REPUBLIQUE DU

MINISTERE DE LA SANTE

DIRECTION NATIONALE DE LA PROTECTION SANITAIRE

PROGRAMME NATIONAL DE LUTTE CONTE LA LEPRE ET L’ULCERE DE BURULI

EVALUATION DES ACTIVITES IEC/CCC DANS LE CADRE DE LA LUTTE

CONTRE L’ULCERE DE BURULI DANS LES DEPARTEMENTS DU ZOU, DU COUFFO ET DE L’ATLANTIQUE ET DE L’OUEME-PLATEAU EN VUE DE L’ELABORATION D’UN PLAN DE COMMUNICATION

RAPPORT D’EVALUATION

Présenté par :

AGOLI-AGBO Rachel Bernard AGBOFOUN Théophile Consultant-Evaluateur Consultant-Communicateur

Juin 2011

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TABLEAU DES MATIERES

INTRODUCTION ...... 1 I- RAPPEL ET CLARIFICATION DES OBJECTIFS ...... 2 Objectif général ...... 2 Objectifs spécifiques ...... 2 II- DEROULEMENT DE LA MISSION ...... 3 2.1CADRE CONCEPTUEL ET APPROCHE GENERALE DE L’EVALUATION ...... 3 2.1.1 Approche générale de l’évaluation ...... 3 2.1.2- Principes organisationnels de base ...... 3 2.1.3- Cadre général d’évaluation ...... 4 2.1.4- Démarche d’analyse ...... 6 2.2- ECHANTILLONNAGE ET DEMARCHE CHRONOLOGIQUE DE L’EVALUATION ...... 10 2.2.1- Cadre et population de l’évaluation ...... 10 2.2.2- Echantillonnage ...... 10 2.2.3- Revue documentaire ...... 17 2.2.5- Elaboration des outils ...... 17 2.2.6 Collecte de données ...... 18 2.2.7 Traitement et analyse des données ...... 18 2.3 - LES DIFFICULTES RENCONTREES ...... 19 III- PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS ...... 20 3.1- CARACTERISTIQUES DES ENQUETES...... 20 3.1.1- Enfants ...... 20 2.1.2- Malades et anciens malades ...... 21 3.1.4- Acteurs de la Communication ...... 25 2.1.5- Personnel des médias ...... 28 3.2- PRATIQUE DE LA COMMUNICATION SUR L’UB ...... 29 3.2.1- Organisation des interventions d’éducation pour la santé dans le cadre de la lutte contre l’Ulcère de Buruli au Bénin ...... 29 3.2.2- Connaissance des activités de communication sur l’UB et participation des groupes cibles ¡Error! Marcador no definido. 3.3- CONNAISSANCE ET PERCEPTION DE L’UB ...... ¡Error! Marcador no definido. 3.3.1- Connaissance de l’UB ...... ¡Error! Marcador no definido. 3.3.2- Perception de l’UB ...... 61 3.3.3 La stigmatisation des malades et anciens malades de l’UB ...... 63 3.3.4 Les facteurs qui pourraient compromettre le dépistage précoce et l’adhésion au traitement ...... 64 3.4- CANAUX PERTINENTS DE COMMUNICATION ...... 66 3.5- TABLEAU SYNTHETIQUE DES RESULTATS EN RAPPORT AVEC LES CRITERES RETENUS POUR L’EVALUATION ...... 75 3.6- ANALYSES DES STRATEGIES DE COMMUNICATION ET DES RESULTATS ...... 76 3.6.1- Forces et faiblesses des stratégies de communication mises en œuvre à ce jour dans le cadre de la lutte contre l’UB ...... 76 3.6.2 Principaux goulots d'étranglement identifies...... 81 3.7- ACQUIS A MAINTENIR...... 83 CONCLUSION ...... 84 I

LISTE DES ABREVIATIONS

ANESVAD Organisation Non Gouvernementale espagnole ATB Antibiotique CDMT Cadre de Dépense à Moyen Terme CDTUB Centre de Dépistage et de Traitement de l’Ulcère de Buruli CN Coordination Nationale CS Centre de Santé DDS Direction Départementale de la Santé DNPS Direction Nationale de la Protection Sanitaire DPP Direction de la Programmation et de la Prospective EEZ Equipe d’Encadrement de Zone IEC/CCC Information Education et Communication/Communication pour le Changement de Comportement KTL Klouékanmey--Lalo MCZS Médecin Coordonnateur de Zone Sanitaire NSP Ne sais pas PILUB Programme Intégré de Lutte contre l’Ulcère de Buruli PIRP Prévention des Invalidités et Réadaptation Physique PNLLUB Programme National de Lutte contre la Lèpre et l’Ulcère de Buruli PNDS Plan national de Développement Sanitaire PTD Plan Triennal de Développement PTF Partenaire Technique et Financiers UB Ulcère de Buruli ZE Zone endémique ZNE Zone non endémique ZS Zone Sanitaire Cat 1: Lésions précoces de petite taille < 5cm de Ø (nodule, placard, ulcère) Cat 2: Lésions avancées de grande taille (>5cm de Ø: placard, oedème ulcère) Cat 3 : Complications (ostéomyélites, formes diffuses, co-infection (UB+VIH par exemple)

II

LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 Instrument de mesure de l’évaluation 8 Tableau 2 Critères de choix des communes, arrondissements et villages 10 Répartition des villages couverts selon les arrondissements, communes et Tableau 3 départements 11 Tableau 4 Répartition des populations enquêtées, l’effectif par cible selon l’arrondissement 13 Tableau 5 Échantillon investigué par entretiens individuels et de groupes 15 Répartition des enfants enquêtés selon leurs caractéristiques socio- Tableau 6 démographiques et par département 20 Répartition des malades et anciens malades enquêtés selon leurs Tableau 7 caractéristiques socio-démographiques et par département 21 Répartition de la population adulte enquêtée selon leurs caractéristiques socio- Tableau 8 démographiques et par département 23 Répartition des Acteurs de Communication enquêtés selon le statut et par Tableau 9 département 25 Répartition des Acteurs de Communication enquêtés selon le niveau Tableau 10 d’instruction scolaire et par département 26 Répartition des Acteurs de Communication enquêtés selon la formation Tableau 11 professionnelle et par département 26 Répartition des Acteurs de Communication enquêtés selon le nombre d’années Tableau 12 d’expérience en communication et par département 27 Répartition des acteurs de communication enquêtés selon le type d’activité de Tableau 13 communication habituellement réalisées et par département 27 Tableau 14 Répartition du personnel des médias enquêté selon le statut et par département 28 Répartition des acteurs de communication enquêtés selon le nombre d’années Tableau 15 d’expérience du personnel des médias enquêté et par département 28 Répartition des acteurs de communication enquêtés selon le niveau Tableau 16 d’instruction scolaire du personnel des médias enquêté et par département 28 Participation de la population adulte et des enfants enquêtés aux séances Tableau 17 d’IEC/CCC sur l’UB 35 Tableau 18 Participation des enfants enquêtés aux séances d’IEC/CCC sur l’UB 36 Tableau 19 Participation de la population adulte enquêtée aux séances d’IEC/CCC sur l’UB 37 Présentation des techniques d’animation des séances d’IEC/CCC sur l’UB selon Tableau 20 les enfants enquêtés 40 Présentation des techniques d’animation des séances d’IEC/CCC sur l’UB selon Tableau 21 les populations adultes enquêtées 41 Tableau 22 Les diverses appellations de l’UB recensées dans la communauté 52 Les relations entre les facteurs et le malade, la communauté et le système de Tableau 23 santé 49 Tableau 24 Synthèse des résultats en rapport avec les critères d’évaluations retenus 53 Tableau 25 Les acquis à maintenir par département 64

III

RESUME Le PNLLUB exécute des activités d’IEC/CCC au niveau de ces CDTUB dans le cadre de la mise en œuvre de son plan stratégique 2009 – 2011 avec l'appui de l'ONG espagnole ANESVAD à travers le PILUB. Pour s’assurer de l’efficacité, de l’efficience, de la cohérence, de la pertinence et de l’impact des interventions d’éducation pour la santé dans le cadre de la lutte contre l’UB face aux enjeux, la présente évaluation réalisée au cours des mois de mai juin 2011 a pour objectif de renforcer la contribution des interventions d’éducation pour la santé développées dans le cadre de la lutte contre l’Ulcère de Buruli. Elle devrait permettre d’élaborer un plan stratégique de communication à mettre en œuvre dans les départements endémique du Bénin.

La méthodologie utilisée a été l’analyse documentaire, les entretiens avec les principaux acteurs du système de lutte contre l’ulcère de Buruli, les autorités sanitaires, les autorités locales et les focus group avec les populations. la collecte des données s’est déroulée dans les zones endémiques et non endémiques des départements de l’Atlantique, du Couffo, de l’Ouéme- Plateau et du Zou.

Il en découle que les interventions sont cohérentes et les stratégies de communications utilisées dans les départements de l’atlantique, du Couffo et du Zou sont celles souhaitées et jugées pertinentes par la population. L’impact de ces interventions sur la connaissance, les représentations sociales et les perceptions sur la maladie sont favorables à l’amélioration du niveau de prévention secondaire. Les acteurs communautaires participent aux activités d’IEC/CCC et de dépistage des cas dans ces départements.

Les facteurs pouvant compromettre le dépistage précoce et l’adhésion au traitement sont : la méconnaissance de la maladie ; l’incapacité de décision ; l’incapacité financière ; les autres de coûts financiers et non financiers ; les croyances et la représentation sur la maladie ; la situation géographique du CDTUB.

L’évaluation a révélé que beaucoup d’efforts restent à fournir, notamment dans les départements de l’Ouéme-Plateau, pour accroitre la contribution des activités de communication à l’accélération de l’atteinte des objectifs du plan stratégique 2009-2011. A cet effet, il convient de renforcer les acquis identifiés à travers :

- l’intensification des activités de communication ; - l’élargissement de la carte des acteurs communautaires en impliquant davantage les élus locaux, enseignants et animateurs radio ; - l’harmonisation des stratégies performantes dans tous les départements endémiques tout en tenant comptes des spécificités environnementales, sociales et culturelles.

Il est recommandé que les stratégies soient envisagées dans le cadre d’un plan stratégique de communication.

INTRODUCTION Dans le cadre de la mise en œuvre de son plan stratégique 2009 – 2011, le PNLLUB a obtenu l'appui de l'ONG espagnole ANESVAD pour :  Améliorer la détection précoce des cas d’UB  Prendre en charge selon les normes, tous les cas UB dépistés  Assurer la pérennité de la stratégie de lutte contre l’UB Dans ce cadre, le Projet intégré de Lutte contre L´ulcère de Buruli (PILUB) issu du partenariat ANESVAD et PNLLUB a été mise en œuvre et vise à mettre en œuvre une partie du plan stratégique pour la période 2009 – 2011. Le PILUB est basé sur un accord de financement entre ANESVAD et le PNLLUB – Bénin. De l’analyse de la situation de la lutte contre l’Ulcère de Buruli et notamment de l’aspect IEC/CCC, il ressort que : - les préoccupations de communication sont intégrées dans les différents plans stratégiques du PNLUB. Ainsi, les évaluations globales successives se sont intéressées aux activités de communication sans pour autant approfondir leur analyse en termes d’efficacité, d’efficience, de cohérence et de pertinence. - l’amélioration des connaissances sur l’UB, ainsi que des pratiques d’hygiène et d’assainissement de base au sein des communautés endémiques (Prévention primaire) précède l’amélioration de la détection précoce des cas d’UB (prévention secondaire). - des séances d’information et de sensibilisation sont organisées par les relais communautaires, les enseignants et les agents de santé en faveur de la communauté, en utilisant des stratégies de communication de proximité ou les mass-médias ; les émissions en langues locales dans les radios de proximité ; la diffusion de spot audio – visuels, le passage de spectacles de marionnettes sur le thème de l'UB, sont des interventions réalisées sur des radios ou à la télévision. Ces activités de sensibilisation sont menées avec l’aide de supports visuels (affiche, boite à image, bande dessinée, film vidéo). A la place des postes téléviseurs, le PILUB a doté les zones de vidéo projecteurs, d’écrans et de groupe électrogène. La communication de proximité est réalisée dans les marchés, écoles, collèges et groupements féminins. - Les activités de communication de routine au niveau arrondissement sont appuyées par des campagnes de sensibilisation menées avec l’appui de l’équipe du CDTUB. Cet appui consiste en un renforcement des capacités des relais communautaires suivi de sensibilisation et dépistage des cas dans la communauté. - Les outils de sensibilisation décrivent les signes de la maladie, l’agent pathogène et son mode de transmission. Ils insistent sur les facteurs de risque tels que la fréquentation des cours d’eau, le manque d’hygiène corporelle et le manque d’hygiène de l’habitation et de ses environs.

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- A l’étape actuelle de la lutte contre l’UB, il n’y a pas eu de stratégie consolidée de prévention qui prenne en compte tous les éléments de la chaîne épidémiologique, à savoir l’agent, l’hôte, la voie de transmission ou l’environnement. - Il est possible de stimuler l’immunité si l’on dispose d’un vaccin. Malheureusement, il n’en existe pas jusqu’à présent pour M. ULCERANS. Le BCG pourrait conférer une certaine protection, mais elle est de courte durée et elle demande des rappels fréquents, ciblés sur la population à risque. - Un projet de prévention primaire, visera donc à réduire le risque de contamination par le Mycobacterium ulcerans (l’incidence de l’UB) à travers la réduction des occasions de contact homme-sources naturelles d’eau et l’amélioration des conditions d’hygiène et d’assainissement de base dans les zones ciblées. Pour s’assurer de l’efficacité, de l’efficience, de la cohérence, de la pertinence et de l’impact des interventions d’éducation pour la santé dans le cadre de la lutte contre l’UB face aux enjeux, un processus consensuel et participatif d’évaluation a été conduite par un groupe de consultants. Ce travail préliminaire devra permettre d’élaborer un plan de communication basé sur l’analyse de situation globale. Le présent rapport est relatif à l’évaluation des activités IEC/CCC dans le cadre de la lutte contre l’Ulcère de Buruli dans les communes endémiques des départements de l’Atlantique, du Couffo, de l’Ouémé, du Plateau et du Zou.

I- RAPPEL ET CLARIFICATION DES OBJECTIFS

Objectif général Renforcer la contribution des interventions d’éducation pour la santé développées dans le cadre de la lutte contre l’Ulcère de Buruli.

Objectifs spécifiques La présente évaluation a permis de :

 Déterminer et évaluer les résultats des interventions d’éducation pour la santé dans le cadre de la lutte contre l’Ulcère de Buruli au Bénin ;  Identifier les forces et faiblesses des stratégies de communication mise en œuvre à ce jour dans le cadre de lutte contre l’UB ;  Identifier les canaux (médias et hors médias) de communication les plus pertinents dans chacune des zones endémiques investiguées ;  Identifier les facteurs liés au malade, à la communauté, au système de santé qui pourraient compromettre le dépistage précoce et l’adhésion au traitement (selon chacune des stratégies mises en œuvre), que ce soit en décentralisé ou en hospitalisation ;  Identifier les différentes représentations/perceptions de la maladie faites par les populations et les croyances développées à propos dans chacune des zones endémiques investiguées ;

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 Identifier les différents comportements et attitudes de la population (y compris les malades eux-mêmes) face à la maladie et en déterminer les principaux déterminants (sociaux, culturels, ethniques, religieux, économiques, etc.) ;  Elaborer un plan stratégique de communication (les comportements à problème, les comportements à promouvoir, les cibles, les activités de communication, les indicateurs, le contenu des messages, les canaux de communication, les matériels et les supports éducatifs) qui tient compte des besoins de communication identifiés dans chacune des zones endémiques investiguées et des leçons apprises puis, des canaux de communication les mieux adaptés à chaque milieu.

II- DEROULEMENT DE LA MISSION

2.1CADRE CONCEPTUEL ET APPROCHE GENERALE DE L’EVALUATION

2.1.1 Approche générale de l’évaluation La démarche méthodologique utilisée pour la réalisation de l’« évaluation des activités IEC/CCC dans le cadre de lutte contre l’ulcère de Buruli dans les départements du Zou, du Couffo, de l’Atlantique de l’Ouémé et du Plateau en vue de l’élaboration d’un plan stratégique de communication » est fortement participative. Elle associe le maître d’ouvrage à l’exécution de la mission dès la première phase et favorise une forte participation des différents acteurs de la mise en œuvre des activités IEC/CCC, des populations des zones endémiques retenues puis, des organes de presse lors de la collecte des données sur le terrain. Il s’agit à la fois d’une : . évaluation stratégique car elle apprécie la pertinence des objectifs d’IEC/CCC au regard des enjeux de la lutte contre l’Ulcère de Buruli ; . évaluation opérationnelle : qui porte sur la gestion des ressources et des activités dans un contexte organisationnel précis. Elle s’est déroulée du 02 au 27 mai 2011.

2.1.2- Principes organisationnels de base L’évaluation a été conduite suivant des principes dont les fondamentaux sont ci-après présentés : 1) Approche très participative Le premier principe est relatif au caractère participatif de l’approche qui se traduit par l’association du commanditaire à la mission aux différentes étapes. Ainsi, tout au long de l’évaluation, les travaux ont connu la participation du Coordonnateur du Programme National de lutte contre l’UB (PNLLUB), du Responsable suivi-évaluation du PNLLUB, des responsables des CDTUB et d’un représentant de l’ANESVAD (participation au network). Ces derniers ont: - validé la démarche méthodologique (groupes cibles, couverture géographique, outils et techniques proposées, etc.) au démarrage de la mission ; - facilité l’information des acteurs de terrain impliqués dans l’évaluation sur ses objectifs et le calendrier d’exécution, puis les moments de disponibilité souhaités de la part de chacun d’eux (leur mobilisation) ; - assuré la supervision de la collecte des informations ; 3

- apporté les éléments de réponse indispensables au bon déroulement de l’évaluation ; 2) L’exhaustivité dans la collecte d’information et la représentativité des données Toutes les catégories d’acteurs et de bénéficiaires des actions de communication menées dans le cadre de la lutte contre l’UB dans les zones endémiques retenues ont été prises en compte. Un échantillon représentatif a été déterminé et investigué. 3) La rigueur dans l’analyse, L’analyse a été faite suivant les critères d’évaluation clairement énoncés et au moyen d’outils adéquats. Il a été procédé à une analyse transversale : - des prévisions d’actions de communication contenues dans le document stratégique et les plans d’activités élaborés ; - des réalisations faites (en considération avec les moyens disposés) et ; - des résultats obtenus. De cette analyse, il a été mis en exergue par rapport aux stratégies et actions de communication mises en œuvre : - la pertinence et la cohérence des interventions ; - l’efficience et l’efficacité; - la participation des groupes cibles bénéficiaires ; - la valeur des messages ; - l’implication des acteurs communautaires ; - La compatibilité des interventions avec le système de santé ; - la conformité des stratégies utilisée avec les principes directeurs et stratégies de la Politique Nationale de Promotion de la Santé ; - l’impact des interventions ; - la durabilité/pérennité ; - les forces et faiblesses ; - les opportunités et menaces. Un plan d’analyse bien détaillé a été conçu à cet effet.

2.1.3- Cadre général d’évaluation Le cadre général d’évaluation des activités de communication est présenté dans le schéma n°1 qui suit.

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Schéma n°1: Cadre général d’évaluation

Période de mise en œuvre de la Stratégie de communication/formation:

T0 T + X

Zone endémique Enjeux Impacts

Stratégie Résultats Objectifs

Mise en œuvre Moyens Réalisations

Moyens Résultats Enjeux Objectifs Réalisations mobilisés obtenus Objectifs

Pertinence Cohérence Efficience Efficience Evaluation Activités prévues et Résultats attendus Efficacité

Réalisations et résultats obtenus Eva

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A partir des informations sur l’épidémiologie de l’ulcère de Buruli au Bénin, des activités de communication ont été développées dans le but d’agir sur les comportements des personnes ciblées et y apporter un certain changement. En fonction des moyens (financier, matériel, méthodologique et humain) mobilisés, une mise en œuvre des stratégies a été faite durant une période donnée.

2.1.4- Démarche d’analyse Il a été procédé à une série d’analyses chronologiques de documents et outils relatifs à l’objet de l’évaluation. Ainsi, la première étape a permis d’étudier et analyser les Plans d’Actions pour y apprécier la part réservée à la communication. Ensuite, les documents de stratégies de communication, les rapports divers de leurs évaluations, les Plans d’Activités et les rapports d’activités ont été analysés. A la deuxième étape, les outils (plans d’activités), techniques et supports de communication ont été analysés. Ensuite le dispositif et les moyens opérationnels utilisés (Ressources diverses) ont été analysés. A l’issue de cette série d’analyse, les outils de collecte d’informations auprès des groupes cibles ont été élaborés en tenant compte des informations indispensables à collecter auprès des personnes à enquêter. A partir de ces outils (annexe 1), les données ont été collectées. Enfin, une analyse des données collectées a permis de dégager, en relation avec les résultats des premières analyses, la pertinence, la cohérence, l’efficacité et l’efficience de la réalisation des activités, la participation des groupes cibles bénéficiaires, la valeur des messages, l’implication des acteurs communautaires, la compatibilité des interventions avec le système de santé, la conformité des stratégies utilisées avec les principes directeurs et stratégies de la Politique Nationale de Promotion de la Santé, l’impact des interventions, la durabilité/pérennité puis les forces et faiblesses de la stratégie et de sa mise en œuvre. Cette démarche est présentée de façon schématisée ci-dessous.

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Schéma n°02 : Démarche d’analyse

Etude et analyse des Etude et analyse des documents outils (plans stratégiques et d’activités) et rapports divers supports de communication

Processus Analyse des Analyse du descripteurs et général dispositif/moyens indicateurs de d’évaluation opérationnels utilisés réalisation et de (Ressources diverses) résultats

Collecte des données Elaboration des auprès des acteurs outils de collecte des de la lutte contre données primaires l’UB et des communautés 7

Tableau 1 : Instrument de mesure de l’évaluation

Eléments de performance Critères d'évaluation Eléments d'appréciation La conformité entre messages donnés et souhaits l’intérêt suscité par les messages; d'informations manifesté par les enquêtés La clarté des messages et son interprétation la pertinence et la cohérence la compréhension du message correcte des interventions Les types de message et la qualité des responsables la crédibilité du message et de son énonciateur en charge des activités d'IEC/CCC l'évolution des représentations sociales et les la capacité des messages à inciter le sujet à l’action souhaitée perceptions sur la maladie

La spécificité des le degré d’adéquation des interventions avec les réalités interventions socioculturelles, le contexte épidémiologique, Les moyens et méthodes utilisés pour mener les l’environnement médiatique de chaque zone activités de communication les ressources humaines, matérielles et financières que La disponibilité des ressources pour la réalisation l’efficience, requière la mise en œuvre des interventions des activités d’IEC/CCC L’évolution de la proportion des cas d'UB de cat 31 Résultats obtenus, l’évolution du nombre de cas d'UB dépistés Participation des Agents de Santé Communautaires, Enseignants, Malades, anciens l’implication des acteurs clés dans la mise en œuvre des malades guéris, accompagnants, enfants, Acteurs interventions d’éducation pour la santé. de santé, élus locaux Participation Participation des acteurs au choix du contenu, de l’élaboration, des supports et des canaux de communication des messages sera apprécié de Le niveau d’implication des acteurs communautaires même que

1 Complications (ostéomyélites, formes diffuses, co-infection (UB+VIH par exemple). Cet indicateur est prévu par le plan stratégique du PNLLUB.

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Eléments de performance Critères d'évaluation Eléments d'appréciation L’appréciation des acteurs par rapport aux canaux le degré d’acceptabilité des interventions. de communication utilisés Les effets positifs et négatifs découlant de la mise en œuvre des interventions d’éducation pour la santé sur les l'évolution des connaissances, des représentations L’impact connaissances attitudes et pratiques des communautés sociales et des perceptions sur la maladie Le nombre de cas d'UB dépistés par catégorie La précocité du dépistage. La proportion d'UB de catégorie 1 et 2 dépisté La conformité des stratégies utilisée avec les principes directeurs et stratégies de la Politique La compatibilité des interventions avec le système de santé Nationale de Promotion de la Santé L’utilisation des occasions d'IEC/CCC disponibles dans le système Durabilité /pérennité La prise en compte des activités d'IEC/CCC sur L’intégration des différentes interventions dans le système de l'UB au niveau des équipes d'encadrement de Zone santé du Bénin notamment au niveau communautaire EEZS L’engagement de la communauté par rapport à ces différentes Facilités accordées par les élus locaux et autres interventions acteurs à la réalisation des activités

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2.2- ECHANTILLONNAGE ET DEMARCHE CHRONOLOGIQUE DE L’EVALUATION

2.2.1- Cadre et population de l’évaluation

L’évaluation est réalisée au Bénin dans les départements de l’Atlantique, du Couffo, de l’Ouémé, du Plateau et du Zou. Ce champ a couvert cinq (05) départements endémiques et a permis de mener des investigations dans cinquante deux (52) villages.

Les individus interviewés au cours de la collecte de données résident habituellement dans les localités touchées par l’étude. Ces individus sont constitués : des femmes, des hommes, des enfants de dix (10) à quatorze (14) ans, des guérisseurs traditionnels, des agents de santé, des relais communautaires, des enseignants, des malades et anciens malades et des personnels de médias.

2.2.2- Echantillonnage L'enquête a porté sur un échantillon de la population dans l’ensemble des communes, arrondissements et villages couverts par l'étude retenu dans les villages choisis comme suit :

Tableau 2 : Critères de choix des communes, arrondissements et villages

Aire Critère de d'inclusion Nombre Département  Endémicité de l'UB (oui)  4 départements

Communes  Endémicité de l'UB (oui)  3 communes pour les départements de l’Atlantique, du Couffo et du Zou  2 communes dans l’Ouéme et 2 dans le Plateau

Au total 16 communes ont été investiguées Arrondissement  Endémicité de l'UB (oui et non)  2 arrondissements endémiques présentant  Groupes socio – culturels si possible 2 groupes ethniques différents majoritaires (oui)  1 arrondissement non endémique ayant si  Similitudes des caractéristiques possible les mêmes caractéristiques environnementales (existence environnementales que l'un des de l’eau) arrondissements endémiques retenus plus hauts Village  Accessibilité au moment  2 villages par arrondissement afin de l'enquête d'avoir la possibilité de choix

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Sur la base des ces critères, les villages ci-dessus ont été retenus par arrondissement :

Tableau 3 : Répartition des villages couverts selon les arrondissements, communes et départements

ENDEMICITE DEPARTEMENT COMMUNE ARRONDISSEMENT VILLAGE OUI NON AHOMEY-LOKPO AHOMEY-LOKPO X AHOMEY AHOMEY SO-AVA WOUNMIN WOUNMIN X VEKKY VEKKY DAHO X SEDJE DENOU DENOU CENTRE X DJOKO- X HOUEDOME ATLANTIQUE ZE DODJI BATA HOUNTAKON X KPATCHAME X HEKANME AGBATA X SE AVISSA X TOFFO TOFFO AGUE HOUEGLE X KPOME X TCHANHOUE X TANNOU-GOLA HOUSSOUME X DOKO CENTRE X TOVIKLIN DOKO KLEME X MISSINKO X MISSINKO X ZAFFI DJOTO X X AVEGANMEY HONDJIN CENTRE X KLOUEKANME HONDJIN COUFFO X KADAIHOUE KPEDEDJI X ADJAHONME X DAYEHOUE AFOMAGNI X BANIGBE X GBEZOUNME ADOUKANDJI ADOUKANDJI X LALO CENTRE CENTRE X AHOUADA TANDJI X GNIZOUNME X HANGBANNOU ADJOHOUN X ADJOHOUN CENTRE CENTRE OUEME ADJOHOUN DEME-FANVI X PLATEAU AGBADA X AZOWLISSE X ABEOKOUTA 11

ENDEMICITE DEPARTEMENT COMMUNE ARRONDISSEMENT VILLAGE OUI NON GANGBAN X GANGBAN POBE ISSABA X ISSABA-CENTRE TATONOUKON LOHOUNGBONDJE X ADJA-OUERE KPOULOU X KPOULOU DOGBA-HE X ATCHONSA X GBOA AHOUANZOME X DAME-WOGON BONOU X ASSROSSA X AFFAMEY CENTRE AFFAMEY AFFAMEY X ZOUKOU DASSO X YAOGO OUINHI OUINHI CENTRE X OUINHI CENTRE TOHOUE X GANGBAN ALAHE X GANHOUA ZOU ZAKPOTA ZAKPOTA 2 X ZAZOUNME ZAKPOTA 1 X ZOUNZONME TANWE HESSOU X KOUI ZOGBODOMEY HON X MASSI X HLAGBA WASSA 05 13 35 52 34 18

Sur cet espace géographique délimité, les populations cibles investiguées ont été retenues par une technique de choix aléatoire. Ainsi, l’effectif de la population enquêtée se présente comme suit :

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Tableau 4 : Répartition des populations enquêtées, l’effectif par cible selon l’arrondissement

Adultes Enfants Malades et anciens Acteurs de Personnel DEPARTEMENT COMMUNE ARRONDISSEMENT H F G F malades communication Média Total AHOMEY-LOKPO 3 3 3 3 4 4 0 20 SO-AVA AHOMEY WOMIN 3 3 3 3 0 0 0 12 VEKKY 3 3 3 3 0 0 0 12 SEDJE DENOU 3 3 3 3 1 3 0 16 ATLANTIQUE ZE DODJI BATA 3 3 3 3 1 5 0 18 HEKANME 3 3 3 3 3 3 0 18 SE 3 3 3 3 1 1 0 14 TOFFO TOFFO AGUE 3 3 3 1 1 4 1 16 KPOME 3 3 3 3 5 3 1 21 Total 27 27 27 25 16 23 2 147 TANNOU-GOLA 6 0 3 3 0 2 0 14 TOVIKLIN DOKO 4 2 4 2 1 2 0 15 MISSINKO 4 2 4 2 0 2 0 14 DJOTTO 4 2 3 3 2 2 0 16 COUFFO KLOUEKANME HONDJIN 4 2 5 1 0 2 0 14 ADJAHONME 5 1 5 1 0 2 1 14 BANIGBE 1 2 0 0 0 0 0 3 ADOUKANDJI LALO CENTRE 7 8 1 1 10 3 1 30 GNIZOUNME 10 6 1 6 0 23 Total 35 19 35 19 14 21 2 143 ADJOHOUN CENTRE 6 7 5 7 6 9 2 42 OUEME ADJOHOUN PLATEAU AZOWLISSE 6 6 6 6 5 5 0 34 GANGBAN 3 3 3 3 2 0 14 13

Adultes Enfants Malades et anciens Acteurs de Personnel DEPARTEMENT COMMUNE ARRONDISSEMENT H F G F malades communication Média Total POBE ISSABA 3 3 1 5 0 0 1 13 TATONOUKON 3 3 3 3 2 0 0 14 ADJA-OUERE KPOULOU 3 3 5 1 2 0 0 14 ATCHONSA 4 4 4 4 2 2 0 20 BONOU DAME-WOGON 4 4 4 4 3 1 0 20 AFFAMEY 4 4 4 4 3 2 0 21 Total 36 37 35 37 23 21 3 192 DASSO 4 3 3 3 2 2 0 17 OUINHI OUINHI CENTRE 3 3 3 3 3 3 0 18 TOHOUE 2 3 3 3 5 2 0 18 ALAHE 3 4 5 2 3 3 0 20 ZOU ZAKPOTA ZA-KPOTA 2 3 3 3 2 0 1 0 12 ZA-KPOTA 1 3 3 3 3 0 1 0 13 TANWEHESSOU 3 3 3 3 0 1 0 13 ZOGBODOMEY MASSI 6 6 7 6 2 5 0 32 Total 27 28 30 25 15 18 0 143 Total général 125 111 127 106 68 83 7 627

Au total, l’enquête sur le terrain a permis de toucher à partir des questionnaires : 125 hommes et 111 femmes au titre de la population, 127 garçons et 106 filles comme enfants, 68 malades et anciens malades, 83 acteurs de communication et 07 personnels des médias. Soit 627 personnes à qui les différents questionnaires ont été administrés. Par ailleurs, une série d’entretiens individuels et de groupes a été réalisée et a permis d’investiguer des leaders ou personnes ressources (Chefs de Villages/Quartiers, Conseillers, dignitaires, sages et chefs religieux) puis, des hommes et des femmes qui n’avaient pas été interviewés par questionnaires. Le point de ces entretiens est fait dans le tableau n°04 qui suit : 14

Tableau 5 : Échantillon investigué par entretiens individuels et de groupes

Focus Group Autres Médecin DEPARTEMENT COMMUNE ARRONDISSEMENT Elus locaux Total Hommes Femmes leaders traditionnel AHOMEY-LOKPO - 08 03 - 01 12 SO-AVA AHOMEY WOUNMIN - - 02 - 01 03 VEKKY 06 - 02 - 01 09 SEDJE DENOU 08 - 02 - 01 11 ATLANTIQUE ZE DODJI BATA - - 01 01 01 02 HEKANME - 10 02 01 01 12 SE 07 - 01 - 01 09 TOFFO TOFFO AGUE - - 02 - 01 03 KPOME 07 - 01 01 01 10 Total Atlantique 28 18 16 03 09 71 TANNOU-GOLA 04 04 02 - 01 11 TOVIKLIN DOKO 04 04 01 01 01 11 MISSINKO - - 01 01 01 03 DJOTTO 04 04 02 - 01 11 COUFFO KLOUEKANME HONDJIN 08 - 01 01 01 11 ADJAHONME - - - - 01 01 ADOUKANDJI CENTRE 09 - - - 01 10 LALO GNIZOUNME - 09 - - 01 10 Total Couffo 29 21 07 03 08 68 06 - - - 01 07 ADJOHOUN CENTRE OUEME 11 04 - - 01 16 ADJOHOUN PLATEAU 06 07 - - 01 14 AZOWLISSE 10 - - - 01 11

15

Focus Group Autres Médecin DEPARTEMENT COMMUNE ARRONDISSEMENT Elus locaux Total Hommes Femmes leaders traditionnel 08 - - - 01 09 GANGBAN - - - - 01 01 POBE ISSABA - 12 01 01 01 15 TATONOUKON 07 - 01 01 01 10 ADJA-OUERE KPOULOU 06 - 01 02 01 10 12 - - - 01 13 ATCHONSA 08 14 - - 01 23 10 - - - 01 11 BONOU DAME-WOGON - - - - 01 01 - - - - 01 01 AFAFFAMEY 07 07 - - 01 15 Total Ouémé-Plateau 90 44 03 04 15 157 DASSO - - - - 01 01 OUINHI OUINHI CENTRE 06 - - - 01 07 TOHOUE 06 - - - 01 07 ALAHE - 06 - - 01 07 ZOU ZAKPOTA ZA-KPOTA 2 06 - - - 01 07 ZA-KPOTA 1 - 06 - - 01 07 TANWEHESSOU 06 - - - 01 07 ZOGBODOMEY MASSI 06 06 - - 01 13 Total Zou 30 18 00 00 08 56 TOTAL GENERAL 177 101 26 10 40 352

16

2.2.3- Revue documentaire Pour l’atteinte des objectifs d’évaluation des activités de communication et d’élaboration du plan de communication, il a été procédé à une revue documentaire qui a permis de constituer et consulter différents documents généraux et spécifiques ayant trait à l’objet de la mission ainsi que des rapports rédigés à l’issue de missions diverses et activités réalisées dans le cadre du développement du Programme National de Lutte contre l’Ulcère de Buruli au Bénin. Cette revue documentaire a spécifiquement permis de :

- Faire la revue de la littérature sur les spécificités socio culturelles des populations des aires de l’étude notamment en matière de représentation et perceptions sur les maladies et d’apprécier les divergences et convergences avec les résultats de la présente évaluation. - Faire la revue de la littérature sur les stratégies de communication et en particulier les stratégies de communication utilisées en vue de faire une proposition de plan de communication pertinente. Par ailleurs, les rapports d’évaluation et d’activités notamment des séances de sensibilisation ont été exploités ainsi que document de programmation.

2.2.5- Elaboration des outils En prélude à la collecte des données sur le terrain, différents travaux préliminaires ont été réalisés. Il s’agit entre autres de l’élaboration des outils qui ont servi à la collecte des données sur le terrain.

Au total, cinq questionnaires ont été élaborés à savoir :

- le "Questionnaire population" destiné à assurer la collecte des données auprès des hommes et femmes adultes âgés de 18 ans et plus vivant dans les zones couvertes par l’évaluation ; - le "Questionnaire enfant" qui a servi à interroger les enfants âgés de 10 à 17 ans ; - le "Questionnaire acteur de communication" qui est adressé aux Enseignants, Agents de Santé et Relais Communautaires, tous sensés mener des activités de communication IEC/CCC pour la lutte contre l’Ulcère de Buruli (UB) ; - le "Questionnaire Malade et Anciens malades" administré aux malades et anciens malades de l’UB ; - le "Questionnaire Personnel des Médias" qui a servi à investiguer les animateurs et/ou personnels administratifs de radios. Par ailleurs, des guides d’entretiens individuels et de groupes ont été élaborés pour soutenir les entretiens avec les personnes ressources et certains autres membres de la communauté qui n’ont pas été soumis aux questionnaires.

La structuration générique adoptée pour les outils comporte quatre rubriques à savoir :

- Informations générales et profils ou, Identification ; - Connaissance et perception de l’UB ; - Connaissance des activités de communication sur l’UB ;

- Identification des canaux de communication pertinents pour informer les populations sur l’UB. Cette structure a légèrement changé ainsi que les points développés à l’intérieur en fonction des cibles.

2.2.6 Collecte de données Conformément à la méthodologie proposée et validée, il était prévu que de façon simultanée, trois équipes constituées chacune d’un Consultant assisté de trois enquêteurs assure la collecte des données sur le terrain du lundi 02 au samedi 07 mai 2011. Ainsi programmée, la collecte des données devait s’effectuer durant une semaine et prenait en compte les départements de l’Atlantique, du Couffo et du Zou. Mais, en raison de la non disponibilité du personnel du Centre de Dépistage et de Traitement de l’Ulcère de Buruli (CDTUB) de Allada qui est le Centre de référence pour les malades de l’UB du département de l’Atlantique, la collecte dans ce département a été différé d’une semaine. Ainsi, les travaux de terrain se sont poursuivis du lundi 09 au 14 mai 2011 dans le département de l’Atlantique. Enfin, par souci d’assurer une couverture nationale des CDTUB, une dernière étape de collecte de donnée a été aménagée et a pris en compte les départements de l’Ouémé et du Plateau couverts par le CDTUB de Pobè. Elle s’est réalisée du mercredi 25 au vendredi 27 mai 2011. Sur le terrain, de façon exclusive, les enquêteurs se sont occupés de l’investigation au niveau de la population (adulte et enfants), des anciens malades, des personnels des médias et de certains Agents de Santé, Relais Communautaires et Enseignants. Les Consultants quant à eux ont assuré personnellement la collecte au niveau des responsables des CDTUB et des leaders ou personnes ressources (Chefs de Villages/Quartiers, Conseillers, dignitaires, sages et chefs religieux) et toutes les autres cibles selon le cas. Enfin, par commune, il a été réalisé deux animations de groupes au moins pour sonder l’imaginaire collectif par rapport à l’UB.

2.2.7 Traitement et analyse des données Le dépouillement des informations collectées et leur apurement constituent les premières opérations du traitement des données de terrain. Ensuite, il a été procédé à la tabulation pour la présentation des résultats de l’évaluation. Enfin, les données ont été catégorisées et analysées suivant les critères d’évaluation retenus pour l’évaluation. Ensuite, les grandes tendances (perceptions, comportements, attitudes, etc.), les conclusions, suggestions et recommandations ont été dégagées pour l’évaluation ainsi que les problèmes prioritaires. Enfin, à cette phase, les grands axes de communication possibles, les stratégies de communication ainsi que les sujets et messages pertinents pouvant retenir l’attention de la population en générale ont été identifiés. Pour imprimer le caractère effectif de l’évaluation aux travaux, un instrument de mesure a été conçu pour apprécier des aspects bien précis.

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2.3 - LES DIFFICULTES RENCONTREES L’exécution de la présente mission a connu la particularité de la prolongation de la collecte de données sur le terrain de 05 jours indépendamment de la volonté de l’équipe de Consultants. Ceci a entrainé une défaillance de la supervision du travail de l’équipe de dépouillement des données qui a contraint à une reprise quasi-totale du travail abattu pour le compte du dépouillement des questionnaires administrés dans le Couffo et le Zou. Enfin, la prise en compte des départements de l’Ouémé et du Plateau dans l’exécution de la présente mission s’est avérée fastidieuse. La conséquence de tout ceci est la difficulté pour le respect des délais de dépôt des différents rapports.

III- PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS

3.1- CARACTERISTIQUES DES ENQUETES

3.1.1- Enfants Deux cent trente trois (233) enfants ont été questionnés au cours de cette évaluation. Les différentes caractéristiques des enfants enquêtés sont présentées ci-dessous.

Tableau 6 : Répartition des enfants enquêtés leurs caractéristiques socio-démographiques et par département

OUEME- ZOU ATLANTIQUE COUFFO PLATEAU TOTAL N = 52 N = 54 N = 72 N = 55 N = 233 NBRE % NBRE % NBRE % NBRE % NBRE % Sexe des enfants enquêtés Garçons 27 51,9 35 64,8 35 48,6 30 54,5 127 54,5 Filles 25 48,1 19 35,2 37 51,4 25 45,5 106 45,5 Tranches d’âges 10 à 15 ans 41 78,8 47 87 57 79,2 41 74,5 186 79,8 16 à 17 ans 11 21,2 6 11,1 14 19,4 14 25,5 45 19,3 NSP - - 1 1,9 1 1,4 - - 2 0,9 Niveau d'instructions et statut Scolarisé(e) (primaire) 38 73,07 33 61,11 43 59,72 33 60 147 67,38 Scolarisé (secondaire) 3 5,76 17 31,48 17 23,61 6 9,09 43 18,45 Apprenti(e) 8 15,38 3 5,55 4 5,55 8 16,36 23 9,87 Agropastoral - - 1 1,85 3 4,16 1 1,81 5 2,14 Commerce - - 3 4,16 2 3,63 5 2,14 Apprenti Artisan - - 1 1,38 1 0,42 Ménagère 1 1,92 1 0,42 Ne fait rien - - 1 1,38 1 0,42 Non scolarisé 2 3,84 - - 5 9,09 7 3 Ethnies Adja et apparentés 2 3,84 41 75,9 43 18,45 Fon et apparentés 32 61,53 13 24,1 9 12,5 51 92,72 105 45,06 Yoruba et apparentés - - 2 2,77 2 0,85 Holi et apparentés - - 16 22,22 16 6,86 Aïzo et apparentés 14 26,92 14 6 Peulh - - 1 1,38 1 0,42 Wémè - - 43 59,72 43 18,45 Mahi - - 1 1,38 4 7,27 5 2,14 Toffin 4 7,69 4 1,71

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 Sexe des enfants enquêtés Au total, 106 filles ont été investiguées représentant 45,5% de la population des enfants enquêtée. Le détail est présenté par département dans le tableau 6 qui suit.

 Age des enfants enquêtés 79,8% des enfants enquêtés se situent dans la tranche d’âge allant de 10 à 15 ans et 19,3% ont entre 16 et 17 ans.

 Niveau d’instruction et statut des enfants enquêtés Le niveau d’instruction des enfants enquêtés et leurs statuts actuels ne présentent pas trop de différences. En effet, tel qu’indiqué dans le tableau 8 ci-dessous, 67,38% des enfants enquêtés ont un niveau d’étude primaire et sont des élèves et 18,45% ont un niveau d’étude secondaire et sont aussi des élèves. 9,87% des enfants enquêtés sont des apprentis et 2,14% s’investissent dans l’agropastoral tout comme 2,14% autres qui aident leurs parents à faire le petit commerce.

 Ethnies des enfants enquêtés Les fon et apparentés constituent les ethnies majoritaires dans l’échantillon d’enfants investigués. Ils sont suivis des adja et apparentés et des wémè qui font chacune 18,45% de cet échantillon. Les holi et apparentés ne sont pas moins représentés avec 6,86% tout comme les aïzo et apparentés qui constituent 6% de l’échantillon des enfants.

2.1.2- Malades et anciens malades

Le malade et/ou ancien malade est toute personne ayant souffert une fois de l’UB sous quelque forme que ce soit et qui en est déjà guéri ou non. Au total, soixante huit (68) malades et anciens malades présentant diverses caractéristiques ont été investigués. Tableau 7 : Répartition des malades et anciens malades enquêtés selon leurs caractéristiques socio-démographiques et par département

OUEME- ZOU ATLANTIQUE COUFFO PLATEAU TOTAL N = 16 N = 14 N = 23 N = 15 N = 68 NBRE % NBRE % NBRE % NBRE % NBRE % Ages de la personne enquêtée 10 à 17 ans 5 31,3 - - 14 60,9 8 53,3 27 39,7 18 à 30 ans 9 56,3 10 71,4 3 13 3 20 25 36,76 31 à 50 ans 2 12,5 4 28,6 4 17,4 1 6,67 11 16,17 - - - - 2 8,69 3 20 5 7,35 51 ans et plus Profession Agriculteur 3 18,8 3 21,4 6 26,1 3 13,3 15 22,05 Petit commerçant 5 31,3 2 14,3 3 13 1 6,67 11 16,17 Artisans 3 18,8 3 4,41 1 6,67 1 1,47 Salariés (fonctionnaires) écolier 14 60,9 14 20,58 21

OUEME- ZOU ATLANTIQUE COUFFO PLATEAU TOTAL N = 16 N = 14 N = 23 N = 15 N = 68 NBRE % NBRE % NBRE % NBRE % NBRE % Elève 5 18,8 8 53,3 13 19,11 Autre 9 64,3 2 13,3 11 17,64 Niveau d’instruction Aucun 8 50 5 35,7 6 26,1 3 20 22 32,35 Alphabétisé 1 7,14 1 1,47 Primaire 7 43,8 5 35,7 11 47,8 6 40 29 42,64 Secondaire 1er cycle 1 6,25 2 14,3 5 21,7 4 26,7 12 17,64 Secondaire 2nd cycle 1 7,14 1 4,34 2 13,3 4 5,88 Activité actuellement exercée Menuiserie 2 12,5 2 2,94 Petit commerce 5 31,3 2 14,3 1 27,3 1 6,67 9 13,2 élève 5 31,3 15 65,2 8 53,3 28 41,2 Agriculteur 3 18,8 3 21,4 7 30,4 2 13,3 15 22,1 Coiffure 1 6,25 1 1,47 mécanicien 1 7,14 1 1,47 Couture 1 6,67 1 1,47 Rien 7 50 2 13,3 9 13,2 Puisatier 1 6,67 1 1,47 Religieuse 1 7,14 1 1,47 Ethnie Adja et apparentés 8 57,1 8 11,76 Fon et apparentés 12 75 5 35,7 8 34,8 13 86,7 38 55,88 Yoruba et apparentés 1 4,34 1 1,47 Xwla et apparentés 2 12,5 2 2,94 Toffin 2 12,5 2 2,94 Ivoirien 1 7,14 1 1,47 Mahi 2 13,3 2 2,94 Wémè 14 60,9 14 20,58

Les malades et anciens malades enquêtés sont d’un niveau d’instruction assez bas. En effet, 32,35% d’entre eux n’ont aucun niveau d’instruction déclaré et 42,65% n’ont que le niveau primaire.

Suivant leurs déclarations, les malades et anciens malades investigués exercent toutes les activités possibles qui se prêtent à leur état physique et leur niveau de validité. Il faut reconnaitre que des cas de déformation avancée rendant les malades invalides n’ont pas été particulièrement enquêtés durant l’évaluation. On constate qu’en dehors des élèves qui font le plus fort taux, 41,17%, l’agriculture avec 22,05% et le petit commerce, 13,23% sont les activités menées par les enquêtés. Il ne serait pas inutile d’accorder une petite attention aux malades qui ont déclaré qu’ils ne font rien et dont le taux est de 13,23 lorsqu’il est étalé à l’ensemble des enquêtés mais demeure assez élevé dans le Couffo où il représente les 50%. 22

Les fon et apparentés 55,88% constituent les ethnies les plus touchées par l’UB selon l’échantillon de malades d’UB investigué. Ils sont suivis des wémè qui font 20,58% et des Adja et apparentés avec 11,76%. Le tableau 16 suivant en présente la répartition par département.

3.1.3- Population adulte

Au total, 236 adultes ont été investigués dont 47,03% de femmes soit 111 répondants.

Tableau 8 : Répartition de la population adulte enquêtée selon leurs caractéristiques socio- démographiques et par département

OUEME- ZOU ATLANTIQUE COUFFO PLATEAU TOTAL N = 54 N = 54 N = 72 N = 55 N = 236 NBRE % NBRE % NBRE % NBRE % NBRE % Age de la personne enquêtée 18 à 30 ans 35 64,8 20 37 28 38,4 27 49,1 110 46,6 31 à 50 ans 16 29,6 31 57,4 33 45,2 26 47,3 106 44,9 51 ans et plus 3 5,55 3 5,55 12 16,4 2 3,63 20 8,47 Secteur d’activité Public 5 9,25 8 11 10 18,2 23 9,74 Privé Formel 1 1,36 8 14,5 9 3,81 Privé Non Formel 49 90,7 54 100 64 87,7 37 67,3 204 86,4 Profession de l’enquêté Agriculteur 18 33,3 26 48,1 24 32,9 20 36,4 88 37,3 Pêcheur 1 1,85 4 5,47 1 1,81 6 2,54 Petit commerçant 17 31,5 5 9,25 24 32,9 16 29,1 62 26,3 Artisans 10 18,5 11 20,4 11 15,1 6 10,9 38 16,1 Salariés (fonctionnaires) 5 9,25 5 6,84 7 12,7 17 7,2 Sans emploi (chômeur) 1 1,85 2 3,7 - 3 1,27 Agent d’entretien 2 3,7 2 0,84 Autres (Zém) 10 18,5 5 6,84 5 9,09 20 8,47 Statut matrimonial de l’enquêté Marié(e) 16 29,6 20 37 35 47,9 30 54,5 101 42,8 Union libre / Concubinage 34 63 25 46,3 33 45 18 32,7 110 46,6 Célibataire 4 7,4 6 11,1 4 5,47 7 12,7 21 8,89 Veuf/Veuve 3 5,55 1 1,36 4 1,69 Activités actuellement exécutée Couture 6 11,1 9 16,7 3 5,45 18 7,62 Enseignement 1 1,85 1 1,36 6 10,9 8 3,38 Agriculture 19 35,2 29 53,7 22 30,2 20 36,4 90 38,1 Petits commerces 17 31,5 4 7,4 27 37 16 29,1 64 27,1 Vente de produits 3 5,55 3 1,27 pharmaceutiques Pêche/élevage 1 1,85 6 8,21 1 1,81 8 3,38 Artisanat 4 5,47 4 1,69 23

OUEME- ZOU ATLANTIQUE COUFFO PLATEAU TOTAL N = 54 N = 54 N = 72 N = 55 N = 236 NBRE % NBRE % NBRE % NBRE % NBRE % Etudes secondaires 3 4,1 3 1,27 Santé 10 13,7 10 4,23 Agent d’entretien 1 1,85 1 0,42 Maçon 2 3,7 2 0,84 Rien 5 9,25 5 2,11 artisanat 1 1,85 1 0,42 Coiffure 2 3,7 3 5,45 5 2,11 Guérisseur 2 3,7 2 0,84 mécanicien 3 5,55 3 1,27 Cuisinier 2 3,63 2 0,84 Soudeur 2 3,63 2 0,84 Charpentier 1 1,85 1 1,85 2 0,84 1 1,85 2 3,63 1 0,42 Conducteur de taxi moto Ethnie Adja et apparentés 40 74,1 47 87 1 1,81 88 37,3 Fon et apparentés 2 3,7 7 13 27 37 50 90,9 86 36,4 1 1,36 1 0,42 Yoruba et apparentés Holi et apparentés 6 11,1 17 23,3 1 1,81 24 10,2 Ouémè 28 38,4 1 1,81 29 12,3 Toffin 5 9,25 5 2,11 Mahi 1 1,85 2 3,63 3 1,27

 Age de la population adulte enquêtée

La majorité de la population adulte enquêtée se situe entre 18 et 50 ans et constitue les 91,52% de cet échantillon.

 Secteur d’activités de la population adulte enquêtée

Le privé non formel est le secteur d’activité auquel appartiennent les 86,44% de la population adulte investiguée dans le cadre de la présente évaluation.

 Profession de la population adulte enquêtée

L’agriculture 37,28%, le petit commerce 26,27% et l’artisanat 16,10% sont les professions qui sont le plus déclarées par les enquêtés. La conduite de taxi moto "Zémidjan" est aussi citée par 08,47% des enquêtés.

On retient de ce tableau que les enquêtés de la population adulte mènent dans leur quasi- totalité (89,40%) une vie de couple soit en tant que mariés (42,79%) ou en concubinage ou en union libre (46,61%).

 Niveau d'instruction scolaire de la population adulte enquêtée

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La plupart des enquêtés de la population adulte sont sans un niveau d’instruction scolaire (41,94%) ou en ont de très bas (28,38% du niveau primaire). Toutefois, 16,52% d’entre eux a un niveau secondaire 1er cycle, 07,62 ont un niveau secondaire 2nd cycle et 02,96 ont fait des études supérieures.

 Activité actuellement exercée de la population adulte enquêtée

En dehors de l’agriculture avec 38,13% et le petit commerce 27,11%, les enquêtés de ce groupe cible appartiennent à une très grande diversité d’activités économiques.

 Ethnie de la population adulte enquêtée

Les Adja et apparentés avec 37,28% et les Fon et apparentés avec 36,44% constituent les deux ethnies et apparentés auxquelles appartiennent la majorité des personnes enquêtées comme population adulte. Viennent ensuite les Wémè à 12,28% et les Holi et apparentés avec 10,16%.

3.1.4- Acteurs de la Communication

Les Acteurs de Communication investigués sont essentiellement les membres des Equipes de Base de Dépistage (EBD) de l’UB. Il s’agit des Enseignants, des Agents de Santé et des Relais Communautaires préalablement identifiés puis formés sur l’UB et qui participent aux activités de sensibilisation et de dépistage de l’UB. A ces derniers, sont ajoutés dans le Couffo, des membres du personnel du CDTUB.

 Statut des Acteurs de Communication enquêtés

Trois catégories d’enquêtés sont essentiellement regroupés sous la cible désignée par Acteurs de Communication. Le tableau 25 qui suit nous indique que 37,35% des Acteurs de Communication enquêtés sont des Enseignants, 34,94% des Relais Communautaires et 25,30% sont des Agents de Santé.

Tableau 9 : Répartition des Acteurs de Communication enquêtés selon le statut et par département

OUEME- ZOU STATUT DES ATLANTIQUE COUFFO TOTAL PLATEAU ACTEURS DE N = 23 N = 21 N = 21 N = 18 N = 83 COMMUNICATION Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Personnel CDTUB - 02 9,52 - 02 02,40 Agent de Santé 08 34,78 04 19 ,04 07 33,33 02 11,11 21 25,30 Relais 08 34,78 07 33,33 07 33,33 07 38,88 29 34,94 Communautaire Enseignant 07 30,43 08 38,09 07 33,33 09 50 31 37,35

 Niveau d'instruction scolaire des Acteurs de Communication enquêtés Le niveau d’instruction scolaire des Acteurs de Communication est présenté dans le tableau 10 qui suit :

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Tableau 10 : Répartition des Acteurs de Communication enquêtés selon le niveau d’instruction scolaire et par département

OUEME- ZOU NIVEAU ATLANTIQUE COUFFO TOTAL PLATEAU D’INSTRUCTION N = 23 N = 21 N = 21 N = 18 N =83 SCOLAIRE Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Aucun - 03 14,28 01 04,76 04 04,81 Alphabétisé 02 08,69 02 09,52 - 04 04,81 Primaire 02 08,69 04 19 ,04 02 09,52 04 22,22 12 14,45 Secondaire 1er 06 26,08 02 09,52 05 23,80 03 16,67 16 19,27 cycle Secondaire 2nd 11 47,82 10 47,61 08 38,09 10 55,55 39 46,98 cycle Supérieur 02 08,69 05 23,80 01 05,55 08 09,63

Selon leurs déclarations, 90,36% des Acteurs de Communication investigués ont au moins un niveau d’études primaires. Sur l’ensemble des enquêtés, 9,63% des Acteurs de Communication ont un niveau d’études supérieures, 46,98% ont fait les études secondaires jusqu’au second cycle, 19,27% se sont arrêtés au premier cycle et 14,45% on fait le primaire.

 Formation professionnelle des Acteurs de Communication enquêtés Pour les Agents de Santé, 62,5% son des Infirmiers d’Etat et 37,5% des Aides Soignants. 100% des Enseignants sont des instituteurs. Les Relais Communautaires sont quand à eux des agriculteurs, de petits commerçants et des artisans. Le tableau 11 en donne les détails.

Tableau 11 : Répartition des Acteurs de Communication enquêtés selon la formation professionnelle et par département

OUEME- ZOU ATLANTIQUE COUFFO TOTAL FORMATION PLATEAU PROFESSIONNELLE N = 23 N = 21 N = 21 N = 18 N = 18 Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Infirmiers 05 21,73 03 14,28 03 14,28 02 11,11 13 15,66 instituteur 07 30,43 08 38,09 07 09 50 31 37,34 Couturier - 02 9,52 02 2,40 Commerçant - 02 9,52 03 16,67 05 6,02 Agriculteur 06 26,08 05 23,80 03 14,28 04 22,22 18 21,68 néant 02 8,69 - 02 2,40 Guérisseur 01 4,76 01 1,20 Aide Soignant 03 13,04 04 19 ,04 04 19 ,04 11 13,25

 Nombre d’années d’expérience en communication des Acteurs de Communication enquêtés

Considérant la communication d’une façon générale, les Acteurs de Communication investigués ont commencé à mener des activités depuis il y a plusieurs années. En effet, 37,34% d’entre eux ont commencé les activités de communication il y a moins de 05 ans. 25,30% des répondants les ont commencées depuis moins de 10 ans et 20,48% les mènent depuis plus de 10 ans.

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Le tableau 12 qui suit en présente la répartition par département.

Tableau 12 : Répartition des Acteurs de Communication enquêtés selon le nombre d’années d’expérience en communication et par département

NOMBRE OUEME- ZOU ATLANTIQUE COUFFO TOTAL D’ANNEES PLATEAU D’EXPERIENCE N = 23 N = 21 N = 21 N =18 N = 83 EN Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % COMMUNICATION 0 à 5 ans 11 47,82 14 66,67 02 9,52 04 22,22 31 37,34 6 à 10 ans 07 30,43 04 19 ,04 05 23,80 05 27,77 21 25,30 Plus de 10 ans 05 21,73 03 14,28 09 50 17 20,48 Aucune 14 66,67 14 16,86

 Types d’activité de communication habituellement réalisée

L’IEC/CCC 54,21% et le dépistage des malades d’UB 12,04%, la projection de film 04,81% puis, le conseil 13,25% utilisé dans le cadre du suivi des malades (anciens et nouveaux cas pris en charge ou détectés) sont les activités de communication habituellement menées pour la lutte contre l’UB. Les autres interventions évoquées en rapport avec d’autres maladies sont les activités de communication menées par les Agents de Santé et les Relais Communautaires en dehors de la communication/dépistage de l’UB. Il s’agit entre autres de : interventions en faveur de la lutte contre la tuberculose 9,63%, intervention contre la lèpre 9,63% ; intervention pour l’éradication du vers de Guinée 8,43%, intervention contre le paludisme 8,43% et la vaccination 10,84%. Il y a un fait assez remarquable à relever, c’est le pourcentage élevé de ceux des Acteurs de Communication investigués qui ne sont pas impliqués dans les activités d’IEC/CCC. Il s’agit en grande partie des Enseignants et Relais Communautaires investigués dans l’Ouémé-Plateau où la stratégie incluant ces derniers dans la communication IEC/CCC pour la lutte contre l’UB n’est pas encore vraiment développée. Tableau 13 : Répartition des acteurs de communication enquêtés selon le type d’activité de communication habituellement réalisées et par département

TYPES D’ACTIVITE DE OUEME- ZOU ATLANTIQUE COUFFO TOTAL COMMUNICATION PLATEAU HABITUELLEMENT N = 23 N = 21 N = 21 N = 18 N = 83 REALISEE Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % IEC/CCC 17 73,91 12 57,14 07 33,33 09 50 45 54,21 Dépistage des malades - - - - 07 33,33 03 16,67 10 12,04 UB Intervention tuberculose - - - - 07 33,33 01 5,55 08 9,63 Intervention ver de guinée - - - - 07 33,33 - - 07 8,43 Intervention lèpres - - - - 07 33,33 01 5,55 08 9,63 Paludisme - - - - 07 33,33 - - 07 8,43 Vaccination - - - - 07 33,33 02 11,11 09 10,84 Aucun - - 04 19 ,04 14 66,67 18 21,68 Sensibilisation / Conseil 04 17,39 05 23,80 - - 02 11,11 11 13,25 Projection de film 02 8,69 02 09,52 - - - - 04 04,81

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2.1.5- Personnel des médias Le personnel des médias est essentiellement celui des radios de proximité investigués au cours de l’évaluation.

 Statut du personnel des médias enquêté

Trois catégories de personnel des médias ont été investiguées au cours de l’évaluation. Il s’agit des Animateurs radios 57,14%, des Journalistes 14,28% et des Techniciens 28,57%.

Le tableau 14 présente cette répartition.

Tableau 14 : Répartition du personnel des médias enquêté selon le statut et par département

OUEME- ZOU ATLANTIQUE COUFFO TOTAL STATUT DE PLATEAU L’ENQUETE N = 23 N = 21 N = 21 N = 18 N = 83 Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Journaliste 01 33,3 01 14,28 Animateur 01 50 01 50 02 66,7 04 57,14 Technicien 01 50 01 50 02 28,57

 Nombre d’années d’expérience professionnelle du personnel des médias enquêté 57,14% des enquêtés de ce groupe cible ont passé les 05 ans d’expérience professionnelle et 42,85% en ont passé moins. Le tableau 28 en présente la répartition.

Tableau 15 : Répartition des acteurs de communication enquêtés selon le nombre d’années d’expérience du personnel des médias enquêté et par département

NOMBRE OUEME- ZOU ATLANTIQUE COUFFO TOTAL D’ANNEES PLATEAU D’EXPERIENCE N = 23 N = 21 N = 21 N = 18 N = 83 PROFESSIONNELLE Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % 0 à 05 ans 01 50 01 50 01 33,3 03 42,85 6 à 10 ans 01 50 01 50 02 66,7 04 57,14

 Niveau d'instruction scolaire du personnel des médias enquêté

Le second cycle du secondaire est le niveau d’instruction scolaire de 57,14% du personnel des médias enquêté, le premier cycle du secondaire l’est pour 14,28% et le supérieur pour 28,57% comme indiqué dans le tableau 16 suivant.

Tableau 16 : Répartition des acteurs de communication enquêtés selon le niveau d’instruction scolaire du personnel des médias enquêté et par département ATLANTIQU OUEME- ZOU NIVEAU COUFFO TOTAL E PLATEAU D'INSTRUCTION N = 23 N = 21 N = 21 N = 18 N = 83 SCOLAIRE Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Secondaire 1er cycle 01 50 01 14,28 Secondaire 2nd cycle 01 50 01 50 02 66,7 04 57,14 Supérieur 01 50 01 33,3 02 28,57

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3.2- PRATIQUE DE LA COMMUNICATION SUR L’UB

3.2.1- Organisation des interventions d’éducation pour la santé dans le cadre de la lutte contre l’Ulcère de Buruli au Bénin La communication constitue une activité très importante menée par les CDTUB pour favoriser et faciliter le dépistage et le traitement de l’UB. A travers elle, une sensibilisation de la population est faite. Les activités de communication sont diversement organisées et exécutées au niveau de chaque CDTUB en fonction des ressources (humaines et matérielles) disponibles. Ces activités couvrent toutes les communes du ressort du département endémique du CDTUB.

3.2.1.1- CDTUB de LALO

 Ressources humaines en charge de la communication pour la lutte contre l’UB au CDTUB

Une équipe de quatre (04) personnes est mobilisée au sein du personnel du CDTUB et des centres de santé. Cette équipe est chargée de planifier et réaliser les activités communication (IEC/CCC) pour la lutte contre l’UB. L’équipe est composée d’un Sociologue qui est le Responsable IEC/CCC du CDTUB et de trois infirmiers.

 Stratégies de communication pour la santé IEC/CCC pour la lutte contre l’UB

- Techniques d’animation utilisées

Différentes techniques sont utilisées par l’équipe de communication du CDTUB de Lalo pour assurer l’IEC/CCC pour la lutte contre l’UB. Il s’agit :

o de la vidéo utilisée pour transmettre aux personnes ciblées, des informations sur l’UB et les centres de dépistage et de traitement puis, des messages de prévention ; o de l’exposé utilisé pour transmettre aux cibles, des connaissances et savoirs sur l’UB. L’exposé vient renforcer la projection de film en apportant des éléments de clarification et de consolidation. Il permet de poser des questions aux participants et d’apporter des réponses à leurs interrogations ; o du counseling utilisé pour conseiller les malades et leurs parents à domicile sur des thèmes spécifiques ayant trait à leur santé en partant du principe que l’individu lui- même est capable et en droit de participer à la résolution des problèmes qui le concernent.

- Supports

Différents supports sont utilisés lors des séances de sensibilisation animées par l’équipe du CDTUB de Lalo à savoir :

o le Poste téléviseur ; o le lecteur de CD Vidéo ; o l’écran de projection ; 29

o le groupe électrogène et ses accessoires ; o le CD vidéo du documentaire sur l’ulcère de Buruli ; o les affiches ; o les boîtes à image.

 Organisation et gestion des activités de communication pour la lutte contre l’UB

- Programmation/planification des activités et périodicité

Les séances ordinaires de sensibilisation animées par l’équipe d’IEC/CCC sont planifiées pour se dérouler de façon trimestrielle pour les séances à grand public et, mensuelle pour les visites à domicile aux malades pour le counseling. Toutefois, des séances extraordinaires sont programmées et animées lorsque le besoin se fait sentir dans une localité ou sur invitation/sollicitation à l’occasion de l’organisation des journées culturelles dans les établissements secondaires.

Lorsque la programmation des activités est faite, elle est envoyée aux directeurs des écoles s’il s’agit des animations pour les élèves au sein des écoles et aux Agents de Santé et Relais Communautaires pour les autres cibles. Les animations grand public sont faites aussi bien les jours du marché pour atteindre le maximum possible de personnes venues de plusieurs villages que des jours ordinaires lorsqu’il s’agit de séances programmées dans les villages endémiques où de grands marchés ne s’animent pas. Dans ce cas, les Chefs de Villages sont aussi informés. Lors de ces sensibilisations, le dépistage de nouveaux cas est fait. Cette activité s’étend sur les six communes du Couffo.

- Coordination et suivi/évaluation des activités (qui en est formellement responsabilisé)

La coordination et le suivi des activités de communication sont assurés par le Responsable IEC/CCC du CDTUB sous la supervision du Médecin responsable du centre.

- Organisation de la communication média

La communication média est organisée par la coordination nationale de lutte contre l’UB. Toutefois, il arrive que le personnel du CDTUB soit sollicité pour participer à des émissions radio sur l’UB.

3.2.1.2- CDTUB de ZANGNANADO

 Ressources humaines en charge de la communication pour la lutte contre l’UB au CDTUB

Les activités de communication pour le compte du CDTUB de Zangnanado sont actuellement assurées par un Responsable à la Communication. Il est assisté par moment par un autre personnel du CDTUB en la personne de l’actuel Conducteur de véhicule. 30

 Stratégie de communication pour la santé IEC/CCC pour la lutte contre l’UB

- Techniques d’animation utilisées

Les activités de communication actuellement menées au CDTUB de Zangnanado sont beaucoup plus :

o des "sensibilisations porte à porte" faites de façon aléatoire dans les communautés et qui prennent en compte tous petits groupes de personnes disposés à accorder un peu de leurs temps pour écouter des informations à propos de la santé" ; o des "visites à domicile effectuées aux anciens et nouveaux malades d’UB" au cours desquelles il arrive de rencontrer des parents et amis des malades qu’on sensibilise" ; o sorties de recherche de nouveaux cas d’UB au cours desquelles on échange sur l’UB et on identifie de nouveaux cas.

Pour y arriver, les personnes en charge de la communication au niveau du CDTUB de Zangnanado font du counseling pour conseiller les malades et leurs parents à domicile sur des sujets spécifiques relatifs à leur santé. Par ailleurs, ils font des exposés pour transmettre aux cibles, des connaissances et savoirs sur l’UB.

- Supports

Différents supports sont utilisés lors des séances de sensibilisation animées par le personnel du CDTUB de Zangnanado. Il s’agit :

- des affiches ; - des boîtes à image.

En dehors de ces supports, le CDTUB de Zangnanado dispose du kit de projection à savoir :

- un poste téléviseur ; - un lecteur de CD Vidéo ; - un écran de projection ; - un groupe électrogène et ses accessoires ; - le CD vidéo du documentaire sur l’Ulcère de Buruli ;

Ce jeu de support d’animation était utilisé par l’ancien Responsable à la Communication du CDTUB de Zangnanado pour les animations/sensibilisation. De même, ce matériel est utilisé à l’occasion des sessions de formations des membres des Equipes de Base de Dépistage constitués par des Relais Communautaires, des Agents de Santé et des Enseignants. Ces sessions sont animées par les membres de la Coordination du PNLLUB et/ou le Médecin Responsable du CDTUB de Lalo.

 Organisation et gestion des activités de communication pour la lutte contre l’UB

- Programmation/planification des activités et périodicité

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Depuis le départ de l’ancien Responsable à la Communication du CDTUD de Zangnanado, les activités d’IEC/CCC ne sont plus menées. Avec le nouveau Responsable recruté, les activités menées à l’occasion des tournées hebdomadaires se résument essentiellement :

o à la visite aux anciens malades pour leur suivi ; o à l’identification et/ou repérage de nouveaux cas d’UB soupçonnés dans les communautés ; o à la sensibilisation porte à porte menée dans les communautés ;

Mais, il serait envisagé pour très prochainement, la reprise des activités d’IEC/CCC autrefois menées par le CDTUB de Zangnanado dans les zones qu’il couvre.

- Coordination et suivi/évaluation des activités (qui en est formellement responsabilisé)

Les activités de communication proprement dites n’étant plus menées par l’équipe de communication, il n’y a plus de coordination et de suivi des activités de communication menées par les membres des Equipes de Base de Dépistage. Toutefois, la Sœur Responsable du Centre demeure très préoccupée par la situation et envisage relancer les activités de communication IEC/CCC pour la lutte contre l’UB dans le département.

- Organisation de la communication média

La communication média est organisée par la coordination nationale de lutte contre l’UB. Toutefois, il arrive que le personnel du CDTUB soit sollicité pour participer à des émissions radio sur l’UB.

3.2.1.3- CDTUB D’ALLADA

 Ressources humaines en charge de la communication pour la lutte contre l’UB au CDTUB

Une équipe de quatre (04) personnes est constituée au sein du personnel du CDTUB d’Allada pour mener les activités de communication (IEC/CCC) pour la lutte contre l’UB. Il s’agit d’un Médecin qui est le Responsable IEC/CCC du CDTUB et de trois Infirmiers Diplômés d’Etat.

 Stratégie de communication pour la santé IEC/CCC pour la lutte contre l’UB

- Techniques d’animation utilisées

L’animation des séances de sensibilisation IEC/CCC pour la lutte contre l’UB par l’équipe de communication du CDTUB d’ALLADA est assurée à partir des techniques ci-après :

o l’exposé : il permet de transmettre aux cibles, des connaissances et savoirs sur l’UB. L’exposé vient renforcer/soutenir la projection de film en apportant des éléments de clarification et de consolidation. Il permet des échanges avec les participants ;

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o le counseling utilisé pour conseiller et sensibiliser les malades et leurs parents à domicile sur des thèmes spécifiques ayant trait à leur santé en relation avec la prévalence de l’UB ; o la projection vidéo utilisée pour transmettre aux personnes ciblées, des informations sur l’UB, sur les centres de dépistage et de traitement puis, des messages de prévention.

La communication média constitue une stratégie de communication utilisée par l’équipe du CDTUB d’Allada pour la lutte contre l’UB. Ainsi, sur les antennes des radios locales, les membres de l’équipe de communication du CDTUB, les infirmiers, les instituteurs, les anciens malades et même des curieux sont invités à participer à des émissions interactives sur des sujets concernant l’UB.

- Supports

Différents supports sont utilisés lors des séances de sensibilisation animées par l’équipe du CDTUB d’Allada. Il s’agit : o des affiches ; o des boîtes à image ; o du poste téléviseur (actuellement défaillant) ; o du lecteur CD Vidéo ; o du groupe électrogène et de ses accessoires ; o du CD vidéo du documentaire sur l’ulcère de Buruli.

 Organisation et gestion des activités de communication pour la lutte contre l’UB

- Programmation/planification des activités et périodicité

La sensibilisation à grand public est assurée trimestriellement par l’équipe de communication du CDTUB d’Allada. Lorsque l’équipe programme les séances, elle informe les Relais Communautaires qui à leur tour informent et réunissent les groupes cibles visés aux lieux et heures convenus.

Les animations grand public sont généralement faites à la place publique les après-midi à 16 heures.

En ce qui concerne la communication média, elle n’a pas une fréquence ou périodicité formelle. Elle est réalisée lorsque des accords sont passés entre le CDTUB et les stations radio pour la production des émissions sur l’UB.

- Coordination et suivi/évaluation des activités (qui en est formellement responsabilisé)

La coordination et le suivi des activités de communication sont assurés par le Médecin Responsable IEC/CCC du CDTUB.

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3.2.1.4- CDTUB DE POBE

 Ressources humaines en charge de la communication pour la lutte contre l’UB au CDTUB

La communication IEC/CCC pour la lutte contre l’UB est actuellement assurée pour le compte du CDTUB de Pobè par la Directrice du centre avec l’appui du Médecin Chirurgien qui de temps à autre est sollicité pour la communication au sein des communautés Holi.

 Stratégie de communication pour la santé IEC/CCC pour la lutte contre l’UB

- Techniques d’animation utilisées

La projection de film ou présentation des images suivie de commentaire et l’exposé sont les techniques essentiellement utilisées par l’équipe du CDTUB de Pobè pour animer les séances de sensibilisation.

Au titre des stratégies de communication pour la lutte contre l’UB, le CDTUB de Pobè utilise la communication média radio pour faire passer des messages et communiqués à l’attention des populations des zones endémiques.

- Supports

Différents supports sont utilisés lors des séances de sensibilisation animées par l’équipe du CDTUB de Pobè. Il s’agit :

o des affiches ; o des boîtes à image ; o du poste téléviseur (actuellement défaillant) ; o du lecteur CD Vidéo ; o du groupe électrogène et de ses accessoires ; o du CD vidéo du documentaire sur l’Ulcère de Buruli.

 Organisation et gestion des activités de communication pour la lutte contre l’UB

- Programmation/planification des activités et périodicité

Depuis environ deux ans, la sensibilisation à grand public animée par le CDTUB de Pobè est systématiquement couplée avec les campagnes de dépistage de l’UB. Lorsque la campagne de dépistage est programmée, la Directrice du CDTUB informe les Agents de Santé des zones retenues afin qu’ils l’aident à mobiliser les cibles.

Pour la mise en œuvre des activités de sensibilisation couplées de dépistage par le CDTUB de Pobè, une planification préalable n’est pas faite suivant une périodicité fixe. Ainsi, lorsque le besoin se fait sentir d’organiser une campagne de dépistage, des dispositions sont prises pour saisir cette occasion pour sensibiliser les populations sur l’UB. Il arrive que les médias soient

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sollicités pour réaliser et diffuser des spots et communiqués et passer des messages sur l’UB pour inviter les populations aux séances de sensibilisation/dépistage.

La communication média est réalisée de façon conjoncturelle pour suppléer aux insuffisances de communication qui prévalent actuellement au niveau du centre.

- Coordination et suivi/évaluation des activités (qui en est formellement responsabilisé)

La coordination n’est plus formellement assurée.

3.2.2- Connaissance des activités de communication sur l’UB et participation des groupes cibles Dans le cadre de la lutte contre l’UB, des activités de communication sont menées dans les différentes zones investiguées. Ces activités exécutées au niveau de la zone de couverture de chaque CDTUB grâce aux ressources disponibles ont permis d’atteindre un certain nombre de personnes et ont facilité la participation des populations aux séances de dépistages. A ce propos, il a été demandé aux enquêtés s’ils ont participé à des séances de sensibilisation pour la lutte contre l’UB. La tendance de ces réponses est présentée dans le tableau n° 30 qui suit :

Tableau 30 : Participation de la population adulte et des enfants enquêtés aux séances d’IEC/CCC sur l’UB

Participation de la Atlantique Couffo Ouémé-Plateau Zou Ensemble population enquêtée aux ZE ZNE ZE ZNE ZE ZNE ZE ZNE ZE ZNE séances d'IEC (%) Oui 27,95 5,56 41,13 39,6 14,92 22 44,705 30,6 32,2 24,4 Non 72,05 94,44 58,88 60,4 85,08 78 55,295 69,4 67,8 75,6 Il ressort de la lecture du tableau ci-dessus que, dans leur ensemble, 32,20% des populations adultes et des enfants enquêtés en zones endémiques ont connaissance de l’animation des séances de sensibilisation IEC/CCC dans leurs communautés et y ont participé au moins une fois. Dans les zones non endémiques, le pourcentage d’enquêtés ayant connaissance de l’animation des séances de sensibilisation IEC/CCC au sein des communautés est de 24,4%. On observe donc que de façon globale, les populations (adultes et enfants) des zones endémiques investiguées connaissent plus les activités de communication pour la lutte contre l’UB et y ont participé. Cette tendance générale n’est pas systématiquement la même dans tous les départements. Les nuances observées sont présentées ci-dessous par département et par zone (endémique et non endémique) selon les cibles.

3.2.2.1- Participation des enfants enquêtés aux séances d’IEC/CCC sur l’UB

Les taux de participation des enfants qui reconnaissent avoir participé aux séances d’IEC/CCC organisées dans leurs communautés selon les départements et les zones endémiques et non endémiques sont présentés dans le tableau n° 31qui suit.

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Tableau 31 : Participation des enfants enquêtés aux séances d’IEC/CCC sur l’UB

Participation des Atlantique Couffo Ouémé-Plateau Zou Ensemble enfants enquêtée aux séances d'IEC (%) ZE ZNE ZE ZNE ZE ZNE ZE ZNE ZE ZNE Oui 28,13 0 50 40 13,52 23,07 60 54,54 37,9 29,4 Non 71,87 100 50 60 86,48 76,93 40 45,46 62,1 70,6

 Participation des enfants enquêtés aux séances d’IEC/CCC sur l’UB dans le département de l’Atlantique 28,13% des enfants enquêtés en zone endémique savent que des séances d’IEC/CCC sur l’UB sont organisées dans leur communauté et y ont participé au moins une fois. Par contre, aucun enfant enquêté en zone non endémique dans ce département n’a connaissance de l’organisation des séances d’IEC/CCC et par conséquent, aucun d’entre eux n’a jamais participé à une séance d’IEC/CCC sur l’UB. Les réunions à la place publique citées par 22,22% et les séances de sensibilisation à l’école sont les occasions d’IEC/CCC qui ont permis aux enquêtés d’être informés sur l’UB. Différentes personnes ont organisé les séances d’IEC selon les enfants. Il s’agit des Agents de Santé cités par 44,45%, des Enseignants selon 33,33% des répondants et du personnel du CDTUB 22,22%.  Participation des enfants enquêtés aux séances d’IEC/CCC sur l’UB dans le département du Couffo

50% des enfants enquêtés en zones endémiques et 40% en zones non endémiques ont déclaré avoir connaissance de l’organisation des séances d’IEC/CCC dans leurs communautés et y ont participé. La sensibilisation à l’école citée par 92,85%, l’Assemblée Villageoise 14,28% et la réunion à la place publique sont les séances d’IEC auxquelles les enfants ont participé en zone endémique. Dans la zone non endémique, 50% des enfants ont participé aux séances d’IEC/CCC à l’école et 50% lors des Assemblées Villageoises.

Pour les enfants enquêtés en zones endémiques, les séances de sensibilisation sont organisées selon 57,14% par le personnel du CDTUB suivi des Agents de Santé cités par 42,85% et les Relais Communautaires et les Enseignants cités respectivement par 14,28%. Dans la zone non endémique, 50% des enfants qui ont déclaré avoir participé aux séances d’IEC/CC ont affirmé que ce sont les enseignants qui les ont organisées contre 50% qui ne savent pas qui a organisé.

 Participation des enfants enquêtés aux séances d’IEC/CCC sur l’UB dans les départements de l’Ouémé et du Plateau,

C’est dans la zone non endémique que le taux de connaissance de l’organisation des séances de sensibilisation sur l’UB et la participation des enfants est plus élevé. En effet, 23,07% des enfants enquêtés dans la zone non endémique ont déclaré reconnaitre l’organisation des séances d’IEC/CCC dans leurs communautés et y ont participé contre seulement 13,52% en zone endémique. La sensibilisation à l’école citée par 40%, les réunions à la place publique 40% et les séances de sensibilisation au Centre de Santé sont les séances d’IEC/CCC 36

auxquelles les enfants en zones endémiques ont déclaré avoir participé dans les départements de l’Ouémé et du Plateau.

Les Agents de Santé sont cités par 80% des enquêtés des zones endémiques comme personnes ayant organisé les séances d’IEC/CCC. De même, les Enseignants et le personnel du CDTUB ont été identifiés par 20% des répondants comme organisateurs des séances de sensibilisation. Dans la zone non endémique, 33,33% des répondants ont cité les Agents de Santé comme organisateurs de la sensibilisation sur l’UB et le reste ne sait pas.

 Participation des enfants enquêtés aux séances d’IEC/CCC sur l’UB dans le département du Zou,

Les proportions d’enfants ayant connaissance de l’organisation des séances d’IEC dans leurs communautés et y ont participé au moins une fois sont les plus élevés. Ainsi, selon leurs déclarations, 60% des enfants en zones endémiques dans le zou ont participé au moins une fois à une séance de sensibilisation sur l’UB. De même, 54,54% des élèves en zone non endémique ont déclaré savoir qu’une sensibilisation sur l’UB se fait dans leur communauté et qu’ils y ont participé au moins une fois. En zone endémique, 100% des enfants enquêtés ayant déclaré avoir participé à des séances d’IEC ont cité les séances de sensibilisation à l’école. En zone non endémique, 66,66% ont assisté aux séances à la place publique, 16,67% à l’école et 16,67% à des séances spéciales.

Les Enseignants sont identifiés à 66,66%, les Agents de Santé à 55,55%, et les Relais Communautaires à 11,11% comme les organisateurs de séance d’IEC/CC par les enfants enquêtés dans les zones endémiques. Dans la zone non endémique, 33,33% des enfants enquêtés ont identifié les Agents de Santé et enseignants comme les organisateurs de séance d’IEC/CCC et 16,66% des répondants ont déclaré avoir participé à des séances d’IEC/CCC organisées par les relais communautaires.

3.2.2.2- Participation des populations adultes enquêtées aux séances d’IEC/CCC sur l’UB

Selon leurs déclarations, le taux de participation des populations adultes enquêtées qui connaissent l’UB aux séances d’IEC/CCC organisées dans les communautés varie d’un département à l’autre et d’une zone à l’autre comme l’indique le tableau n° 32 qui suit.

Tableau 32 : Participation de la population adulte enquêtée aux séances d’IEC/CCC sur l’UB

Ouémé- Participation de la Atlantique Couffo Zou Ensemble population enquêtée Plateau aux séances d'IEC (%) ZE ZNE ZE ZNE ZE ZNE ZE ZNE ZE ZNE Oui 27,78 11,11 32,25 39,13 16,32 21,05 29,41 6,67 26,44 19,49 Non 72,22 88,89 67,75 60,86 83,67 78,94 70,59 93,33 73,56 80,50

 Participation des populations adultes enquêtées aux séances d’IEC/CCC sur l’UB dans le département de l’Atlantique

37

Dans les zones endémiques, 27,78% des populations adultes enquêtées savent que des séances de sensibilisation sur l’UB sont organisées dans leurs communautés et ont déclaré y avoir participé au moins une fois. Dans les zones non endémiques de ce même département, 11,11% des populations ont aussi déclaré avoir participé aux séances de sensibilisation sur l’UB. Les occasions qui ont favorisé cette participation en zones endémiques sont : les animations aux Centres de Santé et les réunions à la place publique selon 40% des répondants, les jours de marché selon 30% et les Assemblées Villageoises citées par 10%. Les séances de sensibilisation IEC/CCC sont organisées par les Agents de Santé déclarés par 60%, les Relais Communautaire cités par 40% et le personnel CDTUB selon 10% des répondants.  Participation des populations adultes enquêtées aux séances d’IEC/CCC sur l’UB dans le département du Couffo, En zone endémique, 32,25% de la population adulte enquêtée ont participé aux séances d’IEC/CCC sur l’UB tout comme 39,13% en zone non endémique. Les occasions auxquelles les répondants ont participé à ces sensibilisation en zone endémique sont : séances d’animation les jours de marché déclarés par 50%, les Assemblées Villageoises selon 40%, les animations aux Centres de Santés selon 20% et les réunions à la place publique selon 10%. En zone non endémique la tendance des déclarations des répondant est demeurée la même à savoir : 55,55% les jours de marché, 44,44% aux Assemblées Villageoises, 22,22% lors des animations aux Centres de Santés et 11,11% à l’occasion de des réunions à la place publique. Selon les enquêtés, les Relais Communautaires cités à 100%, le personnel du CDTUB cité à 85,71%, les Enseignants selon 57,14% des répondants et les Agents de Santé évoqués par 28,57% sont les organisateurs des séances d’IEC/CCC sur l’UB en zones endémiques. Dans les zones non endémiques les Relais Communautaires ont été cités par 87,50% comme les organisateurs des séances d’IEC suivi du personnel du CDTUB cité par 75% et des Agents de Santé évoqués par 04% des enquêtés.  Participation des populations adultes enquêtées aux séances d’IEC/CCC sur l’UB dans les départements de l’Ouémé et du Plateau 16,32% des enquêtés ont déclaré avoir participé aux séances d’IEC/CCC sur l’UB en zone endémique. Les occasions ayant permis à ces derniers d’assister à ces séances sont les assemblées villageoises déclarées par 50%, les réunions à la place publique 25% et les animations aux centres de santé 12,50 %. Les principaux organisateurs des séances d’IEC/CCC sont les relais communautaires 12,50% et les agents de santé selon 25% des répondants ont déclarés ne pas savoir qui en sont les organisateurs. Dans les zones non endémiques 21,05% de la population enquêtée ont déclaré avoir participé au moins une foi aux séances d’IEC/CCC. Les séances d’animation aux centres de santé sont cité par 100% des répondants comme occasion leur ayant permis d’assister aux séances d’IEC/CCC. De même 50% d’entre eux ont évoqué les réunions à la place publique. Les organisateurs des séances d’animation sur l’IB cité par les répondants sont les agents de santé 100% et le personnel CDTUB 50%.  Participation des populations adultes enquêtées aux séances d’IEC/CCC sur l’UB dans le département du Zou La connaissance des activités de sensibilisation IEC/CCC a été essentiellement déclarée par les populations enquêtées dans les zones endémiques. En effet, alors que 29,41% des répondants en zone endémique ont déclaré qu’ils savent que des les activités de 38

sensibilisation IEC/CCC sont menées dans leur communauté et qu’ils y ont participé au moins une fois, seulement 06,67% l’ont reconnu en zone non endémique. En zone endémique, les occasions d’animation IEC/CCC au cours desquelles les enquêtés ont été sensibilisé sont : assemblées villageoises citées par 30% ; réunions à la place publique et sensibilisation par le directeur citées respectivement par 20% ; animation aux centres de santé, séances d’information publique à l’arrondissement et visite à domicile déclarées par 10%. Les relais communautaires 50%, le personnel CDTUB 30% et les agents de santé 20% sont les organisateurs des séances d’IEC/CCC citées par les populations adultes enquêtés.

Lorsqu’on considère ensemble la participation des populations adultes et celle des enfants aux activités de sensibilisation sur l’UB, on peut retenir que :  EN ZONE ENDEMIQUE Les séances de sensibilisation à l’école 27,80%, les réunions à la place publique 18,80%, les animations aux Centres de Santé 15,70%, les Assemblées Villageois 12,90%, les séances spéciales de sensibilisation (porte à porte counseling) 12,9% et les animations les jours de marché 10% sont les occasions qui ont permis aux enquêtés ayant reconnu l’organisation des séances d’IEC/CCC dans leurs communautés d’être sensibilisés.

Les principaux organisateurs de ces séances sont les Agents de Santé 37,90%, les enseignants 29,30%, les Relais Communautaires 26,60% et le personnel CDTUB 23,80%. 11,50% de ces répondants ont tout de même déclaré qu’ils ne connaissent pas les organisateurs des séances de sensibilisation auxquelles ils ont participées.

 EN ZONE NON ENDEMIQUE

Les réunions à la place publique 47,20%, les animations aux Centres de Santé 46,50%, les séances spéciales de sensibilisation (porte à porte counseling) 20,80%, les jours de marché 19,40%, les Assemblée Villageoises 05,60 et les animations à l’école sont les occasions de communication IEC/CCC qui ont permis aux enquêtés informés de ces séances d’être

sensibilisés.

Les principaux organisateurs de ces séances d’animation sont les Agents de Santé 61,50%, le personnel CDTUB 28,10%, les Relais Communautaires 21,80% et les enseignent 04,20%. Aussi, 31,80% d’entre les répondants ont-ils déclaré qu’ils ne connaissent pas les organisateurs des séances de sensibilisation auxquelles ils ont participées.

En zone non endémique dans le Zou, seulement 06,66% de la population adulte enquêtée qui connait l’UB savent que des séances de sensibilisation IEC sont organisées dans la communauté.

Dans l’Atlantique en zone non endémique, pas un seul enfant enquêté n’est informé de l’organisation des séances de sensibilisation IEC.

39

3.2.2.3- Participation des malades et anciens malades enquêtés aux séances d’IEC/CCC sur l’UB

Dans leur ensemble, 57,38% des malades et anciens malades enquêtés ont assisté au moins une fois à une séance de sensibilisation sur l’UB en zone endémique et 53,75% en zone non endémique. Toutefois, ces taux varient d’un département à un autre comme l’indique le tableau n°…. qui suit.

Tableau 33 : Participation des malades et anciens malades enquêtés aux séances d’IEC/CCC sur l’UB

Ouémé- Atlantique Couffo Zou Ensemble Participation des Plateau malades enquêtés aux ZE ZNE ZE ZNE ZE ZNE ZE ZNE ZE ZNE séances d'IEC % % % % % % % % % % 57,38 53,75 Oui 54,54 20 80 75 15 100 80 20 42,62 46,25 Non 45,46 80 20 25 85 - 20 80  Participation des malades et anciens malades enquêtés aux séances d’IEC/CCC sur l’UB dans le département de l’Atlantique 54,54% des malades et anciens malades enquêté ont assisté au moins une fois à une séance de sensibilisation sur l’UB en zone endémique. Par contre, seulement 20% des malades et anciens malades enquêtés en zone non endémique y ont assisté. Différentes occasions ont permis aux enquêtés de participer à ces séances. Il s’agit en zone endémique, de la sensibilisation à l’école citée par 50% des répondants, des réunions à la place publique 33,33%, de la sensibilisation au Centre de Santé et de la visite à domicile citées par 16,66% chacune. Les organisateurs des séances sont le Directeur d’école cité par 50% des enquêtés, les Agents de Santé 33,33% et les Relais Communautaires 16,66%. En zone non endémique, la réunion à la place publique est citée à 100% comme l’occasion à laquelle les enquêtés ont assisté à une sensibilisation sur l’UB et les organisateurs selon les répondants sont les Relais Communautaires.  Participation des malades et anciens malades enquêtés aux séances d’IEC/CCC sur l’UB dans le département du Couffo, 80% des malades enquêtés dans la zone endémique ont assisté à une séance de sensibilisation au moins une fois. Il s’agit des séances organisées au Centre de Santé selon 37,5% des répondants, les réunions à la place publique et les Assemblées Villageoises évoquées par 25% et des séances organisées les jours de marché citées par 12,50%. Les principaux organisateurs de ces séances sont les Relais Communautaires et le personnel du CDTUB de Lalo cités respectivement par 50% des enquêtés, des Agents de Santé cités par 37,50% et du Chef d’Arrondissement cité par 25%. En zone non endémique, 75% des malades et anciens malades interrogés ont déjà assisté à une séance de sensibilisation organisée par l’un quelconque des organisateurs que sont : les Relais Communautaires 66,66%, les Agents de Santé 66,66%, le CA 66,66% et le personnel du CDTUB 33,33%. Les principales occasions qui ont permis aux enquêtés d’être sensibilisés sont les séances de sensibilisation au Centre de Santé 66,66%, les Assemblées Villageoises, les réunions à la place publique et les sensibilisations le jour de marché citées respectivement par 33,33% des répondants.

40

 Participation des malades et anciens malades enquêtés aux séances d’IEC/CCC sur l’UB dans les départements de l’Ouémé et du Plateau Contrairement à ce qui s’est observé dans les autres départements investigués, très peu de malades et anciens enquêtés dans la zone endémique des départements de l’Ouémé et du Plateau ont participé aux séances de sensibilisation sur l’UB. En effet, seulement 15% d’entre les malades et anciens malades de cette zone ont déclaré avoir assisté au moins une fois aux séances de sensibilisation sur l’UB. L’Assemblée Villageoise citée par 66,66% des enquêtés ayant déclaré avoir participé aux séances d’IEC/CCC, les séances au Centre de Santé 33,33%, la réunion à la place publique 33,33% et les visites à domicile 33,33% sont les occasions qui leur ont permis d’assister aux séances d’IEC/CCC organisées par les Relais Communautaires 66,66% et les Agents de Santé 33,33%. Dans la zone non endémique par contre, 100% des malades et anciens malades enquêtés ont déjà assisté à une séance de sensibilisation sur l’UB au Centre de Santé et 33,33% d’entre eux en ont assisté à nouveau à l’occasion des visites à domicile. Les Relais Communautaires 66,66% et les Agents de Santé 33,33% sont les organisateurs de ces séances déclarés par les enquêtés.  Participation des malades et anciens malades enquêtés aux séances d’IEC/CCC sur l’UB dans le département du Zou 80% des malades et anciens malades enquêtés en zone endémique ont assisté aux séances de sensibilisation sur l’UB à l’école 62,50%, au Centre de Santé 37,50% et à l’occasion des visites à domicile 25%. Les organisateurs de ces séances sont les Agents de Santé cités par 62,5% des enquêtés, le personnel du CDTUB déclaré par 25% et les Relais Communautaires cités par 12,50%. En zone non endémique, seulement 20% des malades et anciens malades ont assisté aux séances d’IEC/CCC organisés par les Relais Communautaires 100% lors d’une Assemblée Villageoise 100%.

Pour les malades et anciens malades enquêtés, on peut retenir que :  EN ZONE ENDEMIQUE

La majorité des anciens malades enquêtés dans le Couffo bet le Zou ont assisté à une séance de sensibilisation sur l’UB. Dans l’Atlantique, la plupart y ont aussi assisté. Par contre, dans l’Ouémé et le Plateau, les séances d’IEC/CCC n’ont touché qu’une minorité.

La sensibilisation à l’école, au Centre de Santé et lors des réunions villageoises ou Assemblées Villageoises sont les principales occasions qui leur ont permis d’assister aux séances de sensibilisation. Les visites à domicile ont été aussi des occasions de sensibilisation selon certains enquêtés. Les principaux acteurs de cette communication sont les Agents de Santé, les Enseignants et les Relais Communautaires.  EN ZONE NON ENDEMIQUE Dans les départements de l’Ouémé et du Plateau ainsi que dans le Couffo, la majorité des malades et anciens malades des zones non endémiques a participé à une séance de sensibilisation au moins au Centre de Santé, à la place publique, un jour de marché ou à l’école.

Les principaux organisateurs sont les Agents de Santé, les Relais Communautaires, le Chef d’Arrondissement et le personnel du CDTUB.

41

3.2.2.4- Techniques d’animation des séances d’IEC/CCC selon les enfants enquêtés et appréciation

Différentes techniques ont permis d’animer les séances de sensibilisation dans les communautés. Les techniques utilisées lors des séances d’animation IEC/CCC énumérées par les enfants enquêtés en fonction de leur compréhension sont présentées ci-dessous par département subdivisé en zones endémiques et non endémiques.

Tableau 34 : Description des techniques d’animation des séances d’IEC/CCC sur l’UB par les enfants enquêtés

Ouémé- Techniques d'animation Atlantique Couffo Zou Ensemble des séances d'IEC selon les Plateau enfants enquêtés (%) ZE ZNE ZE ZNE ZE ZNE ZE ZNE ZE ZNE Présentation et commentaires de boîtes à 22,22 - 28,57 0 80 0 11,11 33,33 35,5 11,1 image Sensibilisation/conseil 11,11 - 7,14 50 0 0 0 0 4,6 16,7 Projection vidéo 0 - 64,28 100 80 100 77,77 16,66 55,5 72,2 Exposé 0 - 0 0 0 0 16,66 0,0 5,6 Débats 44,44 - 14,28 0 0 0 5,55 16,66 16,1 5,6 Dépistage 0 - 0,00 0 20 33,33 0 0 5,0 11,1 NSP 0 - 14,28 0 0 0 5,55 16,66 5,0 5,6

 Description des techniques d’animation des séances d’IEC/CCC sur l’UB par les enfants enquêtés dans le département de l’Atlantique Selon les enfants enquêtés en zones endémiques dans le département de l’Atlantique, le débat 44,44% est la technique la plus utilisée lors des séances de sensibilisation. Viennent ensuite la présentation de boîte à image suivi de commentaire 22,22% puis, la sensibilisation/conseil 11,11%. Les zones non endémiques ne présentent aucune réponse puisqu’aucun enfant dans cette zone n’a affirmé avoir participé une fois à une séance d’animation IEC/CCC. 44,44% des enfants répondants ont trouvé les séances de sensibilisation bien animées et 22,22% les ont jugées passables. 33,34% d’entre les répondants n’ont pas pu apprécier les séances et sont demeurés indifférents.  Description des techniques d’animation des séances d’IEC/CCC sur l’UB par les enfants enquêtés dans le département du Couffo La principale technique d’animation des séances de sensibilisation citée par les enfants est la projection vidéo. En effet, 64,28% des enfants en zone endémique ont cité la projection vidéo comme technique utilisée pour sensibiliser sur l’UB. Ensuite, la présentation de la boîte à images suivie de commentaire a été évoquée à 28,57% ainsi que le débat à 14,28% et le conseil à 07,14%. En zone non endémique dans le Couffo, les enfants ont cité la projection vidéo à 100% et le conseil à 50%. L’animation des séances d’IEC/CCC est bien appréciée en zone endémique dans le Couffo par 57,15% des enfants répondants contre 07,15% qui les trouvent passables et 21,42% médiocre. 14,28% des enfants dans cette zone sont restés indifférents par rapport à

42

l’appréciation. La totalité (100%) des enfants en zone non endémique ont trouvé les séances passables.  Description des techniques d’animation des séances d’IEC/CCC sur l’UB par les enfants enquêtés dans les départements de l’Ouémé et du Plateau 80% des enfants répondants en zones endémiques ont cité la projection vidéo et la présentation des boîtes à images suivie de commentaires comme principales techniques d’animation des séances de sensibilisation. Par ailleurs, les enquêtés ont cité le dépistage à 20% comme technique de sensibilisation. En zones non endémiques, la projection vidéo a été citée à 100% et le dépistage à 33,33% comme technique d’animation des séances de sensibilisation. En termes d’appréciation, 60% des enfants répondants en zones endémiques ont jugé que les séances de sensibilisation sont bien animées et 20% les ont trouvées passables. Les 20% restants sont restés indifférents. Dans les zones non endémiques, 33,33% des enfants ont jugé bien les animations faites pour sensibiliser sur l’UB et 66,67% les ont trouvées passables.  Description des techniques d’animation des séances d’IEC/CCC sur l’UB par les enfants enquêtés dans le département du Zou, Les enfants ont cité, dans les zones endémiques, la projection vidéo à 77,77% comme technique d’animation des séances d’IEC/CCC sur l’UB suivi de la présentation commentée de la boîte à images 11,11%. Les enfants n’ont pas manqué de citer le débat en zones endémiques à 05,55%. En zones non endémiques, la présentation commentée de la boîte à images a été citée à 33,33% et, la projection vidéo, les exposés et le débat à 16,66% chacun. 66,67% des enfants interrogés en zones endémiques dans le Zou ont bien apprécié les séances d’IEC/CCC et 33,33 les ont trouvé passables. En zones non endémiques, 72,72% des enfants répondants ont bien apprécié l’animation des séances de sensibilisation et 27,28% d’entre eux sont restés indifférents. 3.2.2.5- Techniques d’animation des séances d’IEC/CCC selon les populations adultes enquêtées et appréciation

Les techniques utilisées pour animer les séances de sensibilisation énumérées par les populations adultes investiguées sont présentées par départements et zones (endémiques et non endémiques) dans le tableau n° 34 qui suit.

Tableau 35 : Description des techniques d’animation des séances d’IEC/CCC sur l’UB selon les populations adultes enquêtées

Ouémé- Atlantique Couffo Zou Ensemble Démarche d'animation Plateau des séances d'IEC ZE ZNE ZE ZNE ZE ZNE ZE ZNE ZE ZNE % % % % % % % % % % Présentation et commentaires de boîtes à 20 50 40 33,33 25 100 50 100 33,75 70,83 image Projection vidéo 30 100 60 55,55 25 50 20 100 33,75 76,39 Exposé 50 100 10 11,11 50 75 20 0 32,50 46,53 Débats 50 100 10 11,11 50 100 0 0 27,50 52,78

43

Ouémé- Atlantique Couffo Zou Ensemble Démarche d'animation Plateau des séances d'IEC ZE ZNE ZE ZNE ZE ZNE ZE ZNE ZE ZNE % % % % % % % % % % Questions et réponses 50 100 10 0 0 0 20 0 20,00 25,00

 Description des techniques d’animation des séances d’IEC/CCC sur l’UB selon les populations adultes enquêtées dans le département de l’Atlantique Plusieurs techniques sont évoquées par les populations adultes enquêtées dans le département de l’Atlantique. Dans les zones endémiques, l’exposé, le débat et les questions et réponses sont cités à 50% pendant que la projection vidéo est évoquée à 30% et la présentation de boîtes à images commentées à 20%. Par rapport à l’appréciation des séances de sensibilisation, 80% des enquêtés les ont trouvées bien et 20% sont demeurés indifférents. En zones non endémiques de l’Atlantique, la projection vidéo, l’exposé, le débat et les questions et réponses ont été cités à 100% et la présentation commentée de la boîte à image citée à 50%. Dans cette zone, les séances d’IEC/CCC sont à 100% bien appréciées.  Description des techniques d’animation des séances d’IEC/CCC sur l’UB selon les populations adultes enquêtées dans le département du Couffo La projection vidéo est citée en zone endémique par 60% des répondants comme technique d’animation des séances de sensibilisation. Cette technique est suivie de la présentation commentée des boîtes à images selon 40% des populations puis de l’exposé, des débats et des questions et réponses cités par 10% des populations. Telles qu’elles sont animées, les séances d’IEC/CCC sont bien appréciées par 60% des répondants et 20% d’entre eux les trouvent passables. 20% des enquêtés sont restés indifférents à l’appréciation. Dans la zone non endémique, 55,55% des enquêtés ont cité la projection vidéo comme technique de communication utilisée pour la sensibilisation sur l’UB. Les présentations commentées de la boîte à image ont été aussi citées à 33,33% tout comme l’exposé et le débat cités par 11,11%. En guise d’appréciation portées sur l’animation des séances de sensibilisation, 77,78% des enquêtés ont déclaré les séances de sensibilisation bien faites et 22,22% n’ont pas pu se prononcer.

 Description des techniques d’animation des séances d’IEC/CCC sur l’UB selon les populations adultes enquêtées dans les départements de l’Ouémé et du Plateau

L’énumération des techniques de communication utilisées pour animer les séances de sensibilisation sur l’UB dans les départements de l’Ouémé et du Plateau permet de savoir que les exposés et débats sont plus utilisés dans les zones endémiques comme cela a été exprimé par 50% des enquêtés et, la projection vidéo puis la présentation commentée de boîte à image selon 25%. Dans la zone non endémique, la présentation commentée de boîte à image et les débats ont été cités par 100% des répondants comme technique de communication sur l’UB. De même, l’exposé cité par 75% et la projection vidéo selon 50% sont des techniques de communication utilisées par les animateurs des séances de sensibilisation.

Dans les zones endémiques investiguées dans l’Ouémé-Plateau, les séances de sensibilisation sur l’UB sont bien appréciées par 37,60% des enquêtés et, 25% d’entre eux ont jugé passables 44

ces séances. 37,50% des enquêtés n’ont pas pu apprécier les séances. En zone non endémique, 100% des répondants ont trouvé les animations sur l’UB bien faites.

 Description des techniques d’animation des séances d’IEC/CCC sur l’UB selon les populations adultes enquêtées dans le département du Zou

En zones endémiques dans le département du Zou, la présentation commentée des boîtes à images est la technique la plus utilisée pour communiquer sur l’UB selon 50% des enquêtés. La projection vidéo, l’exposé et les questions réponses sont aussi cités chacun par 20% des enquêtés. Ces techniques de sensibilisation sont bien appréciées par 80% des enquêtés dans cette zone pendant que 20% d’entre eux sont restés indifférents.

Dans les zones non endémiques, 100% des répondants ont cité la présentation commentée de boîte à image et la projection vidéo comme techniques de communication sur l’UB. Ces séances de sensibilisation sont aussi bien appréciées à 100%.

3.2.2.6- Techniques d’animation des séances d’IEC/CCC selon les malades et anciens malades enquêtés et appréciation

La démarche d’animation des séances de sensibilisation sur l’UB telle que décrite par les malades et anciens malades est présentée par département et par zone dans le tableau n°… qui suit.

Tableau 36 : Présentation des techniques d’animation des séances d’IEC/CCC sur l’UB selon les malades et anciens malades enquêtés

Ouémé- Atlantique Couffo Zou Ensemble Démarche d’animation Plateau des séances d’IEC ZE ZNE ZE ZNE ZE ZNE ZE ZNE ZE ZNE % % % % % % % % % % Projection de film et 33,33 - 62,5 100 - - 62,5 100 39,58 50 commentaire Explication sur l’UB 16,66 - 75 66,66 33,33 - 12,5 - 34,37 16,66 Présentation de photos/images plus 50 100 12,5 - 100 100 25 - 46,87 50 commentaire Questions et réponses - - - - 66,66 66,66 62,5 100 32,29 41,66  Description des techniques d’animation des séances d’IEC/CCC sur l’UB selon les populations adultes enquêtées dans le département de l’Atlantique La présentation des photos de cas d’UB accompagnée de commentaire déclarée par 50% des malades et anciens malades enquêtés dans la zone endémique du département de l’Atlantique constitue la principale démarche d’animation des séances de sensibilisation. Elle est suivie par la projection de films soutenue par un débat selon 33,33% des répondants. Dans l’un et l’autre des cas, les animateurs procèdent à des explications sur la maladie ont précisé 16,66% de ces enquêtés. Ces démarches sont bien appréciées par 83,33% des répondants. Dans la zone non endémique, l’unique démarche énoncée par 100% des répondants malades et anciens malades 45

est la présentation commentée des photos de la boîte à image sur l’UB, ce qu’ils apprécient tous bien.  Description des techniques d’animation des séances d’IEC/CCC sur l’UB selon les populations adultes enquêtées dans le département du Couffo,

La projection du film sur l’UB suivi de commentaire est la principale démarche d’animation déclarée par 62,50% des malades et anciens malades de la zone endémique. Par ailleurs, 12,50% d’entre eux ont parlé de la présentation commentée des photos de la boîte à images. Dans leur ensemble, 75% des répondants ont aussi parlé des explications données sur l’UB comme démarche d’animation. Pour la totalité des répondants malades et anciens malades de cette zone, les séances de sensibilisation sont bien appréciées. La projection du film sur l’UB soutenue par un commentaire est la principale démarche d’animation déclarée par 100% des malades et anciens malades de la zone non endémique et, 75% d’entre eux y ont ajouté les explications sur l’UB. En termes d’appréciation de la démarche d’animation, 66,66% ont trouvé qu’elle est bien et 33,33% n’ont pas pu porter une appréciation.

 Description des techniques d’animation des séances d’IEC/CCC sur l’UB selon les populations adultes enquêtées dans les départements de l’Ouémé et du Plateau

La principale démarche d’animation déclarée par 100% des malades et anciens malades des zones endémique et non endémique des départements de l’Ouémé et du Plateau est la présentation commentée des photos de la boîte à image. 33,33% des répondants de la zone endémique ont ajouté à cette démarche, les explications sur l’UB. Les appréciations des enquêtés dans les deux zones sont aussi les mêmes à savoir que 66,66% apprécient bien les séances d’IEC/CCC et 33,33% les trouvent passables.

 Description des techniques d’animation des séances d’IEC/CCC sur l’UB selon les populations adultes enquêtées dans le département du Zou,

62,5% des malades et anciens malades enquêtés dans la zone endémique ont déclaré la projection commentée du film sur l’UB accompagné de débat (questions et réponses) comme démarche d’animation des séances de sensibilisation sur l’UB. De même, 25% ont évoqué la présentation commentée des photos de la boîte à images. En zone non endémique, la totalité des répondants a cité la projection commentée du film sur l’UB suivie de débat (questions et réponses) comme la démarche d’animation des séances de sensibilisation. Dans les deux zones, tous les enquêtés ont une bonne appréciation des démarches déclarées.

Pour assurer la communication IEC/CCC sur l’UB, les principales techniques utilisées selon

les enquêtés sont : la projection de vidéo et la présentation commentée de boîte à images. Ces techniques sont consolidées par les exposés, les débats et questions réponses. Les séances de sensibilisation sur l’UB sont bien appréciées par la plupart des enquêtés aussi bien en zones endémiques qu’en zones non endémiques.

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3.2.2.7- Effet des séances d’IEC/CCC sur le comportement des communautés selon les enfants enquêtés

Selon les enfants enquêtés, les séances de sensibilisation IEC ont un certain effet sur le comportement de ceux qui y participent. En effet, pour l’ensemble des enfants enquêtés en zones endémiques, 81,10% ont déclaré que les séances de sensibilisation ont un effet sur le comportement des personnes bénéficiaires de ces séances. En zones non endémiques, 50% des enquêtés ont aussi accepté que les séances de sensibilisation ont un effet sur les personnes qui y participent. La plupart des autres enquêtés ont déclaré ne pas savoir si la sensibilisation sur l’UB a un impact sur ceux qui y assistent.

3.2.2.8- Effet des séances d’IEC/CCC sur le comportement des communautés selon les populations adultes enquêtées

Les populations adultes rencontrées en zones endémiques ont affirmé à 56,25% que les séances de sensibilisation IEC/CCC impactent les comportements de ceux qui y participent. En zones non endémiques, 59,72% des personnes enquêtées ont aussi déclaré que les séances de sensibilisation ont un impact sur les participants. Par contre, 14,38% des répondants en zone endémique ont déclaré que ces séances n’ont pas d’impact sur le comportement des communautés tout comme 25% dans la zone non endémique. Le reste des répondants ne sait pas.

3.2.2.9- Effet des séances d’IEC/CCC sur le comportement des communautés selon les malades et anciens malades enquêtés

Les séances de sensibilisation animées dans les communautés impactent sur le comportement de ceux qui y assistent ont déclaré 72,91% des malades et anciens malades investigués en zones endémiques et 83,33% en zones non endémiques. La quasi-totalité des autres enquêtés malades et anciens malades a déclaré ne pas savoir.

Tout comme elles sont bien appréciées, les séances de sensibilisation sur l’UB impactent sur le comportement de la plupart de ceux qui y assistent ont déclaré les enquêtés aussi bien en zones endémiques qu’en zones non endémiques.

3.3 - CONNAISSANCE ET PERCEPTION DE L’UB

3.3.1- Connaissance de l’UB Considérant les résultats obtenus des investigations faites auprès des différents groupes cibles enquêtés, il ressort que la plupart des personnes interrogées sont informées de l’existence de l’UB. Toutefois, le niveau de connaissance varie en fonction des groupes cibles et, selon le département et la zone (endémique et non endémique).

3.3.1.1- Connaissance de l’UB par les enfants enquêtés

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Le premier niveau de connaissance apprécié au cours de l’évaluation est la détention de l’information par rapport à l’existence de l’Ulcère de Buruli par les enquêtés. Ainsi, lorsqu’on considère l’ensemble des enfants enquêtés, 77% d’entre eux ont entendu parler au moins une fois de l’UB ou ont vu une fois un malade de l’UB en zones endémiques et 60,70% en zones non endémiques. Ces taux varient en fonction du département et de la zone comme présenté dans le tableau n°…. ci-après.

Tableau 37 : Connaissance de l’UB par les enfants enquêtés

Atlantique Couffo Ouémé-Plateau Zou Ensemble Connaissance de l’UB par les enfants ZE ZNE ZE ZNE ZE ZNE ZE ZNE ZE ZNE enquêtés % % % % % % % % % % Connaissance 88,89 75 66,67 41,67 71,15 65 81,09 61,11 77,0 60,7 Ignorance 11,11 25 33,33 58,33 28,85 35 18,91 38,89 23,1 39,3 Total 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100

 Connaissance de l’UB par les enfants enquêtés dans le département de l’Atlantique 88,89% des enfants enquêtés dans la zone endémique de l’Atlantique ont connaissance de l’existence de l’UB. Diverses sources ont permis aux enquêtés d’avoir connaissance de la maladie. Les plus importantes sont : les tierces personnes citées par 50%, les séances de sensibilisation IEC/CCC 28,13%, les émissions radio 21,87% et la fréquentation du Centre de Santé 12,50%. Diverses causes de l’UB ont été citées par les répondants à savoir : le contact avec un microbe déclaré par 53,12% des enquêtés, la vie dans un environnement sale 34,37%, l’envoutement 06,25%, la fréquentation des eaux sales 03,12% et les blessures mal soignées 03,12%. 25% des répondants ont avoué ne pas connaitre la cause de l’UB. Par rapport à la contagion de la maladie, 68,75% de ceux qui connaissent l’UB ont répondu qu’il n’est pas contagieux contre 15,62% qui ont déclaré que l’UB est contagieux. Le reste ne savent pas s’il est contagieux ou pas. Les modes de contamination énumérés sont le contact physique avec le malade 20%, le partage d’un même environnement ce dernier 20% et les piqûres d’insectes 20%. 40% ne connaissent pas les modes de contamination Selon 78,12% des répondants, on peut prévenir l’UB en évitant de patauger dans de l’eau souillée déclaré par 43,47%, en rendant son environnement propre 21,73%, en évitant tout ce qui contient des microbes et en évitant de marcher dans la boue 08,69%. Enfin, 84,37% des enfants enquêtés dans la zone endémique de l’Atlantique qui connaissent l’UB ont déclaré qu’il est guérissable, contre seulement 06,25% qui ont déclaré qu’il ne l’est pas. 09,38% d’entre ces répondants ont simplement déclaré qu’ils ne savent pas. Les principaux lieux où l’UB peut se guérir selon les enquêtés sont le Centre de Santé cité par 77,77% et l’Hôpital (CDTUB) 59,25%. Toutefois, 11,11% des enquêtés ont déclaré que l’UB peut se guérir chez le tradithérapeute et 03,70% ne savent pas où.

Dans la zone non endémique, 75% des enfants enquêtés sont informés de l’existence de l’UB contre 25% qui n’en ont jamais entendu parler. Les enquêtés tiennent essentiellement leurs informations de tierces personnes selon 60%, des émissions radiophoniques 20% et du Centre

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de Santé 13,33%. 06,66% des enfants ont cité aussi les malades et anciens malades et l’école 06,66%. Différentes causes sont citées pour l’UB par les enfants qui connaissent la maladie à savoir : le contact avec un microbe et un environnement sale 46,66%, l’envoutement 20% et la sorcellerie 06,66%. 33,33% n’en connaissent pas la cause. Pour les enfants qui connaissent l’UB, cette maladie est contagieuse pour 13,33% et ne l’est pas 53,33%. 33,33% ne le savent pas. Les modes de contagion cités sont, les piqures d’insectes 50% et le contact physique avec le malade 50%. Par rapport à la possibilité de prévention de l’UB, 53,33% ont accepté qu’on peut le prévenir contre 46,67 qui ne le savent pas. Les modes de prévention cités sont : éviter les microbes 75%, éviter de marcher dans la boue 25%, rendre son environnement propre 12,50% et faire des analyses 12,50%. En ce qui concerne la guérison de l’UB, 100% des enfants qui connaissent la maladie ont déclaré qu’elle peut se guérir. Les lieux de traitement indiqués sont, le Centre de Santé 80%, l’Hôpital (CDTUB) 53,33% et chez le tradithérapeute 13,33%.

 Connaissance de l’UB par les enfants enquêtés dans le département du Couffo L’évaluation de la connaissance de l’UB par les enfants dans la zone endémique dans le Couffo a permis de savoir que 66,67% d’entre eux ont connaissance de l’existence de l’UB contre 33,33% qui ne connaissent pas. Les occasions qui ont permis à ces enfants de connaitre l’UB sont : les séances d’IEC/CCC 50%, les tierces personnes 25%, les émissions radiophoniques et les affiches 14,28% et, le Centre de Santé puis les Relais Communautaires 03,57%. Pour énumérer les causes de l’UB, 60,71% ont cité le contact avec un microbe, 35,71% l’environnement sale et 03,57% les eaux sales et souillées. 35,71% des enquêtés ont déclaré ne pas en connaitre les causes. Selon 78,58% des répondants, l’UB est une maladie contagieuse contre 21,42% qui ont déclaré que l’UB n’est pas contagieux. Selon les enquêtés, la contagion de l’UB peut se faire par contact physique selon 90,91% et par piqure d’insecte déclarée par 09,09%. Mais, on peut prévenir l’UB selon 85,71% des enquêtés contre 14,29% qui ne savent pas. Pour prévenir l’UB, il faut : éviter de se baigner dans les marres ont déclaré 54,16%, éviter de fréquenter les bas-fonds 37,50%, éviter les environnements sales, se laver régulièrement et se protéger contre les microbes 12,50%, bien soigner les plaies 08,33 puis porter les bottes 04,16%. 29,16% ne savent pas comment. Pour 85,71% des enfants enquêtés dans la zone endémique du Couffo, la guérison de l’UB est possible et 14,29 ne le savent pas. Le Centre de Santé 75%, l’Hôpital 16,67% et chez le tradithérapeute 08,33% sont les lieux où on peut guérir l’UB.

Dans la zone non endémique, 41,67% des enfants enquêtés ont déclaré connaitre l’UB contre 58,33% qui n’en ont jamais entendu parler. Les occasions qui ont permis de le connaitre sont, les séances d’IEC/CCC et le Centre de Santé déclarés par 40% des répondants puis, les affiches et l’école selon 20%. Les principales causes de l’UB citées par les enfants qui le connaissent sont, les eaux souillées 80% et un environnement sale déclaré par 40%. Pour 60% des enquêtés, l’UB est contagieux et pour 40% il ne l’est point. Les modes de contamination cités sont : les piqures d’insectes 66,67% et le contact physique avec le malade 33,33%. Selon la totalité (100%) des enfants enquêtés qui connaissent l’UB en zone non endémique du Couffo, il est possible de le prévenir. Pour y parvenir, il faut éviter de se baigner dans les

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marres 60%, éviter de fréquenter les bas-fonds et garder son environnement propre 20% et, bien soigner ses plaies 20%. 40% des enquêtés ont déclaré ne pas savoir comment éviter l’UB. Enfin, 100% des répondants de la zone non endémique du Couffo ont affirmé qu’on peut guérir l’UB et, pour y parvenir, il faut aller à l’Hôpital 80% et/ou au Centre de Santé 40%.

 Connaissance de l’UB par les enfants enquêtés dans les départements de l’Ouémé et du Plateau L’Ulcère de Buruli est une maladie relativement connue des enfants enquêtés dans la zone endémique des départements de l’Ouémé et du Plateau. En effet, selon leurs déclarations, 71,16% des enfants enquêtés connaissent l’UB contre 28,84% qui n’en ont jamais entendu parler. Les principales sources d’information de ces enquêtés sont les tierces personnes 72,97%. Viennent ensuite les émissions radiophoniques, les séances d’IEC/CCC et le Centre de Santé 13,51%, les affiches 05,40%, l’école et les Relais Communautaires 02,70%. Le contact avec un microbe 81,08%, l’environnement sale 43,24%, l’envoutement et le champ sont les causes de l’UB déclarées par les enfants enquêtés. 16,21% des enquêté ont déclaré que l’UB est contagieux contre 62,16% qui ont affirmé qu’il ne l’est point. 21,62% des déclarants ont affirmé ne pas le savoir. L’unique mode de contamination évoqué par la totalité des répondants ayant déclaré l’UB contagieux est le contact physique avec le malade. Selon 54,05% des enquêtés, on peut prévenir l’UB et 05,40% pensent le contraire. 40,55% des enfants ne savent pas si la prévention de l’UB est possible. Pour prévenir l’UB, il faut se laver avec de l’eau propre 40%, éviter les microbes, bien laver ses habits et porter des bottes selon 20%, rester dans des milieux sains 15% puis, aller à l’Hôpital pour le dépistage et ne pas jouer avec un malade de l’UB 05%. L’UB peut être guéri selon 91,89% et ne peut l’être pour 08,11%. Les lieux où l’UB peut se guérir sont le Centre de Santé 82,35% et l’Hôpital 61,76%.

En zone non endémique des départements de l’Ouémé et du Plateau, 65% des enfants enquêtés connaissent l’UB contre 35% qui n’en ont jamais entendu parler. Les principales sources d’information sont les tierces personnes 46,15%, les séances de sensibilisation, le Centre de Santé et l’école 23,07% et les émissions radiophoniques 15,38%. Les causes de l’UB connues par les enquêtés sont l’environnement sale 53,84% et la sorcellerie 07,69%. 38,47% ne connaissent pas les causes de l’UB. Pour 76,92% des répondants, l’UB est contagieux et 07,70% ont déclaré qu’il ne l’est pas. 15,38% ne savent pas si l’UB est contagieux ou non. Le contact physique 80% et la voie buccale 20% sont les modes de contamination cités par les répondants. Selon leurs déclarations, 61,53% des enquêtés ont accepté qu’on peut prévenir l’UB contre 38,47% qui ont affirmé le contraire. Pour prévenir l’UB, il faut se laver avec de l’eau propre 100%, rester dans des lieux sains 25%, éviter les microbes, soigner les blessures et ne pas jouer avec un malade 12,50%. Par rapport à la guérison de l’UB, 92,30% pensent que c’est possible contre 07,70% qui pensent le contraire. Pour guérir de l’UB, il faut aller au Centre de Santé selon 91,66% des enfants enquêtés en zone non endémique des départements de l’Ouémé et du Plateau et à l’Hôpital selon 66,66%.

 Connaissance de l’UB par les enfants enquêtés dans le département du Zou

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Dans la zone endémique investiguée dans le Zou, 81,09% des enfants enquêtés connaissent l’UB contre 18,91% qui ne connaissent pas. Les sources d’information citées sont : les séances d’IEC 60%, l’école 50%, le Centre de Santé 16,66%, les tierces personnes 13,33%, les malades et anciens malades 10% et les Relais Communautaires 03,33%. L’UB est causé selon les enquêtés par : l’environnement sale 56,66%, les eaux souillées et sales 53,33%, le contact avec les microbes 50%, les bas-fonds et marigots sales 13,33% et la malpropreté 06,66%. Selon 33,33% des répondants, l’UB est contagieux et il ne l’est pas pour 63,34%. 03,33% ne le savent pas. Les voies de contamination citées sont : le contact physique 70%, le contact entre la plaie d’une personne malade et celle d’une autre non malade 30%, les piqures d’insectes et l’urine d’un malade 10%. A 100%, les enfants enquêtés on déclaré qu’on peut prévenir l’UB. Pour ce faire, il faut éviter les bains dans les eaux souillées 93,33%, garder son environnement sain 16,66%, prendre soin des plaies 13,33%, éviter les contacts avec les malades 10%, aller à l’Hôpital pour se faire soigner les plaies et se laver après les bains au marigot 03,33%. Selon 100% des enquêtés répondants, l’UB peut se guérir. Les lieux de traitement de l’UB sont : l’Hôpital 86,66%, chez le tradithérapeute 13,33%, au Centre de Santé 10% et par automédication 03,33%.

En zone non endémique, 61,11% des enfants enquêtés connaissent l’UB contre 38,89% qui ne le connaissent pas. Les sources d’information citées sont : les séances d’IEC/CCC 54,54%, les tierces personnes et l’école 27,27%, les émissions radiophoniques et les Relais Communautaires 09,09%. Les causes de l’UB énumérées par les répondants sont : l’environnement sale 72,72%, le contact avec un microbe 63,63%, les bas-fonds et marigots sales, les eaux souillées et sales et la malpropreté 18,18% et les plaies dans de l’eau souillée 09,09%. Les causes sont méconnues par 09,09%. 45,46% des enquêtés ont affirmé que l’UB est contagieux et 54,54% ont affirmé le contraire. Le contact physique avec un malade est le principal mode de contagion cité par 80% des répondants et 20% ont déclaré ne pas le savoir. 100% des enfants enquêtés qui ont déclaré qu’ils connaissent l’UB ont affirmé qu’on peut le prévenir. Pour ce faire, il faut éviter les bains dans les eaux souillées 36,36%, prendre soin des plaies 18,18% et aller à l’Hôpital se faire soigner les plaies 09,09%. Enfin, 100% des enquêtés ont déclaré que l’UB peut se guérir. Les lieux de traitement de l’UB cités sont l’Hôpital 90,90%, le Centre de Santé 27,27% et chez le tradithérapeute 09,09%.

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L’Ulcère de Buruli est une maladie dont l’existence est assez bien connue des enfants enquêtés aussi bien en zone endémique qu’en zone non endémique dans tous les départements investigués. Au-delà de la détention de l’information par rapport à l’existence de l’UB, on peut retenir que :

 Les principales sources ayant permis aux enfants enquêtés de savoir que l’UB existe sont : o En zone endémique, les tierces personnes 40,3%, les émissions radiophoniques 26,8%, les séances de sensibilisation (IEC/CCC) 24,8%, la sensibilisation à l’école 13,2% et les Centres de Santé 11,6% ; o En zone non endémique, les tierces personnes 35,4%, les séances de sensibilisation (IEC/CCC) 24,3%, les sensibilisations à l’école 19,3%, la sensibilisation au Centre de Santé 19,1%, les malades et anciens malades 11,3% et les émissions radiophoniques 11,1% ;

 Les principales causes de l’UB citées par les enfants enquêtés sont : o En zone endémique, le contact avec un microbe 61,2%, l’environnement sale 42,5%, les eaux souillées 20%, la fréquentation des bas-fonds et marigots sales 03,3%, l’envoutement 02,2% et la malpropreté 01,7%. 12,8% ne savent pas ; o En zone non endémique, l’environnement sale 53,3%, les eaux souillées 49,1%, le contact avec les microbes 27,6%, l’envoutement 05%, la fréquentation des bas- fonds et marigots 04,5%, la malpropreté 04,5% et la sorcellerie 03,6%. 20,2% ne savent pas  Les enfants enquêtés pensent de la contagion de l’UB que : o En zone endémique, l’UB est contagieux 35,9%, l’UB n’est pas contagieux 54% et 10,1% ne savent pas. Les modes de contamination sont : le contact physique avec le malade 70,3%, piqure d’insectes 09,77%, contact entre plaie d’un malade et celle d’une personne non malade 07,5%, partage d’un même environnement avec le malade 05% et 10% ne savent pas ; o En zone non endémique, l’UB est contagieux 48,9%, l’UB n’est pas contagieux 38,9% et 12,2% ne savent pas. Les modes de contamination sont : contact physique 40,83%, piqure d’insectes 29,17%, voie buccale 05% et 05% ne savent pas.

 Par rapport à la prévention de l’UB, les enfants enquêtés ont déclaré que : o En zone endémique, on peut prévenir l’UB 79,5% et on ne le peut pas 02,9%. 17,7% ne le savent pas. Pour prévenir l’UB, il faut : éviter de patauger dans l’eau souillée 34,2% ; rendre son environnement propre 21,72% ; éviter de se baigner dans les marres 13,5% ; se laver régulièrement avec de l’eau propre ; éviter les microbes 10,30% ; éviter de fréquenter les bas-fonds 09,37% ; porter les bottes pour aller dans les zones marécageuses 06,04% ; bien soigner les plaies 05,41% ; bien laver ses habits 05% ; ne pas jouer avec un malade de l’UB 03,75% ; éviter de marcher dans la boue 02,17% ; aller à l’Hôpital se faire dépister quand on a des

boutons sur le corps 01,25% ; se laver avec de l’eau propre après les bains au marigot 00,83% ; aller à l’Hôpital pour se faire soigner les blessures 00,83%. 07,29% ne savent pas comment prévenir l’UB.

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o En zone non endémique, on peut prévenir l’UB 78,7% et on ne peut pas le prévenir 09,6%. 11,7% ne savent pas si on peut prévenir l’UB ou pas. Pour prévenir l’UB, il faut : se laver régulièrement avec de l’eau propre 25% ;éviter les microbes 21,87% ; éviter de se baigner dans les marres 15% ; rendre son environnement propre 14,37% ; bien soigner ses plaies 12,67% ; éviter de patauger dans de l’eau souillée 09,09% ; éviter de marcher dans la boue 06,25% ; éviter de fréquenter les bas-fonds 05% ; ne pas jouer avec un malade de l’UB 03,12% ; faire des analyses 03,12% et aller à l’Hôpital se faire soigner les blessures. 10% des enfants enquêtés en zones non endémiques ne savent pas si on peut prévenir l’UB ou non.  Par rapport à la guérison de l’UB : o En zone endémique, 90,5% des enfants enquêtés pensent qu’on peut guérir l’UB

contre 03,6% qui pensent le contraire et 05,9% qui ne le savent pas. Les lieux où l’UB peut se guérir sont : l’Hôpital 56,1% ; le Centre de Santé46,1% ; chez le tradithérapeute 08,2% et par automédication 00,8% ; o En zone non endémique, 98,1% on déclaré qu’on peut guérir l’UB et 01,9% le contraire. L’Hôpital 72,7% ; le Centre de Santé 59,7% et chez le tradithérapeute 05,6% sont les lieux où l’UB peut se traiter. On peut retenir que les éléments de connaissance fournis par les enfants enquêtés ne sont pas toujours justes et qu’il y en a qui sont préjudiciables à la quiétude sociale des malades et anciens malades et d’autres qui sont des préjugés qu’il faut corriger.

3.3.1.2- Connaissance de l’UB par les populations enquêtées Dans leur ensemble, la plupart des populations enquêtées sont informées de l’existence de l’UB. En effet, en zones endémiques, 89,54% des populations enquêtées ont connaissance de l’existence de l’UB contre 10,46% qui ont déclaré ne rien en savoir. En zone non endémique, 90,88% savent que l’UB existe contre 09,12% qui ne le savent pas. Toutefois, ces taux ne sont pas les mêmes d’un département à l’autre encore moins d’une zone à l’autre à l’intérieur d’un même département. Le tableau n°…. ci-après présente le niveau d’information des populations par zone et par département.

Tableau 37 : Connaissance de l’UB par les populations enquêtées

Atlantique Couffo Ouémé-Plateau Zou Ensemble Connaissance de l’UB par les populations ZE ZNE ZE ZNE ZE ZNE ZE ZNE ZE ZNE enquêtées % % % % % % % % % % 100 100 73,8 85,19 92,45 95 91,89 83,33 89,54 90,88 Connaissance Ignorance 0 0 26,2 14,81 7,55 5 8,11 16,67 10,46 9,12 Total 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100

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 Connaissance de l’UB par les populations enquêtées dans le département de l’Atlantique Selon leurs déclarations, 100% des populations investiguées en zone endémique dans le département de l’Atlantique sont informées de l’existence de l’UB. les sources d’informations citées par ces dernières sont, les tierces personnes 61,11%, les séances d’IEC/CCC 27,77% puis, les Centres de Santé et les émissions radiophoniques 19,44%. L’environnement sale 47,22%, le contact avec un microbe 41,66% et l’envoutement 02,77% sont les causes de l’UB déclarées par les populations enquêtées dans la zone endémique de l’Atlantique. Toutefois, 19,44% des répondants ne les connaissent pas. 30,55% des enquêtés de cette zone qui ont connaissance de l’existence de l’UB ont déclaré qu’il est contagieux contre 52,77% qui pensent qu’il ne l’est pas. 16,66% ne savent pas si l’UB est contagieux ou non. Les modes de contamination de l’UB cités par les enquêtés sont, le contact physique avec un malade de l’UB 54,54%, les mouches 18,18%, les piqures d’insectes et le vent 09,09%. Au nombre des répondants qui ont déclaré l’UB contagieux, 35,53% en ignorent les modes de transmission. Par rapport à la possibilité de prévention de l’UB, 52,77% ont déclaré qu’on peut le prévenir contre 05,56% qui ont répondu par la négativité. 41,67% des répondants ignorent sa prévention. Selon les enquêtés, pour prévenir l’UB, il faut éviter les microbes 52,63%, éviter de patauger dans les eaux stagnantes 26,63%, boire de l’eau potable 15,78% et se laver proprement après les travaux champêtres 10,52%. 05,26% des enquêtés ne savent pas comment prévenir l’UB. En cas de contamination, 86,11% des populations enquêtées dans la zone endémique de l’Atlantique ont affirmé qu’on peut guérir l’UB contre 02,77% qui ont déclaré qu’il ne peut être guéri. 11,11% ne savent pas si l’UB peut se guérir. Pour guérir l’UB, il faut se rendre à l’Hôpital (CDTUB) selon 58,06% des répondants et/ou au Centre de Santé déclaré par 54,83%. Pour 09,67%, il faut se rendre chez le tradithérapeute.

En zone non endémique aussi, 100% des enquêtés ont déclaré qu’ils connaissent l’UB. Divers canaux ont permis aux populations enquêtées d’avoir connaissance de l’UB. Il s’agit des émissions radiophoniques 41,17%, du Centre de Santé 23,52%, des tierces personnes 17,64%, des parents malades 17,64% et des séances de sensibilisation IEC 11,76%. Les diverses causes de l’UB énumérées par les enquêtés sont, le contact avec un microbe 64,70% et l’environnement sale. 11,76% des enquêtés n’ont pas pu citer de causes pour l’UB. 11,76% des personnes adultes enquêtées en zone non endémique de l’Atlantique ont déclaré que l’UB est contagieux contre 64,70% qui ont dit que l’UB n’est pas contagieux. 23,52% d’entre ces enquêtés ne savent si l’UB est contagieux ou non. Les modes de contamination cités sont le contact physique 50% et le vent 50%. Selon leurs déclarations, 58,82% ont affirmé qu’il est possible de prévenir l’UB et 11,76% pensent le contraire. 29,41% des enquêtés ne savent pas. Pour prévenir l’UB ont précisé les enquêtés, il faut éviter de patauger dans les eaux stagnantes 70%, éviter les microbes, boire de l’eau potable, se laver proprement après les travaux champêtres 20%. 20% des enquêtés ayant déclaré qu’on peut prévenir l’UB n’ont pu dire comment. De la connaissance qu’ils ont de l’UB, 94,11% des enquêtés ont déclaré qu’on peut guérir l’UB contre 05,88% qui ont déclaré le contraire. Pour se traiter de l’UB, 68,75% des

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enquêtés ont déclaré qu’il faut se rendre au Centre de Santé, 56,25% l’Hôpital (CDTUB), 06,25% le tradithérapeute et 06,25% ont préconisé l’automédication.

 Connaissance de l’UB par les populations enquêtées dans le département du Couffo Les investigations dans la zone endémique du Couffo ont révélé que 78,8% des populations enquêtées savent que l’UB existe contre 26,2% qui ne le savent pas. Les enquêtés tiennent leurs informations du Centre de Santé et des séances d’IEC/CCC 32,25%, de tierces personnes 15,80%, des émissions radiophoniques 12,90% et des affichages 09,67%. Les causes de l’UB énumérées par les enquêtés sont : le contact avec un microbe 48,38% ; l’environnement sale 12,90%, l’envoutement 12,90% ; la sorcellerie 09,67% ; la fréquentation des marigots 09,67% et l’épreuve divine. 41,93% ne connaissent pas les causes de l’UB. Pour 07,14% des personnes enquêtées dans la zone endémique du Couffo qui ont déclaré avoir connaissance de l’UB, cette maladie est contagieuse et pour 59,53% l’UB ne l’est point. 33,33% ne le savent pas. Les piqures d’insectes 66,67% et le contact physique 33,33% sont les modes de contamination cités par les enquêtés. 80,64% des enquêtés ont déclaré qu’on peut prévenir l’UB contre 03,23% qui ont déclaré qu’on ne peut le prévenir. 16,13% des enquêtés ont déclaré ne pas savoir si on peut prévenir l’UB ou non. Pour prévenir l’UB, il faut : respecter les règles d’hygiène 80% ; éviter le contact avec les eaux stagnantes en zones marécageuses 36% ; bien soigner les débuts de plaies 28% et se protéger en allant dans les zones marécageuses. A leur connaissance, 80,64% des enquêtés ont affirmé que l’UB peut se guérir contre 06,45% qui ont déclaré le contraire. 12,90% ne savent rien de sa guérison. Pour se faire soigner, le malade de l’UB doit se rendre à l’Hôpital 92%, au Centre de Santé 76%, chez le tradithérapeute 28%, et/ou au CDTUB 04%. 08% des enquêtés ne savent pas où on peut soigner un malade de l’UB.

Dans la zone non endémique, 85,2% des enquêtés ont affirmé avoir une certaine connaissance de l’UB contre 14,8% qui n’en savent rien. Les séances d’IEC/CCC 39,13%, les tierces personnes 26,08%, les émissions radiophoniques 17,39%, le Centre de Santé 13,04% et les affichages sont les sources d’information citées par les enquêtés. Plusieurs causes sont énumérées pour l’UB à savoir : le contact avec les microbes 48,38% ; l’environnement sale 30,43% ; les eaux souillées 13,04% ; la sorcellerie 09,67% ; l’envoutement 08,69% ; les plaies mal soignées, la fréquentation des marigots 04,34% et l’épreuve divine 03,22%. 21,73% des enquêtés ignorent les causes de l’UB. 74,07% des enquêtés ont déclaré que l’UB n’est pas contagieux et 25,93% ignorent tout de sa contagion ou non. Aucun des enquêtés de la zone non endémique du Couffo n’a déclaré l’UB contagieux. 95,65% d’entre les enquêtés ont déclaré qu’il est possible de prévenir l’UB contre 04,35% qui ont déclaré le contraire. Pour prévenir l’UB, il faut éviter le contact avec les eaux stagnantes en zones marécageuses et bien soigner les débuts de plaies 45,45% puis, respecter les règles d’hygiène 09,09%. L’UB peut guérir ont déclaré 78,26% des enquêtés contre 17,40% d’entre eux qui ont déclaré le contraire. 04,34% des répondants ne savent pas si on peut guérir l’UB ou non. Le Centre de Santé 83,33%, l’Hôpital 38,88% et le CDTUB 11,11% sont les lieux où se soignent l’UB.

 Connaissance de l’UB par les populations enquêtées dans les départements de l’Ouémé et du Plateau 55

Dans l’Ouémé et le Plateau en zone endémique, 92,45% des enquêtés ont déclaré qu’ils connaissent l’UB contre 07,55% qui ne le connaissent pas. Différentes sources ont permis aux populations d’être informées à savoir : les tierces personnes 62,26% ; les émissions radiophoniques 22,44% ; les Centres de Santé et les séances d’IEC/CCC 16,32% et leurs parents malades.pour les enquêtés, l’UB est causé par un environnement sale 42,85%, le contact avec un microbe 38,77%, les eaux souillées 18,36%, l’eau du fleuve 12,44%, la sorcellerie 06,12% et l’envoutement 02,04%. 18,36% des répondants informés de l’existence de l’UB ont déclaré qu’ils n’en connaissent pas les causes. Par rapport à la contagion, 06,12% des enquêtés ont déclaré l’UB contagieux contre 85,71% qui ont dit qu’il ne l’est pas. 08,16% des enquêtés répondants ne savent pas si l’UB est une maladie contagieuse ou non. La contamination de l’UB peut se faire par voie aérienne (le microbe est porté par le vent), la voie sexuelle 33,33%, par la bouche 33,33% et par contact physique 33,33% ont déclaré les enquêtés. Selon 28,57% des répondants, on peut prévenir l’UB mais, 40,81% ont déclaré que l’UB ne peut pas être prévenu. 30,61% ne savent pas si on peut prévenir l’UB ou non. Pour prévenir l’UB, il faut suivre les conseils de l’Agent de Santé 50%, éviter le contact avec les eaux stagnantes et les zones marécageuses 14,28%, éviter les blessures 14,28% et, éviter de boire de l’eau sale 07,14%. 14,28% de ceux qui ont déclaré que l’UB peut être prévenu ne savent pas comment. Il est possible de guérir l’UB ont déclaré 93,88% des enquêtés contre 02,04% qui pensent le contraire. 04,08% ne savent pas. Pour guérir l’UB, il faut aller à l’Hôpital 71,73%, au Centre de Santé 56,52%, au CDTUB Zangnanado 10,86% et chez le tradithérapeute 02,12%.

En zone non endémique 95% des populations enquêtées ont l’information de l’existence de l’UB contre 05% qui n’en savent rien. Les sources d’information citées par les enquêtés sont : le Centre de Santé 57,89% ; les tierces personnes 47,36% ; les émissions radiophoniques 31,57% ; les séances d’IEC/CCC 21,05% et les parents malades 05,26%. Les différentes causes citées pour l’UB sont : le contact avec un microbe 73,68% ; l’environnement sale 47,36% ; l’envoutement et la sorcellerie 05,26%. 05,26% des enquêtés ne connaissent pas les causes de l’UB. Selon 21,05% des populations enquêtées dans la zone non endémique de l’Ouémé-Plateau qui sont informées de l’existence de l’UB, cette maladie est contagieuse. 63,15% d’entre eux pensent le contraire et 15,78% ignorent si l’UB est contagieux ou non. Les modes de contamination cités sont : le contact sanguin 100% ; la voie sexuelle 50% ; le contact physique et la voie buccale 25%. 25% ont déclaré qu’ils ne savent pas. Pour 57,89% des enquêtés, on peut prévenir l’UB contre 05,26% qui pensent le contraire. 36,84% ont déclaré leur ignorance par rapport à la prévention ou non de l’UB. Pour prévenir l’UB selon les enquêtés, il faut : éviter les contacts avec les eaux stagnantes et les zones marécageuses 63,63% ; suivre les conseils des Agents de Santé 36,36% ; éviter les blessures 27,27% et éviter de boire de l’eau sale 09,09%. Selon les 78,94% des enquêtés, on peut guérir l’UB. 05,26% pensent le contraire et 15,78% n’en savent rien. Pour traiter l’UB, les enquêtés ont indiqué le Centre de Santé 66,66% et l’Hôpital 60%. 15,78% des enquêtés ne savent pas où traiter l’UB.

 Connaissance de l’UB par les populations enquêtées dans le département du Zou

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Les investigations dans la zone endémique du Zou révèle que 91,90% des populations enquêtées sont informées de l’existence de l’UB contre 08,10% qui n’en sont pas informé. Les sources d’information citées par les répondants sont : les séances d’IEC/CCC 29,41% ; les parents malades, les tierces personnes et le Centre de Santé 23,3%, les émissions radiophoniques et les Relais Communautaires. Selon les enquêtés, l’UB est causé par les eaux souillées 55,9%, l’environnement sale 35,3%, le contact avec un microbe 32,4%, l’envoutement 11,8%, la sorcellerie 05,9% et les piqures d’insectes 05,9%. La contagion de l’UB est affirmée par 23,5% des enquêtés contre 55,9% qui ont déclaré que l’UB n’est pas contagieux. 20,6% n’en ont aucune idée. Les modes de contamination cités sont : le contact physique 50% ; le partage des mêmes effets avec le malade 37,5% ; le contact avec l’eau qui a servi à soigner l’ulcère 25% ; le fait de dormir auprès du malade 25% ; le fait de manger avec le malade et la voie buccale 12,5%. Mais on peut prévenir l’UB ont déclaré 73,5% des répondants contre 05,9% qui pensent le contraire. 28% ne le savent pas. Pour éviter l’UB, il faut : éviter le contact avec les eaux stagnantes et les zones marécageuses 56% ; bien soigner les débuts de plaies 16% et respecter les règles d’hygiène 12%. 16% de ceux qui ont affirmé qu’on peut prévenir l’UB ne savent pas comment. La totalité (100%) des répondants ont affirmé qu’on peut guérir l’UB. les lieux de traitement cités sont : l’Hôpital 73,5% ; chez le tradithérapeute 14,8% et au Centre de Santé 11,77%.

En zone non endémique, 83,3% des populations enquêtées ont connaissance de l’existence de l’UB contre 16,7% qui ne le connaissent pas. Les tierces personnes 46,7%, les émissions radiophoniques 20%, les parents malades 13,3% et, le Centre de Santé et les séances d’IEC/CCC puis les Relais Communautaires 06,7%. Les causes de l’UB énumérées par les enquêtés sont : l’environnement sale 40% ; les eaux souillées 33,33% ; le contact avec un microbe 13,3% ; la sorcellerie 13,3% ; l’envoutement 06,7% et les plaies mal traitées 06,7%. Pour 20% des enquêtés, l’UB est contagieux et 53,3% ont déclaré qu’il ne l’est point. 26,7% ne savent pas si l’UB est contagieux ou non. Les modes de contamination cités sont le contact physique 100% et l’utilisation des mêmes effets de toilette avec le malade 33,33%. Il est possible de prévenir l’UB ont déclaré 80% des répondants et 20% ne le savent pas. Pour prévenir l’UB, il faut éviter le contact avec les eaux stagnantes et les zones marécageuses 41,7%, bien soigner les débuts de plaies 16,7% et respecter les règles d’hygiène 06,7%. 33,33% des enquêtés ne connaissent aucun mode de prévention. La guérison de l’UB est affirmée par 100% des répondants. A cet effet, l’Hôpital 93,3%, le Centre de Santé 13,3% et le tradithérapeute 06,7% sont les lieux de traitement indiqués par les enquêtés.

3.3.1.2- Connaissance de l’UB par les malades et anciens malades enquêtés

L’appréciation de la connaissance de l’UB par les malades et anciens malade est faite par rapport à la période avant leur maladie. Il s’agissait de savoir si les enquêtés connaissaient l’UB avant de tomber malade. Ainsi, dans les zones endémiques, 61,48% des malades et anciens malades enquêtés avaient déjà entendu parler de l’UB ou avaient vu des cas d’UB avant de tomber malades contre 38,52% qui n’en savaient rien. Dans la zone non endémique, 44,58% des enquêtés avaient connaissance de l’UB avant de tomber malades contre 55,42%

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qui n’en étaient pas informés. Le tableau n°…. ci-dessous présente le niveau d’information des malades et anciens malades avant de tomber malades, par département et par zone.

Tableau 37 : Connaissance de l’UB par les malades et anciens malades enquêtés avant leur maladie

Connaissance de l’UB Atlantique Couffo Ouémé-Plateau Zou Ensemble par les malades et anciens malades ZE ZNE ZE ZNE ZE ZNE ZE ZNE ZE ZNE enquêtés % % % % % % % % % % Connaissance 90,91 80 40 25 55 33,33 60 40 61,48 44,58 Ignorance 09,09 20 60 75 45 66,67 40 60 38,52 55,42 Total 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100  Connaissance de l’UB par les malades et anciens malades enquêtés dans le département de l’Atlantique L’évaluation de la connaissance de l’UB par les malades et anciens malades avant leur maladie en zone endémique dans l’Atlantique a révélé que 90,91% des enquêtés avaient l’information de l’existence de la maladie avant de tomber malades contre 09,09% qui n’en étaient pas informés. Les sources d’information citées par les enquêtés qui connaissaient l’UB avant leur maladies sont essentiellement : les tierces personnes et les anciens malades 40% ; les Relais Communautaires 20% ; les émissions radiophoniques et le Centre de Santé 10%. Pour savoir qu’ils étaient malades de l’UB, les différents symptômes suspectés sont : les nodules 36,36% ; les ulcères 27,28% ; les plaques et les œdèmes 18,18%. Lorsqu’ils étaient contaminés, la maladie a été très tôt découverte selon 45,45% des enquêtés et elle ne l’a pas été de si tôt selon 45,45%. 09,09% des enquêtés ne s’en sont plus souvenus. Selon les enquêtés, l’environnement sale 63,63% ; le contact avec un microbe 54,54% et les eaux souillées sont les causes de l’UB. 18,18% des malades et anciens malades enquêtés ont déclaré ne pas connaitre les causes de la maladie. 18,18% des enquêtés ont déclaré que l’UB est contagieux contre 54,54% qui ont affirmé le contraire. 27,27% ne savent pas si la maladie est contagieuse ou non. L’unique mode de contamination déclaré par 100% des enquêtés qui ont déclaré que l’UB est contagieux est le contact physique. Par rapport à la prévention, 63,63% des enquêtés ont affirmé qu’il est possible de prévenir l’UB et 36,37% ne savent pas. Les modes de prévention énumérés sont : garder son environnement propre 42,85% ; respecter les règles d’hygiène 28,57% ; bien soigner les débuts de plaies et éviter les microbes 14,28%. Enfin, 100% des malades et anciens malades enquêtés dans la zone endémique de l’Atlantique on affirmé qu’on peut guérir l’UB et les lieux de traitement énumérés sont, le Centre de Santé 72,72% et l’Hôpital 63,63%.

Dans la zone non endémique, 80% des enquêtés ont déclaré avoir l’information de l’existence de l’UB avant de contracter la maladie contre 20% qui n’en était pas informés. Les anciens malades 100% et le Centre de Santé 50% sont les sources d’information citées par les malades et anciens malades enquêtés. Les symptômes ayant permis de suspecter la maladie des enquêtés sont : l’ulcère 40%, le nodule, la plaque et les œdèmes 20%. Selon 60% des enquêtés, leur maladie n’a pas été vite détectée et 40% ont affirmé que leur cas d’UB a été 58

très tôt suspecté. Par rapport aux causes de l’UB, 60% des malades et anciens malades enquêtés dans la zone non endémique de l’Atlantique ont déclaré le contact avec un microbe, 40% un environnement sale et 20% l’eau souillée. Aucun des malades et anciens malades enquêtés dans la zone non endémique de l’Atlantique n’a déclaré l’UB contagieux. 80% d’entre eux ont affirmé que cette maladie n’est pas contagieuse et 20% ont simplement déclaré qu’ils ne savent pas. Pour 60% des répondants, l’UB peut être prévenu. 40% des enquêtés ne le savent pas. Pour prévenir l’UB, il faut garder son environnement propre, éviter les microbes, respecter les règles d’hygiène et bien soigner les débuts de plaies ont déclaré respectivement 33,33% des enquêtés. Selon 100% des enquêtés, on peut guérir l’UB et, les lieux de traitement pour la guérison sont le Centre de Santé et l’Hôpital cités respectivement par 60% des enquêtés.

 Connaissance de l’UB par les malades et anciens malades enquêtés dans le département du Couffo Avant de tomber malades de l’UB, 40% des malades et anciens malades enquêtés dans la zone endémique du département du Couffo étaient informés de l’existence de la maladie contre 60% qui l’ignoraient. Diverses sources ont permis aux enquêtés d’avoir l’information à savoir : les séances d’IEC 100%, les parents malades 50%, les tierces personnes, les Relais Communautaires et les Centres de Santé cités respectivement par 25% des enquêtés. Selon la déclaration des enquêtés, la présence de nodules 40%, d’ulcère 30%, de plaques 20% et d’œdèmes 10% sur le corps a permis de suspecter leur maladie. Mais, la détection ne s’est pas faite très tôt selon 100% des enquêtés. Les causes de l’UB citées par les enquêtés sont : le contact avec un microbe 50% ; la vie dans un environnement sale 40% ; le contact avec les eaux souillées et le marécage 10%. Selon 10% des répondants, l’UB est une maladie contagieuse. Par contre, 90% d’entre eux ont affirmé que l’UB n’est pas contagieux. Le mode de contamination de l’UB cité par les répondants est la piqure d’insectes 100%. Parlant de la prévention, 90% des enquêtés ont déclaré qu’on peut prévenir l’UB contre 10% qui ont déclaré qu’on ne saurait le prévenir. Les modes de prévention énumérés par les enquêtés sont : l’absence de contact avec les eaux stagnantes et les zones marécageuses 70% ; la prise en charge correcte des soins pour les débuts de plaies 50% et le respect des règles d’hygiène 20%. La possibilité de guérison de l’UB est affirmée à 100ù par les malades et anciens malades investigués dans la zone endémique du Couffo et, le Centre de Santé 100% et l’Hôpital 70% sont les lieux de traitement de la maladie pour sa guérison cités par les enquêtés.

Dans la zone non endémique, seulement 25% des malades et anciens malades étaient informés de l’existence de l’UB avant de tomber malades. Ces derniers tiennent leurs informations des séances de sensibilisation IEC/CCC 100%, des Centres de Santé et des Relais Communautaires 100%. Pour détecter leurs maladies, les symptômes suspectés déclarés par les répondants sont : les nodules 50%, les plaques 25% et les ulcères 25%. L’UB n’a pas été vite détecté dans leurs cas ont déclaré 100% des malades et anciens malades enquêtés. Selon la connaissance que les enquêtés ont de l’UB, cette maladie est causée par le contact avec un microbe 50%, un environnement sale 50%, les eaux souillées 25% et les

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marécages 25%. L’UB n’est pas contagieux ont déclaré 50% des répondants et 50% ne savent pas si il est contagieux ou non. Selon 100% des malades et anciens malades interrogés dans la zone non endémique du Couffo, on peut prévenir l’UB. Pour y arriver, il faut éviter le contact avec les eaux stagnantes et les zones marécageuses 75%, bien soigner les débuts de plaies 75% et respecter les règles d’hygiène 50%. En cas de contamination, l’UB peut être guéri au Centre de Santé et à l’Hôpital ont déclaré les 100% des malades et anciens malades enquêtés dans la zone non endémique du Couffo.

 Connaissance de l’UB par les malades et anciens malades enquêtées dans les départements de l’Ouémé et du Plateau Dans la zone endémique des départements de l’Ouémé et du Plateau, 55% des malades et anciens malades enquêtés étaient informés de l’existence de l’UB avant de tomber malades contre 45% qui ne l’étaient pas. Les Centres de Santé 81,81% et les tierces personnes 45,45% sont les principales sources d’information de ces enquêtés auxquelles les séances d’IEC/CCC 09,09%, et les anciens malades s’ajoutent. Lorsqu’ils étaient contaminés, les ulcères 50%, les nodules et les œdèmes 20% et les plaques sont les symptômes qui ont permis de soupçonner leurs maladies. Pour 25% des cas, la maladie a été détectée assez tôt. Pour 75%, la suspicion a été tardive. Les diverses causes de l’UB citées par les enquêtés sont : l’environnement sale 35% ; le contact avec un microbe 30% et la sorcellerie 15%. 25% des répondants n’ont pas pu citer de cause pour l’UB. 95% des enquêtés ont déclaré que l’UB n’est pas contagieux et 05% ont affirmé ne pas le savoir. Selon 401% des répondants, il est possible de prévenir l’UB contre 30% qui ont déclaré que cela n’est pas possible. 30% des enquêtés ont aussi déclaré ne pas le savoir. Pour éviter l’UB ont déclaré les enquêtés, il faut éviter les microbes 100%, éviter le contact avec les eaux stagnantes, les mares et les marigots 50%, respecter les règles d’hygiène 37,75% et garder son environnement sain 25%. Pour tous les malades et anciens malades enquêtés (100%) dans la zone endémique de l’Ouémé-Plateau, on peut guérir l’UB. Les lieux de traitement cités sont : le Centre de Santé 80% et l’Hôpital 65%.

De l’évaluation des connaissances de malades et anciens malades de la zone non endémique de l’Ouémé-Plateau, il ressort que 33,33% avaient déjà connaissance de l’existence de l’UB avant de contracter la maladie contre 66,67% qui n’en savait rien. Le centre de Santé est l’unique canal par lequel les enquêtés ont reçu l’information. Le nodule 33,33%, la plaque 33,33% et les œdèmes 33,33% sont les symptômes par lesquels les enquêtés ont découvert leurs maladies. Selon les enquêtés, le contact avec un microbe 100%, les eaux souillées 33,33% et les microbes dans les ordures 33,33% sont les causes de l’UB. Pour la totalité des malades et anciens malades enquêtés dans la zone non endémique des départements de l’Ouémé-Plateau, l’UB n’est pas contagieux et on peut le prévenir. Pour y parvenir, il faut : éviter le contact avec les eaux stagnantes, les mares et les marigots 66,66%, respecter les règles d’hygiène 33,33% et éviter les microbes 33,33%. Selon la totalité des répondants, on peut guérir l’UB et les lieux de traitement de l’UB sont : le Centre de Santé 100% et l’Hôpital 66,66%.

 Connaissance de l’UB par les malades et anciens malades enquêtées dans le département du Zou 60

60% des malades et anciens malades enquêtés dans la zone endémique du Zou ont déclaré qu’ils étaient informés de l’existence de l’UB avant d’être contaminé contre 40% qui n’en étaient pas informés. Les enquêtés ont reçu leur information auprès de tierces personnes, au Centre de Santé 16,66% et à l’école 16,66%. Pour l’identification de l’UB chez les enquêtés, le nodule 50% et l’ulcère 30% ont été les symptômes décelés. 20% des répondants ne se sont plus souvenu ou ne savent pas les symptômes par lesquels leur maladie a été soupçonnée. Cette identification ne s’est pas faite tôt selon 90% et 10% des répondants ont affirmé que leur maladie a été vite soupçonnée. Les causes de l’UB connues des malades et anciens malades interrogés dans la zone endémique du Zou sont : les eaux souillées stagnantes 50%, l’environnement sale 30%, la malpropreté 10% et la sorcellerie 10%. 30% des enquêtés ont affirmé qu’ils ignorent les causes de l’UB. Selon 90% des répondants, l’UB n’est pas contagieux contre 10% qui ont déclaré le contraire. Le mode de transmission cité est la transmission de plaie à plaie 100%. A la connaissance des enquêtés, on peut prévenir l’UB selon 80% contre 20% qui ont déclaré le contraire. Pour prévenir l’UB, il faut éviter le contact avec les eaux stagnantes et les zones marécageuses 62,5%, respecter les règles d’hygiène 25% et bien soigner les débuts de plaies 12,5%. Mais, quand on contracte l’UB, il est possible de le guérir selon 100% des malades et anciens malades investigués. L’Hôpital 50%, le Centre de Santé 30% et chez le tradithérapeute 20% sont les lieux de traitement et de guérison de l’UB cités par les enquêtés.

Dans la zone non endémique, 40% des enquêtés étaient informés de l’existence de l’UB avant de contracter la maladie contre 60% qui n’en savaient rien. Les canaux par lesquels ils étaient informés sont : les tierces personnes 50%, les émissions radiophoniques 50% et le Centre de Santé 50%. Selon 40% des répondants, ce sont les nodules qui ont permis de détecter leur maladie. 60% en ignorent les symptômes. Selon 60% des malades et anciens malades enquêtés, leur maladie n’a pas été vite détectée et 40% ne le savent pas. Les causes de l’UB citées par les enquêtés sont : le contact avec un microbe 60%, les eaux souillées et eaux stagnantes 20% et l’environnement sale 20%. 40% des répondants ne savent pas quels en sont les causes. Pour 60% des enquêtés, l’UB n’est pas contagieux et 40% ne le savent pas. Il est possible de prévenir l’UB ont déclaré 40% des enquêtés et 60% ne le savent pas. Pour prévenir l’UB, il faut éviter le contact avec les eaux stagnantes et les zones marécageuses selon 50% et respecter les règles d’hygiène 50%. L’UB peut guérir ont déclaré la totalité des enquêtés malades et anciens malades de la zone non endémique du Zou. Pour se soigner de l’UB, il faut aller à l’Hôpital 80% et au Centre de Santé 20% ont précisé les enquêtés.

3.3.2- Perception de l’UB Le premier constat à faire après les divers entretiens individuels et de groupe auxquelles les populations ont été soumises est que la perception de l’UB s’est aujourd’hui améliorée par rapport à ce qu’elle était il y a quelques années.

En effet, généralement la représentation sociale que les populations se font d’une maladie est fonction du mode de transmission, des manifestations et des conséquences de cette dernière. Les communautés étudiées dans le cadre de cette évaluation n’ont pas échappé à cet usage.

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Dans leur ensemble, les populations investiguées, pour donner un nom à l’ulcère de Buruli se sont référées à la perception qu’elles ont de cette maladie. C’est ainsi que les diverses appellations ci-après ont été recensées:

Tableau 22 : les diverses appellations de l’UB recensées dans la communauté

Dénomination en Départements Signification littérale langue locale Akpa Djomakou Plaie qui ne guérit pas ; plaie incurable Noutitè ; Abcès La plaie de Agonlin ou qui conduit à ou, qui se guérit ATLANTIQUE Agonlinkpa à Agonlin qui est bien sûre Zangnanado. Wévi kpa Plaie due à un microbe Akpadaho grande plaie Akpa hangnan Plaie désordonnée Akpa hôzôhôzô Plaie que les petits et arrières petits fils verront COUFFO Plaie dont le traitement oblige à prélever une partie Kpassou Kpa de la peau pour fermer une autre partie Akpa Djomakoui Plaie incurable Sassou Plaie incurable Agbossassa Plaie incurable Agadakpa Grande plaie puante ZOU Wanvoukpa Plaie due à un microbe Akpa Djomakou Plaie incurable Akpa daho Grande plaie Wévi kpa (Ouémé) plaie due à un microbe Zangnando Kpa Plaie qui se traite à Zangnanado Afadja Plaie incurable OUEME - Tèfou-tèfou Plaie incurable PLATEAU Ogbinaridjinan Plaie incurable Adaédjina Plaie incurable Adéogoun Plaie incurable

Ainsi, il apparait clairement qu’autrefois, l’UB était méconnu des populations et son traitement échappait aux savoirs et savoir-faire des praticiens de la médecine traditionnelle. En référence à cette limite, l’UB a été surnommée, partout où elle sévissait, "la plaie incurable" ou "plaie qui ne guérit pas". Dans l’imaginaire collectif, cette réalité tient sa véracité de l’ignorance de la population vis-à-vis de la maladie, pour ce qui concerne son origine et son mode de transmission. En conséquence, la population perçoit la maladie comme un "mauvais sort jeté" ou un "envoutement par le biais de la sorcellerie". Et, comme la maladie résistait aux différents traitements qui lui étaient appliqués, elle aboutissait à une plaie qui ne guérissait pas. D’où l’appellation "plaie incurable" qui lui était attribuée dans les différentes langues locales. C’est ce qu’exprime une enquêtée lorsqu’elle déclare que : « autrefois, il y avait une plaie appelée "djomakouin" ou "Akpa daho" qui est sûrement différente de l’UB qui faisait ravage. Très rare, la plaie "djomakouin" dont on parle était une plaie incurable qui poussait des poils à sa surface… ». Aujourd’hui, force est de constater que cette appellation "djomakouin" a évolué et laisse place progressivement à une nouvelle dénomination qui est "wévipka" qui signifie "la plaie du microbe" ou "plaie causée par un microbe". Il s’agit là d’une évolution de la perception de la 62

maladie et par voie de conséquence, celle de la dénomination de l’ulcère de Buruli. En témoignent certains propos recueillis lors des entretiens individuels et de groupes: « Avant, on qualifiait cette plaie d’incurable. Mais aujourd’hui, on réalise qu’elle peut bel et bien être traitée à l’hôpital » cette déclaration tirée de la discussion avec une femme à Dogba-Hè dans la commune de Bonou s’oppose aux résultats d’une étude réalisée dans la zone sanitaire KTL en 2004. En effet, selon les résultats de cette étude, « la plupart des enquêtés pensent qu’il s’agit d’une maladie du sorcier ». Selon les explications données, « le sorcier transforme une partie du corps de l’individu en moutarde ; pour préparer chaque fois la sauce, il prend une partie de cette portion et cette partie devient une plaie. C’est cette partie que les gens appellent ulcère de Buruli ». Dans la même logique, selon certains guérisseurs, « pour traiter cette maladie, il faut consulter le devin pour identifier le sorcier auteur de cet état des choses pour lui payer une dot afin de l’empêcher de continuer à prélever la chaire de la victime. Pour convaincre davantage, ils disent que c’est parce que l’UB est une maladie du sorcier que son virus est indéterminable ».

La présente évaluation montre une certaine évolution de la perception sur la maladie même si certaines erreurs persistent.

En effet, de l’appellation « djomakouin » qui veut dire littéralement incurable, l’UB est de plus en plus compris comme une maladie liée à un microbe « Wévi-kpa » qui signifierait maladie de microbe. De même, certaines populations se réfèrent aux centres de traitement de l’UB, perçus comme des lieux de miracle pour désigner l’UB. Ainsi, certains enquêtés dans l’Ouémé identifient l’UB au centre de santé de Zangnanado. Pour ceux qui connaissent cette maladie, il s’agit de « zangnanado-Kpa » qui signifie littéralement "plaie de Zangnanado" ou plaie qui conduit au Centre de Dépistage et de Traitement de l’UB de Zangnanado. Aussi, ceux qui ont eu l’occasion de séjourner dans les hôpitaux donnent-ils, une autre appellation à la maladie. Selon certaines femmes interviewées à Démé-Fanvi, il s’agit de « Kpassou-kpa », c’est à dire plaie dont le traitement oblige à prélever une partie de la peau pour fermer une autre partie.

Cette évolution se remarque aussi dans les rangs des médecins traditionnels parmi lesquels certains affirment : « on soigne pour empêcher l’élargissement progressif des plaies. On élimine l’envoutement ou on lave la malédiction et le malade devient sain avant d’être envoyé au centre de santé ».

3.3.3 La stigmatisation des malades et anciens malades de l’UB Le malade de l’UB inspire à la grande majorité des populations, la peur, la pitié. Il est parfois sujet à un isolement. Certains malades guéris cachent les cicatrices ou les parties déformées de leur corps pour ne pas être sujets à des commentaires ou pour échapper aux regards indiscrets qui parfois gênent. Signalons que, malgré l’évolution de la perception sur l’UB en cours dans les communautés, quelques manifestations de la stigmatisation des malades de l’UB demeurent et varient selon le niveau de connaissance que les populations ont et leur perception sur la maladie. Pour ceux qui continuent de penser qu’il s’agit d’un sort jeté ou d’une punition divine ou encore d’un envoutement, le malade ne peut qu’être isolé, étant 63

donné qu’il a certainement provoqué la colère des dieux ou transgressé les règles de la société. Avec ce mauvais sort, le malade devient impur et parait propagateur du malheur qu’il incarne. Comme raisons pouvant pousser à jeter ce sort à quelqu’un, il y a l’adultère et/ou le vol par exemple.

Il convient de faire remarquer que l’auto stigmatisation par les malades eux-mêmes a été beaucoup plus relevée sur le terrain que la stigmatisation des autres membres de la communauté. Elle se manifeste par le complexe qu’ont les anciens malades à réintégrer leurs groupes d’appartenance ou à vouloir cacher les séquelles laissées par la maladie. Un cas d’auto stigmatisation rencontré lors de la collecte des donné est celui de l’abandon des classes par une fillette dans la commune d’Adja-Ouèrè plus précisément dans l’arrondissement de Tatonoukon centre après avoir souffert de l’UB. En effet, cette dernière, toujours première de sa classe de la sixième en classe quatrième où elle a contracté la maladie, s’est convaincue que, c’est un mauvais sort qu’il lui est jeté du fait de sa performance à l’école. Par conséquent, le jour où elle remettrait pied dans cette école, sa maladie reprendrait. Du coup, malgré tout ce qu’on lui a expliqué, elle a refusé de reprendre les cours.

3.3.4 Les facteurs qui pourraient compromettre le dépistage précoce et l’adhésion au traitement L’analyse des données recueillies au cours des entretiens individuels et les discussions de groupe à parmi de déterminer les facteurs suivants comme pouvant compromettre la dépistage précoce et l’adhésion au traitement:

 la méconnaissance de la maladie ;  l’incapacité de décision ;  l’incapacité financière ;  les autres de coûts financiers et non financiers ;  les croyances et la représentation sur la maladie ;  la situation géographique du CDTUB.

 La méconnaissance de la maladie Il s’agit de la méconnaissance de l’existence de la maladie, du mode de transmission, du recours en cas de survenance, du mode de traitement, de la possibilité de guérison et du coût du traitement. Elle constitue un facteur lié au malade, à la communauté et au système de santé. En effet, il est apparu dans les discussions de groupe que les malades ne peuvent se rendre au centre de santé ou à l’hôpital s’ils ne savent pas que les boutons ou les plaies qu’ils traitent souvent par l’automédication peuvent être à l’origine de l’UB. Par ailleurs, certains agents de santé (centres de santé ou cabinets médicaux) ne connaissant pas la maladie n’hésitent pas à proposer d’autres traitements aux patients. Quand les patients ne trouvent pas satisfaction après avoir fréquenté ces centres de santé périphériques ou ces cabinets de soin, ils estiment que la maladie est causée par un envoûtement ou par la sorcellerie. Cette réalité a été notamment constatée dans les zones insuffisamment touchées par les actions de communication. (Ouémé-Plateau)

 L’incapacité de décision 64

L’analyse des données montre que les femmes et les enfants ne peuvent pas décider du recours au dépistage sans la permission du chef de ménage. Selon qu’il vit seul ou dans une cours commune, ce dernier a également recours à d’autres personnes (chef de collectivités, tradithérapeutes, leader d’opinion etc. avant d’autoriser le recours à une structure de soins de santé. Il arrive parfois que le chef de ménage aient recours au chef du village en cas de survenance d’affection « bizarre et inconnue de la communauté ». C’est un facteur lié à la communauté et au malade.

 L’incapacité financière Les malades et anciens malades présentent des caractéristiques socio-économiques des personnes qui ont de très faibles revenus dans la communauté (tableaux 11 à 13). Il est arrivé que la population d’un village a du cotiser pour soutenir le recours aux soins d’un ancien malade à Démè Fanvi. En effet, après l’échec des recours aux cabinets privés de soins (tenus par un secouriste) et soins traditionnels, il a été décidé d’aller à Zangnanado. Pour assurer le déplacement du patient et de son accompagnant (son épouse), il a fallu la solidarité de la communauté. Ces cas sont multiples et se présentent dans tous les départements. Ce facteur est lié au malade.

 Les autres de coûts financiers et non financiers En dehors de la contribution forfaitaire de vingt mille francs CFA à laquelle, le malade est astreint à d’autres dépenses, peines et sacrifices. En termes de définition, le coût est l’ensemble des peines qu’on se donne pour obtenir un bien ou une satisfaction. Dans le cas de l’UB, le malade d’UB est contraint à l’hospitalisation et même à l’isolement par le fait qu’il abandonne ses activités génératrices de revenu et quitte sa communauté, dont les membres n’ont pas les moyens d’aller lui rendre visite, pendant plusieurs mois. Par ailleurs, certains anciens malades déplorent l’insuffisance de la ration alimentaire servie dans les CDTUB, la perte de la capacité de choisir ses aliments et les conditions d’hébergement (plusieurs lits dans la même salle). Par ailleurs, des cas de vol entre malades au cours de l’hospitalisation ont été évoqués par certains malades. C’est un facteur lié au malade et au système de santé.

 Les croyances et la représentation sur la maladie Certaines des personnes interrogées, mêmes celles qui déclarent connaître la maladie, reconnaissent qu’il y a des maladies qui ne peuvent pas être guéries par la médecine moderne. Il s’agit par exemple de la rougeole, des boutons dont certaines ne doivent pas être incisés. Ainsi, de la phase de nodule à l’œdème, l’Ulcère de Buruli est assimilée à un bouton ou à une plaie à laquelle des traitements traditionnels sont administrés. Il s’agit d’un facteur lié au malade et à la communauté

 La situation géographique du CDTUB L’analyse des suggestions formulées par la plupart des personnes interrogées montrent que l’inaccessibilité géographique des centres spécialisés constitue à la fois un obstacle à la détection précoce et l’adhésion au traitement. A titre d’illustration, les séances de dépistage sur site et le déplacement des malades par le véhicule du centre de Pobè sont bien appréciées par les populations de l’Ouémé. La situation géographique du CDTUB est un facteur lié au système de santé, notamment la faible intégration de la prise en charge l’UB dans le système de santé.

Les relations entre ces facteurs sont illustrées par la figure ci-dessous :

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Méconnaissance Incapacité de de la Maladie décision

Dépistage précoce

Croyances et la Incapacité représentation sur financière la maladie Adhésion au traitement

Situation Autres coûts géographique du financiers et non CDTUB financiers

Figure 3 : facteurs qui pourraient compromettre le dépistage précoce et l’adhésion au traitement

Tableau 23 : les relations entre les facteurs et le malade, la communauté et le système de santé

Facteurs Malade Communauté Système de santé Méconnaissance de la maladie X X x Incapacité de décision x Incapacité financière x Autres coûts financiers et non x x financiers Croyances et la représentation sur la x maladie Situation géographique du CDTUB x

3.4- CANAUX PERTINENTS DE COMMUNICATION Au cours de l’évaluation, la quasi-totalité des enquêtés a souhaité avoir davantage d’informations sur l’Ulcère de Buruli. A cet effet, divers modes d’information, les moments propices à la communication ainsi que les énonciateurs crédibles ont été indiqués par les enquêtés. 66

3.4.1- Canaux pertinents de communication selon les enfants enquêtés. 3.4.1.1- Enfants enquêtés dans l’Atlantique

 Zone endémique

100% des enfants enquêtés dans la zone endémique de l’Atlantique ont souhaité être davantage informés sur l’UB. Pour y parvenir, les modes d’information les plus pertinents évoqués sont : les séances de sensibilisation spécialement convoquées pour informer sur l’UB 63,88% ; la sensibilisation organisée sous forme d’Assemblée Villageoise à laquelle la population serait invitée 41,66% ; à l’école 36,11% ; lors des réunions de groupements et à l’occasion des visites à domicile 27,77%. Les personnes les plus crédibles susceptibles d’animer les séances de sensibilisation (énonciateurs) sont : l’Agent de Santé 52,77% ; le Médecin 30,55% ; le Relai Communautaire 27,77% ; le Maître de l’école 19,44% et un ancien malade 16,66%. En dehors des énonciateurs énumérés, les enfants enquêtés ont cité le Chef du Village/Quartier 86,11% ; les Conseillers 30,55% ; les Enseignants 19,44% ; les Chefs traditionnels et Dignitaires 11,11% ; les Chefs d’Arrondissements et Chefs religieux 05,55%. Les jours propices pour l’organisation des séances d’information sont : les weekends 61,11% ; tous les jours 16,66% ; les mercredis 05,55%. Les séances doivent s’animer les après-midi 30,5% ; la soirée 16,66% et à tout moment 13,88%

 Zone endémique

94,44% des enfants répondants ont souhaité être davantage informés sur l’UB. Pour les sensibiliser, les enfants enquêtés ont proposé l’organisation d’Assemblées Villageoises au cours desquelles la sensibilisation sera faite 76,47% ; les émissions radiophoniques 47,05% ; la sensibilisation grand public (à la place publique) 35,29% ; au cours des visites à domicile 29,41% puis, au cours des visites médicales et des réunions de groupements 05,88%. Les weekends cités par 64,70% sont les périodes les plus indiquées pour organiser les séances de sensibilisation. Toutefois, 23,52% des enfants enquêtés ont préconisé tous les jours pour l’organisation des séances et 05,88% ont déclaré qu’il faut organiser les séances de sensibilisation les mercredis et jamais les jours de marché. Les après-midi et les soirées sont les moments propices selon 29,41% des enfants enquêtés et 23,52% ont déclaré les matinées. 17,64% ont déclaré que la sensibilisation peut se faire à tout moment. Les énonciateurs souhaités pour les séances de sensibilisation sont : les Agents de Santé 64,70% ; le Relais Communautaire 35,29% ; un Médecin 29,41% ; le Maître de l’école 23,52% ; un ancien malade 17,64% ; un leader d’opinion et le parent géniteur 05,88%. Les personnes les mieux écoutées dans les communautés déclarées sont : le Chef Village/Quartier 88,23% ; les Conseillers 35,29% les Enseignants 17,54% ; les Chefs d’Arrondissements, les Chefs traditionnels et les Dignitaires 11,76% puis les Chefs religieux 05,88%.

3.4.1.1- Enfants enquêtés dans le Couffo

 Zone endémique

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L’envie de mieux s’informer sur l’UB est exprimée par 95,23% des enfants enquêtés dans la zone endémique investiguée dans le Couffo. Pour recevoir l’information, 37,5% des enfants ont indiqué la sensibilisation à l’école comme moyen de communication ; l’organisation des Assemblées Villageoises pour sensibiliser 35% ; la sensibilisation à grand public pour informer le maximum de personnes 30% ; à travers des émissions radiophoniques 15% ; au cours des visites à domicile 12,5% et dans les ateliers d’apprentissage 07,5%. Les séances de sensibilisation peuvent se dérouler tous les jours 30% sauf les jours du marché 12,5%. Les soirées 42,5% et les après-midi 25% sont les moments les plus indiqués de la journée pour la sensibilisation. Les personnes crédibles recommandées pour être des énonciateurs qui vont animer les séances de sensibilisation sont : l’Agent de Santé 65% ; un leader d’opinion 22,5% ; le Maître de l’école 20% ; le Relais Communautaire 15% ; un ancien malade et un médecin 07,5%. Les personnes les plus écoutées dans les communautés identifiées par les enfants enquêtés sont : les Enseignants 50% ; les Conseillers 30% ; les Chefs traditionnels, les Chefs religieux et les Dignitaires 12,5% et les Chefs Village/Quartier 07,5%.

 Zone non endémique

Tous les enfants enquêtés dans la zone non endémique ont souhaité être davantage informés sur l’UB. La communication IEC/CCC à l’occasion des Assemblées Villageoises organisées spécialement pour sensibiliser sur l’UB 50%, à l’école à travers une sensibilisation par les Enseignants 33,33% et à travers les émissions radiophoniques 16,66%. Les séances de sensibilisation peuvent être organisées tous les jours selon 41,66% des enquêtés, les jours de l’école 25% et les dimanches 16,66%. Les moments auxquels les enquêtés pensent être plus disposés à suivre les séances de sensibilisation sont les après-midi et les soirs 33,33% puis, les matinées 16,66%. Pour 16,66% autres enquêtés, les séances d’animation peuvent s’organiser à tout moment. Pour requérir l’attention des communautés et connaitre une participation suffisante, les séances de sensibilisation seront animées par : l’Agent de Santé 75% ; le Relais Communautaire et le Maître de l’école 41,66% ; le Médecin 16,66% ; le leader d’opinion 16,66% et les anciens malades. Dans les localités des enquêtés, les personnes les plus écoutées sont : les Chefs Villages/Quartiers 100% ; les Enseignants 100% ; les Conseillers ; les Chefs traditionnels et Dignitaires 25% ; les Chefs religieux et les Médecins Chefs et les Infirmiers Majors 16,66%.

3.4.1.1- Enfants enquêtés dans l’Ouémé-Plateau

 Zone endémique

Selon leurs déclarations, 98,07% des enfants enquêtés dans la zone endémique des départements de l’Ouémé et du Plateau souhaitent recevoir plus d’informations qu’ils n’en ont aujourd’hui. Pour les sensibiliser, 82,35% des enfants enquêtés ont proposé les Assemblées Villageoises comme cadre d’organisation des séances d’animation IEC/CCC. En dehors de ce mode d’animation, les répondants ont évoqué la sensibilisation "grand publique" 41,17%, les émissions radiophoniques 29,41%, à l’occasion de séances spécialement convoquées 23,52%, au cours des visites à domicile 15,68%, à l’école 11,76% et au collège 07,84%. Les jours recommandés pour l’organisation des séances de sensibilisation sont : les weekends 25,49% ; tous les jours 23,52% ; les mercredis 11,76% ; les jours de marché 07,84%. Dans le même temps, 09,80% des enquêtés ont déclaré qu’il ne faut jamais organiser les séances d’IEC/CCC les jours de marché et 39,21% ne savent pas les jours les mieux indiqués pour les séances d’IEC/CCC. Les personnes souhaitées pour assurer l’animation des séances de sensibilisation sont : l’Agent de Santé 50,98% ; le Médecin 37,25% ; un ancien malade 29,41% ; le Relai Communautaire 17,64% ; les leaders d’opinion 07,84% et le Maître de l’école 05,88%. Le Chef 68

du Village/Quartier cités par 98,3%, les chefs religieux 21,56%, les conseillés 19,6%, les chefs traditionnels et les dignitaires, les enseignants et le Médecin Chef ou l’infirmier major cités respectivement par 11,37% des enfants enquêtés sont les personnes les plus écoutées dans les communautés

 Zone non endémique

85% des enfants enquêtés en zone non endémique dans le département du Couffo ont affirmé leur désir d’en savoir davantage sur l’UB. Pour ce faire ils ont indiqué la sensibilisation grand public 82,35%. La sensibilisation en Assemblées Villageoises 41,17%, les séances de sensibilisation spécialement organisées 52,94%, les émissions radiophoniques 23,52% et les visites à domicile 05,88% sont les modes d’information souhaités par les enfants enquêtés. Les jours indiqués pour l’organisation des séances de sensibilisation sont tous les jours 47,5%, les weekends 17,34%, et les mardis 05,88%. 58,82% des enfants enquêtés n’ont pas su préciser un jour propice pour l’organisation des séances d’IEC/CCC dans leur communauté. Pour l’organisation des séances de sensibilisation, les moments de la journée les mieux indiqués sont : les après midis 52,94%, les matinées 17,64% et à tout moment 17,64%. Appelé à citer les personnes souhaitées pour animer les séances de sensibilisation en vu de leur donner de la crédibilité, les enfants enquêtés en zone non endémique ont parlé des Relais Communautaires cités par 82,35% des répondants, les Agents de Santé 52,64%, le médecin 17,64% puis le leader d’opinion et le maitre 05,88%. Les personnes ayant de la notoriété dans les communautés citée par les enquêtés sont : le Chef du Village/Quartier 100%, le conseiller 17,2%, les Chefs Traditionnels et Dignitaires 11,76% et les Chefs Religieux 5,88%.

3.4.1.1- Enfants enquêtés dans le Zou

 Zone endémique

La totalité des enfants enquêtés dans la zone endémique du Zou souhaite être davantage informée sur l’UB. Pour y parvenir les enquêté souhaitent être informé à l’occasion de sensibilisations grand public 83,78%, sensibilisation au cours des assemblées villageoises 48,64% à l’occasion des visites à domicile 18,91 et les séances convoquées spatialement 13,51%, les émissions radiophoniques 8,10%, au cours des visites médicales et par le Chef du Village/Quartier 5,40%. Les jours propices pour l’organisation des séances d’IEC/CCC indiqués par les enfants enquêtés sont : les weekends 59,45%, tous les jours 24,32% et mercredi 5,40%. Les après midi 29,72%, à tout moment 29,72%, les soirées 8,10% et les matinées 5,40% sont les moments jugés propices par les enquêtés pour les séances de sensibilisation sur l’UB. les énonciateurs souhaités par les répondants pour animer les séances de sensibilisation sont : les Agents de Santé 40,54%, les médecins et les maitres d’école 24,32%, les leaders d’opinions et les spécialistes 13,51% et les anciens malades 10,81%. Selon les enfants enquêtés, les personnes les plus écoutés dans communautés sont : le Chef du Village/Quartier 86,48%, les conseillers 32,43%, les enseignants, 24,32%, les grands parents et les Chefs Religieux 21,62% et les Médecin Chefs/Infirmier Major 8,10%.

 Zone non endémique

100% des enfants enquêtés en zone endémique dans le département du Zou souhaitent âtre davantage informés sur l’UB. Les modes d’information souhaités sont : la sensibilisation grand public 66,66%, l’école 11,11%, le Chef du Village 5,55%. Les jours propices pour l’organisation des séances d’IEC/CCC sont le weekend 52,94% le mercredi et les jours d’école 11,11%, pendants les vacances 5,5%. Les après-midis 44,44%, les matinées 16,66% sont les moments indiqués pour les séances de 69

sensibilisation sur l’UB. 22,22 des enquêtés ont déclaré à tout moment. Les énonciateurs souhaités pour animer les séances de sensibilisation sont : les Agents de Santé 55,55%, les anciens malades 38 ,88%, les leaders d’opinion 33,33%, le médecin 22,22%, le Maitre à l’école 16,66 et le spécialiste 5,55%. Les personnes les plus écoutées dans les communautés des enfants enquêtés sont : Chef du Village/Quartier 83,33%, les conseillés 38,88%, les enseignants 33,33%, les relais communautaires 16,66% et enfin les grands parents, les Chefs de Sécurité et les Chefs Traditionnels sont les personnes les plus écoutées de la communauté.

3.4.2- Canaux pertinents de communication selon les populations enquêtées. 3.4.2.1- Populations enquêtées dans l’Atlantique

 Zone endémique

La totalité des populations enquêtées en zone endémique dans l’Atlantique a souhaité être davantage informée sur l’UB. A cet effet, les enquêtés ont suggéré que l’information leur soit apportée à l’occasion de séances de sensibilisation organisées sous forme d’Assemblée Villageoise citée par 75% des enquêtés, à travers la sensibilisation à grand public 36,11%, au cours des visites à domicile évoquées par 22,22%, à travers des émissions radiophoniques 11,11% au cours de séances convoquées spécialement citées par 08,33% puis, au cours des visites médicales et à travers des chansons 02,77%. Tous les jours sont bons pour l’animation des séances de sensibilisation sur l’UB selon 33,33%. Pourtant, certains autres enquêtés ont préféré préciser des jours qui selon eux, sont plus propices à l’animation des séances de sensibilisation. Il s’agit des : dimanches 27,77%, des samedis 13,88%, des jours de marché 08,33% et des mercredis 08,33%. Il importe de préciser qu’une restriction a été faite par 11,11% des enquêtés pour l’animation des sessions de sensibilisation les jours de marché. En ce qui concerne les moments de la journée où les enquêtés seront plus disposés à suivre les séances de sensibilisation, 47,22% des répondants ont indiqué les après-midis, 22,22% ont préféré les matinées, 13,88% les soirées et 19,44% ont indiqué que tous les moments sont bons pour sensibiliser sur l’UB. les Agents de Santé 75%, les Relais Communautaires 47,22%, les Médecins 41,66%, les anciens malades et les leaders d’opinion 05,55% sont les énonciateurs souhaités pour l’animation des séances de sensibilisation sur l’UB. Dans les communautés, selon les enquêtés, les Chefs Villages/Quartiers 97,22%, les Conseillers 38,88%, les Chefs d’Arrondissements 13,88%, les Chefs religieux 11,11%, le Médecin Chef et l’Infirmier Major 11,11% et les Enseignants 02,77% sont les personnes les mieux écoutées.

 Zone non endémique

La motivation à recevoir davantage d’informations sur l’UB est la même en zone non endémique que celle observée en zone endémique. Ainsi, les 100% de la population adulte enquêtée sont d’accord pour s’informer davantage sur l’UB. La sensibilisation au cours des Assemblées Villageoises 88,88%, l’information à travers les émissions radiophoniques 50%, la sensibilisation à grand public 33,33% et la sensibilisation au cours des visites à domicile sont les principaux modes d’information souhaités par les enquêtés. Les dimanches 33,33%, et tous les jours 22,22% ont indiqué les enquêtés. 27,77% n’ont pas pu préciser un jour et 27,77% ont déclaré qu’il ne faut jamais organiser les séances de sensibilisation les jours de marché. Les après-midis sont recommandés par 38,88% des répondants alors que 27,77% souhaitent la matinée et 11,11% la soirée. De même, 22,22% des enquêtés n’ont pas manqué de dire que les séances de sensibilisation peuvent s’organiser à tous moments. Pour l’animation des séances de sensibilisation, les enquêtés auraient souhaité que les énonciateurs soient :

70

des Agents de Santé 72,22%, un Médecin 44,44%, un Relai Communautaire 27,77%, un ancien malade 22,22% et un leader d’opinion 05,55%. Les personnes les plus écoutées dans les communautés non endémiques investiguées sont : le Chef Village/Quartier 88,88%, les Conseillers 50%, les Chefs traditionnels et les Dignitaires 33,33%les Médecins Chefs et les Infirmiers Majors 11,11% et les Chefs d’Arrondissements 05,55%.

3.4.2.2- Populations enquêtées dans le Couffo

 Zone endémique

90,48% des populations enquêtées dans la zone endémique du Couffo souhaitent être davantage informée sur l’UB à travers la sensibilisation au cours des Assemblées Villageoises 52,63%, la sensibilisation grand public 44,73%, les émissions radiophoniques 21,05% et, au cours des réunions des groupements puis au cours des visites à domicile 02,63%. Les dimanches 26,31%, les samedis 15,78%, les jours de marché 07,89% et les jours de tenue des réunions des groupements 02,63%. Pour 15,78% des enquêtés, la sensibilisation peut se faire tous les jours et 10,52% on déclaré qu’il ne faut jamais organiser une séance de sensibilisation un jour de marché. La soirée est le moment de la journée identifiée par 60,52% pour l’animation des séances de sensibilisation contre 13,15% qui ont suggéré la matinée et 10,52ù l’après-midi. Le reste des répondants n’ont rien proposé. Les personnes souhaitées pour l’animation des séances de sensibilisation sont : les Agents de Santé 97,36%, les Relais Communautaires 31,57%, les Sages des communautés 10,52%. Tous les autres évoqués à 02,63% que sont le Médecin, les anciens malades, les leaders d’opinion, les Chefs Villages/Quartiers et les Animateurs radios peuvent accompagner le processus. Les personnes les plus écoutées dans les communautés indiquées par les enquêtés sont : le Chef du Village/Quartier 92,10%, les Conseillers 34,21%, les Chefs religieux 10,52%, les Sages 07,89% puis, les Chefs traditionnels, les Dignitaires, les Médecins Chefs et Infirmiers Majors ainsi que les Enseignants05,26%.

 Zone non endémique

La population adulte investiguée dans la zone non endémique du Couffo n’est pas moins intéressée par l’amélioration de ses connaissances sur l’UB. En effet, 96,30% des enquêtés de cette zone ont déclaré vouloir recevoir davantage d’informations sur l’UB. La sensibilisation grand public pour une plus large information est proposée par 69,23% des répondants tout comme 26,92% des enquêtés ont proposé la sensibilisation à l’occasion des Assemblées Villageoises, 15,38%, les émissions radiophoniques et les séances spécialement convoquées puis 07,69% pour les réunions des groupements. 19,23% des enquêtés auraient souhaité que les séances de sensibilisation s’organisent tous les jours et 19,23% d’autres répondants ont proposé les dimanches ainsi que 11,53% les samedis. 07,69% ont ici proposé les jours de marché. La soirée 42,30%, la matinée 19,23% et l’après-midi 11,53% sont les moments forts de la journée où peuvent se tenir les séances de sensibilisation. Comme Animateurs crédibles des séances de sensibilisation, les enquêtés ont identifié les Agents de Santé 92,30%, les Relais Communautaires 46,15%, les anciens malades et les leaders d’opinion 07,69% et les Chefs de Villages/Délégués 03,84%. Les Chefs Villages/Délégués 84,61%, les Conseillers 38,46%, les Chefs religieux et les Chefs traditionnels sont les personnes les plus écoutées dans les communautés non endémiques du Couffo investiguées.

3.4.2.3- Populations enquêtées dans l’Ouémé-Plateau 71

 Zone endémique

Le désir de s’informer davantage sur l’UB est total chez 100% des populations adultes enquêtées dans la zone endémique des départements de l’Ouémé et du Plateau. Pour les informer, les populations enquêtées ont préconisé les sensibilisations au cours des Assemblées Villageoises 77,35%, la sensibilisation à grand public 69,81%, les émissions radiophoniques 43,39%, les séances convoquées spécialement pour sensibiliser 28,30%, les chansons traditionnelles 11,32%, aau cours des visites médicales au Centre de Santé 09,43%, au cours des visites à domicile 07,54% et au cours des réunions des groupements 05,66%. Selon les enquêtés, les séances d’IEC/CCC peuvent s’animer tous les jours 24,52%. A cette proposition, les autres enquêtés ont apporté des précisions à savoir que les séances de sensibilisation sur l’UB peuvent se tenir les dimanches 30,18%, les jours de marché 28,30%, les weekends 07,54% pour 16,98% des enquêtés, il ne faut jamais organiser les séances de sensibilisation les jours de marché. Les après-midi 43,39%, les soirées 18,86% et les matinées 09,43% sont les moments au cours desquels les séances de sensibilisation peuvent s’animer avec l’assurance que les groupes cibles s’y intéresseront. Les Agents de Santé 73,58%, le Médecin 58,49%, le Relai Communautaire 16,98%, les anciens malades 13,20% et les leaders d’opinions 05,66% sont les personnes crédibles aux yeux des enquêtés pour leur parler de l’UB. Dans leurs communautés, les Chefs Villages/Quartiers 96,22%, les Conseillers 35,84%, les Chefs religieux 16,98%, les Chefs traditionnels et Dignitaires puis, le Médecin Chef et l’Infirmier Major ainsi que les Responsables de groupements sont les personnes les plus écoutées.

 Zone non endémique

Le renforcement de leurs niveaux de connaissance par rapport à l’UB intéresse la totalité des populations adultes investiguées dans la zone non endémique des départements de l’Ouémé et du Plateau. Pour bien les informer, les enquêtés ont indiqué certains modes pertinents que sont : la sensibilisation grand public 80%, la sensibilisation au cours des assemblées Villageoises 45%, les émissions radiophoniques 40%, les séances convoquées spécialement 30%, les visites à domicile 20% et les visites médicales 15% puis, les chansons traditionnelles et les réunions des groupements 10%. Pour 35% des répondants de la zone non endémique des départements de l’Ouémé et du Plateau, les séances d’IEC/CCC peuvent s’organiser tous les jours 35% sauf les jours de marché 35%. Les dimanches et les weekends sont les autres jours indiqués par 15% des enquêtés. 05% des enquêtés ont déclaré les jours de marché comme propices à l’animation des séances de sensibilisation sur l’UB. 50% des répondants ont indiqué les après-midis comme moment recommandé pour le déroulement des séances de sensibilisation, 15% ont préféré la matinée et 10% la soirée. Les énonciateurs crédibles aux yeux des enquêtés sont les Agents de Santé 75%, le Médecin 55%, un ancien malade 20%, un leader d’opinion 15%, le Relai Communautaire 10%, les Chefs religieux 10%. Les personnes les plus écoutées des communautés selon les répondants sont : le Chef Village/Quartier 80%, les Chefs traditionnels et dignitaires 35%, les Conseillers 30%, les Chefs religieux 25%, le Médecin Chef et l’Infirmier Major 20%, les Enseignants et les Responsables de groupements 05%. 72

3.4.2.4- Populations enquêtées dans le Zou

Zone endémique

100% des populations adultes enquêtées dans la zone endémique du zou souhaiteraient recevoir davantage d’informations sur l’Ulcère de Buruli à travers la sensibilisation grand public 54,05%, la sensibilisation au cours des Assemblées Villageoises 51,35%, les séances convoquées spécialement 51,35%, les visites à domicile 32,43%, les émissions radiophoniques 29,72%, les chansons traditionnelles 16,21%, la sensibilisation au cours des visites médicales 13,51%, les réunions de groupements 13,51%. Les weekends 24,32% les jours de réunion des groupements 13,51%, les samedis et les dimanches 10,81% et les jours de marché 10,81%. Selon leurs déclarations, 10,81% des enquêtés ont trouvé que tous les jours sont propices à la sensibilisation sur l’UB et 05,40% sont contre les séances de sensibilisation les jours de marché. Au cours de la journée l’après-midi est plus indiqué pour les séances d’IEC/CCC ont déclaré 43,24%, 16,21% la soirée et 10,81% la matinée. Les Agents de Santé 72,97%, les Relais Communautaires 43,24%, le Médecin 32,43%, les anciens malades 27,02%, les leaders d’opinion 10,81% sont les énonciateurs potentiels crédibles aux yeux des enquêtés. Les personnes les plus écoutées dans les communautés selon les enquêtés sont : le Chef du Village/Délégué 94,59%, les Conseillers 45,94%, les Chefs religieux 32,43%, les Enseignants 21,62%, Médecin Chef et l’Infirmier Major 16,21%, les Chefs traditionnels et les Dignitaires 13,50% puis, les jeunes 05,40%.

 Zone non endémique

La totalité des populations enquêtées dans la zone non endémique du département du Zou a exprimé le besoin de recevoir davantage d’information sur l’UB. les canaux d’information proposés pour bien atteindre la population sont : la sensibilisation grand public 88,88%, les séances convoquées spécialement 55,55%, les sensibilisations à au cours des Assemblées Villageoises 50%, les visites à domicile et visites à l’Hôpital 27,77%, les réunions de groupements et les émissions radiophoniques 22,22% puis les chansons traditionnelles 16,21%. Tous les jours sont déclarés propices par 27,77% des populations pour assurer la sensibilisation des communautés sur l’UB à l’exception des jours de marché selon 27,77%. Les jours de réunion des groupements constituent des occasions de regroupement qu’il ne faut pas rater selon 22,22% des enquêtés. De même, les weekends 16,66%, les dimanches et les samedis 11,11%. Au cours de la journée, les après-midis 55,55% et les soirées 22,22% et la matinée 10,83% sont des moments indiqués pour tenir les séances de sensibilisation sur l’UB. L’Agent de Santé 66,66%, le Relais Communautaire, le Médecin et l’ancien malade 33,33% et le spécialiste 11,11% sont les animateurs souhaités pour les séances de sensibilisation. Enfin, le Chef Village/Quartier 88,88%, les Conseillers 44,44%, les Chefs traditionnels et dignitaires 33,33%, les Chefs religieux 27,77, les Enseignants 22,22 sont les personnes les plus écoutées dans les communautés.

73

3.4.3- Canaux pertinents de communication selon les malades et anciens malades enquêtés. 3.4.3.1- Malades et anciens malade enquêtés dans l’Atlantique

 Zone endémique

L’amélioration de leur niveau de connaissance sur l’Ulcère de Buruli constitue une préoccupation particulière pour tous les malades et anciens malades investigués dans la zone endémique de l’Atlantique. Pour s’informer, les enquêtés ont proposé des canaux qu’ils trouvent pertinents. Il s’agit de : la sensibilisation à l’occasion des Assemblées Villageoises citée par 72,72% des enquêtés, la sensibilisation à grand public 54,54%, au cours des visites à domicile 45,45%, à travers des émissions radiophoniques 27,27%, les séances convoquées spécialement 18,18% et les réunions des groupements. Tous les jours sont indiqués pour l’organisation des séances de sensibilisation ont déclaré 63,63% des enquêtés et 09,09% ont suggéré les samedis et dimanches pour l’animation des séances de sensibilisation sur l’UB. Les matinées et les après-midi citées par 36,36% des enquêtés constituent les moments les plus indiqués selon les enquêtés, suivis de la soirée citée par 27,27%. Pour assurer l’animation des séances de sensibilisation, les enquêtés souhaitent les Agents de Santé 81,81%, les Relais Communautaires 36,36%, les Médecins 27,27% et les anciens malades 18,18%. En tant qu’ancien malade, 54,54% des répondants ont déclaré qu’ils accepteraient animer des séances de sensibilisation ou tout au moins participeraient à l’animation contre 45,46% qui ont déclaré qu’ils ne le peuvent pas. Selon leurs déclarations, les Chefs de Villages/Quartiers sont les premières personnes les plus écoutées citées par 100% des enquêtés. Viennent ensuite les Conseillers 36,36% et les Enseignants, les Médecins Chefs et Infirmier Major, les Relais Communautaires puis les Chefs religieux 09,09%.

 Zone non endémique

A l’instar des malades et anciens malades investigués dans la zone endémique, 100% des enquêtés ont accepté être davantage informés. la sensibilisation

74

3.5- TABLEAU SYNTHETIQUE DES RESULTATS EN RAPPORT AVEC LES CRITERES RETENUS POUR L’EVALUATION Tableau 24 : Synthèse des résultats en rapport avec les critères d’évaluations retenus.

Eléments de performance Appréciations Les informations véhiculées lors des séances d’animation/sensibilisation sont justes et répondent aux besoins d’information des cibles visées. Les informations délivrées sont claires et permettent aux récepteurs de les capter facilement Les messages sont clairs et leur interprétation ne souffre pratiquement pas d’insuffisance. Les séances de recyclage sont organisées périodiquement pour renforcer les Pertinence et compétences des acteurs impliqués dans la communication dans le Couffo et Cohérence des l’Atlantique. interventions Les stratégies de communication de proximité utilisées avec la participation des agents de CDTUB assurent la qualité des informations délivrées aux populations. Ces informations sont relatives à la connaissance de la maladie, la cause, les moyens de prévention et les conduites à tenir en cas de survenance de la maladie Il est constaté que les représentations sociales et les perceptions sur la maladie sont en évolution favorables. La spécificité Moyens et méthodes utilisés pour mener les activités de communication sont des spécifiques et adaptés au besoin de la communauté dans les départements du interventions Couffo et de l’Atlantique. Les ressources sont disponibles pour la réalisation des activités prévues mais insuffisantes pour leur intensification l’efficience La proportion des cas d'UB de cat 3 est en baisse mais mérite d’être accélérée. Le nombre de cas d'UB dépistés est en baisse au niveau des quatre départements Les agents de santé, enseignants, malades, anciens malades guéris, accompagnants, enfants, relais communautaires, élus locaux sont impliqués dans les activités d’IEC dans les départements de l’Atlantique, du Couffo et du Zou. Mais l’implication des enseignants et des élus locaux reste insuffisante Participation Les acteurs impliqués ne participent pas pour la plupart au choix du contenu, de l’élaboration, des supports et des canaux de communication des messages Les acteurs impliqués ont une bonne appréciation des canaux de communication utilisés Les connaissances, les représentations sociales et les perceptions sur la maladie sont en évolution favorable, c'est-à-dire permettent l’amélioration Impact de la prévention secondaire. Nombre de cas d'UB dépistés par catégorie n’a pas évolué Proportion d'UB de catégories 1 et 2 dépistés a connu une légère

75

Eléments de performance Appréciations augmentation dans les départements de l’Atlantique, du Couffo et du Zou.

Les stratégies utilisées sont conformes aux principes directeurs et stratégies de la Politique Nationale de Promotion de la Santé. Il est noté une faible utilisation des occasions d'IEC/CCC disponibles dans Durabilité le système de santé (stratégies avancées) ; /pérennité les activités d'IEC/CCC sur l'UB ne sont pas prises en compte au niveau des équipes d'encadrement de Zone (EEZS) Les élus locaux et autres acteurs accordent des facilités à la réalisation des activités. Cependant, il leur manque certaines informations sur la maladie.

3.6- ANALYSES DES STRATEGIES DE COMMUNICATION ET DES RESULTATS

3.6.1- Forces et faiblesses des stratégies de communication mises en œuvre à ce jour dans le cadre de la lutte contre l’UB De l’analyse de l’organisation et de la mise en œuvre des activités de communication menées par les CDTUB et les Equipes de Base de Dépistage avec les déclarations des acteurs interviewés, il se dégage les forces, faiblesses, opportunités et menaces ci-après :

3.6.1.1- CDTUB de Lalo

Forces

- Intégration de la communication aux activités de prise en charge de l’UB ; - Existence d’une périodicité d’exécution des activités de communication pour la lutte contre l’UB ; - Existence et fonctionnement d’une stratégie formelle de communication pour la lutte contre l’UB au sein du CDTUB ; - Prise en compte des Enseignants dans le dispositif formel d’exécution/mise en œuvre des activités de communication pour la lutte contre l’UB ; - Mobilisation des Relais Communautaires au sein des Equipes de Base de Dépistage (EBD) ; - Proximité de la communication pour la lutte contre l’UB qui atteint la plupart des cibles ; - Disponibilité du kit de sensibilisation (vidéoprojecteur, écran, groupe électrogène) ; - Jeunesse et dynamisme de l’équipe de communication du CDTUB de Lalo.

Faiblesses 76

- Inexistence de contrat de partenariat entre le CDTUB de Lalo et les radios locales - Insuffisance des moyens (humains, matériels et financiers) pour une augmentation de la fréquence d’exécution des activités IEC/CCC et leur extension pour une couverture de toutes les zones endémiques des départements du Couffo et du Mono ; - Insuffisance de temps au personnel du CDTUB pour une plus large couverture géographique par les activités d’IEC/CCC et une augmentation de la fréquence d’animation des séances ; - Non maîtrise de l’UB par les Agent de Santé aux sorties des écoles ; - Faible couverture du département du Mono (Bopa) par les activités d’IEC/CCC pour la lutte contre l’UB ; - Insuffisance du nombre d’enseignants formés sur l’UB ; - Détention de l’exclusivité de l’animation des activités d’IEC/CCC à grand public par l’équipe du CDTUB.

Opportunité

- Disponibilité de Relais Communautaires motivés à même d’exécuter les activités IEC/CCC à la base ; - Intérêt des partenaires techniques et financiers pour la lutte contre l’UB ; - Reconnaissance de l’importance de l’IEC/CCC dans la lutte contre l’UB par les partenaires techniques et financiers ; - Disponibilité de certains supports d’IEC/CCC ; - Couverture de tous les villages des départements du Couffo et du Mono par des radios locales ; - Décentralisation des soins pouvant servir pour l’organisation des activités de communication pour la lutte contre l’UB à la base ; - Opérationnalité des séances de vaccination en stratégies avancées.

Menaces

- Détention de la quasi-totalité du financement des activités d’IEC/CCC par des PTF.

3.6.1.2- CDTUB de Zangnanado

Forces

- Prise en compte des Enseignants dans le dispositif formel d’exécution/mise en œuvre des activités de communication pour la lutte contre l’UB ; - Mobilisation des Relais Communautaires au sein des Equipes de Base de Dépistage (EBD) ; - Proximité de la communication pour la lutte contre l’UB ; - Disponibilité des kits de sensibilisation (vidéoprojecteur, écran, groupe électrogène). 77

Faiblesses

- Inexistence de contrat de partenariat entre le CDTUB de Lalo et les radios locales - Insuffisance des moyens (humains, matériels et financiers) pour l’exécution des activités d’IEC/CCC ; - Inexistence de personnel qualifié et/ou compétent pour s’occuper des activités de communication au niveau du CDTUB ; - Insuffisance de compétence de certains Relais Communautaires pour l’exécution des activités d’IEC/CCC relatives à l’UB ; - Insuffisance de motivation ou démotivation de certains Relais Communautaires ; - Insuffisance de formation des enseignants sur l’UB ; - Insuffisance des moyens d’accompagnement (téléphone portable, moto, per diem…) des Relais Communautaires pour l’accomplissement de leur mission ; - Dépendance quasi-totale des activités d’IEC/CCC du financement des PTF.

Opportunité

- Disponibilité de Relais Communautaires motivés à même d’exécuter les activités IEC/CCC à la base ; - Intérêt des partenaires techniques et financiers pour la lutte contre l’UB ; - Reconnaissance de l’importance de l’IEC/CCC dans la lutte contre l’UB par les partenaires techniques et financiers ; - Disponibilité de certains supports d’IEC/CCC ; - Couverture de tous les villages du département du ZOU par des radios locales ; - Opérationnalité des séances de vaccination en stratégies avancées.

Menaces

- Détention de la quasi-totalité du financement des activités d’IEC/CCC par des PTF.

3.6.1.3- CDTUB d’Allada

Forces

- Intégration de la communication aux activités de prise en charge de l’UB ; - Existence d’une périodicité d’exécution des activités de communication pour la lutte contre l’UB ; - Existence et fonctionnement d’une stratégie formelle de communication pour la lutte contre l’UB au sein du CDTUB ; - Prise en compte des Enseignants dans le dispositif formel d’exécution/mise en œuvre des activités de communication pour la lutte contre l’UB ;

78

- Mobilisation des Relais Communautaires au sein des Equipes de Base de Dépistage (EBD) ; - Proximité de la communication pour la lutte contre l’UB qui atteint la plupart des cibles ; - Disponibilité du kit de sensibilisation.

Faiblesses

- Manque de formation appropriée en communication (techniques d’animation IEC/CCC) ; - Utilisation des mêmes méthodes pour assurer la communication pour la lutte contre l’UB ; - Insuffisance de variété de thèmes développés au cours des séances de sensibilisation ; - Non disponibilité de poste téléviseurs ; - Moyens limités pour la mobilisation de la population ; - Manque d’images à distribuer à la population à l’issue des séances d’animation ; - Mauvaise organisation des activités de communication en vue d’assurer une plus grande couverture des zones endémiques du département ; - Inexistence de personnel qualifié chargé de la communication au sein du CDTUB ; - Insuffisance des moyens (humains, matériels et financiers) pour une augmentation de la fréquence d’exécution des activités IEC/CCC et leur extension pour une couverture de toutes les zones endémiques du département de l’Atlantique ; - Insuffisance de temps au personnel du CDTUB pour une plus large couverture géographique par les activités d’IEC/CCC et une augmentation de la fréquence d’animation des séances ; - Insuffisance de compétence de certains Relais Communautaires pour l’exécution des activités d’IEC/CCC relatives à l’UB ; - Insuffisance de motivation ou démotivation de certains Relais Communautaires ; - Insuffisance de la formation des enseignants sur l’UB ; - Insuffisance des moyens d’accompagnement (téléphone portable, moto, per diem…) des Relais Communautaires pour l’accomplissement de leur mission ; - Détention de l’exclusivité de l’animation des activités d’IEC/CCC à grand public par l’équipe du CDTUB.

Opportunité

- Disponibilité de Relais Communautaires motivés à même d’exécuter les activités IEC/CCC à la base ; - Intérêt des partenaires techniques et financiers pour la lutte contre l’UB ; - Reconnaissance de l’importance de l’IEC/CCC dans la lutte contre l’UB par les partenaires techniques et financiers ; - Disponibilité de certains supports d’IEC/CCC ; - Couverture de tous les villages du département de l’Atlantique par des radios locales ; 79

- Opérationnalité des séances de vaccination en stratégies avancées ;

Menaces

- Détention de la quasi-totalité du financement des activités d’IEC/CCC par des PTF.

3.6.1.4 CDTUB de Pobè

Forces

- Couplage des activités de sensibilisation avec les campagnes de dépistage ; - Utilisation autrefois opérationnelle des sorties de la stratégie avancée des Agents de Santé pour la sensibilisation des populations sur l’UB ; - Disponibilité du kit de sensibilisation.

Faiblesses

- Inexistence de personnel qualifié chargé de la communication au sein du CDTUB ; - Moyens de mobilisation de la population limités ; - Manque d’organisation des activités de communication en vue d’assurer une plus grande couverture des zones endémiques des départements de l’Ouémé et du Plateau ; - Insuffisance de temps au personnel du CDTUB pour une plus large couverture géographique par les activités d’IEC/CCC et une augmentation de la fréquence d’animation des séances ; - Non implication des Relais Communautaires et des Enseignants dans le dispositif formel de communication pour la lutte contre l’UB dans les communautés endémiques ; - Manque de suivi et de coordination des activités de sensibilisation des Agents de Santé et abandon par ces derniers de la mise en œuvre des activités ; - Détention de l’exclusivité de l’animation des activités d’IEC/CCC à grand public par l’équipe du CDTUB.

Opportunité

- Existence de Relais Communautaires motivés à même d’exécuter les activités IEC/CCC à la base dans les communautés endémiques ; - Intérêt des partenaires techniques et financiers pour la lutte contre l’UB ; - Reconnaissance de l’importance de l’IEC/CCC dans la lutte contre l’UB par les partenaires techniques et financiers ; - Disponibilité de certains supports d’IEC/CCC ; - Couverture de tous les villages des départements de l’Ouémé et du Plateau par des radios locales ; - Opérationnalité des séances de vaccination en stratégies avancées ;

80

Menaces

- Dépendance quasi-totale des activités d’IEC/CCC du financement des PTF.

3.6.2 Principaux goulots d'étranglement identifies Les principaux goulots d’étranglements identifiés sont les faiblesses qui ne permettent pas de profiter des opportunités et d’affronter les menaces afin d’améliorer la prévention secondaire. En effet, la présente évaluation a démontré que les efforts fournis par les différentes équipes en charge de l’IEC/CCC dans les zones endémiques contribuent à améliorer la connaissance des populations sur l’UB. Il a également été constaté que les effets des activités de sensibilisation tendent à changer positivement les représentations et la perception sur l’UB. Malgré cette situation satisfaisante, les objectifs stratégiques de détection précoce et de réduction de la proportion des cas de d’UB de catégorie 3 sont loin d’être atteints.

L’analyse de cette situation permet de relever les principaux goulots d’étranglement que sont :

- l’inexistence de plan d’action opérationnel pour les activités d’IEC/CCC au niveau des CDTUB ; - la faible connaissance de la maladie par certains Agents de Santé ; - la non implication formelle des relais communautaires et des enseignants dans les départements de l’Ouémé et du Plateau ; - l’implication insuffisante des enseignants et des élus locaux dans les activités d’IEC/CCC dans les zones endémiques ; - l’insuffisance des ressources (matérielles et financières) pour l’intensification des activités d’IEC/CCC.

3.6.2.1 Inexistence de plan d’action opérationnel pour les activités d’IEC/CCC au niveau des CDTUB Les séances de sensibilisation sont réalisées notamment dans les départements de l’Atlantique, du Couffo et du Zou sur la base de programmations trimestrielles. Ces plans trimestriels devraient être élaborés sur la base d’un plan annuel élaboré en cohérence avec le plan stratégique du programme. Ce qui n’est pas le cas. En absence d’un plan d’action annuel qui intègre les différentes stratégies ainsi que les moyens nécessaires, il est presque impossible de mesurer le niveau de réalisation des activités, donc d’analyser les écarts afin d’améliorer les stratégies spécifiques au niveau de chaque département endémique.

3.6.2 .2 La faible connaissance de la maladie par certains agents de santé Tous les agents de santé, notamment ceux qui ne sont pas formés par le programme, ne connaissent pas la maladie. S’il est vrai que les relais communautaires contribuent à la détection des cas suspects, la faible connaissance de l’UB par les agents de santé ne facilite

81

pas l’atteinte des objectifs stratégiques relatifs à la détection précoce de la maladie. En effet, le recours au centre de santé a été cité par les enquêtés en cas de suspicion du l’UB. Si l’agent de santé ne possède pas les compétences nécessaires pour poser le diagnostic de l’UB, le malade pourra passer de l’étape de nodule à l’œdème voir l’Ulcère malgré son recours précoce au système de soins de santé. Il importe donc de renforcer la compétence des agents de santé qui sont des partenaires privilégiés pour la détection précoce et l’orientation des cas vers les centres spécialisés.

La faible connaissance des agents de santé ne permet pas leur implication dans le dispositif de communication et de dépistage des précoces des cas.

3.6.2.3 La non implication formelle de relais communautaires et des enseignants dans les départements de l’Ouémé et du Plateau L’importance des relais communautaires dans le dispositif de sensibilisation et de dépistage précoce des cas d’UB n’est plus à démontrer. Cependant, selon les enquêtés, aucun relais communautaire n’a été formé sur l’UB dans les départements de l’Ouémé et du Plateau. Ce qui ne permet pas la détection précoce des cas d’UB. Pour une plus grande accessibilité aux informations sur la maladie, il est important de former les relais communautaires.

Les enseignants ne sont pas impliqués dans les activités d’IEC/CCC dans les départements de l’Ouémé-Plateau. Mais la sensibilisation dans les écoles a été citée par les écoliers et élèves.

3.6.2.4 L’implication insuffisante des enseignants et des élus locaux dans les activités d’IEC/CCC Les enseignants et les élus locaux ont été cités comme canaux pertinents de communication pour le changement de comportement. Ils ont été retenus dans la stratégie de communication des CDTUB du Couffo et de l’Atlantique. Toutefois, il a été constaté que les CDTUB de l’Ouémé-Plateau et du zou n’ont pas impliqué ces acteurs dans leur stratégie. Par ailleurs, les enquêtés ont déplorés la faible implication de ces acteurs dans les départements du Couffo et de l’Atlantique.

Il est donc important d’élargir l’implication des enseignants et des élus locaux dans la stratégie de communication dans tous les départements.

3.6.2.5 L’insuffisance de ressources pour l’intensification des activités d’IEC/CCC Il a été constaté que certaines activités programmées ne sont pas exécutées ou reportées en raison d’indisponibilité de moyens roulants ou d’accessibilité difficile aux localités notamment en saison de pluie. Dans une approche d’intensification des activités d’IEC/CCC, il importe d’accroître les ressources allouées à la lutte contre l’UB, notamment pour renforcer la capacité d’intervention des équipes d’IEC/CCC.

Il faut également des ressources additionnelles pour accroître le nombre de nouveaux acteurs formés et pour renforcer le niveau des infrastructures d’hygiène et assainissement dans les zones endémiques.

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3.7- ACQUIS A MAINTENIR Les stratégies de communication mises en place varient d’un département à un autre. Toutefois, les équipes du Couffo et de l’Atlantique utilisent presque les mêmes stratégies de communication de proximité et de masse à travers les séances de sensibilisation et d’émission radio. La présente évaluation a révélé les acquis à maintenir qui sont :

Tableau 25 : Les acquis à maintenir par département

Départements Acquis à maintenir - Intégration de la communication aux activités de prise en charge de l’UB ; - Existence d’une stratégie formelle de communication - Disponibilité de Relais Communautaires à même de servir d’acteurs de communication à la base ; Atlantique - Prise en compte des Enseignants dans le dispositif formel d’exécution/mise en œuvre des activités de communication pour la lutte contre l’UB ; - Proximité de la communication pour la lutte contre l’UB - La sensibilisation des enfants sur la maladie - Intégration de la communication aux activités de prise en charge de l’UB ; - Existence d’une stratégie formelle de communication - Disponibilité de Relais Communautaires à même de servir d’acteur de communication à la base ; Couffo - Prise en compte des Enseignants dans le dispositif formel d’exécution/mise en œuvre des activités de communication pour la lutte contre l’UB ; - Proximité de la communication pour la lutte contre l’UB de la population - Disponibilité des kits de sensibilisation (vidéoprojecteur, écran, groupe électrogène) - Intégration de la communication aux activités de prise en charge de l’UB ; - Disponibilité de Relais Communautaires à même de servir d’acteurs de Ouémé-Plateau communication à la base ; - Disponibilité des kits de sensibilisation (vidéoprojecteur, écran, groupe électrogène) - Intégration de la communication aux activités de prise en charge de l’UB ; - Disponibilité de Relais Communautaires à même de servir d’acteur de Zou communication à la base ; - Disponibilité des kits de sensibilisation (vidéoprojecteur, écran, groupe électrogène)

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CONCLUSION

La présente évaluation a permis de déterminer et évaluer les résultats des interventions d’éducation pour la santé dans le cadre de la lutte contre l’Ulcère de Buruli au Bénin ; d’identifier les forces et faiblesses des stratégies de communication mise en œuvre à ce jour dans le cadre de lutte contre l’UB ; d’identifier les canaux (médias et hors médias) de communication les plus pertinents dans chacune des zones endémiques investiguées, les facteurs liés au malade, à la communauté, les facteurs liés au système de santé qui pourraient compromettre le dépistage précoce et l’adhésion au traitement (selon chacune des stratégies mises en œuvre), que ce soit en décentralisé ou en hospitalisation. Elle a également permis d’identifier les différentes représentations/perceptions de la maladie faites par les populations et les croyances développées à propos dans chacune des zones endémiques investiguées. L’évaluation a afin permis d’analyser les différents comportements et attitudes de la population (y compris les malades eux-mêmes) face à la maladie et en déterminer les principaux déterminants (sociaux, culturels, ethniques, religieux, économiques, etc.).

Il en découle que les interventions sont cohérentes et les stratégies de communications utilisées sont celles souhaitées et jugées pertinentes par la population. L’impact des interventions sur la connaissance, les représentations sociales et les perceptions sur la maladie sont favorables à l’amélioration du niveau de prévention secondaire. Les acteurs communautaires participent aux activités d’IEC/CCC et de dépistage des cas dans les départements de l’Atlantique, du Couffo et du Zou.

L’évaluation a révélé que beaucoup d’efforts restent à fournir pour accroitre la contribution des activités de communication à l’accélération de l’atteinte des objectifs du plan stratégique 2009-2011. A cet effet, il convient de renforcer les acquis identifiés à travers :

- l’intensification des activités de communication ; - l’élargissement de la carte des acteurs communautaires en impliquant les élus locaux et animateurs radio ; - l’harmonisation des stratégies performantes dans tous les départements endémiques tout en tenant comptes des spécificités environnementales, sociales et culturelles.

Il est recommandé que les stratégies soient envisagées dans le cadre d’un plan stratégique de communication.

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