Paul Clerc Prend Sa Retraite Au Revoir, Polo, Et Merci

No 130, décembre 2016

Postière à guichet fermé 7 La folie des grandeurs 13 Des loupiots à croquer 16 Cocos petits mais costauds 19 Perdrons-nous notre hulotte? 24

L’essentiel Concours: à vos dicos 28 On respire et s’étire zen 10 Les Olympiades des EMS 20

Editorial

Phénomène nouveau: devant les aliments, l’humanité tend à se di- viser en deux: les omnivores et les végétaliens. Les omnivores, comme moi, n’ont rien contre les lé- gumes et les fruits. Il leur arrive de goûter un plat végétarien. Voire de l’apprécier. A l’inverse, les tenants du véga- nisme s’affichent comme les dé- fenseurs d’un monde sans viande, sans lait, sans blé, sans miel. Ils jugent cruel de tuer ou de faire souffrir les animaux, qui sont des êtres sensibles. Fini de monter des chevaux, ils n’aiment pas ça. Selon cette doxa, ce serait même tabou de «voler» le miel des abeilles, cela nuit à leur confort… Adieu veaux, Paul Clerc à la veille de raccrocher. Le sentiment du devoir accompli. Photo jlm vaches, cochons, couvées! Soyons logiques: supprimons la viande dans l’alimentation et c’est Paul Clerc prend sa retraite la fin de l’agriculture moderne et de l’élevage. Plus de laine pour se vê- Au revoir, Polo, et merci tir. Plus de cuir pour se chausser. Toute prédation animale serait En vingt-quatre ans au service de la commune, Paul donc interdite à l’espèce humaine. Fort bien. Nous, omnivores, il ne Clerc a fait le compte: il a connu quatre maires, trente nous reste plus qu’à nous réincar- conseillers, cinq caissières et six secrétaires. ner en grands fauves. Qui tuent Il a surtout vécu les changements liés à la commune pour se nourrir, en toute impunité. fusionnée. Entretien. A moins qu’il y ait un plan B pour nous en empêcher… Ils sont fous, ces intégristes anti- Le journal «Miécourt douce campagne*» spécifiait que Paul Clerc était entré spécistes! Réagissons, bonnes et en fonction le 6 janvier 1992, engagé au service de la commune de Mié- braves gens! Touche pas à mon rôti. court en tant qu’employé communal. Son cahier des charges lui attribuait A mon cochon de la Saint-Martin. A des tâches de concierge des bâtiments communaux, voyer, responsable de ma dinde de Noël… /jlm/ décharge et fontainier. Une lourde tâche. > o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 130 – décembre 2016

Le bon profil Il n’y avait pas de qualifications précises exigées comme c’est le cas maintenant mais le profil de Paul Clerc correspondait parfaitement au poste auquel il a été nommé. Né dans une famille paysanne de Coeuve, il avait acquis en tant qu’employé chez Blétry de 1970 à 1977 une connaissance approfondie de l’outillage. Machiniste dès cette dernière année dans l’entreprise Louis Froté, il avait l’expérience de la construction al- lant des travaux d’utilité générale au bâtiment. Son travail à la commune exigerait de lui aussi de la débrouille Partenariat Novartis: Paul Clerc cloue les poutres de la charpente du bûcher. 2007. Photo jlm et de l’improvisation. En hiver, il fallait l’accès aux lieux moment de la fusion, tout nous est Homme-orchestre de culte et que le cimetière soit en- revenu.» Sa mission première de maintien de tretenu en toute saison. Le lit de la Nous? Il convient de préciser qu’à la propreté et de l’hygiène au village rivière devait être curé et les berges partir du 1er janvier 2015, un second de Miécourt allait se décliner en tâ- désherbées. employé communal a été nommé en ches variées et nombreuses, comme Tout le réseau d’eau était sous sur- la personne de Mathieu Grossenba- notamment l’entretien de la cabane veillance, ce qui incluait le contrôle cher. A l’évidence, deux bras supplé- forestière à l’époque récemment des bornes hydrantes, du réservoir mentaires n’étaient pas de trop pour construite. Nommé à la commune et des installations de captage, sans l’entretien de cinq villages. deux ans auparavant, il qualifiait de oublier la tournée de relevé des A Charmoille et dans les autres villa- varié et intéressant son métier d’em- compteurs d’eau - au besoin, leur ges, ce sont les mêmes tâches que cel- ployé communal: «Tu mets la main remplacement, et le nettoyage des les de Miécourt. La SNEP (la station à tout. Un peu bûcheron, jardinier, fontaines. naturelle d’épuration de Fregiécourt, maçon, peintre, Pleujouse et Asuel) demande un en- menuisier, méca- Tu mets tretien de deux heures par semaine. nicien, électricien, la main à tout La fauche des joncs en automne, plus etc..» La grille des de cent heures, tout à la main. Le dé- tâches était parfai- grilleur dont on a voté le crédit n’a tement planifiée pas encore été installé. tout en sachant que la météo, l’im- Le quintuple prévu et les pannes pouvaient inver- Ce pensum a constitué les premiers Bon pour les poissons ser l’ordre des priorités… trois-quarts du parcours profession- Il y a quelques décennies encore, on nel de Paul Clerc au service de la curait annuellement le lit de la riviè- La liste des tâches commune de Miécourt, rappelons- re. On confiait à un homme de char- Au début, le tiers du pensum hebdo- le. Qu’en est-il des dernières années ge la tâche de le débarrasser de toute madaire était consacré au nettoyage passées sous le régime de la commu- végétation. C’était une vacation.** et à l’entretien des écoles. Paul Clerc ne fusionnée? C’est surtout le volu- Les cailloux étaient remis de niveau avait la responsabilité du chauffage et me de travail qui a changé. Il a fallu d’une berge à l’autre. A la fin, tout des installations des bâtiments com- multiplier par cinq la quantité de était propre en ordre, ce qui plaisait munaux. Le cahier des charges spé- prestations à fournir. «Au début de aux gens. Maintenant, le système de cifiait aussi l’entretien des chemins la fusion, pendant quatre ans, j’étais désherbage a changé. On laisse des communaux, l’élagage des arbres, seul. Avant, dans les autres villages, touffes d’herbes parce que ce sont l’embellissement du village et même c’étaient des tâches à la demande les directives cantonales qui l’impo- le fleurissement des bacs à fleurs. faites par des citoyens du lieu. Au sent, pour favoriser la biodiversité. o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 130 – décembre 2016

Paul Clerc: «Il y a pas mal de petits Sept sapins de Noël cessité la construction d’un bûcher. poissons qui sont là-dedans. On ne Avant la fusion, Paul Clerc dressait «Avant, on se faisait voler le bois.» les voit pas. A preuve les comptages et décorait deux sapins de Noël à Un ouvrage récent s’y est ajouté: annuels des pêches électriques. C’est Miécourt: l’un à l’arrêt du bus postal un nouveau foyer, dont Jean-Pierre impressionnant.» Mais, revers de la au carrefour de la route de Courta- Spring et Jean-Pierre Widmer ont médaille, les gens se plaignent, car von, le second près du groupe scolai- maçonné la base. Les deux employés on voit beaucoup de rats musqués, re. Désormais, les voyers et le garde communaux et l’entreprise Gogniat surtout devant l’école de Miécourt, forestier en installent dans chaque de Pleujouse se sont occupés de la ce n’est pas très beau. La morale autre village de La Baroche. Char- charpente et du couvert. En 2016, de l’histoire, c’est que l’on ne peut moille (devant l’école), Fregiécourt Paul Clerc l’a consigné dans un ca- contenter tout le monde et son père hier, la cabane a à la fois! La fauche des joncs été louée 31 fois. c’est plus Les citoyens de La Déneiger les routes Baroche paient 50 En tant qu’employé communal, Paul de 100 heures francs de location, Clerc s’est occupé du service hivernal ceux de l’extérieur, à Miécourt pendant dix-huit ans. «Je 100 francs. D’une l’avais fait auparavant comme ma- (près du restaurant de la Baroche), année à l’autre, les locations sont chiniste de l’entreprise Froté car elle Pleujouse (à côté de la place de jeu). stables. Cela couvre les frais. Mais était bien équipée et avait le véhicule Asuel en a un au village (en face de c’est pour la commune un plus in- adéquat. Rien que sur le village de l’école) et un autre aux Rangiers, à discutable. «La gestion courante de Miécourt, la tournée, c’était trois l’emplacement du Fritz. la cabane n’a pas nécessité plus de heures et demie. Tu mets le réveil à temps qu’auparavant. Les ouvertu- quatre heures et demie le matin. Dé- Les annexes res et fermetures ont été réparties part: cinq heures. Cette besogne a de la cabane entre mon collègue et moi.» été déléguée***, mais elle l’était déjà La cabane forestière de Miécourt avant la fusion dans La Baroche.» est la seule de La Baroche. Elle a né- Gestionnaire plus que fontainier Là où l’évolution a été le plus no- table, c’est dans la gestion de l’eau, dans le traitement et la distribution de l’eau potable en particulier. Tou- te l’eau pour La Baroche est traitée à Charmoille, excepté Asuel, qui est alimenté par sa propre source, traitée aux UV. S’il y a nécessité, on peut «pousser» de l’eau depuis Charmoille par le biais d’une ou de deux pompes. On a des installations de traitement modernes et perfor- mantes. «En cas de fuite et de défaut technique du système, on est alarmé sur les Natels. On sait dans quel village il y a problème, cela aide à ci- bler, mais la difficulté, c’est de détec- ter précisément la panne ou la fuite. Il y en a une qu’on a mis trois mois à trouver.» Les contrôles chimiques et bactério- logiques, etc., sont à effectuer quatre Pose de panneaux indicateurs sur le parapet du Pont de la Fontaine, en 2005. Photo jlm fois par année. La fonction de > o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 130 – décembre 2016

après la fusion. Un motif de fierté: «On ne savait pas comment relier les deux classes de l’école enfantine à Miécourt sans trop de frais, sans déplacer de meubles, sans faire de lourds travaux. C’est moi qui ai trou- vé le truc, relève Paul Clerc. L’idée de placer la porte du côté de la fenêtre, c’est la mienne. Il n’y a pas eu besoin de plan, juste le prix d’une porte et du découpage. Personne n’avait pen- sé à cette solution.»

Des moins et des plus «Les travaux très pénibles, ce sont les débroussaillages au fil nylon de bords de routes et talus. C’est long et Les changements d’ampoules (en 2002, c’étaient des néons) de l’éclairage public font physiquement pénible.» Un véhicule partie du cahier des charges. Archives familiales équipé à cet effet rendrait la tâche bien plus aisée. (NDLR: Cet équi- fontainier est devenue très poin- répartis entre les deux employés. Le pement existe: c’est l’épareuse, l’ap- tue à l’échelle de toute cette in- travail de conciergerie des écoles les pareil à faire les bords de route. Une frastructure: «C’est nous qui faisons occupe un jour par semaine. Pour le partie des pelouses à tondre pourrait les prélèvements. aussi se faire à la machine. La com- Nous avons dû nous Paul Clerc rendra mune s’équipe selon ses moyens, elle spécialiser dans la volontiers service, pare au plus pressé.) gestion des eaux Paul Clerc se veut philosophe. «Si potables et nous si on l’appelle on aime son boulot, on prend le tout conformer à un ca- comme ça vient. Pénible et ingrat ou hier des charges non. Ingrat, comme la vidange des toujours plus exigeant.» nettoyage des grandes surfaces (sal- déchets qui alimentent le dégrilleur. «A Miécourt, au bout de dix-huit ans, les de gym), chacun utilise une auto- Agréable ou non. Au cimetière, il a je connaissais bien le réseau d’eau. laveuse, qui a été mise à disposition fallu s’adapter aux particularités et Je savais où aller si je devais fermer l’eau. Je n’avais pas besoin de plan. Au début de la fusion, il a fallu me familiariser avec tous les réseaux des autres villages, qui m’étaient incon- nus. Les plans n’étaient pas exacts. Il fallait tâtonner. Chaque fois que je remarquais que les conduites ne correspondaient pas au plan, je rectifiais sur le plan. Actuellement, tout n’a pas encore été mis à jour.» (P.C.)

Les bâtiments d’école Dans les écoles de Fregiécourt et d’Asuel, c’est Claudine Chaboudez la Fontaine de la route de Cornol et la place pavée qui l’entoure. Le pavement était borné, un joli petit travail, selon les termes de Paul Clerc, qui l’a mis à jour à la suite de tra- concierge. Restent Charmoille (avec vaux entraînés par un problème d’écoulement. 2008. Photo jlm le bureau communal) et Miécourt, o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 130 – décembre 2016 usages de chaque village. Quand on va placer les urnes, par exemple. On ne fait pas cela à la légère. On vide les cendres devant la famille, avec un certain respect. Par contre, quand on va relever les compteurs d’eau, c’est sympa, pour le contact avec les gens, surtout avec les personnes d’un certain âge.»

Passage de témoin Paul Clerc rend sa tenue de travail avec le sentiment du devoir accompli. En deux ans de collaboration, son collègue Mathieu Grossenba- cher aura eu le temps de faire le tour des caractéristiques de La Baroche, en particulier celles du réseau d’eau. Mathieu Grossenbacher (à g.) et Samuel Gerber, remplaçant, fin juin 2016, à Charmoille. Photo jlm Tiens, quand on parle du loup… C’est l’heure du café, le voilà qui arrive et m’en propose un. Saisissant au vol le Bonne retraite, Paul! *Article de l’édition de septembre 1994, MDC du propos, ce dernier lâche: «Chaque Officiellement, grâce au nombre N° 41, PP. 1 - 4 cas est différent. Tout n’est pas par- d’heures supplémentaires accumu- ** Je me souviens d’avoir vu Arsène Pheulpin et fait. Il faut faire quelques boulettes lées, Paul Clerc quitte ses fonctions Georges Choulat le faire. (JLM) pour apprendre…» Lui, ses métiers bien avant la fin de l’année civile, le *** Hubert Pape, notamment, fait la tournée de précédents de paysan et de construc- 26 octobre déjà. Que va-t-il bien faire chasse-neige à Asuel, La Malcôte, Pleujouse et Fre- teur de route l’avaient déjà habitué de ce temps retrouvé? Peu de temps giécourtFregiécourt; Gilles Chaignat père la fait à à une approche pragmatique de son d’hésitation: «Me reposer. M’occu- Miécourt et Charmoille. travail. per de mes petits-enfants. Du sport? Au début de janvier 2017, un nou- J’aurai un peu plus de temps pour veau collègue récemment nommé le VTT.» Je le pousse un peu dans rejoindra Mathieu: Martial Rich, de ses retranchements. Il ne va tout de Fregiécourt. même pas abandonner son établi, ses outils? Réponse: «Dans une maison Publicité Paul Clerc profite de la circonstance - et la nôtre est devenue trop grande, de son départ à la retraite pour re- il y a toujours quelque chose à amé- mercier la population, en particulier liorer, mais on le fait calmement, les personnes qui tondent un peu gentiment. Vivre. Profiter. Après, on de gazon devant leur maison sur le prend ce qui vient.» territoire de la commune. Ce petit Excellent programme, excellen- geste, les employés le remarquent et te conclusion, à laquelle on peut l’apprécient. souscrire! /pc/jlm Spécialiste L ITE R I E L’équipe de rédaction du journal ainsi que celle de la Fondation des Amis du Château de Miécourt se joignent à moi pour remercier Paul Clerc de pour le Jura sa disponibilité. Quelle qu’ait été la demande, nous ne nous souvenons pas d’avoir essuyé de refus de sa part. Au contraire, il a toujours cherché

à arranger les gens et les choses. Pour tout cela, merci, Polo, et profite L I T E R I E D ' E X C E P T I O N bien de ta nouvelle vie. /jlm/ w w w . m e u b l e s - r a i s . c h o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 130 – décembre 2016 Le mot du maire

Fondation Les Cerisiers: Comme Triage de La Baroche: Le chemin fo- tations d’arbres et d’aménagements on l’a annoncé dans la presse, j’ai restier de Montevie, sur Charmoille, de lisières, de sentiers pédestres et de été élu président du Conseil de fon- vient d’être remis en état. Ce chemin places de détente. Ces travaux seront dation des Cerisiers. Je remercie les existait déjà, il s’agissait d’en refaire réalisés dans le cadre d’un camp des membres de cette élection. le coffre. apprentis de la commune de Walli- Le transfert de sellen en septembre 2017. Le garde propriété avance: Je souhaite à tous forestier du triage et le responsable le prix de vente de un joyeux noël des apprentis (une vingtaine) sont en l’institution a été train de plancher sur le programme. négocié. La Fon- et une belle et heureuse dation a obtenu année 2017! Je souhaite à toutes et tous un joyeux des promesses de Noël. J’adresse à toute la communau- garanties bancai- té de La Baroche mes vœux de joie, res. L’emprunt ne de bonheur et de santé pour l’année demandera aucun nantissement à la Par ailleurs, dans le courant de l’hi- 2017. J’en profite pour remercier tout commune de la Baroche. Un notai- ver et du printemps, une dizaine de particulièrement le Conseil com- re a été désigné par le Canton pour tables de pique-nique seront renou- munal, l’Administration, le person- préparer l’acte de vente. Ensuite, ce velées sur le territoire de la com- nel communal, ainsi que toutes les dernier sera remis au Gouvernement mune, dont quatre financées par personnes qui contribuent au bien et au Parlement. A souligner: c’est le Jura-Rando, l’association qui balise public. /jpg/jlm/ fonds d’un donateur destiné à un but et entretient le réseau des sentiers social qui a permis la création de la pédestres du Jura. Fondation Les Cerisiers. Un départ dans La Baroche: En Miécourt: Les travaux ont dû être tant que maire et au nom du Conseil interrompus sur le chantier de la communal, je remercie Paul Clerc, Route de Charmoille. Au moment du notre employé communal qui part dégrappage de l’enrobé, des traces de à la retraite, pour son travail et son couleur suspecte et une odeur nau- engagement au sein de la commune. séabonde ont révélé une pollution. Nous lui souhaitons bon vent dans sa C’est un problème de matériaux que nouvelle vie de retraité. la commune ne gère pas. Dans ce cas, En janvier 2017, lorsque prendra effet l’affaire est du ressort du Service des officiellement la fin de son mandat, Infrastructures du Canton. Les tra- le Conseil communal organisera un vaux ont repris dès la mi-novembre. apéritif pour marquer son départ.

Charmoille: Au Clos de la Rouge- Une arrivée: Martial Rich, de Fre- Terre, l’enrochement de l’Allaine est giécourt, a été nommé au poste terminé depuis la mi-octobre 2016. d’agent d’exploitation. Il prendra ses Un chantier s’achève, un autre fonctions en janvier 2017. Le nou- s’ouvre. Sur la route qui va du pres- vel employé de la Commune a une soir au carrefour devant l’entreprise formation de constructeur de route, Froidevaux, au lieu-dit Près de l’Epi- chef d’équipe et contremaître. Je lui ne, vient de commencer le nouveau souhaite la bienvenue au sein du per- chantier pour l’interconnexion du sonnel de la Commune. Martial Rich, de Fregiécourt, vient dêtre nommé agent d’exploitation à la com- réseau d’eau, l’épuration et l’éclaira- mune. Il succède à Paul Clerc, qui prend ge public ainsi que la réalisation d’un Wallisellen: Les forêts du triage de une retraite bien méritée. Photo Archives familiales chemin piétonnier. La Baroche vont bénéficier de plan- o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 130 – décembre 2016 Edith Winkler Retraitée de La Poste Le 15 octobre dernier, notre concitoyenne Edith Winkler prenait une retraite anticipée, au terme de 43 ans de bons et loyaux services à La Poste. Revenons sur son parcours.

Edith Winkler a bénéficié d’un plan social suite à la fermeture du bureau de Vendlincourt, qui a été remplacé par une agence postale installée dans le mini-marché du village. Cette échéance était inéluctable, elle s’y attendait.

Très vite autonome La jeune Edith Witschi a débuté en 1973 par un apprentissage d’assistante d’exploitation divisé en deux périodes de six mois, la première au Landeron et la seconde à Porrentruy. «On n’avait qu’un certificat. Main- tenant, c’est un CFC de vendeuse en commerce de détail qui s’étale sur Edith Winkler, les derniers jours au guichet de Vendlincourt. Photo et trois ans de formation. Autant dire qu’on apprenait beaucoup sur le tas. parents, mais quand tu arrives à par des intérims pendant les va- Au Landeron, dès le cinquième mois, Bâle, on ne veut pas te comprendre.» cances scolaires. Puis elle s’installe je me débrouillais seule. Le buraliste Il lui a fallu apprendre les mots qui dans son statut de remplaçante à vaquait à ses fonctions de magis- lui manquaient et les termes profes- Pleujouse, Miécourt, Bourrignon, trat.» sionnels. Ederswiler, Mettemberg, Pleigne et Kleinlützel. > Dans le bain rhénan Au gré des affectations On envoie la jeune assistante d’ex- de Fritz ploitation à Bâle. Elle y passera De retour de ce séjour grâce auquel La phobie des chiens cinq ans. «La première semaine, on elle devient parfaitement bilingue, «A Bourrignon, il y a 22 fermes. m’avait mise à la poste des banques, Edith épouse Fritz Winkler et l’ac- Je me souviens encore de tous les un tout grand bureau, impersonnel. compagne à La Rasse, où se trouve le chemins de finage et de tous les C’était infernal. Je me rappelle avoir logement de fonction de l’un de ses raccourcis. Au tout début, j’avais téléphoné à ma maman que je n’y premiers postes de garde-frontière la terreur des chiens, qui se mon- tiendrais pas.» Cela s’est arrangé par à Biaufond (Voir LaBaroche N° 105, trent souvent agressifs à l’égard la suite, dans des lieux de taille plus sept. 2010, pp. 1-5). C’est dans ce bel des facteurs car ces derniers traî- réduite, où elle s’est sentie plus utile endroit retiré qu’est née leur aînée nent sur leur uniforme toutes les en tant que buraliste, étant portée à Gladys. Les Winkler reviennent à odeurs des étapes de leur tour- rendre service aux clients. Il y avait Charmoille. Puis ils vont construire née. Le premier jour, je sortais beaucoup de nouveautés, notam- leur maison à Miécourt en 1992, en de l’auto et hurlais aux chiens: ment des colis envoyés par des édi- face de la maison des parents d’Edith. fichez le camp, je ne veux plus teurs de livres. Restait l’obstacle de Entretemps naissent ses cadets vous voir. Ça a marché, ils m’ont la langue, mais pas exactement ce- Marjory et Erwann. Edith fait une laissée en paix. On dit qu’il faut lui qu’on croit: «Je savais le bernois, pause professionnelle entre 1985 et s’imposer…» que j’avais appris avec mes grands- 1987. Elle reprend progressivement o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 130 – décembre 2016

office à l’autre. «C’était du travail sur appel, mais je rentrais toujours pour dîner. En 1997, cela représentait une occupation de 40%; auparavant, c’était moins.» En tant que remplaçante, elle n’a jamais été perturbée par ses fréquents changements de cadre et d’atmos- phère, au contraire: «J’aimais cette dynamique qui me permettait de bouger et de rencontrer beaucoup de monde.» Les petits bureaux de poste sont res- tés pour la population, notamment pour les aînés, un lieu d’échange d’importance. On voit bien qu’ils ont résisté plus longtemps que les commerces dans les villages. Edith Winkler: «Certains clients venaient trois fois par semaine pour un tim- bre. Je me suis rendu compte de la force du contact.»

Un poste sédentaire En 2009, Edith accepte le poste de travail fixe qu’on lui propose pour la première fois: le guichet de Vendlin- court. C’est un 52,9% - on est précis à La Poste, «payés 50% mais j’avais un peu plus de vacances…» Elle doit faire face à d’autres attributions que Dans son potager. Photo jlm la comptabilité, les paiements ou les versements au guichet. La grande Vingt-deux ans centrale diversifie ses prestations. Avec son équipement d’itinérance Cela commence par la vente de La Poste disposait de peu de Moitié présente au guichet et moitié billets de loterie. Suivront celles de matériel pour les plus petits bu- en tournée de distribution du cour- téléphones, de bons-cadeaux (très reaux. Le modèle usuel de cal- rier, c’est ce régime qu’elle continue valables avant les fêtes) et de papete- culatrice «réglementaire» n’était de l’autre côté de l’Ajoie, à Grand- rie (surtout les enveloppes). Ensuite, pas pratique. fontaine et Fahy. Il y avait intérêt à le bureau de Vendlincourt a été in- Edith le qualifie d’un terme que être dotée d’une bonne mémoire. formatisé. L’emploi de l’ordinateur, la décence interdit de citer. Ini- «La Poste te donne trois jours pour cela a été pour elle un nouveau défi. tiée à l’informatique grâce à ses mémoriser les adresses des destina- enfants, elle a pris l’habitude de taires du courrier. Son astuce à elle? Prendre la vague trimballer d’un bureau à l’autre On connaît toujours deux ou trois Quel regard Edith porte-t-elle sur son ordinateur portable, un cla- personnes dans chaque village…» la mutation du Géant jaune et sur vier (plus pratique pour taper les Autrement dit, il suffit de s’appuyer les effets qu’elle a entraînés sur son chiffres) et une imprimante. Elle sur quelques adresses de référence. personnel? Elle approuve ces chan- s’est servie de cet équipement Plus facile à dire qu’à faire… gements: «Il fallait évoluer. Peut- jusqu’en 2012. Elle passe ainsi plus de vingt ans à être que l’évolution a été presque tourner d’un village à l’autre, d’un trop rapide.» A peine un bémol sur o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 130 – décembre 2016 le rythme du processus. A propos de la diversification: «Les ventes annexes compensent un peu la baisse du courrier et des versements, qui va s’accélérant. Les jeunes qui arrivent à l’âge adulte se mettent à l’e-finance et à l’e-banking…» L’afflux de nouvelles tâches au cours de son dernier mandat ne l’a pas ef- frayée. Elle l’a accepté avec son opti- misme coutumier: «On va de l’avant. Soit on prend la vague, soit on résiste tout du long. Mon tempérament, c’est de prendre la vague.»

Un train de campagne Des poules et des chèvres dont s’occuper, ici en 2010. Photo jlm C’est avec le même esprit positif et la même équanimité qu’Edith aborde le surprenante, ils ont su très vite pro- pour la comptabilité n’a échappé à temps de la retraite. Ce sera d’abord noncer correctement son nom. personne (Groupe de Développe- du temps pour la famille, les petits- ment Miécourt, Association du jour- enfants. Deux jours par semaine Des responsabilités nal LaBaroche, Fanfare du Grütli, sont prévus, et cela désormais sans La buraliste jeune retraitée aimait dont elle est la caissière depuis des être «toujours sur la montre». Fini les rendre service à la clientèle. Du décennies). De plus, elle a la res- contraintes du service sur appel! Elle temps de sa vie active, elle avait déjà ponsabilité de quelques curatelles. entend aussi s’occuper davantage de mis ses compétences au service de «Ces personnes en difficulté, il ne son jardin, «un peu trop grand de la communauté. Dès 2014, elle assu- s’agit pas que de gérer leurs comptes, toute façon. C’était Fritz qui jardi- mait le secrétariat de la section de La il faut leur rendre visite de temps à nait; moi, je récoltais.» Baroche du parti libéral-radical. autre.» Enfin, elle a repris la vente De plus, Il y a à la Condemenne un Elle est toujours membre de la so- de timbres Pro Juventute à partir de espace suffisamment généreux pour ciété de gym La Femina. Elle en est l’automne 2016. l’élevage de toute une basse-cour: même membre fondatrice. Après «C’est trop, il ne faut pas tout men- vingt-et-une poules et un coq, trois une longue pause, elle s’y est réins- tionner: on va dire que je me mets en chèvres avec un bouc en vacances - crite en 1992. avant…» elles portent chaque année, les cabris Elle est une des organisatrices du se vendent sur Facebook, c’est Mar- Noël des personnes âgées et du Mais si, Edith, il le faut. Il ne man- jory qui s’en occupe; deux brebis. On Groupe du thé vente. querait plus que ça, qu’on se gêne de en oublierait le chat Gwendoline, qui «Je m’entends bien avec les chif- dire que tu mets tes compétences au résiste vaillamment aux assauts de fres. Depuis toujours. J’aime faire service de la collectivité! Bonne re- tendresse des petits-enfants. Chose les comptes, déclare-t-elle.» Ce goût traite, Edith! /ew/jlm/

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L’Atelier d’Expression Cosmologique s’est ouvert chez Danièle Pilet

A Asuel, l’ancienne maison Turberg a été restaurée par sa nouvelle propriétaire, Danièle Pilet. Les pièces de l’étage sont devenues son Atelier d’Expression Cos- mologique. D’autres projets mûrissent… Faisons plus ample connaissance.

Asuel, un aimant C’est par une belle journée d’automne 2015 que Danièle Pilet s’est trou- vée à Asuel, devant la propriété de la famille Turberg. Un pur hasard. Elle y était venue conseiller un ami pour l’achat d’une maison dans le Jura. Le courtier la lui avait fait visiter. Coup de cœur instantané, pour la maison et le village. Par chance, l’ami en question n’en voulait pas. En juin 2016, elle s’installait dans sa nouvelle demeure, heureuse de pouvoir s’arrêter - on y reviendra. Elle était - elle est toujours - pleine de projets, mais rien de précis. Danièle Pilet. 2016. Photo jlm Restauration Commencent alors les travaux de la En suspens trouve un magnifique atelier qui ser- rénovation du 1er étage. Tout devait Début septembre 2016, Danièle Pilet vira de lieu d’expression pour elle et pratiquement être refait: l’isolation, interrompt les travaux dans la gran- pour qui en a envie (peinture, sculp- les plafonds et les sols, le rhabillage ge. On terminera plus tard la nouvel- ture, etc.). Mais tout cela n’est pour des murs, l’électricité et la création le poutraison. Elle envisage d’y amé- l’instant qu’un rêve. Revenons à son d’une nouvelle salle de douche. «Les nager une sorte de petit théâtre où parcours, digne de celui d’un globe- artisans de la ré- trotter. gion ont fait des Les artisans miracles.» dit-elle. ont fait Une bougeotte précoce Le premier étage a et durable pris la configura- des miracles La quête intérieure du bien-être, de tion idéale pour de- l’expression et de la création, c’est le venir l’Atelier d’Ex- fil rouge qui a guidé Danièle Pilet pression Cosmologique, qui a ouvert chacun aura le loisir de s’exprimer en dans une sorte de périple hors du ses portes dès le lundi 12 décembre toute liberté. Une rampe extérieure commun. Qu’on en juge! 2016. Actuellement, on accède aux contournerait le corps de bâtiment Née à Saint-Gall, elle a fait l’école salles par l’escalier du jardin, par la et donnerait accès aux chaises rou- primaire au Tessin, l’école secondai- première porte à gauche. lantes. Au-dessous de la grange se re à Fribourg et l’école de commerce o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 130 – décembre 2016 11

à Bâle. C’est dans la ville rhénane elle exerce sa profession successive- Le début d’un partage qu’elle commence à travailler comment à Morges et à Villeneuve jus- En 1982, à Montréal, s’intégrant me secrétaire. Ses premiers mandats qu’à son départ pour Montréal avec dans une structure d’enseignement la font séjourner aussi à Milan et à ses enfants, en 1980. Pendant tout de formation personnelle et popu- Lausanne. Parallèlement, elle suit les ce temps, elle n’a jamais abandonné laire, Danièle Pilet ouvre l’Atelier cours de l’Ecole de d’Expression Cosmologique. C’est danse classique à A 75 ans je n’ai une forme de technique d’étirement Fribourg et à Bâle. jamais été (stretching) qu’en authentique pro- Elle s’exerce spécia- fessionnelle elle a conçu lors de son lement à la respira- aussi souple séjour canadien. Cela consiste à tra- tion Yoga selon la vailler correctement avec son corps méthode du maître en respectant les lois de la nature. Yesudian. ses activités physiques (respiration Elle pratique et enseigne le stretching Deux enfants naissent de son maria- stretching, voix - avec un professeur au rythme de la respiration et dans la ge (1962 – 1976). Elle suit son mari au de chant, thai-chi - avec un maître relaxation la plus totale. Ses cours, Ghana (3 ans), puis en Afrique du Sud chinois, danse classique - Ecole des lesquels se veulent progressifs, nous (2 ans). De retour en Suisse en 1974, Ballets russes de Montréal). entraînent dans un voyage >

Démonstration dans l’Atelier d’Expression Cosmologique. Photos jlm La Baroche – Noo 125 – septembre 2015 1012 La BarocheLe Le rendez-vous rendez-vous des des villages villages – N 130 – décembre 2016

età l’intérieurde 2001 à 2007 de notre les Armes corps réu afin- diblesadministratrice visant à donner pour le et gouverne redonner- yeux,Pilet affiche ce dernier une manqueforme éblouissante, d’infras- niesd’apprendre de la Baroche,à le connaître association et à en dement l’éclat péruvien. au district de Porrentruy et tructures.à 75 ans! «Je «Il n’ai est jamaisindispensable été aussi de sou fa- dontrespecter il a étéles limites.membre C’est pendant une bonne vingt notamment à sa ville.» A cet égard, ciliterple qu’aujourd’hui, les démarches affirme-t-elle.» administratives ans.base pour toute discipline sportive. leL’équilibre projet Jurassica du Museum corps a ses fa- et de faire pression pour/dp/ca/jlm/ débloquer Au privé, c’est un tireur sportif, on veurs,et de dansl’esprit le cadre d’un secteur des fonds cantonaux. Par ailleurs, on l’auraEn congé compris. prolongé C’est aussi un pas- touristiquePendant toute porteur sa vie, qui Danièle ne soit s’est pas as à- doit rendre les possibilités existantes sionnéAu bout de de randonnée trois ans ende montagne pratique deet latreinte charge à dedes l’Etat. exercices, chaque jour. plusAtelier visibles d’Expression sur la toile.» Cosmologique d’alpinisme,son art au Québec, une école ses enfantsde vie, selondéci- Elle a toujours vécu dans le désir de Cours individuels et en petits grou- lui.dent Il de est retourner membre duen ClubSuisse, alpin. d’abord Lese perfectionner. programme d’économies Au terme d’un OPTI- sta- Cepes ne (2-6 sont personnes) donc pas sur lesrendez-vous. idées qui en voiture sur le Nouveau Continent, MA,ge de gymnastique il l’approuve: aquatique «Il faut (aqua avoir- manquentTarifs: cours à individuel Paul Choulat, CHF 30.- il / yen a Ilpar y aétapes, neuf ans, au achevantgré d’une progressive année sab- consciencebuilding) auqu’on Fitness a franchi Club la premiè Centre-- mêmegroupe chez CHF 15.- lui /étudiants une part CHF assumée 5.--/ mentbatique. ses Cemandats seront en des cours, pauses il a d’un fait reLocle marche et après vers avoir l’équilibre passé son financier, brevet d’utopie.1er cours «Ce gratuit. sont les rêves qui font lemois choix dans prioritaire des campings: d’éduquer Vancouver, ses en- quide sauvetage,est une nécessité elle devient absolue. monitrice Il faut vivre…»Parking devant la maison / Arrêt bus fants,la Côte qui ouest ont maintenantdes Etats-Unis, grandi. la Bas Il a- allerde gymnastique plus loin. Mais aquatique pas sur au ledébut dos Visiblement,76 maison communale il ne «part Asuel. pas dans àse nouveau Californie du tempset le Mexique, pour la collecti jusqu’à- des annéesinstitutions 1990. ayant en charge des l’idée d’être un député de l’ombre.» vité,Oaxaca. il entend L’année s’investir sabbatique dans la se chose pro- personnesEn 1995 elle handicapées, se met au karaté pas à en Mar ré- Renseignements: publique.longe sur trois ans car elle travaille duisanttigny, une la part discipline qui leur qu’elle est allouée.» va pra- S’ilDanièle est élu, Pilet il souhaiterait siéger dans dans une institution pour enfants en tiquer à Bulle jusqu’en 2006. Elle laAtelier Commission d’Expression de gestion Cosmologique et des fi - Pauldifficulté Choulat puis s’engage s’en va dans partager la dépu la vie- Paulcontinue Choulat à donner estime desque la cours réduction d’Ex- nances,Sous le Château «mais il45 faut être réaliste, tationdes communautés pour le soutien indiennes. des PME. Quant A dupression nombre Cosmologique de parlementaires à Monthey, est une les2954 places Asuel sont chères et les chances sonà ses avis, enfants, «il n’est ils sont pas normalrentrés enque Suis des- fausseSion, Martigny, bonne idée: et «On ce jusqu’en ne gagnera dé- limitées».Tél 026 924 La 49 Commission 41 / 079 611 51 de 02 l’éco - chefsse chez d’entreprise leur père. renoncent à pren- pascembre en efficacité, 2006. ce sont des écono- nomieE-mail: l’inté[email protected] aussi, ainsi qu’un dre des apprentis parce qu’ils coû- miesGrâce de à boutsa pratique de chandelle.» assidue, Danièle «domaine qu’il connaît peu et qui tentEntre trop deuxcher. C’est l’avenir du tissu l’interpelle»: la santé et les affaires économiquecontinents qui est en jeu. On doit En ce qui concerne la promotion de sociales. trouverDe retour des ensolutions.» Suisse, la voyageuse LaHoroscope Baroche, le candidat celtique verrait d’un Ilexerce entend différents aussi contribuer emplois, à la notam créa- bonSelon œil «unele calendrier petite zone celte, industrielle Danièle PiletQuel est que native soit aude finall’orme. le résultat,Les natifs Paul tionment d’emplois dans le dans tourisme l’innovation: à Château- «Il implantéede cet arbre à la ont sortie pour de idéaux Fregiécourt la justice Choulat et la tolérance. se déclare Le «heureuxfait de vivre de enpar - n’yd’Oex a que (Ski l’excellence Gstaad et dans Gstaad l’emploi Tou- enindividualiste direction de Cornol». ne leur paraît pas inconciliableticiper à la avec campagne celui de des manifester cantonales, quirisme), peut etsauver précisément le Jura, et moi, à Gstaad, je suis une solidarité active. Leur générosité etqui leur permet serviabilité de débattre font d’eux, et de à lancerleur favorablejusqu’en 2015. à toutes les initiatives cré- S’agissantinsu, des demarginaux. tourisme Ils vert, ont le à courage ses des de idées.» suivre leur propre chemin,/pc/jlm/ de Fascinée par l’Amérique latine, de prendre le parti de ce qui sort de l’ordinaire et d’aimer l’inédit, ce qui a le Publicité2009 à 2012, elle se rend chaque an- don d’irriter les esprits moutonniers, qui n’ont pas cette audace. Ils ont la née six mois au Pérou, de septembre capacité précieuse de surmonter la peur, ils ignorent la paresse, méritent à mars. D’abord pour y apprendre la la confiance et ont l’esprit créateur. Ils n’aiment ni être classés, ni faire langue quechua,UNE ensuite PRISE pour y POUR sui- partieTOUT... d’un groupe. vre les études d’une jeune indienne Parmi les «ormes», on trouve beaucoup d’écrivains célèbres: Alexan- qui est devenue• Radio sa filleule. Depuis, dre Dumas, PatriciaTéléréseau Highsmith et CABLOTEL Molière, dont les œuvres témoignent cette dernière • aTélévision terminé son uni- d’une parfaite connaissance de l’humain. Autres natifs célèbres: Albert versité avec succès,• Internet elle est ceinture Schweitzer et GeorgesTél. 079 Lautner. 444 78 25 /ca/ noire de karaté• Téléphone et travaille comme [email protected] Publicité

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125.indd 10 13.09.2015 20:22:25 o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 130 – décembre 2016 13

La raison du plus fou Brève immersion en Corée du Nord Il y a dix ans, un copain officier de Marc Meier lui avait lancé le défi de faire un voyage d’étude en Corée du Nord. Ils l’ont fait. Un voyage de sept jours d’une densité extrême. L’expérience l’a marqué. Au point d’en rêver la nuit…

- Tu veux aller en Corée du Nord? T’es fou? C’était la remarque que faisait à Marc Meier son entourage lorsqu’il parlait de ce projet. C’était pourtant loin d’être une lubie. Il avait longue- ment hésité. - Une occasion de découvrir le pays de la dictature la plus emblématique, la plus dure, la plus sanguinaire aussi, ça ne se refuse pas. Sa décision prise, il a pris un soin extrême à préparer le voyage. Une année, pas moins, démarches com- prises, avec son ami de l’Etat-Major Nicholas Antenen et futur compa- gnon de l’aventure. Embarquement le 8 octobre dernier. De gauche à droite: le chauffeur, Marc Meier, son ami Nicholas Antenen, la guide et La question son adjoint. Photo mm philosophique voyage «pour comprendre, pour se promenade dans le pays.» «Leurs Un voyage en Corée du Nord n’est pas faire leur propre opinion». geôliers» ont pour nom Pak Hyang- anodin. S’y rendre, «c’est renforcer le Soun (la guide senior) et Sin (junior). régime, qu’on le veuille ou non. En Sous bonne La première parle un français châtié. effet, chaque devise apportée servira escorte... Elle avait accompagné son père en pour tout ou partie au renforcement La Corée du Nord vit sous un des ré- France. Elle y a vécu cinq ans. Quant de l’arsenal militaire, et de là, à ce- gimes les plus stricts que la planète au chauffeur qui leur a été imposé, il lui de l’arsenal nucléaire.» (MM) Les ait connu. «Il faut toujours garder à ne s’exprime qu’en coréen. deux voyageurs se sont interrogés sur l’esprit que tout le pays est une gigan- la portée éthique de leur périple. Ils tesque prison, pour ses habitants, ses ... et étroitement ont décidé d’aller surveillés sur place non pour Je vais en Corée «Naturellement, on ne vous montre les paysages - il y pour me faire que ce que l’on veut bien vous mon- en a de très beaux trer. Vous n’êtes jamais seul. La nuit, au demeurant, non mon opinion dans les hôtels de province, on ferme «pour avoir un à clé la porte de l’hôtel. En ville, vo- tampon de plus tre hôtel est sur une île du fleuve sur leur passeport, comme ceux qui touristes et même, dans une certai- Taedong. Vous pouvez passer la por- chassent tous les pays de la planète», ne mesure, son dirigeant. Vous êtes te, mais il y a des gardiens sur le par- encore moins «pour faire du prosé- toujours encadré de deux guides, un king. Pour vous protéger, selon lytisme pro-occidental et ouvrir le junior et un senior. Leur fonction le discours officiel, pour vous empê- pays au monde». Non. Seule appro- est celle de commissaires politiques, cher d’aller où ils ne veulent pas que che à leurs yeux digne, ils ont fait le mais ce sont vos geôliers pour votre vous alliez, dans la réalité.» […] > o 14 La Baroche Le rendez-vous des villages – N 130 – décembre 2016

«En Corée du Nord, il existe deux catégories de photos: celles qui sont obligatoires et celles qui sont in- terdites. Par conséquent, une partie de la réalité perçue n’est pas docu- mentée, faute d’avoir pu le faire.»

Un périple de 7 jours Marc: «Notre voyage a duré sept jours complets. En tout, nous avons passé quatre jours à Pyongyang et dans ses alentours plus ou moins di- rects, et trois jours en province. Nous avons parcouru plus de 600 km sur les autoroutes et les routes secondai- res, ce qui nous a permis de voir de plus ou moins près une certaine réa- lité des Coréens, notamment dans Un gigantisme héroïque à la gloire des dirigeants. Photo mm les milieux ruraux. Nous sommes restés plutôt dans le sud de la Corée pour travailler à la gloire de la pa- ces» face aux grandes puissances qui du Nord. […]» trie victorieuse.» «Il est impossible l’entourent. «L’essentiel de nos visites était axé d’échapper à l’omniprésence des lea- sur le régime politique, ses instru- ders historiques.» En butte aux contrastes ments de propagande (studios de Dans les faubourgs de la capitale, cinéma, grands monuments, studio ... colossale Pyongyang, Marc et son ami ont eu de création artistique), son système «Le moins que l’on puisse dire, c’est l’occasion de visiter une ferme col- éducatif (écoles, cité high-tech), ses que ce régime a le sens du gigantis- lective récente conforme aux idées moyens de production (ferme col- me. Tous les monuments à la gloire d’autonomie du Juche. Bien pensée. lective, exposition des Trois Révo- des «chers dirigeants» ou à la gloire En parfaite autonomie énergétique, lutions) et finalement sur les aspects du parti et de ses exploits ont des du moins en théorie… Cette ferme historico-militaires (DMZ*, musée tailles gigantesques.» modèle contraste singulièrement de la Guerre de libération de la patrie Par exemple, «la tour du Juche bâtie avec la réalité des campagnes, qui ne victorieuse).» dans un style stalinien désuet fait 70 semblent pas reliées au réseau élec- mètres de haut et est très élancée. trique. Quant aux villes de province, Une propagande Cette tour a été «offerte» par le peu- elles subissent de fréquentes coupu- omniprésente… res d’électricité. Actuel dirigeant du pays, le Maré- Ce régime D’un côté, on est chal Kim Jong Un renforce le culte a le sens écrasé par l’archi- de la personnalité de son père le Ma- tecture pharaoni- réchal Kim Jong Il et de son grand- du gigantisme que de la capitale, père Kim Il Sung, le Président éter- de ses monuments, nel. «Il fait ériger des statues de son de ses autoroutes à père de même taille que celles de ple en 1982, à l’occasion du 70ème six ou huit pistes… désertes, à l’ex- son grand-père. Les «chers leaders» anniversaire du Président.» ception des véhicules militaires. De sont désormais omniprésents. Dans Le matraquage est constant. Dans l’autre, on est effaré de la criante tous les lieux publics, pas un hall où tous les lieux stratégiques, des af- pauvreté d’une campagne peuplée on ne les voit apparaître ensemble, fiches placardées rappellent que la d’une foule de tâcherons qui n’ont peints sur d’énormes panneaux soit patrie est en danger. Selon le dogme que la force de leurs bras: une cam- en buste, soit en pied à la descente du Juche (prononcer Djoutchè), elle pagne dont la technique agricole s’est du train en hiver, affrontant la neige devra «compter sur ses propres for- figée au XIXe siècle. o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 130 – décembre 2016 15

La pénurie et son antidote «Les journaux ne sont pour ainsi dire pas distribués, faute de papier. L’homme de la rue est condamné à les lire sur des panneaux mobiles dans le métro, à l’instar des panneaux d’affichage public que nous connaissons dans nos communes en Suisse.» «Dans un contexte de pénurie permanente, la Corée est contrainte à restreindre toute dépense inutile et Il n’y a pratiquement personne sur l’immense aire du restaurant d’autoroute. Photo mm en plus à recycler chaque matériau afin de tirer le meilleur profit de tou- séparé la péninsule en deux régimes Marc Meier a tiré de cette expé- tes les matières manufacturées ou politiques différents.» rience la matière d’une conférence non présentes dans le pays.» illustrée de photos. Cette dernière a «Cette pénurie permanente a néan- Voyage studieux, été présentée à ses classes de culture moins un heureux effet collatéral. voire initiatique générale de la Division technique du Toutes les ampoules qu’il m’a été Marc et Nicholas ont vu bien d’autres CEJEF et au public à Porrentruy le 1er donné de voir étaient des LED ou à aspects du pays lors de leur court décembre dernier. Dans sa conclu- basse consommation. Cela vaut na- voyage: le système scolaire, la haute sion, le conférencier a rendu hom- turellement pour les particuliers, technologie et l’économie et ses pers- mage au peuple nord-coréen martyr où l’on voit le soir la lumière crue pectives, l’histoire et l’influence de la de la folie mégalomaniaque de ses caractéristique sortir des séjours et religion, etc.. dirigeants mais aussi de sa mise au des cuisines, mais également pour Chaque soir, les deux voyageurs ban de l’humanité. Son voyage, il le l’éclairage public. S’il est vrai que consacraient une à deux heures à considère non pas comme un but en pour le travail des champs ils ont 100 consigner dans leur carnet de voyage soi mais comme un chemin vers une ans de retard, pour l’éclairage, ils ont un compte-rendu détaillé de la jour- plus grande ouverture au monde, 30 ans d’avance!» née écoulée, leurs impressions et les dans le but de s’élever et d’élever les réflexions personnelles qu’elles leur personnes qui l’entourent. Le mensonge est roi inspiraient. Comme il n’y a pas de vie /mm/jlm/ «Le plus gros mensonge de la Corée nocturne au «Pays du matin calme», *DMZ: zone démilitarisée, point de passage entre les du Nord est idéologique. Selon le c’était une tentation de moins… deux Corées. dogme officiel, la Corée, fractionnée en deux régimes, serait un peuple monolithique, c’est-à-dire qu’il aurait une histoire commune, une langue commune, une religion commune et qu’il serait issu d’une seule et même ethnie. Ce dogme a pour objectif de nourrir l’espoir de la réunification, but ultime, si ce n’est de la Corée du Sud, du moins de la Corée du Nord. Quand on parlait à notre guide de la Corée du Nord, elle nous reprenait en disant que la Corée était UNE et qu’il s’agissait de la République populaire démocratique de Corée, pour appuyer le fait que le peuple coréen était uni et que seule l’histoire avait Un machinisme agricole sous-développé et beaucoup de main-d’oeuvre. Photo mm o 16 La Baroche Le rendez-vous des villages – N 130 – décembre 2016 Les bébés 2016 dans la Baroche

Eloanne Grélat, Asuel (La Malcôte), fille de Marc et Delphine Yves Miguel Chappuis, Miécourt, fils de Steeve et Jenny Grélat, née le 13 décembre 2015 Chappuis, né le 21 janvier 2016

Léonie Odiet, Charmoille, fille de Raphaël et Line Odiet, Nola Gaignat, d’Asuel, fille de Dany et Lucile Gaignat, née le 21 février 2016 née le 19 mai 2016

Emma Gerber, Asuel, fille de Samuel et Stéphanie Gerber, Nina Blaser, Miécourt, fille de Raymond et Caroline Blaser, née le 30 août 2016 née le 17 octobre 2016 o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 130 – décembre 2016 17 Les bébés 2016 dans la Baroche

Elie-David Frei, Charmoille, fils de Luc et Linda Frei, Anaaya Ammann, Fregiécourt, fille de Jérôme Maillard et Kira né le 23 janvier 2016 Ammann, née le 1er février 2016

Timéo Gindrat, Pleujouse, fils de Fabien et Céline Gindrat, Lisa Saraiva, Charmoille, fille de Carlos et Aurore Saraiva, né le 2 juillet 2016 née le 6 juillet 2016

Photos des bébés: Lucienne Maître

Si vous faites partie de celles et ceux qui croient à l’utilité du Journal LaBaroche, participez à sa fabrication. Soyez les bienvenu-e-s au comité de rédaction. Néo Nagel, Charmoille, fils de Fabrice et Anne-Laure Nagel, né le 30 octobre 2016 o 18 La Baroche Le rendez-vous des villages – N 130 – décembre 2016

Articles en métal Route de Charmoille 92d CH-2946 Miécourt T 032 462 24 26 F 032 462 29 49 E [email protected]

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• Charmoille Les jeux olympiques de la Résidence Les Cerisiers

En cette année de jeux à Rio, il a flotté dans l’air des EMS jurassiens comme un parfum d’olympisme. En effet, la toute jeune association JURAnciens, regroupant les services d’animation de tous les EMS jurassiens, a décidé de mettre sur pied à Bassecourt une rencontre olympique inter-EMS. La journée du 13 septembre fut l’abou- tissement d’un gros travail prépara- toire, entamé depuis février.

Chez nous, aux Cerisiers, les premiers résidents impliqués ont été les dames, qui ont cousu les deux cerises en tissu représentant l’institution. Toute l’équipe des Cerisiers pour la photo-souvenir. Photo RLC Ces cerises furent placées au bras de la mascotte. L’équipe de notre insti- de choc de dix résidents fut constituée Enfin, le grand jour! Dès notre arri- tution a également conçu et installé et, dans la foulée, un petit entraîne- vée, la superbe cérémonie d’ouver- le slalom constituant une des cinq ment organisé: tir sur cible, slalom… ture et l’allumage de la flamme olym- épreuves de la compétition. C’est seu- Il s’agissait de se montrer à la pique nous a mis dans l’ambiance. lement début septembre que l’équipe hauteur! En voyant cette foule, au moins >

Andrée au tape-moi dessus. Photo RLC L’Abbé Comte et Julie esquissent un petit pas de dans. Photo RLC o 20 La Baroche Le rendez-vous des villages – N 130 – décembre 2016

cent-vingt résidents, et toutes les comme notre résidente revoyant une peu déçus de ne pas entendre à cha- personnes les accompagnant, amie d’enfance… que fois proclamer notre nom. Heu- nous avons vraiment pris la mesure Le repas de midi fut offert à tous reusement, Adrien sauva l’honneur de l’ampleur de la fête. Chaque équi- par la société Eldora. C’est avec plai- en nous procurant notre unique mé- pe est partie pour les épreuves: tir de sir que nous régalions nos palais de daille, au tir sur cible. Le temps de la basket, tape-moi-dessus (clous dans bonnes grillades, de salades et de déception fut très court; il fut large- un tronc), empile-briques, tir sur ci- goûteux dessert. Un petit air de mu- ment compensé par les beaux souve- ble, slalom. Nous nous sommes à sique des Va-T’Asseoir agrémentait nirs à rapporter de cette journée! chaque fois mesurés à une autre ce moment, et certains résidents, équipe. Quel enthousiasme, quelle même pas fatigués, ont fait un petit Merci à toute l’équipe d’organisa- émotion! Les supporters se sont dé- pas de danse. Après les épreuves de tion, aux nombreux sponsors et aux pensés autant que les athlètes! A cha- l’après-midi et la pause goûter, ce fut personnes qui ont concouru, de près que changement de poste, nous croi- la proclamation des résultats. Nous ou de loin, à la réussite de cette belle sions les autres équipes et parfois n’étions pas trop mal placés, mais journée. Et vivent les prochains jeux c’était l’occasion de retrouvailles, pas souvent les meilleurs, donc un olympiques inter-homes! /am/ Une passion bien récompensée Armin Reust élève des poulains Haflinger. Pour la troisième fois consécutive en 2016, il vient de gagner le championnat romand.

Sa raison de vivre A Charmoille, deux magnifiques juments primées de la race Haflinger, Ladina, sept ans, et Hallie, cinq ans, les plus belles de Suisse romande, font la fierté d’Armin Reust, leur propriétaire. Le lien qui lie cet éleveur à ses chevaux a toujours été très fort. Enfant, c’étaient des chevaux de la race Franches-Montagnes qu’il cô- toyait. Il les soignait, les attelait et, avant d’aller à l’école, parcourait dix kilomètres à cheval pour livrer le lait L’éleveur Armin Reust, au milieu de ses poulains et de leurs poulinières. Photo sr de la ferme familiale à la laiterie. veur de Charmoille a fondé le Syn- En septembre de cette année, ses Une histoire dicat des Écorcheresses pour la race deux juments et leurs poulains Las de famille Haflinger, un syndicat qui couvre la Vegas et Harry ont remporté la com- Depuis environ dix ans, les Fran- région de Bâle à Genève et qui, cha- pétition, avec en sus la palme pour ches-Montagnes ont fait place aux que année, organise un concours où Harry. Haflinger chez Armin Reust, l’envie une vingtaine de poulinières accom- Et l’éleveur de Charmoille compte de découvrir autre chose. De robe pagnées de leurs poulains sont re- bien continuer sur sa lancée. Après la alezane aux crins lavés, cette race présentés. saillie de l’étalon des neveux, Ladina montagnarde de petit cheval de selle et Hallie poulineront à nouveau le et de trait léger est originaire du Ty- Trois sur trois printemps prochain après onze mois rol, région partagée entre l’Autriche Pour la troisième fois consécutive, de gestation, cela pour le plus grand et le nord de l’Italie. les chevaux d’Armin éblouissent les bonheur d’Armin Reust. Avec le concours de ses neveux, l’éle- juges de la commune de Petit-Val. /ar/sr/lm/ o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 130 – décembre 2016 21

• Château de Miécourt La FACMI campe sur ses fondamentaux

Les animaux sauvages, c’est le fil rouge qui relie les trois expositions de photographies de la saison 2016 à la galerie du château. La FACMI revient à ses fondamentaux.

que vue de ces témoins passionnés témoigne de leur immense respect pour les hôtes de la vie sauvage. Cha- que image interpelle le public face à ses responsabilités, l’incitant à gros- sir les rangs de ceux qui veillent à la survie de la Planète. En même temps, chaque œuvre exposée séduit par ses qualités esthétiques, les exposants alternant portraits et plans larges, jeux de rythmes et de contrastes. Très présents et disponibles, les photographes ont su expliquer aux visi- Karim Ouhaik et Jean-Louis Vermot-Desroches, au coeur de leur exposition. Photo jlm teurs le sens de leur démarche. Jean- Louis Vermot-Desroches a, pour sa Ces photographes de la nature ont etc). Ses sujets nous sont familiers, part, reçu la visite de deux classes ceci en commun qu’ils célèbrent la ses paysages sont les mêmes que les d’école de la région, une expérience beauté et la noblesse de la vie sau- nôtres. La différence tient à la singu- qui a marqué autant l’exposant que vage, dans un milieu fragile qu’ils larité empathique de son regard. ses jeunes visiteurs. nous invitent à protéger. La galerie du château de Miécourt revendique A la croisée des regards Des gris en exclu dans le Jura l’exclusivité de la mise Chacun à sa manière, Jean-Louis Pascal Pradier, de Autechaux-Roide en valeur suivie d’un art trop peu Vermot-Desroches et Karim Ouhaik (F) avait déjà exposé à la galerie en connu: la photographie naturaliste. («Kenya: regards croisés», du 1er au 2013. Il nous est revenu du 19 no- Cela dit sans forfanterie. 30 octobre 2016) ont, quant à eux, vembre au 18 décembre pour une in- donné à voir à la fois la majesté et la tervention en quatre volets: deux ex- Delfino, des nôtres fragilité de la savane africaine. Cha- positions de photos «Rennes > Prenons l’exposition de Dominique Delfino «La nature au fond des yeux», du 30 avril au 11 juin dernier. Son regard sur la nature le conduit très rapidement à partager, communiquer, témoigner et sensibiliser par l’image sur la richesse des milieux naturels de son Pays (celui de Montbéliard) ou de voyages à l’étranger. Passionné par les oiseaux, il passe beaucoup de temps à les observer, les photogra- phier mais c’est l’environnement au sens large du terme qui le conduit à élargir ses prises de vues sur tous les éléments qui caractérisent ce vaste domaine (faune, paysage, aérien, ur- En visite, la classe de Julie Lenglet écoute les explications du photographe Jean-Louis Vermot-Desroches. Photo jlm banisation, destruction, pollution, o 22 La Baroche Le rendez-vous des villages – N 130 – décembre 2016

sauvages, entre terre et ciel» et tices de la nuit tombante». Le troi- sée. Le dernier, dans le cadre de «Cinquante nuances de gris». La sième événement est un court film l’exposition, ce sont deux ateliers première rapporte sa quête des cer- documentaire intitulé «Rennes sau- photo suivis de lectures d’images vidés dans la toundra épaisse du vages entre Hardangervidda et Fo- animés par Pascal Pradier lui-même. nord de la Norvège. La deuxième, rollhogna» présenté au rez-de-chaus- L’année finit en beauté. /jlm/ une exclusivité à Miécourt, est une captation des nuances de gris «à la frange du jour» comme «aux inters- Calendrier 2017: à vos agendas - 8 et 9 avril 2016, la 12e Brocante au Château, de 9 h à 18 h. - du 22 avril au 21 mai 2017, expo 1, Jean-Claude Gerber, Papillons et insectes du Jura, aquarelles (ouvrages à vendre). Vernissage le vendredi 21 avril à 18h30, samedi et dimanche de 14 h à 18 h. - du 2 septembre au 1er octobre 2017, expo 2, Francis Hengy, cinéaste et photographe, spécialiste des insectes. Vernissage le vendredi 1er septembre, samedi et dimanche de 14 h à 18 h. - du 7 octobre au 5 novembre 2017, expo 3, Jean-Louis Zanino, Les arbres et l’hiver, photographies en N&B, Physalis. Vernissage le vendredi 6 octobre à 18h30, samedi et dimanche de 14 h à 18 h. - 11 et 12 novembre, la Saint-Martin au château, samedi à 19 h et dimanche à 12 h. - du 18 novembre au 17 décembre, expo 4, Didier Pépin et Guillaume Louis-Philippe vernit l’exposition de François, photographies. Vernissage le vendredi 17 novembre à 18h30, Pascal Pradier, Jenny Mahon offrant la tonalité musicale. Photo jlm samedi et dimanche de 14 h à 18 h.

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Le plus beau défilé fois rallumer sa bougie, en vain, un achevé leur boucle, ils ont pu profiter Les écoliers, alignés tout autour de la jeune a tout simplement renoncé, se d’un petit en-cas. Ils étaient mani- maison communale, étaient prêts 15 promenant avec sa lanterne dépour- festement ravis de leur parcours, en minutes avant le départ du plus beau vue de flamme. Quelques mamans dépit de la météo exécrable. Leur joie défilé de l’année, donné à 18h. Ce ont contrôlé avant le défilé que leurs faisait plaisir à voir. soir-là, les rues de Wallisellen étaient enfants étaient équipés pour la cir- /Lorenz von Meiss/traduction et entre les mains des enfants. C’est un constance, que les vestes en particu- adaptation: gw/ garçon qui, d’une voix forte, a salué lier étaient bien fermées. Un écolier a les personnes présentes: «Grüezi mi- avoué avoir eu froid avant le départ; tenand und en guete Abig». Pendant le défilé l’avait toutefois réchauffé. Littéralement, le mot Räbeliecht- que les plus grands défilaient à pied, D’autres s’étaient montrés plus pré- li signifie «la petite lumière de la les plus petits, encore à l’école enfan- voyants, puisqu’en plus de leurs vê- rave». D’origine nordique, il s’agit tine, bénéficiaient eux d’un tour en tements ordinaires, ils portaient une désormais d’une fête du mois de char attelé. Les lanternes rivalisaient veste polaire, un pantalon de pluie et novembre où les enfants célè- d’originalité. Les chars du défilé une veste de ski. C’est que, comme le brent les navets en les sculptant étaient richement décorés. Et, bien confiait une maman, «quand on ha- pour en faire des lanternes. Cette sûr, partout, on pouvait voir le vi- bite en Suisse, on doit compter avec tradition s’est fortement implan- sage réjoui des enfants. Les habitants un temps pareil!». tée en Suisse allemande. A cette des abords du parcours avaient placé D’un pas énergique et tout en chan- occasion, des cortèges sont orga- leurs propres lanternes. tant, les 1’300 enfants ont affronté nisés dans les villes et villages. Avant le début du défilé, les enfants la pluie de novembre. Après avoir et les chars sont rassemblés en co- lonne, pour parcourir sans heurts les 1’500 mètres du parcours. Parents et spectateurs s’étaient massés le long du parcours, attendant avec impa- tience le passage de leur chérubin. Dans le cortège, les élèves des degrés supérieurs portaient une torche. Fi- nalement, à 18 h, toutes les lumières sont éteintes et les enseignants ont donné le départ tant attendu.

Un temps exécrable Le mois de novembre est souvent froid et humide, nul ne l’ignore. Et ce samedi 5 novembre n’a pas fait ex- ception. La pluie est tombée avant, pendant et après le cortège. Allumer les torches que la pluie avait étein- tes s’apparentait au travail de Sisy- phe. Découragé d’avoir dû maintes Le défilé de la fête du navet. Photo Wallisellen o 24 La Baroche Le rendez-vous des villages – N 130 – décembre 2016

La Chouette hulotte menacée?

Une équipe d’ornithologues passion- de coupes pratiquées amène beau- nés est, depuis 2010, au chevet de la coup de lumière dans les forêts, cela Chouette hulotte, dont l’espèce est favorise la repousse des ronces, ce menacée. Ce printemps, ils viennent qui empêche la chouette hulotte de de poser en Ajoie cent vingt nichoirs, trouver sa pitance sur un sol inacces- ce qui correspond à un nichoir pour sible. Paradoxalement, les chemins un hectare. Chaque nid artificiel et dessertes forestières sont presque est contrôlé deux fois l’an à l’aide un secours pour l’oiseau noctur- d’une caméra pour suivre de près Chouette Hulotte. Photo mj ne, qui peut au moins y chasser ses les chouettes et sans les déranger. Le proies: de petits mammifères, des suivi opéré dans les nichoirs, outre La moitié des nichoirs ont été visités batraciens ou des oiseaux. le sauvetage, vise à récupérer assez par une chouette hulotte - celle-ci de données scientifiques sur l’espèce peut passer de l’un à l’autre. Il n’y a pour permettre au canton de prendre eu cette année que huit nichoirs oc- Groupe des ornitholo- des mesures de sauvegarde adaptées. cupés et quatre nidifications réussies. gues bénévoles Un mauvais résultat qui s’explique Jean-Pierre Chariatte, Claude peut-être par le manque de nourritu- Fankhauser, Marcel Challet, re - on a trouvé très peu de réserves Michel Juillard. Leur travail de dans les nichoirs, contrairement aux suivi est bénévole. L’Etat juras- habitudes de l’espèce, explique Mi- sien finance la fabrication des chel Juillard. Soit l’accès à la nourri- nichoirs. ture est plus difficile, soit il y a moins à manger. Par ailleurs, certains indi- vidus n’atteignent plus que les deux Il faut poser des nichoirs en raison tiers de leur poids normal. Michel de l’abattage de grands et vieux ar- Juillard et son équipe le constatent: bres dans nos forêts, parfois porteurs c’est le verdict de la pesée des oiseaux de cavités. Leur raréfaction a pour capturés dans les nids artificiels po- conséquence de diminuer l’offre en sés dans la forêt ajoulote. Il y a une habitat des chouettes. Il faut dire que nette diminution par rapport à l’an les coupes de bois, les travaux d’ex- dernier. ploitation, les soins culturaux, le ra- Le terrain de chasse de ce rapace massage et l’exploitation de déchets nocturne est menacé par le type forestiers pour les chaudières des Un nichoir à hulotte installé dans la forêt d’exploitation forestière, qui le prive thermoréseaux se font en toute sai- du Gypse à Asuel. Photo jlm de cavité et de nourriture. Le genre son dans le district. Le dérangement

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des résultats, Didier Adatte, l’ex- président du club - l’actuel est Fred Gindrat, a souligné que l’édition 2017 serait placée sous les auspices du cinquantième anniversaire du groupe, pour le plus grand plaisir de toutes et tous. /nc/

Félicitations à... Benjamin Chaboudez, d’Asuel, qui a obtenu en septembre dernier un bachelor à la HES-SO de Fribourg en tant qu’ingénieur en génie civil. Le Journal LaBaroche lui adresse toutes ses félicitations et lui souhaite un bel avenir professionnel.

Le soleil, un splendide paysage d’automne: des conditions optimales pour l’édition Château de Pleujouse 2016. Photo nc Quinze points mérités Le 12 novembre dernier, pour la 48e Asuel. Hubert Pape, en bon sama- L’édition 2017 du Gault & Millau fois, la course d’orientation de Saint- ritain, avait généreusement agré- ne tarit pas d’éloges sur la plus belle Martin a connu un beau succès po- menté leur parcours de bonbons table ajoulote. «A la fois randon- pulaire. Composée de quatre catégo- et autres sucreries. Quant aux trois née initiatique et voyage gustatif à ries (Découverte, Populaire, Ecolier autres catégories, leurs participants travers les vergers et les pâturages, et Elite), cette manifestation barot- se sont répartis entre la Malcôte et l’aventure menant au bâtiment est chaises séduit les sportifs de tout Fregiécourt, où les ronces et une un vrai plaisir.» Les artisans cui- âge. Ainsi, lors de cette édition, 146 borne amovible en ont fait suer (et siniers Catherine et Gérard Praud participants se sont présentés sur la saigner) plus d’un! Questions et «conjuguent avec harmonie et in- ligne de départ! anecdotes fusaient à l’arrivée. Com- telligence les saveurs de saison et Les plus petits, accompagnés de ment avait-on bien pu passer à côté les produits de qualité merveilleuse- leurs parents, ont pu découvrir les de ce poste? Ou encore: quel était le ment sélectionnés.» forêts situées entre Pleujouse et meilleur parcours? Lors de la remise /cité dans LAJ, 13 10 2016/ o 26 La Baroche Le rendez-vous des villages – N 130 – décembre 2016

• En bref se faire grâce au bénéfice du stand rétribue les deux gérants qui ont été A Miécourt tenu lors de la dernière fête de La Ba- engagés. Ils touchent une indemnité roche à Pleujouse. /su/ fixe, indépendamment du chiffre Livres à déposer d’affaires obtenu, et une indemnité et à emprunter L’Himalaya au Château variable, là en fonction du chiffre Une boîte à livres a été posée devant Du 5 novembre au 18 décembre der- d’affaires et du volume des transac- la ferme de Véronique et Jean-Luc nier, l’Association Rigzen-Zanskar tions, ainsi qu’un bonus, en fonction Fleury. Une boîte à livres est une pe- exposait sur les remparts du château de la réalisation des normes de qua- tite bibliothèque de rue où chacun des photos de l’Himalaya. Cette ex- lité. /LQJ, 7.10.2016, AD/ peut déposer et emprunter des livres position, «Itinérance», en est à sa gratuitement. Celle-ci est à disposi- 8e édition en Suisse. Elle décrit les Bancomat supprimé tion de tous les habitants de La Ba- conditions de vie des habitants de la En raison de la baisse de fréquenta- roche. Cette heureuse initiative est à région du Zanskar. Elle a pour but de tion - 20 personnes par jour, le ban- mettre au crédit du Groupe de Déve- sensibiliser l’opinion et d’améliorer comat Raiffeisen de Miécourt sera loppement de Miécourt (GDM). leurs conditions de vie. Différentes supprimé dès le 31 décembre 2016. animations étaient au programme. L’appareil génère des coûts sur le Quatre nouveaux plan sécuritaire et pour son remplis- bancs L’agence postale sage, qui doit se faire par une entre- Le Groupe de Développement de va démarrer prise externe. Par ailleurs, il ne sera Miécourt a fait installer quatre bancs A l’initiative du boulanger Benoît bientôt plus aux normes. Le rempla- au village et dans ses environs. Deux Yerli, de Courgenay, une agence pos- cer par un appareil dernier cri, qui d’entre eux se trouvent au village. Il tale a été aménagée à l’intérieur de arrive à déjouer les attaques au gaz y en a un au-dessus de chez Edith la mini-épicerie du kiosque de l’Hel- notamment, serait disproportionné Bonvallat et un à l’orée du bois der- vétia. Elle sera opérationnelle dès le au regard de l’utilisation qu’en font rière chez Dora Huber. Ce don a pu 1er janvier 2017. C’est La Poste qui les clients. /LQJ, 4.10.2016, AD/

Paysage d’arrière-automne. Le soleil se fraie un passage entre des volutes de nuages au-dessus du Mont-Terri. Jeux de lumière avec la brume qui se dissipe au-dessus de Fregiécourt. La photo est prise sur la route de Fregiécourt par notre amie Lucienne Maître, qui participait le 27 novembre dernier à un atelier photo organisé par Pascal Pradier dans le cadre de son exposition au château de Miécourt, galerie de la FACMI. Photo lm o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 130 – décembre 2016 27

Saint Nicolas Les cours UP du premier semestre est revenu à Pleujouse de l’année 2017 Charmoille Responsable: Christine Rérat, 032 462 13 44 - Poterie pour enfants 28.1.2017 - Déclaration d’impôts avec JuraTax 27.2.2017 - Procès-verbal, comment le rédiger 6.3.2017 - Moulage de lapin de Pâques en chocolat 18.3.2017 - Paëlla de A à Z 25.3.2017

Miécourt Responsable: Sara Urrutia, 032 462 11 66 - Petites pâtisseries sans gluten 24.1.2017 - Attrape-rêves 28.2.2017

Inscription obligatoire!

Fidèle à La Baroche, Saint Nicolas avait noté Pleujouse dans son agenda. Il était au Université populaire rendez-vous le samedi 6 décembre dernier sur le coup de 18h30, accompagné du Père Fouettard. Il y avait distribution des douceurs traditionnelles. Les enfants ne les ont jurassienne, section Porrentruy pas boudées. Le vin chaud était excellent. L’assistance était plus nombreuse encore (www.upjurassienne.ch) que les années précédentes. Merci, Saint Nicolas! Photo pe

Anniversaires Naissances L’expérience est une lanterne Elever un enfant n’est pas de tout repos, mais les parents sont récompen- qui n’éclaire que le chemin par- sés largement par les sourires et les regards limpides posés sur eux par couru. leurs enfants.

En cet automne 2016, quelques Le petit Yves Miguel est né le 21 janvier 2016, pour le plus grand bon- aînés de La Baroche sont entrés heur de ses parents Jenny et Steeve Chappuis, de Miécourt. dans le cercle des octogénaires: Lucile, Dany Gaignat et leur fille Ellie, d’Asuel, ont accueilli dans leur Arlette Petignat, de Miécourt, foyer une nouvelle petite fille,Nola , en date du 19 mai 2016. le 18 octobre 2016; La petite Emma a vu le jour dans la famille de Stéphanie et Samuel Ger- Pierre Balmer, de Miécourt, ber, d’Asuel, le 30 août 2016. le 15 novembre 2016; Une petite fille, Nina, a ouvert les yeux au monde le 17 octobre 2016 et et Arthur Bolliger, d’Asuel, comble de joie ses parents Caroline et Raymond Blaser, de Miécourt. le 17 décembre 2016. Dan, Chloé et le petit Néo, né le 30 octobre 2016, rempliront de leurs Nous leur souhaitons un bon rires et de leurs jeux la maison d’Anne et Fabrice Nagel, de Charmoille. anniversaire, une bonne santé et de belles années pleines de Que l’avenir de ces enfants et de leurs parents soit illuminé de bonheur! moments heureux. /eb/ /eb/ o 28 La Baroche Le rendez-vous des villages – N 130 – décembre 2016

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V E N T R I P O T E N T E T E I L P A T I O G A B E L L E P U E R E L U L E S S I V E R T E L L E T A E S E A O U T R A G E S F R O S I T A E T G A I R I S E E S C R O C E T A S S E S B U T N I E N E L E E S E N O T A T E O S S U E N R E G I M E N T E R

o 30 La Baroche Le rendez-vous des villages – N 130 – décembre 2016

Carnet de deuil maximum de sa retraite, qu’il venait dans la rénovation de baignoires, il de commencer. fonda sa propre entreprise, qu’il ex- Miécourt Comme il organisait des randonnées ploita jusqu’à sa retraite en 2008. Ulrich Schori dans plusieurs régions de la Suisse, En 2010, les jeunes retraités louèrent Ulrich (dit Ueli) est né le 27 septem- il était parti en reconnaissance dans l’appartement de la cure d’Asuel, où bre 1950 dans la famille de Vérène et la région de Lucerne. Au matin du Claude put se consacrer à son hobby, Jean Schori, à Miécourt. Sa naissance 2 septembre, en revenant du Napf la brocante. En 2015, ils eurent la joie eut lieu en même temps que le terri- (1400 m d’altitude) et se dirigeant d’accueillir dans leur famille leur ble incendie causé par la foudre qui vers Morat, puis vers le Jura, il res- premier petit-fils, Mathis. détruisit la ferme familiale. Il avait sentit un malaise. Il demanda du se- En mars de la même année, M. Kirtz une sœur aînée et une sœur cadette. cours à deux marcheuses qui allaient ressentit les premières atteintes de sa A sa sortie de l’école, il resta tout na- dans la même direction. Après un maladie et dut faire face à une opé- turellement à la ferme, puis il suivit léger mieux, il s’effondra sur le che- ration à l’hôpital de Bâle. Sa santé les cours de l’Ecole d’agriculture de min du retour. Les deux dames firent s’améliora et il put à nouveau vaquer Courtemelon. Très jeune, il s’enga- venir l’hélicoptère. Ce dernier rendu à ses occupations. Au mois d’août, il gea dans les sociétés du village. Il fut sur place, les secouristes ne purent contracta une pneumonie, qu’il ne conseiller communal, pompier et fit le réanimer. Il est décédé en début put surmonter. Il fut hospitalisé à partie de la société de tir. d’après-midi, sous les yeux des deux Bâle. La maladie s’aggrava. Revenu En 1974, lors de la braderie de Por- dames, qui ne l’ont pas quitté, mais à l’hôpital de Delémont, il y décéda rentruy, il fit la connaissance de loin de sa famille, laissant tous ses le 18 septembre dernier, entouré des Sonia Flückiger, une jeune fille de proches effondrés et anéantis par son siens. /eb/ la ville. Ils se marièrent en 1976 et brusque départ. /eb/ vinrent habiter à la ferme qui avait été reconstruite après l’incendie. La Asuel Message aux jeune fermière s’intégra rapidement Claude Kirtz lectrices et lecteurs aux travaux quotidiens. Cadet d’une fratrie de cinq enfants, La Rédaction a tenu à offrir aux Leur premier enfant, Sara, naquit Claude Kirtz est né le 29 décembre élèves du Cercle scolaire de La dans la maison en 1977, suivie d’Yvan, 1943 dans la famille de Bluette et Baroche la photo d’ensemble Anne et Elodie quelques années plus Jean-Louis Kirtz à Belfort, où il ef- réalisée le 29 juillet dernier lors tard. En 1980, Ueli et Sonia reprirent fectua sa scolarité. A l’âge de 14 ans, du pique-nique à la cabane fores- la ferme familiale, la modernisèrent il commença de travailler dans une tière de Miécourt. C’était pour et lui donnèrent un bel essor. Au fil petite entreprise d’ustensiles ména- notre comité une manière de des ans, Ueli devint grand-papa de gers. Il entra ensuite chez Peugeot et témoigner notre reconnaissance dix petits-enfants qu’il chérissait et y demeura jusqu’en 1968. aux abonnés du journal LaBaro- auxquels il consacrait beaucoup de Il épousa en 1965 Annette Frossard. che. Il reste quelques photos dis- temps, en leur apprenant les beautés Les jeunes mariés habitèrent d’abord ponibles que vous pouvez obtenir de la nature et la valeur des choses à Badevel puis, étant les deux d’ori- gratuitement en vous adressant à de la vie. gine suisse et suite aux évènements [email protected]. En 2006, en prévision de leur re- de mai 68, vinrent s’établir à Bonfol. Merci à toutes celles et ceux qui traite, Sonia et Ueli achetèrent une Au fil du temps, la famille s’agrandit s’acquittent de leur abonnement maison à la douane de Miécourt. par l’arrivée de trois enfants, deux de soutien. Ueli continua de travailler avec son garçons et une fille. De par sa pro- Il est recommandé d’offrir un fils comme associé pendant dix ans. fession de peintre, Claude prit un abonnement à vos parents, amis Il faisait partie depuis plusieurs an- emploi dans l’entreprise Serge Riat à et connaissances. nées du club Alpin et de Jura Rando. Porrentruy. Il allait souvent marcher en groupe, Quelques années plus tard, la famille Le prix de l’abonnement: seul ou avec son épouse, qui l’accom- déménagea à Courtételle, où le chef 25 fr. par an pour 4 numéros pagnait suivant ses disponibilités et de famille s’embaucha dans une en- CCP 12-225797-3 les difficultés du parcours. treprise de construction métallique Journal LaBaroche, Miécourt D’un naturel discret, aimable et doté comme peintre d’entretien. IBAN CH81 0900 0000 1222 5797 3 d’un certain humour, il profitait au En 1983, se spécialisant également o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 130 – décembre 2016 31

En guise de voeux pour 2017

«Fais de ta vie un rêve, et d’un rêve une réalité, disait Antoine de Saint Exupéry.» Y a-t-il période plus propice au rêve que celle de fin d’année? Noël et ses fêtes, l’An nouveau et ses bonnes résolutions… Un peu partout sur la Planète, les lumières de l’Avent et celles de l’habillage des rues nous pous- sent petit à petit vers la fin de l’année. Chaque année écoulée porte à notre crédit une dose de sagesse supplémentaire et nous vaut quelques cheveux Ont collaboré à ce numéro gris de plus. Ne reconnaît-on pas le sage à sa chevelure argentée? Outre Cosette Aeschimann les préparatifs immuables de ces fêtes, rien ne nous empêche de nous Edith Bonvallat livrer à la pensée et à la méditation, dans l’espoir d’une vie meilleure. Christine Cassi Nous est-il arrivé de nous souhaiter la même année que celle qui se Gabriel Choffat termine? Drôle de question! Si nous jugeons que notre vie n’est pas très Paul Clerc enviable, bien sûr que non, nous ne voulons surtout pas une année com- Nicolas Comment me la dernière! Mais une année malheureuse n’est pas une fatalité. Jean-François Comte Nous voudrons vivre une année à venir moins difficile, être en meilleure Armelle Cuenat santé, avoir plus de moyens pour pouvoir enfin nous offrir des choses -es Sabine Ennesser sentielles ou non, une année avec plus de travail. Mais pourquoi en vou- Pascal Erard loir toujours plus? Quant à moi, je préférerais une année avec moins de Jean-Pierre Gindrat travail, même si je dois gagner moins. Michel Juillard Rappelons-nous: petits, rien ne nous empêchait de demander la lune à Lestin nos parents, sans trop savoir si notre vœu serait exaucé. Pourquoi nous Lucienne Maître est-il plus facile de dire ce que nous ne souhaitons pas plutôt que d’avouer Anne Mandrès ce que nous désirons vraiment? Les plus généreux seraient-ils aussi ceux Marc Meier qui ont peur de demander? Le cours de notre vie changerait-il si nous Lorenz von Meiss faisions part de nos désirs à la vie, à notre famille, à nos amis et même à Jean-Louis Merçay Dieu? En tant qu’acteurs principaux de notre vie, jouons-la pleinement. Danièle Pilet Osons exprimer nos besoins d’amour. Armin et Sabrina Reust Chacun de nous apportera à toutes ces questions la réponse adéquate. Ephrem Theurillat Si pendant cette période nous ressentons de la solitude, de la tristesse et Sara Urrutia de l’appréhension, sans doute est-ce l’occasion de décrire à nos proches, Edith Winkler à nos voisins et à nos amis ce que nous vivons vraiment et de leur dire Gladys Winkler Docourt notre besoin d’être entendus, d’être soutenus, ou tout simplement d’exis- ter. Ne soyons pas timides, n’ayons crainte de déranger. Rapprochons- nous de notre entourage afin de créer une belle énergie lumineuse dans cette période si particulière. Que la plus belle richesse soit la capacité de notre cœur à s’ouvrir pour aider, donner de l’amour ou en demander! Quel que soit le sens de notre requête, celle-ci nous fera grandir et peut- Impressum être qu’aujourd’hui, juste pour nous, le miracle de Noël aura lieu. Editeur Journal de la Baroche Si en revanche nous avons la chance de vivre dans la joie cette période, Coordination rédaction Jean-Louis Merçay heureux que nous sommes de la partager en famille ou en compagnie Gladys Winkler Docourt Design maquette d’autres proches, profitons de ces moments exceptionnels pour leur rap- Jeudi Douze – communication design solutions, Bâle www.jeudidouze.ch peler combien ils sont importants pour nous et combien nous les aimons. Impression Profitons aussi pour rayonner et apporter notre soutien aux plus déso- Centre d’impression Le Pays, Porrentruy Contact rédaction rientés ou aux plus démunis. [email protected] Contact annonces La rédaction du journal LaBaroche souhaite à chacune et à chacun d’en- 032 462 27 83 ou [email protected] Abonnement annuel tre vous de passer de chaleureuses fêtes de Noël et de démarrer une excel- 25.- francs

lente année 2017. /se/ Imprimé sur papier certifié FSC, issu de forêts exploitées de façon durable. ISSN 1663-9448 o 32 La Baroche Le rendez-vous des villages – N 130 – décembre 2016

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