ARCHÉOLOGIE EN NORD - PAS-DE- THéROUANNE – ARCHéOLOGIE D’UNE VILLE DISPARUE 1 3

2 L’HISTOIRE MOUVEMENTÉE D’UNE VILLE

1. Localisation de la ville hérouanne (Pas-de-Calais) a été fon- La cité des Morins de Thérouanne, département du Pas-de-Calais. Tdée à une quinzaine de kilomètres au Avant la conquête romaine, une population DAO : B. Masson, SRA. sud de Saint-Omer, sur les rives de la , s’est vraisemblablement installée sur les

2. Table de Peutinger (extrait), près d’un îlot formé par les bras de la rivière. bords de la Lys, comme le suggère l’origine carte antique représentant Comme beaucoup de cités antiques ou mé- celtique du nom de Thérouanne : Taruanna les principales cités et axes diévales, la ville est construite à proximité ou Teruanna. Aucune preuve archéologique de circulations de l’empire romain au 14e siècle ap. J.-C. Copie de voies de communication qui favorisent ne confirme actuellement cette hypothèse du 13e siècle, fac-similé le transport et le commerce. La Lys et les mais, à partir du milieu du Ier s. av. J.-C., de Conrad Millieri (1887). Détail : Bibliotheca Augustana chaussées antiques ont fait de Thérouanne la ville est implantée à la croisée de plu- (http://www.hs-augsburg. une étape importante au centre d’un vaste sieurs voies romaines et de la Lys, dans une de/~harsch/augustana.html). territoire donnant accès à la Manche et à la légère dépression entourée de hauteurs. 3. Détail de la Table de Peutinger : Mer du Nord. Cette position stratégique Elle devient le chef-lieu de la cité des Mo- localisation de Tervanna permettra à la ville de se développer et en- rins (du gaulois mori : la mer, et son dérivé (=Thérouanne). Détail : www.euratlas.net. traînera sa perte à la fin du Moyen Âge. morici : ceux de la mer) mentionnés dans « la Guerre des Gaules » de Jules César. Ce territoire (civitas Morinorum) s’étend alors 3

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1. Chapiteau romain provenant de la Chaussée Brunehaut en situation de découverte lors de la fouille (Inrap 2006). Cliché : O. Blamangin, Inrap. de l’embouchure de l’Escaut, qui constitue Elles révèlent la présence de niveaux d’in- la frontière avec le peuple des Ménapiens au cendie et de destruction, au cœur de l’agglo- 2. Opération de sauvetage du chapiteau avant le transport nord, à la vallée de la Canche qui forme une mération, indiquant l’instabilité qui règne au dépôt archéologique limite avec le territoire des Ambiens au sud. lors des invasions à partir du IVe s. ap. J.-C. (fouilles 2006, Inrap). L’itinéraire d’Antonin et la Table de Peutin- L’état de connaissances actuel ne permet pas Cliché : O. Blamangin, Inrap. ger, qui figurent les routes et les principales de caractériser la nature de la transition vers 3. Bouteille carrée, verre teinté villes de l’Empire, mentionnent l’agglomé- le Moyen-Age. Cependant, la présence d’un vert foncé, seconde moitié du e e 2 siècle, musée de Thérouanne. ration et en soulignent l’importance. Au dépôt votif du V siècle indique une occu- Cliché : J.-M. Patin, SRA. centre d’un réseau routier très dense, elle y pation d’une certaine importance durant e apparaît comme l’un des points de passage l’antiquité tardive. 4. Strigile en bronze, II siècle. Cette longue tige recourbée avec vers les îles britanniques, donnant accès aux laquelle on se raclait la peau pour ports de la Manche et de la Mer du Nord. L’évêché de Saint Omer se débarrasser des impuretés était utilisée par les athlètes, puis son Cette situation explique l’essor de la ville. On ne sait pratiquement rien de la ville à usage s’est élargi à la toilette cor- Plusieurs prospections et fouilles archéo- l’époque mérovingienne. Les sources écrites porelle dans les thermes publics logiques indiquent que la cité s’étend sur mentionnent l’installation d’un groupe ou dans les bains privés, musée de Thérouanne. e e presque 140 ha à la fin du III s. ap. J.-C. épiscopal à partir du VII siècle, époque à Cliché : J.-M. Patin, SRA. 2

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1. Extrait du manuscrit La vie de laquelle Thérouanne devient le siège de ce de l’importance religieuse de l’évêché. Elle saint Omer, 11e siècle, l’image qui sera l’un des plus grands et plus puis- s’élève au cœur d’une ville abritant de nom- montre saint Omer consacré évêque de Thérouanne par sants diocèses du Nord de la . L’un breux bâtiments civils et religieux, protégée le roi Dagobert. des plus célèbres évêques de Thérouanne fut par des remparts flanqués de tours. Ces for- ©Bibliothèque d’agglomération de Saint-Omer. Audomar, ordonné en 638, canonisé sous le tifications résisteront aux différents conflits nom de saint Omer. liés à la guerre de Cent Ans (1337-1453). 2. Ampoules de pèlerins provenant des fouilles de H. Bernard dans e les années 1980 sur le site Au cours du IX siècle le siège de l’évêché Charles Quint et la fin de la cité de la cathédrale, musée est temporairement transféré à Boulogne Au début du XVIe siècle, le contrôle de de Thérouanne. Cliché : J.-M. Patin, SRA. en raison du climat d’insécurité créé par les Thérouanne, qui est une enclave royale raids vikings et normands. Lors du retour française en territoire impérial des Pays- de l’évêque à Thérouanne, une cathédrale Bas, est un enjeu militaire et stratégique. carolingienne est édifiée à l’emplacement C’est la raison pour laquelle la ville ne subit du premier groupe épiscopal. Cet édifice pas moins de trois sièges en quarante ans. est agrandi durant tout le Moyen-Age. Au Ceux des armées anglaises et impériales XVe siècle, la cathédrale est un imposant en 1513 puis 1537 sont un échec (Henri monument gothique, richement décoré, VIII et Maximilien d’Autriche sont pré- qui témoigne du rayonnement de la cité et sents à Thérouanne en 1513). En 1553, 1

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1. The battle of spurs (La bataille Thérouanne connaît le même sort que la La « Pompéi » du Moyen Âge des éperons), auteur inconnu, attribuée au 16e siècle. ville de située à une quarantaine de Le site de la ville médiévale, alors appelé la La peinture représente la bataille kilomètres au sud. Cernée pendant deux « Vieille Ville », sert de carrière où s’approvi- d’Henry VIII d’Angleterre contre mois, la ville tombe aux mains des troupes sionnent les cités voisines. Rasés et pillés, les les Français en 1513. En arrière plan, la ville de Thérouanne est de Charles Quint. L’empereur ordonne sa lieux sont mis en culture pendant plusieurs figurée avec beaucoup de détails. destruction « jusque dans ses fondements ». siècles. L’absence de construction assure la Royal Collection, Hamilton Kerr Institute - University of Il interdit le retour de la population et, conservation des vestiges dans le sol de la cité Cambridge. d’après certaines sources écrites, aurait fait médiévale. C’est seulement à la fin du XIXe Reproduction mise à dispostion répandre du sel sur les ruines, reprenant siècle que la ville actuelle se développe au par la mairie de Thérouanne. ainsi la tradition antique de stérilisation du sud, le long de l’ancienne voie romaine. Heu- 2. Christ gisant provenant sol. Le traité du Cateau-Cambrésis (1559) reux effet d’un triste destin, qui n’est pas sans de la cathédrale, profané lors de la destruction de la ville, acte la disparition de Thérouanne et le rappeler celui de l’antique Pompéi figée sous 15e siècle. (Fouilles H. Bernard démembrement de l’évêché partagé en trois les cendres du Vésuve en 79, ce phénomène années 1980), musée de avec pour sièges Boulogne-Saint-Omer et dit de la « ville morte » est rare. Il donne Thérouanne. Cliché : J.-M. Patin, SRA. Ypres. l’occasion d’étudier une histoire fossilisée dans le sol, telle une photographie instan- 3. Boulets de canon médiévaux (Fouilles H. Bernard années tanée de la vie urbaine antique et médiévale. 1980), musée de Thérouanne. Cliché : J.-M. Patin, SRA. 2

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UN PATRIMOINE HISTORIQUE ET NATUREL

1. Détail d’une gravure d’Anthonis- Mythes, légendes et archives cadastres ou études architecturales. La zoon représentant la cathédrale L’histoire mouvementée de la ville et sa fin cathédrale, l’église Saint-Nicolas, les forti- de Thérouanne lors du siège en 1537. tragique ont inspiré nombre d’artistes. Les fications, le réseau de rues et de places, le Cité par H. Bernard, 1975. personnages historiques, la cité et les scènes palais épiscopal et les maisons urbaines, sont

2. Le siège de Thérouanne, vue épiques de bataille, sont les sujets les plus parfois précisément localisés et représentés depuis le nord-ouest. Gravure sur souvent choisis pour donner à l’histoire de manière détaillée. L’exploitation de ces bois de 1553, coloriée à la main, de Thérouanne un caractère mythique et sources, dont des textes du XIe s. (manuscrit imprimée par H. Zeel à Strasbourg. Détail : British Museum, Londres. légendaire. Des détails de l’architecture de la vie de saint Omer), permet une urbaine semblent cependant avoir été repris confrontation avec les données archéolo- 3. Détail de la vue cavalière de 1539. dans ces oeuvres qui idéalisent la réalité his- giques recueillies sur le terrain. Cité dans le Bulletin de la torique. Charles Quint, personnage majeur Commission des antiquités associé à l’anéantissement de la ville, figure Un paysage historique départementales (Pas-de-Calais), V (2), 1879, p. 103-127. souvent dans les récits, dessins et peintures. Le démantèlement de la ville n’a pas entraîné la disparition de toutes les traces de la cité 4. Représentation dans l’esprit 18e siècle à partir d’une gravure Les archives apportent davantage de préci- médiévale. À cet emplacement, l’histoire a de d’Harrewijn (1720). sions. Parmi les plus remarquables, figurent façonné le paysage. Le relief, la forme des Illustration mise à disposition par la Mairie de Thérouanne. l’ordre de destruction donné par l’empereur parcelles cadastrales et le couvert végétal Charles Quint et de nombreux plans et vues témoignent de la topographie ancienne. cavalières de la ville. Ces derniers ont été Le tracé des fortifications urbaines appa- réalisés à des fins variées : plans d’espions, raît nettement grâce à une ceinture boisée 1

qui délimite aujourd’hui l’emprise de la 1. Vue aérienne de la Ville de « Vieille Ville ». Les reliefs formés par le fossé Thérouanne. La ceinture boisée dessine le tracé des anciens d’enceinte, l’enceinte elle-même, et ceux remparts. présents à l’emplacement du quartier PPIGE - Orthophotographie © IGN Paris. épiscopal, constituent des repères visuels importants. 2. Plan de 1560. Le plan a été levé sept ans seulement après la destruction de la ville, alors que de nombreux éléments de l’urbanisme devaient être encore visibles et que survivaient des témoins. Cité dans le Bulletin de la Commission des antiquités départementales (Pas-de-Calais), V (2), 1879, p. 103-127.

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ARCHÉOLOGIE D’UNE VILLE DISPARUE

1. Photographies anciennes des Histoire des recherches archéologiques l’imposant édifice gothique. Il a laissé un fouilles de C. Enlart sur le site Les premières découvertes d’objets archéo- fonds photographique important, conservé à de la Cathérale de Thérouanne au 19e siècle. logiques, ont été faites à Thérouanne la bibliothèque de Boulogne-sur-Mer. Bibliothèque municipale au XVIIe s. Entre 1886 et 1890, l’avocat Après une interruption de plusieurs décen- de Boulogne-sur-Mer. lillois Louis Théry réalise la fouille de plu- nies, de nouvelles campagnes de fouilles 2. Carreau émaillé trouvé lors sieurs tombes à incinération et d’une zone sont réalisées dans la seconde moitié du XXe des fouilles du palais épiscopal, d’habitat antique, attribuées aux premiers siècle. Honoré Bernard, qui étudie l’évolu- 14e - 15e siècle (Fouilles Ecole des Chartes), musée de Thérouanne. siècles de notre ère. tion des monuments religieux dans le Nord Cliché : J.-M. Patin, SRA. Le site de la cathédrale et celui du palais épis- de la France, reprend les fouilles du chœur de

3. Sceau du pape Benoît XI (1303- copal sont rapidement l’objet d’investigations la cathédrale. Il met en évidence le premier 1304), musée de Thérouanne. dirigées par des personnalités et des érudits groupe épiscopal mérovingien et recueille Cliché : J.-M. Patin, SRA. locaux. A partir de 1898, c’est l’archéologue de nombreux éléments architecturaux de la 4. Statuette en terre cuite de et historien de l’art médiéviste Camille cathédrale gothique. Il s’agit de fragments Vénus Anadyomène, 2e - 3e siècle Enlart, qui conduit des recherches sur le site lapidaires sculptés et de carreaux en terre (Fouilles H. Bernard 1980), musée de Thérouanne. de la cathédrale et met au jour le chœur de cuite émaillée qui témoignent de la richesse Cliché : J.-M. Patin, SRA. 3

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1. Four de potier médiéval (14e - 15e siècle) découvert lors d’un diagnostic archéologique, rue Saint-Jean (Inrap 2006). Cliché : O. Blamangin, Inrap. 6

2. Vestiges médiévaux découverts lors d’un diagnostic archéologique, rue Saint-Jean (Inrap 2006). Cliché : O. Blamangin, Inrap.

9 7 8 3. Pot tripode à anses, en céramique (14e - 15e siècle), « Vieille Ville » (fouilles Ecole des Chartes). et de la qualité des décors de l’édifice. Les recherches récentes permettent de localiser Photo et DAO : Ecole de Chartes Les recherches archéologiques confirment les quatre grands axes de communication 1999. donc l’occupation urbaine de Taruanna (ou antiques qui traversent la ville de part en part, 4. Petit vase à pâte grise avec col Teruanna) dès l’époque augustéenne et l’im- et le long desquels ont été identifiées des tronconique, 2e - 3e siècles, « Les Oblets » (fouilles Inrap 2006), portance de la ville médiévale. nécropoles. Un caveau funéraire de grandes musée de Thérouanne. dimensions a été mis au jour dans ces Cliché : J.-M. Patin, SRA.

Les recherches archéologiques récentes contextes. Plusieurs quartiers réservés à l’ha- 5. Gobelet à pâte grise, à col Durant ces dernières décennies, de nom- bitat ou à l’artisanat sont désormais connus, tronconique, 2e - 3e siècles, breuses observations ont été faites dans le grâce aux opérations archéologiques réalisées « Les Oblets » (fouilles Inrap 2006), musée de Thérouanne. cadre de l’archéologie préventive, liée aux au sud de la « Vieille Ville » et le long de la Lys. Cliché : J.-M. Patin, SRA. projets d’aménagements sur le territoire de 6 à 9. Fibules gallo-romaines. la commune. Elles apportent d’intéressantes En raison de son importance historique et 6 et 7. 1er siècle, av. et ap. J-C. informations sur la configuration de la ville archéologique, le Ministère de la Culture a 8 et 9. 2e et 3e siècle. romaine et médiévale. acquis, en 1975 et en 1992, l’emprise connue (fouilles Inrap), musée de Thérouanne. de la cathédrale et du palais épiscopal au Clichés : J.-M. Patin, SRA. 1

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1. Couches de destruction de la cathérale (diagnostic, 2010, CDA-CG62). Clichés : J. Magniez, CDA-CG62 2 et 3. Fragments du décor sculpté de la cathédrale provenant des couches de sa destruction. 2. Tête d’un homme 3 et figure fantastique, 15e siècle. 3. Main tenant un volume liturgique, 15e siècle. (diagnostic, 2010, CDA-CG62) centre de la « Vieille Ville ». Depuis 1992, En 2010, un diagnostic archéologique sur Clichés : J.-M. Patin, SRA. cet espace est une réserve archéologique pro- le site de la cathédrale a confirmé l’état de tégée au titre des monuments historiques. conservation exceptionnel des vestiges et la L’acquisition a permis la réalisation d’un présence des niveaux archéologiques anciens, certain nombre de fouilles dans le cadre de directement sous le sol actuel. Certains élé- programmes de recherches, dont plusieurs ments lapidaires ont été mis au jour à cette ont concerné certains quartiers de la ville occasion. Remarquablement conservés, ils médiévale. proviennent des façades de la cathédrale. 1

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SE PROMENER DANS L’HISTOIRE

Les chemins ruraux qui parcourent Outils, armements, ustensiles, ampoules de 1. Vue aérienne de la ville Thérouanne. Thérouanne et ses environs invitent à pèlerins, monnaies, céramiques, verres, élé- Cliché : Agence d’Urbanisme la découverte des paysages historiques. ments d’architecture, racontent l’histoire de et de développement de La randonnée le long du rideau d’arbres la ville et témoignent de la vie quotidienne la Région de Saint-Omer. bordant le fossé de la « Vieille Ville » per- des habitants depuis l’Antiquité. Enfin, de 2. Chemin le long des fossés met de prendre toute la dimension de la nombreux documents anciens permettent des anciens remparts de la ville médiévale. cité médiévale et de ses fortifications. En au visiteur d’assister à l’épisode tragique de Cliché : N. Mélard, SRA. empruntant la rue Saint Jean, le visiteur la fin de la « cité des Morins ». atteint le cœur de la ville médiévale et le site du groupe épiscopal qui offre une vue pano- Les services de l’Etat et les collectivités ramique sur l’ensemble du territoire. territoriales unissent leurs efforts pour la conservation, l’étude et la valorisation de De retour dans le centre de la ville, le pro- cette réserve archéologique exceptionnelle. meneur découvre une sélection d’objets Il convient de protéger ce site d’intérêt issus des fouilles archéologiques, présen- national et de le transmettre aux générations tée dans les vitrines du musée municipal. futures. 2012 ARCHÉOLOGIE EN NORD PAS-DE-CALAIS 29

siècle. e as-de-Calais en 1553, in : Prouteau N. , deen 1553, in : Prouteau E. , FaucherreCrouy-Chanel (ed.) N. Artillerie et fortification, 1200-1600 (actes du Colloque international Parthenay (Deux- 2006). pp. 1-3 décembre Sèvres), 119-142 Archéologie en Nord-P Publication de la DRAC Nord-Pas-de-Calais Service régional de l’Archéologie 3 rue du Lombard 59049 Lille Cedex Auteur : (SRA) Nicolas Mélard avec la collaboration de Caroline Papin (INP) Couverture : Arrière plan - Détail de The battle of spurs la Peinture ( = La bataille des éperons), d’auteur inconnu peinture attribuée au 16 Détail : Royal Collection, Hamilton Kerr Institute - University of Cambridge. plan - Élément de décor Avant de la cathédrale de Thérouanne des couches de provenant destruction (diagnostic 2010, CDA-CG62). Cliché : J.-M. Patin, SRA. Coordination de la collection : Karine Delfolie (SRA) Réalisation : Agence Linéal : 03 20 41 40 76 ISSN 1765-811X Dépôt légal : Juin 2012­­­­­­ par le SRA gratuitement Diffusé sur demande écrite dans la limite des stocks disponibles.

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LA COMMUNAUTÉLA DE COMMUNES MORINIE DE LA

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9 communes : Clarques, , ,Delettes, Clarques, : 9 communes Mametz,, Inghem, Herbelles, Thérouanne (9 000 habitants). Rebecques et Clarques. à Thérouanne, rue de Son siège est so- déchets, voirie, – compétences ses Parmi : animation tient une large place cial, la culture réseau, orga- mise en des quatre médiathèques de spectacles, randon- nisation d’événements et cyber centre, ateliersnées pédestres guidées, de Communes depeinture… La Communauté mettre en valeur le sitela Morinie s’attache à créationde projet le soutient et archéologique et l’Archéologie de et l’Histoire de Maison la de Pays un créer à visant réflexions aux participe d’art et d’histoire dans l’Audomarois. le siège de Thérouanne Tome X, 1980, p. 105-152. Tome Coolen G. (1962). Thérouanne, les constructionsThérouanne, du Haut Moyen Âge. Médiévale,Archéologie de Thérouanne. Les remparts Bulletin de la Société des de la Morinie,Antiquaires XIX (370), 1962, p. 545-565. (1994). Carte R. (dir.) Delmaire de la Gaulearchéologique 62/1, Le Pas-de-Calais, Paris : 1990. 301 p. (1998). et Bura P. Loridant F. De l’eau ? Du vin ? Note sur des pratiques funéraires (ablutions/libations). d’une tombe àA propos incinération découverte à (Pas de Calais). Thérouanne SFECAG, Actes du congrès 1998. d’Istres, (2007). Martens P. La destruction de Thérouanne et d’Hesdin par Charles- Quint en 1553, in Blieck G. , , Corvisier Ch. , Contamine P. N. , Mesqui J. La for Fauchere du temps. à l’épreuve teresse Destruction, dissolution, dénaturation, XI-XX les régions du Nord et deles régions du Nord - In : Cahiers archéo la Picardie. 1975,logiques de Picardie, p. 85-100. H. (1980).Bernard Les cathédrales de Bibliographie : H. (1975).Bernard Essai sur la genèse des fondations gothiques dans Paris, 2007, p. 63-117. (2011). La puis- Martens P. sance de l’artillerie de Charles Quint au milieu du XVI

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siècle, salle des vestiges de ème L’ÉTAT ET LE PATRIMOINE ET L’ÉTAT ARCHÉOLOGIQUE de la Culture et de la Le Ministère du application en Communication, du Patrimoine, alivre V du Code pro- d’inventorier, pour mission THÉROUANNE DE NOS JOURS Thérouanne est actuellement une commune de 1100 habitants. Ce bourg-centre accueille de nombreux commerçants, artisans, membres de siècle. ème par personne – durée 1h30) sur rendez-vous. Le projet de création d’une maison de l’Histoire etl’Histoire de d’une maison création de projet Le cours d’étude de- en l’Archéologie actuellement de vrait permettre l’accueil dans de bonnes conditions de groupes scolaires, de touristes et de visiteurs. Des ateliers destinés aux scolaires (groupe de 20 à 25 élèves) sont centrés sur trois thèmes au choix : la vie quotidienne à l’époque gallo-romaine, la ville médiévale de Thérouanne, les sièges de la ville au XVI la cathédrale et de la période médiévale. Le musée est ouvert au public du lundi au vendredi est de 9h à 12h et de 13h30 à 17h30. L’entrée visites visiteurs individuels. Des pour les gratuite guidées peuvent être organisées pour les groupes (2€ Renseignements : Musée archéologique de Thérouanne Tél : 03 21 93 81 22 Email : [email protected] professions libérales et services publics dont un collège et deux écoles. C’est toujours un nœud de communications important situé à proximité de l’autoroute A26. La commune de Thérouanne est très attachée à son histoire et à son patrimoine Sous qu’elle s’efforce de valoriser et de protéger. Touristique, l’impulsion de l’Office Culturel et - un musée communal a vu le jour en 1986. Il pré sente de nombreux vestiges de l’ancienne cité dans trois salles situées dans la mairie : Thérouanne - à l’époque gallo-romaine, salle du site avec no tamment des plans et des gravures des sièges de vices régionaux de l’Archéologie). historique et archéo- En raison de son importance Culture a acquis en 1975logique, le Ministère de la de la cathédrale et duet en 1992, l’emprise connue ». Ville de la « Vieille palais épiscopal au centre est une réserve archéolo- Depuis 1992, cet espace monuments historiques.gique protégée au titre des leurs efforts pour laLes services de l’Etat unissent la valorisation de ce siteconservation, l’étude et ex- patrimoine un constitue qui national d’intérêt de protéger et de trans- ceptionnel, qu’il convient mettre aux générations futures. Thérouanne au XVI téger et étudier le patrimoine archéologique, de le patrimoine archéologique, téger et étudier et évaluer la recherche contrôler programmer, l’archéologie de domaine le dans tant scientifique program- dans celui de la recherche préventive que des résultats. également la diffusion mée. Il assure missions est confiée aux œuvre de ces en mise La affaires Culturelles (Ser Directions régionales des