à Castelnaud-la-Chapelle (Dordogne) après avoir serpenté sur près de 55 km.

Ces cours d'eau sont représentés sur la Figure 9 en page 129.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 129 Figure 9 : Contexte hydrologique Le Céou

Légende

Emprise du projet

Cours d'eau

R. de l'Ourajoux

R. de Luziers

R. de Palazat

R. de l'Ourajoux

1/30 000 PHOTOSOL u 0 1 000 m Salviac (46) Projet de parc photovoltaïque Source : Géoportail, BD Carthage 130 Partie 3 : Analyse de l’état initial 6.2. Aspect quantitatif 6.2.1. Les débits Le débit du Ruisseau de Lourajou est mesuré au niveau de la station hydrologique de Salviac, de code P2454310. Le débit maximal enregistré était de 17,5 m3/s, le 10 janvier 1996. En revanche, le débit moyen de ce cours d'eau est de l'ordre de 0,8 m3/s. Son régime pluvial est précisément lié à l'importance des précipitations locales.

En ce qui concerne le débit de la rivière Céou, il est représentatif au niveau de la station de Saint-Cybranet (Dordogne), à environ 20 km de Salviac, à l'endroit où son bassin versant pris en compte dans son ensemble. Le débit moyen mesuré au niveau de cette station est de 3,44 m3/s.

Le Céou présente des fluctuations saisonnières de débit assez marquées. Une période de hautes eaux est constatée de décembre à mai inclus (avec un maximum en février), portant le débit mensuel moyen à un niveau situé entre 4,1 et 7,36 m3/s. Dès fin mai le débit diminue rapidement pour aboutir à la période des basses eaux qui se déroule de juillet à septembre, accompagnée une baisse du débit moyen mensuel allant jusqu'à 0,454 m3/s au mois d'août. Cependant les fluctuations de débit peuvent être bien plus importantes en fonction des années et sur des périodes plus courtes.

6.2.2. Les prélèvements Les prélèvements d'eau réalisés sur les eaux superficielles du Ruisseau de Lourajou sont destinés à l'alimentation en eau potable. Durant l'année 2011, près de 40 000 m3 ont été prélevés sur deux points de prélèvements.

En ce qui concerne les prélèvements effectués sur la rivière Le Céou, ils sont affectés à l'alimentation en eau potable (270 000 m3) et à l'irrigation (14 000 m3). Au total, sur l'année 2011, 285 500 m3 d'eau ont été prélevés sur les eaux superficielles du Céou, sur 12 points de prélèvements.

6.2.3. Les écoulements superficiels sur le site Une ligne de crête orientée Nord-Ouest/Sud-Est sépare le PPE en deux parties sur lesquelles les eaux s'écoulent selon deux pentes différentes :

- Au Sud de cette ligne de crête, les écoulements vont dans la direction Nord-Sud, et ruissellent le long du GR 652 selon une pente d'environ 20 %. L'ensemble des eaux pluviales se dirige ensuite vers le chemin au Sud du PPE selon une pente importante (de 20 à 35 %), lui-même orienté (pente de 5%) vers la route départementale n°47 et vers le Ruisseau de Lourajou à l'Est.

- Au Nord de la ligne de crête, les eaux de ruissellement se dirigent préférentiellement le long d'une pente variable mais toutefois notable (10 à 20 %), dans la direction Sud-Ouest/Nord-Est. Une partie des eaux pluviales s'écoule selon la direction Ouest-Est. Cependant, l'ensemble des eaux superficielles s'acheminent vers la route communale au Nord-Est qui est orientée vers le Ruisseau de Lourajou, selon une pente de 10 à 13 %.

Ainsi, au vu du schéma des écoulements superficiels sur le site, les eaux pluviales se dirigent essentiellement vers le Ruisseau de Lourajou. En revanche, au vu de la nature du sol et de l'éloignement de ce cours d'eau, il est probable que les eaux pluviales se soient infiltrées dans le sol avant d'atteindre ce cours d'eau.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 131 Partie 3 : Analyse de l’état initial

Illustration 47 : Ecoulements sur le site Source : L'Artifex

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 132 Partie 3 : Analyse de l’état initial 6.3. Qualité des eaux superficielles

L'état des eaux du Ruisseau de Lourajou à Salviac est mesuré au niveau de la station Station de de code RNDE 05058922, située au niveau mesure du Pont Carral. n°05058922

L'évaluation de l'état des masses d'eau a été réalisée selon l'Arrêté du 25 janvier 2010 relatif aux méthodes et critères d’évaluation de l’état écologique, de l’état chimique et du potentiel écologique des eaux de surface. Cette méthode évalue l'état en fonction de paramètres physico chimiques, biologiques et hydromorphologiques. Elle est utilisée pour les rapportages européens et est cohérente avec les objectifs du SDAGE 2010-2015.

De manière générale, la qualité des eaux du Ruisseau de Lourajou au niveau de la PPE station n°05058922 est globalement médiocre.

Le tableau suivant présente le résultat des analyses réalisées en 2012.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 133 Partie 3 : Analyse de l’état initial 6.4. Usage des eaux superficielles Selon l'Agence Régionale de la Santé, aucun captage d'eau dans le Ruisseau de Lourajou n'est présent dans le secteur du PPE. Les eaux superficielles sont utilisées dans le cadre de l'alimentation en eau potable.

…à retenir…

Le Ruisseau de Lourajou, affluent du Céou, s'écoule à environ 700 m à l'Est du PPE. Son débit est lié aux précipitations locales. La qualité de ses eaux est médiocre.

Bien que les écoulements sur le site soient orientés selon deux directions différentes, la topographie du secteur les dirige vers le Ruisseau de Lourajou.

7. Eaux souterraines

7.1. Hydrogéologie Trois grandes masses d'eau souterraines se trouvent au droit du PPE :

- Masse d'eau FRFG012 : Calcaires et marnes du Jurassique supérieur du bassin versant de la Dordogne, secteur hydro p2. Elle s'étend sur 565 km². Il s'agit d'une nappe à dominante sédimentaire, à écoulement libre et de niveau de recouvrement d'ordre 1 à 100 %. Cela signifie que, sur l'ensemble de son étendue, elle n'est jamais recouverte par une autre nappe.

Illustration 48 : Calcaires et marnes du Jurassique supérieur du bassin versant de la Dordogne, secteur hydro p2 Source : Infoterre

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 134 Partie 3 : Analyse de l’état initial

- Masse d'eau FRFG080 : Calcaires du Jurassique moyen et supérieur captif. Il s'agit d'une nappe à dominante sédimentaire où l'écoulement est captif. Sa surface est de 40 048 km², mais elle n'est affleurante sur seulement 9 km².

Illustration 49 : Calcaires du Jurassique moyen et supérieur captif Source : Infoterre

- Masse d'eau FRFG078 : Sables, grés, calcaires et dolomies de l'infra-toarcien. Cette nappe est à dominante sédimentaire et son écoulement est de type libre et captif (majoritairement captif). Sa surface totale est de 24 914 km² et sa surface affleurante est de 655 km².

Illustration 50 : Sables, grés, calcaires et dolomies de l'infra-toarcien Source : Infoterre

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 135 Partie 3 : Analyse de l’état initial 7.2. Piézométrie Aucun piézomètre ou puits recensés ne se trouve sur le PPE ou dans le secteur du projet.

7.3. Qualité des eaux souterraines Deux stations de mesures relevant la qualité des eaux souterraines se trouvent sur la commune de Salviac. Ces points de mesures prélèvent l'eau de la masse d'eau souterraine la plus proche de la surface, soit la masse d'eau FRFG012 : Calcaires et marnes du Jurassique supérieur du bassin versant de la Dordogne, secteur hydro p2.

Ces points de mesures sont :

- Le qualitomètre n°08327X0006/HY : ce point de mesure se trouve au niveau du lieu-dit Mazou, à 6 km au Nord-Est du PPE. Il s'agit d'une source karstique exploitée dans le cadre de l'alimentation en eau potable. Aucun résultat d'analyse n'est disponible pour ce point d'eau.

- Le qualitomètre n°08327X0010/F : il s'agit d'un puits utilisé dans le cadre de l'alimentation en eau potable, situé au lieu-dit Les Crozes, à 1,5 km au Nord du PPE. Au vu des résultats des analyses, la qualité de l'eau au niveau de ce point est bonne.

Ainsi, de manière générale, la qualité des eaux de la masse d'eau FRFG012 : Calcaires et marnes du Jurassique supérieur du bassin versant de la Dordogne, secteur hydro p2 est bonne.

…à retenir…

Le PPE se trouve au droit de plusieurs masses d'eau souterraines. D'après les données disponibles, la qualité des eaux de la masse d'eau la plus proche de la surface est bonne.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 136 Partie 3 : Analyse de l’état initial 8. Synthèse des sensibilités du milieu physique

Le tableau présenté ci-après synthétise les éléments issus de l’analyse de l’état initial du milieu physique.

Les niveaux de sensibilité pour le projet se classent de la manière suivante :

Favorable Négligeable Faible Faible/Moyen Moyen Moyen/Fort Fort

Niveau de Milieu Thématique Eléments à retenir sensibilité pour le projet Le climat du Lot est de type semi-continental dégradé à océanique dégradé. De plus, l'ensoleillement de ce Climatologie Favorable département est propice au fonctionnement du projet d'installation photovoltaïque La topographie du PPE est particulièrement accidentée, Géomorphologie allant de 185 à 260 m NGF. La pente de certains talus est Moyen/Fort et topographie de 35 %. Le PPE se trouve dans la zone de la formation géologique de La Bouriane. La géologie au droit du PPE est Géologie caractérisée par la présence de différentes couches de Faible calcaires, de nature variable et qui a subi des phénomènes d'altération différents

Milieu physique Les trois horizons pédologiques surmontant la formation géologique calcaire constituent un sol d'une épaisseur Pédologie Faible d'environ 40 à 45 cm. Ce substrat enrichi favorise la croissance d'une végétation luxuriante Le Ruisseau de Lourajou, affluent du Céou, s'écoule à environ 700 m à l'Est du PPE. Son débit est lié aux précipitations locales. La qualité de ses eaux est médiocre. Hydrologie Faible/Moyen Bien que les écoulements sur le site soient orientés selon deux directions différentes, la topographie du secteur les dirige vers le Ruisseau de Lourajou Le PPE se trouve au droit de plusieurs masses d'eau souterraines. D'après les données disponibles, la qualité Hydrogéologie Faible des eaux de la masse d'eau la plus proche de la surface est bonne.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 137 Partie 3 : Analyse de l’état initial

IV. MILIEU NATUREL

1. Détermination des périmètres d’étude

Le périmètre potentiel d’exploitation est situé sur un plateau dominé par des boisements récents, avec quelques pelouses calcicoles relictuelles. Au Sud, il s’étend sur le versant du coteau, où le milieu est plus ouvert à cause de la pente qui ralenti la dynamique des peuplements végétaux.

La trame verte est très dense au Nord-Ouest, à l’Ouest et au Sud-Ouest, mais aussi au Sud aux abords de la combe des Custels, et à l’Est sur le Pech d’Estève qui surplombe la vallée du ruisseau de Lourajou. Au Nord, le milieu est au contraire très ouvert, avec principalement des prairies de fauche, des hameaux et quelques vergers.

Sur le plateau, les seuls milieux humides sont des mares forestières ou des sources. Au Sud, la combe des Custels ne comprend pas de prairie humide, de fossé ou de ruisseau. Ainsi, la vallée du ruisseau de Lourajou est le seul élément notable de la trame bleue proche du PPE.

Les périmètres d’étude suivants ont ainsi été considérés : - Le périmètre d’étude rapproché, où ont été identifiés les habitats et espèces directement impactables par le projet (c'est-à-dire dans son emprise même et à proximité immédiate), ainsi que les éventuels habitats patrimoniaux adjacents (notamment au Nord, vers les milieux semi-fermés et au Sud dans les friches) ; - Le périmètre d’étude étendu, où ont été recherchés les éléments de la faune la plus mobile (ici surtout avifaune et mammofaune) et les corridors biologiques proches (trames vertes et bleues), dans lesquels le site pourrait potentiellement s’insérer. Pour ce projet, le périmètre a été étendu à l’Ouest aux boisements, au Sud à la combe des Custels et au coteau opposé, à l’Est vers la vallée du ruisseau de Lourajou et au Nord vers les milieux ouverts et les premiers hameaux.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) Figure 10 : Périmètres de l'étude Légende 138 Périmètres de l'étude : Périmètre Potentiel d'Exploitation Périmètre d'étude rapproché Périmètre d'étude étendu Trame verte : Corridors principaux Corridors secondaires

u 1/5 000 PHOTOSOL 0150m Salviac (46) Projet de parc Npphotovoltaïque au sol Source(s) : GEOPORTAIL 2013 139 Partie 3 : Analyse de l’état initial 2. Evaluation écologique des habitats de végétation

Les visites sur site aux périodes adéquates ont permis de cartographier les habitats identifiés au sein du périmètre d’étude rapproché. Ce document est présenté en Figure 11 page 148. De même, la liste complète des espèces végétales observées dans ce même périmètre (ccomprenant les dénominations scientifiques) est consultable en Annexe.

2.1. Les pelouses calcicoles résiduelles

Xerobromion Mesobromion dominant Xerobromion dominant avec Ail à tête ronde (source : L’ARTIFEX 2013) (source : L’ARTIFEX 2013) (source : L’ARTIFEX 2013)

Représentativité : Les pelouses calcicoles du site sont issues de l’ancien mode de gestion de la parcelle par le pastoralisme. Le site étant aujourd’hui en cours d’enfrichement, elles ne subsistent que sur les sols les moins profonds où la dynamique est ralentie.

Description : Il s’agit d’une mosaïque de pelouses à pérennes et de pelouses à annuelles. Le substrat très affleurant permet le développement de pelouses dites écorchées où les secteurs les plus ouverts sont colonisés par les annuelles et les secteurs riches en terre par les pérennes.

 Les pelouses à annuelles et orpins (Alysso-sedion albi) : Il s’agit d’une formation très clairsemée, souvent sur les dalles ou les murets, riche en espèces minuscules et fugaces qui présentent un cycle de développement court se terminant avant les grandes chaleurs. Elles se composent notamment de l’Orpin des rochers, de l’Orpin à pétales dressés, de l’Orpin blanc, du Céraiste nain, de l’Epervière piloselle, du Thym précoce, de la Véronique des champs, de la Drave printanière, de la Potentille printanière, du Myosotis des collines ou du Saxifrage à trois doigts ;

 Les pelouses xériques (Xerobromion et Thero-Brachypodietea) : Il s’agit de petits groupements, s’installant sur les zones écorchées des pelouses sèches. Malgré leur surface limitée, ces faciès présentent une intéressante diversité d’espèces. On y trouve la Germandrée petit-chêne, la Koelérie du Valais, l’Euphorbe fluette, l’Inule des montagnes, le Liseron cantabrique, la Petite pimprenelle, le Stipe penné, le Brachypode à deux épis, la Fétuque ovine, l’Anthyllide vulnéraire, la Mélique ciliée, la Stéhéline douteuse, l’Ail à tête ronde, la Renocule à feuilels de graminées, la Sabline à feuilles de serpolet, la Crucianelle à feuilles étroites, le Päturin bulbeux, la Rubéole des champs, l’Hippocrépide en ombelle, l’Hélianthème des Apennins, la Carline, la Phalangère liliacée, la Globulaire commune, le Ciste couché, le Buplèvre du Mont Baldo, l’Euphorbe petit-cyprès ou la Bugrane rampante .

 Les pelouses à Brome (Mesobromion) : il s’agit des pelouses sèches et semi-sèches dominées par le Brome érigé. Ces formations sont aussi diversifiées en espèces, avec notamment le Lotier corniculé, la Renoncule bulbeuse, la Scabieuse colombaire, la Sauge des prés, l’Herbe à l’Esquinancie, la Minette, la Brunelle laciniée, la Brize intermédiaire, le Seseli des montagnes, le Gaillet vrai, le Panicaut, la Laîche glauque, le Polygala des sols calcaires, l’Orchis pyramidale, l’Orchis brulé, la Cardoncelle molle, le Silène penché ou le Muscari à toupet. Des espèces prairiales se retrouvent aussi occasionnellement dans cet habitat, comme le Plantain lancéolé, la Pâquerette, la Luzule des champs ou l’Achillée mille-feuilles.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 140 Partie 3 : Analyse de l’état initial

Intérêt floristique : L’état de conservation est globalement moyen pour tous ces milieux. En effet, si les cortèges sont actuellement bien structurés, ils tendent peu à peu à se dégrader avec l’enfrichement des pelouses. Cela s’observe à travers la répartion clairsemée de ces habitats sur le site. Le Mesobromion et l’Alysso-sedion constituent des habitats d’intérêt communautaire (habitat inscrit en Annexe I de la Directive Européenne Habitats). Enfin, aucune espèce protégée n’a été observée au sein des pelouses calcicoles, mais 9 espèces déterminantes pour la nomination des ZNIEFF en zone de plaine y ont été répertoriées.

Intérêt faunistique : La faune inféodée aux pelouses est très diversifiée (entomofaune et herpétofaune). Les zones les plus dénudées constituent des habitats de prédilection pour les espèces thermophile: orthoptères, coléoptères, reptiles, etc. D’autres insectes, comme les guêpes et les abeilles terricoles fréquentent également ces milieux xériques.

Codes CORINE :

Pelouses médio-européennes sur débris rocheux - Alysso alyssoides-Sedion albi - (34.11)

Pelouses occidentales méditerranéennes xériques (34.51)

Xerobromion du Quercy (34.332F)

Mesobromion du Quercy (34.322J)

Codes EUR15 :

*Pelouses rupicoles calcaires ou basiphiles de l’Alysso-sedion albi (6110)

*Parcours substeppiques de graminées et annuelles du Thero-Brachypodietea (6220)

Pelouses sèches semi-naturelles et faciès d’embuissonnement sur calcaire (Festuco-Brometalia) (*Sites d’orchidées remarquables) (6210)

2.2. Les prairies de fauche

Représentativité : Au sein du PPE, il n’existe qu’une prairie de fauche, située au Nord. Sa surface est d’environ 0,3 ha. Les autres formations sont riveraines du projet ; au Sud en fond de combe, ainsi qu’au Nord et à l’Est sur le plateau.

Description : Le cortège initial est dominé par la Brome érigée, accompagnée par le Dactyle aggloméré, la Fromentale, l’Avoine dorée, le Pâturin commun, le Brachypode penné, l’Origan, le Gaillet mou, le Gaillet jaune, l’Achillée mille-feuilles, le Lotier corniculé, l’Ornithogale en ombelle, la Gesse des prés, la Brunelle commune, la Marguerite, l’Orchis bouc, le Mélampyre à crêtes, le Trèfle des prés, le Séneçon de Jacob, le Trèfle rampant, la Carotte

sauvage ou le Plantain lancéolé. Source : L’Artifex 2013

Des espèces prairiales acidiclines sont aussi observées, comme la Flouve odorante ou la Luzule champêtre.

Le cortège du mesobromion est aussi très présent au sein de ces formations, avec l’Orchis brulé, la Potentille printanière, la Sauge des prés, la Petite pimprenelle, la Brize intermédiaire, la Brunelle laciniée, l’Hélianthème blanc, l’Orchis pyramidal, l’Hippocrépide en ombelle, l’Orchis homme-pendu, le Muscari négligé ou l’Ophrys abeille.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 141 Partie 3 : Analyse de l’état initial

Localement, sur les zones tassées ou à sol squelettique, sont observés l’Epervière piloselle, la Véronique des champs, le Myosotis des collines, l’Anthyllis vulnéraire, le Ciste couché, le Sédum à pétales dressés, le Serpolet précoce ou la Germandrée petit-chêne.

Enfin, quelques espèces de friches ou des messicoles sont notées, comme le Mélilot blanc, le Géranium découpé, la Mauve des bois, la Luzerne d'Arabie, l’Herbe-aux-mouches, la Barbe-de-bouc, la Mâche doucette, le Laiteron maraîcher ou le Glaïeul commun.

Intérêt floristique : les prairies de fauche sont apparentées aux Pelouses maigres de fauche de basse altitude (Alopecurus pratensis, Sanguisorba officinalis), un habitat d’intérêt communautaire. Les cortèges floristiques y sont diversifiés, mais il est difficile d’estimer la pérennité de ces milieux. En effet, la présence de messicoles semble trahir des retournements réguliers, qui constituent un facteur de dégradation. L’état de conservation de ces milieux est donc considéré comme moyen.

Intérêt faunistique : Les prairies sont favorables à l’entomofaune, et notamment les orthoptères et les lépidoptères, ainsi qu’à l’avifaune des milieux ouverts, la mammofaune ou l’herpétofaune en lisière (interface entre la prairie et les haies et fourrés voisins). Le Damier de la Succise (un lépidoptère patrimonial) est susceptible de fréquenter ces prairies mais n’a pas été contacté.

Code CORINE :

Prairies à fourrage des plaines (38.2)

Codes EUR15 :

Pelouses maigres de fauche de basse altitude (Alopecurus pratensis, Sanguisorba officinalis) (6510)

2.3. Les fourrés thermophiles et ourlets

Lande à Genévriers Fourrés xérophiles (source : L’ARTIFEX 2013) (source : L’ARTIFEX 2013)

Représentativité : Ces milieux sont éparpillés sur l’ensemble du PPE, sur des surfaces restreintes. Ils se développent sur des anciennes pelouses, témoignant de la dynamique progressive dûe à la déprise pastorale.

Description : En fonction des conditions de xéricité, deux types de milieux sont observés: les landes à genévriers (sur le plateau) et les fourrés xérophiles (sur le versant Sud).

Les landes à genévriers sont caractérisées par la dominance du Genévrier commun, accompagné par le Prunellier, le Prunier de Sainte-Lucie, la Viorne lantane, le Troène, l’Eglantier, le Chèvrefeuille des bois, quelques jeunes Chênes pubescents ou le Nerprun alaterne. La strate herbacée comprend les espèces apparentées au mesobromion (Brome érigée, Brize intermédiaire, Carline commune, etc.), ainsi qu’un cortège d’ourlets thermophiles, avec le Brachypode penné, le Dactyle aggloméré, l’Arabette hirsute, l’Origan, l’Epiaire droite,

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 142 Partie 3 : Analyse de l’état initial l’Ophrys mouche, l’Aigremoine eupatoire, la Garance voyageuse, le Dompte-venin, l’Hellébore fétide, l’Odontite jaune, la Mélitte à feuille de Mélisse, la Limodore avortée, la Sariette commune ou le Galéopsis à feuilles étroites.

Au niveau des fourrés xérophiles, le Genévrier commun est supplanté par le Prunier de Sainte-Lucie, le Nerprun alaterne ou le Chèvrefeuille étrusque. La strate herbacée comprend le même cortège d’ourlets que pour les landes à Genévrier, ainsi que des espèces plus caractéristique du xerobromion, avec la Stéhéline douteuse, l’Hélianthème blanc, l’Anthyllide vulnéraire, le Chiendent à balais, la Mélique ciliée ou la Petite coronille.

Intérêt floristique : Les landes à Genévrier commun s’apparentent à l’habitat d’intérêt communautaire nommé : Formations à Juniperus communis sur landes ou pelouses calcaires (5130). Toutefois, sur ces terrains, leur état de conservation est médiocre, de par la distribution lacunaire des surfaces concernées, ainsi que par la dynamique progressive qui y est observée, avec l’apparition du Chêne pubescent. Il n’y a donc pas de véritable interêt patrimonial pour l’ensemble de ces habitats. A noter cependant que 5 espèces déterminantes pour la nomination des ZNIEFF en zone de plaine y ont été répertoriées.

Intérêt faunistique : L’interface générée entre ces zones, les pelouses calcicoles, les friches et les boisements alentours, est à l’origine d’un effet de lisière, présentant un intérêt local pour l’herpétofaune et l’entomofaune. De plus, les junipéraies abritent une faune originale et diversifiée, constituée, notamment d’insectes et autres invertébrés phytophages, gallicoles (insecte qui se développe et vit dans une galle) ou non, associés aux genévriers.

Codes CORINE :

Fourrés médio-européens sur sol fertile (31.81)

Fruticées à Genévriers communs (31.88)

Pelouses semi-arides médio-européennes dominées par Brachypodium (34.323)

2.4. Les recrues forestières

Représentativité : Ces milieux sont très anecdotiques au sein du PPE. Leur surface totale est estimée à environ 0,1 ha.

Description : Cet habitat est caractérisé par la repousse d’arbres et d’arbustes (Chêne pubescent, Genévrier commun, Prunier de Sainte-Lucie, Viorne lantane, Troène, Eglantier, Aubépine monogyne, Cornouiller sanguin, Prunellier, Chèvrefeuille des bois, Chèvrefeuille étrusque, ronces, Alisier torminal ou Erable de Montpellier). La strate herbacée est plutôt caractéristique des ourlets thermophiles (Brachypode penné, Dactyle aggloméré, Origan, Dompte-venin, Galéopsis à feuilles étroite, Garance Source : L’Artifex 2013 voyageuse, etc.).

Intérêt floristique : Ces habitats n’ont pas d’intérêt patrimonial particulier. 2 espèces déterminantes pour la nomination des ZNIEFF en zone de plaine y ont toutefois été répertoriées.

Intérêt faunistique : Celui-ci est comparable aux fourrés, avec un effet de lisière propice à l’herpétofaune et l’entomofaune.

Codes CORINE :

Taillis de la Chênaie pubescente (31.8E X 41.711))

Pelouses semi-arides médio-européennes dominées par Brachypodium (34.323)

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 143 Partie 3 : Analyse de l’état initial 2.5. Les habitats pré-forestiers

Représentativité : Cet habitat est largement dominant au sein du PPE, que ce soit sur le plateau ou sur le versant Sud.

Description : Le Genévrier commun, qui est une espèce héliophile, périclite peu à peu sous la strate arborescente, composée par le Chêne pubescent, mais aussi l’Erable de Montpellier, l’Erable champêtre, l’Alisier torminal, le Sorbier des oiseleurs, le Noisetier ou l’Orme champêtre. La strate arbustive est peu dense, et comprend le Cornouiller sanguin, l’Aubépine monogyne, le Troène, la Viorne lantane, le Chèvrefeuille des bois, le Redoul, le Prunellier, le Chèvrefeuille étrusque ou le Prunier de Sainte-Lucie. Localement, sont observés le Tilleul à larges feuilles, le Charme, le Genêt à balais ou même l’Ajonc d’Europe. Source : L’Artifex 2013

Les peuplements herbacés dépendent essentiellement de l’exposition à la lumière :

 Dans les percées, c’est un cortège de pelouses et d’ourlets qui est observé, avec la Polygala des sols calcaires, le Genêt d'Espagne, l’Euphorbe petit-cyprès, le Cytise hirsute, la Laîche de Haller, le Lotier corniculé, la Germandrée petit-chêne, la Petite coronille, la Véronique officinale, le Dactyle aggloméré, la Psoralée birumineuse, la Laîche glauque, l‘Odontite jaune, la Bugrane jaune ou la Fléole des prés.

 Dans les zones de mi-ombre, des groupements typiques de bois clairs ou de lisières s’implantent, avec le Coucou, le Trèfle raboteux, la Véronique petit-chêne, la Céphalantère rouge, la Campanule agglomérée, le Gaillet grateron, l’Herbe-à-Robert, la Benoîte, l’Hellébore fétide, le Faux baguenaudier, le Platanthère vert, le Ptychotis saxifrage, la Bétoine officinale, la Gesse à larges feuilles, le Pâturin comprimé, la Stellaire holostée, la Mélitte à feuilles de Mélisse ou l’Epipactis à larges feuilles.

 Les zones les plus sciaphiles (assez limitées) sont caractérisées par de espèces de sous-bois, comme le Lierre rampant, le Tamier commun, le Mélampyre des prés, le Gouet tacheté, le Fraisier, la Mercuriale vivace, la Pulmonaire à longues feuilles, la Petite pervenche, la Gesse noire ou la Listère ovale.

Enfin, certains murets en sous bois voient se développer des fougères comme la Doradille officinale, le Polypode vulgaire ou la Capillaire des murailles, accompagnées par l’Orpin blanc ou la Cardamine hirsute.

Intérêt floristique : Ces habitats en cours de maturation n’ont pas d’intérêt patrimonial particulier. 4 espèces déterminantes pour la nomination des ZNIEFF en zone de plaine y ont toutefois été répertoriées. Parmi elles, l’Epipactis à larges feuilles et la Mélitte à feuilles de Mélisse sont caractéristique de ce type de faciès.

Intérêt faunistique : L’apparition de la strate arborée permet la nidification de certains cortèges avifaunistiques, le transit des grands mammifères, et constitue un attrait pour certains lépidoptères de lisières. Le sous-bois clair est aussi apprécié par certains chiroptères en tant que zone de chasse (Petit rhinolophe, Barbastelle d’Europe, …). L’intérêt écologique de ces habitats est donc local, en tant que composante de la trame verte.

Codes CORINE :

Broussailles forestières décidues des bois occidentaux à Quercus pubescens (31.8D X 41.711)

Bois occidentaux à Quercus pubescens (41.711)

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 144 Partie 3 : Analyse de l’état initial 2.6. Les boisements récents

Représentativité : Ces boisements plus matures sont observés sur le pourtour Nord-Ouest du PPE.

Description : Le couvert arboré est dominé par le Chêne pubescent, accompagné par le Merisier, l’Erable champêtre, l’Alisier torminal, quelques Frênes élevés ou le Tilleul à larges feuilles. La strate arbustive est plus sciaphile que pour l’habitat précédent, avec le Chèvrefeuille des haies, le Houx, le Cornouiller sanguin, l’Aubépine monogyne, le Rosier des champs ou la Viorne lantane.

Source : L’Artifex 2013

A niveau de la strate herbacée, apparaissent la Luzule de Forster, la Listère ovale, la Mercuriale vivace, l’Euphorbe des bois, l’Alliaire pétiolée ou la Laitue des murs, en plus des espèces sciaphiles de l’habitat précédent.

Un boisement plus frais est observé au Nord-Ouest, localisée en fond de thalweg. Il est caractérisé par la dominance du Frêne élevé et du Charme, accompagnés par le Chêne pubescent, le Merisier, l’Alisier torminal, le Sorbier des oiseleurs, le Prunellier, le Noisetier, le Fusain d’Europe ou le Cornouiller sanguin. Les peuplements herbacés sont homologues à ceux de la chênaie.

Intérêt floristique : Ces habitats (toujours en cours de maturation) n’ont pas d’intérêt patrimonial particulier. 2 espèces déterminantes pour la nomination des ZNIEFF en zone de plaine y ont toutefois été répertoriées.

Intérêt faunistique : Le développement en hauteur de la strate arborée permet l’installation d’un cortège forestier avifaunistique et entomofaunistique (notamment les coléoptères saproxylophages). Certains chiroptères peuvent chasser en sous-bois, voire nicher dans les cavités arboricoles (arbres plus âgés, trous de pics, …). D’une manière générale, les boisements les plus développés du secteur constituent un corridor écologique de qualité, assurant la continuité de la trame verte.

Codes CORINE :

Bois occidentaux à Quercus pubescens (41.711)

Chênaies-charmaies et frênaies-charmaies calciphiles (41.27)

2.7. Les mares forestières

Représentativité : Deux mares forestières ont été localisées dans la moitié Nord du PPE.

Description : Ces milieux ne semblent pas s’assécher complètement en été. Ils permettent ainsi à une végétation hygrophile et hydrophile de s’implanter, avec le Plantain d’eau ou la Renoncule aquatique. Sur le fond, se développent des tapis de characées.

Source : L’Artifex 2013

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 145 Partie 3 : Analyse de l’état initial

Intérêt floristique : Les communautés de characées cosntituent un habitat d’intérêt communautaire. Le caractère post-pionnier favorable à ce groupe d’algues est probablement maintenu par des perturbations régulières dûes aux assèchements partiels (ou complets les années de sécheresse) et à la fréquentation par la mammofaune (sangliers, …).

Intérêt faunistique : Outre l’intérêt vis-à-vis de l’abreuvement de toute la faune locale, les mares forestières constituent un support pour la reproduction de plusieurs espèces d’amphibiens, dont le Triton marbré.

Codes CORINE :

Eaux mésotrophes (22.12)

Tapis immergés de Characées (22.44)

Codes EUR15 :

Eaux oligo-mésotrophes calcaires avec végétation benthique à Chara spp. (3140)

2.8. La végétation rupicole humide

Représentativité : ce milieu n’est observé qu’au niveau d’une source, à côté de la grange au Nord-Est.

Description : Ce milieu est caractérisé par la dominance des fougères, avec la Capillaire des murailles, la Doradille officinale ou le Polypode commun. Le Polystic à aiguillons a été observé à la base de la roche.

Source : L’Artifex 2013

Intérêt floristique : Les milieux calcaires rupicoles constituent un habitat d’intérêt communautaire, mais qui reste ici dans un état de conservation moyen de par son caractère ponctuel. L’intérêt est plutôt lié à la présence du Polystic à aiguillons, une espèce déterminante pour la nomination des ZNIEFF en zone de plaine (une seule station observée).

Intérêt faunistique : Le bassin de la source permet la reproduction de la Salamandre tâchetée.

Code CORINE :

Végétation des falaises continentales et rochers exposés (62.1)

Codes EUR15 :

Pentes rocheuses calcaires avec végétation chasmophytique (8210)

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 146 Partie 3 : Analyse de l’état initial 3. Évaluation écologique de la flore du site

Rappel : La liste des espèces végétales inventoriées dans le périmètre d’étude rapproché est présentée en Annexe.

Aucune espèce strictement protégée, à l’échelon national, régional ou départemental, n’a été répertoriée au sein du périmètre d’étude rapproché.

Sont considérées comme patrimoniales, les espèces rares, menacées et/ou protégées non plantées ou semées pour l’ornementation (Définition du Conservatoire Botanique National de Bailleul). Ces espèces patrimoniales sont présentées dans la liste des taxons de la flore vasculaire déterminants pour la modernisation des ZNIEFF de Midi-Pyrénées, validée par le MNHN.

Le tableau suivant récapitule des les espèces végétales patrimoniales :

Nom latin Nom commun Statuts Habitats

Anthericum liliago L. Phalangère liliacée ZNIEFF en plaine Brachypodium distachyon (L.) Brachypode à deux épis ZNIEFF en plaine Beauv. Carduncellus mitissimus L. Cardoncelle mou ZNIEFF en plaine Convolvulus cantabrica L. Liseron cantabrique ZNIEFF en plaine ZNIEFF en plaine, CITES Pelouses calcicoles, Ophrys lutea Cav. Ophrys jaune LR : préoccupation mineure ourlets thermophiles Poa bulbosa L. Pâturin bulbeux ZNIEFF en plaine Renoncule à feuilles de Ranunculus gramineus L. ZNIEFF en plaine graminées Staehelina dubia L. Stéhéline douteuse ZNIEFF en plaine Teucrium montanum L. Germandrée des montagnes ZNIEFF en plaine Gladiolus communis L. Glaïeul commun ZNIEFF en plaine Prairies Lonicera etrusca Sant. Chévrefeuille étrusque ZNIEFF en plaine Fourrés, habitats- Mellitis melissopyllum L. Mélitte à feuilles de Mélisse ZNIEFF en plaine préforestiers Prunus mahaleb L. Bois de Sainte-Lucie ZNIEFF en plaine Epipactis helleborine (L.) Crantz ZNIEFF en plaine, CITES Epipactis à larges feuilles Boisements subsp. helleborine LR : quasi menacée Polystichum aculeatum (L.) Polystic à aiguilons ZNIEFF en plaine Source (1 station) Roth.

ZNIEFF : Espèces déterminantes pour la nomination des ZNIEFF en Midi-Pyrénées

Malgré leur superficie limitée, les pelouses et les ourlets thermophiles accueillent 9 espèces déterminantes, attestant de leur intérêt patrimonial. Ranunculus gramineus forme d’assez importantes populations au Sud.

Les fourrés et habitats préforestiers ont aussi un interêt floristique lié à la présence de Mellitis melissopyllum et Lonicera etrusca (Prunus mahaleb reste très commun dans le Lot, sur substrat calcaire).

En sous-bois, la population d’Epipactis helleborine est bien représentée.

Enfin, Polystichum aculeatum est localisée sur une seule station. Cette espèce est localement remarquable.

Ranunculus gramineus L.

Source : L’Artifex 2013

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 147 Partie 3 : Analyse de l’état initial

Parmi les orchidées, 11 espèces sont inscrites sur la CITES (Annexe B), qui réglemente la cueillette et le commerce (ce statut ne représente pas de contrainte particulière vis-à-vis du projet), ainsi qu’en liste rouge nationale (préoccupation mineure) :

- Anacamptis morio (L.) R.M.Bateman, Pridgeon & M.W.Chase, - Cephalanthera rubra (L.) Rich. - Epipactis helleborine (L.) Crantz subsp. helleborine - Listera ovata (L.) Brown - Ophrys apifera Huds. - Ophrys insectifera L. - Ophrys lutea Cav. - Ophrys scolopax Cav. - Orchis anthropophora (L.) All. - Orchis mascula L. - Orchis ustulata L. - Platanthera chlorantha (Cust.) Reich.

Enfin, l’Epipactis à larges feuilles (Epipactis helleborine (L.) Crantz subsp. helleborine), est noté comme quasi menacé (NT) sur la Liste rouge des orchidées de France métropolitaine (2009).

…à retenir…

Les relevés ont permis de recenser 14 espèces considérées ici comme patrimoniales. 9 d’entre elles sont liées aux milieux ouverts xérophiles et 3 d’entre elles aux ourlets et fourrés thermophiles. Leur présence souligne l’importance de l’enjeu lié à ces habitats et à leurs abords.

L’Epipactis à larges feuilles est ici la seule espèce liée aux sous-bois. Cette orchidée reste toutefois assez commune dans le secteur, où les milieux forestiers sont en progression (enjeu faible).

Le Polystic à aiguillons est lié aux habitats humides, cette espèce présente un enjeu local fort, car une seule station a été identifiée.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) Figure 11 : Carte des habitats de végétation et de la flore remarquable 148

Légende Périmètre Potentiel d'Exploitation Périmètre d'étude rapproché Pelouses calcicoles résiduelles Prairies de fauche Fourrés thermophiles et ourlets Recrues forestières ([B Habitats pré-forestiers Boisements récents à Chêne pubescent Boisements récents à Frêne élevé Chemins de traverse ([B ([c Mares forestières : tapis de characées B c ([ ([ Végétation rupicole et Polystic à aiguillons

u 1/2 700 PHOTOSOL 080m Salviac (46) ProjetNp de parc photovoltaïque au sol Source(s) : GEOPORTAIL 2013 149 Partie 3 : Analyse de l’état initial

4. Évaluation écologique de la faune

Rappel : Les espèces les plus mobiles (avifaune et mammofaune) ont été recherchées dans l’ensemble du périmètre d’étude étendu, alors que les espèces moins mobiles (herpétofaune et entomofaune) ont été recherchées dans le périmètre d’étude rapproché.

Les éléments de la faune remarquable sont cartographiés sur la Figure 12, en page 166.

4.1. Avifaune Rappel : L’analyse des méthodes utilisées pour les inventaires figure dans le Chapitre 1 : Méthodologie et objectif.

4.1.1. Cortèges observés Le tableau ci-dessous présente la liste des espèces contactées, au sein du périmètre d’étude étendu. L’utilisation du périmètre d’étude rapproché par chaque espèce est précisée dans la dernière colonne. Une espèce dite « résidente », effectue la totalité de son cycle biologique dans ce périmètre. La mention « reproduction » concerne les espèces migratrices qui viennent se reproduire et se nourrir dans ce périmètre. Enfin, la mention « alimentation » concerne les espèces qui ne nichent pas dans ce périmètre, mais qui l’utilisent comme zone de chasse (rapaces, hirondelles, …) ou pour tout autre type de recherche de nourriture (limicoles, corvidés, ...), ou encore comme halte migratoire ou site d’hivernage. Lorsqu’un point d’interrogation est ajouté, l’espèce n’a pas été contactée au sein du périmètre d’étude rapproché, mais peut potentiellement l’utiliser.

Statut Statut européen, Statut Utilisation du Nom vernaculaire Nom latin Liste rouge France périmètre d’étude national international régional rapproché Accenteur mouchet Prunella modularis PN (article 3) BE2 Préoccupation mineure Résidente Alouette lulu Lullula arborea PN (article 3) DO1 Préoccupation mineure ZNIEFFcor Résidente Bergeronnette grise Motacilla alba PN (article 3) BE2 Préoccupation mineure Résidente ? Bruant zizi Emberiza cirlus PN (article 3) BE2 Préoccupation mineure Résidente Buse variable Buteo buteo PN (article 3) BO2 Préoccupation mineure Alimentation DO2, DO3, BE3, Canard colvert Anas platyrhynchos Préoccupation mineure Alimentation BO2, AEWA Chouette hulotte Strix aluco PN (article 3) CITES Préoccupation mineure Résidente Corneille noire Corvus corone DO2 Préoccupation mineure Alimentation Coucou gris Cuculus canorus PN (article 3) BE3 Préoccupation mineure Reproduction ? Effraie des clochers Tyto alba PN (article 3) CITES Préoccupation mineure Alimentation Caprimulgus Engoulevent d'Europe PN (article 3) DO1, BE2, CITES Préoccupation mineure Reproduction europaeus PN Epervier d'Europe Accipiter nisus BO2, CITES Préoccupation mineure Résidente ? (article 3 et 6) Etourneau sansonnet Sturnus vulgaris DO2 Préoccupation mineure Alimentation Faucon crécerelle Falco tinnunculus PN (article 3) BO2 Préoccupation mineure Alimentation Faucon hobereau Falco subbuteo PN (article 3) BO2 Préoccupation mineure Alimentation Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla PN (article 3) BO2, BE2 Préoccupation mineure Résidente Geai des chênes Garrulus glandarius DO2 Préoccupation mineure Résidente Grimpereau des jardins Certhia brachydactyla PN (article 3) BE2 Préoccupation mineure Résidente Grive draine Turdus viscivorus DO2, BE3 Préoccupation mineure Résidente Grive musicienne Turdus philomelos DO2, BE3 Préoccupation mineure Résidente Hirondelle de fenêtres Delichon urbica PN (article 3) BE2 Préoccupation mineure Alimentation Hirondelle rustique Hirundo rustica PN (article 3) BE2 Préoccupation mineure Alimentation Huppe fasciée Upupa epops PN (article 3) BE2 Préoccupation mineure ZNIEFFcor Reproduction Hypolaïs polyglotte Hippolais polyglotta PN (article 3) BE2, BO2 Préoccupation mineure Reproduction Loriot d'Europe Oriolus oriolus PN (article 3) BE2 Préoccupation mineure Reproduction Martinet noir Apus apus PN (article 3) BE3 Préoccupation mineure Alimentation

Merle noir Turdus merula DO2, BE3 Préoccupation mineure Résidente Mésange à longue queue Aegithalos caudatus PN (article 3) BE3 Préoccupation mineure Résidente Mésange bleue Parus caeruleus PN (article 3) BE2 Préoccupation mineure Résidente Mésange charbonnière Parus major PN (article 3) BE2 Préoccupation mineure Résidente Mésange nonette Parus palustris PN (article 3) BE2 Préoccupation mineure Résidente Milan noir Milvus migrans PN (article 3) DO1, BO2 Préoccupation mineure Alimentation ? Milan royal Milvus milvus PN (article 3) DO1, BO2, CITES Vulnérable Alimentation ?

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 150 Partie 3 : Analyse de l’état initial

Statut Statut européen, Statut Utilisation du Nom vernaculaire Nom latin Liste rouge France périmètre d’étude national international régional rapproché Moineau domestique Passer domesticus PN (article 3) - Préoccupation mineure Résidente Palombe Columba palumbus DO2, DO3 Préoccupation mineure Résidente Petit-duc scops Otus scops PN (article 3) BE2, CITES Préoccupation mineure ZNIEFFcor Reproduction ? Pic épeiche Dendrocopos major PN (article 3) BE2 Préoccupation mineure Résidente Pic épeichette Dendrocopos minor PN (article 3) BE2 Préoccupation mineure Résidente ? Pic mar Dendrocopos medius PN (article 3) DO1, BE2 Préoccupation mineure ZNIEFF Résidente ? Pic vert Picus viridis PN (article 3) BE2 Préoccupation mineure Résidente Pie bavarde Pica pica DO2 Préoccupation mineure Résidente ? Pinson des arbres Fringilla coelebs PN (article 3) BE3 Préoccupation mineure Résidente Pipit des arbres Anthus trivialis BE2 Préoccupation mineure Reproduction Pouillot de Bonelli Phylloscopus bonelli PN (article 3) BE2, BO2 Préoccupation mineure Reproduction Pouillot véloce Phylloscopus collybita PN (article 3) BE2, BO2 Préoccupation mineure Résidente Roitelet à triple bandeau Regulus ignicapilla PN (article 3) BE2 Préoccupation mineure Résidente Rossignol philomèle Luscina megarhynchos PN (article 3) BE2 Préoccupation mineure Reproduction Rouge-gorge familier Erithacus rubecula PN (article 3) BE2 Préoccupation mineure Résidente Rougequeue à front Phoenicurus PN (article 3) BE2 Préoccupation mineure Reproduction ? blanc phoenicurus Rougequeue noir Phoenicurus ochruros PN (article 3) BE2 Préoccupation mineure Résidente ? Serin cini Serinus serinus PN (article 3) BE2 Préoccupation mineure Résidente Sittelle torchepot Sitta europaea PN (article 3) BE2 Préoccupation mineure Résidente Tourterelle des bois Streptopelia turtur DO2, BE3 Préoccupation mineure ZNIEFFcor Résidente

Tourterelle turque Streptopelia decaocto DO2, BE3 Préoccupation mineure Résidente ? Troglodytes Troglodyte mignon PN (article 3) BE2 Préoccupation mineure Résidente troglodytes Verdier d'Europe Carduelis chloris PN (article 3) BE2, BE3 Préoccupation mineure Résidente

PN : protection nationale ; C : chassable ; LR : liste rouge DO1, DO2, DO3 : Annexes 1,2 et 3 de la Directive Européenne «Oiseaux » BE2, BE3 : Annexes 2 et 3 de la Convention de Berne / BO2 : Annexe 2 de la convention de Bonn AEWA : Accord AEWA (1999) ; CITES : espèce inscrite sur la CITES ZNIEFF : Espèce déterminante pour la nomination des ZNIEFF en Midi-Pyrénées (zones de plaine) ZNIEFFcor : Espèces à prendre en compte pour le cortège déterminant (au moins 4 espèces doivent être comprises dans le cortège)

L’avifaune du périmètre d’étude rapproché est caractérisée par un cortège forestier et de bois clairs, ainsi qu’un groupe lié aux bocages.

Les boisements les plus matures, où les arbres sont développés en hauteur sont peuplés par le Grimpereau des jardins, la Grive musicienne, le Loriot d’Europe, la Palombe, le Pic mar, le Roitelet à triple bandeau, la Chouette hulotte (qui gite dans les granges), le Coucou gris, le Pic épeiche, le Geai des chênes ou la Sittelle torchepot.

Les habitats pré-forestiers, sont caractérisés par des espèces bocagères qui se retrouvent aussi dans les boisements plus matures, avec le Pinson des arbres, le Rougegorge familier, la Mésange charbonnière, la Fauvette à tête noire, le Troglodyte mignon, l’Epervier d’Europe ou le Pipit des arbres. Le Petit-duc scops et le Pouillot de Bonelli marquent l’influence méridionale de ce territoire.

Les milieux ouverts et semi-ouverts sont propices au cortège bocager, comprenant le Merle noir, la Huppe fasciée, le Rossignol philomèle, la Tourterelle des bois, le Bruant zizi, l’Accenteur mouchet, le Faucon hobereau, l’Engoulevent d’Europe, l’Alouette lulu, la Buse variable, la Grive draine, l’Hypolaïs polyglotte ou la Tourterelle des bois.

Un cortège plus anthropophile se retrouve aux abords des habitations, avec la Bergeronnette grise, le Moineau domestique, le Chardonneret élégant, l’Effraie des clochers, la Tourterelle turque, le Verdier d’Europe, l’Etourneau sansonnet, le Rougequeue noir, le Martinet noir ou l’Hirondelle rustique.

Le Canard colvert, contacté dans la vallée à l’Est est ici le seul représentant du cortège des milieux humides.

Concernant les rapaces patrimoniaux, le Milan royal et le Milan noir ont été contactés survolant le site, en migration ou en recherche de nourriture. Ces espèces ne présentent pas de sensibilité particulière vis-à-vis du projet, car elles n’exploitent que ponctuellement le site, au plus en tant que zone potentielle de chasse.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 151 Partie 3 : Analyse de l’état initial

4.1.2. Espèces patrimoniales

L’Alouette lulu affectionne les paysages vallonnés ouverts à couverture herbacée basse, car elle niche et se nourrit au sol de petites graines et d’insectes. Elle émet son chant à partir d’un perchoir, ce qui lui fait rechercher la présence d’arbres isolés ou de haies. Cette espèce est menacée par la perte et la dégradation de son habitat (déprise agricole, abandon des pratiques de polyculture, remembrement, urbanisation, utilisation de produits phytosanitaires, …). Généralement assez fréquente dans les espèces qui lui sont favorables, l’Alouette lulu n’a pourtant été contactée qu’au Sud, au niveau de la prairie. Cette espèce illustre l’intérêt

du maintien de la morphologie bocagère du secteur. (source : oiseaux.net, 2013)

L’Engoulevent d’Europe apprécie les boisements mixtes de feuillus et de résineux, avec clairières, jeunes plantations, coupes, landes, prairies, etc. C’est un oiseau spécialisé dans la capture des insectes en vol dont il se nourrit au crépuscule et la nuit. Il niche à terre dans un petit creux. Une première ponte a lieu en mai et une seconde en juillet. Il migre et hiverne dans la savane africaine jusqu’à la province du Cap. L’Engoulevent est uniquement insectivore et nocturne ; il est donc confronté à la disparition des insectes par les traitements chimiques et la raréfaction des élevages. (source : Oiseaux.net, 2013)

Par les soirées fraîches et bruineuses, il s’installe sur les routes pour se sécher et se réchauffer et parfois il y a collision avec les voitures. Un couple nicheur est contacté en 2013 sur les pelouses du PPE, et 3 autres dans les milieux ouverts et semi-ouverts proches (recrues forestières et prairies).

Le Pic mar vit de préférence dans de vieilles forêts de chênes ou au moins des forêts caduques avec une grande proportion de chênes matures (100 ans et plus). Les charmes et merisiers complètent ses arbres de prédilection. Très territorial, il récupère sa zone de nidification à partir du mois de Février. La répartition du Pic mar n’est pas connue avec certitude mais on peut le trouver au Nord et au Sud de la région Midi-Pyrénées, notamment dans le Tarn, les Hautes-Pyrénées et la Haute-Garonne. De récentes études tendent à montrer que l’espèce semble en expansion, grâce, en particulier au vieillissement de nombreux bois dans la région. La menace principale planant sur le Pic mar est l’exploitation forestière qui le prive des arbres matures dont il a besoin, l’enrésinement et les coupes à blancs sont ses pires ennemis. (source : Oiseaux.net, 2013)

Le Pic mar a été contacté plus à l’Est, au niveau d’un boisement où il est nicheur en 2013. Il peut être amené à nidifier au niveau des boisements les plus matures du PPE, même si les arbres restent encore peu âgés.

A noter par ailleurs que le Petit-duc scops, la Tourterelle des bois, la Huppe fasciée et l’Alouette lulu forment un cortège d’agrosystème déterminant pout la nomination des ZNIEFF en Midi-Pyrénées.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 152 Partie 3 : Analyse de l’état initial

4.1.3. Réglementation La majorité des espèces contactées (44 sur 56), font l’objet de l’Article 3 de l’Arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection. Celui-ci stipule notamment que : « Sont interdites sur les parties du territoire métropolitain où l'espèce est présente ainsi que dans l'aire de déplacement naturel des noyaux de populations existants la destruction, l'altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des animaux. Ces interdictions s'appliquent aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l'espèce considérée, aussi longtemps qu'ils sont effectivement utilisés ou utilisables au cours des cycles successifs de reproduction ou de repos de cette espèce et pour autant que la destruction, l'altération ou la dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques. ». La présence de ces espèces induit une sensibilité liée au maintien des populations dans le secteur, qui devra être prise en compte dans le projet.

De plus, pour l’Alouette lulu, l’Engoulevent d'Europe, le Milan noir, le Milan royal et le Pic mar, la Directive Oiseaux mentionne que : « Les États membres classent notamment en zones de protection spéciale les territoires les plus appropriés en nombre et en superficie à la conservation de ces dernières dans la zone géographique maritime et terrestre d'application de la présente directive ». Il s’agit donc d’espèces pouvant justifier la nomination de Zones de Protection Spéciales, dans le cadre du réseau Natura 2000, zones à l’intérieur desquelles, elles bénéficient d’un statut de protection. Toutefois, ce même texte mentionne aussi que « En dehors de ces zones de protection, les États membres s'efforcent également d'éviter la pollution ou la détérioration des habitats ». L’habitat de ces cinq espèces présente donc un enjeu fort.

Le Milan noir et le Milan royal n’utilisent le site que pour la chasse ou le survolent simplement ; ils ne présentent donc pas d’enjeu notable. Une attention particulière devra être portée sur l’Engoulevent d’Europe, l’Alouette lulu et le Pic mar (deux espèces nicheuses à proximité du PPE).

La sensibilité vis-à-vis de l’avifaune est donc forte.

4.1.4. Potentialités D’autres oiseaux patrimoniaux sont potentiellement présents, comme le Pipit rousseline (Anthus campestris), dans les pelouses les plus écorchées ou dans les milieux ouverts, ou encore la Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio), le Bruant ortolan (Emberiza hortulana), l’Oedicnème criard (Burhinus oedicnemus) ou certaines fauvettes méditerranéennes. Enfin, le Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus) peut être amené à chasser sur le site.

…à retenir…

La conservation des milieux ouverts et semi-ouverts, qui ont tendance à se refermer à cause de la déprise agricole, constitue l’enjeu prioritaire vis-à-vis de l’avifaune à l’échelle locale. Les vieux boisements sont favorables au Pic mar, mais ces habitats sont en progression, ce qui module leur sensibilité.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 153 Partie 3 : Analyse de l’état initial 4.2. Mammofaune terrestre (hors chiroptères) 4.2.1. Espèces contactées Le tableau ci-dessous présente la liste des espèces contactées :

Statut européen, Statut Nom vernaculaire Nom latin Statut national Liste rouge France international régional Belette Mustella nivalis Préoccupation mineure Blaireau Meles meles BE3 Préoccupation mineure Chevreuil européen Capreolus capreolus BE3 Préoccupation mineure Fouine Martes foina BE3 Préoccupation mineure Lapin de Garenne Oryctolagus cuniculus - Quasi menacé Lièvre d'Europe Lepus europaeus - Préoccupation mineure Putois Mustela putorius DH5, BE3 Préoccupation mineure Renard roux Vulpes vulpes - Préoccupation mineure Sanglier Sus scrofa - Préoccupation mineure Taupe d'Europe Talpa europaea - Préoccupation mineure

DH2, 4, 5 : Annexes 2, 4 et 5 de la Directive Européenne « Habitats » BE2, BE3 : Annexes 2 et 3 de la Convention de Berne

La mosaïque de boisements, de milieu semi-ouvert et de milieux ouverts est fréquentée par la mammofaune commune. Il s’agit généralement d’espèces typiques des campagnes cultivées, ne présentant pas de sensibilité particulière.

4.2.2. Réglementation Sans objet.

4.2.3. Potentialités Des espèces protégées sont potentiellement présentes, comme le Hérisson (Ericaneus europaeus), l’Ecureuil d’Europe (Sciurus vulgaris) ou la Genette (Genetta genetta). L’ensemble des habitats du site (ouverts, fermés et semi fermés, avec un point d’eau et des ruisseaux temporaires) forment une mosaïque favorable à ces espèces.

…à retenir…

En l’absence d’espèce protégée, l’analyse de l’ensemble de ces éléments induit un enjeu plutôt lié au maintien de la TVB dans sa densité et dans la continuité des corridors biologiques, à l’échelle du Périmètre d’étude étendu.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 154 Partie 3 : Analyse de l’état initial 4.3. Herpétofaune 4.3.1. Espèces contactées Le tableau ci-dessous présente la liste des espèces contactées :

Statut européen, Statut Nom vernaculaire Nom latin Statut national Liste rouge France international régional Lézard des murailles Podarcis muralis PN (Article 2) DH4, BE2 Préoccupation mineure Lézard vert Lacerta bilineata PN (Article 2) BE2 Préoccupation mineure Couleuvre verte-et-jaune Hierophis viridiflavus PN (Article 2) DH4, BE2 Préoccupation mineure

PN : protection nationale (Arrêté du 19 novembre 2007) DH2, 4, 5 : Annexes 2, 4 et 5 de la Directive Européenne « Habitats » BE2, BE3 : Annexes 2 et 3 de la Convention de Berne

Relativement peu d’espèces ont été observées. Les interfaces entre les milieux ouverts et fermés génèrent un effet de lisière, qui permet aux adultes comme aux juvéniles de faciliter leur thermorégulation et leur chasse, en alternant les expositions au soleil ou à l’ombre, tout en étant un minimum protégés.

Le Lézard vert, le Lézard des murailles et la Couleuvre verte-et-jaune, sont des espèces très communes dans le Sud de la France.

4.3.2. Réglementation Le Lézard des murailles, le Lézard vert et la Couleuvre verte-et-jaune font l’objet de l’Article 2 de l’Arrêté du 19 novembre 2007, fixant les listes des amphibiens et des reptiles protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection. Celui-ci mentionne notamment que : « Sont interdits, sur tout le territoire métropolitain et en tout temps, la destruction ou l'enlèvement des œufs et des nids, la destruction, la mutilation, la capture ou l'enlèvement, la perturbation intentionnelle des animaux dans le milieu naturel. » et par ailleurs : « Sont interdites sur les parties du territoire métropolitain où l'espèce est présente ainsi que dans l'aire de déplacement naturel des noyaux de populations existants, la destruction, l'altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des animaux. Ces interdictions s'appliquent aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l'espèce considérée, aussi longtemps qu'ils sont effectivement utilisés ou utilisables au cours des cycles successifs de reproduction ou de repos de cette espèce et pour autant que la destruction, l'altération ou la dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques. » La présence de ces espèces induit donc un enjeu lié au maintien des populations dans le secteur.

4.3.3. Potentialités Plusieurs espèces sont potentiellement présentes dans le secteur, et notamment la Couleuvre de Montpellier (Maspolon monspessulanus), le Lézard ocellé (Timon lepidus) ou l’Orvet fragile en fond de vallée (Anguis fragilis).

…à retenir…

L’analyse de l’ensemble de ces éléments induit un enjeu lié à la prise en compte des habitats de ces espèces, c'est-à-dire plus précisément ici la conservation des habitats ouverts et semi-ouverts.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 155 Partie 3 : Analyse de l’état initial 4.4. Batrachofaune 4.4.1. Espèces contactées Le tableau ci-dessous présente la liste des espèces contactées :

Statut européen, Liste rouge Nom vernaculaire Nom latin Statut national Statut régional international France Préoccupation Crapaud commun Bufo bufo PN (Article 3) BE3 mineure Préoccupation Salamandre tachetée Salamandra salamandra PN (Article 3) BE3 ZNIEFFcor mineure Préoccupation Triton palmé Triturus helveticus PN (Article 3) BE3 mineure ZNIEFF / Préoccupation Triton marbré Triturus marmoratus PN (Article 2) DH4 ZNIEFFcor mineure

PN : protection nationale (Arrêté du 19 novembre 2007) DH2, 4, 5 : Annexes 2, 4 et 5 de la Directive Européenne « Habitats » BE2, BE3 : Annexes 2 et 3 de la Convention de Berne ZNIEFF : Espèce déterminante pour la nomination des ZNIEFF en Midi-Pyrénées (zones de plaine) ZNIEFFcor : Espèces à prendre en compte pour le cortège déterminant (au moins 4 espèces doivent être comprises dans le cortège)

La Crapaud commun et le Triton palmé sont des espèces ubiquistes.

La Salamandre tachetée et le Triton marbré appartiennent au cortège forestier. Les adultes vivent en sous-bois, et s’aventurent peu dans les milieux trop ouverts. Leur présence est donc liée au maintien d’une trame verte. Les juvéniles se développent dans les flaques, fossés et ruisselets forestiers, caractérisés par une eau très claire, et dont le fond est souvent tapissé de feuilles mortes.

Le Crapaud accoucheur (Alytes obstetricans) a été contacté plus au Nord, à proximité de la ferme. Cette espèce n’est pas prise en compte pour le diagnostic car il s’agit d’un amphibien de milieux aquatiques pionniers, qui ne trouve pas d’habitat favorable au sein du PPE.

4.4.2. Espèces patrimoniales

Le Triton marbré vit sous 1000 m d'altitude, son habitat terrestre est composé de prairies, lisières de forêts, milieux boisées, fourrés, etc. La présence d’une strate arborée semble essentielle, même si elle est réduite à des bosquets ou des haies. En phase aquatique, il tolère une eau légèrement salée ou acide, mais nécessite l’absence de poissons qui seraient une source de prédation trop importante pour les larves. C’est notamment pour cela qu’ils se reproduisent dans les mares forestières, ou les autres mares de taille modeste.

Source : Faune Flore massif Central, 2013

La destruction des habitats de reproduction (mares végétalisées, fossés, …) est aujourd’hui la plus grande menace touchant le Triton marbré. A cela s’ajoute la dégradation de la trame verte, qui constitue son habitat en phase terrestre.

Le Triton marbré est une espèce déterminante stricte pour la nomination des ZNIEFF en Midi-Pyrénées (zones de plaine).

Le cortège déterminant doit présenter au moins 3 espèces notées « ZNIEFFcor », mais il y en a ici que 2.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 156 Partie 3 : Analyse de l’état initial

4.4.3. Réglementation Le Triton palmé , le Crapaud commun et la Salamandre tachetée font l’objet des articles 3 et 4 de l’Arrêté du 19 novembre 2007, qui établit une protection stricte vis-à-vis des individus eux-mêmes (interdiction de mutilation, prélèvement, commerce, mutilation, etc.), mais pas nécessairement vis-à-vis de leur habitat.

Le Triton marbré fait l’objet de l’Article 2 de l’Arrêté du 19 novembre 2007, fixant les listes des amphibiens et des reptiles protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection. Celui-ci mentionne notamment que : « Sont interdits, sur tout le territoire métropolitain et en tout temps, la destruction ou l'enlèvement des œufs et des nids, la destruction, la mutilation, la capture ou l'enlèvement, la perturbation intentionnelle des animaux dans le milieu naturel. » et par ailleurs : « Sont interdites sur les parties du territoire métropolitain où l'espèce est présente ainsi que dans l'aire de déplacement naturel des noyaux de populations existants, la destruction, l'altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des animaux. Ces interdictions s'appliquent aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l'espèce considérée, aussi longtemps qu'ils sont effectivement utilisés ou utilisables au cours des cycles successifs de reproduction ou de repos de cette espèce et pour autant que la destruction, l'altération ou la dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques. » La présence de ces espèces induit donc un enjeu lié au maintien des populations dans le secteur.

4.4.4. Potentialités Peu d’espèces sont potentiellement présentes au sein du périmètre d’étude rapproché, dont l’intérêt batrachologique se limite aux mares forestières. La Grenouille agile (Rana dalmatina) pourrait compléter ce cortège aux affinités forestières.

…à retenir…

L’analyse de l’ensemble de ces éléments induit une sensibilité liée à la prise en compte des habitats de ces espèces, c'est-à-dire plus précisément ici les zones humides dans leur ensemble, mais aussi les milieux végétalisés adjacents (boisements).

La présence du Triton marbré induit une sensibilité majeure au niveau des 2 mares forestières où il a été contacté.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 157 Partie 3 : Analyse de l’état initial

4.5. Entomofaune 4.5.1. Lépidoptères rhopalocères, zygènes et autres lépidoptères diurnes Le tableau ci-dessous présente la liste des espèces contactées :

Statut Statut européen, Statut Nom vernaculaire Nom latin national international régional Agreste Hipparchia semele ZNIEFF Amaryllis Pyronia tithonus Argus bleu céleste Polyommatus bellargus Argus vert Callophrys Rubi Aurore Anthocharis cardamines Azuré commun Polyommatus icarus Azuré des nerpruns Celastrinia argiolus Bande noire Thymelicus sylvestris Belle dame Vanessa cardui Bleu nacré Polyommatus coridon Céphale Coenonympha arcania Chiffre Fabriciana niobe Citron de Provence Gonepteryx cleopatra Cuivré commun Lycaena phlaeas Demi-deuil Melanargia galathea Flambé Iphiclides podalirius Fluoré Colias alfacariensis Gazé Aporia crategi Lucine Hamearis lucina Machaon Papilio machaon Mégère Lasiommata megera Mélitée des mélampyres Mellicta athalia Mélitée des scabieuses Mellicta parthenoides Mélitée noirâtre Didymaeformia diamina Mélitée orangée Didymaeformia didyma Moro-sphynx Macroglossum stellatarum Myrtil Maniola jurtina Nacré de la ronce Brenthis daphne Paon du jour Inachis io Petite violette Clossiana dia Pieride de la rave Pieris rapae Piéride du chou Pieris brassicae Piéride du navet Pieris napi Procris Coenonympha pamphilus Robert-le-diable Polygonia c-album Silène Brintesia circe Souci Colias croceus Soufré Colias chyale Sylvandre Hipparchia fagi Tabac d'Espagne Argynnis paphia Thécla du Chêne Neozephyrus quercus Tircis Pararge aegeria Vulcain Vanessa atalanta Zygène de la bruyère Zygaena fausta Zygène des prés Zygaena trifolii

ZNIEFF : Espèce déterminante pour la nomination des ZNIEFF en Midi-Pyrénées (zones de plaine)

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 158 Partie 3 : Analyse de l’état initial

Les abords du site sont assez riches en lépidoptères ; trois groupes principaux sont identifiés :

- Le cortège des lisères et des boisements clairs est représenté par la Lucine, Le Tabac d’Espagne, le Robert-le-diable, le Nacré de la ronce, le Sylvandre, le Tircis, l’Aurore, le Thécla du Chêne, le Sylvain azuré, le Myrtil ou le Tircis.

- Le cortège des friches et des prairies est caractérisé par les piérides, le Gazé, le Procris, les mélitées, le Demi-deuil, le Cuivré commun, le Vulcain ou l’Azuré commun.

- Des espèces plus thermophiles, appréciant les zones herbeuses ou les lisières bien exposées, sont aussi présentes, avec le Silène, la Bande noire, la Mégère, l’Argus bleu céleste, le Bleu nacré, le Citron de Provence, l’Agreste ou les zygènes.

4.5.2. Orthoptères Le tableau ci-dessous présente la liste des espèces contactées :

Statut européen, Nom vernaculaire Nom latin Statut national Statut régional international Criquet de barbarie Calliptamus barbarus Criquet des bromes Euchorthippus declivus Criquet duettiste Chorthippus brunneus Criquet glauque Euchorthippus elegantulus Criquet italien Calliptamus italicus Criquet mélodieux Chorthippus biguttulus Criquet noir-ébenne Omocestus rufipes Criquet pansu Pezotettix giornae Decticelle cendrée Pholidoptera griseoaptera Decticelle chagrinée Platycleis albopunctata Ephippigère des vignes Ephippiger ephippiger Gomphocère roux Gomphocerus rufus Grande sauterelle verte Tettigonia viridissima Grillon des bois Nemobius sylvestris Grillon des champs Gryllus campestris Oedipode automnale Aiolopus strepens Oedipode turquoise Oedipoda caerulescens Phanéroptère liliacé Tylopsis liliifolia Phanéroptère méridional Phaneroptera nana Sauterelle ponctuée Leptophyes punctatissima Tétrix des carrières Tetrix tenuicornis

Plusieurs cortèges sont observés :

Le cortège des lisières et des sous-bois est représenté par la Decticelle cendrée, le Gomphocère roux, le Criquet pansu, le Grillon des bois, l’Ephippigère des vignes ou le Phanéroptère méridional.

Le cortège des prairies et des friches est représenté par des espèces souvent ubiquistes ou appréciant les grandes étendues herbeuses, comme l’Oedipode automnale, le Criquet des bromes, le Grillon des champs, le Criquet noir-ébène, le Criquet mélodieux, la Grande sauterelle verte ou la Decticelle chagrinée.

Le cortège xérophile est marqué ici par le Criquet italien, le Criquet glauque ou le Criquet de barbarie

Le cortège géophile, appréciant les secteurs où la végétation est relictuelle (ici plutôt les abords des chemins de traverse ou les zones les plus squelettiques des pelouses au Sud), est représenté par l’Oedipode turquoise.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 159 Partie 3 : Analyse de l’état initial

4.5.3. Coléoptères ou autres groupes Le tableau ci-dessous présente la liste des espèces contactées :

Statut européen, Nom vernaculaire Nom latin Statut national Statut régional international Anthaxie à demi cuivrée Anthaxia semicuprea Ascalaphe soufré Libelloides coccajus Bupreste à taches jaunes Ptosima flavoguttata Caloptéryx vierge Calopteryx virgo Cétoine dorée Cetonia aurata Cétoine velu Tropinota hirta Clytre lustré Clytra laeviuscula Coccinelle à 7 points Coccinella septempunctata Crache-sang Timarcha tenebricosa Cryptocéphale soyeux Cryptocephalus sericeus Dorcadion fuligineux Dorcadion fuliginator Drap mortuaire Oxythyrea funesta Géotrupe Geotrupidae Hanneton commun Melolonta melolonta Hanneton de la Saint Jean Amphimallon solstitialis Lampyre Lampyris noctiluca Lepture mélanure leptura melanura Lucane cerf-volant Lucanus cervus BE3, DH2

Malachie à deux points Malachius bipustulatus Mante religieuse Mantis religiosa Méloé violet Meloe violaceus Mylabre à quatre points Mylabris quadripunctata Mylabre variable Mylabris variabilis Oedemère à tibias jaunes Oedemera flavipes Sisyphe de Schaeffer Sisyphus schaefferi Télephore fauve Rhagonycha fulva Trichie commune Trichius rosaceus Zonitis nain Zonitis nana Drilus flavescens

DH2, 4, 5 : Annexes 2, 4 et 5 de la Directive Européenne « Habitats » BE2, BE3 : Annexes 2 et 3 de la Convention de Berne

Parmi ces espèces, ce sont surtout des coléoptères fréquentant les prairies et les pelouses qui ont été contactés, comme le Téléphore fauve, le Cryptocéphale soyeux, le Drap mortuaire, le Mylabre variable, la Cétoine dorée, L’Oedemère à tibias jaunes, le Clytre lustré ou l’Anthaxie à demi cuivrée.

Le groupe des coléoptères saproxylophages est représenté par le Dorcadion fuligineux et le Lucane cerf-volant. Il est important de noter que le site du projet ne présente pas de vieux arbres particulièrement favorables au développement des larves de ces coléoptères.

Chez les odonates, le Caloptéryx vierge a été contacté en bordure de la prairie au Sud. Cette espèce remonte depuis la vallée du ruisseau de Lourajou pour chasser dans la combe.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 160 Partie 3 : Analyse de l’état initial

4.5.4. Espèces patrimoniales

L’Agreste (Cf. photographie ci-contre) est un papillon inféodé aux pelouses calcaires sèches, et aux sols nus et caillouteux des adrets. Cette espèce est menacée par la déprise pastorale, et plus généralement la banalisation des paysages (grandes cultures, urbanisation, …) ou l’usage des pesticides.

Source : Lepi’net, 2013

Le Lucane cerf-volant est une espèce dite saproxylophage ; sa larve se développe aux dépens des souches et des arbres morts. Il est donc inféodé aux habitats forestiers, et sera favorisé dans les boisements les plus matures, comportant de vieux sujets. Ce coléoptère se développe aussi dans les haies et les pâtures, où ont été conservés de vieilles haies ou des arbres isolés. Assez commun dans le Sud de la France, il est toutefois menacé sur les territoires urbanisés ou exploités de manière intensive (plaines). L’enrésinement des milieux

Source : L’Artifex 2011 forestiers lui porte aussi préjudice.

Un mâle à été contacté en vol dans les boisements du PPE. Sa présence témoigne d’une manière générale de l’intérêt lié à la préservation de la trame verte. Toutefois, cet enjeu doit être modulé par le fait que les boisements sont en progression sur ce territoire depuis plusieurs décennies.

4.5.5. Réglementation Le Lucane cerf-volant est inscrit en Annexes II de la Directive Européenne « Habitats ». Cette Annexe regroupe les « espèces animales et végétales d’intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de Zones Spéciales de Conservation ». Ces espèces ne font pas l’objet d’un statut de protection particulier lorsqu’elles sont localisées hors d’un site Natura 2000, mais conservent un intérêt patrimonial.

4.5.6. Potentialités La présence d’espèces protégées n’est pas tout à fait exclue, les pelouses sèches pouvant accueillir, par exemple, le Damier de la succise (Euphydryas aurinia) ou l’Azuré du serpolet (Maculinea arion).

Concernant les coléoptères. Il n’est pas exclu que des chênes plus âgés du secteur accueillent le Grand capricorne (Cerambyx cerdo).

Enfin, vis-à-vis des, d’autres espèces remarquables sont potentiellement présentes, comme le Criquet des garrigues (Omocestus raymondi), le Barbiste des Pyrénées (Isophya pyrenaea), voire la Magicienne dentelée (Saga pedo) ou l’Empuse pennée (Empusa pennata).

…à retenir…

L’analyse de l’ensemble de ces éléments induit un enjeu lié à la conservation des milieux ouverts (pelouses calcicoles) et semi-ouvert (fourrés thermophiles, ourlets, …).

L’enjeu lié aux boisements (coléoptères saproxylophages) est peu important pour ce site, car les habitats forestiers occupent de grandes surfaces au sein de ce territoire, et sont peu matures au sein du PPE.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 161 Partie 3 : Analyse de l’état initial 4.6. Chiroptérofaune 4.6.1. Recherche de gîtes et potentialités Lors des prospections pendant la saison 2013, les anciennes granges les plus proches ont été visitées. Du guano a été trouvé dans la grange proche de la source, mais aucune espèce n’y a été directement contactée. Ces bâtiments présentent des ouvertures suffisamment larges pour que la Chouette hulotte les utilise comme gîte, ce qui a été constaté lors des visites. Des espèces comme les rhinolophes n’y semblent donc pas favorisées.

Aucun autre gîte (parturition ou estivage) n’a pu directement être mis en évidence lors des prospections de terrain. Le site peut toutefois être propice à la nidification des chiroptères appréciant les cavités arboricoles (fissures, écorces décollées, couverts denses de lierre, trous creusés par les pics, …), mais dans une moindre mesure car les boisements sont globalement immatures, avec des arbres encore peu développés. Pour les gîtes d’hibernation, peu d’espèces sont concernées par ce type d’habitat, car beaucoup de chauves-souris préfèreront les habitats cavernicoles ou les bâtiments. Il s’agira éventuellement de la Barbastelle d’Europe, des noctules, de la Pipistrelle de Nathusius ou d’autres espèces comme l’Oreillard roux.

Le tableau ci-dessous présente les potentialités de nidification en fonction des habitats :

Gîte occasionnel Habitat Gîte d’hibernation Gîte de parturition (individu solitaire) Pelouses calcicoles résiduelles Improbable Improbable Improbable Prairies de fauche Improbable Improbable Improbable Fourrés thermophiles et ourlets Improbable Improbable Très peu probable Recrues forestières Improbable Improbable Très peu probable Habitats pré-forestiers Très peu probable Improbable Peu probable Boisements récents Probable Probable Probable Granges Probable Très probable Avéré

4.6.2. Cavités D’une manière générale, ces territoires caussenards sont très sujets aux phénomènes karstiques, avec de nombreuses grottes et cavités.

Dans le secteur proche, le BRGM recense des émergences, habitats inondés qui ne sont pas utilisés par les chiroptères, ainsi que des grottes : - la Grotte du Moulin de Parrou, à environ 900 m au Sud, - la Grotte des Grandes Grèzes, à environ 1,5 km au Sud-Ouest, - la Grotte de Gameau, à environ 1,6 km à l’Ouest-Sud-Ouest, - la Grotte de Bardaly, à environ 450 m au Nord-Est.

Cette base de données ne recense pas de cavité sur le projet, ou à proximité immédiate. Les cavités mentionnées sont cependant relativement proches, et peuvent être à l’origine d’une fréquentation du site en tant que zone de chasse, par des espèces cavernicoles.

4.6.3. Prospections sur site A. Suivi passif Le détail des résultats pour le suivi passif est présenté en Annexe.

Le choix des points d’enregistrement s’est fait de manière à prendre en compte la variabilité des habitats du site (les 2 points sont localisées sur la Figure 12) :

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 162 Partie 3 : Analyse de l’état initial

Point 1 : L’Anabat a été positionné en lisière, à l’interface des habitats pré-forestiers et de la prairie située sur le plateau.

(source : L’ARTIFEX 2013)

Point 2 : L’Anabat a été positionné en lisière, à l’interface des habitats pré-forestiers et de la pelouse calcicole.

(source : L’ARTIFEX 2013)

B. Suivi actif Le détail des résultats pour le suivi actif est présenté en Annexe.

Afin de compléter les données recueillies par les enregistreurs automatiques, des transects sont réalisés à partir du crépuscule, pendant une durée de 1 à 2 heure(s). L’objectif est de définir un parcours sur site, permettant de connaître les secteurs les plus fréquentés, et de prospecter une plus grande variété d’habitats. Pour cette étude, un orage violent a empêché d’effectuer les transects qui étaient prévus pour le soir du 13 juin 2013 (les enregistreurs automatiques ont quand-même été placés toute la nuit).

Dans le cas de ce projet, l’ensemble de l’itinéraire a été défini de manière à parcourir l’ensemble des habitats du secteur proche du PPE (Cf. Figure 12) : - Transect AB : de l’entrée du site au Nord, jusque dans le sous-bois, - Transects BC: du sous-bois, à la grange située dans les boisements à l’Est, en empruntant le sentier, - Transect DE : des recrues forestières à l’Ouest, au fond de combe, en passant par le chemin de traverse, - Transect EF-FE : du premier croisement au bout de la prairie, en restant sur le chemin de traverse, - Transect ED : retour au point D.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 163 Partie 3 : Analyse de l’état initial

C. Richesse spécifique Le tableau ci-dessous présente un bilan de ces espèces (en gras, les espèces d’intérêt patrimonial majeur, entre parenthèse, les espèces suspectées mais non confirmées) :

Statut européen, Statut Liste rouge Nom vernaculaire Nom latin Statut national international régional France BE2, BO2, Préoccupation Barbastelle d'Europe Barbastella barbastellus PN (article 2) ZNIEFF* DH2, DH4 mineure Murin indéterminé Myotis sp. - - - - Préoccupation Pipistrelle commune Pipistrellus pipistrellus BE3, BO2, DH4 PN (article 2) ZNIEFF* mineure Préoccupation Pipistrelle de Kuhl Pipistrellus kuhlii BE2, BO2, DH4 PN (article 2) ZNIEFF* mineure Préoccupation Vespère de Savi Hypsugo savi BE2, BO2, DH4 PN (article 2 ZNIEFF* mineure Préoccupation Oreillard roux/gris Plecotus auritus/austriacus BE2, BO2, DH4 PN (article 2) ZNIEFF* mineure BE2, BO2, DH2, Petit rhinolophe Rhinolophus hipposideros PN (article 2) ZNIEFF* Quasi menacée DH4 BE2, BO2, DH2, PN (article 2), (Minioptère de Schreibers) (Miniopterus schreibersii) ZNIEFF* Vulnérable DH4 ZNIEFF (Pipistrelle de Nathusius) (Pipistrellus nathusii) BE2, BO2, DH4 PN (article 2) ZNIEFF* Quasi menacée

PN : protection nationale (Arrêté du 23 avril 2007) DH2, 4 : Annexes 2,4 de la Directive Européenne « Habitats » BE2, BE3 : Annexes 2 et 3 de la Convention de Berne BO2 : Annexe 2 de la convention de Bonn ZNIEFF*: Espèce déterminante pour la nomination des ZNIEFF en Midi-Pyrénées, mais conditions non remplies

Parmi les individus contactés : - 5 espèces ont été identifiées de manière formelle : la Barbastelle d’Europe, le Petit Rhinolophe, la Pipistrelle de Kuhl, la Pipistrelle commune et le Vespère de Savi ; - 2 genres ont été notés, sans confirmation de l’espèce correspondante : les Oreillards et les Murins ; - 2 espèces sont suspectées, mais ne peuvent pas être formellement identifiées, au vu de données non discriminantes : le Minioptère de Schreibers et la Pipistrelle de Nathusius.

Les résultats montrent une diversité chiroptérologique moyenne pour ce secteur. La présence du Petit rhinolophe, de la Barbastelle d’Europe, des murins et des oreillards, témoigne d’une bonne conservation de la trame verte.

Le Vespère de Savi et les autres pipistrelles ne sont pas des espèces particulièrement exigeantes vis-à-vis de la qualité de la trame verte, en comparaison avec les rhinolophes.

D. Fréquentation du site Le tableau ci-dessous montre la répartition de l’activité en fonction des points d’enregistrement (ssuivi passif) :

Point 1 Point 2 Nb de données (pour la nuit la plus favorable) 136 154 Indice d’activité global Asssez fort Assez fort

Lors du suivi actif, les axes majeurs de transit et de chasse ont été observés au niveau du transect AC-CA. Les autres transects étaient peu à très peu fréquentés.

L’extrapolation des axes majeurs de transit et de chasse est présentée sur la Figure 12.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 164 Partie 3 : Analyse de l’état initial

E. Espèces patrimoniales

La Barbastelle d’Europe (Cf. photographie ci-contre) a été contactée au niveau des points 1 et 2 du suivi passif, et pendant le transect CA. La plupart des contacts se situaient en début de soirée, ce qui laisse penser qu’elle utilise vraisemblablement le site (PPE sur le plateau) plutôt en tant que zone de de transit.

En tant qu’espèce forestière, elle est menacée par la fragmentation des massifs boisés, l’abattage des arbres sénescents, la perte des corridors de déplacement (arrachage des haies …) ou d’une manière générale la banalisation et l’anthropisation des paysages.

source : LPO, 2013

Le Petit rhinolophe a été contacté seulement au niveau du Point 1du suivi passif, en début de nuit. Cette espèce utilise donc le secteur pour le transit, de manière occasionnelle.

Cette espèce est bien représentée en Midi-Pyrénées. Le principal enjeu est la protection de ses gîtes de mise bas et des gîtes majeurs d’hibernation, avec maintien des corridors de déplacement les reliant aux terrains de chasse.

source : INPN, 2013

F. Réglementation Toutes les chauves-souris du territoire national sont inscrite en Annexe IV de la DIRECTIVE 92/43/CEE DU CONSEIL du 21 mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages (Directive Européenne « Habitats »). Cette Annexe regroupe les « espèces animales et végétales présentant un intérêt communautaire et nécessitant une protection stricte ».

Ce statut de protection est décliné à l’échelle du territoire français par l’Article 2 de l’Arrêté du 23 avril 2007, fixant les listes des mammifères terrestres protégés sur l'ensemble du territoire, et les modalités de leur protection. Celui-ci mentionne notamment que : « Sont interdits sur tout le territoire métropolitain et en tout temps la destruction, la mutilation, la capture ou l'enlèvement, la perturbation intentionnelle des animaux dans le milieu naturel. » et par ailleurs : « Sont interdites sur les parties du territoire métropolitain où l'espèce est présente, ainsi que dans l'aire de déplacement naturel des noyaux de populations existants, la destruction, l'altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des animaux. Ces interdictions s'appliquent aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l'espèce considérée, aussi longtemps qu'ils sont effectivement utilisés ou utilisables au cours des cycles successifs de reproduction ou de repos de cette espèce et pour autant que la destruction, l'altération ou la dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques. »

La présence de chauves-souris dans un secteur implique donc un certain enjeu, lié notamment à la problématique du maintien de la population locale.

Dans le cas de cette étude, la Barbastelle d’Europe et le Petit rhinolophe sont inscrits en Annexe II de la Directive Européenne « Habitats ». Cette Annexe regroupe les « espèces animales et végétales d’intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de Zones Spéciales de Conservation ». A ce titre, cette espèce a un intérêt patrimonial avéré.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 165 Partie 3 : Analyse de l’état initial

G. Synthèse des enjeux vis-à-vis des chiroptères

…à retenir…

Concernant les gîtes d’hiver, la Barbastelle d’Europe ou la Pipistrelle de Nathusius (suspectée mais non contactée), pourraient éventuellement hiberner dans les cavités arboricoles du périmètre potentiel d’exploitation, mais ceci reste hypothétique. Les granges peuvent aussi être utilisées par ces deux espèces, ainsi que par le Petit rhinolophe (éventuellement dans la salle sous la grange à côté de la source), certains murins, les pipistrelles ou les oreillards.

Concernant les gîtes d’été, les boisements les plus matures ou présentant tous types de cavités arboricoles (trous de pics …) pourraient héberger la Barbastelle, la Pispistrelle de Nathusius, éventuellement les autres pipistrelles, les noctules, les oreillards ou certains murins. La présence de gîtes de parturition au sein de ces boisements n’est pas exclue, mais cela semblerait plutôt se limiter à des individus isolés (gîtes occasionnels). Les granges peuvent aussi être utilisées par toutes les espèces contactées ou suspectées (sauf le Minioptère de Schreibers, qui est strictement cavernicole). Ces bâtiments présentent des ouvertures suffisamment larges pour que la Chouette hulotte les utilise comme gîte, ce qui a été constaté lors des visites. Des espèces comme les rhinolophes n’y semblent donc pas favorisées en 2013.

Concernant la chasse et le transit, les zones de lisières sur le plateau constituent des axes privilégiés pour le transit, mais aussi pour la chasse (avec une fréquentation assez régulière toute la nuit). Les corridors majeurs ont été identifiés sur la Figure 12. La présence du Petit rhinolophe et de la Barbastelle d’Europe est due à une trame verte suffisamment dense et structurée, permettant le déplacement de ces deux espèces. La combe des Custels au Sud apparaît comme peu fréquentée, au vu des résultats du suivi actif.

La sensibilité globale vis-à-vis des chiroptères reste donc forte, et concerne en priorité le maintien des corridors majeurs, identifiés sur la Figure 12. La grange située à côté de la source constitue un habitat favorable en tant que gîte hivernal ou éventuellement estival.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) Figure 12 : Faune remarquable et étude chiroptérologique 166

([< Légende Périmètres de l'étude : Périmètre Potentiel d'Exploitation Périmètre d'étude rapproché Périmètre d'étude étendu ([~

([@ Alouette lulu (!A )" ([~ Engoulevent d'Europe )" ([< Pic mar

E ([ Barbastelle d'Europe ([r E S ([ ([ Petit rhinolophe F ([ E Triton marbré N'([([S r F-' ([ Agreste ([ r (!B ([ Lucane cerf-volant

Habitats des espèces protégées : )"(!C (!D Habitat du Triton marbré ([-'F ([r Habitat de l'Engoulevent d'Europe Habitat de l'Alouette lulu ([r Habitats ponctuels : N'([E -' Mares forestières (reproduction des amphibiens) ([~ ([~ )" Granges (chiroptères, rapaces nocturnes)

Etude chiroptérologique : ' N Localisation des ANABAT (!A Points nodaux des transects Axes majeurs de transit et de chasse des chiroptères

(!E

1/3 500 (!F ([@ u PHOTOSOL ([~ 0100m Salviac (46) ProjetNp de parc photovoltaïque au sol Source(s) : GEOPORTAIL 2013 167 Partie 3 : Analyse de l’état initial

5. Bilan de l’intérêt écologique du site : bioévaluation

Une carte synthétisant les conclusions vis-à-vis des sensibilités écologiques du site, est présentée en Figure 13 page 169. Elle établit notamment une superposition entre tous les éléments sensibles identifiés et spatialisés.

5.1. Bilan des espèces Concernant les espèces, cette évaluation prend en compte les statuts de protection, qui s’appliquent parfois à des taxons très communs, ce qui peut biaiser l’identification des enjeux majeurs. A titre d’exemple, chez les passereaux, la Mésange charbonnière ou le Moineau domestique, que l’on retrouve très fréquemment, font l’objet du même arrêté que la Huppe faciée, plus localisée, ou que l’Hirondelle rustique, dont les effectifs sont en nette diminution depuis quelques années. Le statut international, ou celui de la liste rouge fournit des éléments d’interprétation supplémentaire, et notamment l’inscription en Annexe I de la Directive Européenne « Oiseaux ».

Le bilan ci-dessous vise ainsi à interpréter les enjeux par groupes d’espèces, selon différents aspects : - l’aspect strictement réglementaire, qui est fonction du statut de protection des espèces contactées, - l’aspect patrimonial, qui prend en compte la rareté des espèces, à l’échelle nationale ou régionale (Liste rouge, espèces déterminantes pour la nomination des ZNIEFF, etc.), - l’aspect local, lié à la diversité des espèces observées en fonction du territoire environnant ou à la présence d’éléments importants pour le maintien des populations du secteur (nidification de l’avifaune, reproduction des batraciens, gîtes à chiroptères, trame verte, etc.).

L’enjeu global est évalué en intégrant ces trois paramètres, dans le cadre spatial et temporel du projet.

Enjeu Enjeu Enjeu Enjeu Groupe Richesse et évaluation patrimoniale strictement patrimonial local global réglementaire Aucune espèce protégée Flore Faible Moyen Fort Fort 15 espèces patrimoniales 5 espèces, inscrites à l’Annexe I de la Directive Oiseaux 44 espèces protégées, Avifaune Fort Fort Fort Fort 1 espèce déterminante pour les ZNIEFF 1 cortège déterminant pour les ZNIEFF (agrosystèmes) 3 espèces protégées Herpétofaune Fort Faible Faible Faible Aucune espèce patrimoniale 4 espèces protégées Batrachofaune Fort Fort Fort Fort 1 espèce patrimoniale Mammofaune Aucune espèce protégée ou patrimoniale Faible Faible Faible Faible terrestre 2 espèces avérées, inscrite à l’Annexe II de la Directive Habitats Chiroptérofaune 5 espèces protégées avérées Fort Fort Fort Fort 2 genres protégés avérés 1 habitat-gîte avéré (espèce non identifiée) Entomofaune 2 espèces patrimoniales Faible Moyen Moyen Moyen

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 168 Partie 3 : Analyse de l’état initial 5.2. Bilan des habitats L’évaluation de l’enjeu pour chaque habitat se fait en croisant l’intérêt patrimonial (Annexe I de la Directive Européenne « Habitats », présence d’espèces végétales protégées, déterminantes ou ayant tout autre statut remarquable), avec l’intérêt local (trame verte ou bleue, refuge pour la faune, …) :

- Enjeu faible : Habitat fortement anthropisé et dégradé, ou habitat commun, sans intérêt patrimonial particulier, et dont la fréquentation faunistique est limitée ou banale ; - Enjeu moyen : Habitat sans intérêt patrimonial avéré, mais présentant des espèces floristiques remarquables non protégées, et/ou ayant un rôle local, de type corridor biologique ou refuge, pour la faune ; - Enjeu fort : Habitats ayant un intérêt patrimonial fort, et/ou présentant des espèces floristiques protégées, et/ou ayant un rôle local important pour la faune (reproduction des amphibiens, corridor majeur, nidification d’espèces patrimoniales, …).

Evaluation Intérêt floristique Habitat patrimoniale local Intérêt faunistique Enjeu résultant (habitat) (espèces) Pelouses calcicoles résiduelles Moyenne Fort Moyen Fort Prairies de fauche Moyenne Moyen Moyen Moyen Fourrés thermophiles Moyenne Moyen Moyen Moyen et ourlets Recrues forestières Faible Faible Moyen Moyen Habitats pré-forestiers Faible Moyen Moyen Moyen Boisements récents Faible Faible Moyen Moyen Mares forestières Forte Fort Fort Fort Végétation rupicole humide Moyenne Moyen Fort Fort

5.3. Conclusion

…à retenir…

Le périmètre d’étude rapproché est caractérisé par une mosaïque de peuplements végétaux, dont la dynamique témoigne d’une certaine déprise. Les habitats pré-forestiers et les boisements peu matures dominent l’ensemble du plateau, avec quelques percées correspondant à des fourrés thermophiles ou des pelouses calcicoles relictuelles. Au Nord, une prairie est maintenue. Le travers du coteau au Sud, plus xérophile voit se maintenir une plus forte densité de pelouses. Les habitats patrimoniaux sont ici principalement liés aux milieux ouverts et semi- ouverts, dont l’état de conservation se dégrade en suivant la dynamique progressive. A noter aussi en sous-bois des habitats ponctuels (mares forestières et paroi humide), d’intérêt patrimonial.

Les relevés ont permis de recenser 14 espèces floristiques considérées ici comme patrimoniales. L’enjeu vis-à-vis de ces espèces est globalement lié au maintien des milieux ouverts et semi-ouverts, ainsi qu’aux milieux humides ponctuels. Il n’y a pas d’espèce floristique protégée.

Vis-à-vis de l’avifaune, ce sont aussi les milieux ouverts et semi-ouverts qui présentent le plus d’intérêt, avec notamment la nidification de l’Engoulevent d’Europe ou de l’Alouette lulu plus au Sud.

La présence du Triton marbré induit une sensibilité majeure au niveau des 2 mares forestières où il a été contacté, mais au niveau des milieux végétalisés adjacents (boisements).

Concernant la chiroptérofaune, un enjeu fort caractérise la grange située à côté de la source, en bordure Est du PPE, ainsi que le trame verte formant le corridor qui dessert ce bâtiment. D’une manière générale, l’enjeu est fort pour tous les axes majeurs de déplacement.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) Figure 13 : Synthèse des sensibilités 169

)" Légende Périmètre Potentiel d'Exploitation )" Périmètre d'étude rapproché Périmètre d'étude étendu Sensibilités : Faible Moyenne Forte Habitat du Triton marbré (sensibilité forte) Habitat de l'Engoulevent d'Europe (sensibilité forte) -' Habitat de l'Alouette lulu (sensibilité forte) Axes majeurs de transit et de chasse des chiroptères (sensibilité forte)

)" -'

u 1/3 000 PHOTOSOL 080m Salviac (46) ProjetNp de parc photovoltaïque au sol Source(s) : GEOPORTAIL 2013 170 Partie 3 : Analyse de l’état initial 6. Synthèse des sensibilités du milieu naturel

Le tableau présenté ci-après synthétise les éléments issus de l’analyse de l’état initial du milieu naturel.

Les niveaux de sensibilité pour le projet se classent de la manière suivante :

Favorable Négligeable Faible Faible/Moyen Moyen Moyen/Fort Fort

Niveau de Milieu Thématique Eléments à retenir sensibilité pour le projet Les habitats patrimoniaux sont ici principalement liés aux milieux ouverts et semi-ouverts, dont l’état de conservation se dégrade en suivant la dynamique progressive. A noter aussi en sous-bois des habitats ponctuels (mares forestières et paroi Habitats et humide), d’intérêt patrimonial. Les relevés ont permis de Moyen/Fort flore recenser 14 espèces floristiques considérées ici comme patrimoniales. L’enjeu lié à ces espèces est globalement lié au maintien des milieux ouverts et semi-ouverts, ainsi qu’aux milieux humides ponctuels. Il n’y a pas d’espèce floristique protégée. Vis-à-vis de l’avifaune, ce sont aussi les milieux ouverts et semi- ouverts qui présentent le plus d’intérêt, avec notamment la nidification de l’Engoulevent d’Europe. La présence du Triton Milieu Naturel marbré induit une sensibilité majeure au niveau des 2 mares Faune forestières où il a été contacté, mais au niveau des milieux Fort végétalisés adjacents (boisements). Concernant la chiroptérofaune, un enjeu fort caractérise la grange située à côté de la source, en bordure Est du PPE, ainsi que le trame verte formant le corridor qui dessert ce bâtiment.

Le périmètre d’étude rapproché est caractérisé par une mosaïque de peuplements végétaux, dont la dynamique témoigne d’une certaine déprise. Les habitats pré-forestiers et Trame Verte et les boisements peu matures dominent l’ensemble du plateau. Faible Bleue (TVB) L'enjeu liée au maintien de la trame verte est plutôt lié aux habitats de la faune patrimoniale et non à un enjeu structurel paysager à l'échelle locale.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 171 Partie 3 : Analyse de l’état initial

V. MILIEU HUMAIN

1. Définition des périmètres de l’étude

Dans le cadre de l’étude du projet de Salviac, l'aire d’aapproche démographique est celui de l’entité paysagère de la Bouriane, au cœur du département du Lot. Cette zone d'étude est élargie aux communes voisines de Salviac, dont les hameaux périphériques du PPE, au sein du département du Lot.

La forte présence de boisements sur d’anciennes terres agricoles, conjuguée à une pratique de la randonnée accrue ces dernières années, pousse à s’interroger en particulier sur ces thématiques de patrimoine rural et de réseau de chemins assez fins, à l’échelle intermédiaire de Salviac et des communes voisines.

Les réseaux routiers sont étudiés pour définir les modalités d’accessibilité du PPE, tandis que le volet traitant du trafic doit permettre par la suite d’envisager les effets du projet sur le trafic existant.

Le chapitre traitant des problématiques agricoles et forestières suit une logique descendante : du cadrage régional, puis départemental à celui de la commune. Lorsque le site est concerné par des parcelles agricoles et/ou forestières, ce qui est le cas pour la périphérie immédiate de ce PPE, il s’agit ensuite de qualifier ces occupations et de déterminer l’enjeu qui en découle, par exemple la nécessité d’une autorisation de défrichement.

Enfin, la définition des projets connus à proximité du PPE permettra de déterminer par la suite les effets cumulés s’il y en a.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 172 Partie 3 : Analyse de l’état initial 2. Habitat

2.1. Démographie, Dynamique de population Le département du Lot comprend 340 communes, 31 cantons et 3 arrondissements. La commune de Salviac fait partie de la Communauté de Communes Cazals-Salviac parmi 15 communes. Elle est issue de la réunion de deux communautés de communes (Sud Bouriane et Pays de Salviac) depuis décembre 2012. Ces communes constituent le canton de Salviac avec une population de 2 693 habitants pour environ 115 km² en 2009.

Le territoire de la commune de Salviac s’étend sur une superficie de 29,6 km² pour une population totale de 1 231 habitants au recensement de 2009.

Année du recensement 1968 1975 1982 1990 1999 2009 Population 972 896 855 1 003 1 069 1 231 Densité de population 32,8 30,3 28,9 33,9 36,1 41,6 (hab / km2)

Source : INSEE

Avec 33,3 habitants au km2 en 2009, le Lot est un département peu peuplé : cette valeur est inférieure à la moyenne de la région Midi-Pyrénées de 63,1 habitants au km2.

La densité de population de la commune de Salviac en 2009 était de 41,6 habitants au km², ce qui est peu. Cela traduit le contexte rural et aujourd’hui boisé de la commune où les habitants ont réinvesti le village et les hameaux, mais également construit aux abords du vieux tissu urbain.

Les années 1970-1980 ont connu une diminution de la population, une augmentation continue puis s’accélérant. Cette évolution permet à la commune d’atteindre les 1 231 habitants en 2009. Une augmentation qui correspond à 21% en 41 ans, en période de déprise agricole. Cette augmentation révèle le caractère attractif de ces territoires de Bouriane.

La commune compte 866 logements en 2009 dont 26,5 % sont des résidences secondaires ou des logements occasionnels. La majorité (63,7 %) des résidences principales (dont 62,9 % sont propriétaires de leur logement). La commune de Salviac présente les caractéristiques d’une commune ayant une vocation résidentielle à l’année. Une dynamique de renouvellement de l’habitat est visible dans le village et les hameaux. Une dynamique récente de construction de nouvel habitat est également visible.

2.2. Implantation de l’habitat 2.2.1. Habitat existant Dans un rayon de 150 à 500 m autour du PPE, 4 zones d’habitations ont pu être recensées, aux lieux-dits « Carême», « Pech d’Estève» et à Cambelève situé en contrebas du Pech d’Estève, dans le vallon du Ruisseau du Lourajou.

Les habitations de « Carême » se situent à une centaine de mètres du Nord du PPE. De plus, une habitation récemment restaurée (n° 2) est située à 164 m au Nord-Est du PPE.

Les maisons habitées de Cambelève se trouvent à 500 m au Sud-Est du site du projet mais la topographie accidentée (versant au Sud du PPE) ne permet pas de lien direct avec le PPE.

Les périmètres simplifiés de 300 m et de 650 m de rayon à partir du PPE incluent l'ensemble de ces habitations et déterminent les plus proches (300 m) et les plus éloignées (650 m). Ces habitations sont représentées sur la carte ci-dessous.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 173 Partie 3 : Analyse de l’état initial

Illustration 51 : Carte des habitations Source : L'Artifex, Carte IGN au 1/25 000e

Les prises de vue numérotées de 1 à 4 ci-après montrent les bâtisses les plus proches : « Carême » (1) et la maison du Nord-Est (2) sont utilisées comme résidences principales, alors que la troisième habitation semble secondaire et que la dernière (4) n’est pas encore réhabilitée. Actuellement, il ne semble pas y avoir de projet de restauration sur ce bâtiment ainsi que sur les deux autres repérés par des étoiles rouges sur la carte IGN ci- dessus.

Les prises de vue de 5 à 8 présentent des maisons un peu plus éloignées, situées dans la seconde couronne périphérique autour du site (rayon de 650 m autour du site). Ce périmètre concerne la dernière demeure du chemin de Garenne, une des maisons de « la Croix », cernées d’un écrin boisé, et les maisons situées en contrebas du hameau Pepy. On peut supposer des vues sur le PPE depuis les espaces de vie existant à l’étage de certaines de ces maisons. Le couvert végétal joue un rôle important d’écran ; il est cependant changeant au fil des saisons, car composé de feuillus.

Les habitations de Cambelève et de Pech Gaillard ne sont pas montrées car la topographie les isole du PPE.

L'ensemble des habitations précédemment décrites sont illustrées sur les photographies suivantes.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 174 Partie 3 : Analyse de l’état initial

-

2.2.2. Évolution future de l’habitat Il n’existe pas de zone constructible prévue à proximité du PPE d’après le document d’urbanisme de la commune. (Plan d’Occupation du Sol approuvé le 23 Décembre 2010).

Les hameaux proches pourront, à l’avenir, se densifier de quelques maisons, sans extension importante, en fonction des nouveaux critères d’économie de terres agricoles engagées par l’état.

…à retenir…

Le projet se trouve dans une zone peu habitée. Deux habitations se situent à plus de 100 m du PPE (Nord et Nord-Est). Une habitation secondaire est implantée en bordure du PPE. Trois bâtisses anciennes abandonnées sont proches du site du projet mais ne présentent aucun signe de restauration. Certaines habitations situées dans un rayon de 600 m peuvent être concernées par le PPE.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 175 Partie 3 : Analyse de l’état initial 3. Infrastructures

3.1. Voies de circulation - Autoroute : L’autoroute A 20, reliant Toulouse à Limoges et Paris, dite l’Occitane, est tracée à plus de 20 km du PPE. Celle-ci passe à proximité de qui constitue un pôle important (travail, équipements, commerces).

- Routes nationales : Aucune route nationale ne se situe à proximité du site.

- Routes départementales : La RD 47 profite du vallon du Ruisseau de Lourajou, et se connecte à la RD 2 qui traverse Salviac au Nord du PPE. Il s’agit de la route départementale la plus proche du PPE.

La RD 673 profite des vallons du Céou en creux sous les coteaux du Nord de Salviac, et rejoint la RD 12 au Sud de Gourdon, la RD 6 en direction du Nord-Ouest. Elle se situe à 1,5 km du PPE (au Nord).

- Chemins ruraux et voies communales : Un chemin rural passe à proximité du PPE, en contrebas du site, reliant le hameau de Cambelève au GR 652.

Reliée à la RD 47, deux routes communales desservent au Sud le Pech Gaillard, et au Nord, Pepy, hameaux situés non loin du PPE (à environ 600 m de distance à vol d’oiseau). Elles sont précisées en jaune sur la carte IGN présentée ci-dessous.

Plusieurs voies communales irrigant les franges urbaines de Salviac se situent à proximité du site, en lignes de crêtes des différents pechs.

Le chemin de la Garenne, les deux routes desservant la Croix depuis Salviac vers le PPE. Ces voies aboutissent à des culs-de-sacs, butant sur des prairies ou des boisements.

- Sentier de randonnée : Un sentier de grande randonnée, le GR 652, longe la lisière Ouest du PPE. Il fait partie de l'itinéraire du pélerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle (alternative passant par Rocamadour).

- Chemin de fer : La voie ferrée reliant Mercuès à Souillac, qui est la plus proche, est à plus de 5 km à l’Est du projet.

La carte des circulations ci-dessous montre le grand éloignement séparant le PPE de l’A 20 et son éloignement relatif aux routes départementales

Elle révèle également le grand nombre de sentiers de randonnées qui concernent ces territoires, et la proximité du GR 652 et du chemin rural Sud longeant le PPE. Les routes communales les plus proches sont indiquées en pointillés jaunes.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 176 Partie 3 : Analyse de l’état initial

Illustration 52 : Carte des voies de circulation Sources : L'Artifex, IGN

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 177 Partie 3 : Analyse de l’état initial 3.2. Trafic Selon le comptage routier de 2005 (Source : inforoutiere.net). Le trafic de la RD 2 traversant Salviac (tous véhicules confondus) s’élève à 2 939 véhicules par jour, côté Est, et 1 850 côté Ouest.

3.3. Accès au site Deux itinéraires sont envisageables pour accéder au site du projet. Ils sont illustrés sur la carte ci-dessous et leur description est détaillée dans les paragraphes suivants.

Illustration 53 : Carte des accès au PPE Source : L'Artifex

3.3.1. Itinéraire n°1, depuis le bourg de Salviac Le village de Salviac est accessible par la RD 673, depuis Gourdon à l'Est ou Fumel à l'Ouest. Il s'agit ensuite d'emprunter la Rue des écoles (Vue 1), rue qui accède directement au carrefour de La Croix de Carême (Vue 2), au Nord du PPE.

Au niveau de ce carrefour, deux accès sont possibles : - A : Par l'impasse de Carême (Vue 4), une route en partie goudronnée qui dessert le site par le Nord- Ouest, - B : Par le Chemin de Pech Estève (Vue 3), chemin en terre qui accède au PPE par le Nord-Est.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 178 Partie 3 : Analyse de l’état initial

Les photographies suivantes illustrent cet itinéraire.

Vers Salviac

Rue des Ecoles Vers PPE

Vue 1 : La Rue des Ecoles

Vers Vers PPE PPE

A B

Carrefour de la Croix de Carême Rue des Ecoles

Vue 2 : Le Carrefour de la Croix de Carême

Vers PPE PPE

Chemin de Pech Estève

Chemin de Carrefour de la Croix Pech Estève de Carême

Vue 3 : Le Chemin de Pech Estève

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 179 Partie 3 : Analyse de l’état initial

Vers PPE PPE Impasse de Carême

Carrefour de la Croix de Carême Impasse de Carême

Vue 4 : Impasse de Carême

3.3.2. Itinéraire n°2, depuis la RD 47 Ce deuxième itinéraire passe par la RD 47 (Vue 5) qui peut être empruntée par le Nord depuis Salviac, sans passer par le bourg. Elle rejoint le village de Catus par le Sud, à environ 20 km de Salviac.

Il suffit ensuite d'emprunter la route communale (Vue 6) qui passe à l'Est du PPE. Celle-ci rejoint le carrefour de La Croix de Carême (Vue 7) à partir duquel les deux accès décrits précédemment sont possibles : par l'impasse de Carême (Vue 4) ou par le Chemin de Pech Estève (Vue 3).

Les photographies suivantes illustrent cet itinéraire.

Vers PPE Route communale Vers Salviac

Vers RD 47 Catus

Vue 5 : La route départementale n°47

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 180 Partie 3 : Analyse de l’état initial

Carrefour de la Vers Croix de Carême PPE

Route communale

Vue 6 : La route communale

Vers Impasse de PPE Carême

Vers PPE

Chemin de Pech Estève

Carrefour de la Croix de Carême

Vue 7 : Le Carrefour de la Croix de Carême

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 181 Partie 3 : Analyse de l’état initial 3.4. Projets d’infrastructures Les projets d'infrastructures présents dans le secteur du projet concernent le contournement de la ville de Gourdon et la lointaine ville de . En revanche, ils sont relativement éloignés du PPE.

A ce jour, aucun projet d'infrastructure n'est prévu dans le secteur du projet.

…à retenir…

Le projet est éloigné des grands axes routiers. Deux itinéraires sont possibles pour accéder au site, dont un qui évite le passage dans le bourg de Salviac.

4. Agriculture

(Sources : AGRESTE : la statistique, l’évaluation et la prospective agricole et IFN / Chambre d’agriculture du Lot/ Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques/Communauté de communes du pays de Salviac)

4.1. Au niveau régional Pour une superficie totale de 4 560 milliers d’hectares, la région Midi-Pyrénées comportait une superficie agricole utilisée (SAU) de 2 541 milliers d’hectares en 2008. Cela représente 51% du territoire. Le reste du territoire régional se partage entre : - Bois et forêts : 1 290 milliers d’hectares ; - Autres territoires : 729 milliers d’hectares.

Depuis 1970, la SAU de la région est constamment en légère diminution. Entre 2000 et 2007, la perte est de 50 milliers d’hectares, à noter que la région subit de fortes poussées d’urbanisation et d’aménagements.

La région Midi-Pyrénées est dominée par les grandes cultures céréalières. Le projet se situe en zone d’élevage d’oovins et caprins, près de zones de polyculture dominante. On note quelques élevages de canards à l’échelle de la commune et des communes voisines. Cette zone correspond en partie à ce que l’on trouve majoritairement à l’échelle de Midi-Pyrénées (bovins, ovins et grandes cultures étant les trois principales activités agricoles en Midi- Pyrénées). Les productions sous signes de qualité se multiplient dans la région (Cf. carte ci-après). Le département du Lot reste essentiellement une terre d’éleveurs.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 182 Partie 3 : Analyse de l’état initial

Illustration 54 : Orientation technico-économique en 2012 en Midi-Pyrénées Source : AGRESTE, Recensement agricole 2010

Salviac

4.2. Au niveau départemental Le département du Lot a une superficie de 521 700 ha. En 2010, la SAU du Lot était de 223 500 ha (57% du département), et le département regroupait 5 110 exploitations agricoles. Alors que le nombre d’exploitants a diminué de 27% depuis 2000, ses terres labourables et surfaces enherbées ont augmenté de 2%.

Le Lot présente la particularité, grâce à la grande étendue de ses causses, de favoriser l’élevage ovin à caractère extensif; il est le deuxième département de France pour le nombre de brebis nourrices.

On peut noter la prédominance de culture de blé tendre, d’orge et d’escourgeon, majoritairement produit en Haute-Garonne. La culture du maïs-grain (en sec et irrigué) est moins importante qu’en Haute Garonne.

On observe, entre 1988 et 2000, une nette augmentation de grandes parcelles au détriment des parcelles de moins de 50 hectares, ainsi qu’une augmentation de la superficie totale des exploitations.

L’occupation du sol agricole en 2000 dans le Lot était : - superficie agricole utilisée : 219 432 ha, - terres labourables : 101 375 ha, - surface toujours en herbe : 107 583 ha, - superficie fourragère principale : 162 582 ha ; - céréales : 32 750 ha, - vignes : 5 709 ha.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 183 Partie 3 : Analyse de l’état initial

Les friches, landes non productives et territoire non agricole représentent une superficie qui a baissé de moitié en 12 ans, occupant en 2000 : 17 775 ha. Les taillis, bois et forêts et peupleraies ont diminué d’un tiers de leur superficie pour atteindre 71 446 ha.

4.3. Au niveau communal En 2010, les exploitations agricoles de la commune de Salviac étaient au nombre de 44 dont 14 exploitations professionnelles.

La surface agricole utilisée (SAU) est de 844 ha, dont 233 sont des terres labourables. La SAU est très faible sur Salviac, représentant moins de 3 % de la superficie communale.

4.4. Au niveau du Périmètre Potentiel d’Exploitation Le PPE concerne une partie du lieu-dit Pech Estève. Cette zone était autrefois pâturée, puis plantée de lavandes jusque dans les années 1970. Ces exploitations se sont arrêtées, laissant place à un boisement.

Seul le vallon au Sud, longeant le PPE, et les clairières Nord voisines sont exploitées (fourrage, céréales, noyers…).

…à retenir…

Le PPE ne présente pas de valeur agronomique notable à ce jour.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 184 Partie 3 : Analyse de l’état initial 5. Espaces forestiers

En 2012, la surface boisée de la région Midi-Pyrénées était de 4 572 milliers d’hectares, soit 30 % du territoire régional et 8,3 % du territoire national. A cette échelle régionale, plus de 93 des forêts sont privées. Ces boisements se concentrent dans les départements de l’Ariège et du Lot.

Au niveau du département du Lot, les forêts (dont les landes) représentent 243 000 hectares soit 46 % du territoire ce qui en fait l’un des départements les plus boisé de la région (Cf. Carte des taux de boisement ci- dessous).

Illustration 55 : Carte des taux de boisement par département Source : Inventaire Forestier National, inventaires de 2005 à 2009

Lot

Secs en surface malgré une pluviométrie appréciable, les causses du Sud-Ouest sont caractérisés par l’étendue de maigres peuplements de chênes pubescents et de friches à genévriers anciennement cultivés et délimités par des murets en pierre, avec quelques îlots de cultures sur les terres rouges des dolines. Le pays des Serres au Sud- Ouest, est composé d’un plateau très morcelé en forme de lanières étroites séparées par de nombreuses petites vallées à fond plat et des cours d’eau parallèles allant rejoindre la Garonne.

Les essences principales de la forêt exploitée du département du Lot sont les chênes pédonculés, rouvres et pubescents, puis le châtaignier et d’autres feuillus. On y trouve également, en moindre quantité, des charmes et des pins maritimes, et minoritairement du hêtre, du pin sylvestre et d’autres résineux. La récolte de bois d’œuvre en 2002 s’élève à presque 593 milliers de m3, les chênes rouvre, pédonculé et pubescent étant les essences les plus exploitées.

La carte issue d’un découpage par « sylvoécorégion » ci-dessous révèle la prédominance de feuillus, châtaigniers et landes sur la commune de Salviac.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 185 Partie 3 : Analyse de l’état initial

Illustration 56 : Carte de la végétation du secteur F40, Causses du Sud-Ouest, Sylvoécorégion Source : Inventaire Forestier National, inventaire de 1999

Selon la carte de l’inventaire forestier de l’IGN ci-dessous, à l’échelle communale, la zone du PPE concerne des taillis, partiellement bordés de forêts ouvertes de feuillus.

Le PPE d’une surface de 15 hectares se situe sur une zone de boisement succédant à d’anciennes cultures sur sols secs et calcaires. Il s’agit d’une maigre chênaie, d’une friche à genévriers. La zone occupée par boisements s'étend sur environ 10,5 ha, ce qui correspond à 0,004 % de la surface boisée du département.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 186 Partie 3 : Analyse de l’état initial

PPE

Illustration 57 : Carte de la végétation de la commune Source : Inventaire forestier de l’IGN

…à retenir…

Le PPE se trouve en zone boisée, dans une commune et un secteur du Lot particulièrement boisés.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 187 Partie 3 : Analyse de l’état initial 6. Socio - économie locale

6.1. Industrie Il n’y a pas d’établissement classé SEVESO dans le secteur du projet.

La Carrière du Roc de la Dame, Installation Classée pour la Protection de l'Environnement soumise à autorisation, se trouve sur la commune de Salviac.

6.2. Tourisme, Loisirs Le secteur d’étude présente un fort attrait touristique de par sa richesse patrimoniale et architecturale.

Sur la commune de Salviac, une base de loisirs et deux musées privés sont présents : - La base de loisirs se situe au niveau de la confluence entre le Tarn et la Garonne et comporte un vaste complexe à vocation sportive, éducative et touristique de 25 ha. Le plan d’eau est également une réserve ornithologique reconnue pour la diversité d’espèces d’oiseaux qui la fréquentent. - Les musées se situent à Pepy (musée de l’Automobile et de l’agriculture) et à Cambelève (musée des horloges).

De plus, de nombreux éléments patrimoniaux, dont un jardin médiéval, enrichissent le village de Salviac par ailleurs restauré.

Plusieurs hébergements accueillent les touristes sur la commune, à savoir deux hôtels au centre du village, cinq chambres d’hôtes (partenaires du Pays de Cazals-Salviac), un gîte d’étape dit « des Condamines ». Le Camping Le Requillou offre une halte agréable près de l’aire de sports et de loisirs municipale. Quatre restaurants sont également présents.

En ce qui concerne le domaine de la culture, une médiathèque récemment aménagée est présente dans le cœur du village.

De nombreux sentiers de randonnée arpentent les territoires du Lot (le GR 652 longe la partie Ouest du PPE), et la qualité et le nombre d’aires de loisirs, surtout implantées le long des cours d’eau (dont une à Salviac) témoignent de cette organisation centrée sur l’accueil touristique.

6.3. Services, commerces, artisans et autres activités La commune de Salviac comprend 160 établissements actifs selon le recensement de l’INSEE élaboré entre 2009 et 2012 : - 33 % concernent l’agriculture, - 3 % l’industrie, - 24 % la construction, - 21 % le commerce, - 78 % les services, - 22 % l’administration publique.

La commune de Salviac abrite tous les services et commerces de proximité : médecins, pharmacie, boulangerie, épicerie, boucherie, coiffeurs…

La Ferme du Buissou conditionne et transforme les produits issus de l’élevage de canards.

Des artisans sont aussi présents : maçons, plombiers, jardiniers-paysagistes…

Deux marchés hebdomadaires et deux foires mensuelles ont lieu au cœur du village.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 188 Partie 3 : Analyse de l’état initial

En ce qui concerne les établissements recevant du public, une maison de retraite dont un EHPAD (Etablissement d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes), deux écoles (primaire et élémentaire) et un collège se situent sur la commune.

6.4. Projets sur la commune Des projets d’amélioration de zones de loisirs autour de la commune sont envisagés par la commune de Salviac. Aucun projet d’envergure sur les infrastructures n’est prévu.

…à retenir…

La commune de Salviac comporte une carrière d'exploitation du calcaire, située au Nord-Est de son territoire.

L'ensemble des services nécessaires au fonctionnement de la commune sont représentés.

L'attrait touristique est entretenu par la présence de bases de loisirs, de nombreux sentiers de randonnées et de musées locaux.

L'illustration suivante localise les différentes structures socio-économiques de la commune.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 189 Partie 3 : Analyse de l’état initial

Illustration 58 : Carte socio-économique Source : L'Artifex

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 190 Partie 3 : Analyse de l’état initial 7. Contexte acoustique

7.1. Rappels théoriques sur le bruit et sa mesure L'intensité d'un son est appréciée par une grandeur physique : le niveau de pression acoustique, dont l'unité est le décibel (dB).

L'échelle des décibels suit une loi logarithmique qui correspond à l'augmentation des sensations perçues par l'oreille. Cette pression acoustique est corrigée en fonction de la « hauteur » de son, soit sa fréquence en hertz. Les sonomètres apportent ce type de correction ; la pondération A qui correspond le mieux à la sensation perçue est généralement celle qui est retenue. L'unité est donc le décibel A ou dB(A).

La mesure de bruit correspond donc à un niveau sonore équivalent (Leq) ou niveau de bruit continu et constant qui a la même énergie totale que le bruit réel pendant la période considérée.

Le type d'appareillage utilisé permet l'enregistrement de la valeur Leq(A) : il s'agit du niveau sonore équivalent de pression acoustique, d'un bruit fluctuant pondéré exprimé en décibels pondérés (A) - ou dB(A).

La pondération est effectuée avec un filtre (A) correspondant à une courbe d'atténuation en fréquence bien définie pour reproduire la sensibilité de l'oreille. En effet, le signal issu d'un sonomètre restitue le plus fidèlement possible les variations de pression captées par le micro. Or, l'oreille ne fonctionne pas de la même façon, les fréquences graves et aiguës étant fortement atténuées, alors que les fréquences intermédiaires sont retransmises avec le maximum de sensibilité.

Une échelle sonore est donnée pour information :

dB(A) Audition Bruits intérieurs Bruits extérieurs Bruits des véhicules dB(A) Bruyant mais Circulation 70 Restaurant bruyant 70 supportable importante 65 Appartement bruyant 65 Conversation normale, 60 Bruit courant Rue résidentielle Bateau à moteur 60 musique de chambre Restaurant tranquille, 50 Rue très tranquille Voiture silencieuse 50 grands magasins Transatlantique (1ère 45 Appartement normal 45 classe) 40 Assez calme Bureau tranquille 40 35 Bateau à voile 35 Appartement calme dans 30 30 quartier tranquille 25 Conversation à voix basse 25 20 Calme Studio en radio 20 Echelle sonore (source : secrétariat d'état à la santé (DGS) / extrait de "l'environnement en France 2002", IFEN)

L'échelle des décibels est une échelle logarithmique. Ainsi, 3 décibels supplémentaires correspondent à un doublement du niveau sonore, et 10 décibels multiplient celui-ci par 10. De même, les décibels ne s'additionnent pas : deux machines à laver de niveau sonore de 60 décibels ne font pas un bruit de 120 décibels mais de 63 décibels.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 191 Partie 3 : Analyse de l’état initial 7.2. Mesures acoustiques et méthodologie mise en œuvre Les procédures de mesurage doivent être conformes à la norme AFNOR NF S 31-010 de décembre 1996 « Caractérisation et mesurage des bruits de l’environnement – Méthodes particulières de mesurage ».

7.2.1. Les sources sonores locales Le contexte sonore du secteur particulièrement calme, compte tenu de l'éloignement des différents axes de transports, notamment routiers. Ces sources sonores sont donc distinguées depuis le site mais atténuée.

7.2.2. Localisation du point de mesure Afin de caractériser l'ambiance acoustique des environs, une mesure sonore a été effectuée au Nord du PPE, au niveau d'une clairière.

Elle a été réalisée le 19 septembre 2013 (ciel couvert, vent faible, sol humide, température moyenne) à l'aide d’un sonomètre 01dB-Stell type Solo premium. La mesure a été effectuée avec le sonomètre disposé à 1 m 50 au-dessus du sol et à plus de 2 m de tout obstacle.

Mesure sonore

PPE

Illustration de la mesure sonore Localisation de la mesure sonore

7.2.3. Conditions météorologiques Les conditions météorologiques doivent être caractérisées car elles peuvent jouer sur le résultat de la mesure. Ainsi la norme NF S 31-010 donne les informations suivantes :

U1 U2 U3 U4 U5 T1 X - - - - X T2 - - - - # + T3 - - # + + T4 - # + + ++ T5 X + + ++ X

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 192 Partie 3 : Analyse de l’état initial

U1 : vent fort (3 à 5 m/s), contraire au sens émetteur-récepteur T1 : jour et fort ensoleillement et surface sèche et peu de U2 : vent moyen à faible (1à 3 m/s) contraire ou vent fort peu vent contraire T2 : idem T1 mais au moins une condition non vérifiée U3 : vent nul ou vent quelconque de travers T3 : lever ou coucher du soleil ou [temps couvert et U4 : vent moyen à faible portant ou vent fort peu portant ( venteux et surface moyennement humide] 45°) T4 : nuit et [nuageux ou vent] U5 : vent fort portant T5 : nuit et ciel dégagé et vent faible X conditions ne pouvant donner lieu à une mesure - atténuation sonore moyenne # effets météorologiques nuls - - atténuation forte conditions météorologiques le jour de la mesure + renforcement sonore très faible + + renforcement moyen

Les conditions météorologiques n’ont pas eu d’effet sur le niveau sonore (hors activité photovoltaïque).

7.3. Résultat de la mesure acoustique La valeur moyenne relevée est de 26,9 dB.

La courbe d'évolution temporelle correspondant à cette mesure se trouve en Annexe.

Il s’agit d’un contexte sonore calme. En cas de non activité photovoltaïque, le secteur est donc caractéristique d’un milieu rural, particulièrement peu bruyant.

…à retenir… Compte tenu de l'éloignement des axes de transports et du secteur rural, le contexte sonore du site est considéré comme calme.

8. Qualité de l’air

Le PPE se trouve au cœur d'un secteur rural, éloigné d'axes routiers importants et d'industries émettrices de gaz à effet de serre. De plus, étant situé au sommet d'un plateau érodé, surplombant un ensemble de vallées, cet espace ouvert et dégagé facilite le brassage de l'air.

L'Observatoire Régional de l'Air en Midi-Pyrénées (ORAMIP) gère le suivi de la qualité de l'air sur la région. Il n'existe pas de station de mesure à proximité du projet. La station de mesure la plus proche se trouve à Cahors, à près de 40 km du PPE. Compte tenu de son éloignement et de sa situation en milieu urbain, cette station de mesure n'est pas représentative du secteur rural du projet.

…à retenir… La qualité de l'air est caractéristique d'un milieu rural éloigné de toute source de pollution.

9. Émissions lumineuses

Le PPE se trouve dans une zone rurale non éclairée.

…à retenir… Aucun éclairage n'est présent sur le PPE.

10. Déchets

Le propriétaire du site utilise certains secteurs du PPE comme zone de stockage pour des véhicules hors d'usage.

…à retenir… Deux véhicules hors d'usage sont stockés dans une zone du PPE.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 193 Partie 3 : Analyse de l’état initial

11. Consommation en eau et utilisation rationnelle de l’énergie

Les quelques prairies de fauche présentes sur le PPE n'étant pas concernées par un réseau d'irrigation, aucune consommation en eau n'existe sur le site du projet.

La consommation en énergie est liée à l'entretien des clairières (fauche) et à d'éventuels élagages d'arbres pour l'entretien de la forêt.

…à retenir…

La consommation en énergie sur le PPE est liée à l'entretien mécanique des prairies de fauche et, ponctuellement, de la forêt (élagage).

12. Projets connus

12.1. Définition « Les effets cumulatifs sont le résultat de la somme et de l’interaction de plusieurs effets directs et indirects générés conjointement par plusieurs projets dans le temps et l’espace. Ils peuvent conduire à des changements brusques ou progressifs des milieux. Dans certains cas, le cumul des effets séparés de plusieurs projets peut conduire à un effet synergique, c'est-à-dire un effet supérieur à la somme des effets élémentaires. » (Source : MEEDDM, Guide méthodologique de l’Etude d’Impact des installations solaires photovoltaïques au sol, avril 2010)

L’analyse des effets cumulés du projet s’effectue avec les projets connus (d’après l’article R 122-5 du Code de l’Environnement), c'est-à-dire : - Les projets qui ont fait l’objet d’un document d’incidences et enquête publique ; - Les projets qui ont fait l’objet d’une étude d’impact avec avis de l’autorité environnementale rendu public.

Ne sont pas concernés les projets devenus caducs, ceux dont l’enquête publique n’est plus valable et ceux qui ont été abandonnés officiellement par le maître d’ouvrage.

12.2. Identification des projets connus voisins Suite à la consultation des Avis de l'Autorité Environnementale sur le site Internet de la DREAL Midi-Pyrénées, réalisée le 25 septembre 2013, la commune de Salviac n'a aucun projet, réalisé ou non, susceptible d’avoir un effet sur le projet de parc photovoltaïque au sol.

En ce qui concerne le secteur du projet, une recherche a été effectuée sur les communes limitrophes à la commune de Salviac. Les résultats de cette recherche n'ont révélé aucun projet susceptible d'avoir un effet sur le projet de la présente étude.

…à retenir…

Aucun projet n'est en cours de réalisation sur la commune de Salviac ou sur les communes voisines.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 194 Partie 3 : Analyse de l’état initial 13. Synthèse des sensibilités du milieu humain

Le tableau présenté ci-après synthétise les éléments issus de l’analyse de l’état initial du milieu humain.

Les niveaux de sensibilité pour le projet se classent de la manière suivante :

Favorable Négligeable Faible Faible/Moyen Moyen Moyen/Fort Fort

Niveau de Milieu Thématique Eléments à retenir sensibilité pour le projet

Le projet se trouve dans une zone peu habitée. Deux habitations se situent à plus de 100 m du PPE (Nord et Nord-Est). Une habitation secondaire est implantée en Habitat bordure du PPE. Trois bâtisses anciennes abandonnées Faible sont proches du site du projet mais ne présentent aucun signe de restauration. Certaines habitations situées dans un rayon de 600 m peuvent être concernées par le PPE. Le projet est éloigné des grands axes routiers. Réseaux et Deux itinéraires sont possibles pour accéder au site, dont Faible/Moyen infrastructures un qui évite le passage dans le bourg de Salviac. Le PPE ne présente pas de valeur agronomique notable à Agriculture Négligeable ce jour. Le PPE se trouve en zone boisée, dans une commune et un Forêt Moyen secteur du Lot particulièrement boisés. La commune Salviac comporte une carrière d'exploitation du calcaire, située au Nord-Est de son territoire. Socio- L'ensemble des services nécessaires au fonctionnement de Milieu Humain économie la commune sont représentés. Moyen/Fort locale L'attrait touristique est entretenu par la présence de bases de loisirs, de nombreux sentiers de randonnées et de musées locaux. Compte tenu de l'éloignement des axes de transports et du Contexte secteur rural, le contexte sonore du site est considéré Moyen acoustique comme calme. La qualité de l'air est caractéristique d'un milieu rural Air Faible/Moyen éloigné de toute source de pollution. Deux véhicules hors d'usage sont stockés dans une zone du Déchets Faible PPE. Consommation en eau et La consommation en énergie sur le PPE est liée à l'entretien utilisation mécanique des prairies de fauche et, ponctuellement, de Faible rationnelle de la forêt (élagage). l’énergie Aucun projet n'est en cours de réalisation sur la commune Projets connus Négligeable de Salviac ou sur les communes voisines.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 195 Etude d’Impact Environnemental VI. PAYSAGE ET PATRIMOINE

CORREZE L’étude paysagère consiste en la mise en évidence des caractéristiques du paysage (organisation, ambiances paysagères, patrimoine, relations visuelles...). Elle permet ici de définir des sensibilités vis-à-vis de l’implantation d’un projet de parc photovoltaïque. L’approche paysagère se base sur 3 phases correspondant à 3 échelles d’étude : celle du grand paysage (Cf. Figure ci-contre), celle du paysage rapproché, puis celle du paysage immédiat (Cf. DORDOGNE Sarlat-la-Canéda Figures page suivante).

: le site du projet est positionné dans son contexte global. On s’attache à définir, à partir La Dordogne des éléments existants (Atlas, inventaires des paysages, etc.) l’entité paysagère dans laquelle le projet s’inscrit et St-Céré Gramat à comprendre les liens avec les entités voisines. Un périmètre d’étude circulaire d’environ 30 km a été retenu ici.

: à une échelle rapprochée, les spécificités du paysage local sont recherchées. Cette Gourdon approche a pour objectif de mettre en évidence les logiques paysagères et les dynamiques locales. Dans le CAUSSES DU cadre de ce projet, l’analyse sera étendue à un rayon de 6 km autour du site : cette échelle intermédiaire s’étend Salviac QUERCY principalement sur les communes de Salviac et des hameaux environnants. Elle s’appuie sur l’existence de reliefs, de zones utilisées (points de vue, sentiers de randonnée, routes, zones habitées) susceptibles de dégager des vues PPE sur le PPE. PARC NATUREL REGIONAL DES CAUSSES DU QUERCY : les parcelles et les abords directs du PPE sont étudiées. Les caractéristiques intrinsèques du PPE, (clairières, boisements, sentiers, patrimoine rural, etc.) ainsi que les lisières du PPE (prés, zones d’habitations, chemins, vallons, etc.) sont pris en compte pour déterminer l’intérêt paysager de la zone d’étude. Cette approche LOT-ET-GARONNE LOT permet de souligner les sensibilités du site du projet. Fumel 2. Le Cher Le Lot Villeneuve-sur-Lot La région Midi-Pyrénées, située entre le Massif central à l’Est et le Bassin Aquitain à l’Ouest, offre une grande CAHORS diversité paysagère. Composée de 8 départements et traversée de part et d’autre par la Garonne, cette région de plus de 45 000 km² se compose de trois grands ensembles : ils peuvent se caractériser par des plateaux calcaires AVEYRON et contreforts du Massif central au Nord, au fleuve Garonne et ses affluents à l’Ouest jusqu’à la barrière naturelle !"#% de la chaîne Pyrénéenne au Sud. &* Légende A l’échelle du département du Lot, 6 grands ensembles sont distincts, visibles sur la carte des entités ci-contre : Sources : Atlas des paysages, Union Régionale des CAUE de Midi-Pyrénées, L’Artifex le chapelet des Causses (de Martel, de Gramat et de Limogne), Le Périgord central Cadre des entités le Quercy blanc, paysagères intégrant Le Périgord Sarladais la Bouriane (115 km X la Vallée du Lot, 62 km) la Limargue, Le Périgord Bergeracois le Ségala et Diamètre du grand La Vallée du Dropt paysage la Bouriane, où se situe le site du projet. (+/- 10 km) Entre Causses et Périgord, l’entité paysagère de la Bouriane est un terroir de transition aux limites floues. Selon La Besséde l’URCAUE Midi-Pyrénées, « celles-ci semblent davantage basées sur un sentiment d’appartenance que sur des réalités Les Terreforts entre Garonne, géographiques ou historiques ». Riche d’ambiances juxtaposées et de paysages composites à dominante boisée, la Dropt et Lot Limites des entités, Bouriane est une zone de transition, pouvant être schématisée ainsi. Elle se situe entre : La Vallée du Lot transitions A l’Est, les Causses, vaste plateau sec et pierreux, occupé par des pelouses sèches et des chênes pubescents, La Limargue représentatif du Parc Naturel Régional des Causses du Quercy. Il est entaillé par des vallées de tailles variables (Lot, Célé, Dordogne), et de nombreuses vallées sèches (combes). Le Quercy Blanc Autoroute A20 A l’Ouest, le Périgord, aux reliefs contrastés entre d’importantes collines forestières et des falaises majestueuses, Les Causses de Martel et Périgourdines bordant de larges vallées agricoles dominées par un système agricole de polyculture (élevage, chênaies trufficoles Les Causses de Gramat et noyeraies dans les vallées). Cours d’eau Au Sud, la Vallée du Lot, où le contact avec le bassin garonnais se fait par l’entité paysagère du Quercy Blanc. Le Les Causses de Limogne principaux paysage s’y organise en vallons fertiles et parallèles, séparés par des serres calcaires et arides. La Bouriane De ses influences, la Bouriane concentre de grandes composantes géomorphologiques dominantes : les combes, les vallées humides à fond plat, les plateaux calcaires à faciès Caussenards où se situe le PPE, et les pechs côniques +; # < *= (typiquement dénommés « Mongottes »).

PHOTOSOL – Projet de Parc Photovoltaïque – Commune de Salviac (46) 196 Etude d’Impact Environnemental #* La Bouriane telle qu’elle apparaît aux alentours de Salviac et du site du projet se caractérise par une succession moutonnante de pechs majoritairement boisés, séparés par des vallons principaux souvent cultivés (maïs, peupleraies, ...) et de petits vallons plus discrets. Des clairières de parcelles enherbées (fourrage, pâtures) se situent Pech Curet non loin de certains hameaux, parfois agrémentées d’alignements 1 de fruitiers (noyeraies, chênaies truffières, etc.). Elles s’isolent les unes des autres par leurs écrins forestiers, mais se connectent grâce aux sentiers et petites routes communales. Les anciens murets ou cayrous, caselles et maisonnettes de bergers sont très souvent enfouis sous le couvert végétal. Cette reconquête de la forêt sur 6 les anciennes terres pastorales et cultivées témoigne d’un déclin de SALVIAC l’agriculture. 3 L’élevage bovin et ovin restent cependant une marque d’un dynamisme agricole réel et actuel du département du Lot, mais qui ici, près de Salviac, n’apparaît que par touches. RD2 Les marques du tourisme et les résidences principales et secondaires Pech Estève RD47 révèlent une forte attractivité de ce territoire (qualité des bâtiments 4 ?? et du cadre de vie). Des hameaux entiers, de vieilles demeures aux tours carrées surmontées de pigeonniers bénéficient de 2 GR652 5 DÉGAGNAC restaurations de qualité de la part de leurs propriétaires résidents. Mazérac Mais le nombre de petits édifices ruraux anciens est important, et Cayzac +#K%* tombe parfois en ruine , faute de vocation. Cette mémoire de la Source : URCAUE Midi-Pyrénées ruralité locale marquant les paysages tend peu à peu à disparaître.

CAZALS

>??=<@I

Le village de Salviac s’est bâti de façon dense à partir des édifices religieux du début de la période médiévale, et d’un château dont le tracé et certains murs Légende Routes principales se lisent toujours. Salviac a intégré à son tissu urbain des parcelles jardinées profitant de l’eau du ruisseau de Luziers. Il s’inscrit dans une zone évasée du Pôles d’habitations Sentiers de randonnée vallon creusé par ce cours d’eau. Le bourg actuel tire partie de ces terres ensoleillées et à proximité de l’eau, développant ses aires d’accueil, de loisirs et PPE de sport. Les reliefs environnants semblent se déplier de façon rayonnante autour du village. Les hameaux et lieux-dits qui y ont été construits, à proximité Cours d’eau Monuments historiques du village, sont isolés par les reliefs dans la partie Nord du village, ou sont en position dominante dans la partie Sud. Les nuances de ces reliefs animés Point de vue conjugués aux écrans créés par les arbres isolent les hameaux pourtant proches les uns des autres (Carême, Pepy, le bout du chemin de Garenne). Le PPE inscrits ou classés Successions de reliefs (+241 m, + 218 m, + 261 m, etc.) situé sur Pech Estève correspond à d’anciennes terres pastorales et cultivées entre différents hameaux, parcourues par des sentiers. Un de ces sentiers, dont un qui longe l’Ouest du site, correspond à un itinéraire bis d’un des chemins de Compostelle; il est aujourd’hui très apprécié et emprunté. +#<@=* Sources : Géoportail, L’Artifex 1 2 3 4 5 6

Dolmen du Pech Curet Habitat traditionnel, à tour car- Village de Salviac bâti près du cours d’eau Cayrous sous chênaie Caselles en contre-bas du hameau Rue de la Barbacane, rée Salviac

PHOTOSOL – Projet de Parc Photovoltaïque – Commune de Salviac (46) 197 Etude d’Impact Environnemental >U 2

Perceptions depuis le Nord 1 N 1 Les photographies de terrain ont été prises par un temps estival, sous un ciel dégagé et ensoleillé. Les photographies prises à la longueur de focale 50 mm sont similaires à la vision humaine. Celles prises à 18 mmm permettent une ouverture de champ mettant en valeur les panoramas.

Description de la perception : Depuis le pylône de télécommunication de Pech Hahut, à 2,5 km environ du PPE, les boisements isolent les chemins et O zones d’habitations. Il n’est pas possible de percevoir le PPE. Cette masse boisée fermant les vues concerne tous les ver- sants Nord de Salviac, hormis le point de vue panoramique de Pech Curet entretenu pour les promeneurs.

2 Château d’eau de Fayard Salviac Pepy PPE Description de la per- ception : < Depuis le site de vue panoramique du Pech Curet, aménagé pour les promeneurs au Nord- 3 Ouest du PPE, et à envi- ron 3,5 km de celui-ci, les vues profitent du vallon de l’Ourajoux. Le Légende site est éloigné, à peine Cônes de vue per- Traits de coupes in- visible au sein des boise- PPE mettant l’apprécia- formées sur la page tion du paysage suivante Focale : 50 mm ments à cette distance-là. Perceptions depuis le Sud +>#K Source : Géoportail 3

...à retenir...

Les terres jadis exploitées par une forte activité agro-pastorale ont connu, après une forte déprise, un refermement important PPE (lointain) Rigal Bas des terres par les boisements, principalement de chênes. Ces modifications radicales des perceptions font du site du PPE, Description de la per- inscrit sur le Pech d’Estève, un espace isolé et calfeutré par ception : cette végétation. L’habitat rural majoritairement réhabilité, A plus de 270 m d’alti- même s’il se situe à mi-hauteur du plateau érodé, ne profite tude, au lieu-dit le Réule, que peu de vues sur les terres alentours. Le site n’est pas 10 mètres plus haut que visible depuis les coteaux Nord de Salviac, y compris depuis le site du PPE, la distance le point de vue panoramique du Pech Curet à destination importante de 2 km ne permet pas de le distin- des promeneurs. Focale : 18 mm guer correctement.

PHOTOSOL – Projet de Parc Photovoltaïque – Commune de Salviac (46) 198 Etude d’Impact Environnemental YK&& Pech d’Estève Ruisseau de Luziers + 255 m Carême Pech Gaillard Pech Hahut + 250 m + 238 m FLORIMONT-GAUMIER + 200 m SALVIAC + 225 m + 155 m Pech Curet

Pech Hahut ??

N 3,8 km < N +Y#K%[X<U@

La succession de boisements majoritaires et de petites clairières, les distances relatives et ressenties différemment selon la RD2 présence des arbres, font des sites habités, des voies empruntées (routes et chemins) et de certains jardins et clairières des Ruisseau de SALVIAC lieux susceptibles d’ouvrir des vues sur le PPE du Pech d’Estève. Luziers Les coupes Nord-Sud et Ouest-Est tracées sur des distances variant entre 3,8 et 4,8 km permettent de visualiser les nuances de la topographie naturelle. Ces ondulations irrégulièrement élevées des sols se traduisent par des combes, des pechs, GR652 dominant des vallons où s’écoulent parfois des ruisseaux, dont les berges sont investis par l’homme (moulins, hameaux, Combe de la Barthe Pepy le Catalo cultures de peupleraies, maïs ...). Ce plateau érodé fortement boisé crée des îlots de vie où les percées visuelles s’avèrent O la Borie Madone très aléatoires, liées à la présence ou non d’une clairière longeant une portion de voie, ou à la hauteur de certaines tours ou Carême étages d’habitations qui laissent supposer d’éventuelles vues. Pech d’Estève les Perdigous Après une analyse à l’échelle du grand paysage, deux périmètres ont été DÉGAGNAC posés selon ces lieux de vie et ces reliefs présupposés présenter des co- les Custels le Mas visibilités : Cambelève le premier périmètre, en vert sur la grande carte ci-contre, correspond à Mazérac l’échelle dite intermédiaire dans une aire de rayon de 2 km s’appuyant RD47 sur ces sites de perceptions éventuelles (sites panoramiques, lieux de Pech Gaillard Cayzac vie, pechs susceptibles de dominer le territoire...). < le second périmètre, en violet sur la petite carte ci-contre, s’appuie Ruisseau de sur les mêmes critères : reliefs et lieux habités,entourant directement le Lourajoux PPE (Carême, bout du chemin de Garenne, GR 652, etc.). CAZALS

\\#K?? Source : Géoportail, L’Artifex

Combe de la Barthe le Mas Mazérac + 250 m + 261 m Ruisseau de Légende Monuments historiques + 210 m + 240 m + 259 m Cours d’eau inscrits ou classés Cambelève l’Ourajoux Pôles d’habitations Périmètre d’étude à Point de vue GR 652 l’échelle intermédiaire + 163 m Cœurs de villages LimitesL communales Cônes de vue permet- Périmètre d’étude à tant l’appréciation du Boisements l’échelle rapprochée Routes principales paysage

PPE Traits de coupes ?? Reliefs Sentiers de randonnée O 4,8 km ++#K& +!#K%WXU@ Sources : Géoportail, L’Artifex

PHOTOSOL – Projet de Parc Photovoltaïque – Commune de Salviac (46) 199 Etude d’Impact Environnemental Y@

Le contexte du terrain et des prises de vues photographiques est celui d’une période sur deux journées (les 22 et 23) du mois d’août 2013. (1ère journée ensoleillée, 2de journée plus couverte). Deux longueurs de focales sont principalement utilisées : la 50 mm et la 18 mm. La 50 permet de révéler une GR652 perception similaire à la vision humaine, la 18 de réaliser de plus larges cadrages. 1 Perceptions depuis le Nord

1 PPE (non visible) le Bascoul SALVIAC

Description de la perception : Depuis les versants boisés Nord, et depuis le sentier la Borie Madone GR 652 montant au-dessus du cimetière de Salviac, à 2 km du PPE, peu de brèches visuelles sont pos- 2 sibles. L’habitat, comme le sentier de randonnée car- GR 652 rossable, sont sous couvert forestier.

2 PPE Pech d’Estève Pepy, serres Ruisseau de du musée le Mas Lourajou 3 Mazérac Description de la perception : 4 Depuis les parcelles jardinées ou agricoles du ha- meau de la Borie Madone, à 1,5 km du PPE, le Pech d’Estève, site du PPE, est un peu visible. Le mouton- nement des pechs boisés qui se succèdent à une DÉGAGNAC altimétrie irrégulière mais proche (environ 70 m) Focale : 18 mm brouille la lecture depuis un hameau à un autre. ++#K& Perceptions depuis le Sud Sources : Géoportail, L’Artifex 3 Château d’eau de le Pech Gaillard PPE (non visible) Fayard

Description de la perception : Depuis le chemin rural en contre-bas du « Mas », sur la commune de Dégagnac, à 1 km au Sud-Est du PPE, quelques clairières créées par les champs ouvrent des vues possibles vers le PPE. Cepen- dant, le couvert végétal des lisières de clairière, Focale : 18 mm très vite présent, contribue à obturer les vues.

4 PPE (non visible) Pech au Nord de Description de la perception : le Mas Pepy, serres Salviac Le relief ondulant couvert de boisements com- du musée plexifie la lecture des lignes de crêtes et des ver- sants, dont ceux du PPE. Depuis la route de Maze- rac à proximité du hameau, on remarque avant tout les bâtiments couverts de toits orangés, dont leurs tours carrées typiques, édifiées la plupart du temps sur des parcelles dégagées. Les parcelles ouvertes (pâtures, prés, coupes à blanc dans les boisements) créent également des marques dans Focale : 50 mm ces paysages. D’ici, le PPE n’est pas visible.

PHOTOSOL – Projet de Parc Photovoltaïque – Commune de Salviac (46) 200 Etude d’Impact Environnemental Perceptions depuis le Sud Sur cette page, les prises de vues photographiques aux cadrages élargis ont été prises 7 avec une focale de 50 mm. PPE (non visible)

Perceptions depuis le Nord 5 PPE Description de la perception : A Catalo, la dernière maison se tourne nettement vers le Pech d’Estève. La pro- SALVIAC priété est fermée, mais on peut supposer une visibilité sur le PPE et la clairière de GR652 Carême, étant donnée l’orientation des Pepy fenêtres de cet habitat à un étage, situé Description de la perception : 6 à moins de 600 m du PPE. Cependant, Au Pech Gaillard, à moins de 800 m du PPE, le ha- le Catalo ce point (+ 233 m) est moins élevé que meau rénové et habité est lové dans un micro-relief 5 Pech d’Estève (+ 261 m) et et ne peut du versant, au coeur du bois. Nulle perception n’est Pech d’Estève donc pas dominer visuellement le PPE. possible depuis cette zone d’habitation. les Perdigous Description de la 6 ...à retenir... 8 perception : Depuis les espaces PPE (à l’arrière de la Les perceptions visuelles à l’échelle du paysage intermédiaire extérieurs des habi- frange boisée) sont très variables, davantage soumises au relief et au Carême tations et du musée Mazérac boisement qu’à la notion de distance : à proximité du PPE de Pepy, à moins de 9 (Pech Gaillard, chemin des Perdigous, le Catalo) le PPE 800 m du PPE, le Pech Gaillard reste imperceptible. Par contre, les sites entre Mazérac et site est perceptible 7 Foussac Foussac, à l’Est du projet, atteignant les mêmes hauteurs entre la haute strate que Pech d’Estève et présentent davantage de co-visibilités. arborée qui cerne les Mais ces visibilités sont principalement possibles depuis les hameaux et quelques DÉGAGNAC étages des demeures, ou depuis les rares clairières. Elles ne ouvertures visuelles. concernent que peu d’usagers. ++#K&- Sources : Géoportail, L’Artifex Perceptions depuis l’Ouest

8 PPE (à l’arrière Le Catalo du boisement) Description de la perception : Depuis l’embranchement du chemin des Perdi- gous et de la combe de la Barthe, à moins d’1 km du PPE, les ouvertures visuelles sont rares et étroites. Il s’agit ici d’un terrain vague depuis le- quel on voit, au premier plan, la ligne de crête du Catalo menant au Sud aux Talizondes. Le Pech d’Estève, peu éloigné, est cependant invisible. Perceptions depuis l’Est 9 Description de la perception : PPE Sous Pepy Jardins d’habitations Depuis le bord de la route de Mazerac à Foussac Carême neuves sous le mas (hameaux), le Pech d’Estève et la zone du projet sont visibles, à plus de 1,5 km de distance. Ce pech semble aujourd’hui indistinct des autres hauteurs car tous sont sous couvert forestier as- sez dense, ne laissant apparaître que très peu de repères (toitures). Les ouvertures dans ce boise- ment, que peuvent être les clairières, ne sont pas visibles depuis ces bas-côtés et les jardins des nouvelles constructions.

PHOTOSOL – Projet de Parc Photovoltaïque – Commune de Salviac (46) 201 Etude d’Impact Environnemental Y@ k>Y

1 2 Le vallon les Custels Vers Carême et Pepy les Péroutilles 1 Carême 4

3

Focale : 50 mm Description de la perception : Description de la perception : Les maisons d’habitations de Péroutille se En contre-bas du Pech Gaillard, à quelques 200 m du PPE, depuis une clairière longeant la voie menant à Cambe- k+ situent non loin du PPE, mais en contre-bas lève, la partie Sud du PPE apparaît frontalement. Pech d’Estève des plateaux érodés. Il n’existe pas de co- Cette voie est utilisée par les habitants des environs proches, le site est un espace naturel de qualité intégrant un petit visibilités entre elles et le PPE. vallon cultivé (les Custels), non loin du GR 652. Cambelève 3 k+w PPE Noyers Carême les Custels

k; 2

Limites Nord du PPE k!"

Pech Gaillard k>w

Focale : 50 mm +]#K Description de la perception : ^_` Sources : Géoportail, L’Artifex Depuis la maison d’habitation la plus rapprochée du PPE, au Sud-Est de Carême, le site est très agréable : les étendues sont assez vastes, mais la lisière du bois Légende d’Estève leur donnent une échelle humaine; le bâti traditionnel encore debout raconte les anciens usages de ces terres calcaires; les bâtiments agricoles restaurés avec soin témoignent d’espaces vivants, habités. Des alignements de noyers, d’autres fruitiers viennent varier les étendues fauchées. Le site du PPE est limitrophe de cet espace agréable, ses limites Nord étant matérialisées par le bois. Périmètre d’étude à l’échelle CourbesC topographiques rapprochée (IGN)(I 4 Parcelle Nord plan- Routes tée de noyers PPE PPE Sentiers Catalo Vallons et cours d’eau Bâtisses Boisements

Hangars et serres Noyeraies, Carême chênaies truffières Cônes de vue permettant Espaces ouverts (prairies, l’appréciation du paysage Focale : 18 mm champs, etc.) Description de la perception : En s’approchant du PPE, depuis Carême, on voit les lisières de ce vaste boisement, soulignées par les prairies de Carême. Les limites du PPE entrent à l’intérieur de ce bois. ...à retenir...

Les perceptions visuelles depuis les abords du PPE concernent des lieux de vie ou de passage assez remarquables. Les variations du relief, la qualité des bâtisses restaurées, les espaces fins de transition (lisières d’un boisement et d’un pré, vallon cultivé et versants Sud rocailleux du PPE) contribuent à cette qualité. Les lisières boisées de la partie Nord du PPE viennent barrer les vues et isoler l’intérieur de la zone du projet. Par contre, les versants Sud tournés vers Pech Gaillard sont en contact visuel direct avec le bord d’une voie communale et d’une friche un peu dégagée.

PHOTOSOL – Projet de Parc Photovoltaïque – Commune de Salviac (46) 202 Etude d’Impact Environnemental

Sur cette page, les prises de vues photographiques panoramiques onté été prises avec une focale de 18 mm. Carême + 230 m

1 1 Description de la perception : L’entrée depuis le Nord du PPE, en continuité du chemin de Carême, se prolonge par un sentier au coeur d’un boisement. Il se sépare PPE très rapidement en deux, l’un descend vers la prairie fauchée, l’autre s’enfonce dans le PPE. Entretenu, fleuri, cet espace témoigne l’usage de lieu de promenade par les propriétaires. 2 2 Description de la perception : Le sentier de randonnée également utilisé par + 261 m 4 les pélerins de Compostelle, repertorié comme le GR 652, longe sur environ 130 m le PPE. Ce sentier est très ancien, façonné par les éle- PPE veurs. Ses murets de pierre sèche et cayrous Pech d’Estève ne l’isolent pas du PPE car sa topographie l’élève d’environ 1 m au-dessus du niveau du site. Les clairières présentes de part et d’autre GR652 GR 652 participent de la qualité de ce sentier très uti- lisé.

3 Description de la perception : Le Sud du PPE présente une répartition irré- Pech Gaillard Cambelève gulière. + 200 m les Custels La partie centrale du PPE est inscrite dans les 3 boisements. Les deux parcelles Sud en forme PPE PPE de lanières s’étalent sur le versant Sud du Pech d’Estève. Elles viennent toucher le vallon les +w#K^@` Custels où passe un chemin rural. Ce chemin Sources : Géoportail, L’Artifex relie Cambelève au GR 652. Ce vallon est de grande qualité : le sentier Espaces ouverts (prairies, Maisonnette Légende champs, roches restaurée accompagné d’une frange d’arbres laisse filer affleurantes, etc.) Epave de camion le regard vers la prairie fauchée, elle-même PPE bordée d’un boisement sombre et frais. Route Caselle Boisements 4 PPE Sentiers Murets et cayrous Prairie fauchée Habitat proche Cônes de vue Ancien champ de lavandes CourbesC Maisonnettes ttopographiques Description de la perception : Friche centrale clairsemée abandonnées ((IGN) A quelques mètres de la limite Est du PPE, une maisonnette et son puits ont été restau- rés. Cette petite demeure semble n’être uti- ...à retenir... lisée que ponctuellement, et profite de son cadre sauvage, très boisé, en contre-bas d’un Ces quatre points de contact avec le PPE concernent des lieux de vie (présence directe ou plus lointaine fort dénivelé. Son terrain s’oriente à l’Est, elle d’habitations, sentier de randonnée, chemin rural). Ils sont actuellement très qualitatifs et méritent de le rester. tourne donc le dos au PPE.

PHOTOSOL – Projet de Parc Photovoltaïque – Commune de Salviac (46) 203 Etude d’Impact Environnemental !?? Carême

1 2 Sur cette page, les prises de vues photographiques panora- miques ont été prises avec une focale de 18 mm, exceptée la vue sur les orchydées. 1 6 Description de la perception : Les cheminements rencontrés et qui peuvent être empruntés, à l’intérieur du PPE, ont la qualité d’avoir été soulignés par des murets de pierre sèche et des cayrous. D’anciennes parcelles 2 sont délimitées par ce même type d’ouvrage patrimoniaux. Une végétation composée principalement de chênes rouvres, d’érables champêtres, a colonisé ces sols mêlés de fragments de 7 roches et d’humus. + 230 m 3 Description de la perception : 3 A l’endroit le plus aplani du PPE, une clairière bordée de cayrous 4 accueille un vieux camion aban- 5 donné, des genêvriers cades, des GR652 chênes de petite taille créant des ambiances méditerranéennes sur ce sol très sec. 4 les Custels

Description de la perception : De petites clairières aux sols un peu pentus s’ouvrent au sein du couvert boisé. Il s’agit d’une sorte de friche. +"#K?? + 261 m Sources : Géoportail, L’Artifex Aucune percée visuelle vers l’extérieur ni repère im- portant ne permet de se situer facilement. L’ambiance estivale y est lumineuse, en contraste avec les lisières Légende Route Nord plus denses. PPE Sentiers 5 Description de la perception : Les versants Sud très abrupts du Pech d’Estève font face au versant du Boisements Habitat proche Pech Gaillard très boisé et inhabité. De grands genêvriers aux formes pendantes, étranges, ponctuent ce terrain. Un mois plus tôt, en juillet, Prairie fauchée Maisonnettes le site est particulièrement coloré de fleurs. On peut imaginer une abandonnées période hivernale très grisée et « graphique », tant les arbres présents Ancien champ de lavandes Maisonnette sont nombreux mais frêles, pour la plupart à feuillage caduc absent Friche centrale clairsemée à ce moment-là. restaurée Espaces ouverts (prairies, 6 champs, roches Epave de camion affleurantes, etc.) Description de la perception : Caselle Cette prairie fauchée, unique zone exploitée pour ses atouts CourbesC agricoles dans le PPE, présente une douce pente. Ses lisières topographiquest Murets et cayrous (IGN)( sont enrichies du patrimoine rural caractéristique des causses Cônes de vue du Lot : une caselle en bon état ainsi que des murets attenants de clôture en font partie. 7 Description de la perception : ...à retenir... Depuis quelques rares points hauts présents dans le PPE (murets), le modelé du plateau érodé, couvert Le site présente une grande diversité de milieux, (ambiances, ouvrages ruraux, d’un vaste boisement, mais ponctué de clairières palettes végétales, etc.) dans ce portrait non exhaustif. Un patrimoine rural quadrille d’habitations, est très peu perceptible. L’intérieur du le site, mais cette caractéristique est présente sur une grande partie des plateaux PPE tel qu’il peut être ressenti en lisière Nord, est caussenards de la région. S’ils sont de grande qualités, ils ne sont pas rares à une plus comme noyé dans cette étendue boisée. grande échelle du territoire.

PHOTOSOL – Projet de Parc Photovoltaïque – Commune de Salviac (46) 204 Etude d’Impact Environnemental +<I

Le PPE se situe au bout du pôle urbain de Salviac, où des hameaux marquent la terminaison de routes. Situé en hauteur, sur le Pech d’Estève, il s’inscrit dans un territoire fortement boisé où les zones habitées sont relativement isolées les unes des autres. Les vastes boisements qui caractérisent cette partie de la Bouriane jouent un rôle de protection des hameaux réhabilités et habités. De rares clairières ouvrent cette partie Sud de Salviac, mais un réseau de sentiers privés et publics, anciennement ruraux, jouent aujourd’hui le rôle de voies de promenade. Un enjeu de qualité paysagère à proximité de ces voies de découverte touristique et de promenade des habitants s’avère être fort. Le relief important du Sud du PPE met en évidence la surface de la zone du projet aux personnes qui passent de Pech Gaillard à Cambelève, et du GR à Cambelève. Un patrimoine rural tisse un réseau de murs, murets, cayrous, dont une caselle dans le PPE.

Enjeu négligeable de la présence de ce bois tant l’éten- Carême Enjeu moyen de certaines portions de lisière due des boisements est importante en Bouriane, aux du PPE car à proximité de fortes pentes qui abords de Salviac également. sont présupposées difficiles à déboiser à l’avenir, et qui peuvent rester isolées des per- Enjeu fort de maintien d’un élément patrimonial. ceptions visuelles. Présence d’une caselle en bon état, en lisière de la prai- rie fauchée actuelle.

Enjeu fort de cette lisière de sentier de ran- Enjeu fort de presque toute la lisière Ouest du PPE, dont donnée (GR 652) emprunté, dans un cadre les abords sont actuellement boisés mais pourraient à naturel apprécié par les visiteurs. l’avenir connaître des coupes à blanc parfois pratiquées GR652 dans le secteur. De plus, une maisonnette en contre-bas du PPE se trouve à quelques mètres de celui-ci et mérite Enjeu moyen lié au caractère patrimonial des d’être isolée. cayrous multiples qui témoignent d’usages anciens (pastoralisme, cultures, ...). L’exis- tence de ces éléments de pierre sèche était Enjeu assez fort de cette partie du Pech d’Estève, très lié à un entretien très régulier qui n’est plus proche de zones d’habitations (Cambelève, Pech Gail- d’actualité. lard) et visible depuis une clairière au Sud et depuis le Ce patrimoine rural est un élément patrimo- chemin rural du vallon les Custels. nial identitaire fortement représenté dans les territoires de Bouriane, et plus largement du Lot. Il n’est donc pas rare de le découvrir dans de nombreux endroits. Légende

Enjeu fort de ce versant pentu, clairsemé car Niveaux de sensibilité pour le projet très minéral, qui touche le chemin rural et le vallon de qualité au Sud du PPE, reliant le GR 652 à Cambelève. Favorable Moyen

Négligeable Assez fort les Custels Pech Gaillard Faible Fort Cambelève

];#<I Sources : Géoportail, L’Artifex

PHOTOSOL – Projet de Parc Photovoltaïque – Commune de Salviac (46) 205 Partie 3 : Analyse de l’état initial 7. Synthèse des enjeux paysagers et patrimoniaux

Le tableau présenté ci-après synthétise les éléments issus de l’analyse de l’état initial du paysage.

Les niveaux de sensibilité pour le projet se classent de la manière suivante :

Favorable Négligeable Faible Faible/Moyen Moyen Moyen/Fort Fort

Niveau de Milieu Thématique Eléments à retenir sensibilité pour le projet La fermeture des paysages de Bouriane par les boisements Échelle isole le PPE des autres sites éventuels de perception Négligeable éloignée visuelle. Les boisements, qu'ils soient épais ou sous forme de franges, rendent peu perceptibles le PPE. Les premiers Échelle étages de certaines maisons d'habitations (Pepy, Catalo) Faible/Moyen intermédiaire Paysage et ainsi que certaines clairières situées à l'Est du PPE offrent Patrimoine des vues sur le site du projet. Selon sa situation (proximité du GR 652, présence d'une grange restaurée à l'Est du PPE, abords Nord et Sud du Échelle PPE), le PPE est très visible, voire en contact direct avec les Moyen/Fort rapprochée lieux de passage ou de vie. Ses qualités représentent un enjeu patrimonial et paysager, mais sont relatives car répandues sur une grande partie du Lot.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 206 Partie 3 : Analyse de l’état initial

VII. SYNTHESE DE L’ETAT INITIAL : CARACTERISTIQUES ET ENJEUX DU TERRITOIRE

Le tableau présenté ci-après synthétise les éléments issus de l’analyse de l’état initial du site et de son environnement. Il permet de représenter l’ensemble des caractéristiques et enjeux qui compose le territoire sur lequel projet est prévu. Les niveaux de sensibilité pour le projet se classent de la manière suivante :

Favorable Négligeable Faible Faible/Moyen Moyen Moyen/Fort Fort

Niveau de Milieu Thématique Eléments à retenir sensibilité pour le projet

La commune de Salviac dispose d'un PPRI concernant le bassin Céou-Bléou. Toutefois, le projet se trouve en dehors du zonage d'aléa du phénomène Servitudes liées au d'inondation. Moyen/Fort milieu physique En revanche, le projet étant principalement constitué de boisements, une attention particulière sera portée vis-à-vis du risque de feu de forêt. Aucun zonage écologique réglementaire ou d'inventaire ne recoupe le site du projet Le ruisseau de Lourajou induit une sensibilité liée à sa situation en aval

environnementales Servitudes liées au hydrographique du projet. Négligeable milieu naturel Les autres zonages écologiques sont suffisamment éloignés et écologiquement déconnectés du PPE pour qualifier leur sensibilité de négligeable.

Le sentier de grande randonnée GR 652 borde la limite Est du PPE. Aucune Servitudes liées au servitude ne contraint le PPE vis-à-vis de ce sentier mais au vu de son attrait Moyen/Fort milieu humain touristique, sa sensibilité est avérée.

Servitudes liées au Plusieurs monuments historiques se trouvent dans le secteur du PPE mais au paysage et Négligeable

Servitudes et Contraintes delà du rayon de protection de 500 m. patrimoine

Le climat du Lot est de type semi-continental dégradé à océanique dégradé. Climatologie De plus, l'ensoleillement de ce département est propice au fonctionnement Favorable du projet d'installation photovoltaïque

Géomorphologie et La topographie du PPE est particulièrement accidentée, allant de 185 à 260 Moyen/Fort topographie m NGF. La pente de certains talus est de 35 %.

Le PPE se trouve dans la zone de la formation géologique de La Bouriane. La géologie au droit du PPE est caractérisée par la présence de différentes Géologie Faible couches de calcaires, de nature variable et qui a subi des phénomènes

Milieu physique d'altération différents

Les trois horizons pédologiques surmontant la formation géologique calcaire Pédologie constituent un sol d'une épaisseur d'environ 40 à 45 cm. Ce substrat enrichi Faible favorise la croissance d'une végétation luxuriante

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 207 Partie 3 : Analyse de l’état initial

Niveau de Milieu Thématique Eléments à retenir sensibilité pour le projet Le Ruisseau de l'Ourajoux, affluent du Céou, s'écoule à environ 700 m à l'Est du PPE. Son débit est lié aux précipitations locales. La qualité de ses eaux est médiocre. Hydrologie Faible/Moyen Bien que les écoulements sur le site soient orientés selon deux directions différentes, la topographie du secteur les dirige vers le Ruisseau de l'Ourajoux

Le PPE se trouve au droit de plusieurs masses d'eau souterraines. D'après les Hydrogéologie données disponibles, la qualité des eaux de la masse d'eau la plus proche de Faible la surface est bonne.

Les habitats patrimoniaux sont ici principalement liés aux milieux ouverts et semi-ouverts, dont l’état de conservation se dégrade en suivant la dynamique progressive. A noter aussi en sous-bois des habitats ponctuels (mares forestières et paroi humide), d’intérêt patrimonial. Les relevés ont permis de Habitats et flore Moyen/Fort recenser 14 espèces floristiques considérées ici comme patrimoniales. L’enjeu lié à ces espèces est globalement lié au maintien des milieux ouverts et semi-ouverts, ainsi qu’aux milieux humides ponctuels. Il n’y a pas d’espèce floristique protégée.

Vis-à-vis de l’avifaune, ce sont aussi les milieux ouverts et semi-ouverts qui présentent le plus d’intérêt, avec notamment la nidification de l’Engoulevent d’Europe. La présence du Triton marbré induit une sensibilité majeure au Faune niveau des 2 mares forestières où il a été contacté, mais au niveau des Fort milieux végétalisés adjacents (boisements). Concernant la chiroptérofaune, un enjeu fort caractérise la grange située à côté de la source, en bordure Est Milieu Naturel du PPE, ainsi que le trame verte formant le corridor qui dessert ce bâtiment.

Le périmètre d’étude rapproché est caractérisé par une mosaïque de peuplements végétaux, dont la dynamique témoigne d’une certaine déprise. Trame Verte et Les habitats pré-forestiers et les boisements peu matures dominent l’ensemble Faible Bleue (TVB) du plateau. L'enjeu liée au maintien de la trame verte est plutôt lié aux habitats de la faune patrimoniale et non à un enjeu structurel paysager à l'échelle locale.

Le projet se trouve dans une zone peu habitée. Deux habitations se situent à plus de 100 m du PPE (Nord et Nord-Est). Une habitation secondaire est implantée en bordure du PPE. Trois bâtisses anciennes abandonnées sont Habitat Faible proches du site du projet mais ne présentent aucun signe de restauration. Certaines habitations situées dans un rayon de 600 m peuvent être concernées par le PPE.

Le projet est éloigné des grands axes routiers. Réseaux et Deux itinéraires sont possibles pour accéder au site, dont un qui évite le Faible/Moyen infrastructures passage dans le bourg de Salviac. Milieu Humain

Agriculture Le PPE ne présente pas de valeur agronomique notable à ce jour. Négligeable

Le PPE se trouve en zone boisée, dans une commune et un secteur du Lot Forêt Moyen particulièrement boisés.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46) 208 Partie 3 : Analyse de l’état initial

Niveau de Milieu Thématique Eléments à retenir sensibilité pour le projet

La commune Salviac comporte une carrière d'exploitation du calcaire, située au Nord-Est de son territoire. Socio-économie L'ensemble des services nécessaires au fonctionnement de la commune sont Moyen/Fort locale représentés. L'attrait touristique est entretenu par la présence de bases de loisirs, de nombreux sentiers de randonnées et de musées locaux.

Compte tenu de l'éloignement des axes de transports et du secteur rural, le Contexte acoustique Moyen contexte sonore du site est considéré comme calme.

La qualité de l'air est caractéristique d'un milieu rural éloigné de toute source Air Faible/Moyen de pollution.

Déchets Deux véhicules hors d'usage sont stockés dans une zone du PPE. Faible

Consommation en eau et utilisation La consommation en énergie sur le PPE est liée à l'entretien mécanique des Faible rationnelle de prairies de fauche et, ponctuellement, de la forêt (élagage). l’énergie

Aucun projet n'est en cours de réalisation sur la commune de Salviac ou sur Projets connus Négligeable les communes voisines.

La fermeture des paysages de Bouriane par les boisements isole le PPE des Échelle éloignée Négligeable autres sites éventuels de perception visuelle. Les boisements, qu'ils soient épais ou sous forme de franges, rendent peu Échelle perceptibles le PPE. Les premiers étages de certaines maisons d'habitations Faible/Moyen intermédiaire (Pepy, Catalo) ainsi que certaines clairières situées à l'Est du PPE offrent des vues sur le site du projet. Selon sa situation (proximité du GR 652, présence d'une grange restaurée à l'Est du PPE, abords Nord et Sud du PPE), le PPE est très visible, voire en Échelle rapprochée contact direct avec les lieux de passage ou de vie. Ses qualités représentent Moyen/Fort un enjeu patrimonial et paysager, mais sont relatives car répandues sur une Paysage et Patrimoine grande partie du Lot.

PHOTOSOL - Parc photovoltaïque au sol – Commune de Salviac (46)