Pour les 200 ans de sa société de tir BASSINS EN FÊTE Le 11 juillet 1765, « la Société militaire du village et communauté de Bassins au Bailliage de » voyait le jour avec la « gracieuse permission » de LL. EE. bernoises. Trente bourgeois, auxquels s'étaient joints le secrétaire baillival de Nyon et le justicier de , figurent parmi les fondateurs de la société que les autorités communales dotèrent de plusieurs poses de terre. Les revenus de la location de ces GUIRLANDES ET ROSES terres devaient être employés à l'achat DE PAPIER du prix en étain attribué au plus Mais, on l'imagine facilement, une adroit des tireurs. Le surplus des re­ fête comme celle-ci ne s'improvise pas. venus était capitalisé pour être en­ Le village l'a préparée de longue date suite distribué aux sociétaires, de fa­ en mettant tout spécialement l'accent çon qu'ils paraissent au tirage et aux sur la décoration. On coupa dans les revues, « avec propreté et approba­ forêts plusieurs centaines de sapins et tion... ». on fit venir des mètres de papier de Dès lors, la société, malgré quelques couleurs que des mains habiles trans­ difficultés inhérentes à toute institu­ formèrent en fleurs. tion de ce genre, a été très étroite­ Les hôtes de Bassins garderont sans ment liée à la vie du village, si bien doute longtemps la vision de ces rues que celui-ci a tenu à célébrer, avec où avaient fleuri guirlandes et dra­ un éclat tout particulier, le bicente­ peaux multicolores, de ces maisons naire des « Armes de guerre ». dont les entrées s'ornaient de sapins, piqués de roses de papier bleu, rou­ Bassins donc a fait, de cet anniver­ ge ou jaune. saire, sa fête qui a commencé same­ Des trésors d'imagination furent vé­ di soir déjà, pour se poursuivre hier ritablement déployés — ici c'était un dimanche et s'achever aujourd'hui. coin de jardin d'autrefois, là une com­ position monumentale rappelant le sens de la fête, ailleurs des arcs de triomphe — pour donner à Bassins son visage le plus accueillant. DEUX CENTS ANS D'HISTOIRE A côté des festivités dont on lira plus loin le récit, le village fit revivre deux cents ans d'histoire dans un cor­ tège qu'une foule très nombreuse est Une charmante évocation de l'époque bernoise. venue de loin à la ronde applaudir. Ouvert par un groupe de neuf dra­ réalisé avec autant d'à-propos que de Le banquet se déroula à la cantine gons et conduit par la fanfare de Gil­ bonne humeur. dans la bonne humeur et la gaieté. -Il ly, ce cortège a rencontré un éclatant J.-P. C. fut suivi, comme il se doit, d'une par­ Pourquoi ce nom-là ? succès. En tête marchaient le porte- tie officielle présidée' par M. Maurice bannière, encadré de demoiselles TIR, DISCOURS ET CONCERTS Mercet, qui donna la parole tout d'honneur, et les « rois » du jour, sui­ (cp) — Comme il se doit, c'est au d'abord au président de la société, vis naturellement des membres de la NEYRUZ stand du Moinsel que la fête a débuté. M. Alfred Genevay. Après avoir sou­ société et des invités. 280 tireurs se sont affrontés au cours haité la bienvenue aux représentants Ce furent ensuite une évocation de de trois journées afin de désigner le des autorités et des sociétés, M. Gene­ la période bernoise et une réminiscence « roi du tir du bicentenaire », titre vay fit rapidement l'historique de la NORÉAZ de l'époque révolutionnaire, dominée société et remercia tous ceux qui ouvert à tous les tireurs, comme avaient contribué à l'organisation et à ES noyers n'ont peut-être plus par la figure de Napoléon, qu'incar­ l'étaient d'ailleurs les titres de roi l'importance qu'ils revêtaient nait un fier cavalier. la réussite de la fête. M. Paul Genevay, et vice-roi de la société. syndic transmit le salut du préfet du L autrefois. Tant d'huiles diver­ Samedi soir, sous la grande cantine La date de 1803. qui vit l'entrée du district, empêché par un accident de ses ont pris la place de celle que la canton de dans la Confédération installée à la sortie du village, le prési­ dent de la société M. Alfred Genevay participer à la fête, et s'attacha à dé­ noix nous fournissait. Cependant, fut rappelée, comme il convenait, alors gager la signification de la fête sur le aucune n'a cette finesse de goût, que pour les temps troublés du présenta la fanfare valaisanne « Alpen- plan communal. Le Chœur mixte de « Sonderbund » on avait retrouvé de rôsii » d'Unterbâch, à un très nombreux Bassins-Trélex se produisit sous la cet arôme. Une salade à l'huile de très anciens uniformes, accompagnant public qui ne ménagea pas ses applau­ direction de M. P.-A. Grau, alors que noix, quel délice ! Et puis, il y a le général Dufour. dissements. Sous la direction de M. M. Blanc, président de la commission une sorte de poésie autour des J. Zenhâusern, cet ensemble inter­ Au couple souriant de la belle épo­ préta des œuvres variées parmi les­ de tir, releva le dévouement qu'il fal­ noyers. On chantait le moment de lut aux comités successifs pour faire la récolte. Il y avait une ronde que que, succédait un groupe d'artilleurs quelles celles du compositeur valaisan vivre et prospérer la société durant de 1914, marchant fièrement aux côtés Daetwyler. A noter que deux joueurs l'on entendait encore il y a un d'un canon qu'un cheval n'avait pas de cor des Alpes se produisirent en deux siècles. Au nom de la Société demi-siècle : « C'est une grande trop de peine à tirer. vaudoise des carabiniers qu'il préside, intermède. La soirée s'acheva par un M. Blanchoud montra quel esprit spor­ perche, pour abattre les noix.» On Le tout s'achevait par une vision bal très animé conduit par l'orchestre tif et patriotique animait les tireurs. faisait cela en bande, les garçons d'avenir, une fusée, invitant les enfants Claude Roger. Après une deuxième production des sur les arbres, et les filles ramas­ de l'an 2065 à un voyage autour de Le dimanche matin,: sous un ciel chanteurs de Bassins-Trélex, M. René sant les fruits « gaulés ». la Terre. redevenu serein, invités, et sociétaires Duclos, député, félicita la population On ne peut que féliciter le village participèrent au culte patriotique célé­ Ensuite, au cours de joyeuses bré pa _ le pasteur Pérçenoud, suivi, tout entière et fit des vœux pour l'ave­ de Bassins, qui compte trois cents habi­ r nir de la société et pour le tir en soirées, on « gremaillait ». Il fallait tants à peine, d'avoir pris l'initiative devant la grande salle, de:la proclama­ général, ce sport destiné à servir la casser la coquille qui craquait, et ; d'un tel cortège et surtout de l'avoir tion des résultats et [de la. consécration défense du pais. l'amande tombait dans une corbeil­ des rois. Lès sociétés voisines et amies s'expri­ le. Pleine, celle-ci était portée au mèrent par la voix de M. Terry, de moulin à huile. Tout était utilisé : Les rois du tir de Bassins : MM. André Treboux, roi du tir de société, Robert Saint-George, qui exalta l'amitié qui les coquilles brûlaient dans les Chevalley, roi du bicentenaire, et Philippe Badel.; vice-roi. les unit toutes. Le « Cantique suisse » fourneaux, et, l'huile extraite, il chanté par l'assemblée mit le point restait le « nillon ». Les écoliers final à cette cérémonie officielle qui en avaient un bout dans leurs fut agrémentée par les productions de la Fanfare de . poches et le suçaient pendant les heures de classe. En outre, on en LES RÉSULTATS faisait des « gâteaux » savoureux. Roi du tir du bicentenaire : Chevalley Robert Oui, on avait des allées de 157,8 ; puis : Glayre V. 156,5 ; Ansermet Louis noyers, des lieux plantés de noyers. A l'époque du Sonderbund, le général 155,9. Deux villages nous le rappellent, Tir Société : Roi du tir, Treboux André 442 ; Dufour. vice-roi, Badel Philippe 100, car tous deux doivent leur nom à p Cible «Progrès» : 1. Humbert Lucien, Bur­ ce bel arbre. tigny 47 (96) ; 2. Chevalley Robert. Bassins 47 (95) ; 3. Champion Robert, Saint-Cergue 46 Sur une colline ail nord de (98) ; 4. Theintz Max, Saint-Cergue 46 (98) ; 5. Moudon, voici Neyruz (diminutif de Courvoisier Henri, Bière 46 (94). noyer). On y a découvert des vesti­ Cible «Vitesse»: 1. Besson Jean-Paul, Bas­ ges burgondes. Le village est ancien Callosités sins 55 (95) ; 2. Chevalley André, Eessertines s/ 54 (94) ; 3. Rittener Maurice, Rolle 54 et a dû être assez important, car, au (93) ; 4. Vietti Robert, 53 (98) ; 5. Moyen Age, il possédait un hôpital Berger Kurt, Pizy 53 (94). dédié à saint Antoine. Les gens de Cible «Militaire»: 1. Ansermet Louis, Ché- Neyruz ont eu des démêlés avec serex 371 ; 2. Chevalley Robert. Bassins 370; 3. Breit Florian, Villars s/Yens 357 ; 4. Lehmann ceux de Thierrens, à plusieurs Christian Arzier 356 ; 5, Hauser Gilbert, Nyon reprises. Il s'agissait de l'église de 356. ce dernier village. Ceux de Neyruz Cible « Moinsel » : 1. Wicki Ernest, Nyon refusaient de participer aux répa­ 562 ; 2. Genevay Jean-Pierre, Bassins 100-98 ; 3. Chevalley Robert, Bassins 560 ; 4. Ruffieux rations. A„ Nyon 100-96 ; 5. Keller R„ Gilly 532. Quant à Noréaz (lieu planté de Groupes : 1, Nyon 214 ; 2. Bassins I 213 ; 3. noyers), proche du lac de Neuchâ- Aubonne 213 ; 4. Pizy 211 ; 5. Saint-Oyens 207. tel, il est aussi très ancien et fit partie des biens de l'Abbaye de éliminées vite et Montheron. Après la Réformation, Lausanne en hérita et en jouit jusqu'à la Révolution de 1798. sans douleurs A travers le pays H. C. avec le nouveau produit pedina Ârnex-sur-Orbe Prahins Notre organisme ressent vite tout ce qui Yverdon affecte nos pieds. Les sciences modernes Vandales organisés f M, Mariiis Bovet f Mme Lucien Mercier t LE Dr J. PERIMER ont permis d'utiliser pedina, éponge (ip) — Dimanche, une nombreuse (ip) — Dans la nuit de samedi à (cp) — On a appris avec chagrin assistance a rendu les derniers devoirs (at) — Vendredi est décédé, à l'âge dure de lave volcanique raffinée, pour dimanche, des vandales, probablement le décès de M. Marius Bovet, agri­ de 86 ans, M. le Dr Jules Perrier, qui organisés en plusieurs bandes, n'ont à Mme Hélène Mercier-Jaquier, qui, les soigner. Très vite, quand on emploie culteur-vigneron, survenu à l'âge de avec son mari, M. Lucien Mercier, a pratiqué la médecine à Vevey dès pedina après le bain avec du savon, rien trouvé de mieux que de saccager 69 ans. C'était un homme fort esti­ avaient tenu pendant de nombreuses 1908 ; c'était un des sept médecins peau cornée, durillons, callosités et toutes les plantes des potiches placées mé et dont Arnex gardera le souvenir années, l'Hôtel de la Croix-d'Or, et vaudois que la Société vaudoise de même les cors disparaissent, pedina ne à la rue de la Plaine, et ont d'autre car il fut l'un des deux donateurs — lui avait gagné une juste renommée. médecine avait honorés, en janvier part obstrué l'entrée du chemin de Flo- 1960, pour leur 50 ans de sociétariat. devrait donc manquer dans aucune salle le second étant M. Ernest Biihlmann, Mme Mercier était montée sur une reyres, avec des poutrelles en fer et en alors laitier à Arnex — des deux de bains, pour la santé et la beauté, par­ échelle et fit une chute. Elle est décé­ Fils de médecin, père de médecins, bois. Par ailleurs, dans la région de la cloches, l'une et l'autre, portant cha­ dée à l'hôpital d'Yverdon, des suites M. Perrier était né à Vevey le 28 ticulièrement durant la saison estivale plage, ils ont également déplacé des cune leur nom, du temple rénové de de .lésions internes, à l'âge de 77 ans. novembre 1879, avait fait ses études de de plein air. Aujourd'hui même, ache­ portes de la cure d'air, coupé des cor­ la localité. Il était le beau-frère de médecine à Genève, à Vienne et à tez pedina chez votre pharmacien ou des de tentes, etc., etc. Toutes person­ M. Albert Buschi-Bovet, à Orbe. Vevey Berlin. Installé à Vevey dès 1908, il n'a droguiste, Fr. 2.90 seulement. nes qui pourraient donner des rensei­ cessé de se préoccuper de la santé gnements à ce sujet, ou auraient en­ ELLE A 104 ANS publique ; il avait pris de nombreuses tendu du bruit dans la nuit de samedi Sainte-Croix et heureuses initiatives. Il a présidé pedina à dimanche, sont priées d'aviser la po­ (ip) — Mme Lucie Brûlé a eu samedi pendant vingt ans la commission de lice d'Yverdon qui poursuit les re­ Il en retrouve plus 104 ans. La doyenne, qui est aussi salubrité : il avait créé en 1914 le P1303Q cherches. celle du canton si ce n'est de notre service de radiologie du Samaritain qu'on ne lui en avait volé pays, est entrée samedi dans sa 105e qu'il a dirigé pendant 34 ans ; il a été (cp) — Un habitant de la localité année. D'origine française, Mme Brûlé un des médecins de la Providence, de a vécu à Paris jusqu'en 1939, après avait porté plainte dernièrement pour 1910 à 1945. Il a présidé jusqu'en 1957 s'être retirée à Thonon pendant quel­ la section de Vevey de la Ligue vau­ des vols d'argent et de titres. Une ques années, elle vint se fixer en enquête effectuée par la police de doise contre la tuberculose. Il avait Suisse, dès 1942. Une cérémonie a eu pris l'initiative de l'établissement des sûreté et la gendarmerie avait per­ lieu avant-hier matin à l'Hôtel de groupes sanguins de la population, avec mis de trouver le tout au domicile de Famille où la doyenne réside. M. l'aide de samaritains ; il avait égale­ l'intéressé. Il avait tout simplement Henri Gétaz, préfet du district, repré­ ment donné des cours aux samaritains. - jeudi 12 août changé ces valeurs de place. Cepen­ sentait l'Etat de Vaud, alors que M. Soirée de gala Roger Kolly, municipal, apportait à M. Perrier a siégé pendant troi« dant, quelle ne fut, pas la surprise Mme Brûlé les salutations des autori­ législatures au Conseil communal. Sa des enquêteurs et de l'intéressé lui- tés veveysannes. Des fleurs et des grande activité professionnelle ne même, car l'on trouva un montant de bouteilles de vin furent offertes à l'avait pas empêché de vouer à la MME CORDY P3904X bien supérieur à celui qui avait été Mme Brûlé, laquelle a conservé au­ musique, à la littérature, aux sciences annoncé. Heureux homme I jourd'hui encore une belle vitalité. ses rares heures d.e iuisirs.