PROFIL HUMANITAIRE ZONE OUEST SOUS PREFECTURE DE BOZOUM MAI – JUILLET 2016

INFORMATION CLES Population 69 350 Bozoum est le chef-lieu de la Préfecture de l’-Pendé. Avec une PDI 0 population totale estimée à 69 350 habitants, la sous-préfecture de Bozoum 5 (Bozoum, Dan Gbabiri, est la troisième plus peuplée après celle de et de Ngaoudaye. Elle Communes Kouazo, Danayere et compte 5 commune (Bozoum, Dan Gbabiri, Kouazo, Danayere et Birvan Bollé) Birvan Bolé) et est habitée en majorité par les Gbaya, Karé, Tali, Souma, Pana Banda. Les autorités locales sont présentes dans la sous-préfecture. L’autorité judiciaire est également présente, avec un Tribunal fonctionnel. La gendarmerie et la Villages 127 police sont aussi présentes, bien qu’en nombre insuffisant et peu équipées. Souma, Pana, Karé, Tali, La sous-préfecture de Bozoum compte 37 établissements scolaires dont 5 non Ethnies Gbaya et Banda fonctionnels et 18 formations sanitaires dont 7 non fonctionnelles. le Sous-Préfet, le Maire La couverture téléphonique, quoique très aléatoire est limitée, est assurée par Autorisés et les chefs des villages, les opérateurs Azur et Orange. La Radio Ndekeluka est la seule écoutée en FM locales Gendarmerie et la police actuellement à Bozoum avec un correspondant local basé sur place à Bozoum qui fait le relais avec la station mère. La communication de masse se fait Partenaires 10 (5 ONGIs et 5 ONGN) parallèlement à travers les crieurs publics et les églises.

PARTENAIRES HUMANITAIRES Très peu d’acteurs humanitaires interviennent dans la sous-préfecture de Bozoum. 3 ONG internationales (CORDAID, DRC et INTERSOS) sont physiquement présentes, et 5 ONG nationales (Caritas, CRCA, ADC, ARND et Masseka Ti Be Afrika) y assurent aussi une présence. Cependant, les ONGI ACTED et FLM y interviennent depuis leurs bases de ou . La MINUSCA a une base militaire à Bozoum avec une seule composante civile, la section des Affaires Civiles. CONTEXTE La sous-préfecture de Bozoum a vécu intensément les méfaits de la crise de 2013. De graves affrontements y avaient opposé les AB et les ex Seleka ayant occasionné le départ de la quasi-totalité de la communauté musulmane de la localité vers le Tchad et le Cameroun. Comme les autres sous-préfectures de l’Ouham-Pendé, celle de Bozoum fait aussi partie des greniers de la RCA. En plus de l’agriculture florissante, l’activité minière et y était très développée avant la crise. Parmi les acheteurs en vue figuraient les grands commerçants de la place, majoritairement musulmans, qui sont désormais en exil. Quand bien même on observerait l’émergence d’une nouvelle classe d’hommes d’affaires à Bozoum, force est de constater que les activités commerciales tournent au ralenti depuis l’éclosion de la crise. MOUVEMENTS DES POPULATIONS Apres la chute du pouvoir de l’ex-Seleka à en janvier 2014, plusieurs membres de la communauté musulmane ont dû quitter Bozoum. Dans l’Ouham-Pendé, la sous-préfecture de Bozoum est l’une celles où le retour des membres de la communauté musulmane est très hypothétique. Seule une poignée des membres de cette communauté y vit encore. SITUATION DE LA SECURITE ALIMENTAIRE ET DE LA MALNUTRITION Les interventions d’ACTED et CORDAID qui appuyaient quelques groupements agricoles de Bozoum ont pris fin respectivement en Juillet 2015 et Mars 2016, alors même que l’enquête IPC du PAM réalisée de Décembre 2015 à Juin 2016 établit que 27,1% de la population de la préfecture de l’Ouham-Pendé est en insécurité alimentaire modérée et 6.0% en insécurité alimentaire sévère. La sous-préfecture de Bozoum compte 18 Unités Nutritionnelles Thérapeutiques Ambulatoires (UNTA). Au mois de juillet 2016, ces UNTA ont enregistré 107 admissions. Les 7 Unités nutritionnelles de supplémentation (UNS) suivies par Intersos ont servi 261 bénéficiaires en fin juillet 2016. Quoi que sans moyens conséquents, 13 Organisations Paysannes (OPA), 11 Groupements Agro-Producteurs (GAP), et certains groupements individuels agropastoraux (plus de 200) ont, avec une forte volonté, repris timidement les activités (cultures vivrières et élevage) mais avec un faible rendement faute de moyens de production, perdus pendant le conflit armé. ACCES HUMANITAIRE La sous-préfecture de Bozoum est accessible par Bossemptélé, Bocaranga et Paoua. Sur tous ces possibles accès, la sécurité n’est pas un souci majeur. Les derniers incidents sécuritaires remontent au mois de Janvier 2016 où un camion de PAM avait été déchargé d’une partie de sa cargaison par les AB. Depuis lors, la sous-préfecture de Bozoum n’a souffert d’aucun autre incident sécuritaire. Cependant, les routes sont dans un état de dégradation très avancée.

Prochaine mise à jour prévue fin Octobre 2016