ATLAS COTIER" , •• DU NORD-EST

Q I4U"Iûr - .1"~·eJ- ,u"iJ",

Environnement et patrimoine culturel de la Région de Fort-Liberté La référence à tout ou partie de cet ouvrage doit paraître sous la forme suivante / Reference to th e who/e or to part of this volume shou/d be made as fo //ows: MÉNANTEAU L. & VANNEY J.-R. (coord. scient. / edi tors), 1997. Atlas côtier du Nord-Est d'Haïti. Environnement et patrimoine culturel de la région de Fort-Liberté. Port-au-Prince / Nantes. Ed . Projet "Route 2004". Min istère de la Culture (Haïti) / PNUD, iv+62 p.

Edition Projet "Route 2004". Ministère de la Culture (Haïti) / PNUD , 1997.

Achevé d'imprimer en Janvier 1998 Imprimerie Planchenault - M ésanger-Ancenis (France) 0240988959 ATLAS COTIER DU NORD-EST D' Environnement et patrimoine cultuœl de la région de Fort-Libet"té

, , GENERIQUE

Publication réalisée dans le cadre d'une étude sur la région Nord-Est d'Haïti initiée par le projet .. Forl-Liberté. paramètres historiques. urbains. architecturaux el sociaux .. : Didier DOMINIQUE. HA1!95/010 "Route 2004" - Préservation et mise en valeur des ressources historiques. culturelles el architecte urbaniste. conseiller villes historiques à l'ISPAN . Rachel Beauvoir D OMINIQUE. anthropo­ naturelles - exécuté par le Ministère de la Culture (MC) avec un cofinancemenl du Programme des logue. Bernard et Jeanine MILLET. architedes. Eddy LUB1N. historien. responsable du bureau régio­ Nations Unies pour le développement (PNUD) et la coopération de l'Organisation des Nations Unies nal Nord, ISPAN pour l' Education. la Science et la Culture (UNESCO). Conception et maquettes des cartes et des graphiques Coordination de l'é tude Jean-René VANNE't. Loïc MENANTEAU Harold GASPARD. directeur du Patrimoine culturel (Ministère haïtien de la Culture) et coordonnateur Didier DOM1N!QUE. Béatri ce DUSSARAT. Bernard et Jeanine M! LLET. Florence SERG!LE. Nils T REMMEL du Projet HAI/95/010 "Route 2004" Giselle H WERT. conseiller technique. Projet HA1!95/010 "Route 2004" Réalisation graphique Laurent POUR!NET. ingénieur d·études. cartographe. Géolittomer-Nantes. UMR 6554-CNRS Coordination scientifique de r Atlas Loïc MENANTEAU, géographe. chercheur au CNRS. Géolittomer-Nantes. UMR 6554-CNRS. France Recherches iconographiques et documentaires Jean-René VANNEY. geographe et océanographe. professeur à l'Université de Paris IV-Sorbonne. Loïc M CNANTEAU France Marja lEw-OSTIK-KOSTRQWICKA. MARIEN 92

Composition de la mission üuillet-août 1996) Photographies Béatrice DussARAT. hydrogéologue. Projet Cellule d'appui à la gestion de plan d'eau. Didier DoMINIQUE. Jean-Pierre GRASSET (Imagine Haïti). Harold GASPARD. Giselle H VVERT. Loïc FAOIHAV89,024. Haïti MENANTEAU. Bernard et Jeanine MIllET. Patrick SARDIN Healher MCPHERSON. ornithologue. Université de Floride. Gainesville. USA Loïc MENANTEAU. chercheur au CNRS. UMR 6554 du CNRS. Géolittomer-Nantes, France Traitement de l'imagerie satellitaire Pierre Louis Serge MICHEL, agronome. Ministère de l'Environnement. Haïti Loïc MENANTEAU Toyum N OORNODJI. cartographe. HA1/95/010 "Route 2004". Haïti Yves-François THOMAS. chercheur au CNRS (URA 141 -CNRS. Meudon) Rorence SERGILE. Haili NET. agronome. Rorida Museum of Nalural Hislory / Université de: Floride. Gainesville, USA Traduction Jean-René VANNEY. géographe et océanographe, Universi té de Paris IV - Sorbonne, France Marja lEW-OSTIK-KOSTRQWICKA avec la collaboration de : I lans CHARlES. Alix INNOCB'lT. Jean-Marc RAcINE. étudiants de l'Université Quisqueya. AJrt-au-Prince. Ilaïti Prémaquette Laurent POURINET. Loïc MENANTEAU, Marja LEW-QST1K-KOSTROWICKA. Katia PETITCOWN

REALISATION Couve rture Zsuzsa VANDOR Conception de l'Atlas e t maquette Loïc MENANTEAU Réalisation technique Jean-René V ANNEY Laboratoire Géolittomer-Nantes. UMR 6554-CNRS avec la collaboration d'Harold GASPARD et Giselle H YVERT Edition Rédaction d'ensemble Ministère de la Culture (MC), Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), Jean-René V ANNEY Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture (UNESCO) Loïc MENANTEAU Financement Rapports d'étude utilisés pour la rédaction Gouvernement Haïtien .. Ressources en eau" : Béatrice DUSSARAT Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) - Haïti ., L'environnement naturel de l'extrême Nord -Est d'Haïti .. : Rorence SERGILE. Heather MCPHERSQN Banque Interaméricaine de Développement (BIO) - Haïti

Port-au-Prince / Nantes 1997 SOMMAIRE

GENERIQUE, 1 CHRONOLOGIE DE LA RÉGION DE FORT-LIBERTE 32 De Bord-de-Mer de limo nade à la ri vière du Massacre PROLOGUES, III • Dessins d'objets précolombiens. 32 PREFACE, IV • "Plan de la ville du Fort Dauphin". vers 1730. 33 • " Plan du Port de Bayaha ". 1731. 34 "Vue de la baie du Fort-Dauphin" , 1 • La Ville de Fort-Liberté; plan et typologie. 35 UN "COSTIER" D'UN NOUVEAU GENRE , [ATLAS CÔTIER DU NORD-EST D'HAïTI. ' , , , , , , , 2 FORT-LIBERTÉ , HISTOIRE ET MORPHOLOGIE U RBA INES, 36 • Profil de la cote nord de ["Hispaniola (1492), 2 L E SITE URBAJN : LES RAISONS D'UN CHOIX, 36 • Localisation de la zone d'étude. 2 LA TRAME EN DAMIER DE U\ V1U.E COLONIALE. 36 • [environnement océanique, 2 [EVOWTIQN RÉCENTE DE LA VIllE. 36 • La Ville de Fort- Liberté. Quartiers, habitat et paramètres de préservation. 37 LA NATURE AUX "ISLES", """"""""""""""',""""""""'" _ ' , 3 LHABITAT ANCIEN ET MODERNE DE lJI. VIlLE ACTUELLE. 38 • Coupe TS de la branche côtière du couTùnt des Antilles, 3 • .. Plan de la Ville du Fort liberté L .. ) ". 1797. photographies. 38 • La morphostructure des Grandes Antilles, 4 • Le cadre géologique et slmctura1. 5 GÉD GRAPHIE LITTORALE ET STRATÉGIE , , , , , , , , _ , , , , , , , ' , , , ' , _ , , , , _ , ' , • ' 41 • Extrait de la " Carle de la Plaine du Nord de Saint-Domingue (, .,) ". vers 1780, 6 Le system e d éfensif du Fo rt-Dauphin (Fort-Liberté) • Le Nord-Est d'Haïti vu du ciel (image SPOT en XS) . 7 • Photographies du Fort Dauphin_ 41 • Extrait d'une carte de la plaine du Nord. XVlH" s .. 8 • Plan ancien de la batterie dite de l'Ance, photographies, 42 • Le relief terrestre et sous-marin, 9 • Plans anciens de fortifications: Fort Dauphin, Fort La Bouque, St Frédéric, St Charles, 43

LES CYCLES DE L'EAU, 9 CARTE PHYSIOGRAPHIQUE DU LITTORAL , , , 44 lEs SYSTÈMES, 10 Des provinces a ux régio ns physiographiques (1) Un bras de mer méconnu, 10 l, L\ PROVINCE MARINE, 44 • Mouvement présumé des fluides sur l'Atlantique. au nord-est d'Haïti. ID 2 , LA PROVINCE UTTORALE, 44 (2) Des cours d'eau indigents. 10 3, LA PROVINCE ALllJVIALE. 46 • Hyétogrammes des précipitations moyennes mensuelles, Il 4, LA PROVINCE DES FREDOCHES, 47 (3) Des plans d'eau intermédiaires, Il 5, LA PROVINCE DE.':i MORNES ET DES MORNETS, 47 • Les quatre termes évolutifs de l'hydrologie. 12 • Légende de la carte physiographique, 48 • Carte physiographique, planche A (). 49 lEs PROBLÈMES. 12 • Des images anciennes mais toujours pertinentes. 50 (1) Le constat, 12 • Carte physiographique, planche B (centrale ). 51 (2) Les perspectives. 12 • Région de Fort-liberté : coupe el types de cotes, 52 • Les ressources en eaux continentales de la région de Fort·Liberté, 13 • Carte physiographique, planche C (est). 53 • .. Carte de Bayaha représentant la frontière terminée présentement par la rivière du Massacre". 1728, - Photographies, 14 PIlINCIPALES SOURCES UTILISEES , , , , , , , , , , , , , , ' , ' , , , , . ' , , , , . ' , , ' , 44 • Le Lagon-aux-Bceufs et son cadre physiographique (photo aérienne verticale. image SPOT en Pl, 15 1. BI ~UOGRAPH1E. 54, 56 .58 LES ELEMENTS DE L'ENVIRDNNEMENT, 16 2. CARTOGRAPHIE. 58, 60 • Planches de photos, 55, 57. 59 LA MOSAIQUE PWOLOGIQUE. 16 Lr. TAP!S VEGI:'TAL. 16 GLOSSAIRE. 60 lEs FAUNf5 TERHESTRf5. 16 L-\ VIE AQUATIQUE. 16 DEUX SIECLES APR ÈS (1797· 1997), 61 • La Baie de Fort-Liberté et ses bordures (fond de carte : image SPOT en Pl. 17 REM ERCIEMENTS. 62 • Les éléments de l'environnement de la région de Fort-liberté : sols, végétation, faune. ressources, 19 • Le!;> aires à protéger, 21 LISTE des TABLEAUX : • Carte n° 2 du "Pilote de Saint-Domingue ( .. ,) ", 1787,22 1 - F-burcentages mensuels des principaux vents actifs au nord-est d'Haïti, 4 • " Plan de la Ville et de la Baie du Fort Dauphin ( ... ) ", 1786,23 11 - Signalement des eaux au nord d'Haïti, 4 • Vue aérienne oblique de l'entrée de la Souque, - "Plan du Fort Laboucle (... ) "et ·· Plan de la Baye III - Régimes thermiques de l'air et de l'eau au nord-est d'Haïti, 4 du Fort Dauphin", XVIII~ s. , 24 N - Caractères hydrométriques des trois neuves de la Plaine du Nord, Il • La baie de Fort-Liberté: bathymétrie, 25 V - Les sols du nord-est d'Haïti, 16 VI - La végétation du nord-est d'Haïti, 16 LA BAIE DE CARACDL. """""' " 26 Vil - Liste des espèces végétales du nord·est d'Haïti. 18 LE MQDD..E DES RECIFS CORAWENS, 26 VIII - Liste des oiseaux de la région de Fort-Liberté, 18 LEs MANGROVES ET LES EfFETS DE LA COUPE, 26 IX - Répartition des oiseaux de la région de Fort-Liberté, 20 • Récifs coralliens et mangroves de la Baie de Caraco! (traitement d'une image SPOT en XS ), 27 X - Principales espèces de poissons. de la Baie de Fort-Liberté avec leur répartition pc.lr taiUe. 20 • Extrait d'un plan ancien du XVllle s, (ouest de la Baie de Caracal). 28 Xl - Liste des principales espèces aquatiques de la région de Fort-Liberté, Pisciculture et pêche artisanale, 20 • Ancienne ligue de rivage à l'ouest de la Baie de Caracol (fond de carte: image SPOT en Pl. 29 XII - La mangrove de la Baie de Caracal: espèces végétales e l fonnes d'exploitation, 26 UNE EvowrrON DU unOHAL UEE A LHISTOJRE DES AMÉNAGEME/'ffS, 30 X111 - Régression géographique des mangroves de la Baie de Caracol (1957-89).30 lEs VARIATIONS DES UGUES DE RIVAGE DEruIS 1492,30 XIV - Cultures précolombiennes de la région de Fort-liberté. 32 • " Embarquadaire de limonade" (I762) - Photographies, 31 XV - Principales caractéristiques l'habitai urbain de Fort-liberté, 40 .. REPUBLIQUE· D'HAIT) RÉPUBLIQUE D'HAÏTI

, , MINISTERE DE LA CULTURE MINISTERE DE L'ENVIRONNEMENT

l:pui'i un peu plu s dl' dix :Hl!-., I-Lùri ,\ r~,()Julm:nr pl'i ., k: dll:min de 1.\ démocr,uil.! 1l1.11gré l: 110S jours, des projl'r.~ I.k zone t'r;uKhc m:U1ufacnlrièrc, d'cnclwc rourisriqlU.:, d'ngriudrun: cie, période~ dl.' lourdes incertitudes. Le chemin c!>r long. le, haïtiens s'~ ' attè1em ,IVC!.: cou­ irriguée, cl!: raflincrics dc produit, pérrolicrs som évoqués pour l.1 ZOIl!..' h,IS:'>\': l.:f lirror:lk du D rage. Ccpcnd.U\t, .llleUI1!.! rl'm,lIive, ,j lIrgcllTC \Oih:lk:, dl: rn:ol1'>truin: un pays comme D dép;lITCllh:1lI" du Non..l-Esr. Qud, MIni" kms imp,lcts potentiels, posirifs 011 n~g~lrifs , l'Iur l'en­ I-I:tïri , ne ... l11r:lir ~l: p.l\M:r du rcmCmbrl"mCnr de ,",\ mémoire. S,l mémoilT hi:-.toriqUt:, sa t11~moin.: virol\ncmcnt dc 1,1 7..onc : Les ch,\llgcmem~ tll1i se rollt induits si l'un ou 1\'\I\rre de ces projets e~r lllj~ or.lk, "~l mémoin: lit- pinn.:. Elit: représl'mc LI ridlc:-,sl' d'un p;trrillloim: l:ncorc nul connu. ell o.:uvn: seront-ib. mcÎlleun. ail pÎn.'~ Mir le pl,1Il tk l '~ cologie qLK' ceux ,IIIXqllt·J.., on doit Il'atrendre:-.i b si tuation économique de I.t 1..0ne rc~rc ineh :lIlg~l' ? QUl·lk.~ kçol1~ tirt~r du p;b~~ : Chd:lieu du d~p .lrremenr du 1\'ord-E:-.t d' l-I.lÏri, Forr - Libert~ apparaÎr ,HI premier n:gard comme un.: ville pùrifiéc tbns son décor du XIX"nw ~i~:cle. C.:rrc rorpcur n',1 pas ~p,ltgllée b r~gion envi­ 1: ':~ I);lCe lit[()ral t'r côtier du Nord-E... r d'H ,lÏti :. 'inscrir parmi le ... milieux J1:tntrd:-. les plus 11t()(llInit ~ du ronn,lIltt·. Poun,lIn, rarement Ull terriroire .w"i rc~trcint que cclui visé 1',11' le pr6em Ar];". aur:t rerriu)in: procurant de... rc~ ... olln.:c ... imporr,Ulte <; qui ~ OJlt ('ssenrielles 3. l'exisreIlCi: de millier... dl..' f:UllÎlIc, concenrré ,HIt.lIlt dl..' n: sSO l\n:c~ culturclle!> Cf hi,roriquc, d:tll~ lIli Lldrc narurcl ,IUSSÎ richc ct di"er­ de pécheurs apparren:lI1r :mx cOmmUnJllfé<; cûri~:rcs de I.t région du Nord. C'e....r am.,i, 1l1.l1heurcuse­ .,ifi é. ment, un milieu tuntrd [ri:!> fr,lgilc, .1\'e(· lin indice de bicxji\'ersiré ,lCntcllcmcnr faible L't comporr.lIlt dc!:o c<;pèce ... mell.lcée t:olon i ~.l tcllt'" r ~ moignl' de., .want,lgn tuturd ... t't !:otra t ~giqlll's M.llgré 1,1 d ~g r ;ldario ll subie, certc w lle rccèlc CI1l'orl' le.. fèrmellts d'un mode de dé\'cloppemcm (lui qu'il 0l1'r3ir. Ln tr;ll·c .... 1>un.:n ... i\'c ... dl' Ù~!:o ()CŒIXlI1t:., dl' J'ère précolomhienne 3. l'lTt' indll!:otridlc, ont peur rai~Olltl,lbkmenr :lppo rrer d',lllthentique., ,lmélior;lrioll1> à la qll:llité de vic de ... résidenrs (!t- l'en­ défini les ,lménagen1l:nL~ progressit~ et marqué 1,1 ZO lll' de Fort -L ibert~ dom la ville acmelle a g,lrdé la droit tout en préservant sa \'it~l lité cr :',1 di"er... iré. Un rcl progr;ltlln1l' passe par la I·cstallt.ltion des C,II);I­ trame cr qudquc ... l11.li:-.on., de l:t \·ille l'oloniale. Ln \ ' e,rige~ de ccs cll irure~, les 6it.s historique... qui ciré.., de pmdw.:tion des popllbtiotl~ , dc:. "01." de~ ét:O\ysr~me~ tnre<;tn:s, littoram: ct aqu;niqLlc<; cr de s'y SOnt déroulés, l'importa'Ke du ... y:-.rènll: déti:mif k long de b b,lie ,mesrcnr dl..' l'inrensiré de:-. .Kti­ la culnllT. Pour ~ [re durablc, il SllPPOSt' de 1.t 1',111 des décideurs politiqul's, dc~ it1\'c:-.ti!>i>l'UrS cr dc ~ vité.;; lI1.1i., Ilurtour de la mulriplicité de~ chocs cr dc<; édl,lI1gCS t:ulrurcl, \'écus sur cc "bollf dl..' rcrr~" t:(>llllllunaurés, une bonne t'ompréhensiun dll poremiel, des limires cr (k .~ innTdépl·nd.lIlo:s des rC1> ­ dlargé d'hiSTOire. i>()urces n.lfurclle1> et culmrdk ... de la zonl'.

Aujourd'hui, cerre région e ... r devellllC ;l\l:-.!:oi s ~'nonyme de dégr.Klatiotl : n:lle des tllotltl!llellt!:o er sire ::. Le présent' Arias cùrier, réalisé dalls k (,ldre du projet H ai 95/010 "Rourc 2004" (Mini ... rl:rc de la hisroriques, du parrillloine architectur,ll ct urbain, .lin5i que de kur l'lwironnl'lllt'nr, a\'l'C la de~tt ' llc ­ Cllirurc/PNUD/ U~ESCO ) repré ... enrc lIll omil import.lllt d,ms cettc optique. Il.lpporrc LU Il' ~omml.' tion de l'équilibre bio-marin. d'inforllurions utiles sur les cap:-lciré.-. er k., lill1irati()t1~ de1> écmystr:Il1('s de la ZO lle ,Iill~i que sur la riches~e dt" !:nnarion~ , II ne pl'm y a\,(lir de d éveloppement dur;lbk S,Ul ~ 1111 c rvir d'ou­ allie dans son nom k-s idées de fi.>rcc cr de libcrré. ril d'éducario n elwironncmcnralc pour UIlC l_onc qui, de p.lr ::'.1 lXlsi rion géogr.lphiqllc, elll J jouer un rôle import,lllt lbns !l()fr(' hî ... [()in.· cr ... em ccruinelllent encore .lppclé :\ être l'objet d'cnjclt\: imporranr<;. Nous nc saurons aSSe1.. fëlit"itl't ks aurcurs dl..' cet Ar1.t" Olltil d\:ùucation ct dl' référence pour II..':' Nous :,ollha itom q ue ce doculllem conn,l i~M.' une l.trgt· diflll!:oion pour l'enscignement de l.l géographie jeuncs, pour fOUS ceux qui, dcmain, décidcrom du dê\'cloppelllcnt l·t dl' l'aménagement du Nord·Esr ù:ms notrl' pays, Ct qu'ainsi, il ,lidc j l'ém.lIlcÎparÎoll dl..' communautés encort: rdégu~e s j une sint,uion d' I-I:tïti. d'arrière-pays ct all déclenchement ù ' illiri,IrÎ\'e~ omrrihu;uH 3. .~orti r notrl' pa}'., de l ' orni~rc du "m,ll­ dé\'l'I()ppement" . ~. Raoul PECK Yves-André WAfNRIGHT Ministre de ln, CultJO"C Millùtre de I JEIlI'ÏI'OII11CIllCllt PREFACE

' èSp:lCl: g~ographiqlH': insulaire cr rropll.::lI , la grande \':lriéré des paysages des lu ures Illon· Le projl:t " Forr-Libl.:rrC visair dl:$ objectifs apportant unt.' réponsl: à court CI' moyen t1.:1lll\.: : raglll:s aux rivages découpés vam ~ H :ùri lin parrimoine ll :lturd d'une extrême richl.:ssc. • aux besoins de préservation 1:[ dl' misl: en V:lk:ur des ~i te~ culturels er narurels de la région L C'est. enrrc :lmres, "le rr:lCé long cr capricieux de ses rivages découpés de criques, dt: Nord et Nord-Est; luvres, de promolltoires ; les îles et îlo ts du dom:ti ne n:nion:l.l, :llLX noms qlll tllltcnt de réso­ • ;\ b nécessité de collcctn er de regroupn k s donnée.; rd~Hi\'I:~ :l Ll X ressoun.:cs historiquc ... , cul­ llances historiques: la Tortue, ks Caycmites, [' Ile à Vache, la Gonave. Cc patrimoine ('l'sr turelles ct naturelles; :lllssi b ElUnc, cdlc qui g:l rdc t:ncon: quelques CSpl-u.:s :lnimales aux loi mai1ll:s origines iss ues des • à b gestion et à la PlDtlxtion des zones c6tières et nurim:s mglobanr ks aspca,<, culnm:ls, émlo­ [(Omps géologiques, ran.·s r é llloin ~ de J'évolution milknaire dc b vic sur i.:Lm: île cr prl:cicux élé~ giqut"S (·t touristiques de cet espace. Le but fin .ll étant de protillirc lin docullll:nr dl: synth(.~e cli.: mcnr$ de l'équilibre écoJogiqw.: dom dépend la fragile harrnonit: biologique dl' nom: environne­ toutes Ie_\ donn ~es susœpribk:s d'être prises en compte p.lr les auto rit~ gOlI\'eIlKmema!es et les ment". bailleurs de tc-lllds dans les plUgrammes de dé\'l'loppemem et d'amr.:n:lgement de œrre zone côtière,

"Aujo urd'hui, lt.: P:ltri mo ine naturel cst rragiquclm:nr rnell Ont bros:.é un t.lbk.Hl L-Olllplct de la ville de Fort-Litx:rté. I..:étm!l' des paramètres historiques, Jrchitcl.lllr;\UX, SOCi.llL\: et urbai ns J apporté une Initié en 1992, conjointl:nKnt avcc le plan directeur du tourisllle, le projet;1, rour au long cie "o n exé­ \' i .~i on plus précise (il' l'habitat l·t des zones à protéger ai nsi que des St'ctems susceptibles d'être développés. curion, pris cn compte la problématique du patrimoine culrurel cr na m rd en unI: vision globale cie Cerre ville t:.~t en dtà appelr.:e à dewnir un point d'ancrage des extensions h.mm:s dl: la région, I:n parti­ développemenr qui présuppose: culier, dans le CIS d'lm d15vdopPCllll:nt TOuristique.

• um: meilleure connaissance des va leurs patrimoni;tles ; Lc souci de pror':ger les écosysrèmes côtiers fragiles que constiruenr les réc ils coralliens, les Ill:lngHwes, • un programme de sa uveg'1. rde du patrimoinc t:lngiblc er im;lllgiblc ; la l.lg llllC intérieure :lU.\' caux S:lllll1

Ce sont ces facteurs qui om conduit le projer ~ s'ori enter vers 1111 "projct pilore" pluridisciplinaire de pnEscrvatioll cr de mi se cn valeur du littoral dans l'espace côtier compris cntre la baie de l'And du Nord et la bail' de Fort-Liberté, lllett:lllt l'emphasl: sur la zone comprise entre kt baic ch; Caracol et kt Giselle HYVE RT Harold GASPARD rivihc Massacre (bordure dc 1.1 R~ publiqul' Dominicai ne). Co nseiller Tec!mùjllc Directeur du Projet n guise d'ouverture. cette gravure fail accéder le lecteur au géographique de l'Allas. d'une rade en eau profonde (la " Baye" de Fort-Dauphin). A l'extrémité de I"alignement d'entrée En venant du large (prem ier plan ). on voit les navires emprunter le goulet profond (la (milieu de la planche) se dresse Fort-Dauphin (maintenant Fort-Liberté). symbole historique et EBouque), défendu par une ligne de batteries (voir légende), pour atteindre ['excellent abri géographique de celte si tu ation exceptionneHe.

-/1 ; .

LA B.\)' :t: FOltT - D.U· PIIll'. ') " ";'r1 1., -/ /.,' / il/.· '. .t . -:1 /Ia//..'",;· J.r/'· t J . /)ONII/I'IIIC ) 1 /~~n/Jt,,·,.,,(h~·(· ft· ft, (;.("/,,,, .. , , IJ,,/It-rw ~ ~ /. l'I~./ .', 1:0'l"N. " ). . t . P . D . I( .

Recueil de vues des lieux princIpaux de la colonie française de Saint-Domingue gravées par les soins de M. Ponce (... 1, Paris, 1791 (BNF, Cabinet des Estampes et de la Photographie ancienne). A UN "COSTIER" D'UN NOUVEAU GENRE: IJATLAS COTIER DU NORD-EST D'HAITI

aru en 1997.200 ans après ['ouvrage précurseur de Moreau de Saint-Méry (voir encadré in fine ). LOCALISATION DE LA ZONE D'ÉTUDE qui offre la première description méticuleuse et sagace de la région (1797), le présent Atlas P répond à une conception et à des intentions sensiblement différentes de celles des atlas théma­ tiques. Il ambitionne d'offrir des bases chiffrées, cartographiées, illustrées aux personnes susceptibles d'être impliquées dans la défense du présent, la préparation du futur et la sauvegarde du passé d'une 22' région qui sut préserver son originalité tout au long de ses géographies successives. D'autre part. l'Atlas n'a pas la côte pour terme mais pour thème: aussi intègre-I-illargemen! les eaux côtières.

On remarquera: (1) la largeur de l'aire présentée : il s'agit d'une façade océanique prise dans son acception la plus large, S'y trouvent associés: l'océan proche, les bords de mer, la plaine côtière et les premières hauteurs qui la ferment vers le . (2) la diversité des thèmes abordés qui relèvent de multiples registres du savoir: les fonds et les eaux océa­ niques, l'écoulement continental et ses problèmes. les sols et leur couvert végétal ainsi que les espèces du règne animal, l'habitat. la géographie culturelle envisagée sous son aspect historique, les caractères Rêpublique physiographiques synthétisés en trois feuilles finales. Létat actuel de l'information a conseillé d'écarter Dommicaine quelques thèmes comme l'influence et la fréquence des types de temps, par exemple, 0 •? (3 ) la variété de l'iconographie qui puise à des sources multiples. au passé comme au présent : plans " ~. anciens, documents d'archives, gravures historiques, cartes nautiques. cartes thématiques et syn­ '-. thétiques, imagerie satellitaire, couverture aérienne, photographies au sol, figures extraites de rap­ v. - "'or ports, etc, Le caractère diachronique de l'illustration s'explique par la place tenue par la région , i '·0 o dans l'histoire mondiale, au XVIIIèm

Loïc MENANTEAU - Jean-René VANNEY

• Les termes techniques et géographiques, anciens et actuels, sont définis dans le glossaire placé en fin d'ouvrage,

1,5 --.... •f - 0~ ,1 • , ~ - / ,

PU8r10 Rica A , - 2, 5 ~_.-

Mer des Antilles

ROUIes OOS Cyclo<'les A ~ Pomt amp!ndro,mque (ma,ee) _____ Courant (pos~ion moyennel \~ -; F,equema Première représentation de la côte nord d'Haïti (Hispaniola), Dessin, attribué à Christophe Colomb , illustrant le - 2 - Vitesse maxomaie en ~rrVh Journal de bord du premier voyage (1492), l'actuelle région du Nord ·Est se si tue entfe Monte Cris!i et le fort de la Secoomme (peu f'equeme) Nativité, édifié après l'échouage de la nef Santo Ma rfa survenu d ons la nuit de Noël 1492, Doc, Colomb " Arch, "'"""""''''''"'_ J·A V""'UEY __ gt_ l-POURINEl de la Ca sa de Alba, Madrid . Doc, MOfien 92, LA NATURE AUX "ISLES"

omme les premiers découvreurs et les voiliers d'antan, les navires actuels qui font cap sur Je 3) longés par des myriades d'îles plates (cayes. "cayos") construites par le foisonnement des nord d'Hispaniola (localisation p. 2), onl à doubler une suite de "pays" liquides et solides, tou­ innombrables organismes et I"activité des courants. C jours les mêmes : les cartes, les quelques graphiques el les tableaux qui su ivent (p. 4), sont destinés à présenter sommairement ces "avant-pays" atlantiques. C'est là une introduction qui dou­ Le paysage insolite de ces rangées de pierre et d'eau peu profondes, forme ainsi de véritables ··jar· blement s'impose: aujourd'hui comme hier. ils influent directement el en permanence sur r environ­ dins" de récifs et d'écueils qui enchâssent les contours de terres plus hautes et plus massives. [ossature nement de la façade du nord d'Haïti qui en donne une manière d'image de synthèse. de ces grosses arêtes insulaires, construites sur le même modèle ou presque, résulte non plus de rac· tivité bâtisseuse des organismes marins mais surtout du travail édificateur et plus profond des plisse· Très tôt, les navigateurs ont décrit et utilisé au large deux aspects majeurs auxquels ils se familiarisè· ments et des volcans. rent précocement : 1°) Les tableaux 1 et Il (direction des vents et signalement des eaux) suffisent pour caractériser l' alizé La configuration du terrain et la nature de ses assises géologiques indiquent qu'il s'agit d'anciennes et la branche méridionale du courant des Anti lles, semblables à deux "fleuves", aérien et marin, guirlandes dïles et de volcans éteints. Leur géographie présente résulte d'un double mouvement: Coulant depuis le bord africain de l'Atlantique, ce double système circulatoire véhicule une eau al un rapprochement entre les continents proches depuis plusieurs dizaines de millions d'années: aussi chaude que l'air (voir tableau III) , presque aussi régulier et constant l'un que l'autre dans b) un coulissement dû à un excès de serrage entre les deux màchoires de l'étau. leurs valeurs et leur direction. Haïti est sur la berge du grand "débordement" énergétique de l'Atlantique tropical. Mais le transfert opéré par le courant des Antilles n'est que la préfiguration Sur la carte ci-après (p. 4). on lit aisément nnsertion des Grandes Antilles dans l'architecture fonda· lointaine. et encore modeste, du grand système d'échanges des courants de Floride et surtout du mentale de l'Atlantique de l'ouest. Entre autres faits significatifs. on remarquera que la grande cica­ Golfe ("Gulf Stream") dont il n'est que l'un des tributaires (voir carte p. 2). trice cisaillante qui encadre le canal Hispaniola se prolonge loin vers l'est et l'ouest par les deux grandes fosses dites de Porto Rico el des Caïmans. Lavant-pays atlantique d' Haïti conserve une A noter aussi que: double et profonde empreinte tellurique : a) le fl ux des a lizés n'est point astreint à une marche constante. Leur flanc méridional oscille, et cela a) celle d'un émiettement spectaculaire en panneaux tabulaires. dénivelés et décalés en pans coupés de plu!'; en phI!'; ~ rapproche de 10"1 tPITP: nu côté septentrional également, les alizés pe"uvpnt être p<:lr des hautes muraillps snus·marines : interrompus par des "advections" d'air polaire, qui génèrent des poussées des "nards" ("nordés") b) celle d'un raccourcissement exprimé par la poursuite d'une activité séismique sporadique (avec dont on verra le rôle dans l'accentuation des temps côtiers. quelques raz de marée virulents plus à l'est), et par une exondation riveraine lente mais générali­ b) la quantité d'eau evaporée est sensiblement supêrieure à celle précipitée : le bilan d'eau est donc sée, négatif, la région exportant sa chaleur et son eau vers J'ouest et vers l'atmosphère c) le degré de salure superficielle en est relevé d·autant. Au total. la façade nord·haïtienne décrite par l'Atlas offre une particularité rare: celle d'être double· d) la couche chaude et salée, relativement mince, s'écoule sur une tranche d'eau plus salee encore ment soumise, el selon des directions proches. à la vie profonde de l'eau et de l'air qui la baigne ainsi (voir coupe hydrologique ci·dessous). qu'a celte de l'écorce qui la déforme et l'agite. [analyse des cartes côlières donne l'occasion de pré~ e) enfin, par son caractère déficitaire l'économie hydrique du large annonce et conditionne celle qui ciser cette conjonction d'influ ences. règne sur les rivages et les rives du nord-est d·Haïti.

COUPE TS DE LA BRANCHE CÔTlERE DU COURANT DES ANTILLES

, 2() " ,

, • Couche isotherme salOO. rapide : 2 (hiver) j 3 kmlh (êtê) 2· Couche (le dlsconllnultê tiede mais plus salfie, lente : infêrieure à , kmlh 3 • Couche de trsnsmon

4· Eau intermêdialre froide (6 C) et dlluOO (34.7 à 35~). tres lente: environ 0, 1 kmlh

Ct 101(; 1'N\XI1!1N9§I010\ UN~SCO UUR6SS'·C N RS~""_

2°) Comme un fleuve se conforme à son iiI. les flux d'eau chaude empruntent des "canaux" (';canales", chenaux) encastrés entre des rangées d'archipels (voir carte p. 2) , Les canaux sont: 1) encaissés en auge profonde entre des murailles à pic; 2) flanqués d'immenses plates-formes carbonatées à fleur d'eau, élevées par la prolifération géo­ logique des organismes constructeurs appelés madréporaires. Pêche CI la tortue. "L:15Ie SI-Domlngue ou Espognole~ . 1723 (Coll. l. Ménonteoul Tableau 1. Pourcentage mensuel des vents principaux actifs au nord-est d 'Haïti. LA MORPHOSTRUCTURE DES G.RANDES ANTILLES Sources: Atlas océanographiques.

Mois Vent N NE E Calme Janvier 8 32 41 2 + Février 18 36 31 2 Ma~ 10 32 34 2 Avril 9 37 32 3 Mai 6 31 38 2 f::':r Juin 4 35 54 2 cr Juillet 2 40 55 1 Août 0 45 54 1 Septembre 5 39 40 2 Octobre 7 30 31 8 Novembre 8 39 45 2 Décembre 5 49 45 3 REI'UBUOUE ()()MI""C-," NE - . PVERmAICO. ,"",. *De 50 il 90% des observations sont des vents émanant du quadrant NE-E. Calme : situation atmosphérique dans laquelle la vitesse du vent est inférieure il un noeud (un mille marin par heure, soit 1.85 km/h ). ~1'"I""I',,,,r Tableau II. S ignalement des eaux au nord d'Haïti (branche côtière du courant des Antilles) .• - ... Perte en eau (évaporation) env. 2100-2400 mm p~ t ,, · r c-rme earbonatO

Sources diuerses dont .' Baumgartner & Reichel. 1975 : Gorschkov. 1974 : Tardy, 1986 ; [semer & Hasse, 1987, La région de Fort-Liberte est situee sur la côte atlantique du nord-est d 'Ho"ll1, à l'est de celle formée par les baies Tableau III. Régim es thermiques de l'air et de l'eau a u nord-est d 'Haïti. Source: divers atlas et de l'Acul et du Cap-Haïfien. La Plaine du Nord, plaine alluviale qui s'étire sur 65 km pour une largeur variable de 5 â 20 km, borde ce littoral. Elle est le prolongement occidental de la dépression du Cibao (RépUblique publications des Etat.s-Unis, DominiCaine). Les reliefs du Massif du Nord (150 km sur 35 km) qui, au sud, la délimitent, sont modelés dans les formations d 'une puiss ante série volcanique et volcano-sédimentolre, la formation du Tlreo (Cretacé supérieur), Mois 1 2 dont les divers facies sont ceux d'un arc insulaire volcanique. La façade côtiere des reliefs basaltiques est fran­ Janvier 25,5 26 gée de collines escarpées (mornes) qui dominent à l'ouest du Cap-Haïtien. Le contraste lithologique joue un rôle fondamental dans la morphologie, le type de sol, la végétation el l'utilisation du sol. Aux mornes calcaires Février 25,6 26 tertiaires (Eocene) du nord s'opposent les mornes basaltiques (de roches magmatiques crétacées) du sud. Ma~ 25,8 26.4 Quelques reliefs isolés, les Mornes du Haut du Cap (morne Cabane: B13 ml, qui separent les baies du Cap­ Avril 26,1 26,8 Haïtien et de l'Acul, dominent la Plaine du Nord et la mer. Mai 26,6 27,1 Juin 27,7 27.5 D'un point de vue tectonique, Il convient de souligner que les principales failles , de direction NNW-SS E, sont paral­ Juillet 27,9 28 lèles au littoral et, recoupées par d 'outres failles, de direction NW-S E. Plusieurs niveaux de calcaires coralliens plio­ quaternaires, soulevés et fracturés, sont visibles près du village du (Ouest de la baie de l'Acul) et de Fort­ Août 28,5 28.6 liberté. Ils démontrent le caractère récent de cette tectonique. Rappelons que le 7 mai 1B42, un tremblement de Septembre 27,5 28.2 terre a détruit une gronde portie de la ville du Cap-Ha"llien ainsi que le fameux palais de Sans-Souci du roi Octobr2 27,2 28. 1 Christophe (cf. p. 34). Novembre 27 28 Décembre 26.2 27 la Plaine du Nord comprend quatre unites physiographiques qui sont, du sud au nord: Moyenne annuelle 26,8 27.3 (0) une plate-forme rocheuse de largeur variable, au pied du Massif du Nord : (b) des collines basses, modelées dons les roches magmatiques sous-jacentes, formant des Îlots dans la plaine Amplitude 3 2.8 d'érosion (ex . Morne Bekly : 54 m, Morne Mantègue : 227 m) ; (c) un glacis de graviers quaternaires laniérés par l'érosion ; 1 : Température en oC de l'air océanique (d) une ptaine alluviale presque plate bordée par une côte qui compone des zones importantes colonisées par 2 : Température en oC cie l'eau océanique les mangroves et des récifs coralliens, Les trois cartes physiographlques (p. 49, 51 , 53) Illustrent Jes paysages Valeurs toujours supérieures à 25 oc. façonnés dans la retombée de l'ore Insulaire haïtien, ela Baye de Manceni/le au large de la côte de la région de Fort~Uberté, l'auteur a dessiné des A partir de l' embouchure de la rivière se succèdent. sur l'ouest . la Pointe à Bruze. la Petite Melonière navires de différents types (frégate. goélettes. brigantins. à deux ou Irois-mâts. flûtes) , pour el la Grande Melonière (cf p. 53). Dans ce secteur côlier. aucun habitat actuel n·a pris le relais de celui D montrer l'intensité du trafic maritime qui existail à l'époque coloniale française devant la côte figuré sur la carte (Bruze et Fabre). S'ouvre ensuite le goulet de la baie actuelle de Fort-Liberté. limitrophe de la Plaine du Nord. défendu par quatre fo rtifications. toutes situées sur sa rive occ1dentale. Au fond de la baie multibilo­ A droite de la carle. une ligne marque la frontière tracée en 1776 entre la colonie française de Saint­ bée s'avance le promontoire du Fort-Dauphin. Au nord-ouest, se d~tachent bien les deux petits reliefs Domingue el celle, espagnole, de Santo Domingo. La partie nord de la frontière coïncide avec le lit arrondis des Mamelles (cf p. 51). En vert. sont figurées les ma~roves encadrant les baies de Caracol de la rivière du Massacre que des reliefs séparent. sur sa rive gauche. du Lagon de la Saline aux 1 et de Jacquezy. Au nord, le cartographe a ,dessiné les contoors,des cayes et récifs coralliens avec leurs Bœufs (voir aussi p. 14. 15). différentes passes. ... , " Onnote le fait important sui­ vant 11es symbj,les qu'il a cru utile d'insérer sur la partie colorée en bleu verdâtre Signalent peut-être la pré­ sence dei mangliers sur les récifs de cette épo:jue. avant leur coupe (bois de chauf­ fage. calf~age des navires ... ). préalablement à leur exploi­ tation en carrière.

La carte apporte aussi des données sur la physiogra­ phie (drainage. relief). l"habi­ lai et les infrastructures (routes. chemins. digues) des Quartiers de la région. Une importance supérieure est accordee aux .. Embarqu<'l­ daires·· (orlh. de J'époque) de Caracol et Jacquezy qui existaient avant 1716. Enfin, le Vieux Bourg correspond au bourg de Bayaha. site fondé par les Français en 1703. avant la creation du Fort-Dauphin.

Reproducllon partielle de la Carte de la Plaine d u Nord d e Saint-Domingue, depuis la Baie de /'Acul Jusqu'à celle de Mancenille, avec à l'Interieur des ferre s jusqu'à 10 ligne de démarcation franco-espogno/e. Marchand, vels t 780. SHAT, Vincennes. Doc. MARIEN 92. LE NORD-EST D'HAITI VU DU CIEL

Extrait d'une Image (scène 643/310/5) du satellite SPOT 2, en mode multispectral (XS) , acquise le 18/08/90. - feinles bleulêes : récifs frangeants dont t'intensité du bleu augmente avec la profondeur ; Composition cOlorée (Rouge =, XS3, Vert = XS2 , Bleu = XS1). Traitement laïc Ménanteau. Bathymétrie (profondeurs - teinles blanchâtres : zones 6 forte «rellecfance : sols nus des calcaires coralliens des Fredoches (notomment 6 en m) réalisée par J.-R. Vonney â partir de levés américains au 1 :75.000. l'ouesl el ou sud du lagon-aux-Bœufs), anciennes plages recouvertes d 'efflorescences salines à l'arrière des Sur l'Image apparaissent \es principaux élêments géographiques du littoral de 10 région du Nord-Est d 'Ham, entre le mangroves. quelques petits nuages. ele. : delta de 10 Gronde Rivière du Nord, à l'ouest, et 10 trontière de 10 République Dominicaine, à l'es!. On distingue, d 'es! - teintes grisolles el verdôlres : sols des anciennes plantotions Industrielles de sisal (Plantollon Dauphin) qui les ont en ouest : le Lagon aux Bœufs, 10 bole de Fort-Uberlé et son étroit goulet encadré par les FredocHes de mer, 10 bole appauvris (quadrillage encore visible de 10 plantotion) ou à des lerralns humides sons végétation : de CaracO! bordé por les mangroves, la bofrlèré cOfallielYle. entrecoupée de passes. qui 10 ferme vers le nord. Le trace géométrique du trait de c6te résulte sans aucun doute de la néotectonique (soulèvement et fractures). - diverses teinles de rouge : presence de végétation octlve : cultures (connes Cl sucre. bananeroies, etc.) sur les sols de la province alluviale, prairies naturelles ("savannes"), mangroves encadrent la baie de Caracol et occu­ Quelques cles d'Interpretation des couleurs: , pant le tond des peIlles anses de la baie de Forl-liberle, etc. l.:Inlenslle du rouge c roil en fonction de 10 densile - noir : surfaces en eau ; du couverl végétal et de l'humidité des sols. ette carte ancienne vient en complément de la précédente pour fournir des informations pré­ _ La bonne représentation de la topographie et de l'hydrographie. A remarquer que la rivière au sud cises sur la répartition. en rouge. de l'habitat et des activi tés industrielles (briqueteries. indigo­ de la Ville du Fort-Dauphin est a ppelée Rivière des Marions (au pluriel). les deux rivières de Roche teries) ainsi que sur les aménagements (roules. chemins) de la plaine. et Marion étant les deux branches d 'un même cours d'eau. On suit aussi le tracé du Iii de la Petite C rivière du Fossé de Limonade. Le document. quoique inachevé dans sa confection (absence de surcharge en couleurs des man­ La localisation des "savannes" (sic) : Limonade. Caracolle. de Terrier Rouge ... , de la Grande Saline groves à l'est de la Baye de Caracol) ou incomplet (''terre in dont le détail n'est pas reconnu") donne et des "salines" (parties des plages isolées et asséchant à l'arrière et au-dessus des mangroves), de nombreuses informations géographiques, parmi lesquelles: Les noms des passes ouvertes par le travers du grand récif corallien (d'est en ouest) : passe pour les Canols, des Fonds Blancs, de Caracolle et Grande passe de Limonade (les noms ont été repris ReproduClion partielle de 10 Corte de la Pla ine du Nord de Saint-Domingue, depuis la Baie de l'Acul jusqu'à celle eme pour désigner les formes sous-marines adjacentes: cf cartes physiographiques p, 49, 51. 53), de Mancenille, XVlli siècle. BNF, Dêp. Corles el Pions. Doc, MARIEN 92,

6- n t _ -=--= ' M = _=--:jjjj. - ---f' .

...... ~ . . •, ' . . ' . , . ,/ ,,-,i, • (

". .\ 1 C E S I J o L J~

B AYp.

C:\ lt !\ CO I.

-' ... '.le,.,,"", uri,),.,

lJU I ~ 0 \\',1' ~ Il_rg 1 .' F

Q U' ,\ ~T "'" I)I ~ I.A. COLI ,I N !'.

"'_II" \ H ' :;(

" ')"'~ ? \ ~'; '" ;'0-:" _____ LE RELIEF TERRESTRE ET SOUS-MARIN

w BA /E DE + + LIMONA DE

BA/E OE CARACOL

~, .... ~, ,- , ,,'!: - ' , , ," , ,'~ , ,, ,, BAIE , /) DE ~--- , , , , , , ,, ,, .- , ,, ,, , +~,~ ,, , + ,, ,, , , , + , , , ,, , , ,, , i_' , , --, , , " , , , , , ,, ,( , , , ," " , ,, ,, , ! ,' , , ~ ~~ J , , , ' ,1 , , , , , , ''. , - , ' , ' , , - 1 ~ , , ," " " ., , , " , , , , , " ,, , , , • , , ," ' , , ,. , ' ..,' : , , .' ,, ' JO' -, ,, , ... - ,, --' . ", , , ,, , ! ,. ., , " , ,~ 72'

Hypsome trie (en m) reclf corallien (iviere permanente a 20 40 60 100 200 300 400 rivière in/ermit/ente _ mangrove 2 DDDDD D .' ....oc ====ô...... -----.==== ,,'.m - 600 . 4()() · 200 - 100 -' 0 a D plage (sable et argile) courbe hypsométrique Bathymétrie (en m) mlermëdlalf8 ( 10 m) ~ concepllon al maquette _L . MÊNANTEAU, J -R VANNEY réalisallOl'l graphique l POURI NET 0, LES CYCLES DE VEAU

a géographie des milieux: aquatiques du nord-est d'Haïti décrit une succession de zones relativement Leau océanique : la baie de Mancenille et ses approches se distinguent par la modération des quatre aspects étroites, étagées depuis le domaine pré-littoral jusqu'aux collines basses (ou -mornes) de l'arrière-pays. suivants de leur régime hydrologique : L Les trois systèmes qui baignent ou imprègnent plus ou moins profondement [a façade sont inégalement, a ) l'aspect dynamique: les Instructions Nautiques avertissent les navigateurs que les types de temps de nord dura­ anciennement et su rtoul imparfaitement connus, Toutefois, les informations consignées en divers atlas ou rap­ blement établis impriment au courant côti er une rolation contrahoraire assez semblable à un contre-courant de ports. des observations anciennes. el les données acquises au cours d'enquêtes de terrain permettent d'esquis­ baie (voir la rétroflexion de ces courants occasionnels sur les trois cartes physiographiques p, 49, 51,53). 11 est ser quelques traits originaux des "systèmes" d'écoulement et de définir plusieurs problèmes. probable que le ralentissement produit par la diffluence du flux est favorisé par le rabatiement et r amortisse­ ment des houles qui sont diffractées vers le sud puis le sud-est en franchissant des plates-formes rocheuses fai­ LES SYSTÊMES blement immergées ou émergées (région des "Cayos de Siete Hermanos·' dans les eaux dominicaines), b) l'aspect thermique : la consultation des caries thermiques mensuelles établies à partir des observations satel­ ( J) Un bras de mer méconnu. litaires de l'océan inclinerait à penser que le contenu thermique est inférieur à celui des eaux proches de la linformalion relative aux fluides côtiers est encore déficiente. malgré la fréquentation par des flottilles de pêche mer des Antilles. Cest singuHèremenlla situation en été, saison pendant laquelle les températures moyennes (étrangères) et de probables possibilités offertes au développement de l'exploitation halieutique. Fait principale­ mensuel1es ne semblent pas excéder 28,3-28SC. Les raisons suivantes pourraient être invoquées; le ment défaut tout ce qui a :rait au rythme saisonnier de quelques paramètres majeurs : thermiques. dynamiques. détournement en direction du rivage: ou I"affleurement compensatoire des eaux sous-jacentes. On remar­ chimiques. Malgré ces lacunes fâcheuses, qui devront être comblées au plus tôt, la lisière océanique nord-haï­ quera que, ici comme au Vénézuela, le sub-para!!èlisme du mouvement général des vents et du littoral tienne semble posséder une "signature" régionale qui mériterait d'être testée à raide des résultats fournis par le recréent les conditions optimales pour l'apparition d'une ligne de divergence et de résurgence, La "signa­ dépouillement de l'imagerie satellitaire. ture"' thermique de ces ·'pompages" d'eau fraîche vers la surface devrait être lisible sur l"imagerie satel!itaire. Le mouvement ascensionnel présumé est schématisé sur le bJoc-diagramme précité, Lair océanique ; dans les publications nautiques. les trois faits suivants sont mentionnés (voir schéma ci-contre) ; c) l'aspect lido/· : l'onde de marée principale semi-diurne (voir la localisation du point amphidromique de I"onde a) l'effet d'abri aéro/ogique : l'obstacle opposé par la chaîne dominicaine (altitude supérieure à 1000 m) à la M2 sur figure p. 2). dont le marnage est déjà sensiblement amoindri sur la côte nord-dominicaine (Puerto Plata: marche de l'alizé détourne et élève son flux. !.:aire située sous le vent de la crête s'affaisse et perd en humi­ 0,60 m en marée moyenne) se réduit ici plus encore. aux 2/3 voire la moitié de cette valeur. Il s'agi! d·un régime dité sur la baie Mancenil1p el sec; riw.. ~ exemplairement "microtidal", caractérisê par son mouvement lent et faiblement rotatif (courant de flot et de b) l'effet de ventilation : depuis les observations anciennes (Labat, Charlevoix. Moreau de Saint-Méry) jusqu'aux ·jusant porlant respectivement vers l'ouest et l"esI) , enquêtes récentes. les auteurs onl insisté sur le rôle des brises qui renforcent ou tempèrent l"a1îzé quelle que soit d) l'aspect cyclonique : les cartes. atlas et statistiques relatifs aux trajectoires suivies par les temp€tes tropicales la saison. La brise de mer qui donne de la force à J'alizé prédomine et pénètre à l'intérieur des terres pendant dénoncent la faible fréquentation des eaux nord-est haïtiennes par ces météores. Une clémence relative qui toute la seconde partie du jour, Cette brise que l'on disait jadis "carabinée" (Moreau) doit sa réputation d'im­ oppose ces rivages à d'autres régions haïtiennes. méridionales notamment, plus lourdement désolées par leur pétuosité à ses rafales tempétueuses, Alors, la couche aérienne dilatée et allégée à terre par la torridité du jour virulence (voir trajectoires principales sur la figure p. 2). Le nombre des cyclones à effets destructeurs est relati­ s'élève et crée un vide relatif et un foyer d'appel que comble avec force I"alizé marin. Inversement, la première vement peu élevé (exemples: Haze1. octobre 1954 : Gracie, septembre 1959 : David. septembre 1979). Le moitié du jour bénéficie de la situation barométrique inverse : I"air nocturne et matinal alourdi à terre est appelé pointé des positions occupées par les ouragans fa isant initialement route franche vers l'ouest montre qu·avant par les basses pressions établies sur la baie de Mancenille, Le souffle suave de cette brise de terre crée à I"or­ d'atteindre la région ils semblent se recourber en un mouvement de repli parabolique vers la branche hautu­ dinaire un temps serein ("un rière du courant des Antilles (à titre d'exemples on citera la terrible tourmente d'octobre 1786 el le cyclone Clio ciel du plus bel azur". d'août 1964). Leur violence et leur fréquence, graduellement affaiblies sur ces eaux, relèvent de causes qui sont MOUVEMENT PRÊSUMÊ DES FLUIDES SUR L 'ATlANTIQUE AU NORD-EST D'HAÏTI Moreau ), maniable pour le encore loin d'être établies. Ce qui vient d'être dit du contenu thermique et des montées en résurgence donne pêcheur, Il est aisé de com­ ..~ r___ ...... -. ... à penser que les cyclones ne trouvent pas sur la baie de Mancenille, trop modérément êvaporatoire en com­ prendre combien cette alter­ .. r"'"."~_F •• paraison des régions circonvoisines, une alimentation énergétique en vapeur d'eau suffisante . nance peut influer sur le mou­ --­.. - .. Je ne dois pas omeffre, en vantant la Partie du Nord, de dire qu'elle éprouve plus rarement que vement et la vie des eaux et ...... des habitants, les deux outres, ces coups de vent funestes, ces ouragans furieux, qui détruisent absolument l'es­ c) I"effet d'aduection po/aire : on poir et la récompense du cultivateur. et qui semblent une guerre des éléments entr'eux, Elle n'est a noté sur le tableau 1 (p. 4) ...,... pas non plus menacée de subversion comme celle de l'Ouest, par ces commotions vIolentes où que I"alîzé peut laisser place à l'on croit sentir la terre vaciller sur son axe, et où la demeure de l'homme devient tout-à-coup son -- - tombeau. » (Moreau de Sainl-Méry, 1797). un pourcentage non négli­ 1 ! -- geable de vents soufflant du - (2) Des cours d'eau indigents secteur nord. Il s accompa­ gnent les invasions d'air ",. La région souffre d'une double déficience : polaire qui descend le long du a) pluviométrique d'abord. La majeure partie du secteur cartographié est traversée en biais par une sorte de bord oriental du maximum "diagonale aride", inscrite à l'intérieur de l'isohyète annuelle de 1000 mm. Pourlant fréquemment dissimu­ .oc ___.... _,__ ~O.-_ barométrique des Bermudes _,,_'''._'_C-, lées dans des lointains de brumes, de pluies et surtout d'orages (comme en été], les mornes groupés vers temporairement bloqué dans rouest (Cap-Haïtien: 1529 mm) et le sud (; 1120 mm ) font figure de modestes châteaux d'eau sa progression vers 1" €31. au-dessus de ce golfe de sécheresse. Carrière-pays est sans doute trop faiblement penté pour avoir un gra­ En l'absence de stations locales on ne peut assurer que la région de Forl·Uberté est atteinte par des ~nordés" dient pluviométrique favorable à des précipitations orographiques substantielles, Tout se passe comme si la (·'nortes") semblables aux incursions décrites sur des rivages proches des Grandes Antilles. Les statistiques du stabilité relaHve de l'atmosphère prolongeait en golfe des conditions semblables entretenues par le régime Cap-Haïtien. les Instructions nautiques le laissent entendre ainsi que la littérature ancienne et récente. On leur des fluides sur le proche océan. impute une influence brève (surtout en saison fraîche) mais bénéfique: celle de faire trève à la chaleur impo­ sée par la lourde et longue hégémonie de J'alizé. !.:action combinée de ces effets aériens est schématiquement Les hyétogrammes reproduits ci-contre (p. Il ) sont ceux d'un régime tropical classique. Les grands abats représentée sur la bloc-diagramme ci-dessus, d'eau surviennent de la fin de l'automne au début de t'hivernage (oct·déc ou janvier) avec des pluies mensuelles HYÊTOGRAMMES DES PRÊCIPITATfONS MOYENNES MENSUELLES Les sources Il ydrologiques "",-,,_a...... - Les hauteurs. les ressources et les variations saisonnières des eaux continentales ne sont connues que dans ~_ , ~ "~ leurs grandes lignes (B.Dussarat. 1996) : - pas de mesures hydrométriques autres que très anciennes (1922- ~ ~ 1940); - rien sur les parties les plus sèches qui doivent payer un lourd tribut à l'évaporation: - rien encore sur les débits extrêmes: . rien non plus sur les débits solides et la dégradation spécifique (vraisemblablement '. '. élevée) des bassins-versants. ainsi que l'évolution corrélative des lits: . aucune information Sur la qualité bac­ '.• '.• ,, tériologique (aucune usine de traitement des eaux usées) . 0 , • • A '" , •• 0 " - A Fort-Liberté. la Direction Départementale du Ministère de J'Agriculture ne détient aucune donnée brute.

~ , T""'-KI<>-N",~ = Au Service National des Ressources en Eau (SN RE. Port-au·Prince) on ne peut encore consulter les bases de ~ ~, "'==- données informatisées: seules sont disponibles les valeurs manuscrites. Aussi les informations consignées sur '.' , -1->'1..-- , H~ la figure p, 13 proviennent principalement des rapports de synthèse du projet HAl 86/003 ("'Développement ,. 2-1_ ''''7 des ressources en eau"). Notamment pour ce qui a trait aux eaux souterraines. Malheureusement. depuis '. 3 . lIoWl)- , 001 '.• j • • (luanan1on!rIo '3' 3 l'~,chèvement du proje~. l.'acquisition ~es do.nn.ées (h~dr~éol?9ie. h~droc~imie) est insignifiante. Les der­ 0' 1 1 meres mesures piezometrlques et phySIco-chImIques realisees à Fort-LIberte par la SNRE. datent de 1992. ".''''JJ''O~Dr

La carte et les graphiques rendent lisibles les faits majeurs suivants: de l'ordre de 150 mm. Une courte saison de pluies apparaît à la mi-printemps (avril-mai). Les périodes les moins (1) des valeurs d'écoulement : caractérisées par : • la faiblesse de l'abondance moyenne. Le tableau ci-contre pourvues (chutes mensuelles inférieures â 50 mm ) couvrent le milieu de l'hivernage (février-mars) et surtout le donne quelques débits caractéristiques de quelques fleuves anciennement jaugés. Les modules sont de coeur évaporatoire de l'été (minimum: juillet). l'ordre de 5 m3/s. Mais les stations étant hors du périmètre des sécheresses. on peut prêter aux autres cours d'eau des modules incomparablement plus faibles. de l'ordre du mJ/s peut-etre. - •• les contrastes saison­ Le nombre relativement élevé des diagrammes pluviométriques ne doit pas faire i!lusion. Ils sont dressés â par­ niers marqués: des hautes eaux d'hivernage (novembre à février), avec des débits oscillant autour de 8 il. tir de séries de données courtes. anciennes et depuis longtemps interrompues. Il serait souhaitable de reprendre 9 m3/s. En raison des données. le calendrier et la valeur des maxima restent imprécisables. Cependant. les les enregistrements afin d'apprécier l'influence des changements récents du couver! végétal (consécutivement à conditions topographiques et pluviométriques sont trop médiocres pour qu'on puisse soupçonner des écou­ la disparition des plantations du sisal par ex.). lements de pointe faramineux. du même ordre de grandeur des bassins de taille comparable aux Hawaii et en Océanie. Les basses eaux (de février à mai), déprimées jusqu'à des valeurs de 2 à 3 m3/s. Dans les par­ b) hydrologique aussi : une alimentation météorique médiocre jointe à une perte évaporatoire sensible engen­ ties les plus sèches de la plaine. les étiages les plus graves mettent à sec nombre de lits . drent un régime des eaux continentales très particulier qui pèse lourdement sur l'agencement de l'espace rural (risques d'inondation) et agricole (types de cultures). La région plus orientale ou région de Fort-Liberté, (2) des formes d'écoulement: parmi les plus déterminantes pour l'environnement. on retiendra: • le caractère objectif principal de la cartographie, possède un système de drainage formé par deux artères principales brutal de l'écoulement comme la soudaineté des crues: • • leur divagation (du type écoulement en nappes (rivières Lamatry/Massacre et MarionJTerrier Rouge) et J'aquifère alluvial de la Plaine du Nord. ruisselantes) et l'absorption des eaux dans la zone des *pieds-mornes : ••• la place importante tenue par les sous-écoulements (*inféroflux des lits : profondeur des nappes souterraines). Tableau IV : Caractères hydrométriques de trois fl euves de la plaine du Nord

Nom Ri vière du Limbé Grande Rivière du Nord Rivière du Massacre (3) Des plans d'eau intermédiaires Module (débit moyen annuel, m3/s) 7,66 4,29 5,33 Les deux lisières de constructions. celle des récifs bâtis par les madréporaires et celle ces vasières édifiées par les apports des crues, délimitent une aire géographique étendue (estimée au tiers de la terre ferme ici cartographiée. Débit garanti à 90% du temps 1,23 1,26 1.14 voir les cartes physiographiques p. 49. 51. 53) où les écoulements interposés entre mer et fleuve adoptent des à 50% du temps 5,72 2,95 3.45 caractères mixtes. Il s'agit d'une hydrologie établie sur remplacement d'un ancien golfe isolé par les mouvements du sol et la colonisation vivante ou terrigène. Hydrologie ambiguë aussi: mal connue. non encore mesurée, où Période d'observations: 1922-1940. Source : Lalande. Girouard & Letendre. 1977. In : Inventaire des res­ les influences marines cèdent devant ceHes imposées par la conquête de la terre ferme. Hydrologie polymorphe sources hydrauliques d'Haïti. enfin, où l'imagerie satellitaire invite fort opportunément il. différencier les étapes d'une série évolutive : elle corn· porte quatre termes, schématiquement représentés sur le croquis ci-après (p. 12). De l'ouest à l'est. le passage La carte synthétique de la figure p. 13 (B. Dussaral, 1996) met en œuvre la quasi totalité des données encore s'exprime par un double gradient: éparses et partielles (voir Encadré: Les sources hydrologiques). Sont représentés les facteurs et phénomènes hydrologiques suivants : (1) un gradient de réduction d'ilbord: de superficie, de profondeur (les fonds de la Baie dépassenl25 m. et la (l) sur la carte principale : "bouque" est plus creuse encore (plus de 40 ml. alors que le Lagon-aux-Boeufs est une tranche d'eau sans - le cadre hydrogéologique (formations lithologiques, principaux aquifères. failles. profondeur du substra­ épaisseur connue mais certainement moindre), de volume et de relief enfin. La Baie conserve un emboîte• tum en cartouche) ; ment assez complet de formes depuis les falaises élevées et découpées jusqu'aux petites "plaines" qui uni­ - le potentiel hydrique d'origine météorique (hyétogrammes) : le drainage superficiel est ponctuellement formisent son fond (voir carte bathymétrique p. 25). Le Lagon n'a plus que des contours indécis, à peine chiffré par des valeurs du débit moyen ; soulignés par des berges sinueuses (niveau de plein bord) ou plates (en période ou saison sèches). Tous ces - les possibilités d'exploitation du système aquifère: sont chiffrées par des paramètres hydrodynamiques amenuisements dimensionnels ont pour traduction la réduction logique des oscillations de niveau. des (transmissivité et coefficient d'emmagasinement). la profondeur et le débit des pompages: échanges_ des mélanges eau marine-eau douce, des possibilités de communication et de renouvellement des - enfin les types d'ouvrage (puits. forage) et leur utilisation (reconnaissance, culture. alimentation) : des car­ eaux. rés ou des cercles de couleurs différentes. (2) il s'ensuit un gradient d'integration : les quatre stades marquent les termes de passage de l'eau circulante et (2) la carte annexe présente la qualité des eaux. Y ont indiquées des valeurs ponctuelles de conductivité élec· encore salée à l'eau stagnante et déjà saumâtre: trique, de pH et du taux d'absorption du sodium (SAR), utiles pour les eaux d'irrigation. Les diagrammes - la ''Baie'' est une rade semi-close par une *bouque étroite. encore en pleine eau sensible â l'agitation. il. représentent le pourcentage en ions majeurs des eaux afin de mettre en valeur les divers types d-eau dans l'ondulation de la marée (amplifiée jusqu'à plus de 0.60 m, selon un relevé fait à Fort-Liberté. en juillet la nappe alluviale. La surcharge en rouge souligne l'extension de l'eau saumâtre (salinité> ép. 1000) dans 1996. par marée moyenne). Les courants sont réputés pOLIr leur modération. Comme dans une lagune. la nappe libre en 1989. leur circuit lent et contrahoraire conservent sa fonction de mélangeur .il faible dessalure. - les baies de Caracal et de Limonade sont des · waddens mais déjà partiellement enfermés et parcourus par milieux saumâtres : - dans le mélange des eaux. partiellement dans la "Baie". principalement dans le des courants de fiai et de jusant matérialisés par le tracé des chenaux. "Lagon"; - et la pénétration de la salure dans les nappes souterraines. comme l'illustre l'extension des eaux - la basse rivière du Massacre est un estuaire mais déjà atrophié par la réduction de la section mouillée entre supérieures à 2 gr/l (voir carte p. 13) circulant librement aux profondeurs d'échantillonnage (inférieures à des berges plates. La marée que l'on dira dynamique remonte-t-elle encore jusqu'à 8 km en amont de son 40 m. soit de 20 à 30 m sous le niveau de la mer). embouchure comme au XVlllèrml siècle (Moreau) ? c) la modification : « Leau y est très difficile à LES QUATRE TERMES ÊVOLUTIFS DE L'HYDROLOGIE - dans l'espace : la transition qui s'opère entre l'eau salée et l'eau douce. le passage des paysages marins faire, pour ne pas dire aux paysages fluviaux par l'intermédiaire des quatre types précités doivent nécessairement s'accompagner impossible, car il faudrai! la d'autres modifications que celles plus haut signalées, d'ordre géochimique entre autres, par exemple de la remanIer de deux UM bIIie. wl/dden : nature des eaux (solutions, suspensions) et de leurs dépôts. De telles mulations soupçonnées ne peuvent de près III b ille de Cllrl/col lieux. précisaient des Ins­ Une rade dff mi/linge : ëtre sans conséquences sur les possibilités offertes à la colonisation vivante et. parlant. à l'évolution des III bille de Fort-liberté tructions Nautiques parues R Un estuaire atrophie: berges et des lits. [étude fine des dépôts récents permettrait d-entrevoir révolution présente et récente en 1773, le MI/ssacre (pluriséculaire) de l'environnement naturel et anthropisé. enfin le Lagon-aux-Boeufs - dans le temps: en effet. l'étude comparée des documents anciens et de l'imagerie satellitaire démontre que la n'est plus qu'un étang mais région a connu des bouleversements hydrologiques. II est compréhensible que la déforestation consécutive il. du type saumâtre (salinité: l'extension de l'agriculture spéculative et coloniale au XV l1Ième siècle ail produit des perturbations cie tracé et 20 p,l 00Q, selon Woodring F de régime. Sans doute en fut-il de même lors de l'introduction. puis de l'abandon, des plantations de sisal et al.. 1924). Il représente dans des régions fragi les. perméables, à la végétation clairsemée. Il y a de nombreuses décennies que l'on le stade ultime de l'isole­ parle de dérèglement du régime des eaux, de l'exaltation de l'érosion (Moral, 1%1) et. par voie de consé­ ment : cet ancien fond de quence, de l'exacerbation de la tommtialité. Tout dans le paysage confilme cette dégradation. Au point qu'on baie aujourd'hui tolale­ est en droit de se demander si cette rupture de l'équilibre environnemental ne cesse de s'aggraver,

ment enclavé est réduit à Un ellmg 5Bumitre ~ LLtgon-aux-8œufs J n'être plus qu'un modeste , ,- Au total. ce sont les quatre plans d'eau intercalaires qui posent le problème crucial: celui de leur devenir. Compte plan d'eau intérieur, une tenu de l'érosion indéniablement accélêrée, des surplus des apports terrigènes, et de J'élévation inéluctable des cuvette d'inondation, un rivages. on ne peut écarter l'idée que ces formes d'hydrologie frontalières sont aussi des formes transitoires, épanchoir de crues. .~ -,~_. ~ --<-- condamnées à se réduire par colmatage et émersion à une échéance plus ou moins brève. Un jour viendra où le Lagon-aux-Boeufs déjà soustrait à la pénétration marine échappera aussi à remprise aquatique des eaux cou­ Avec le Lagon-aux-Boeufs est atteint le stade pénultième de l'effacement des influences et des formes marines. rantes. Jusqu'à quand la "bouque", privée dit-on de courants actifs pollr:a-t-el1e maintenir la liaison entre la Baie [hydrologie a graduellement basculé de la mer à la terre jusqu'à s'intégrer à la variété stagnante de l'écoule­ et la mer? De telles conquêtes inéluctables sur la mer en faveur des eaux terrestres ne peuvent rester sans ment continental. influence sur les aménagements prévus à court ou moyen terme.

Sur les pages 14. 15. 17. 27 et 31 (entre autres) sont illustrées et commentées quelques-unes de ces formes tran­ (2) Les perspectives sitoires, actuelles et passées, ainsi que leur influence sur l'ensemble de l'environnement. naturel. humain et cul­ A l'évidence, toute conception d'un projet de développement régional "rationnel" devra mettre en oeuvre une turel. part plus ou moins importante des volumes circulant dans les cycles décrits, Dès lors se trouve posé les problèmes de leur préservation et de leur aménagement. [utilisation judicieuse des milieux aquatiques passe par une meilleure connaissance de leur régime et de leurs "potentialités", Les exploitations futures impliquent l'accom­ LES PR OBLÈMES plissement immédiat de quelques recherches. En effet. d'inévitables atteintes aux divers systèmes ne pourront (1 ) Le comtat : l'état des lieux aquatiques. tel qu'il vient d'être dressé, souligne l'originalité d'une façade à être compris. maîtrisés et jugulés que si l'on parvient à répondre à un petit nombre de questions. La liste qui suit l'échelle des régions cara'ibes et. plus généralement encore, des régions tropicales. Trois termes: modéra­ n'indique aucun ordre de priorité: tion, interrelation et modification serviront à définir les traits distinctifs de l'hydrologie régionale: 1°) Quelle est l'origine, le taux et le sens de propagation de la salure dont on a cartographié le cheminement dans les niveaux aqUifères profonds (p. 13)? Faut-il en rechercher les causes dans le déficit de pression créë al la modération: les divers segments participants, les transferts (mer <-> air, air <-> terre et terre <-> dans les nappes par les exces de pompage? Ou bien faut-il invoquer le pendage el la nature poreuse des mer) ne s'établissent pas à des niveaux d'échanges aussi actifs, aussi élevés qu'en de nombreuses façades roches-magasins (perméabilité des calcaires récifaux en voie de soulèvement) ? insulaires tropicales, proches et lointaines. De cette moindre turbulence, de ce degré plus bas de risques et 2 ~ ) Comment opèrent les échanges à la profondeur actuellement atteinte par les ouvrages, c'est-à-dire environ de menaces témoignent les tendances en faveur de la stabilité de l'air. la parcimonie des précipitations. l'éta­ 40m? lement dans le temps et l'espace des hautes eaux, l'aplatissement des crues, la réduction de l'effet dyna­ 3") Quelle est la géographie et quel est le régime de l'impluvium principal. centré autour de la "Baie" et dont mique des bords de mer (récifs frangeants, vasières). l'amortissement consécutif des longues et fortes houles la diversité parait grande (des nappes alluviales aux aquifères profonds). C1 alizéennes, et, sur la majeure partie des rivages, même exposês, la prédominance des modes "calmes- sur 4 ) Quel rôle hydrologique peut-on attribuer au Lagon-aux-Boeufs ? Se déverse-t-il dans la Rivière du les modes "battus". pour reprendre J'expression des bionomistes. A cette relative réduction de l'agressivité, Massacre? ou en reçoit-il ses eaux? Quel est le régime d'expansion et de récession de son plan d'eau? A­ de la violence des agents et des échanges naturels participent des facteurs qui "favorisent" celte région par t-il une fonction régulatrice de r appareil hydrologique régional? C1 rapport à ses voisines. On rappellera ici : la situation rare et la largeur inusitée de la plaine du Nord. la 5 ) Comment se réalise le mélange qui. apparemment. fonctionne dans la Baie? Influence-i-il la nature et la pro­ médiocrité altimétrique et partant pluviométrique de J'arrière-pays immédiat peuplé des collines éparses. ductivité des eaux situées au large de la "bouque" ? l'interposition de formes hydrologiques amples assurant les fonctions de zones tampon modératrices des 6) Quels sont les débits solides et la degradation spécifique (poids de matériel perdu par unité de surface drai· volumes et des niveaux. née) des principaux cours d'eau? Quel est le taux de remplissage sédimentaire des plans d'eau intercalaires? Quel est leur destin? b) /'interrelation: dans les larges espaces enchevêtrés entre les fonds marins protecteurs et plats. et les mornes 7<» Quel esl le contenu et le régime thermiques des principaux réservoirs? Et leur influence sur le régime des aux basses pentes faiblement déclives, les fl uides circulant entre les vases communicants manifestent leur précipitations et de l'humidité? influ ence environnementale apaisante par leur interaction. ainsi qu'il vient d'étre dit. Mais elle s'exprime plus 8 <» Ces charges et ces contenus thermiques peuvent-ils influer sur les floraisons planctoniques de la Baie et de concrètement encore par leur interpénétration. La meilleure illustration est donnée par l'extension des la ceinture pré-littorale? LES RESSOURCES EN EAUX CONTINENTALES DE LA RÉGION DE FORT-LIBERTÉ

Pluviométrie moyenne mensuelle en mm Coupes lithologiques simplifiées des forages de reconnaissance '""

. ~] .~ .ro 1:

.u~ , .. "--- .~ - ,~ J:

Zone d'e . tenstOl'l d'eau soute rr<1IP1II $ilumAtre Ü>roIO!'4ou, ,nM,oeu,e 1) 40 m) c ~'/,':.:;.' • Mesul" reallsees fillre J.... ,Ie1. aout • '" bepll' , Re. ... ~-\ ", • 'o-J Il . /' , e H l'. ' 0 , , , 1 .n ',, --.-, e " ~~-_ • . :, •.os .. N . l ,.... •••• -. .'-DI"",I '. 1 '.-or ,~ . . ' ,. ",,~ .. , • .' .,., . 'Km ..~ ~

___ Profondl)u, du substfStum on ml!n!!!> AQUIToUI alluvIal 11 nall!'" Ilmc Fa ille • • Forage el DY'!S dllhmenl.lllOO EIO eau potablc Aqu'Tè'c all UVIal r!r naPllll en pallJe captlvc FQfage li YQÇIItlOfl allllCl.Ml Cou,. (j cau permaoonl • localement af1~>Onne - o Forage CIe 'otonnalSS3f1Ce Aquolè'c ucs pemléOf\alnrnenl ka •.lToquo ';>8 ln Nume.o de ullo.enc:e IR:: ~ ,.~,., P'(!Iond1 """e l''.lIel, • •.. •~ •• ~• •0 ~• "'"• FOI'malJOfl VOICano-5ed'rneflt.l.i1e peu prodUC1

Le logon-aux-Bœufs depuiS sa rive occidentate. A t'avant-plon, pirogue monoxyle abandonnée (approx. 6 m de long).

Partie meridionale du Logan-aux-Bœufs. A l'arrière-plan, sur l'aufre rive. talus qui limite à l'ouest les reliefs tabulaires tailles dans les cal­ caires coralliens des Fredoches de terre (p . 53). Sur les eaux peu pro­ fondes du lagon, quelques flamants roses .

Depression humide marquant l'ancienne communication nord-est du lagon-aux-BœufS avec la rivière du Massacre.

CARTf Of SArAHA RfPRESfNTANT LA FRONT/ERf TfRMINEf PRfSfl

Photographie aérienne verticale (d' 268) de la mission HAI-01/400 Extrait d'une image en mode panchromatique (P) du sare/me SPOT 2 (scène 643-310/5) du 19/01/78 (al1ilude 6080 m) acquise le 18/08/90. Traitement : L MÉNANTEAU

Anciennes communications :

avec la Rivière du Massacre jI.:. avec la Baie de Fort-Liberté (probable) C ION 19781 CNES 199().Oistr. SPOT Image f Marien 92 / UMA 6554-CNAS.Géollttomer-Narnes ~ * LES ELEMENTS DE L'ENVIRONNEMENT

LA MOSAïQUE PEDOlOGIQUE Communauté ESI)èces Caractères Deux traits caractérisent la géographie des sols (carte p.19, Tableau V) : leur diversité el leur surex­ # herbacées : ploitation. Cela s' explique par : euphorbes Ti medsiyen 1) leur jeunesse de sols de plaine alluviale et côtière récemment exondée. graminées, etc, 2) leur support varié : récifs soulevés, berges sableuses ou marécageuses. ou li thosols des mornes .. principalement basaltiques. "Brousses anthropiques #post-plantation Mémes espèces d 'épineux 3) leur exposition aux conditions'variables de l'érosion torrentielle ou de l'évaporation (évolution mais très appauvries qui ont succédé au sisal abandonné depuis 1986 locale vers sols sa li ns type solontchak. Paysage clôturé de haies vives (candélabres), 4) et, dans les aires cultivées depuis plusieurs millénaires, la survivance de pratiques agricoles défi ­ Cultures irriguées : riz , banane, figue -banane, cien tes, réincorporant insuffisamment la matière organique dans le cycle m inéral. canne a sucre #jardins et jachères Cultures pluviales : manioc, maïs, canne à sucre Tableau V. Les sols du Nord·Est d'Haïti.

Code Sols Fertil ité Vocation .. Seuls les noms communs SOllt ici retenus. Pour les noms latins et les familles, pri ère de se reporter au tableau VII , B Sol sur basalte Passable Culture de tubercule MRC Sol mince sur récifs corall iens Bonne Pâturage, culture résistante à la sécheresse, La carte et le tableau aident à mieux comprendre les paysages du nord-est haïtien notamment en CE arbustes el arbres pour bois de feu et charbon qui concerne: PRC Sul prufullù sur récifs curi,llliens Bonne Agriculture pluviale 1) les relations étroites qui unissent les formùlions végétales il leur support li tho-pédologique et à ARC Sol âgé sur récifs coralliens Faible Sols fragiles facilement lessivés et érosifs, l'évolutio n morphologique (la karstifi cation par exemple). Cultu res arbustives pour production de bois 2) la fragilité de toutes les communautés (sauf le gommier) soumises à une dégradati on poussée natu­ M Sol organique de marécages Bonne Mauvais drainage, Conservation relle (ravinement) et surtout anthropique (fabrication du charbon de bois, surpâfurage). Cependant, des étangs, Riziculture aquaculture même dégradées les lim ites entre les communautés primitives restent encore visibles sur le terrain. MM Sol organique marécageux de la mangrove Bonne Sols fragiles il garder en mangroves pour la protection des berges et des terrains côtiers LES FAUNES TERRESTRES U\ Sol sabla-li moneux sur argile Moyenne Riziculture , aquaculture En dehors des communautés aquatiques qui iont [' objet d'une rubrique à part, les fau nes terrestres JAS Sol jeune d'alluvions sur sable Moyenne Pâturage, tubercules proprement aériennes de la région n'ont pas été soumises à un inventaire particulier. A leur propos. AS Sol âgé d'alluvions sur sable Bonne Culture vivrière, Culture maTilichère saisonnière, on se bornera à signaler la présence : horticulture d' insectes et de papill ons; SF Sable fi n Faible Vêgétation naturelle, végétation arborée d'oiseaux appartenant à 22 espèces, allant de l' oisea u-mouche au flamant rose. On trouvera leur CS Limon sur sable Bonne Culture maraîchère saisonnière liste dans le tableau VII I. Le flamant rose, espèce relativement rare. a été observé à quatre reprises a u cours de notre enquête de terrain autour du Lagon-aux-Bœufs (voir tableau IX), Aussi paraît-il conseillé de résumer ici les connaissances relati ves à cette communauté, A savoir : LE TAPIS VEGÊTAl leur présence dans le Lagon : de juillet (fin de la saison des croisements) à novembre: Il fail l'objet du tableau ci-dessous (VI) : leur nombre (de 400 à 1000) q ui varierail dV~ C le niveau ù'~ aU (max. ~Il nov~mb re , avant leur migration) ; Tableau VI. La végétatio n du Nord-Est d 'Haïti (Florence Sergile ). et leur destination migratoire : probablement les Bahamas.

Le mai ntien de leur présence et leur protection impliquent la surveillance du niveau d'eau dans les Communauté Espèces Caractères plans d'eau intermédiaires décrits plus haut. Mangrove manglier rouge Densité , hauteur et santé variables manglier noir mais ordinairement médiocres L A VIE AQUATIQUE manglier blanc La pauvreté des eaux hauturières est un fait notoire depuis longtemps démontré (médiocres teneurs Forêt (ou brousse il épineux #caclées: Viennent en complément en sels nutritifs. producti vité primaire au niveau le plus bas, faible renouvellement des eaux), Toutefois raquelles 1) sur les récifs coralliens, des raisins de mer, le brassage par les rouleaux déferlant sur les hauts-fonds. l'intervention probable des remontées d·eau, l' absinthe, des lianes molles, etc, la largeur des plans d·eau intermédia ires sont autant de conditions qui donnent à penser que le régime pikan kouenna 2) sur les surfaces karstifiées ; chandelier des agaves, des feuill us (bois d'ortie). des gaiacs *"o li gotrophe" du large réduit sensiblement ses effets a ux approches de la côte, Cette amélioration des # légumineuses: (dont Je gaiac marron) et d'importants conditions trophiques trouve son ill ustration dans la relative abondance et la divers ité de la vie aqua­ tique. Malheureusement.. de telles conditions naturelles ont entraîné des conséquences désastreuses : divi-divi peuplements de WeÎmnannÎa sp, la réduction, la désertion voire la disparition de nombreuses espèces, bayahonde cambron zong chat # gommiers , LA BAIE DE FORT-LIBERTE ET SES BORDURES

Extrait d'une image en mode panchromatique (P) ...... , .. 1MQUeIIe L. MENANTEAU, J ·R YANNEY du satellite SPOT 2 (scène 643-310/5). Courbes bathymêtriques (en m) ~_O.,,5 _~"m ,_ CI'ImIge L "'ENANTEAU acquise le , &/08IPO .-.....on graphque L POUR/NET No", , , e catalogue qui suit ne saurait être qu'un inventaire très incomplet. Dans les divers maillons de No", ""',, Famille la chaine trophique n'onl été retenues que les espèces les plus significatives de l'état dégradé , , " , , 1 C~o" , L de l'environnement. Le tableau XI donne la liste des principales espèces. On trouvera plus loin " des données complémentaires classées par provinces el régions physiographiques. , , , " , • les plantes aquatiques et la pollution : mangrove mise à parI. les étages proprement infralittoraux , , sont occupés par des prairies d"algues et des herbiers. Cette végétation fourn it oxygène el nourri­ , " , ture à l' ensemble de la faune amphibie. Malheureusement. de nombreux témoignages donnent à , , croire qu'elle est menacée par divers vecteurs polluants locaux ou allogènes. ~ , ~ ro , ~ ""he • les communautés récifales et leur dégradation : les madréporaires et leurs commensaux (crustacés. Go,,,, m.~' 'h mollusques. coquillages, etc.) forment une ceinture continue et protectrice. Aussi doit-on vivement , F",~ _. déplorer la destruction fréquente des coraux et des anémones sans raison apparente. 1 S,do œ~o , h • les communautés reptitiennes et leur raréfaction : , ole s crocodiles (Crocody/us acutus) ou "caïmans" : " , 1 C,~~, , V"œro 1'0," ~h. collectivité en réduction cantonnée à l'embouchure du Massacre; , , , - habitat : mangrove et eau de faible salure; été dans l'eau el saison fraîche sur les berges; , - menaces : chasse (alimentation. médication traditionnelle) , dégradation de la mangrove et des , h , berges. , h , o les carets (Erelmochelys imbricata) et les tortues de mer (Dermochelys coriacea) : , " IIi ', , " , ~ , - population très faible; ~: , , - habitat : les herbiers (bords de mer, Baie) et leurs parages: , " . - vie : croisement et ponte sur les fonds des Sept Frères (Siete Hermanos) et les plages domini- , caines üuin-octobre) : éclosion en novembre ("dès les premiers coups de tonnerre" dit-on) : , " lli - menaces: destruction (mangrove). poll ution (herbiers), pêches (filet et fusil). , ~ ~ " , • les mammifères marins et leur désertion: ne sont plus représentés que par les lamantins (Trichechus manatus) : population en déclin: , - habitat : algaies et herbiers : , , - menaces : massacre par les pêcheurs. mouillage. pollution des eaux (lavage du sisal). , ~f." ,''P , , _ '_h, • les espèces halieutiques sont relativement abondantes mais it s'agit là encore de ressources surex­ """"h .. ploitées dont la taille et la quantité ne cessent de s'amenuiser. Tableau VIII . Liste des oiseaux de la région de Fort-Liberté (Heather McPherson & Florence .. J'observerai que les fredoches, terres sèches très rocheuses et qui ont plusieurs lieues Sergilel. quarrés de surface contiennent en grande quantité l'arbuste que nous désignons sous le nom de geng/na et dont l'écorce opère à peu près les mêmes effets que celle du No", a nglais Nom "'0'" pérou ". Du Portal. 1764-65. MémOire général sur la côte de l'isle de St, Domingue (... ). 1 · , il i ,,,,;Ison;s " " , , Tableau VII. Liste des espèces végétales du Nord-Est d 'Haïti (Florence Sergile). " , " hoo IIi , " Nom franc,:.. is Nom lillin ' :"mille CommunaUlé végétale , g~"" , ., C 1= humjftJ~ Pli (ollaracl'Oe FSlWcifs corallirêt §èche

Absinthe marron Ambrosio I)('It.lllna Com ~ R>rit §èche ""=, Acacia oc.acanlha f ummoseue l'or,;t si>che Al_ A/oe ucro Ailla. Iidocecu> InlrodUlle F''OM sèche , " Ba ... hoIlde Prow Is ·uli /01-0 L~ m,~ Forèl SIkhe Belle de nUII OpUl1lia sps CoaOCl.'Oe FS Form,,"on k.-"rsli 0" Il, BoIS bL,,,c Ph llost Ion bros,liensis Ulllloceoc Forèt seche Bo,s d'ortie A!'tll'O dom;ngensis Verbenaœoc rs Format,on karstique ~~'œ. , ;1/ BoIS mukll Me/opium browneii Anocordloceae FSRéc..{s cor,,!hens ," Bo,s S("llti Bunchasia nilida Mo/pi! Itiaceoe For,;1 ~che " Bonbony<>n /.nntona !ip Vt'.benQ('('OO FOr'

SOLS VÉGÉTATION

, " •'" , •'" < . < c ,. C p,,"rte . - • • , •0 •0 ..- 0 ,, 0 Mal/Illy• '"~ '"~ 0 0 -- • ~ ~ œ , œ ~ _. ~ ~ _.- • ..• "V •'" •

c:J 501 _ ..... réal C(JrlIIIMIn SoIIfIW'OII d"alkMonl "" NbIII _ Olga ...... c::J Sol du ""'''IJflMt E.,...... , . ...' !(aral ...... Sol Pl%nd lIUf fIctl coraJoen Sol evoIoe ctIlHUVIOfII' ..... NOIe _ 501 sabIO-~moneu. SUI ..{IIIe _ Eponeu ....' "ecds coralliens c..ltlJI"- \/fIOn&/e. _ Sol ~ ..... lied cotaIoan ~ l.-non ...... table _ Sol SUI basane _ Eponeu. 5\1' c!Mur. de I5I$i1I aDilndonnee ~ Sutpâlu'. _ Ab5enc. de wg.elaloon etou mangrtMI',k dêgf'adH FAUNE RESSOURCES

•• Il • ..,.. A '- ~ , • •~. • l'l ..." , ~ - '- ,J '" - " '" 8/114 de FfJ(t· L ~' - • VBd ", du FfJ(f.L~' ~ • , • , . r < • . < ,. " c ~-::.'V ~ •• C Pllulf/rre . FOR Pllu/tIltt/ fi . -- ) • . (:'! - LISE • ..,.. .) ~'~~ FORT • ' 0.« .. ~ •0 ..,.. 0• ,- .- 0 ,- .- 0 • • l ~·ER<' 1 "«"'" : ....."• '"~ '"~ -~ 0 -~ • 0 -- • -- • l œ j œ F_' ~- - .,- -~ , , .~ _.- .- , _. • • !..... '" " '" 'V ."'" • ~ • PlA/NE C6r1ÈRE 0.0-.. ff'l9lill '"-. f',porM 0.-.-.,....,. S--...... • MangrOVil d&gladée \ Herbier CulH.lfes v,vnères • BAIE DE FQRT.I.IBERrÈ = ~ er- F_ r~1l _ '"-. Suent< ,.....g. P"",.. O\.o;ot ••,.... ~ =-- POISsons 1coqUillages 1 Elevage A VègélQl10n dégradée G • /LES,oIrAU ~ . e;,.-..,c,_"""", o..-.-moucf>I P\poIoII , ...... _ ..... ~.~""".,_" crvs!aces • c 6rE A TLANTIOUE ~. ft... 0..-,.."""""", P_ P'P'lIe a....~ . V~~ III ..",*, 1Jo!!>,.'ft c;.,,... LAGON-AUX.8ŒUFS a..-...... -""'"""". Seo<.-... c.-.. _ ~ eoo ... C._ ECI\MM F_ .....", "* ao-.o ~ o...... __ V.... """",'""'" ~ ,...,... ___ ~_lIoo_

EMBOUCHURfOUIfASSACRE 0..-... c_ GIw~ Voo.I""OjI"""" ~ ,_ c.oco- c-t ___ ~

coocepI~ el m.1'lUClle F SERGILE H Mc PHERSON g,apIIoImtIlIII bAH N TFiEMMEL ,éabSaloon 9'apl'llQUe L POURINET No m fnlllçais No m latin Num anglais No" , créole Nom h"i!ie n Nom an lais Genre % Sucrier man'lle, l\llil ji\une f)endrolça ,Welli" Yellow w,l1hler Ti chit ·on. Tilin. Ti'on Màl Molidae 0.002 Tourterelle ucue·finc Z"noido mocrouro Mourni Koo" Toutr"'! ke (en Sardines Harangula sp 1 Tourterelle rouge. Gr~ Zen ",do ourilO Mourning Dove Toulrèl rouj Total 18.004 tounerelle Valet de ca·,man. C«1l1ier Butarides striall'S Green-rocked heran Ki.lbye.Kr1lkr1l. R1Ikrak Taille 20-25 cm oind verl ,,,chelé

No m haïtien Nom anglais Genre % Tableau IX. Répartition des oiseaux de la région de Fort-liberté (Heather McPherson & lUo" HerrinQS HilTenQula SP. O U Chiroce ntrodon 2 Florence Sergile). Balbarin Goatfish Pseudu neus! Mulloidichlh 13 Borama ? 8 Nom haWen Nom latin Jan Il rele an kreyol BF CA LB EM PC Boui lang Halfbeak/ n in ish Hemiram hus 2 Ai rette blanche Egreno rllula Egrill blllll • '" Bouton roo. Rainoow rrotfish Scaridae 3 Barbarin Z"noida aslo/ica Toulrè zèl blan • Bourrou 3 Bêeassine Chorodrius wllsonis I3ekasin • • Cru Too S" on fish Acanthurus 6 Bouts-tabac Crotophoga oni Bouslabilk • Karan " Joc," Car;mx 3 C.'\nard sauvage Speôes 2? K1Inn1l • Kola ellO\vlail sni! , Lll ijanus 1 Ch 8 Ciseaux Voir Jrégale ToOO ""? 2 Colibri Todus suhulalus KoIibri • Total 69 Collier Chorodrius IIDdJerus Kolye doub • Crabier Eg... ,uo tricolor Krahye véOnt blan • • Taille : 25-30 cm et plus oind Crabier blanc Ardr:o 0100 alb"s Krilbye hlan • • • • Crab,er noir Ardeo herodlas Krabye • Nom haïtie n Nom anglais Genre % embier Vert l1Iehelé VOir Valel de =omon Sardes Rose. Snanper Luliimu, s , L. Ava. L. qriSE!uS 5 Echasse Himonlopus m cxicamtS Pèlpèt ~" • Zandolit Uzard/ish Synodus fOf!tens 2 Faucon Foleo sparueri"s Grigri • • Mayonbe , 2 Flilman! rose PhoeniCOplerus ruber fl1lnm1ln • T~ Cero Scomberomorus 2 Frègille Fregolo magniflcens Fregal • • • Bekin reat bùrraeudaJ ; doutes Endémie ue taille (Florence Sergile). Poecili1l dominicensis • • Eaux douces Endêmr ue Taille 10 cm oind Rivulus roloffi • • Eaux douces Endémi Mange-moustique (Gamblisia ilffinis • Introduit "' Nom hilïlien Nnm ilnglais Genre % Crevettes • Marine Vingt·quatre heures 1 Blanche 4 spp Service des pêches et pisciculture du Ministère de l'Agriculture. des Ressources Naturelles el du Developpement Borgne 8 Rural. Kakapoul 0.002 Makreè mackerel Scomberomorus 3 Merian , LES AIRES A PROTEGER PROTECTION RENFORCEE • le Lagon-aux-Bœufs. s"étendant sur une superficie d"environ 500 hectares (5 km2), Baie est un milieu naturel Oll s'allient beauté du site et valeur scientifique: flore aquatique de variée. faune aviaire riche et importante Mancenille population de flamants roses. ~aire de 200 protection proposée inclut la périphérie du lagon sur une largeur de 300 mètres à partir de la limite d'extension pluviale ainsi que la bordure de la rivière du Massacre et son embouchure. • le goulet, étranglement naturel ouvert Lagon­ da ns les récifs coralliens assure la pro­ aux- tection naturelle de la ba ie de Fort­ liberté. C 'est aussi un lieu de passage D d'espèces marines et celui de la plus grande concentration de vestiges de for­ -1l tifications coloniales. Une ceinture large .~ • ' Phaéton - de 500 mètres est proposée pour assurer la protection du goulet et des vestiges ~ iÎJJ. défensifs. ,, , Paulette • - • 1ïle Bayau était le lieu de prédi lection des " <:: ème " flibustiers aux XVlleme et XVllI siècles. ", , -~ A cette époque, l'ouest de l'île était réservé au carénage des grands vaisseaux. ,", ' D • Artaud o Sa protection doit être totale . " Terrier • a • la pointe de Fort-Liberté (Pointe de Rouge ," , - Roche), sur laquelle fut construit le Fort , ~ ------lU ~ , .. -•.- Dauphin dans le prolongement de l'axe Savane :::J ", Cardé Malfety-. ---- central de la ville est. depuis le XVllIeme ~ ", • o siècle, un lieu stratégique parachevant le • • système défensif de protection de l'inté­ --J , Colette• rieur des terres. Laire à protéger incorpore CO la fortification et 100 mètres de bordure ' '. • . , :::J périphérique côté terre. . Verbouc ' Ferrier • Garrot . Q. • les vestiges historiques et les sites précolom­ • 'lU biens, situés à l'extérieur des zones retenues. ';;.._==$_~=~4 Km ct feront l'objet d'une protection spécifique. . Ogé PROTECTION NUANCEE Protection renforcée D Zones de production • Fortifications .Â. Sites d'archéologie précolombienne (plantation de sisal abandonnée) • le long du littoral. de l'embouchure de la id entifiés par F. Rainey et 1. Rouse rivière Massacre à la baie de Caracol en - incluant la zone des Mamelles pour sa Protection nuancée M Mangroves â réhabiliter [] Vestiges historiques • Probable occupation précolombienne richesse historique et culturelle: - : F. rèa l,S[J!,orl L. POURINET Q MCI UMR 6554-CNRS-GeoIrUomm Nantes • la périphérie de la baie de Fort Liberté. •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

Les a ires de protection proposées prennent en compte : l'évolution culturelle et naturelle Deux zones proposées pour assurer la protection des sites culturels et naturels: de cette zone occupée depuiS plusieurs millénaires: l'interaction multidisciplinaire régie par a) zone de protection renforcée considérée comme étant non œdificandi, dans les limites définies les lois de la nature: l'utilisation rationnelle des espaces retenus et de leur environnement b) zone de protecti on nuancée, ceBe-ci s'étend sur 100 m de part et d·autre du trait de côte. Les construc­ afin que soit maintenu l'équilibre entre 1" Homme el son milieu culturel et naturel d'une part tions autorisées par les services compétents sont tolérées dans cette zone, sous réserve qu'elles ne por­ et le développement de la région d'autre part. tent pas atteinte à l'environnement. o '/'("Ut ' , )11 - ,-, , ) .. , ,} " .. " .1 ' • ." . . " .. " ., . .. ", ,',-".,. ,l, " " " f.:-..,,,,, .... .'Jt~ .. ' " .. " " " " l,-

" " ". " ". ,

," . , -, P' ... ".,. ,Ir.. ",,,,,,, . ~ 0- -, ,. . /" " N· ... I.,rl,f'., '2 .,,-" ~

T'r'I"'" 111110111' ,1\· 1,1 Bove ,IC' M II II('t·u ; II(' . vlI~~f' (lu .Molldl np: •. LI 1" (,'n"!",, II ,l/mYI.,,, dl' NOIII<' ,1,,·,..,.

' 11·",'('1'1 deplIut, rl'"ll''' ,1.· .. VII/lt>'" ,JUII'PI(",i .. l'"., ln Kn'H'tllH"Yu"" dl' la IHIIIII(' ,l' '''/I 'llll' ' ( ' Ilu" rH' tlo , 11 ",~,a..,'(> t'I JJ"rf,'n.' . I I. FM" III /lou,/"t' \

A 1': utJ .. :\· ,lu K .. ·, l)a 'I"h ll l ,'1;.', "''':, ('11''1/''11 a ';('IH.·"' . VII ~ dlYo M lI lIlI.flt,,, ,,·"tall' 1111 ftJ ~J.' IIi'~('1 .Iu 1111'1111'1'''1111 Il' l'itou .I,, ~ VI Il IllI "~I"x 1111 ," ',." ";. (_, ,t,; S Y•. \/ .1/"1"11,." 11rll,>",,"I,,'~ " ft'. n"lIt ,{" Il,,v,,;''' F. /'" Altlf/lrlhv, J-/ , /,,' '1i·"M'.... ' /1 / " . 1;.,,,,,1,!V,, I ! ""m dM }//IImf,(VUM'1 f'. (("'p,..Ir Ih",..,I", . ! !},.." tI", 1'1"",/"·,,,,:.. t: .n',,,,, ,(,./1,;""1,,,. . fi. •• P • ,

." N. .' ••

Le Pilote de Saint-Domingue avec vue perspec tive des rives ( ..J . Carfe n 2. Gravêe. De Chastenet Puységur. 1787 (B.N.F., Oêp. Cartes et Plans).

[intérêt de cette carte marine, de la fin du XVIII i>me siècle, est double ment le long du chenal principal menant au mouillage de la ville de Fort-Dauphin. et quelques indi­ (1) d'ordre toponymique, car elle donne le nom des pointes et des quatre forts encadrant, respecti­ cations sur le type de fond . vement à l'ouest et à l'est, le goulet ou la bouque donnant accès à la rade du Fort-Dauphin. révé­ lant ainsi l"importance stratégique de la baie de Fort-Liberté à cette époque, Autres noms à remar­ Un autre intérêt. plus particulier, réside dans la présence de plusieurs vues de côte où sonl signalés les quer : Petite et Grande Mellonière. la Crochue, etc. ; principaux *amers, du littoral ou du massif du nord, servant d'alignement d'entrée pour les naviga­ (2) d'ordre bathymétrique aussi. car elle comporte un certa in nombre de sondes en pieds. notam- teurs. A ce sujet. remarquer l'importance des Mamelles. dans les Fredoches de l'ouest. e beau plan gravé et colorié. orienté sud-nord. fournil une image précise de la Baye du (ancres) de la baie. avec une soixantaine de sondes en pieds. la localisation de quelq ues embar­ Fort-Dauphin (de Fort-liberté) et de son proche environnement tels quïls étaient à la fin cadères (de la Crochue. à Caron. à Girard). Au-dessus du Cul-de-Sac de Jaray. au sud-est. on dis­ C du XVllleme siècle. tingue. en bleu. le quadrilatère de la Saline à Cariez avec son double bassin d'évaporation el de concentration en sel. et les petits carrés de ses crislallisoirs (teinte bleue). modèle vraisemblable­ A l'est (à droite), le Lagon de la Saline aux Bœufs, déjà signalé. dont la communication avec la Baie ment inspiré sans aucun doute des salines du littoral atlantique français. était déjà établie. Cette dernière. de forme bilobée. communique avec la mer par un étroit goulet au chenal sinueux défendu sur sa rive orientale (à gauche) par quatre fortifications (Fort La Souque. En haut (sud). à droite du promontoire du Fort Dauphin et la ville du même nom (en rouge: par­ Batterie de l'Anse. Fort St. Charles et Redoute St. Frédéric). Le goulet est encadré par les Fredoches. tie construite: en jaune: en projet) s'étend la plaine alluviale formée par les lits à divagation de où sur celle de t'ouest. est campé le relief isolé d'une des deux Mamelles. En bas. le con tour extérieur la rivière Marion dont J'une des deux branches se divise elle-même en deux. Un ancien îlet (près des récifs frangeants coratliens. figurés en bleu. dessine deux "crans" en forme de demi-melon, Petite de r embarcadère à Caron) a été rattaché à la terre ferme par la progression des alluvions sur le Melonnière el Grande Melonnière. précédemment signalés sur le plan de la p. 6, fond de la baie. En vert foncé apparaît la zone transformée en cultures. Cet aménagement agri­ cole a provoqué une profonde modification de l'hydrologie de la plaine (digues. chemins. etc,) La carte donne le nom des pointes, des anses (ex. Anse du Grand Carénage) et des îlets (ex. Islet qu'il convient de comparer avec la situation actuelle. notamment la carte physiographique de l'es! à Boyau. auparavant des Boucaniers), la position et les routes d'accès aux quatre mouillages (p . 53).

« en tout on peut assurer que le port est l'un des plus beaux, des plus vastes et des plus sûrs de de la colonie, le mouillage excellent », Du Portat, 1764-65. Mémoire gé­ nérai sur la côte de l'isle de St . Domingue (... ) .

.J'itJJ', or n.Lrl'lIlV , , . ., • « Il ne faut que voir le plan du • Fort Dauphin pour juger de fétendue, de la beauté et de .,. la sureté naturelle de son Hl' , , .. port qui peut contenir et • mettre à rabry de tous vents • • • • • un grand nombre de vais­ seaux de tout rang, ,) Desmousseau, 1773.

« La baie de Bayaho, que nous nommons oujourdhui fe Port Dauphin, est un des plus beaux ports qu'il y ait dans • 1'1..\ ): toute ri/e de Saint-Domingue, .'~ .. ..- pOINant contenir un grand .. /JE 1_ ' 1f1.LF. ET /JE 1•. 1 ft/) f ; • - nombre de vaisseaux com­ lW FORT DAlï'II 1\ . me dans un bassin, » (1773), - =

Plon de 10 Ville el de 10 Baye du Fort ,.-- - • • Dauphin dans l'Isle de St. Domingue. - Phelipeau. 1786 ISHAT. Vincennes!. PLAN DE LA BAYE DU FORT DAUPHIN DE ST. DOMINGUE (.. .) J'I -"" f r. .. .. t ,c 1

Chillres : sondes en brasses (1 brasse = 1,60 m environ).

légende : A, fort dauphin éxécute : B, fort projette ; C, Ville du Fort Dauphin ; D, islet des Boucaniers : E, pointe d'entrée sur laquelle on doit bdtir une redoute.

Sur cette carte a été tracée par une ligne en double pointillé "la route que les vaisseaux doivent tenir pour se rendre aux différents mouillages" (signalés par des ancres) situés à l'Intélieur de la baie. les *Fredoches sont défi­ nies comme des "Terres arides", En bas, cl droite, les Mamelles, 'amers importants pour les navigateurs, De gauche (est) cl droite (ouest) : Riviere de Roche el son bras. rester à Meray, puis la Riviere Marion. Une dizaine d'habitations Ir sont localisées. BNF. Dép. Cortes et Plans.

' ...... r• • s~_ ...... ___~ _. __ , ..__ ..:,..... r'- ,.. _. 'H ...... H $-. I . _h,

« Plan du Fort Loboucle autrement dit Fart St Louis ou Fort Dauphin _, XVlllàrne siècle (SHM, Vincennes), Au centre, loge­ ment du Maître canonnier.

Entrée du goulet (largeur : 400 m) défendue par le Fort la Souque, construit en 1736, au premier plon, En portant de la gauche (est). on voit la surface calcaire des Fredaches tranchée par une falaise bosse (envi­ ron une dizaine de ml, indentée, cl visieres ; puiS une éhoite plage de sable prolongée sous l'eau jusqu'ou sommet du front récifal, découpé en éperons, bien visible grâce cl la clarté des eaux. Photo aérienne oblique de l'ISPAN (Institut de Sauvegarde du Patrimoine Notional d'Haïti).

la corte est une synthese de la bathymétrie de )0 baie de Fort-Uberté réalisée à partir de levés américains ou 1110.000 et ou 1/20.000 (carte marine pUbliée en 1987 par le Delense Mapping Agency, Hydrogra­ phlc/Topographlc Center). la baie est larmée par : (1) un étroit goulet de 2,5 km de long qui s'évase vers le sud (largeur de moins de 400 m ou nord et 1 km ou sud et qui est emprunté par un chenal sinueux atteignant plus de 40 m de prolondeur dons sa portie médiane ; (2) une rode à la larme mulljlobée ou contour découpé par des pointes et des anses dont une porlie, en voie de « C'est au fond de ce port qu'est l'embarcadaire de la Crochüe dans la baye du comblement, est occupée par d 'étroites mangroves. les lands les plus creux (axe du goulet et autour de IÎle même nom et il y a un bon mouillage (.,.) au sud ouest du dit port est J'embarcadaire Boyau) sont de Yloisemblables vestiges d'un ancien réseau à méandres ... les petites boies situées à l'est, à à Girard. Il y a un bon carénage aceque l'on assure à l'islet aux Boucaniers pour les l'ouest et ou sud ont toutes des lands inférieurs cl 5 m. grands vaisseaux de guerre », Du Portal. 1764-65, Mémoire général sur la côte de l'isle de SI. Domingue ( ... 1 Une analyse détaillée de nombreux documents iconographiques [cartes de la lin du XVIIe au XXe sièCleS) a per­ mis d 'enrichir sensiblement la toponymie de la baie. Sur le document, sont reportés : les pointes (Noire , de l'Anse­ à-Faloise, Bec de MO/souin, etc.), les baies (Torpédo, du Cul-de-Sac du Jaray. de la Crochue. etc.), les embor­ cO/deres (d'Anselin, cl Girard, Caron, de Ferand, de la Crochue, etc.), les mouillages, les fortilications, LA BAIE DE FORT-LIBERTÉ Bathymétrie

Pointe Noire

Pomle de l'Anse" FalaIse bathymétrie 0

-Sm ·IDm ~V -ZOrn S• 0 0,5 'Km i -SOm + + + ~ 8 ..- - .t + .t /'1 + Pointe Ile l!qIIu du Jarsy _Sri _il Cap Pa!éltMe(""",. Phaëton 0 Alligator Fort Dauphin '. CUl-DE·SAC DUJARA.,

+ + + FORT­o LIBERTÉ

...,J.

• mangrove o sable a ligne de brisants i mouillage BAIE DE LA ~ Derac CROCHUE eonoopllOl'l el maquene J.-R VANNEY L MÉNANTEAU réallsal101'1oraphoque l POURINET + + + + + C MC 1PNUO (1-tAI gs,(I' O) 1UNE SCO 1U MR 6S6ot· C1jA S~ ......

7' 51 ' 50' LA BAIE DE CARACOL

ccupant une grande partie de l'espace littoral compris entre les baies de Fort-Liberté et du par semaine. La fabrication de poteaux et J'extraction du tanin (à partir de 1'écorce du manglier rouge) Cap-Haïtien. la Baie de Caracol esl. à plusieurs points de vue. J'une des zones écologique· sont J'œuvre d'une petite minorité d'exploitants. uniquement à Bord~de-Merde Limonade. La plupart O ment el historiquement les plus riches de la côte nord d'Ham . Elle doit cet avantage à la pré ~ des arbres (principalement des mangliers rouges) sont transformés en charbon de bois ou utilisés sence de longs récifs-barrières coralliens, de vastes mangroves et, entre sa partie occidentale et la comme bois de chauffage dans les boulangeries et laveries à sec. en particulier au Cap-Haïtien. Grande Rivière du Nord. à des sites majeurs de la découverte de J'Amérique. Chaque site de coupe a défini sa propre unité de mesure pour la vente du bois : canot à Bord-de-Mer de limonade. camion à Caracol./ot à Jacquezy. La poursuite incontrôlée des coupes ne peut qu'ame­ L E MODELÉ DES RÉCIFS CORALLIENS ner une diminutio n des ressources halieutiques côtières. les mangroves servant de frayères à de nom­ breuses espèces de poissons (voir tableaux X et XI) el. ainsi. de manière indirecte, appauvrir plus A l'ouest de la baie de Fort-liberté. entre les Fredoches de l'ouest et la baie externe du Cap-Haïtien. encore les communautés de pêcheurs. Non seulement celles de la baie de Caracol. mais aussi celles s'étire un alignement de récifs-barrières, comparé joliment à un serpent par Christophe Colomb dans de tout le littoral de la région du Cap-Haïtien. son Journal de bord. La barrière est coupée par quatre passes qui sont. d'est en ouest : la Passe des Canots. la Passe des Fonds Blancs, la Fhsse de Caracol et la Grande Passe de Limonade (voir p. 27 Tableau XII. La ma ngrove de la Baie de Ca racol : espèces végétales et formes d 'exploita ti on. et cartes physiographiques p. 49 et 5 1). D'a près J .-B. Lucien, 199 4. La morphologie des récifs coralliens a été fortement modifiée par leur intense exploitation en carrières pour la reconstruction de la ville du Cap Fra nçais au XVlIle siècle (Moreau de Saint-Méry). En effet. Espèces Caractéristiques Conditio ns Utilisatio n après le grand incendie qui détruisit la moiti é de la ville le 20·21 septembre 1734. il fut totalement interdit de la rebâtir avec du bois. Les calcaires récifaux furent donc employés pour l'édification des Rhizophora mangle L. - racines·échasses en - bordures des chenaux - bois de feu . charbon murs et, surtout. pour la production de la chaux. comme en témoignent les nombreux vestiges de (famille : forme d'arc de marée à forte intru-- bois dur et pesant : fours à chaux encore visibles su r la côte. Rhizophoracées) - h : 4-15 m Uusqu'à sion saline. des fonds poteaux. traverses che- mangle rouge 40m) de baie et des rives min de fer, poutres. La télédétection spatiale se révèle utile pour l'analyse de leur modelé. Les données utilisées ont été manglier rouge - d : 20·50 cm (parfois insulaires rames. etc. fournies par les radiomètres Thematic Mapper (TM ) du satellite américain Landsat 5 (scène 009·046 palétuvier rouge 70 cm) - sable pur. anfractuosi- - écorce : extraction du du 11 -0 1-1986) et Haute Résolution Visible (HRV 1 et 2) du satellite français SPOT 2 (scènes 643- - bois de couleur tés des coraux tanin rendant les 3 10/5 du 18-08-1990) opérant respectivement en mode multispectral (XS ) et panchromatique (P). rouge fon cé - espèces arborée pion- peaux imputrescibles. [objectif de l'analyse s'est limité à l' étude de la profondeur d'eau à partir de l'observation des niveaux nière sur bancs coral- durcissement des cuirs. de luminilnce, observés et mesurés par les radiomètres TM el HR\I. pour décrire la physiographic des liens proouction de colle. teintures, préservati on zones récifales (voir image SPOT traitée et son commentaire. p. 27). des filets de pêche

L ES MANGROVES ET LES EFFETS DE LA COUPE Laguncu/orio rocemosa - arbuste toujours vert - espèce pionnière colo- - peu exploité. car Les mangroves de la Baie de Caracol. d'une superficie estimée à 3.990 ha (39.9 km2). sont les plus Gaertn. f. - h : 4·6m (12 m max.) nisant les bancs de actuellement rare étendues du nord d'Haïti (environ 5 .800 ha) et. les secondes à J'échelle nationale après celles de (famille : Combrétacées) - écorce fi ssurée de cou- vase - bois modérément lourd mangle blanc leur claire - bande intermédiaire et dur : charbon . l'Estère (environ 8.490 ha). au fond de la baie des Gonaïves (delta de I" Artibonite). Avant 1750. la manglier blanc - autour du tronc racines entre le Rhizophora et poteaux. mangrove recouvrait en partie les récifs coralliens. Les principales espèces reconnues dans la Baie de palétuvier blanc pneumatophores peu I"Avicennia - écorce : tanin pour tan- Caracol sont caractéristiques des mangroves caribéennes : Rhizophora mangle L. ou palétuvier rouge, dévelcppées - substrats sableux ou nage des cuirs Lagllncularia racemosa Gaertn. f. ou manglier blanc, Conocarpus erecta L. ou manglier gris. rocheux immergés. Avicennia germinans ou palétuvier noir. Dodonea viscosa ou ., pati vier" (voir tableau XII ). Là où les riches en matière orga- conditions sont davantage Ouvio-marines (eaux moins saümalTes). les palétuviers blancs cèdent la nique place aux palétuviers rouges. - sols salins bien drainés

Comme les récifs. ["écosystème de la mangrove a été fortement dégradé depuis le milieu du XVIIIe Auicennio germinons. - racines pneumato- - périphérie des zones de - bois très dur et pesant: siècle, car de nombreux palétuviers et mangliers ont été coupés pour fourn ir du bois de chauffage et (famille : Verbénacées) phares salines au niveau de bois de chauffage. du charbon de bois. ou bien encore. ont été employés pour le calfatage des navires et [" obtention de mangle noÎr - feuilles en forme de balancement des charbon. poteaux manglier noir lance marées (IS cm exigé) - écorce : tanin. remèdes mati ères colorantes (tanin ). [ évolution. accentuée au cours des dernières décennies (voir tableau XIII - rarement en formation - bien représentée dans locaux (gomme) p. 30), s'est traduite par une diminution tant spatiale que qualitative de la mangrove. En effet. la pure (souvent associé la baie de Caracal - fleurs riches en nectar coupe générali sée d'arbres de petite taille, sans aucun programme de coupe ni plan de gestion. au manglier blanc) miel empêche la nécessaire regénération des arbres de la mangrove. A Jacquezy. il est courant d'exploiter - arbuste toujours vert des arbres encore très jeunes dont la taille est inférieure à 1. 15 m et le diamètre. à 10 cm! Les forts h : 3-12 m (20 m max.) impacts de ["utilisation anarchique de la forêt aquatique rend difficile sa cartographie. Pour une large - d : trO:1C : 20·60 cm part. la densité et la taille des arbres de ta mangrove ou leur absence totale (sols nus vaseux), ne sont pas les résultats d'une évolution naturelle, mais de ["action de ["homme. Conocorpus erecto - développement fré- - substrat : consolidé - individus rares. coupés (fam ille : Combrétacées) quent comme arbuste (plages, arrières-plages - état de souches L.enquête menée dans la baie de Caracol par J.-B. Lucien (1994) indique que pour près de la moitié palétuvier - h . 5-7 m (max.) de mangrove. lagons). (47%) des" coupeurs" de mangliers. qui en différencient parfaitement les trois types précités (rouge. - écorce sombre (fissures parties les plus hautes longitudinales) du sol blanc et nOi r). la coupe constitue la seule activité quotidienne. les autres ne la pratiquant qu'une fois RÉCIFS CORALLIENS ET MANGROVES DE LA BAIE DE CARACOL

Extrott d'une image (scène 643/31015) du satellite SPOT 2. en mode mulfispeclrol (XS), acqUJse le 18108/90. 4) Combinaison des Irois informations. Troltements de "image (Yves-Fronçols THQfv1AS elloic MÉNANTEAUJ : le Ilci1ement de l'image permet de bien individualiser les récifs coralliens el de comprendre leur rôle dons l'histoire el l'envllonnemenl de 10 façade du nord-est d 'Hoîti. les bleus les plus clairs correspondent aux moindres profon­ 11 Composition cOlorée Rouge [XS3). Vert (XS2) el Bleu (XS1) ; deurs. les bleus deviennent plus intenses lOrsqu'elles augmentent Dons les mangroves, plus le teinte est verte et 2) Exffocllon manuelle des limites des donlaines continental. morin el des mangroves ; intense, plus le végétation est dense et bien conservêe. Au conlraire, les leintes claires ou }cuootres Indiquenl une 3) Trcltement individualisé de choque milieu : - domaine conllnental, expansion lineaire ellitlfoge de 10 bonde du végêlation davantage clarrsemée el dêgradée por l'homme (coupes de mangliers). la .soline representêe sur la proche·infrarouge (XS3 (R:c XS3 , V= XS3 et S"", XS3j, - domaine mOlln, expansion logarithmique des bondes XSl p . 59 ph. 5. 6) est situee â l'auesl du bourg de CaracoL Remorquer les deux allgnemenls de récifs en position el XS2, - zone de mangroves, expansion et mirage des bondes XS2 et XS3 ; externe (avec ses pesses) ellnlerne, et leur rôle dons la conquêle alluviale. Récifs coralliens du XVIII" siecle. situés sous remplacement actuel du della de la Grande Riviere du Nord. Reproduction partielle d'un Plan des environs du Cap (... 1, 17BO (SHAT, le document, dont le rédacteur et la date sont inconnus. est d 'une rare précision pour l'époque. Il Vincennes). donne des informations de premier ordre sur la configuration de la côte et l'aménagement agricole de 10 Plaine du Nord, CI l'ouest de la baie de Caracol (parcellaire, structures des habitations. che­ mins, elc.l. Une mention manuscrite, portée au centre des mangroves de l'ouest de la boie de Caracal concerne leur assèchement : " ce son (siclla position de ce terrain. Je vois le raport des ferres que le fossé (de limonade) apporte pourrait bonnifie (bonifié) cette partie. el par les moyens de petits canaux que l'on ouvrira on parviendra à dessoler la terre. ". A comparer avec les images salellitalres des p . 27 et 29. Pour comprendre l'extension des atterissements qui, CI présent, enfer­ mentla "Baie" (aujourd'hui "anse" de Caracal. Reproduction partielle d'un plon manuscrit du XVIIIe siecle (BNF. Dép. Cortes el Plans). -- - -- 1

--- \ \

, ", > <, ., , , \ :i.. , \ , , " ,- 1 ï7 " , '\ ; ' \'' Y. 1 \ ~ ~ " .\ ~ , L, l ,- \ ~ , , ' ' .

\ \

," ANCIENNES LIGNES DE RIVAGE À L'OUEST DE LA BAIE DE CARACOL

1

2 Ligne de rivage du XVII/ème s. d'après la carte ancienne ci-contre Site du village Taino Lieu de découverte de Site de la vil/e espagnole de Bas-Saline l'ancre attn'buée à la de Puerto Real Ligne de rivage présumée au XVéme s. (occupé au XVème s.) nef Santa·Maria (XV/ème 5.) (échouée en 1492) Ex/mit d'untI image en mode panchromafique (P) du satelMe SPOT 2 (seime 643·3Ill15) acquise le 1&1>&'90 traitement : L. Mi!NANTEAU rêallsal/Ofl graphique : L POUR/NET Tableau XIII . Régressio n géographique des mangroves d e la Baie d e Caracol (1957·89). LES VARIATIONS DES LIGNES DE RIVAGE DEPUIS 1492 D'après J .. B. Lucie n, 1994. Limage de sate llite fait apparaître une étroite bande de sols nus à haute réflectance qui souligne. sur la plus grande partie de son tracé, [e contact entre la mangrove et la zone continentale de la Plaine du Nord. Les sables vaseux et salés (boues, *bucanes) des sols sont les marqueurs de ["ancien litto­ Anllée(s} 1957 1978 1989 1957·78 1978·89 1957·89 rai précolombien. La position de plusieurs sites indiens de culture taïno (X II e-XVie siècles), comme Arbres de grande dimension avec strate 24.32 17,44 14.33 6.88 3.11. 9.99 celui de Bas Saline, en bordure même de ce paléo-rivage. confirme cette hypothèse et laisse à pen­ arborée dense ser qu' il s'agit bien là de la côte telle que la découvrit Christophe Colomb en décembre 1492. Arbres de grande dimension avec strate 348.72 208 170.92 110,72 37,08 147.80 arborée clairsemée Ultérieurement, les processus sédimentaires ont profondément modifié. en plusieurs endroits. la Arpres de dimension moyenne avec 425.28 220 180.78 205,28 39.22 244.40 configuration de ce littoral ··colombin". L.: endiguement, en 1750, de la section finale du cours de la strate intermédiaire Grande Rivière du Nord afin de lutter contre les inondations des habitations coloniales a provoqué Arbres de petite dimension 1826.72 1648 1354 178.72 293.75 462.47 la déviation vers l'est de son embouchure et, de forme indirecte, la création de son delta actuel. Avec la bande du proche-infrarouge (XS3) de SPOT on détecte l'emplacement de l'ancienne bouche flu­ Sols nus argileux internes 228.32 353.60 29057 + 125.28 63.03 + 58,25 viale, actuellement exutoire de la Rivière du Quartier Morin (ou Rivière Salée) . Les hauts-fonds Sols nus argileux externes 469.92 613.12 507.15 + 143.2 105.97 . + 38,23 cora1!iens ont accéléré et perturbé le dépôt des sédiments pro-fluviaux. Trois de ces alignements réci­ Strate arbustive 1139.68 10 16.40 853,69 23,28 162.71 285.99 faux. représentés sur les cartes du XVIW siècle (voir p. 28), ont été fo ssi lisés par les allUVions mais Terre ferme 57.92 35.63 29.5 1 22 ,29 6,12 28.41 ont continué de guider le tracé du bas cours de la rivière. Un récif. d 'orientation est-ouest, délimite Total (sans sols nus argileux et surfaces 2595.04 2093.44 1720.28 501.60 373.16 874.76 au nord le delta et lui confère sa forme singulière. On reconnaît aussi les différentes levées naturelles en eau) et les flèches de sable qui unissent les micro-reliefs, coralliens ou a1!uviaux. 2 • Superficies en ha (10000 m ). Une découverte archéologique de grande importance (1781), une ancre attribuée à la nef Santa Maria de Christophe Colomb, démontre l'ampleur de la progradation côtière dans le secteur. Une corrélation avec d'autres données révèle que le lieu de la trouvaille, situé à une distance de 1780 m UNE ÉVOLUTION DU lIlTORAL LIÉE À L'HISTOIRE DES AMÊNAGEMENTS du rivage marin actuel. est un jalon de la ligne de rivage de la fin du XVe siècle. Le déboisement in tensif par l'homme, au cours des trois ou quatre derniers siècles, afin de produire du charbon de bois utilisé comme source quasi exclusive de combustible, a provoqué une intense Un autre exemple du remblaiement alluvial est visible au nord d u village de Limonade : c'est 1"an­ érosion des \l'ersants des mornes dans les bassins hydrographiques, tous déboisés depuis les années cienne anse au fond de laquelle se trouvent les vestiges de ["ancienne ville espagnole de Puerto Real. 1978-1985. Ce phénomène d'origi ne anthropique a eu une influence considérable sur la sédimen­ occupée par les Espagnols entre 1503 el 1578. tation et les écosystèmes côtiers. Les vastes panaches de turbidité qui s'observent sur les images de satellite et les photographies aériennes verticales devant les embouchures des principales rivières (ex. Grande Rivière du Nord) attestent la force de nmpact géomorphologique et écologique.

Il est indispensable de connaître ["histoire de cette zone pour en bien comprendre la genèse de ses paysages. Depuis l'arrivée de Christophe Colomb, dont la nef s'échoua sur un récif corallien de la baie du Cap·Haïtien dans la nuit de Noël de décembre 1492, jusqu'à nos jours, l'homme a fortement modifié les paysages légués par les indiens taïnos du caciquat de Marien. De leur dégradation, la colonisation française du XV IIIe siècle fu t la principale cause. En effet, la Plaine du Nord devint, à cette époque, la principale plaine sucrière des colonies françaises d'Amérique et. le Cap Français (Cap-Haïtien). sa plus grande ville portuaire. De nombreux documents (caries, plans, archives. etc.) .. On a trouvé sur l'habitation de Mme Fournier de permettent de suivre de manière très détaillée les étapes de la transformation coloniale des paysages Bellevue, 900 toises de la mer et à quatre pieds (endiguements et déviation de cours d'eau. assèchement de la mangrove. création d'un réseau dense de profondeur dons une terre de rapport, une de chemins et de canaux, fortification de la côte, ele.). La grande richesse de l'information historique ancre don t la fige ou verge que j'ai mesurée, a dont on dispose, rend possible une étude précise de l'évolution du littoral depuis la fin du xvue siècle neuf pieds deux pouces de long. " Moreau de Sa lnl·Méry, 1797. (levés des premiers plans de précision).

1 toise = l ,949m La présence de récifs isolés ou alignés joue un rôle considérable sur la morphologie de la Baie de 1 pied Ironçois .. JO cm Caracal. Elle explique la persistance historique de maintes formes comme la pointe de Caracol dont 1 pouce = 1/12 de pied la position et le tracé sont restés inchangés du début du XVIW siècle à nos jours. Le contour actuel de [a baie coïncide en grande partie avec l'alignement des formalions coralliennes. fait toujours par­ faitement vis ible au nord de l'anse de Limonade. Un autre fac teur susceptible de façonner la phy­ siographie de la mangrove est ['hydrologie continentale. Des levées naturelles se sont fo rmées au­ devant des embouchures des rivières comme le cas du Fossé de Limonade de la Petite Rivière du Nord , cours d'eau dont le li t est actuellement colmaté. La photo-interpréta tion permet de reconnaître les traces des autres li ts de l'ancien delta de la Grande Rivière du Nord (d'ouest en est : Ravine à la Chesnaye, Marre à Cayman, Petite Rivière de Limonade, Ville à Canot). La confrontation des images SPOT et des cartes anciennes indiq ue une progression des mangroves vers le nord et le remblaie­ me nt partiel des anses comme la baie de Bekly et celle de Limonade. Une morphodynamique active Borne posée en 1892 p O Uf si gnaler l'emplacemeni qui a provoqué la fermeture de la passe des Fonds Blancs et le profond changement de la configu­ de la découverte de l'anc re. Détail de l'inscription. ra tion de la baie de Limonade. Photos Loïc Ménanteau (6/09/1 991J . 1

1,- "Emborquodoile de limonade", 1762. Ce beau plan manuscrit colorié (orienté sud-nord) représente 10 côle de l'embarca­ dère el bourg de limonade (BOId-de-Me' de limonade) â 10 Pointe cl Goualelle. Sur le cordon sableux bordonllo mer sont figurées les trois redoules destinées â proteger des botierJes (_ retranchements foits en 1762 pour sa délanse. mois dont aucune portion d'ouvrage n'o êta ochevee lO I. A l'alrlere de ce cordon. la zone ponctuée de loulles correspond Q la mangrove SUI laquelle onl gagné les terres cultivees de l'habitation de Madame Veuve Fournier de Belle Vüe dont sanl dessinées certaines installations (sucre­ rie. indigalerie). Près de la redoute cenlrale. on remarque. au fond d'une dépression liae ou débouché de la rivière de limonade. la presence de marais salanls (quadrille des crislallisoirs). SHAT, Vincennes. 2.- Porllel du "Plon du bourg el embarcadere de limonade avec les reIJanchemenls faits en 1762 pour sa defense (... r Du Portal. 18 moi 1764. SHAT, Vincennes. 3.· Rivage è Bord-de·Mer de limonade, vue en direction de l'ouesl. Au premier plon. cordon dunaire bordant la plage. A l'horizon. une ligne marque l'm'ancee du della de 10 Gronde Riviere du Nord. dominé. ou loin. por les mOines du Hout du Cap. 4.- Plage de Bord·de·Mer de limonade prise vers l'esl. avec laisse et microtalaise de pleine mer. 5.' Monticule è l'esl du bourg de Bord·de·Mer de limonade, sur lequel subsisle la pou. drlère d'une fortification (construile vers 1762) el, acluellement. en gronde pollie delruite. A l'arrière-plon, manIJlove degradée et plaine alluviale limitée. au sud. por les mOines el mornels de la chaine du Nord. 6.' EloI actuel de la poudrière. Pholos loic Menonleou {J. 6-09-91 : 3-6, 08·97). / / CHRONOLOGIE DE LA REGION DE FORT-LIBERTE de Bord-de-Mer de Limonade à la rivière du Massacre

Les données historiques, présentées sous forme de tableaux, ne sont COLONISATION ESPAGNOLE D ' HISPANIOLA pas exhaustives. Elles ont uniquement pour bul de fournir quelques 1492 (25 décembre) Echouage de la nef Santa MarIa de Christophe Colomb (premier voyage) sur un banc à références chronologiques. concernant des grands et petits et évène­ l'est du Cap-Haïtien. ments, afin de faciliter la compréhension de l'environnement naturel el du patrimoine culturel de cette zone historique. 1493 (à partir du 4 janvier) Construction du Fort de la Nativité, près du delta actuel de la Grande Rivière du Nord, Première colonisation européenne (39 hommes sous les ordres de Diego de Arana). PÉRIODE PRÉCOLOMBIENNE 1493 (22 novembre) Deuxième visite de Christophe Colomb (17 navires et 1500 hommes environ). 1503 Fondation de la ville de Puerto Real sur ordre de Nicolâs de Ovando (W. Hodges, 1979). D'après un La région de Fort-Liberté constitue un véritable réservoir d'archéologie document d'archives de 1514 relatif à Puerto Real. un certain Francisco de Pedrosa aurait reçu "en enco­ caribéenne classique, En témoigne le nombre de sites répertoriés (locali­ mienda" le cacique Francisco de Bayahâ, ce qui laisserait supposer que le nom de Bayahâ est d'origine sés sur la carte p, 21) et le fait que plusieurs toponymes ont été attribués indienne, aux catégories de céramique les plus connues: Carrier (quartier de Fort­ 1520 Les Africains constituent la principale force de travail sur l'ile d'Hispaniola. Liberté), plus tardivement remplacé par Chican ou Chicoïde, du site de Boca Chica en République Dominicaine, et Meillac (lrving Rouse, 1934- 1528 La population de colons de Puerto Real est passée 100 à 15. 35), Plusieurs sites pré-céramiques ont été fouil!és par hving Rouse et 1578 Ordre royal d'abandonner Puerto Real et fondation de la ville espagnole de Bayaha (site étudié en 1982 Froelich G, Raincy (Couri, Savanne Carrée 1 et 2, Rivière Maurice. par W HocIges et J, Hamilton) , Construction par les Espagnols d'un fort à l'entrée de la Bocca (La Bouque). &emplsiru de Û ramiquf Ce"";"r Moyeaux, Diale 1 et 2, Macady), P.:l.rmî les autres sites fouillés, dtons B!I'yod.a 1982 ceux de Grosses-Roches (versant oriental du mome Desprade1. au sud­ 1603 Evacuation par les Espagnols de la partie occidentale de 1ïle d' Hispaniola (achevée en 1605 par le gou­ ouest de la Baie de Fort-Liberté), converti en vaste prairie de maïs, de verneur Antonio Osoriol afin d'er, faire disparaître le commerce frauduleux. ce qui facilita la colonisation manioc et d·haricots. où les prospections archéologiques (J, Hamilton & française. . ~ W. Hodges, 1982) ont révélé la présence des deux cultures indiennes, f ~ Meillac et Carrier et confirmé la présence d'un village de type Carrier, •L- ______~ PREMIERE PRESENCE FRANÇAISE De plus. l'ensemble de l'ancienne Bande du Nord (zone du nord de 1640-1 670 Occupation du port de Bayaha par les boucaniers et les aventuriers, Boucaniers sur l'île Bayau jus­ l'jle. mal contrôlée par les Espagnols au XVIe siècle. el dans laquelle se qu'en 1662, Premières implantations françaises ("'hattes, indigoteries, cultures de mais et de manioc. etc), situent Puerto Real. Bayaha el Forl-Liberté ) est. d'un point de vue 1676 Installation des premiers colons à Limonade, Embarcadère et petite chapelle (1679, refonclée pour la troi- chronologique, representatiVe de l'archéologie de l'île. :.ième fois en 1694 et une sixième fois, en 1777), Sites lihiques et archaïques avec buttes coquillères (ex. Source 1685 "'Hattes à Limonade. Pascade Il. près de Limonade. daté au 14C de 1090 av. J.-C.) el 1690 Colons dans le canton du Bois de Lance (entre la Grande Rivière du Nord et le Fossé). Savane Dekly. 1690 (27 juin) Les habitants de Limonade mettent en défaite les Espagnols. Sites Meillac et Carrier sur tout le littoral. dont l'un des plus importants 169 1 (21 janVier) Bataille de (la savanne) de Limonade, Défaite des Français (1000 hommes) face aux sites Carrier des Grandes Antilles (Deagan K., 1987). situé En Bas­ Espagnols (3000 hommes), Le:. Espagnols ravagent la Plaine du Nord. Saline. à l'esl de Bord~e-Me r de Limonade. Siège supposé du cacique 1695 Les Espagnols et ravagent une nouvelle fois la Plaine du Nord. Guaœnagaric qui accueillit Christophe Colomb en décembre 1492. et qui dirigeait Marien. l'un des cinq cadquats (chefferies) de nie. COLONIE FRANÇAISE DE SAINT-DOMINGUE - Sites espagnols de Puerto Real (limonade) et de Bayahâ, fondês respectivement en 1503 sur un site Meillac, el. en 1578, sur un site Meillac et Carrier. Le premier subissait les raids de bandes marrons, en particulier celles 1697 Traité de Ryswick. partageant l'ile d'Hispaniola entre les Français et les Espagnols, de l'Intrépide Tamaya. guerrier farouche qui, plus tard, s'alliera au cacique Henri du Baoruco. 1700 (novembre) Première compagnie de cavalerie-milice de Limonade, 1703 Création du Bourg français de &yaha (local. carte ci-contre). Tableau XlV. Cultures précolombiennes de la région de Fort-liberté, 1705 Limonade. puis Le Trou (acltlel Trou du Nord) deviennent paroisses. 1707 Fondation d'une chapelle succursale de Limonade entre les bras des rivières des Roches et de Marion, au Chronologie Phénomênes marquants Indicateurs de culture matériell e sud-ouest de Fort-Liberté, et d'une autre chapelle à Terrier-Rouge Uusqu'en 1714). Vers 4000 ans av, J ·C Amvee des premiers habilanls Bi(;\œS t"illés sur une seule face, 1713 (vers) Corps de garde à l'embarcadère de Limonade, Casimiroides ou Mordanmdes. lonques et étroites lames en ~i".'X 1714 Plusieurs "' hattes, sucreries et indigoteries dans la région de Bayaha, Vers 600 ans av. J ·C Transformation de la branche Ob)elS en pierre poli e (haches 1716 (Vers) Embarcadère à Jacqu€zy. des SalaCO'ldes en celle des Ostionoldes, il 1 ou 2 trilnchants, meules, L'age arch(llque succede a l'âge de la pierre, pilons comques, ele) 17 17 (Vers) Embarcadère à Caracal. L'origine de cene culture pose un grand Appanllon de la cer;Jm l<1u"" , 1725 Transfert des habitants de Bayaha au site actuel de la ville de Fort-Liberté, problème archéologique celui de son absence campan.forme, bols ;, bords droits, 1728 Création d'un commandement militaire au Fort-Dauphin (Etat-Major supprimé en 1777), dans les Petites Antilles décors peints en blanc 5UT engobe Vers 9(X) an5 ap, J,-C Nord·Est d'Hêllii : 05liol\OIdes meillacans rouge, motif, geomélriques, figmes 1730 (8 août) Pose de la première pierre du bastion Maurepas à Fort-Dauphin, (Tamo de r ouesl) anthropœoomorphes ou womorphes, 1730 (décembre) M, de la Rochelau donne le nom de Fort-Dauphin à la citadelle el ville de Bayaha pour célé­ Vers 1200 ans a])_ J. -c. Nord d'Ha'ii : progression de la C\l ll\lTe (h,ean Cér~m,que de Iype Meillac rugueuse, brer te premier anniversaire du Prince Dauphin (fits du roi Louis XV ), vers l'ouesl el rempluw-souris, ,. tagnes de Cibao. dont les vestiges, encore visibles en 1736, ont servi à la construction du Fort Labouque, - BAYE - - - DE LA VILLE DU -- - FOItT DAll l'llLN

D U \

1 1 FO RT DAlTPHI N

Plon de 10 ville du Fort Dauphin. Vers 1730. BNF, Déportement des Cartes et P1ans. Le nord est à gauche. le document. navires : en bas (ouest), le carénage, ou fond d'une petite anse. et le bas cours de la liviere de Roche. le projet de la où SOf1t troces avec précision les contours des calCaires coralliens el des mangroves, montre que 10 trame urbaine se ville. comme l'atteste l'orientation de 10 Grande Rue, a été conçu en fonction de l'occes à la fortification prévue sur l'ex­ surimpose de moniÈ!fe géométrique (plan en damier), au subIraI existant sons tenir compte de celui-ci (problèmes de trémité du promontoire calcaire (en forme de botte). Les "Remarques" du cartouche au bos de 10 carte donnent des l'insalubrité des mangroves). A remorquer : en haut (est), le mouillage du port avec représentotion de divers types de Informalioos détaillées sur les mesures (pied= 0,30 ml qui ont prévalU à sa construction. Echelle de 200 toises (389,8 ml. 1738 (31 mars) Incendie du donjon du Fort DE ~INDÉPENDANCE À NOS JOURS Labouque. 1806 (19 octobre) Assassinat de Cappoix la Mort (Capois la Mort) près du carrefour du même nom. Christophe 1740 Premières levées en bordure de la Grande est frappé d'une crise d'apoplexie dans I"êglise de Limonade. P 1 :~tH~?~~: -' ~}7~~l~~ :~e !~ ~.,I~~j!~~\"~' ~ ,~~ 1 Rivière du Nord. 1807 Scission du pays en deux parties sous les présidences respectives d'Alexandre Pétion, dans l'ouest. el ~.f)" ~ ""' 1750 Redressement du Ht de la Grande Rivière d'Henri Christophe. dans le nord. du Nord, sur les habitations de Fournier 1811 (26 mars) Au cours d'lme réception à Fort lJbcrté, Christophe sc fait nommer roi sous le nom de Henri 1er de la Chapelle et Fournier de Bellevue. La ville prend le nom de Fort Royal qu'elle gardera toute la durée de son règne. ------4~- t 1759 (23 avril) Delimitation de la frontière orien­ tale (ordonnance des Administrateurs). 1820 Réunion du Nord et de l'Ouest par Jean-Pierre Boyer. Naissance au Fort-Dauphin d'Eustache 1822-1844 Fusion des deux parties de l'ile. Haïti n'a plus de frontières jusqu'en 1844. année de création de la Bruix. amiral et ministre de la Marine en République Dominicaine...... 1798. 1843-1920 Période des Cacos (paysans révoltés du Nord et mercenaires sous les ordres de bourgeois. militaires et -- 1 ...... J. politiciens). La région de Fort-Liberté. avec le massif du Nord. les plaines du Cap et le Plateau Central. fui I"un " ~.~ ...... ~ 1765 (Vers) Dans la Plaine du Nord. les haies de citronniers son! remplacées par des de leurs bastions. En 1911. au cours de la deuxième guerre des Cacas. répressions sanglantes à Ouanaminthe. haies de campêches. 1844 Par le traité de Paris, la France rétrocède à l'Espagne l'ancienne partie espagnole. amputée des territoires 1768 (1"" avril) Création (ordonnance du roi) de occupês en 1809 par Henri Christophe. cinq Quartiers dans la parti e nord. dont 1849-59 Le fort Labouque transformé en prison pour les ennemis de l'empereur Faustin 1er (Faustin Soulouque. ceux du Fort-Dauphin e: de Limonade . avant sa proclamation comme empereur). • 1876 Ouverture du port de Fort-Liberté au commerce extêrieur (important trafic de bois précieux), Douane res­ 1 1776 Tracé de la fronlière avec l'Espagne (sec­ "'" I..~ teur concernée dans la région : rivière du tant succursale du Cap-Haïtien. malgré le fait que le droit d'échelle permettait le mouillage des vapeurs. ""'._"'\ Massacre et Maribaroux). Révision du Exportation de boeufs vers Cuba. de la pite el du bois de campêche. Prospérité de rarrondissemenl. 1 ~ ~ traité de Ryswick (l697) par celui 1867-69 Ralliement de Fort-Liberté au projet populiste du président Sylvain Salnave. fait singulier à un moment \ d'Aranjuez (1777). où la majeure partie des paysans. jugeant son projet trop urbain. s'étaient liguée contre lui...... "...... _-- ~ 1740-1790 Développement d'habitations su­ X I X ~ siècle Abattage du campêche el dégradation du système hydraulique ancien. ~~- :.: .",.... • crières aux environs de Jacquezy. Terrier­ 1910 (8 juillet) Ouverture totale du port de Fort-Liberté au commerce extérieur. Rouge, Grand-Bassin, les Perches. I"Acul 1910-1916 Le port rivalise pendant cette courte pêriode avec celui du Cap-Haïtien. Gros commerce dominé ~...... ! Samedi et le canton de Maribaroux (54 ~ w 1 par les Syr:ens, Français. Anglais, Dominicains et Allemands. La poursuite du débarquement des mar­ sucreries produisant 9 millions de !ivres chandises au Cap-Haïtien provoque le retour définitif des commerçants dans cette ville. d'un sucre considéré comme te plus beau 1915 (28 juillet)-1934 Occupation américaine (militaire). Controle des finances jusqu'en 1947. L'occupant améri­ de Saint-Domingue). Exemple de I"habita­ cain affronte, de 1915 à 1922. des paysans en aml€S sous la conduite de chefs locaux. souvent grands pro­ Plon du port de Bayola. D'Anville, 1731. Coll. LOle Mênonteou. Sur tian Cottineau. dont les archives. deux priétaires terriens. A cette époque, les différents ports de province sont fermés au commerce extérieur. ce plon esT liguré. dans nnlertluve comp ris entre la rivière de paquets de lettres (501 au total). retrouvées 1922 Concession à deux grandes compagnies américaines de grandes étendues de terres (loi dite des baux à Roche et la ravine Cl Conon. le bourg de Bavalo (actuellement par hasard dans un manoir de la Vendée long terme à la faveur du "boom" de la ficelle lieuse pour les moissons américaines). Verbouc). fondê par les Fronçais en 1703. Dons 10 SOie, ne des (France). ont été étudiées par Gabriel 1927 Création de la Plantation Dauphin (25.000 acres) par Robert Pettigrew. Aménagements portuaires à Dérac Boucaniers et. sur 10 rive orientole de ta Souque, RedouTe du Fort Debien. Sur les terres infertiles. briqueteries, Espagnol. et Phaëton pour I"exportation du sisal. Ancienneté de la culture du sisal. pite ou arbre pite ou chanvre des fours à chaux. indigoteries .... ). indiens appelé coulalou par les Cara'rbes et Cabouille par les noirs de Saint Domingue. Convenant aux régions semi-arides, elle demande assez peu de soin. mais une main d'œuvre abondante pour la coupe. En EPOQUE REVOLUTIONNAIRE ET GUERRE D' INDEPENDANCE 1848. Haïti en exportait environ 100 tonnes. L'installation de grands domaines constitués par expropriation 179 1 (24 août) Soulèvement des esclaves. ou par concession de vasles terres de l'Etat a eu pour conséquence le détournement du (J<"1ysan de ses tâches 1794 (4 février) Abolition de l'esclavage. traditionnelles (ex culture" \livripres) 1794 Retour de la ville du Fort-Dauphin au pouvoir espagnol. 1962 Fort- Liberté. chef-lieu de département sous François Duvalier. 1794 (6 juillet) Jean-François (anti-républicain), après avoir promis à ses soldats de piller la ville du Fort­ 1975 Découvert" du site de Puerto Real par Williams Hodges au cours de ses recherches du Fort de la Nativité. Dauphin s'ils lullaient ensuite contre Biassou, entre dans la ville occupée par des !Taupes espagnoles 1986 Abandon de la plantation Dauphin après plusieurs années de léthargie. Exportations en chute libre du fai t (commandées par le colonel Montalva). Massacre de 950 civils français par ses soldats. et pillage de la de la concurrence des matières plastiques. Prolétariat agricole affaibli et population déracinée. Des exploi­ ville. avec la complicité passive des Espagnols. tations privées se sont maintenues et alimentent actuellement l'artisanat local 1795 Uuillet) Par le traité de Bâle. l'Espagne cède la parne orientale de rile à la France. 1986 (7 février) Port ouvert au commerce. mais activités se tournant davantage vers le poste frontière avec la 1796 (26 Prairial An 4 ) Par décision de la commission civile. Fort-Dauph in devient Fort- Liberté . Armement du République Dominicaine. Ouanaminthe. Fort Labouque et de la batterie de l'Anse. 1796 (15 juin ) Entrée des Républicains à Fort-Liberté et évacuation des troupes espagnoles vers Santo CHRONOLOGIE DES ÉVÉNEMENTS NATURELS (XVIIE - XIXE s.) Domingo (par quatre vaisseaux de l'escadre du marqu is EI-Socorro). Crues 1796 (15 octobre. 24 Vendémiaire) Fort-liberté sous contrôle de Toussaint-Louverture. Manigat. juge de paix 1684 Entre la rivière Salée (ou du Quartier-Morin) et le Fossé (de Limonade). formation de plusieurs li ts par la noir, reçoit d' Hédouville (qui voulait supprimer la puissance de Toussaint-Louverture à Fort-Liberté) les rivière de Limonade: 1705 (13 décembre) Débordements de la Grande Rivière du Nord dans le Fossé: 1707 il pleins pouvoirs, civils et militaires. En l'absence du gênerai Moyse (commandant l·arrondissement). fait (30 novembre) : 1722 (octobre) : 1751 (6 janvie r) : 1754 : 1761 (septembre) Crues des rivières du Massacre désarmer les 3000 hommes de la 5ème Coloniale, puis donne rordre de les exterminer. Malgré leur résis­ et de La Matrie (Lamatry) : 1763 (20 novembre) : 1765 (27-28 février) : 1772 (4-5 août) Passage d'un cyclone ; tance, ils sont en grande partie massacrés. 1780 (17- 18 octobre) Renversement des digues bordant la Grande Rivière du Nord: 1787 Durée: 25 jours. Reprise de la place aux Français au cours d'un soulèvement des cultivateurs de la Plaine du Nord. "Les blancs furent tués sur leurs habitations comme aux premières époques de la Révolution." Sécheresse 1801 Toussaint Louverture, conformément au traité de Bâle (1795) occupe au nom de 1" France la partie 1776 : 1785 (fin août) à 1786 (avril) Grande sécheresse. orientale de l'île. qui restera sous son autorité jusqu'à l'arrivée de l'expéditi on Leclerc. Tremblements de terre 1803 (28 novembre) Signature de la proclamation de l'Indépendance à Fort-liberté par . Christophe 1784 (28 août) Forte secousse séismique: 1842 (7 mai) Séisme destructeur (au moins 84 maisons à Fort­ et Clerveaux (document publié le 4 janvier 1804 dans la Gazelle de Philadelphie). Liberté : une grande partie de la ville du Cap-Haïtien est détruite). Secousse ressentie à Puerto-Rico. la Jamaïque 1804 (ler janvier) Proclamation de l"lndépendance d' Haiti par Dessalines. sur la Place d'Armes aux Gonaïves. et la Nouvelle-Orléans (Louisiane) . LA VILLE DE FORT-LIBERTE PLAN ET TYPOLOGIE " " " " Fort Salnt..Jouph + Fort Saint-Joseph +

BAIE DE BAIE DE FORT-LIBERTÉ FORT-LIBERTÉ

+ +

+ + +

PLAN DE LA VILLE TYPOLOGIE _ ~ Plan de la ville et fort Dauphin représentant progrès de le l'éto­ _ ancienne VIlle coIomale _ mangrove zone â Io"e denSIt8 (résidentielle), bllssement de 10 vilfe. Le lavis en rouge marque les moisons foltes habilat /ntégre rural-urbam _ ou commencées. Le premier de l'année dernière, il n'y avoit _ nouvelle Ville D zone boIsee roUIe pnnclpale zone m/lCle a moyenne denslte (reSidenllelle et commemale), Qu'une maison bâtie -, Au 100 Dauphin. Delclcnce, le 8 février hab/lat en transformation (nouve/fe typologIe) zones d'elC /enSlon ~ salme piste ou semler _ 1732. zone m/xle à faible denslte (residentlelle et serwces), habitat ancIen relal/vement conserve Construite en plon quadrillé â l'eK1remllé de l'un des promontoires limite sud de la ville colomale _ nViere des Fredoches de tene, 10 ville de Fort-liberté domine un grand ,------, zone" faible densité, ImmigraI/on récente elCtension de vome prévue courbe de niveau (en m) L-J nouvelles zones a habitaI pauure lene-pleln ollwlol conquis por la rivière de Roche (6 l'ouesl) et la _ mongrove (en vert). Sonl bien visibles les deux petites buttes­ au XVI/fil Siècle zone d'mrerven/lons récentes , ~ témoins de calcaire corallien SUI lesquels s'implanta et grandit l'ag­ - rup ture, ulrllsalion du béton armé glomération. la plus gronde Insalubrité de la dépression Intercolee IIO\Irce F,,,Hrbeml· paramfJlleS ~'5tonq"e5, wba'l15. a't:/lI,ec''''IIU)t II/ 5œ/au)t - /996 - enlre les buttes est de nalure à expliquer 10 flagrante solution de concepllOn III maqU9l1~ B. MILLET el 0 DOMINIQUE ~Plan tlo 19 Voile) B MILLET (TypoIog>B) grapt"Sffie tIO baH N TREMMEL ,eabSdIlon giaphlQue L POURINET continuité dons 10 construction ulbolne (en jaune). SHAT, Vincennes. / • FORT-LIBERTE • HISTOIRE ET MORPHOLOGIE URBAINES

aville de Fort-Liberté. chef-lieu de Département depuis 1962, semble assumer avec fierté son cement de la roule plus au sud a contribué à en accentuer nsolemenl. Déjà. durant leur occu­ statut de cité somnolente. A son entrée, s'offre au regard du visiteur, la devise mémorable : "la pation de 1915 à 1931. les Américains avaient aménagé des sorties portuaires directes pour Ldouceur dans J'effort", inscrite au fronton d'un modeste arc de triomphe (ph. 7 p. 39). Terre de leurs usines de Dérac et de Phaëton, en oubliant l'existence du port de Fort-liberté. contrastes el de contradictions. Fort liberté. longtemps délaissée et abandonnée. ne doit la protection de son sile qu'au désintérêt qu'on lui a porté el à son incapacité à jouer pleinement sa fonction de LA TRAME EN DAMIER DE LA VIllE COLONIALE. capitale régionale. lieu de prédilection des premiers conquérants. la ville , successivement Bayahâ. Fort Dauphin, For! Liberté el Fort Royal (pendant la durée du royaume du Nord), eut tout au long de Les plans de la ville du Fort-Dauphin reproduits dans cet Atlas (p. 33, 37 et 39) donnent une idée son occupation une histoire chaotique, qui continuera jusqu'à la fin du siècle dernier avec les mou­ très précise de la configurati on de la vî!le coloniale. Selon la description de Moreau de St Méry, elle vements cacos et les conflits frontaliers. Aujourd'hui, Fort Liberté est devenu un pôle important du comprenait douze rues qui en recoupaient sept autres à angle droit, le tout formant un polygone développement régional. trapézoïdal à la trame quadrî!lée. Tout le plan de la ville est organisé autour de l'axe. orienté nord­ Seize quartiers, implantés sur un petit territoire d'une vingtaine de rues. constituent la trame urbaine ouest sud-est de la rue centrale : la Grande Rue. seul accès terrestre au promontoire calcaire sur de la ville (d. carte p. 37) . Seize quartiers aux caractéristiques bien différenciées, parsemés de ves­ lequel fui édifié , à partir de 1730. le fort Dauphin/Saint-Joseph (p. 40-43). Les rues de 50 pieds tiges. de ruines, de vides. mais ponctués de belles bâtisses anciennes. Au nord, l'ensemble est déli­ (env. 15 ml de large (la Grande Rue. 60), non pavées. séparaient 75 carrés ou îlels (incomplets sur mité par des fortifications coloniales côtières, Malgré son état de délabrement, l'architecture ancienne les bordures externes de la ville) de 243 pieds (env. 73 ml de côté, comportant 390 emplacements. reste remarquable. Toutefois, les travaux récents d'aménagement et de construction tendent à en Cependant, seulement 170 maisons étaient construites en 1765 et 214. à la veille de la Révolution amoindrir les qualités visuelles et sensorielles et par là même. les attraits esthétiques de la ville . (104 en 1751. 116 en 1755. 138 en 1761). Fort-Dauphin n'avait qu'une seule place publique. la Place Royale. d' une centaine de mètres de côté. A son angle sud-ouest se dressait l'église St Joseph. Les trop grandes rues de Fort-Liberté demeurent aussi présentes que ses îlots détruits. ce qui laisse achevée en 1783, e t considérée alors comme rune des plus belles églises de Saint-Domingue. Le une désagréable impression de vide. accentuée par des perspectives aboutissant à des terres centre de la place était occupé. à partir de 1787. par une fontaine monumentale dont le projet est sèches et délaissées. A l'intérieur du périmètre de la ville du XVIIIe siècle, le processus de super­ reproduit à la page 38. Le plan ancien de Fort-Liberté de l'an 7 (1797) de la page 39 (ph, 1) loca­ position de structures modernes aux anciennes se révèle inquiétant, car difficile à maîtriser. Il lise la fontaine et son aqueduc ainsi que les principaux bâtiments et éléments urbains (ex. paroisse, convient de connaître le degré de dégradation (dénaturalisati on ou destruction) de la trame presbytère, cimetières, prison. forts, postes. arsenal, marché aux vivres. porte). Au débouché de la urbaine coloniale. Nouveau territoire d'enjeu et de convoitise, l'avenir du patrimoine de la ville rue Bourbon s'ouvrait une cale de 150 pieds (env. 45 m) de large. par laquelle on accédait en dépendra autant du type d ' aménagement urbain qui sera mis en œuvre que de la dynamique barque au mouillage du port. actuelle de ses habitants, Une des particularités de la ville du Fort-Dauphin est sa disposition oblique au littoral. ce qui en aug­ mente la distance avec la mer. Le projet initial de trame urbaine est fondamentalement auto-centré : LE SITE URBAIN , LES RAISONS D'UN CHOIX. les habitations des terres intérieures donnent sur le chemin du Cap-Français et la ville , sur la mer en Malgré la présence de quelques indigoteries et de sucreries, la ville de Fort-Liberté ne fut pas créée un seul point. le port. C'est cette ample relation avec le littoral qui s'observe dans l'évolution du plan pour en réglementer et en administrer la production. Des raisons stratégiques. militaires et maritimes. de la ville du Cap-Haïtien. mais aussi celles de Port-au-Prince et de Saint-Marc. et. dans une moindre qui avaient conduit le Comte de Maurepas, Ministre et Secrétaire d'Etat de la Marine. a en reconnaître mesure, de Petit-Goâve. l'utilité. ont prévalu dans la décision de créer la ville. Il en a résulté. en 1725. le déplacement de la population du bourg français de Bayaha (localisation p. 34) au nouveau site urbain et, en 1730, le Durant la colonisation française. qui a légué en grande partie le tissu urbain actuel. peu de villes ont changement de nom en Fort-Dauphin. eu une relation aussi flagrante avec le système défensif attenant. La fonction militaire du Fort ~ Dauphin. ville-garnison, a joué un rôle prépondérant dans la morphologie de la ville. Si grande est cette relation L'importance stratégique du site de Fort-Dauphin est due à plusieurs facteurs: au fond d'une vasle axiale que c'est toujours le long de la Grande Rue que restent concentrées les activités de première baie. un port abrité, dominé par un promontoire aligné dans l'axe d'un goulet aisément équipé pour importance. A cet égard, le bourg de la Petite-Anse, sur un site de promontoire entouré de mangroves. la défense de ta frontière espagnole proche. et quelques sites très favorables pour en défendre l'unique avec sa large rue centrale permettant l'acheminement des produits agricoles de la Plaine du Nord vers accès maritime (le goulet). Selon Moreau de Saint-Méry (1787). "cette uille a eu pour origine le double son embarcadère. présente des analogies avec Fort-Dauphin. dessein de protéger une magnifique baie où fennemi aurait pu se reposer. se réparer et même tenter une descente qui aurait inquiété la partie Nord de la colonie et de s'opposer aux incursions des Lexistence du fort de Saint-Joseph à l'extrémité nord d'un promontoire "en forme de botle", a ncienne Espagnols, dont j'ai fail uoir. les réclamations comprenaient toujours le quartier de Bayahé ". Le port ile corallienne rattachée en presqu'île, et l'importance stratégique de son accès. a contraint les ingé­ procure un repli et un abri protecteur contre la violence des vents. Il fournit d'excellents mouillages nieurs à installer une partie de la ville sur des terres marécageuses (mangroves), Ces alluvions occu­ aux navires forcés d'y relâcher lorsque la sortie de la baie est menacée par les flottes ennemies. Il sert paient une dépression entre les deux buttes-témoins du fort et de la ville. et bordaient la rive droite de aussi d'~ntr~pôt g~n~rill de munitions et de magasin il vivr'=!s pour l'armée de terre et la marin~ . Fort­ l'embouchure de la rivière de Roche (p. 35). Un tel environnement géographique insalubre est à l'ori­ liberté est également favorisé par le commerce avec la partie espagnole qui fournit la majeure partie gine de la forte mortalité des soldats espagnols et français. des pièces de monnaies et des animaux à la colonie de Saint-Domingu e. I:EVOLUTION RECENTE DE LA VIllE. Proche de la frontière , Fort-Dauphin exerce une fonction de contrôle territorial. Si le Cap-Haïtien. Port-au-Prince. St-Marc ou , remplissaient pleinement des fonctio ns essentiellement écono­ L.:abandon de la fonction militaire amena une rupture des relations unissant l'axe principal au quadrillage miques. Fort-Dauphin, avec ses larges rues devait surtout faciliter le déplacement des troupes et le urbain et une dégradation des espaces intermédiaires. Mangliers. boues. demeures de fortune y pren­ transport rapide de l'artillerie lourde. dront place, niant le rapport d'autrefois. Il faudra attendre la dernière décennie pour connaître un étire­ ment de l'axe central avec une timide renaissance de son ancien rôle. A Fort-Uberté. un espoir est sus­ De nos jours. la ville a perdu tout rôle stratégique. Le tracé routier régional actuel qui coupe ceptible de revivifier les relations entre le fort et la ville : la mise en valeur patrimoniale et touristique des directement du Cap-Haïtien à Ouanaminthe vers la frontière ne passe plus par elle. Le dépla- fortifications coloniales. LA VILLE DE FORT-LIBERTE: QUARTIERS, ENQUÊTE HABITAT, PARAMÈTRES DE PRÉSERVATION " ",. 11 SC' 3(}" li 50' 7t sc' 3(}" " '" Ouartiers Fort SarnhJoseph FOr! Saint-Joseph Paramètres de preservation t FOrT Saint-Joseph +• Enquête habitat " t ou" 1 Cllé Fort Saint-Joseph (maIsons seleclJonnees) "",. 2 Carénage '" 3 Cné Estudiantine • maison ancienne A front de mer à maitnser 4 Cité Noire Dame secteur â préserver maison recente B 5 Bord de Mer (e xtension à articuler avec l'anCien) 6 TI Legllz -- 7 La VictOire - - , , C secteur d'extension nouvelle 6 Delivrance ------CJ Habitat agglomere D secteur à réhabiliter ------~---- 9 L'Avancée ------_ ":-:--- - 1 " 10 Cite Archange ------11 Laurel1e ------." . 12 Ci te Max .------.- --- - . . . . 13 Ci te Bourgeois 14 Dufour 15 Clle Néber 16 SlCard .,. + " ""

6 :. '- ... , " + + + " -j " '"JO' "JO'

-' ' r -:. ". '" • .~.:' '. , , ..... " "~

, _. ~v E:-::j mangrove EJ zone bOisée voine princ!pale __ route pnncipale piste ou sentier œ salme ___ rivière courbe de niveau (en m)

aource Fon·Lb6tte· pBr.lmétrn 1II$kII'1qUe5. uma",s, an::hrlacttmJU... fil SOCIaux - 1996· conœplM)n elll'\IIQIIfIne D DOMINIOUE (Ouarbers et Pa,amètrO'S dfI ptfISfI",.,uonl J fil B MILLET !Enqllêle I\aD'181 1 graph'sme Ge base N TREMMEl '&aI0S8lM)n grapl'loque L PQURINET o MC PNUQlHAl95lOtO)/UNESCO, UMR6MoO-CN fl 5-~ NI.- Si. durant tout le Xlxe siècle et la première partie du xxe. la ville vécu t un Dominicaine. Ces deux centres. à des niveaux divers et à des échelons dif­ • 2 Maison du XVIIIe siècle. dans un étal actuel proche du relatif repliement sur el1e-méme, on perçoit néanmoins les prémices d'une férents , approvisionnent Fort-Liberté en matériau x de construction (cimen t. • style colonial en vigueur au Cap·Haïtien, Photo Jeanine nouvelle extension. bois, fers . etc.). en carburant et en produits alimentaires (avec Limonade). • l. Millet, Les autres agglomérations du réseau urbain du Nord. Grande-Rivière-du­ • 3. Rare exemple subsislant de "maison-mur" édifiée en bor­ Le développement du sisaL sous l'occupation américaine. a constitué un Nord, Trou-du-Nord. Terrier-Rouge, plus peuplées. ont, grâce à leurs mar­ • dure d'îlol. Les moisons de ce type. intégrées au système facteur d'attraction importanl en faveur de Fort-Liberté, au cœur d'une chés. plus d'influence que Fort-liberté. On ra vu, la route départementale • défensif de la ville coloniale. sont alignées de maniere région d'économie rurale précaire. L'établissement d'usi nes de transforma­ qui relie le Cap-Haïtien à la frontière ne passe pas par le chef-lieu mais par • continue sur la rue. Photo Jeanine l. Millet. tion à Phaëton et Dérac ell'ouverture effective du port à l'exportation. expli­ toutes les agglomérations précédemment citées. • 4. Maison {rue des Boorbons) du XIX" siècle avec étage quent probablement le bilan migratoire positif assez élevé de l'arrondisse­ • inférieur datant sans doute du XVIII" siecte. Photo ment. plus de 15% entre 1950 et 1965. Mais. en revanche. la ville n'a Aujourd'hui. le port a retrouvé un peu de son activité, dans une ville béné­ • Jeonine L Millel. bénéficié d'aucune activité "structurante" durable. L'électrification de Fort­ ficiant par ailleurs de quelques petits projets ponctuels. • 5. Maison de 10 fin du XtXe siêcle (Bord-de-Mer : rue des Liberté en 1961, était destinée à couvrir les besoins en énergie de la plan­ • Bourbans). Construction caractérisée par l'apparition de talion Dauphin. L'installation d'établissements publics. li ée à sa fonction l'étage en bois Installé sur ta structure ancienne en t:HABITAT ANCIEN ET MODERNE DE LA VILLE ACTUELLE. • maçonnerie et l'ajout d'un balcon menuisé. Les toitures politique de cllef-Iieu d'arrondissement et de département (tribunal de paix. [ensemble des quartiers de la ville rassemble une population divisée en • en tuiles sont progressivement remplacées par de la annexes des ministères. casernes. etc.). a contribué à renforcer son rôle de • tôle. Photo Bernard Millet. centre de services. Ausssi. de 1957 à 1969. la construction a connu un deux groupes. Le premier est relativement stable. tant en termes de son • 6 Maison (ongle Sténia Vincent & Montarcher) construite grand essor. 678 maisons en 12 ans (de 886 à 1564). soit un taux de crois­ habitat qu'en ce qui à trait à ses origines. Il est souvent d'âge plus avancé et exerce un métier ou un commerce, Le second est plus jeune et mobile. • en planches feuillerées. vraisemblablement malson­ sance de 8.33% par an. mais, depuis lors, elle a diminué sensiblement • entrepôt de la fin de l'occupation américaine (1915- (1283 en 1995-96) . De manière concomitante. la population augmenta de de provenance extérieure à la ville , et attiré par des perspectives écono­ miques. • \945). Photo Jeanine L. Millet. 98% entre 1950 el 1971 ! La création de nouveaux quartiers - Sicard, • 7 "AJ c de triomphe'. structure monumentale édifiée ou Lorette, La Victoire. etc. (p. 37 gauche) - et l'éclatement des limites de la Sur un échantillonnage de 28 maisons plus de 93 % sont des bâtisses anciennes situées à l'intérieur de la trame coloniale et provenant pour la • début du XXe siècle. à l'enlrée de la ville de Fort-liberté. ville coloniale marquent les étapes de l'expansion. Pholo Giselle Hyvert. plupart d'héritages familiaux . Dans la ville, 54 % sont des maisons récentes • • B. Maison du Xlxe siècle. bâtie en plusieurs étapes. Elle est Le déclin (1950-1969). puis la fermeture complète des compagnies d'ex_ et traduisent l'évolution actuelle du bâti. Toutes les maisons nouvellement bâties ont une fonction résidentielle contre 21 % des anciennes. • ac tuellement occupée por "Ecole de Droit de Fort· ploitation du sisal durant les années 1980 fit croître le chômage. Entre 1976 • Liberté {Université d 'Etat d'Haili). et 1982. l'Eglise. à travers une association belgo-haïtienne dirigée par le • 9. Ancienne fonfaine coloniale sur 10 ~ Grande rue". frère Gabriel Daems. construisit trois cités (207 logements) destinées aux La maison mur. alignée sur la rue en bordure des îlots. très tôt intégrée au système défensif de la ville coloniale a évolué lentement au XIXe siècle • construite en pieHe de toille importée de Fronce. Elle est plus démunis: Notre-Dame. Estudiantine et Fort-Joseph. • aujourd'hui peinte en rouge et encastrée enlre des moi­ (apparition de balcons). pour disparaître quasiment au XXI". L'ouverture sons. Photo Jeonine l. Millel. vers l'extérieur et la rupture de l'alignement sur rue sont à ranger parmi les • L'absence de réseau routier adéquat et de rapports fon ctionnels et perma­ 10-11 . La place d'Armes de l'époque coloniale (17401 a subi caractéristiques dominantes de la ville, • nents avec le milieu rural et les autres localités environnantes. sont des • de nombreuses transformotions depuis le XVlIte siècle. freins à l'essor économ ique de Fort-Liberté. Comme autrefois. le Cap­ • Interventions regrellables même si les intentions etaient Haïtien accapare l'ensemble de la production régionale (ex. produits de la Aux travaux de modernisalion (installation de toilettes modernes) et de • louables. Les canons entoU/ant la fontaine (c f gravure p . pêche) et Ouanaminthe l'essentiel du commerce avec la République cloisonnement des espaces intermédiaires, s'ajoute la banalisation de l'em­ • 381 ont été récupérés sur le Fort-Dauphin. Photos Giselle ploi de certains matériaux (parpaings el claustras de ciment, tôle el béton) • Hyvert. pour l'agrandissement des demeures anciennes et la réalisation de galeries 12, Maison de la Douane. l'un des premiers bâtiments cor­ Projet de Fontaine de la ville • sur façade . Les blocs de ciment moulurés. avec une face en relief. très utili­ respondant à la réouvertU/e du port ou commerce exté­ du Fort Dauphin. N° 6. ln : sés dans les logements de la plantation Dérac. ont fait leur apparition dans • rieur (1910). Son rez-de-chaussée a été construit entre Recueil des vues anciennes • 1915 et 1920 et son étage. rajouté dons les années 50 . de la colonie de Saint­ la ville durant les années 1930-1940. • Photo Jeanine l. Millet. Domingue (.. ,). BNF. Cabinet • des Estampes el de la Le style colonial du XV IIIe siècle, en vigueur au Cap-Français. a grandement • 13, Maison du début du XX" siècle (Bord de Mer : rue du Photographie ancienne. marqué l'architecture du Fort-Dauphin. L'ordonnance de 1735. promulguée Quai). ancienne école nationale des filles (1935-1936). Placée au milieu de la place après l'incendie du Cap-Français. demandait de ne plus construire en bois • Les maisons de celle période sont caractérisées par des d'Armes. achevée en 17B7 , la mais en maçonnerie ou en "b riques entre poteaux" . Les maisons basses et • toits mansardés à lucarnes. ovec ruptU/es de pente. des fonlalne n'a pas été tout à fait maçonnées étaient prépondérantes à Fort-Dauphin. "( ... ) presque toutes ... ont • galelies à colonnades en bois tourné. des dentelles de décorée selon le projel (COr­ un petit perron carrelé ou pavé, quelquefOis même entouré de murs (.. ,). Les • bois el un détournement des toitures SUI la rue. Photo Bernard Mille!. niche surmontée de qualle maisons sont assez jolies; il Y en a beaucoup qui sont de maçonnerie. toutes • dauphins .... ). Posée Sur un avec le seul rez-de-chaussée, L'intêrieur en est frais. parce que les emplace­ • 14. Type de maison (angle rue des Bourbans & St Charles) a batardeau, elle a suscile des rez-de-chaussée en maçonnerie de p ieffe. qui. ou cours ments sont assez profonds pour qu'on puisse avoir des galeries et des cours • polémiques à cause de son de la première moitié du xxe siècle. a conservé cerlains où rair dn:ule librement'· (Moreau de St Méry, 1797). • coût exorbitant pour l'epoque, • éléments architecturaux traditionnels. Un appentis en CI. ph. \Oeill . p , 39. • tôle. raccordé sous 10 corniche, couvre son balcon. A partir d'un échantillonnage de 15 maisons étudiées (Enquête habitat. • Photo Didier Dominique. p, 37), Irois dalent du XVIIIe. quatre du XIXe et huit du début XX \! siècle. • 15. Maison (rue St Charles). avec mélange de styles. qui Même si. en raison des remaniements qu'elles ont subi. elles comportent • intègre des éléments d'Qfchitectwe du début el de la souvent des éléments plus récents, certains traits persistent comme le plan • seconde moitié du XX" siècle. Photo Jeanine l. Millet. rectangulaire. et la distribution des pièces en enfilade de deux à six pièces. • 16. Type de maison basse (rue Clugnyl à rez·de-chaussee SUrélevé. escalier d'accès sur foçade el construc tion en Trois maisons construites au XVIII '" siècle ou inspirées de cette période se • l'u '\.'r \ I ,\; E • planches feuillerées. La propagation de galeries exté­ /1/, 1,1 I/J.!/:' /1/ - F"I<'r /)'/1 1'1//\ situent dans le quarti er du Bord-de-Mer (deux) et à Ti Legliz (une). Toutes • rieures se développe vers la fin de l'occupation améri­ présentent des similitudes avec cell es du Cap-Haïtien. Notons qu'à !a suite • c aine (19 15-\945) . Photo Jeanine l. Mille!. 1.' ' Plon de 10 Ville du Fort-lIberlé cy devont forl Douphin." 30 Germinal on 7 (1797) . Signé Vincent (BNF, Dép, Cortes el Pions). légende : A. Porolsse : 8. Molson de l'Elal ; C, Prison ; D, Presbylere ; E. Clmetiere : F, Ancien cimeliere : G, fontaine : l, forlla Ville ; K, Palissades : l, Porle de 10 Tonnerie : M. Posle de la Guérile : N, Posle Chousson : O. failla Viclolre : P. Posle de lavance : Q , Posle du cimetlere des fronçais : ~ R, Posle Ardouln : S, Arsenal ; T, MOlche ou vivres. W

' - du séisme destructeur de 1842 ("84 maisons au moins" anéanties), il est probable que de nombreuses La construction de nouvelles maisons omées de galeries extérieures sur les franges sud de la ville (rues demeures, à l'instar du Cap-Haïtien, furent reconstruites sur l'ancien modèle colonial. Quoique la mul­ Montarcher et la Paix) est absente des quartiers pauvres, On retrouve des galeries en plein centre historique, tiplicité des vestiges de murs pare-feu et de murs de refend, en maçonnerie de mœllons et de briques, dans des constructions neuves sur des parcell es redécoupées ou en remplacement d'anciennes bâtisses, porte à croire que les emplacements primitifs ont été abandonnés. Ce phénomène. encore restreint. se révèle d'autant plus grave qu'il n'affecte pas seulemenlle tracé des Les essentes sont de nouveau utilisées. comme au début du XVIII" (emploi interdit en 1721 . car maté­ rues mais l'organisation générale des volumes de la ville . Des maisons à deux étages avec terrasse en riau considéré inflammable) : "Après fe tremblement de terre qui bouleversa la ville de fond en comble béton. particulièrement sur la "Grande rue". et d'autres encore plus hautes. finissent par détruire la (.. .) , fa population n'a pas reconstruit de fa même maniere, elle préféra bâtir en bois et couvrir en ais­ cohérence de l'ensemble du Bord de Mer. seaux", Peut-être s'agit-t'il d'un simple réemploi de matériau plus ancien dans le bardage des pignons des maisons basses en bois. et parfois à étage? Deux maisons de ce type ont été répertoriées dans le quartier du Bord-de-Mer, La première. en mauvais état. présentant un mélange de tuiles de bois et de tôles sur les murs et sur le toit. semble résulter du colmatage d'une demeure assez pauvre; la seconde est une maison apparemment très simple avec en aisseaux et galerie sur rue, ajoutée posté­ rieurement (cassure dans la pente du toit).

A la fin du XIxe siècle. l'habitat urbain est marqué par plusieurs transformations comme: l'apparition de l'étage en bois, installé sur une structure antérieure en maçonnerie du rez-de-chaussée: l'ajout du balcon en bois menuisé, monté sur la façade donnant sur rue pour les bâtiments à étage en maçonnerie, Puis. commença le règne de la tôle ondulée qui remplaça progressivement les matériaux de toiture autrefois importés d'Europe mais devenus introuvables (tuile, ardoise), Rien d'original par rapport au Cap-Haïtien. si ce n'est l'écheUe réduite du phénomène. Durant cette période, l'alignement sur rue perdura.

Bien que rares à Fort-liberté, les loits mansardés avec lucarnes et changement de pentes. les galeries à colonnades en bois tourné. tes dentelles de bois. les débordements de toiture avançant sur la rue. ont vu leur extension croître au début du XX'" siècle.

Enfin, dans l'échantillonnage précité. onze maisons sont de la seconde moitié du XX'" siècle et deux, plus difficiles à dater. Toutes les maisons construites depuis 1950 util isent, en partie ou totalement. des matériaux modernes: tôle , blocs de ciment. béton. L'usage très répandu de la roche, en provenance de la Plantation Dauphin, est sans doute dû à son coût inférieur au ciment et au bois, el. peut-être, à la tradition coloniale. Le clissage et la toiture en paille sont utilisés par la population résidant dans les quartiers défavorisés et marginaux (Délivrance, Sicard. Carénage. etc.),

Tableau XV, Principales caractéristiques de l'habitat urba in de Fort-Liberté.

XVlll ~ siècle XIXe siècle Début XX" siècl e - inclinaison accentuée des toits, 45°, - pignon en .. DOUANE (1915-20) , plus faible sur la galerie .. aisseaux - galerie frontale ceinturée d'arcades - utilisation de l'ardoise et de la tuile - apparition de en maçonnerie plate sur les toits l'étage en - pourlour des arcades souligné par - inexistence des débords de toi lure et bois une surépaisseur des gouttières - ajout de - ouvertures en plein cintre - hauteur élevée des murs extérieurs balcons - pilastres en relief aux angles en maçonnerie de moellons menuisés sur - élancement des ouvertures avec la façade sur ANCIENNE ECOLE NATIONALE DES nl.l.ES feuillures aux baies. arquées dans 2 rue (1935-36) , cas - ajout d'un - toiture en tôles à 4 pentes tronquées - corniches moulurées étage en avec lucarnes - murs mitoyens coupe-feu en maçonnerie - galerie sur 3 côtés avec balustrades maçonnerie de moellons - apparition et colonnes en bois tournés - plan rectangulaire su r un niveau de la tôle - arcades en maçonnerie de roches avec perron surélevé du sa! ondulée au sur colonnes en relief, à l'intérieur - structure en bois de la charpente lieu de !a des salles (ferm es) tuile et de - escalier extérieur légèrement - alignement des maisons sur rlle l'ardoise, courbé sur la façade latérale - pilastres en relief aux angles (2 cas) devenues très Vue aérienne oblique de Forf·Uberté. En bas [NO/dl, le fort Dauphin à l'extrémité d'un promontoire corallien "en forme de botte". En haut (Sud], Irame urbaine quadrillée de Fort·Liberté. Ce document montre clallement que la ville - cours et annexes situées à l'arrière rares s'est orgonisêe autour de la "Grande rue", qui est l'axe direct de communication ou fort. Photo Patrick Sardin, 1996. / / • GEOGRAPHIE LITIORALE ET STRATEGIE • le systèITle défensif de Fort-Dauphin (Fort-Liberté) ..

li e falla it-il défendre? Les entrepôts côtiers elles navires assurant la desserte du grand commerce sucrier en plein essor depuis la fin du XVIIe s. période. qui vit la reconnaissance par l'Espagne de l'autorité française sur le tiers occidental d'Hispaniola el Q la substitution de la grande propriété à la petite (tabac. indigo et autres). O ù le fa ire? Autour des positions clés comme le Môle Sainl-Nicolas. le Cap-Haïtien et surtout la Baie de Fort-liberté remarquable­ ment placée sur une façade océanique de plaines fertiles et donc menacées d'attaque et de pillage. Le développement commercial et la maîtrise militaire l'imposaient d'autant mieux que la Baie. depuis le début de la colonisation française. était fréquentée par les bou­ caniers chassant (bœufs, cochons sauvages) et guerroyant (contre les Espagnols). tts trouvaient refuge et retraite. avant 1662. sur un relief insulaire isolé par l'érosion au milieu de la Baie: l'îlet Bayau.

Comme nt procéder ? Créer un jalonnement de fortins entre océan et rade. Ainsi, sur la côte nord de Saint-Domingue. furent édifiés. tout au long du XV 11le s., une quarantaine d'ouvrages dans le but de contrôler les voies de pénétration venant de la mer. Il s illustrent tout à la fois les tendances de l'art des fortifications de l'époque et les ajustements des principes architecturaux à la morphologie Vue aérienne oblique du Fort-Dauphin sur son promontoire de calcaire corallien. Au premier sinueuse et contrastée du littoral. A Fort-Liberté. le goulet estuarien à méandres, barré par une chaîne au XV lI1 l! s .. et bordé de falaises plon, bastion de Maurepas : è droile, bastion de la Rochalau el batterie bosse . A l'arrière· coralliennes où furent assis les ouvrages, se situe entre Fredoches et plaines alluviales (voir cartes physiographiques). les premières plon et è "ouesl du lorI, mangrove occupant è l'ancienne embouchure de la rivière de inaptes aux cultures coloniales qui prospéraient dans les secondes ainsi que la Ville et le port. Roche. A comparer avec les plans 1·3. p. 43. Photo Harold Gaspard. Les batteries à barbettes orientées vers la mer se fermaient du côté terre par un mur percé de meurtrières ou par des épineux. Le tir sur parapet crénelé fut utilisé pour appuyer celui des mortiers bien que ne présentant pas les avantages du tir à barbette. qui ne limi­ tait pas le mouvement de visee et n'entravait pas la poursuite de la cible mobile que représentait le navire ennemi.

Q uels e n furent les poinls d'appui ? Le Fort Labouque el lrois autres fortifications. situées toules sur la rive orientale du goulet. défen­ daient le canal d'accès à la baie de Forl-liberté. "On a jugé qu'il conuenait de proposer les trois batteries du canal sur le même riuage afin qu'el/es puissent s'entresecourir plus promptement qu'en trauersant le canal pour communiquer à des batteries qui seraient des deux côtés ..... (Louis Joseph de La Lance. ingénieur en chef de la conduite des fortifications à Saint-Domingue. 1727). Au sud. dans l'axe du canal ou goulet. le Fort-Dauphin assurait la protection de la ville el de la baie. "Cette baie qui a 6 à 9 lieues de tour contient un port dune lieue de superficie et 6 bons carénages" : rance du carénage dans le canal pour les vaisseaux du 1er rang. l'isle aux bou­ caniers et la pointe cherchée pour ceux du 3 et 4ème rang. la grosse pointe. l'embarcadère du fort et la pointe de la houe pour les navires en dessous.

Fort Labouque : construit sur les vestiges d'une bat1erie espagnole à l'entrée de la baie (pointe du Fort Espagnol). le Fort se présente sous la forme d'un carré flanqué de deux bastions d'angle de forme circulaire , côté mer. et en ligne brisée. côté lerre. Au centre. un réduit, entouré d'un fossé à sec. jouait le rôle de cavalier. Sous le lerre-plein. un passage voûté pourvu de meurtrières permettait de tirer à revers sur les assaillants. Première garnison: 1736 (16 juillet). Histoire ultérieure: reprise par les Espagnols (1794). combats du corps expéditi onnaire Leclerc Batterie basse de la porte de la marine après restauration. "... Bien soutenue par les feux de (1802), prison d'Etat sous l'empereur Faustin 1 er (1849-1859), comblement des fossés en 1860 (sous Geffrard). revers et plongeonts de 10 courtine. des flancs et faces de ' enceinte et avec le même usoge dune tenaille. elle bot !embouchure de la rivière de Roche et rase à fleur deau la mer. Ses embrasures sont obliques, pour aulonl qu'il est possible sur le port' (l. J. de la lance, 1736). Pholo Giselle Hyverl. 1996.

Bastion de Maurepas et magasin è poudre. vu vers le nord-ouest. Photo Vue panoramique du Forl-Dauphln. Murailles crénelées el bastion de Maurepas. côté ouest. Giselle Hyvert. 1996. Pholo Giselle Hyverl. 1996. Batterie de l'A nse : construction circa 1756, pièce cardinale de la défense "parce que chaque • 1. "Plan du fort Dauphin faisant voir ravancement où il est, bâtiment est forcé de se présenter à son feu" (coté mer : parapet en ligne brisée: glacis côté terre) . • depuis le B aoust 1730, que la premiere pierre a eté Equipement : poudrière, logements, citerne de 300 barriques d'eau, 21 canons de calibre 18 et • posée, jus qu'ou B février 1732." Defalanc e (S HAT. 24 (14 de 24 et 7 de 18). • Vincennes. Doc. MARIEN 2) , • 2. "Elévation du fort Dauphin" (pcrliel doc. 1). Vu de ,'ouesl. Fort Saint Charles (nom donné en 1742). Contemporain du Fort Labouque et d'abord redoute, • "L'entrée esl prêcêdee dun fossé à sec bordé de droite resté inachevé. "II n'est d'autre qu'une ébauche et il y est inutile d'yen jamais placer n'y d'y faire • et de gauche dun mur crénelé dune tres modique un sot de défense." (Jacques Du Portal. 1764). • résislance on y rentre par un pont a bascule, pont-levis • et barr/ére, il est précédé dun bout de chemin couvert Fort Frédéric ou Saint Frédérique (nom donné en 1742. appelé avant Redoute de la Grosse­ • parallèle, sons défense ni fermeture ... L'entrée de la Pointe): commencé en 1740. inachevé lui auss i. "Ce fort est un colifichet qui ne fait pas hon­ • porte du fort est occupée por un bâtiment qui sert de neur à celui qui en a dirigé le projet. 1/ n'était pas militaire et n'auait surement jamais défendu de • magasin dormes et cowre le corps de garde." (Du poste." (Jacques Du Portal. 1764). • Portal , 1764). • Fort Dauphin ou Fort Saint Joseph (Fort de la Pointe de la Roche. De La Lance, 1727). 3. 'Plon du fort Dauphln.' ISHM . Vincennes). légende : 1. la • place d'ormes du chemin couverl à l'enfrée du fort avec Construit en 1730 (première pierre posée au bastion Maurepas le 8 août de celte année) et En/oncés dans le sol sur choque rive de l'entrée du goulel de la • borriere : 2. pavillon d 'artillerie & salle d 'arme sur la achevé en 1735, à l'exception des merlons et des plates-formes des batteries (fin de 1741 à • place : 3, casernes & salle de malades : 4, casernes: 5. 1743). "Le Fort Dauphin est éleué sur un roc triangulaire escarpé à plomb de 14 à 16 toises, Baie (en haut. CI l'est ; en bas. CI l'ouesl), fûts de conon servant CI accrocher la chaine pouvant en inlerdire Je franchissement aux • caserne & une salle de malades : 6, pavillons d'officiers figurant une presqu'île dont la gorge est coupée par un fossé, if s'avance du fond de la baie novires ennemis. Photos l. Ménanleau (26-07 et 27-07-1996). • & hangords : 7. cavalier sous lequel sont quatre souter­ et se présente en face du canal d'entrée qu'il découvre jusqu'à son embouchure" (Louis • rains, prisons & cachots ; 8, place d'armes : 9. lausse­ Joseph de La Lance, 1736). Décrit comme "une simple enceinte ayant trois bastions sur les • brave ou botlerie bosse : 10, citerne : 11 , magasin à bords des escarpements", le fort "renferme tous les bâtiments nécessaires et a l'auantage de • poudle : 12, latrines ; 13. pont de la place avec bos· ne pouvoir être battu d'aucun point de la côte, de dominer toule la baie et la mer au -delà du • cule. goulet" (Moreau de St Méry, 1797). 11 "aura les auantages d'une for tification de montagne et • 'Le cavolier de Maurepas, placé dons le bastion du de plaine, il dominera toute la baie, découvrira le long canal jusqu'en pleine mer, aura ses même nom. couvre le magasin à poudre. il impose par • un amphithéâtre de batteries en face de rentrée de la feux razants du côté terre et ne pourra étre ballu d'a ucun endroit de la coste" (Louis Joseph • de La Lance, 1727) . Défendu, du côté terre, par un castelet d'entrée suivi d'un fossé à sec baie. 1/ commande par terre et par mer, tous les envi­ • rons du fort. /1 pourrait servir même de réduit, élant fermé par un batardeau à dame. Equipement: corps des casernes (32 chambres). magasin • capable de soutenir seul ce poste contre les attaques à poudre, citerne d'une capacité de 70 tonneaux (garnison de 200 hommes pendant trois • des voisins : sa batterie est à barbeffe, parc e que les mois), 22 pièces de différents calibres. 24 de 24 et 12 petites pièces à la redoute de l'entrée • vaisseaux les plus élevés ne pourront pas éteindre ses (1736) . • feux. Sous la plateforme du cavalier. sont des souter­ • rains crénelés et voutés à 'épreuve de la bombe dune Le premier et le dernier de ces ouvrages, véritables fleurons d'une "géographie militaire", jus­ • gronde utilité pour les blessés, pour des magasins et tifient donc la campagne de préservation et de valorisation des fortifi cations de la Baie entre­ • autres nécessités pendant un bombardement.. ." (Du prise par le Ministère haïtien de la Culture. • Poltal, 1764). • 4 . 'Plan dune redoute diffe St. Frédéric ou Fort Dauphin" • (S HM, Vincennes).

• 5, "Redoute St. Charles du Fort dauphin. Na. Cette • redoule n'a jamaIs été achevée et ne doit être regar· dée Que comme une batterie angUlaire emoussée mois Portial du "Plon du poste de • • non finy." 1765 (SHM, Vincennes) 'embouchure du Massacre." • Archives Nationales, CAOM, • 6. "Carte de baye de forl Dauphin ( ... J". Plon en perspec· Aix·en·Provence. • tive el élévations du fotl St louis ou labouque ISHAT, • Vincennes). • 7. Pcrtiel du "Plan et coupe du fort La Souque". Fort Liberté • eme • 5 année Républicaine. 1797, colonel Vincent (SHAT, • Vincennes). • 8. "Plon de rentrée de la boye du fort Dauphin el des bat­ • lerles de gabions que 'on y a construit pour raugmen· • tation de sa défense aux points ABC." D, Redoute St • louis : E, Redoute St Charles : F, Redoute SI Frédéric (... ). • Meinal, juilet 1748 (BNF, Dép. Cortes el Pions). ·Plan de la bafferie diffa de 'anse de la Boye du fort • dauphin. Elle n'a été qUébauchée mois elfe serait la • mieux placée et la plus utile." A l'ouesl (partie non repro­ Tour·vigle el bollerie sur la côle. pres de "embouchure de la • duile), citerne avec une poIlle des mUis du réservoir el rivière du Massacre, visible à l'alllere·plon. Photo l. Ménonleau • moaosin CI poudre pour 40 milliers. SHM , Vincennes. (28-07·96) . • il" fO I . ~j )(rrl/ ,l,,,, ~ "

4

VonT l ,1IH:J r n '; I)I ~ " E T :, - ... n,,':... 1\':I"loli <,,, ;, ... 1) l /' "0 I~T 1. \ fl O I 1QlI l': LA CARTE PHYSIOGRAPHIQUE DU LITTORAL Des provinces aux régions physiographiques

- Unité: La région présente une unité éviden te fondée sur une histoire commune naturelle. envi­ - Le front récifal (1.61 : marque la limite supérieure de la province marine: contrefort abrupt créé par ronnementale. humaine et culturelle. Son apparente indifférenciation est celle d'une plaine côtière: J'empilement des édifices coralliens, découpé en éperons et sillons étagés entre 50 m et la première même fa iblesse des altitudes (en majeure partie inférieures à 200 ml et des pentes à peine augmen­ ligne de brisants de platiers récifaux (ph. p. 241 . tées au sud dans les premières rampes formant les contreforts des chaînes intérieures (province des mornes et des mornets) ; même prédominance des plates-formes carbonatées (province marine) et Comme ntaire: La province regroupe les principales formes et forces sous-marines propres aux arcs des platiers coralliens graduellement émergés et accolés (province des Frecloches) : même position de insulaires tropicaux des Grandes Antilles: charnière et même mouvement d'ascension et de déformation en panneaux basculés en touches de piano obliques: même hégémonie de la sécheresse que n'arrêtent pas les alignements de mornes et {Il Les formes sont en majeure partie d'origine structurale: l'épaisse masse tabulaire de calcaires coralliens mornets, et même réduction de la saison humide à moins de 5 ou 6 mois; même empiètement des - identique à celle des Bahamas située en vis-à-vis - est disloquée par le grand mouvement de cisaille­ constructions palustres et alluviales alimentées par une érosion exacerbée: mêmes problèmes de l'eau ment ("faill e Hispaniola") qui prolonge vers l'ouest l'accident de la fosse de furto Rico. Ce comparti­ et de l'entretien d'un maigre couvert de brousse xérophytique et partout menacée: même pauvreté mentage prend la fonne d'un décrochement "sénestre". c'est-à-dire que le bloc méridional (micro-plaque relative des sols. tantôt des lithosols trop secs, tantôt des terres lourdes, argileuses, pauvrement drai­ Hispaniola transportant Haïti) a coulissé vers l"CSE, en sens inverse du bloc septentrional comprenant les nées : même faiblesse des densités de peuplement. Incontestable unité des paysages donc, périodi­ prolongements insulaires et sous-marins des Sierras du nord de la République Dominicaine (plaque quement renforcée au cours de J'histoire par la récurrence des exploitations monoculturales : jadis, Caraïbe). La région. bien que modérément séismique, est établie sur rune des grandes zones d'instabi­ cell e de la grande plantation coloniale et, naguère encore. cell e du sisal développé en raison de la lité de J' Atlantique occidental. produite par la convergence transpressive récente opposant les plaques proximité des ports (Fort-Li berté, Caracol). Amérique du Nord (portanlles plateaux et l'archi pel des Bahamas) et Caraïbes (p. 5).

- Diversité : Celle harmonie d'ensemble met en accord des portions d'espace qui ont conservé (2) Les niveaux supérieurs de cette cuvette tectonique active baignent dans des eaux typiquement tro­ ou récemment repris, depuis l'abandon du sisal. nombre de traits de différenciation locale ou picales (p. 10) : chaudes (moyenne annuelle : 27 C environ). à amplitude thermique remarqua­ régionale. Il s témoignent d'un retour lent et périodique vers J'équilibre. Les diverses formes de blement faib le (valeurs extrêmes: 28,5° et 25,5° C ; différence: 3°C), et relativement dessalées (36 l'imagerie qui viennent d'étre présentées ont rendu sensibl e la variété des composantes des pay­ à 36,S p.IODO) par les pluies et le ruissellement. Cette couche à fort contenu thermique recouvre sages et des ressources dans la "longue durée". Au lecteur maintenant famil iarisé et sensibilisé aux les eaux plus fraîches (l2-15°C) et dessalées (35.5 p.IODO) qui, originaires des latitudes plus enseignements visuels du passé et du présent par la consultation des documents qui précèdent. hautes, occupent les fonds supérieurs à 200-300 m (comme le fond du bassin de Mancenille et la trois cartes "physiographiques" finales sont offertes afin de lui donner une vue synthétique des vallée liberté). Les eaux superficielles, en provenance du courant nord-équatorial. sont entraînées phénomènes naturels et culturels intégrés de la manière la pl us étroite possible , en mettant à pro­ vers J'ouest par l'alizé du nord-est et forment une des branches supérieures du courant des Antilles. fit tous les avantages de l'imagerie jusque là analysée. La description d 'un tel assemblage exem­ tributaire important du Courant du Golfe. La vitesse est moyenne: entre 0.7 et 1.4 km/ho Il s'agit plaire doit prendre en compte le maximum de fa its: pari des hommes, pOids e t vestiges du passé, donc d'un mouvement de déri ve relativement simple, à composante occidentale, qui entraîne les au même titre que les contraintes "naturelles". Elle suit un cheminement ascendant. de l'Atlantique eaux et les subtances sédimentaires el nutritives vers le secteur de Cap-Haïtien (à 7 km plus à aux premiers contrefor ts de la Cordillère. Le découpage retenu individualise cinq provinces à l'in­ J'ouest). Cependant des conditions particulières, tant topographiques (baies) que météorologiques térieur desquelles on a tenté de régionaler J' espèce de solidarité qui unit la terre et l'occupant. le (vents du nord forts) compliquent le schéma par la formation de girations anti-horaires, principa­ milieu et l'activité, le passé et le futur des formes du terrain el de la présence humaine. lement dans la baie de Mancenille. De telles rota tions paraissent responsables d'épisodiques mou­ vements d'ascension et de divergence au sein de la couche supérieure. notamment lors du pas­ sage des tempêtes cycloniques les plus violentes, heureusement rares. 1. PROVINCE MARINE Présentation : La Baie de Mancenille et ses approches occidentales (coupe, planche p. 52) com­ 2 . PROVINCE lIlTORALE prennent : - Le bassin de Mancenille (1.1) : cuvelle triangulaire, étroite (moins de 5 km), asymétrique (pro­ C'est la province physiographique la plus importante car la plus différenciée. Elle comporte des uni­ fil en demi-graben). dont le fond plat provient du nivellement sédimentaire des boues coral­ tés variées où les facleurs d'exposition permettent de disti nguer les trois sous-provinces suivantes: liennes. 2 . 1. la façade océanique, en position externe ou frontale : - La pente insulaire (1.2) : de type carbonaté, subrectiligne. exiguë (largeur d'ordre kilométrique), e n forte déclivité, surtout à l'est (200-400 p. 1000), modérément enta illée, à l'aspect d'escarpement Long ensemble (40 km) de côte. prédominemment rocheuse et corallienne. exposée à l'é nergie des de faill e origineL actions mécaniques (houle et dérive poussées par l'alizé) et à l'activité de la construction madrépo­ - Les vall ées sous-marines ne sont pas sans évoquer les grands "rentrants" propres à toutes les rique. Les éléments du paysage suivants ont été cartographiés (p. 49, 51 ) : marges carbonatées du monde. Rares à l'ouest, elles sont normales à la côte Fonds-Blancs, Caracol, limonade. A J'est, la vallée Liberté est différente : canyon sous-marin court (une vingtaine Deux récifs-barrières (de Limonade et de Caraco\) , longs (20 km ) et étroits (0,5-1 km) brise-lames, rat­ de km de longueur dans la zone d'étude), tracé linéaire (N 290). tête ram ifiée, tracé subpara ll èle à tachés à la côte à l'est de la Vallée des Fonds-Blancs (2. 1.1), Ce sont de puissantes constructions bio­ la direction moyenne de la pente et de la côte insulaires. logiques, qui émergent à basse mer, et opposent à l'attaque des houles une ligne de brisants externes. abrupts au-dessus d'un front récifal remarquablement exigu et déclive, fort apparent dans les eaux lim­ - Le rebord de la plate-form e insulaire (1. 3) : rupture de pente accentuée vers 100 m de profondeur, pides, Le plalier corallien à fleur d'eau présente un réseau de rainures et de cuveHes : l'analyse des à bords francs, indentée par le recul prononcé de quelques têtes de ravin s tributaires des vallées documents anciens (texte el cartes. p. 6 el 26-28) donne à penser que la Barrière de Caracol a fait sous-marines. l'objet d'une exploitation en clairières (mangrove) el en carrières (pierres à bâtir). Le platier porle aussi - La rampe corallienne (1.5) : occupe la moitié externe de la plate-forme, palier en glacis étroit {200- un chapelet discontinu d'îlots submersibles ou *cayes, constructions cimentées de sables coralliens. 300 ml, faiblement accidenté sous le remblai sédimentaire biodétritique corallien. allongées ou arrondies selon la force du déferlement. Les récifs-barrières sont percés par deux passes récifales subméridiennes dont les entrées s'ouvrent deux courtes flèches littorales sableuses, Le cours de l'embouchure décrit des méandres prononcés au-dessus des têtes de vallées homonymes la passe Caracol {encore profonde et la plus longue: parfois recoupés et abandonnées en bras morts. Lestuaire est remonté par l'onde de marée jusqu'au 2,5 km} et la passe des Fonds Blancs (moins de 500 m de large), A l'est de celle-ci, la bordure interne voisinage de la confluence avec la rivière Lamatry. C'est là, près du bourg de Meillac, que l'on situe de la barrière de Caracol est soulignée par une suite discontinue de dépressions ennoyées par la l'habitat des derniers crocodiles capturés en saison fraiche alors qu'ils viennent se prélasser sur les pleine mer : ce sont des chenaux d'embarcation. berges à mangrove de l'estuaire.

Dans le même secteur. soit à mi-longueur du secteur étudié. on observe une modification remar­ Lautre estuaire, de type intérieur, est autrement plus vaste et important. C'est la Baie de Fort-Liberté quable de la côte. Les cayes de la barrière de Caracol sont soudées, soulevées en une péninsule (fig. p, 17,25) : grande rade semi-c1ose (10 km dans le sens ouest-est) définissable comme une "ria filiforme. incorporée définitivement à la terre ferme (province des Fredoches), A la terminaison corallienne", Ce remarquable plan d'eau au dessin plurilobé et multidigité (voir noms des "baies" sur orientale de ce relief karstifié (surface criblée par des "lapiés" et des "puits"). au-delà de l'ancienne les cartes antérieures) comporte les éléments physiographiques suivants: passe pour les canots, (carte, p. 8), aujourd'hui éffacée et émergée. jusqu'à l'embouchure de la rivière du Massacre. la falaise devient la forme prédominante (2.I.3). Son tracé d'ensemble est la Bouque, goulet profond (plus de 40 m), étroit (0,5 km en moyenne), rocheux, sineux (3 ou 4 subrectiligne, mais dans le détailla côte rocheuse est une suite de petites criques très indentées. Sur méandres encaissés de plus de 50 m dans les reliefs encadrant). une hauteur de quelques mètres au-dessus de la plaine mer. la falaise tranche d'anciennes plates­ - les rives du goulet. exposées aux houles (entrée, p. 24) et aux courants d'échanges, font alterner formes coralliennes maintenant émergées. Ordinairement. la base de la falaise est sapée en visières promontoires ébouleux à falaises et visières avec de petites criques barrées par des mangroves et encoches à encorbellement (p. 57). Elle est précédée par un étroit platier façonné en rochers­ minuscules (ph, 4. 5, 7,8, Il. 12 p. 57). Cest sur le haut des caps que sont conservés les vestiges champignons. mares et lapiés (fig. p. 52) qu'enferme un simple récif-frangeant apparemment des anciennes fortifications décrites plus haut (p. 41, 42 : ph. 12. 13, 14 p. 57). continu. Le pied de falaise est tantôt enfoui sous des matériaux procédant de sa destruction (grèves - les fonds de la Baie proprement dite sont typiques d'une morphologie d'ennoyage : entailles des de cailloutis), tantôt souligné par des accumulations temporaires de sable en transit (étroit cordon chenaux sinueux (environ 20 ml. piquetis de poinlements rocheux et de buttes qui sont et furent de sable et de dunes embryonnaires), des dangers pour la navigation. Les plus élevées de ces éminences rocheuses sont insularisées (ex: île Bayau - ph, 6 p, 57) et pourraient être interprétées comme d'anciens pinacles coraltiens préser­ A environ 4 km à l'est de la Bouque. la falaise basse et vive devient morte, Le récif frangeant décrit vés par l'érosion marine et subaérienne. deux avancées notables doucement arquées qui encadrent des rentrants ouverts en accent circon­ les rives regardant vers le sud sont de hautes falaises découpées en éperons digités, en crêtes ravi­ flexe : ce sont les Grande et Petite Mellonières, déjà bien représentées sous les documents anciens nées (ex: région dite de la Satine aux Bœufs) ou en buttes littorales. (cartes p. 6, 22, 23) , [observation aérienne et le traitement de l'imagerie donnent à penser qu'il s'agit de grands remblais alluviaux (en partie colonisés par des prairies aquatiques) occupent la moitié du front récifal en voie d·émersion. [espace enclos entre le récif neuf et la fûlais€ morte est occupé méridionale de la Baie. lis ont été construits par la progression des appareils fluviatiles dont les par un microlagon à chenaux courts et une petite mangrove (ph. 2, 3 p. 57). berges plates bordent les Baies Ouest el Sud-Est (de la Crochue),

Toute la côte de la Baie est semblable à celle d'un petit golfe découpé en une succession d'anses très 2.2, Les bords de mer, en position interne, échancrées. pénétrant profondément à l'intérieur des plateaux environnants (p, 17.25). A l'accoutu­ Les récifs-barrière de Limonade et de Caracol forment l'hypothénuse d'un grand triangle aquatique mée, ces anses en doigts de gant ont leur entrée barrée par une mangrove: à basse mer. celle-ci isole comprenant principalement un vaste plan d'eau formé par les Baies homonymes. Ce sonl des lagons une minilagune (exploitée parfois en salines) et une plagette de sable fin couverte à pleine mer et en en cours de remblaiement par les apports turbides charriés par les cours d'eau (Grande et Petite période de hautes eaux. Localement. la mangrove et la levée qui la porte péninsularisent d'anciens Rivière du Nord) et les contre-courants de baie entrant par la passe de Limonade. Malgré l'alluvion­ îles ou buttes (ex: la péninsule Laurentine - ph, 6 p. 55). nement conquérant sont encore bien visibles les anciens reliefs madréporiques en croissance ralentie. On distingue: des constructions élevées et isolées (pinacles coralliens) et des monticules groupées [étroitesse et les coudes brusques du goulet d'une part. et l'élargissement brusque de la Baie d'autre entre les passes Limonade et des Fonds-Blancs (pâtés coralliens) : des cuvettes et des chenaux, ves­ part accélèrent les courants d'échanges établis avec l'océan, Jadis. de délicats problèmes d'accès tiges probables d'un réseau hydrographique ennoyé : une ancienne barrière récifale ensédimenlée, étaient posés aux navigateurs, le gouvernail ayant à peine le temps d'agir; mais ils étaient sûrs. en fracti onnée par des couloirs de marée, cernée par une ligne de déferlement de faible énergie (2.2. 1). revanche, de trouver un abri et un plan d'eau calme seulement animé par un lent mouvement circu­ laire de mélange (fig. p. 10-12), Circonstance fav orable à la décantation des eaux, au nourrissement Partout ailleurs les formes d'envasement présentent la disposition connue dans tous les marais tropi­ et au lissage des fonds de "bonne tenue au mouillage" (Instructions Nautiques). De telles qualités caux des cuvettes toujours immergées, même à basse mer (anses de Limonade, de Caracol. de hydrologiques et nautiques offrent à "la plus belle des rades d'HaïtI des conditions écologiques très Bécly, de Jaquesi, etc.) ; des chenaux au dessin dendritique et. pour certains d'entre eux, des goulets favorables au développement de la vie et à 1·entretien d'une faune diversifiée. On rappelera seulement et des deltas de marée. Divers indices ont été utilisés pour reconstituer le tracé des rivages à différentes ici : l'extension des prairies d'algues et des herbiers: la visite d'espèces migratrices comme les tortues périodes historiques (p, 27-30). de mer (à la saison des accouplements mais non à celle de la ponle en raison de l'exiguïté des pla­ gettesJ. les poissons (voir liste des espèces: Tableau XI, venant compléter les espèces endémiques). ou Enfin les rivages in térieurs des Baies, de l'embouchure de la Grande Rivière du Nord à la Saline des l'avifaune. Pour clore ce tableau. on évoquera l'ancienneté de la fonction portuaire et la persistance Fonds-Blancs, dessinent une mince ourlet de plages, de cordons littoraux et dunaires, construits et de l'activité halieutique. encore géographiquement limitée et techniquement entravée par un équipe­ allongés par la dérive littorale. A l'ouest. les flèches ont barré et détourné les embouchures des cours ment sommaire (ph. 1 p. 59) (poissons, coquillages, crustacés, oursins, etc,). d'eau. Au sud, le liseré est au contraire étonnamment rectiligne et seulement décalé en son milieu. Peut-être faut-il voir dans la relative rigidité du trait de côte nnfluence d'un mouvement de flexure . La Baie qui offre ainsi des ressources marines non négligeables, a cependant souffert de nombreux Lextraction du sel de mer, forme traditionnelle de l'exploitation des bords de mangrove. trouve ici des mécomptes dans le domaine environnemental. Citons, depuis le XVIW'me siècle: conditions climatiques relativement propices (ph. 5. 6 p. 59). - la destruction des récifs de la Souque et la consommation inconsidérée de la mangrove (ph. 7 p. 55) : la surexploitation des espèces animales et l'appauvrissement consécutif des stocks ; le surpâturage destructeur (ex: île Bayau): 2.3, Les mÎlieux fluvio-marins, en position estuarienne. le déclin alarmant de certaines communautés, comme les Lamantins au débouché des cours d'eau Ils sont représentés par deux écosystèmes exemplaires. Marion. Malféty, etc. : la pollution des eaux consécutive à l'apparition (lavage du sisal) et à la disparition (érosion des sols D'abord le moins connu: l'estuaire côtier de la rivière du Massacre (p. 15). C'est une auge alluviale des aires affluentes) de la Plantation Dauphin, aux rejets de déchets et aux déblais de toute nature simple, large (0,5-1 km), encaissée dans les ensembles carbonatés des Fredoches de mer, barrée par le long de nombreuses berges. Ce sont là autan! de dégradations qui font courir des risques croissants aux activités riveraines et nau­ (près de Il m !) au-dessus de son niveau ordinaire". Les talwegs sont sinueux, coupés de mares, tiques, à la qualité ct à la fertilité des écosystèmes, ainsi qu'à la beauté mélancolique des paysages. d'étangs, de retenues artificielles. Parmi les rubans alluviaux les mieux représentés figurent ceux Les atouts et le potentiel écologiques de la Baie de Fort-Liberté restent cependant grands: il s impo­ des Grande et Petite Rivières du Nord: celui de la Rivière du Trou du Nord: ceux du système sent une gestion et une surveillance du patrimoine naturel (p.19, 21). Il en est de même du patrimoine Marion et Roche qui bénéficient de conditions plus favorables en raison de la présence des culturel (monuments historiques, sites archéologiques) dont on a vu la valeur (p. 32-43). nappes d·argiles imperméables sous-jacentes: el celui de Lamatry arrosant la plaine du canton de Maribarou (à l'extrémité sud-est de la carte). Les aquifères. alimentés en toute saison. ne sont Bila n : [ensemble de la province littorale offre les caractères, les avantages, mais aussi les faiblesses pas sans poser des problèmes d'adduction, de régulation et de réhabilitation. comme dans la propres aux espaces côtiers du domaine cara·lbe : région de Garde- Saline (nettoyage des lits, reconstruction des portes d'écluses, etc.). une relative résistance aux attaques de l'érosion côtière: elle est due à l'exondation. œuvre de la tectonique vivante qui guide l'orientation et la forme de nombreux segments récifaux, de falaises parfois. comme au voisinage des mornes, les lits fluviaux sont occupés par de longues digita­ et même de plages. tions sableuses coalescentes (32b ). Cest en particulier le cas de la vallée de La Matri e aux aqui­ une incontestable fertilité des eaux et des fonds due à la variété des mélanges, des milieux (corail. fères plus abondants. aisément accessibles et exploitables. sable et vase) et des communautés florales et animales (biodiversité). dans les espaces interde[taïques les plus proches de [a côte, le sol s'aplatit. s'engorge à la saison une remarquable conquête sur le mer (voir jalons reconnus et datés depuis le XVllI cme siècle) due des pluies ou se couvre d'efflorescences salines au cœur de la saison sèche. Ce sonl d'anciens au fort alluvionnement terrigène passé et présent. Le fait est particulièrement sensible dans toute marais maritimes (33), barrés par les flèches sableuses, émergés par le soulèvement. plus ou ["aire marine enclose par les récifs-barrières: les Baies de Limonade et de Caracol fonctionnent moins bien drainés. On les rencontre par exemple aux abords méridionaux des Baies de comme d'actifs pièges sédimentaires. Dans la Baie de Fort-Liberté. on assiste à un empiètement Limonade et de Caracol et sur le pourtour du Lagon-aux-Bœufs. graduel de la province alluviale. A long terme, la fonction de mélangeur assurée par la Baie risque de décliner à la mesure du progrès des atterrissements si la section mouillée de la Bouque ne peut on a mis à part (34) des interfluves au sous-sol ··crayeux" ou ,. crétacé·'(comme on disait jadiS), être conservée par l'érosion actuelle. l'.avenir de la Baie, comme celui de l'ensemble de la province, c'est-à-dire formé de récifs soulevés, où le revêtement alluvial est rare ou absent. Il s·agit d'un dépend ainsi du rapport entre le soulèvement du sol et de l'érosion du sol. Ce sont là des méca­ type particulier de ce qui était jadis défini comme des "savanes" (de Limonade, de Caracal), nismes et des processus qui mériteraient d'être quantifiés. aux sols évolués. mais coupés de dépressions qui étaient des trous d·eau produits par I"effon.­ enfin, une fragilité inquiétante. Si l'érosion et la torrentialité des eaux ruisselantes relèvent de phé­ drement du soubassement carbonaté trop mince. nomènes d'ordre naturel, la dégradation est indéniablement aggravée par un enchaînement de phénomènes anthropiques ancestraux. enfin , la partie sommitale du système alluvial est occupée par des cônes (35). Le dessin arqué des courbes de niveau représente assez bien leur forme en éventail ample ("'le sol est composé Dernière remarque: les documents du XVIIIème siècle (voir Moreau) attribuent une profondeur de 35 de graviers et de couches terreuses qui annoncent l'ouvrage des eaux·', Moreau). Les premiers brasses (56 m) à la Bouque où les sondes ne dépassent pas 42 m. Il S(:!rait térnérairl::' de conclure 4ue Id établissements de la colonie française comme Limonade (vers 1676), le Trou du Nord, elc. y morphologie du goulet a enduré en deux siècles une réduction spectaculaire en profil et en profondeur. furent créés au-dessus des lits humides, des bords de mer et au contact avec les savanes et les *pieds-mornes. Ils sont constitués par la partie la plus grossière du matériel épandu dans le pro­ longement des pieds-mornes. Les eaux pluviales qui les incisent en ravins rayonnants sont vite 3. PROVINCE ALLUVIALE absorbés après la saison des pluies. Environ un tiers de la surface cartographiée est couvert par une topographie basse de raccordement interposée entre les rivages et le soubassement rocheux: tabulaire et carbonaté (les Fredoches) et les « Mois quelle vue délicieuse que celle offerte ou voyageur lorsque de l'extrémité de ces premiers affleurements de roches éruptives (mornes et mornets). Cette ample ceinture de relief adouci savanes, il découvre la riche plaine du canton de Maribarou ! Son œil se promène sur des qui prend en écharpe toute [a plaine du nord est ["œuvre de l'accumu[ation des débris abandonnés et champs de conne qui semblent s'embellir encore par le contraste des points qu'il vient de façonnés par les cours d'eau descendant du Massi f du Nord. La progression du manteau détritique a parcourir. Il aime l'effet que produit sur ce vert ondoyant, des arbres d'un vert plus pro­ graduellement réduit l'espace naturellement laissé à l'écoulement et. localement. à l'emmagasine­ noncé et placés çà et là, comme pour varier la scène, Les bâtiments d'un grand nombre ment, des eaux ruissellantes et stagnantes. Aussi convient-il de distinguer le cortège des grands glacis de manufactures y ajoutent leur intérêt, et les bois qui bordent les rivières du Massacre, d'épandage du plus vaste plan d'eau relique: le Lagon-aux-Bœufs. couronnent et fixent l'horizon » (Moreau de St Méry, 1797).

1") Des glacis d·épandage. Ils évoquent la morphologie de piedmonts surbaissés dont la déclivité Les paysages et les habitants de cette province souffrent des excès ou du manque d'eau et. plus récem­ diminue vers le nord et dont la largeur décroît vers l'est (de 10 à 5 km). Si leurs parties basses se ment, des déséquilibres ou bouleversements introduits par l'extension et la ruine du sisal. soudent jusqu'à se confondre, les parties sommitales sont insérées dans les angles largement Présentement, les problèmes posés par le désordre de l'écoulement et ["érosion des sols, fragilisés par ouverts entre les prolongements des montagnes, On pourrait croire qu'il n'y a rien de plus uni­ la disparition de l'écran végétal et des pratiques cultura[es, sont encore compliqués par la lente reco­ forme et de plus monotone que les paysages de ces grands surfaces planes ouvertes vers [es Ionisation des sols les moins fertiles par de grandes plaques de broussailles qui, il y a deux siècles, ren­ arrières-côtes comme des éventails. Cependant. l"imagerie amène à reconnaître depuis leur extré­ daient si difficiles les parcours. Les populations, réparties en essaims de bourgades étirées le long des mité aval. les variétés de paysages suivantes: terrains les mieux ressuyées, vivent un retour précaire à [a vie rurale.

les deltas fluviatiles (31) dont on a peine à reconnaître les étapes d·édification dans le lacis du 2°) Un bassin de stockage le Lagon-aux-Bœufs. Pièce d·eau saumâtre (salure moyenne 20 p. réseau de drainage présent: bifurcations mu[tiples, cours anastomosés, bras à sinuosités trem­ 1000), de dimensions réduites (env. 5 km 2). relativement creuse (se lon les textes anciens), mais blées, cours à méandres à de multip[es fois coupés ou rectifiés. Ces édifices triangulaires offrent sans profondeur connue, encastrée entre des terres élevées par des ourlés de mangrove résiduelle. à I·exploitation de \.iastes surfaces aux sols vite ressuyés après les grandes pluies. Les aquifères le Lagon est un appareil encore mal connu mais qui occupe une place originale dans réquipemem profonds sont accessibles. Mais certains secteurs peuvent être rendus infertiles par la durée hydrologique et écologique de ta région. ainsi que l'avaient déjà remarqué des travaux anciens. excessive de la saison sèche et rabaissement anormal des nappes. Ce paysage empreint d'un charme mélancolique est insolite en domaine tropical. illustré par I"os­ cillation particulière de son plan d'eau: les basses eaux estivales (bilan d'écoulement àéficitaire, les lits des cours d'eau constructeurs se présentent ordinairement sous la forme de plaines inon­ force de l'évaporation réduisant les effets des pluies de saison tiède, étiage aggravé par les rete­ dables (32a) soumises à un régime excessif. Moreau parlait de "déssèchement presque total'· et nues d'amont), sont suivies, dès novembre, par une remontée lente de saison ·'froide·' (apport de "violence des débordements", les ravages des grandes inondations élevant ["eau à 34 pieds direct des pluies d·hiver, onde différée alimentée par le ruissellement des bassins-versants). On peut le considérer comme le déversoir naturel du trop plein exceptionnel des eaux de la rivière couverte de sols plus profonds et plus évolués (p. 19). Sur ces sortes de "causses" côtiers, on n'a vu. Lamatry (p. 14. 15). t.:.allongement anormal des périodes sèches découvre de longues plages. voire pendant des siècles (et encore ceux qui ont précédé l'implantation du sisal). que des communautés des îles de sable et de limon. comme en 1996. Ce rythme oscillatoire. propre à un déversoir de végétales d'épineux et d'herbacées (liste des espèces: tableau VII!.) et de plantes natives (gaiac. cam­ crue. marque de son empreinte tous les cycles de la vie. Aquatique d'abord. principalement la gêo­ pêche. bayahonde. etc.). Toute cette végétation "climacique" a été éradiquée pour faire la place au chimie des eaux, comme la salure (montée estivale qui peut être dangereuse pour I"abreuvage des sisal qui envahit tout le causse jusqu'à moins de 20 m des rivages externes et internes (p. 18.51). troupeaux) et même souillure. naguère encore. par suite du trempage et du lavage des fibres de sisal Depuis l'abandon de la Plantation Dauphin. la repousse des plantes natives reste des plus chétives. de la plantation proche. Des eaux. de leur teneur oxygène et en nutriments (fournis par les fourrés constamment menacée qu'elle est par routi! de l'homme et la dent de l'animal. C'est vers l'ouest qu'il de plantes aquatiques accompagnatrices). la mangrove vit de plus en plus difficilement car elle est faut progresser pour rencontrer une végétation "naturelle" plus diversifiée ainsi que les rares reliefs doublement menacée. Par la dessication et l'induration des berges boueuses qui entravent l'enra­ d'une certaine importance au point d'avoir longtemps servi d· ·amers pour les pilotes recherchant l'en­ cinement des plants jeunes de rhyzophores : et. comme partout ailleurs. par l'exploitation et la des­ trée de la Bouque. Ces "mornes calcaires" três apparents sont appelés "Mamelles". la Grande (la plus truction par l'homme qui n'en laisse qu'une bande de lande durcie. livrée sans défense à l'évapo­ large mais plus basse : 39 ml et la Petite (étroite mais haute: 46 m. p. 5I). A l'origine. ce sont des ration et au piétinement des troupeaux. La souffrance estivale et la dégradation permanente et horsts identiquement orientés. au centre desquels affleure un petit noyau de socle éruptif (Mamelle de accélérée expli quent que la récession de la mangrove est chaque année plus flagrante: en juillet l'ouest). Toutefois. l'érosion karstique de leurs sommets (petites cavités) et de leurs flancs redressés 1996 (observations de Florence Sergile). sa lisière était en retrait de 6 à 7 m par rapport aux rives (champs de lapiés) les a façonnées en crêts étroites et symétriques (ph. 2. 5 p. 55). A la réduction du de l'étang. Même situation de péril pour la vie animale: les moll usques benthiques. les poissons (8 bloc initial a participé l'exploitation en carrières des abords immédiats (vestige d'un double four à espèces, tableau XII ) exploités par les pêcheurs venus de Dérae et Garde-Saline (lignes. paniers. chaux du XV [1Je siècle, contre le pied nord de la Mamelle de l'ouest). Limagerie aérienne et satellitaire pièges. filets). et ravifaune migratrice (2 1 espèces dont mouette. canard et surtout flamant rose : s'est révélée précieuse pour localiser et identifier des dépressions discontinues, longues (1 à 2 km par­ 400 ou 1000) qui. en été. vien! trouver un refuge face à la menace cyclonique des régions septen­ fois). étroites (queques centaines de ml. à peine prononcées (profondeur d'ordre métrique). appa­ trionales. comme les Bahamas. Autre aspect de la dégradation de l'environement : la disparition remment alignées subparallèlement aux ressauts de terrain (p. 7. 18). Il faudrait des observations de des derniers crocodiles vers les années 1970. Ce qui reste de la richesse florale. aviaire du "bijou terrain plus longues pour asseoir la première interprétation qui tend à les assimiler à des dépressions de la région du nord-est'· (E Sergile). mériterait ta prise de mesures prioritaires de protection et de karstiques du type "ouvala··. [accumulation de colluvions et de sols rouges. ainsi que la présence de conservation. La vocation d'lm des plus beaux paysages de la région ne peut être que celle d'lm flaques d'eau temporaires sont des arguments favorables à cette hypothèse. espace consacré à la pêche (en réintroduisant des espèces à protéger. et en interdisant la pêche au filet) et la recherche (réhabilitation des écosystèmes aquatiques menacés). Les Fredoches de terre (42) : Au-delà de la cuvette en partie occupée par la Baie. on traverse de larges surfaces pierreuses étendues à perte de vue dans son sud-sud-ouest (région de Paulette) et au sud du Lagon-aux-Bœufs. Il s'agit 4. PROVINCE DES FREDOCHES de platiers cora ll iens les plus anciennement émergés. refaçonnjs par les agents subaériens. et décou­ Entre l'arrière-côte et la lisière des premières zones humides ou cultivées. les fredoches forment des éten­ pés en interfluves en forme d'éperons digités. aux bords très indenlés. Les pierrailles blanchâtres dues subtabulaires basses. presque au ras de l'eau, qui sont à ranger parmi les éléments du paysage les éparses et les cuvettes aréniques ou de sols rouges sont ["œuvre de la désagrégation mécanique et de plus pauvres. les plus abandonnés et les plus dégradés de la "plaine côtière". Leur position gêographique la corrosion chimique. [ensemble de ces plateaux morcelés présente des paysages plus âpres qui pro­ et leurs caractères de '"terres arides" (ainsi les définissaient les cartes du XV111 L>me siècle. p. 8. 24) les ren­ cèdent d'une morphogenèse plus longue. plus complexe. et d'une pédogenèse plus avancée. Bien que dent aisément différenciables sur les cartes topographiques (p. 9) et. plus encore. sur les vues de satell ites certains secteurs offrent des sols pouvant être plus profonds et plus fertiles. tous ont été conquis puis (p. 7,25). Une impression de désolation semblable à celle de la ';Champagne pouill euse" (France) d'an­ abandonnés par l'exploitation du sisal (p. 51). tan : rien de plus sec et de plus dénudé que ces larges horizons de pierrailles qui a découragé la culture comme la monoculture de l'agave qui avait trouvé là une sorte de terrain d·élection. Comme en toute région "crayeuse" ("crétacée" disait Moreau de Saint-Méry). c'estle soubassement (ph. 4. 5 p. 55) qui fait 5. PROVINCE DES MORNES ET MORNETS la région: d'anciens platiers coralliens un à un sortis de l'eau au-dessus des récifs, en replis de terrain éta­ Les cônes a ll uviaux reposent sur les premières pentes d'une montagne peu marquee appelée Chaîne gés comme des marches d'escalier vite colonisées par la végétation ca1cimorphe (c'est-à-dire adaptée aux du Nord d'où proviennent leur matériaux et leur eaux (p. 5). Seuls les contreforts septentrionaux. sols calcaires). puis graduellement ··météorisées". altérées sous Iïnnuence de la dégradation karstique et composés de mornes et de mornets (49) n'excédant pas l'altitude de 500 m. occupent une position pédologique (ph. 3 p. 55). C'est l'éloignement de la mer. l'altitude et. en dernier ressort. la profondeur des suffisamment avancée dans la "Plaine du Nord" pour pouvoir figurer sur la carte. Leur hauteur et leur sols. qui conseill ent de di fférencier entre les deux familles physiographiques de Fredoches. volume décroissent vers l'est : mornes de Bellevue, 455 m : mornes Veron. 237 m avec ses mornets satellites (Bellevue. 243 m, Fournier. 242 ml. mornes de Bel Air. 210 m, avant-postes des mornes de « Les Fredoches renferment quelques indigoteries, condamnées par les sécheresses è une la Belle Hôtesse. Tous sont des reliefs de résistance lithologiques. dégagës par l'érosion différentielle triste longueur. Ce sol convient mieux ô quatre poteries, qui ayant par la mer un débou­ dans un cortège de roches magmatiques d'âge crétacé (principalement des basaltes. des andésites. des ché facite, fournissent les sucreries de quartiers même éloignés. On y voit aussi plusieurs granodiorites. ele.). Tous se dressent en .; épatement montueux .. (Moreau) sur un ample piedestal four ô chaux, auprès desquels la pierre calcaire et le bois se trouvent placés, et en outre rocheux (49), nappé de débris caillouteux latéritisés. découpés en lanières. Ce ··socle··. appelé jadis trois briqueteries et fuileries dons le nombre desquelles est comprise celle qui est ou sor­ *pied-morne. est interprété comme le rësultat de ["aplanissement de type ·"pédimentaire·· opéré par J'érosion des nappes ruissellantes torrentielles émanant des mornes. Ceux-ci et leur version minialuri­ tir de la ville du Fort-Dauphin Il (Moreau de St Méry, 1797). sëe appelée mornets. sont de véritables montagnes non par le volume mais par leur relief (ph. 1 p. 55 et ph. 10 p. 57). Ils présentent le disposition systématique suivante: au-dessus d'un abrupt remar­ Les Fredoches de mer (41) : quablement marqué. des crêtes sommitales relativement massives sont prolongées par un étoilement de crêtes latérales profondément burinées par l'érosion (p. 51). Il s forment une sorte de replat côtier large (de 4 km environ). le plus récemment exondé. le plus sou­ mis à J'air marin, le mieux perfusé par l'eau de mer infiltrée dans toutes les discontinuités du bâti réci­ « Le climat è Fort-Liberté y est extrême. Après une sécheresse annuelle, qui dure ordinai­ fal (voir carte p. 13). [ imagerie et l'altimétrie aident à differencier deux bandes disposées obliquement rement depuis le mois de Février jusqu'ô celui de Mai ou de Juin, les pluies deviennent par rapport à la direction générale des fa laises. D·abord. un ourlet côtier (41 1) encore peu surélevé excessives après les premiers orages, et amènent des fièvres bilieuses ardentes. Il résulte au-dessus de l'océan (moins de 10 ml, d'âge récent. irrégulièrement couvert de tithosols ou de coll u­ de ces avalasses, qu'après avoir consulté les vivres de terre, de nouvelles plantations faites vions rubéfiées. Le domine faiblement. une zone quasi tabulaire (4 12). soulevée à 10 ou 20 m. bien pour les remplacer sont sons succès » (Moreau de St Méry, 1797). lisible sur les cartes topographiques. Elle est légèrement décalée vers l'intérieur. et donc plus âgée. et LÉGENDE DES CARTES PHYSIOGRAPHIQUES

PLAN DE MDNTAGE 1 - PROVINCE MARINE __ 3 - PROVINCE ALLUVIALE

Delta fl UViatile ,., . Bassm profond 1.4 ~ Plate·forme carbonatée 3' ~ 3.4 . In terfluve récifal lit Inondable : '.2 Pente Insulaire et vallée 1.5 _ Rampe (plate-forme externe) auge allUViale 32 Glacis·cène ln sableux 3.5 ~ Rebord 1.6 \\\\111111// Front récifal 0 3.3 AnCien marais marillme Plage découverte par Courant dommant --.. Courant occasionnel mterdeltaïque les basses-eaux 3.' . (Lagon-aux·Bœufs)

....._ 2 · PROVINCE LITTORALE 4 - PRDVINCE DES FREDOCHES

2. f • Bords de mer en position frontale 4. 1 - Fredoches de mer Planche A Planche B Planche C

2.1.1 RECIF BARRIÈRE 2.1.2 ./'MM RéCif frangeant 4./.1 Ourlet récent Zone tabulaire -=:J ,. PROVINCE MARINE r=:I 3. PROVINCE ALLUVIALE D Bnsants externes 2.1.3 Falaise haute DépreSSion mondable Platler rainuré ou cavité == /VV'A Ressaut de terrain c:::::::. 2 - PROVINCE LITTORALE CJ 4 - PROVINCE DES FREDOCHES ~ Falaise basse à criques el viSières à matériaux colluviaux Caye --- Chenal d'embarcation Morne calcaire 5 . PROVINCE DES MORNES •~ 2.1.4 Passe récifale a ET MORNET$ (t 1 Couloir de marée 4.2 - Fredoches de terre

SIGNES GÉNÉRAUX Bords de mer en position abritée 2.2 - 4.2.1 -...J '-" -' Ancien passage abandonné • ./ ..--.~ Direction présumée ~r"""" "\ de l'écoulement ,,~~ Bathymétrie. hypsométne (en ml ." Point coté (en ml 2.2.1 111111111 Récif barrière ensédimenté 2.2.4 Plage el flèche littorale Surface sableuse d'amère·plage pP ou dunes Faille Hispaniola p Fle~ure et cassure transversale ~ 2.2.2 _~-...... Chenal __ 5 · PROVINCE DES MORNES ET MDRNETS ____ _ ~ Cuvette de fond de lagon 2.2.5 -MARAIS MARITIME (wadden) Rivages historiques : Cours d'eau : '-==:= Mangrove, partie émergente XVII/ème siècle pérenne ConstrUClions récifales de lagon --: Strate arborée en t 978 5.1 Mornet 5.3 ~ Base escarpée des mornes XVeme siècle ~ ~ temporaire 0°0 (pinacles) ------2.2.3 Delta de marée * , ConstructJons récif ales de lagon • • Chenal de marée 5.4 Crête sommitale des mornes (a) • • (région de pâtés coralliens) 5.2 • Pied-morne (pédiment) Barrage i;t Saline Goulet de marée Crêtes latérales à versants - lanièrés (b) Mouillage ancien, actuel ,· . Pêcherie t i --.. Contre·courant de baie Front turbide .L Emoarcadère ancien Frontière internationale ---- 2.3 - Mflieux fluvio-marins Circulation' Habitat: O~ __c= ~ ____== ~2 km Echelle comm(Jne a(Jx planches A. Bel C wande rou te aire de concentration - Cap-Haïtien-Ouanaminthe) de la population 2.3. 1 _ Berge escarpée 2.3.4 Talus sous-aquatique raute el chemin pnncipaux .me de peuplement ~ rural dense 2.3.2 Berge plate 2.3.5 ~--- Fond plat ensédlmenté - ,...... • Conception et maquette : J .-A. VANNEY el L MENANTEAU USines abandonnées : <• > Fortifications (XVlllème) 2.3.3 wm Berge ravinée 2.3.6 Remblai pro-allUVial Réallsallon graphIque : L POURINET à sucre Llill 0 0 Four â chaux (vestiges) Mélange d'eau : 2.3.7 Anse à mangrove-barrière (a) de Sisal IZI océanique (0) et plagene (b) J.- Ancre présumée de b Sources : courbes bathymélriq(Jes dessinées d'après les sondes des documents hydrographiques El Dépôt de carburant la Santa Mana continentale (c) américains. Courbes hypsométriques reproduites d'après les cartes topographiques américaines. abandonné Ancien village laïno mixohahne (ml '"li.~. Prairie sous·marine Interprétallon : relevés de terrain. survol aérien, imageries aériennes et satellitaires (archives • Marien 92). publications scientifiques (travaux de Butlerlin, Calais, Mercier de Lé pinay, Pubellier, Stephan. WOOd. Woodring. référencés dans la bibliographie). Cl J·R VANNEY et L MENANTEAU ".'--

Grandepass e O'e ll/n, 0"80'e o ~if:a~ l2?O 0 0 0 o "'Oné/de

o CJ BAIE + 0 - 0 1 DE LIMONADE 0 o

• • • • • BAIE

€ : 1'·...... E " j Ch.. "", l - .~'.. "". ~ DE , ...... -~ , ..... _ ...... ~~ 1 , ,.: LnL" J:: 1 / ~~ CA RA COL

, , ' " , '7 r ... " SA VAN Ei'""" 1 Deloye """"" .. : ", JV':l~~ ~ç..--- , , .C? .,• SAVANE DE [ff f ~ CARACOl ~. - ,~: #? 1 ~ .,, .. ,:'t' "____ ç , , ,, , S8\18118 li , Cabnls , . , ,• ,r , DES IMAGES ANCIENNES MAIS TOUJOURS PERTINENTES

LE LAGON AUX BŒUFS: UN CONSTAT HYDROLOGIQUE TOUJOURS D'ACTUALITE (carte physio­ moient encore un rideau de de dix ou douze pieds d'élévation [3-4 ml. Les mangliers on/ donné dl/ bois à brû­ graphique Cl ler ou du bois de fa rdage, et la base qui les portait à foumi de la pierre â chaux Ol/ des pierres à bâtir pour le Cap (... ). Lon va, depuis 1776, démolir les ressifs au-delà de la rade, entirant vers Fort-Dauphin (Fort -Liberté). "Le lagon aux Bœufs qui it /0 uérité se dégorge dans la riu/ère du Massacre cr une gronde profondeur : ses eaux Dans la guerre de 1778. des corsaires ont méme enlevé des canots qui y faisaient de la roche. comme l'on dit sont infec/(~es par une décomposition Irês anciem;€ de végétaux el d'onimaux qui les ont corrompus Dli point dans le pays,"' Moreau de Saint-Méry, 1797. que le poisson n'en est pas mangeable ( . .). Ce lagon est à deux lieux de 10 ville et fai éprouvé qu'au moment de la brise les parties les plus exposées à son courant ne sont pas tenables" . Du Portal, 1764-65. Mémoire géné­ [HYDRAULIQUE AU SIECLE DES LUMIERES ral sur la côte de St. Domingue ( .. ,). "J'ai engagé Mrs. Dion et Sicard riverains de la rivière au-dessus de la ville (de Fort -Liberté) à opérer le redres­ .. ... Lagon-aux-Bœufs. espèce de petit lac dont les eaux contenues de toute port par des terres élevées n'ont pas sement de son cours qui m 'a paru nécessaire pour le rétablissement de la passe qui est très mauvaise, je leur ai pu se retirer avec fa mer lorsqu'elle cr abandonné les lieux voisins. Cependant comme ses bords sont moins éle­ donné des alignements et leurs ateliers étaient à J'œuvre avant mon départ"'. Du Portal. 1764-65. Mémoire vés au nord-est, c'est par là que dons les crues d'eau, l'excédent se déverse dons La Mafrie," Moreau de St. général sur la côte de St. Domingue ( ... l. Méry, 1797. "(. ..) il falhll toute l"insistance de M. de Chastenoye. gouverneur du Cap, pour donner naissance en 1740 aux DESCRIPTION DE l A COTE (cartes physiographiques B et C) premières levées qu'on vit commencer sur les bords de la Grande Rivière, afin de préserver différents terrains "(. . .) entre la pointe d'Icaque et l'entrée du Port ou baye du Fo rt-Dauphin. trois points propres il desserte de d 'inondation. "' quelques chaloupes : (.. .) la petite Melonière (.. . ), la grande Melonière, (. .. ) la pointe de {"Oranger" . Du Portal. "En 1750. M. FOL/rnier de la Chapelle et M. Fournier de Bellevue donnèrent une direction droite à la Grande 1764-65. Mémoire général sur la côte de lïsle de St. Domingue ( ... )"' rivière, le long de leurs habitations, situées à leur embouchure: il en a réslllté que la rivière a creusé son lit (.. )." Moreau de Saint- Méry, 1797. "Ce port est Ull des plus beaux que l'on puisse voir. n'ayant d'un côté il /"autre qu 'ull quart de lieue de large ; mais au bout d'une lieue, il s'étend en deux grandes baies, l'une au SudEst, & I"aulre au SudOuest. dans les­ BAIE DE LIMONADE (carte physiographique A) quelles il y a plusieurs fielS, au pied desquels il y a de l'eau pour y caréner les plus grands vaisseaux, On peul '"Entre les récifs et l'embarcadère est un mouillage excellent d 'une étendue capable de contenir un grand nombre y mouiller tout auprès de terre, si on veut, & s'y amarer ; le fond est bon par-tout, Le seul inconvénient est que de vai~eaux de tout rang. lesquels peuvent mouiller. .. près de terre pour favoriser une descente dans cette par­ la rivière qui est Ol/ fond, est fort profonde, & en fournit de l'eau saumâtre bien avant dans la rivière" . 1773. tie de de la côte qui esl platte et décOLwerte plus de trois lieues de fouts caltés : particulièrement la partie de la Description des débouquements qui sont au nord de lïsle de Saint-Domingue. plage depuis lembarcadere jusques a une petite pointe diNe Goualette. Les autre parties de la côte .. elont embarancé d'une sorle d'arbres qu'on nomme mangles fort loufris de "Du fort Dauphin au Cap la COle est bordée d'un fond très blanc entouré d'Url récif au pied duquel il y a grande branches et de racines lesquels croissent dans la mer sur les côtes." Du Portal.. 1764-65. Mémoire général sur la eau. Ces récifs laissent quelques posses par lesquels on peut bien pénétré au milieu des fonds blanc et venir côte de St. Domingue ( ... ). mouil/er devant la grande terre mais ces passes sont tellement barré de haut fond et de récif qu'il est bien diffi­ cile pour ne pas dire impossible de venir la cherc/ler sans un pilote qui les connaisse parfaitement. la passe de Caracal est la moins difficile et la seul par ou l'on puisse reellement approcher la terre il y a un four à chaux qui DEJA UN HAUT LIEU DE l:ANAlYSE MORPHOLOGIQUE (carte physiographique A) sert de remarque l'entrée de la passe et l'absence de fond blanc la montre assez mais on en doit pas s'y risquer "Je répète que la Gronde rivière paraît avoir formé par ses alluvions, la plaine qu'elle sépare entre les deux sans pi/Ole que dans un cas forcé au reste des que l'on aura depassé les fonds blancs il faut mouiller car le fond paroisses de Limonade et du Quartier-Morin. ( ... ) Le sol est composé, dans cet espace. de graviers et de se/eve subitement en approchant de la cote un bctiment tirant de 14 pieds d'eau risquerait sil se hasardait en couches terreuse...;; horizontales qui annoncent l'ouvrage des eaux. On trouve des cail/oux roulés ou des dedans de les récifs." Détail sur la navigation de St. Domingue. Aterrage sur St Domingue, XV llle siède, Archives galets, dans taule la partie supérieure de la plaine et ils diminuent de volume en s'approchant de la mer, Nationales, Paris. parce que I"eau perdant de Jo vitesse, à proportion que la pente du terrain diminue. le courant n'a pas assez de force pour chasser les gros cailloux au loin . A l'embouchure. on ne trouve que du gravier et du sable."' LA BAIE DE CARACOl ET SES MARAIS DE MANGROVES INONDABLES (Cartes physiographiques B) Moreau de Saint-Méry. 1797 . .. (.. .) Entre le Cap & et le Port Dauphin, il y a L1ne petite baie nommée la baie de Caracal. au fond de laquelle "(..,) 011 peut observer combien la mer remblaye dans cette partie, puisque chaque jour. des espèces de dunes se de Comme le ne y qLle & décharge la rivière Jacquesi. elle est barrée par rescif, il peut entrer des chaloupes, sablonneuses. où on reconnaît aussi le limon de la Grande Rivière, s 'élèvent du fond des eaux et étendent le de petites barques pour y charger les marehansdises de habitations voisines," 1773. Description des débouque­ domaine terrestre en s 'unissant au rivage, par de nouveOlIX atierrissemenlS. (.. ,) Avec une pareille rapidité, il ne ments qui sont au nord de l'isle de Saint-Domingue. faudrait pas des siècles pour que la chaîne de ressifs qui est au devant de cette plage en fîl partie, d'autant qu'entre elle et la terre, sont déjà des haut-fonds plus DU moins larges et plus ou moins élevés que le.... débor­ "1/ y a une baye entre cette pointe (de Jacquezy) et celle de Caracal avec un embarcadaire qtli est précédé par demnts doivent étendre chaque jour." Moreau de Saint-Méry, 1797, ulle passe nommée passe du Canal. les ravines ou ruisseaux dilS de sable (?) et des aeajoux débouchent dans la mer au fond de cette baye par deux branches, c'est à cet embarcadaire que les habitants des environs vien­ nent embarquer leur denrée pour le Cap ou l'Europe. PLAINE DU NOIlD De la pointe de Caracol à la pointe de Limonade la côle forme une anse assez enfonçée au fond duquel est I"em­ 'Taule la plaine du Cap est coupée par des chemins de quarante pieds de large. tirés au cordeau. & presque tous barcodaÎre de /'esterre de Limonade avec le bourg du même nom. toute cette partie est bordée de lagons impra­ bordés de haies de citronniers, chargées de fruits. & assez épaisses pour servir de barrières contre les bêtes. ticables'" Du Portal, 1764-65. Mémoire généra! sur la côte de St. Domingue ( ... j. Divers particl/liers ont aussi planté de longues avenues d'arbres qui mènent à leurs habitations. I/s peuvent à peu de frais la (eau de montagne) changer en limonade : il se trouve des citrons sur tOtlS les grands chemins: & le "Les *esters des Fonds-Blancs et de Caracol. SOl1t couverlS de palétuviers qui fournissent du tan et où J'on vient sucre y est très commun." Abbé Delaporte, 1775 (ln le voyageur français ou la connaissance de l'Ancien cueil/ir des huîtres. Monde. Il). Lester de Caracal est formé]XIr douze portions appelées ilelS, qui en composent l'ensemble qL/e l'on nomme la pointe de Ca racal, SAVANE DE LIMONADE (carte physiographique Al (. .. ) le canton de Caracal, qui porte le nom espagnol de limaçon, peut-être à cause de renfoncement de la baie de Békly ou des t.oumoiemenlS des parties de l'eslcr'' ( ... ). Moreau de Saint-Méry, 1797. "A l'extrémité sud-est de la plaine, se trouve une savane qui porte Je nom de savane de Limonade (.. ). Formée en dos d'âne, eUe ne reçoit aucune des dégradations des mornes. Tout annonce que ce terrein a été couvert par "( .. .) sont des marais salés couverts de mangles que les bestiaux ne peuvent traverser encore moins les hommes la mer, et formait la plate-forme d'ull ressif ou plutôt d'une coye." Moreau de Saint-Méry. 1797. pendant presque toute l'année parce que la pleine mer y monte de 6. 8 et 10 pal/ces, ce qui suffit pour rendre cet espace impraticable." 1764. SHAT. LA GRANDE RAQUE (carte physiographique A) 'La portion de Roucou. appelée aussi la Gronde raque, parce qll'elle était comprise autrefois dans I"étendue DES PAYSAGES COTI ERS DEJA MENACES qu 'on nommait les Raques de Caracol, offre des terres de COli leur fort noire. Elles so/1/ le prcxiuit de la putré­ "des marins qlli la (Rade du Cap-Haïtien) fréqllentent depuis 1733. m 'ont assuré qu'elle était beaucoup plus faction des végétaux el de la précipitation du fer. (. .. ) Si rOll y ollvre une tranchée, la fouille met alternativement tranquille, lorsque les ressifs étant plus élevés qu'à présent. ils étaient de plus couverts de mangliers qui for· à I"air, des terres rougeatres et noirâtres." Moreau de Saint-Méry. 1797. (

<1l U Z il ~ '~7 .... _1 < ." -' -cr 21.5 C ",.., IX) ~ ~~ 25,5 Cmoy ~ ... ft fi <1l " W <) !:: ~ ~ ~

1 ,

• JJ Jill III ~""' ''''''' ~ ~ • + 0 0 0 O~O 0 0 o • • • • Passe pour o • •• • • • • • • '11111111111. tthl:us-,,,ancs o o ••••• , 11111. \ ~ les Canots • • • Pointe de

.& ,".M,m.lI. ~ 5 \\(\0 30 ~~ ~~~

d~ ~ ~~~ - ~~ G~"'" M,,,,,,,.

.o ~~~ ~~~

~~ ..-: ~

~ PAULETIE --0'

o .o •. ) o .. \.. .. \ \. .. • . ~ ( Jésus , .-- La PMe -. - ~ . o .. Coupe de • •0 .." o. . Ba,'* o. Morne Perle --...~ . - "L- o . ~ -*** " - --- -. =--- 71 RÉGION DE FORT-LIBERTÉ provinces physiographiques

COUPE SYNTHÉTIQUE

Nord 1 1/ IV 1/ 11/ IV V Sud .. •E •E E 0 ~ ~ Cayes de Baie Fredoches Baie de 2b ~ Siete Hermanos Manzanillo de mer Fort-Liberté ,1 Q 2, 3 •••••• + , + + + + + + o N",eauoo • la mer 5b 5,

Ile Bayau 200 La Souque 200

2b 5, 5, •••• •• -- -- -.-!-...... ; + .,... Nappes alluviales ! ~ ---- ~" ï.-;j. "j -; l . ~ + + + + + + 1 ~ ;--r-;--r:-I '+ .. + '1 .1.~ + - + + + + + + + ~+ . + + + + + + + + + + + + + + + Nappes détritiques 600 2km + + + + + + + + + + + + + + + + + + a) sur soubassement carbonaté ç=, b) sur socle I..R$~ ' 1 5b 1 . Niveaux madréporiques couronnant • 1 3 la série carbonatée mio-pliocène Les Mamelles PROVINCE MARINE Il PROVINCE LITTORALE 4 Calcaire de plate-forme d'âge éocène III PROVINCE ALLUVIALE IV PROVINCE DES FREDOCHES Socle éruptif d'âge crétacé 5 + a) andésite. dacite V PROVINCE DES MORNES ET MORNETS b) granite à 2 micas , b

TYPES DE CÔTE

Type Baie Type Fredoche de l'Est b : brisants m ba .- dépression d'arriere-côte ( d • m ba d : dune b P • • e.- encorbellement • • • • pm pm • f : falaise basse • • • g .- grève •• • 1: lapiès m.- estran vaseux, mang rove p : plalier récifal ps: plage sableuse Type Batterie Type Fredoche de l 'Ouest rc : rocher-champignon • • p p' g , • • v ; visière e • • • " • • • • b • • • • • • • • • • • pm .- pleine mer pm • • • pm l • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •

conceptoonet maQt>elle J. -A VANNEY ,eahsattongraphtqlJ9 l POUAINEl 71 ~O '

< 1

- ~r::::;> L

9' ( + S' /e~I1.,.~ BAIE ="" DE

~n tfl

P CWlffl de rAnce 1 Falaise ~I:"" la Bouq~ LES FREDOC~~ ~ :":'n } ljauene de rAnse . ~ /\ / ~A-ç 7 --' PaonteH","" -.., -, ,", la I\I\IV'--;:-~~N\ POlntfl BI!IS(J(1 ~ .JSÂ_LC.EDO (du Baril de Bœuf) A~~ " ~ /\ ~ ~ .. LES FREDOCHES '---; J -- "J "- '-J'-' r::!....l1nSfJ au Grand \ \ 1 --- V ; ') Carénage j~)

/ '-" '--' ...... ~' l _ ' ..; . , ~ ../ r"--""""" r"I ..... ~ 1 1 l'J 1 r f;J:;~I~nj.;w..J' 1 r --- AUX ' ./ (

Bf'E I\O~l B~IfTF 1 1 L~'-' '- ~ ,-,' ~1

"AngoI BŒUFS G t 'J WJT o / ,''(j ' ,. ) C) ,l2-::r J ~ t Q ,,-'(" ) : ~;~~:J . '" :c.... , : ~ '--'"" ' r -,: MJ~!,6.1' MAR /BAROU

BOSSUS r"' ( ) ( J Barreau ( ) (") / ) • 1. La plaine alluviale el les mornes de la chaÎne du Nord , PRINCIPALES SOURCES UTILISEES • vus depuis la fortific ation du Fort·Dauphln. A l'horizon, se • profilent des mornets (a gauche) el un morne (olt. sup. a • 400 ml. 1 - BIBLIOGRAPHIE DIETRICH G .. 1939. Das amerikanische Miltelmeer. Ein meereskundHcher • 2. les Fredoches de mer, C l'ouest de la Boie de FOIt­ Ueberblick. Zeilsch. Gesell. Erdkunde zû Berlin. 9 (3-4) : 101 -130. • libértê. plan d 'eau dont on vail les terminaisons occi­ G éOLOGIE, GÊOMORPHOLQGIE • Oireccion de Hidrografia. 1820. Derrotero de las AntiJJas. de las Costas de la nerra dentales, ourlêes de berges plates CI mangrove. A noter BurrERuN J .. 1954. La Géologie de la République d'Haili et ses rapports avec celle Rrme, y de las deI seno mejicano. Madrid. Imprenta Real: 591 p. • la maigreur des sols squelettiques ou caillouteux. super­ des régions ouoisinontes. Mémoires de l'Institu t français d'Haïti, No 1. Porl-au­ ficiellement rubéfiés el érodés. épuises par 10 culture du FUKUOKA 1965. Ccasta! upl,Velling near Venezuela. (1) Year ta year change of • Prince : Publications du Comité du Cent-cinquantième anniversaire de J .. sisal de la Plantation Dauphin, abondonnêe depuis upwelling. Bol. Inst. Oceanogr. Univ. Oriente. 4 (2) : 223-233. • rlndépendance de la République d'Haïti : 446 p. • 1986, dons une région ou climot CI tendance suboride Bl1T1'ERUN J .. 1960. Géologie générale el régionale de la République d'I-I01Ii. [M PRIMERIE DU DÈPARIT;M[NT DE LA MARINE. 1773. Descriptions des dêbouquements • prononçée. A l'arrière-plon, les reliels reslduels des Université de Paris. Travaux el Mémoires de l'Institut des Hautes Etudes de qui sont au nord de l'isle de Saint-Domingue. Versailles : 152 p. ( 11 2- 11 5). • Mamelles. omers importants pour les navigateurs (à J'Amérique latine. 6 : 194 p. ISF;MER H,J. & HASSE L .. 1987. The Bunker C/imote Atlas of the North At/antic • gauche, Pet!le Mamelle. voir 5) . BoiSSON 0 .. 1987. Etude géologique du Massif du Nord d'Haïti (Hispaniola, Oceon. 2. Air-Seo Tn/erac/ions. Berlin. Springer : VII -252 p. Grandes Antilles). Univ. Paris VI (thèse) : 232 p. MORAL P .. 1961. Les saisons en H aïti. Univ. Paris : 177 p . (dact.) • 3. Coupe de lerrain dons une carrière des Fredoches de • l'ouest. ou nord-ouest de Phaéton. Kartlsficalion des cal­ BYRNE D.B .. SUAREZ G. & McCANN, w.R. . 1985. MueTtos Trough subduction - Service H ydrographique de la Marine, 1984. Instructions nautiques. volume Hl : • microplate tectonics in the northem Caribbean? Nature, 3 17 (6036): 420421. Antilles. /les Bermudes. Floride. Paris: 217-227. caires coralliens avec formolions de laplés et lubéfac· • lion des li thosols. CAI..Ns E.. MERCIER DE l.mNAv B.. RENARD V. & TARlJV M .. 1989. Géométrie et régime TAROY Y .. 1986. Le cycle de l'eau. Climots, paléoclimats et géochimie globale. • tectonique le long d'une limite de plaques en ooulissage : la frontière nord-Cara'lbe de Paris. Masson: 338 p. Cuba à Hispaniola. Grandes Antilles. C. R. Aœd. &i.. Paris. 308 : 131-135. • 4 . Sols ca illouteux ca lca ires des Fredoches de mer, à • l'ouesl de la bouque de 10 Soie de Fort-liberté. avec CAl.AIs E. & MERCIER DE l...tP1NAY B .. 1991. From transtension to transpression along GÉOGRAPHIE • végétation épineuse qui a remplace les anciennes cul­ the northern Caribbean plate boundary off Cuba : implications for the Recent lures de sisal de la Planlation Dauphin. motion of the Caribbean plate. Teclollophysics. 186 : 329-350. ANGlADE G. 1974. Œspoce Hamen. Montreal. Les Presses de l'Université du • Quêbec : 79 p. • CALAIS E .• MERCIER DE UPlNA',' 8.. SAINT-MARC P.. BlfITERUN J. & ScHAAFf A. , 1992. 5. Fredoches de mer et la Petite Momelle (46 ml, vue du La limite de plaques dêcrochante nord cara'lbe en Hispaniola : êvolulion paléo­ G!RAULT C. A. (dir.). 1985. Atlos d'Haili. CEGET (C.N.R.S). & Universltê de • sud (cl. 55-2). Echine calcaire insolite. isolée por le ron­ géographique et structurale cénozoïque. Bull. Soc. géol. Fr., 163(3) : 309-324. Bordeaux 146 p. 32 cartes. 111 : + • gement korslique dons un bloc bascule. CAU\IS E. & MERCIER DE LF.PINAY B .. 1995. Strike-slip tedonic processes in the GORCHKOV S.G. (dir.). 1971. Atlos okeonou : Atlanticeskij i Indijskij okeani. • Norlhern Caribbean belween Cuba and Hispaniola (Windward Passage). Mor. Moscou: 306 p . • 6. Fredoches de mer, à la bordure sud-est de la Baie de Geophys. Res .. 17(1 -2): 63-95. MORAL P .. 1961. Le payson hailien (Etude sur la uie rurale en Haiti J. Paris, • Forl·liberlé. Les sols , Ici encore. conservent l'empreinte CAMARA ARnGAS R . DIAZ DELOLMQ F. . 1997. Tannes. bucanes y maniguas: trAn­ Maisonneuve-Larose : 376 p. • de l'épuisante monoculture du sisal . Au centre , la Pointe sito marino-continental en marismas intertropicales con manglares (Republica Woc>o HA. 1963. Northern Haili ; land. land use. and settlement. A geographicaJ • Laurentine, cortège de reliques récifales réunies en Dominicana). CuaternarÎO lbérico : 192-197. investigation of the Deportement du Nord. Toronto. Unîv. Toronto Press : XV-I68 p. • "chaussêe" par des pédoncules alluvionnes. A droite. DoDG ES R·E.. FAIRBANKS RG .. BENNIGER L.K. & MAURASSE F. . 1983. Pleislocene • Illei Séran. sea-Ievels from raise

BoND J .. 1982. Comments on Hispaniolan birds. Publ. Porque Zoo/. Noe. (Zoodom) WETMORE A. & UNCOl1'l Fe .. 1933. Additional notes on the birds of Haiti and the • 1. Embouchure de la rivière du Massacre. Mangliers rouges l , 14. . Proc. u.s. Nat. Mus .. 82 (25) : 1-68. • de gronde taille dans la mangrove bordant la rive droite BoND J .. 1985. Birds of the West Indies. 4e édition. Boston: Houghton-Mifflin : 256 p. WllEY J.w. & W II..EY B.N .. 1979. Status of the American Flamingo in the • de la rivière (République Dominicaine), Berge de sable Dominican Republic and Eastern Haiti. Auk, 96 : 615-619. fin découverte en saison des bosses-eaux et en periode BoND R.M ., 1934. A partial list of birds observed in Haiti and the Dominican • Republic. Auk. 51 : 500-502. W OODS c.A. & H ERMANSON J., 1987. An investigation of possible sightings of • de bosse mer. DESCOURTIL2 M. E., 1809. Voyages d'un naturaliste, et ses observations. Dufort Père Caribbean Monk Seals, (Monachus tropicalis) along the norlh coast of Haïti. US. • 2. A l'est de la bouque de la Baie de Fort -Liberté, mangliers librairie .. Paris. Vol. 2 : 177-265. Marine Mammal Commission. Washington, D.C.. PB87-164307 : 1·10. • rouges sur la plage de la côte des Fredoches de mer. A Doo AS, 1981. Gufa de campo para los Aves de /0 Repûblica Dominicalla. Ed. WOODS CA. 1975. Banding and recapture of wintering warblers in Haiti. Bird­ • droite, le cordon littoral sableux peut parvenir CI 1501er Horizontes de América. Santo Domingo : 254 p. Banding. 46(4) : 344-346. une dépression humide con Ire la falaise morte taillee en • talvs bas dons le dernier plotier caramen exondé. EKMAN E.L.. 1926. Botanizing in Haiti. U.S. Nava/ Med. Bull .. 24(1) : 483-497. WOODS CA, 1986. The West lndian F!amingo in Haiti : aerial surveys and review status. Flamingo Research Spedalist Group. Newsieller. 3 : 19-23. • E!\MAN E.L.. 1928. Catalogue of Hipaniola plants. VI. H . 9776-H.12090 .. • 3. A l'est de la bouque de la Baie de Fort·Liberté. manglier • rouge sur l'estran vaseux de la plage des Fredoches de Florida Museum of Natural H istory 1992. Posters en couleur : Conna//re et proté­ HISTOIR E ET ARCHÊOLOGIE mer. A l'arrière-plan. brisants du récif corallien frangeant. ger la richesse naturelle d 'Hai1 i. Gainesvil!e, Florida : Florida Museum of Natural • H istory. CAUXTE N .. 1960. Fo r/-Liberté d'Hier el d 'Aujourd'hui. Port-au-Prince. lmp. de 4. Sur la rive orientale de la Bauque. mangliers rouges pro· l'Etat. • Florida Museum of Natural History 1993. Poster en couleur : Sauvons Haïti. sa • tégeant de l'érosion la falaise de calcaires coralliens, CASSA R. . 1992. Los indios de los Antillas. Mapfre : 330 p. nature et son art. Gainesvil1e. Florida Museum of Natural History. • 5. Au sud de la batterie de l'Anse, éros:on de la laloise HOWARD RA 1973. The vegetation of the Antilles. ln : A Graham (dir). The vege­ CtAYTON UNK M .. 1959. Sea Diver. A Quest for History under the Seo. New-York. • corallienne démantelée en grondes dalles écroulées le Toronto. Rinehart & Co : 333 p. tation and vegetatlonal history of Northern Latin America. Amsterdam, Elsevier : 1- • long des ca5sures el des diaclases. 38. CHARLEVOIX R.P .. 1730. Histoire de /'Isle Espagnole ou de S. Domingue. Chez • Jacques Guérin, Paris. 1730. Tome Il. p. 49 6. Sur la rive orientale de l'île Boyau, ancienne Îl e aux LEFEBVRE L.W. O'SI'IEA T.J .. RATHBUN G.R & BEST R.C..1989. Distribution. Slatus, • Boucaniers, falaise vive dons les calcaires coralliens .. and Biogeography of the West lndian Manatee. ln : CA. Woods (dir). CONSEIL INTERNATIONAL DES ARCHIVES, s.d. Guide des sources de l'his/aire d'Haiti • Niveau supérieur des sols rubéfié avec cactées. Biogeograph!,' of the West /ndies. Sandhill Crane Press. Florida : 567-610. (ancienne partie française de "île de Saint·Domingue) dans les archives françaises . • UOGIER AH .. 1981. Flora of Hispaniola, Phytologia Memoirs. 1(3) :1-218. Ouvrage préparé avec raide el sous les auspices de l'UNESCO: 272 p. • 7. Sur la rive orientale de la bouQue. falaise bosse et recti­ ligne â encorbellement façonnée dons les calcaires U OGIER A.H. 1974. Diecionario botânico de nombres vulgares de la Espanola. DEAGAN K.-A. 1987. La Navidad. 1492. Searching for ColumbuS"S losl colony. Not. • coralliens. Développement de la visière d'ordre métrique. Santo Domingo: Jardin Botânieo Dr Rafael Moscoso. Geogr. Magaz., 172 (5) : 672-674. • luCIEN J. B., 1994. La forèt de mangrove de la baie de Caracal: exploitation et DEAGAN K.-A (Ed.). 1995. The Archoeolagy of a Sixtenth-Century Spanish Town • 8. Sur la rive orientale de la bauQue. lalaise bosse CI visière in Hispaniola « Puerto Real ». Kathleen Deagan éd .. Univ. Florida. : 519 p. évolution des surfaces couvertes entre 1957 et 1989. Port-au-Prince. Fac. Agron. e l • et encorbellement, dons les calcoires coralliens ou Méd. Vétér. (mém. ingénieur-agron.) : 79 p. DIVERS. 1989. La cultura taina. Las cu/turas de America en la epoco dei descubri­ • contour échancré por l'érosion, mien/o. Col. Encuenlros. Soc. Est. Quinto Centenario & Turner : 182 p. luGO A.E. & SNEDAKER S.C, 1974. The ecology of mangroves. Annua/ Reuiew of • 9. Vues de l'île Bayou. les fa laises coralliennes en bordure Eco/ogy and Systemalics. 5 : 39-64. DREYFUS S .• 1981.Notes sur la chefferie Taïno d'Aiti : capacités productrices, res­ • des Fredoches de mer. au nard-ouesl de la Baie de Fort­ MORGAN G. S. & WOODS CA.1986. Extinction and the zoogeography of West sources alimentaires. pouvoi~ dans une société précolombienne de forêt tropicale. • liberté. Elles forment un rivage inlerne. modérément Indian land mammals. Biol. J. Linnean Soc .. 28 : 167-203. J. Soc. Améric.. 67 : 231-248. • escO/pe et festonné. N ElSON R .• 1979. Zouazo Ayiti yo. Port-au-Prince. Boukan. EWAN MAc B., 1983. Spanish C%nial Adaptation on Hispaniola : The Archaeology of Area 35, Puerto Real. Haiti. Miami. University of Florida (Masters) : 175 p. • 10. Portie méridionale de la baie de Fort-Liberte vue. depuis O LSON S. L. 1978. A paleontological perspective of West lndian birds and mam­ • le Fort-Dauphin. en direction du sud -ouest. Au premier mals. In EB. Gill (d ir). Zoogeography in the Caribbean. Academy of Nalural EWAN MAc B .. 1985. Backyard Archeoiogy af Puerto Real Haiti . Port-au-Prince. Bull. plan (à gauche), promontoire taillé en falaise dons les Bureau Nat. Ethnol. : 65-69. • Sciences of Philadelphia. Sp. Publ. : 99-117 • calcaires récifaux. Au centre, renlranl de côte bosse colo­ OTTENWALDER J.A 1983. Status of sea hlrtles in Haiti aerial survey results. EWEN C R..1988. The Short. Unhappy Life of a Maverick Caribbean C%ny. • nisé por la mangrove. Noter l'étendue et le c alme du plan UnpubHshed report ta the National Marine Fisheries Service and the Caribbean Puerto Real. limbé, Pub!. Musée de Guahaba : 41-48. • d'eau abrité. A l'arrière·plan. netteté du contact de la Conservation Corporation for the Western Atlantic Turtle Symposium (WATS) : 14 FROSTIN C , 1970. Enlre l'Anjou et Saint-Domingue. de l"ardoise au café. Bull. Soc. • plaine alluviale et des pieds·mornes avec les mornes et p. Hist. de la Guadeloupe. 13-14 : 23-63. • mornets aux floncs ravinés de la chaîne du Nord. OTTENWALDER JA, WOODS CA, RATBUN G .B. & THORBJARNASON J. B .. 1990. GlÉNlSSON J.-L.. 1986. La cartographie de Saint-Domingue dans la seconde moitié du • 11 . Sur la rive orientale de la bouQue de la baie de Fort­ Status of the Greater Flamingo ln Haiti. Caloniai Water birds, 13(2) : 11 5-123. XVIII" siècle (de 1763 à la Révolution ). Paris, Ecole Nat. des Chartes (thèse) : 204 p. • liberté. Falaise corallienne avec blocs écroulés et anse RATHBUN G.B.. WOODS CA. & OTTENWAUJER J.A .. 1985. The manatee in Haiti. HOOGES B. & HODGES J .. 1979. Puerto Real. An analysis . Limbé. • ou nord du fort Saint·Charles. O'yx, 19(4) ,234·236. KEEGAN W.F. 1994. West lndian archeology. 1. Overview and Fmagers. J. Archeo/. • 12. Au pied de la falaise coraillenne dominée par les mer­ ROBART G .. 1984. Végétation de la République d'Haitî . H alIî : région tropicale Res .. 2(3) : 255-284. • lons modelés en rOCheS-Champignons du forl Soint­ dégradée en voie d'aménagement. Univ. Scient. Méd. Grenoble (thèse). KEEGAN w.F. 1996. The cultural sequence in the Fort Liberté area. Courtesy notes. • Frédéric . mangliers rouges sur la plage graveleuse CI ScHWARTZ A. 1989. The Butterflies of Hispaniola. Gainesvil1e, Univ. Florida Press. Non publié. • basse mer (marnage : 0.60 ml. SERGII..E F.E. & M ÉRISI ER J.R., 1993. Connaître et proteger la richesse naturelle HAMILTON J. & W.H. HODGES. 1982. Bayaha, a preliminary report. Limbe : Musee • 13. La Baie de Fort-Liberlé vue depuis 10 batterie Saint­ d 'Haïti . Gainesville. Florida Museum of Natural History : 30 p. de Guahaba. • Frédéric. Au premier plon, sol rouge et broussailles THORBJARNARSON J.B .• 1984. Status and ecology of the Amerîcan crocodile in Haiti. HAMILTON J.M .. 1983. Elliptical Sculptured Grinding Stones of Hispaniola. Latin • typiques des Fredaches de mer. A l'arriére·plon (sud­ Gainesville. University of Florida (thèse ). American Art. Univ. Flarida. • ouestl. île Boyau et mornes de la chaîne du Nord. W ETHERBEE D.K.. s,l.n.d, Zoologieal exploration in Haiti for endemie species. KERKACHE J. (dir.). 1994. LArt des sculp!tlres Taiilos . Chefs-d'Œuvre des Grandes • 14. Depuis le fort Saint-Frédéric (extrémité sud-est de la W ETHERBEE D. K. . 1988. The Artibonito - Massacre faunal corridor in Republica Antilles précolombiennes. Catalogue expos. Musée du Petit Palais (paris. 24 février • - 29 mai 1994). Paris Musées: 490 p. bouque). les fortifications el la ville de Fort-liberté. au Dominicana, Caribbean J. Sci. • 24. 1-2: 23-27. (1925) • sud de la Baie, W ETMORE A 1930. The Rabie painting of Hailian birds. Auk, 47 : 481-486. LoU1SSAINT L . 1960. Fort -Liberté d'hier et d 'Qlljourd'hui. ln Nyll Calixte. [mp. de • ["Etat, Port-au-Prince, Haïti, p , 19. 15. Parties occidentales des forlilicatlons du FOlt-Dauphin , WETMORE A, 1928. Zoologieal exploration in Hispaniola. Explorations and Field • éd ifiées CI pO/tir de 1738 sur un promontOire de calcaires Work of the Smithsonian Institution in 1927. Publ. 2957 : 33-40. MARGAT Përe , 1830. Lettres édifiantes el curieuses. M émoires d ·Ameriqlle. Paris. • 12 : 222 p. (123-134, Lettre du 20 juillet 1743). • coralliens. WETMORE A. & SWAlES B.-H ., 1931. The birds of Haiti and the Dominican Photos Loïc Ménonteou Republic. Smilhmosian lnst.. Washington. Bu//. u.s. Nat. Museum. 155 : 483 p. MENANTEAU L., 1996. Où s'esl échouée la Santa Maria de Christophe Colomb? • 303. Arts, Recherches et Creations. La Revue des Pays de la Loire. 49 : 128-135. • (1 -3,28-07-96 ; 6 et 9. 25-07-96 ; 4-5,7-8 el 10-14, 26-07·96).

MOREAU DE SAINT-MERY M.-L.. 1984 (1787·88). Descriplion topographique. phy­ D'ANS A.-M .. 1987. Hoili. Poysage el société. Paris, Karthala : 337 p. 1. Sur 10 rive occidentale de 10 bouque de la Boie de Fort· • libellé, scène de pêChe artisanale â la senne. sique. civile. politique et historique de 10 partie française de l'isle de $aint­ ERuCH M.. CoNWAY Et ADRIEN N., l..EBEAu E. lEwb L.. i..AuwfRvsEN H.. LDWENTHAL • Domingue. Paris. Sociélë Française d'Histoire d'Outre-Mer (sous la dir. B. Maurel 1.. MAYDA Y.. PARYSKI P.. SMUCKER G., TAl130T J. & WI LCOX E.. 1985. Haiti - Country • féqulpemenl sommaire des emborcollons (pas de moto­ & E. Taillemitel. Vol. 1 : 187-251. 461471. environment profil - A field study. USArD contrac!. USArD - Erlich No. 52 1-0122-C- risation) Interdit les sotlles ou large et la maitrise halieu­ MORISQN S.-E .. 1940. The route of Columbus along the North Coast of Haïti and 00-4090·00. Cooperative agreement USAID - I1ED NO. DAN-5517-A-OO-2066-oo. • tlque de la houle mer. Il en resulte une surexploitation • des eaux côtieres qui pose des prOblèmes graves que la the sile of Navidad. Trons. Amer. Phi/osophicol Soc.. 3 1 (4) : 239-285. GRET (Groupe de Recherche el d'Echanges Technologiques) & FAMV {Faculté MORlSON S. E.. 1942. Admirai of the Ocean Seo. A Ufe of Christopher Columbus. d'Agronomie et de Médecine Vétérinaire d'Hatti), 1990. Manuel d'agronomie Iro­ • cooperative de pêche, crêêe â Phoëton. a pour tâche • de résoudre. Boston. Utile. Brown and Co. picole appliquée il l'agriculture haiïienne. Paris : 490 p. • MORISON S.-E.. 1974. Th e European Discouery of America. The Sou/hem Voyages . MAGNY E. 1991 . HaW. Ressources nalurelles. une nouuelle approche. Port-au· 2. A Phaëton (sud -ouest de la baie de FOIt-liberté). ruines el A.D . 1492-1616. New-York. Oxford Univ. Press : 758 p. Prince, éd. Henri Deschamps : 252 p o. • • cheminee de l'un des bâtiments de l'usine à sisal de la RAINEY FG .. 1941. Excavation in Ihe Fort-Liberté Region , Ham. New Haven. Yale OAS (Organization of America" Stôtes). 1972. Haiti : Mission d'Assistance • plantation Dauphin (abandonnee en 1986). Univ. Press .. 23. Tec/lI1ique lmegrée. Secretary General, . Washington, D.C. : 656 p. • ROlJSI: 1.. 1939. Prehîslory in HaÎti : a srudy in method. 21 . New Haven. Yale Univ. Press. SANDERSON 1.. 1939. Caribbeon Treasure. New York. Viking Press. • 3. A l'est des Fredoches de mer el au OOfd de la pellte RouSE 1. 1941 . Culture of Fort-Liberté Region, Haiti. New Haven. Yale Univ. Press. VALDMAN A. 1981. Hoitian Creole-Eng/islJ-French Dictionary. Bloomington: Creole Mamelle. enlree d'un four à choux du XVIII" Siécle (cal· • caires récifaux exploités en carrière). THÉSEE FR .. 1970. Sur deux sucreries de Jacquézy (Nord de Saint-Domingue). lnslilute, Indiana University. VoU : 582 p. : vo1.lI : 222 p. • Actes 92e Congrès des Soc. Sauames (Seci . Hist. moderne et cOlltemp.). WOOD HA Nor/hem Haiti 1963 : Land, Land Use, and Set1lement. A geographi­ 4 Au pied du versanl nord de la petile Mamelle. produc­ Strasbourg el Colmar, 2 : 217·295. cal inuestigatioll of tlle Département du Nord. Univ. Toronto Press. • • lion de charbon de bOis apres la coupe. Les sols el la WOODS C.A .. en préparation. Pearl of the Antilles. The Nalural History of Haili. • végétation portenl les marques circulaires. de couleur MEMOIRES MANUSCRffS World Peace Foundalion. 1995. Hoîli : Prospects for Polilical and ecollomic recons· • brunâlre ou nairâl/e, d'une surexploltatlon qui est a l'orl· Du PORTAL. 1764 (18 juillet). Observations sur la cô te de la partie française de nie trLlction. A Report of an internafional meeting. WPF. 10 (nov. 1995). • gine de la pr%nde dégradation des paysages. de St Domingue. • Du PORTAL. 1764-1765. Mémoire général sur la côte de l'isle de St Domingue. (SHAT). 5. A l'ouesl du bourg de Caracal, l'une des nombreuses PROJET PNUD HAI/95/010 .. ROUTE 2004 n • salines traditionnelles Implantées en bordure de la mon· Du PORTAL., 1765. Mémoire sur la défense terrestre de St Domingue. 4 lomes (SHM). DoMINIQUE D .. MIUEr J. & B .. BEAWOIR DoMINIQUt: R. & WBIN E.. 1996. Fort· • grove. A remorquer l'aména gement des levées avec DEU\lJ\NCE, 1727 (avril). Mémoire raisonné sur l'établissement à faire il Bayaha Uberté. Paramètres historiques. urbains. architecturaux et sociaux. Rapport projet • des pilotis, les piquels en bois plonlés poUl crislollJser le .. Roule 2004 .. (MQ PNUD/UNESCOI. relatif à la carte de sa baie et du plan particulier. • sel. les cha ises pour les salinieres qui récoUent le sel en DElALANCE, 1736 (avril). Mémoire sur le nouvel établissement du Fort Dauphin DUSSAHAT B.. 19%. Rapport projet HAI/95/010 .. Route 2004 -(MC/PNUD • sur/ace avec des toites, parfois apparlenant à leurs relatif aux projets et plans envoyés en 1729. /UNESCO). • propres vêtements. SŒGILE F. & MACPHERSON E.. 1996. [environnement nature! de l'exlrême Nord'Est • d'Ha'iti. Rappor! projet HAI/95 010 " Route 2004 " (MC,PNUD UNESCO). 6. Vue détaillée de la mème soline. CI Caracol. A l'arrière· A IR ES PROTÉGÊES • 1996. Plan Directeur du Tourisme (Haî 95 015 - SET PNUD). • plon. tongues penles de 10 province olluviole montant JAMES C. & F0l./RfI.11WER K. , 1994. Intêgrer la conservation des espêces menacées • vers Jes piedHnornes el les mornes de la chaine du et l'écolourisme : Gestion des tortues marines au nord-est de Trinidad. Une pers­ • Nord. pective diffénmte. Bull. Porcs et aires protégées de la CarOlbe. 5(1) : 1-2. Il. CARTOGRAPHIE • SERGILE F.E. & WOODS C.A .. 199503. La Visite : Une leçon particulière. Gainesville. Photos Loïc Ménantaou Aorida Museum of Natural History. A ) CARTES TOPOGRAPlllQUES • (1 , 26-07-96 : 2. 24-07·96 : 3-4. 27-07-96 : 5-6, 9-08-96) SERGILE EE. & WOODS C.A .. 1995b. Nou pa gen tan pou pèdi Nous n'avons plus United States Board on Geographic Names. 1973. Haiti : Official Standard Nomes, • de temps à perdre. Gainesvîlle. Aorida Museum of Natural History : 36 p. 2nd 00. U.S. Department of the lnterior. Washington. D.C. • SERG!l..E EE. & WOODS C.A .. 1995c. Veye richès peyi d'Ayiti. Gainesvil1e. Florida 1) ' /50.000 • Museum of Nalural H islory : 59 p. Army Map Service (SX) . Washington, D.C. : Corps of Engineers U.S. Army. • Haiti 1:50.000. Phoêton. Series E 732, Sheel 5875 III H . 1962a. • SERGILE EE. & WOODS CA, 1995d. Guide de terrain des aires protégées en Hani. H aiti 1:50.000. Cap-I·/ailien. Series E 732. Sheel5775 Il. 1963 • Gainesville. Florida Museum of Natural History : 54 p. Haiti 1: 50.000. Fort -Liberté. Sheet 5874 IV. Series E 732. &Htïon 2-AMS. 1%2a . • SERGILC EE. & WOODS C.A .. 1995e. Unique Approoches for a Unique Country. 2) ' /25.000 Préparé pour Dialogue for Development : The political and Economie Reconslruction Service de Gêodésie & Forces Armées d'Haïti : • of Haiti. Panel : Ecology. Agriculture & Industry. World Peace Foundation. Haitian Haiti 1: 25.000. Caraco/. Sheet 5775 11 SE. 1961. • Studies Associa ti on. Univ. Puerto Rico : 13 p. Hoiti 1: 25.000. Phaeton. Sheet 5875 111 SW, 1961 . • SERGILE F.E. & WOODS C.A.. 1996. People. Deuelopment & Conservation. Report of Haiti 1: 25.000. Baie de Fort liberte. Sheet 5875 111 SE, 1961. • the Sondeo in Macaya North. PreparOO for BSP. Gainesville. Florida Museum of 3) 1/ 12.500 • Natural Hîstory. Defense Mapping Agency (HydrographiqTapographic Center. Bethesda. MD) • SERGll.E EE. & WOODS C.A. En préparation. Le lagon-aux-bœufs. le bijou du H aili City Map 1:12,500. Fort Liberte. Ed. 3-DMA. Series E935.1994. • Norcfest. B ) CARTES HYDROGRAPHIQUES • SERGILE EE .. WOODS CA & PAHYSKI P.E.. 1992. Anal report of the Maeaya • Biosphere Reserve Projec!. Gainesville. Florida Museum of Nalural History. I I 1/200.000 Admiralty (The) : West Indies. H allj. Far! Liberte to Ile Torluga {from the United • WOODS C. A. 1982. Wildlife conservation in Haiti. Florido State Museum Notes. States Governments Charts). Londres. échelle 1 :200.000. sondes en pieds. 1955. • 11 (4) , 1·3. 2) 1175.000 • WOOD CA, OTTfNV./AI.DER JA & $ERGILE F.E., 1992. Steu;ardship plan of the natio­ Defence Mapping Agency : Approaclles ta Cap-Hartien and Ballio de Monte Cristi. • nal parks and natural areas in Haiti. Gainesville. Florida Museum of Natural History. Washington. Defence Mapping Ager,cy. Hydrographie & Topographie Center Ed .. • Hydrographical Chart Number 26. 142. Echelle 1:75 .000. sondes en mètres. 1984. • 31 1/55.000 • ENVIRONNEMENT, RESSOURCES NATURELLES , AMÊNAGEMENT, GESTION Service Hydrographique de la Marine : Mer des Antilles. Ibrts et mouillages il la CÔle • CoHEN w.B.. 1984. Environmental degrodation in Haiti : on analysis of ocrial pllo­ nord de lïle d'Hispaniola. Répllbliql!.~ d'Hait! : Baie de Fort -Liberté (d 'oprès un leue • lography. Report, USAID/Haiti. Port-au-Prince : 35 p. américain de 1905). Echelle. 1:55.000. Paris. 1890. édition de février 1940. • [ 4 1 1/25 _000 et 1/30_000 • Service Hydrographique de la Marine; Mer des Antilles. Ports el mouillages Ô /0 côte nord de me d'Hispaniola, GLOSSAIRE République d 'Hair!: Port François (d'après une carte américaine de 1918). Echelle 1:30.000, Paris. 1890. édi­ • tÎon de février 1940. • Admiralty (Thel : West Indies. Haiïi. Baie de Fort Liberté (from the United States Governments Charts). • Londres. échelle 1 : 25.000. sondes en pieds. 1955. • Sont expliqués les mots anciens. spéciaux et mal connus. utilisés dans l'Atlas. Dans le corps du texte. ils sonl 51 1/ 12 _500 • Defence Mapping Agency : Port de Cap Hoilien. Washington. Defence Mapping Agency. Hydrographie & • désignës par un •. Topographie Cenler Ed .. Hydrographieal Chart Number 26.147. Echelle 1:12.500, sondes en mètres. 1984. • • ACUl. n.m .. renfoncement en do igt de gant, parfois en gorge, C ) C ARTES GEOLOGIQUES • AMER, n. m., particularité du paysage côtier, fix e et bien visible. servant de point de repère à un navire pour I I 11200_000 se localiser. Butlerlin J .. 1989. Carte géologique de la République dHaïti. Feuille Nord-Es! : Cap Horlien', Paris, Imagéo. • • BOUQUE. nL passe étroite (de l'espagnol bocal. El A UTRES TYPES • BUCAN(ES). n.m .. en République Dominicaine. terre nue, résultat de la salinisation (du mot taïno ··bucacui'". Occupati on de respace. Echelle 1/250000. Direction de l'Aménagement du Territoire et Protectiol' de • lieu avec présence de sels). l'Environnement, Secrétairie d'Etat du Plan. 1982 (Consultant : BDPA ). • CAILLE, n.f., maison. F ) IM AGES DE SATELLITE. PHOTOGRA PUI ES AER IENNES • CAVE. nJ., .. banc ou roche qui est dans l'eau" : écueil. 1) Images de satellite • Les données utilisées pour cette étude ont été fournies par le satellite américain Landsat 5 (scène 009-046 • ESTER (pour ex-terre). n.f .. partie marécageuse. atterrissement marin. acquise le Il janvier 1986 par le radiomètre Thematic Mapper) et par le satellite européen Spot 2 (scènes 643- • FREDOCHES, n.f. , ,. terrain dont le fond est une espèce de luf blanchâtre et argileux qui ne donne la vie qu'à 3]0/5 acquises le 18 août 1990 par les radiomètres Haute Résolution Visible (HRV) 1 et 2 opêrant respective­ • des ronces ou à quelques bois blancs .. : au sens large, région stérile et aride. ment en mode multispectrai et panchromatique). • • GA ILLÉES (EAUX). nJ.pl.. marécages. PARAMETR ES 2 3 • GA LErrE, n.f., ravin encombré de galets. Satellite LANDSAT 5 SPOT 2 SPOT 2 • HArrE. n.f.. .. lieu où l'on élève des bestiaux ,. (de l'espagnol). "savane ou prairie ou l'on élève des bœufs" (17731_ Radiomètre TM HRV- 1 HRV -1 • • INFEROFWX. n.m .. écoulement qui se produit sous un cours d·eau. dans les alluvions du fond de son lit. Mode / XS P • Date 11 -0 1-1986 18-08-1990 18-08-1990 • JUSANT, n.m .. marée descendante. Heure T.U . 15h 19 mn 35 sec 15 h 19 min 28 sec • MORNE, n.m .. mont, "groupe considérable de monticules". K 009 643 643 • MORNET, n.m .. petite montagne. monticule isolé. J 046 310/5 310.'5 • OLIGOTROPHE. n. m., qualifie un milieu dans lequel les taux des éléments nutritifs sont peu élevés et la pro- 19' 45- N Latitude 20' 14- N 19' 45- N • duction organique faible. LonQitude 72 33- W 72' 05- W 72' 04- W • PIED-MORNE. n.m .. base du versant d'un morne Azimut solaire 10 1' ST 101' 54- • Elévation solaire 66' 5T 66- 54- • PEDIMENT. n.m., glacis d'érosion plan. en pente marquée. développé dans des roches massives et résistantes. O rientation 8' 29- 3r- 8' 06- 00-- • PIT(T)E. nJ, agave. aloès. sisal. Incidence / 22' 42- D 22_7" D • RAQUE (RAC). nL "assemblage de bois rabougris et imputrescibles" . Niveau browse dOla 1 B 1 B • • RAlITE, n. L friche buissonneuse. CARACTERISTIQUES D'ACQUISI TION DES IMAGES LANDSAT ET SPOT. • RÉFLECTANCE, n. f.. en télédétection. rapport entre rénergle incidente et l'énergie rénéchie. 2) Photographies aériennes verticilles: • SAVANE, n.f.. prairie naturelle (de l'espagnol souano). . lnstitut Géographique National : Photographies aériennes verticales à l"écheUe du 1: 40.(X)() réalisées en jan­ • SCHORRE. n.m. (du néerlandais). Partie supérieure d'une vasière.située au-dessus des pleines mers moyennes, vier-février 1978 (1978 Haïti). O.EA, 1978. • colonisée de manifère continue par des halophytes (ici la formation forestière amphibie appelée mangrove), • et dont le sol connait un début d'évolution pédologique. G) CARTES ET PIAN S ANCIENS • S LIK KE. n. f. (du néerlandais). Partie basse d'une vasière d'estuaire ou de marais maritime, recouverte à chaque Reproduction dans l'atlas de documents, gravés ou manuscrits, provenant des centres d'archives suivants : • marée, dont les vases n'ont pas encore subi d'évolution pédologique et ne porle allcune végétation. 1) Archives Nationales - Centre des Archives d'Outre-Mer (Aix-en·Provence), cité CAOM. 2) Bibliothèque Nationale de France (Paris). citée BNE • TIDAL, adj., en relation avec la marée. - Cabinet des Estampes et de la Photographie ancienne. • • Département des Cartes et Plans: fonds du Service Hydrographique. etc. • TROU. n.m., .. Tout ouverture un peu long qui se prolonge entre deux. montagnes el qui se termine dans 3 ) Service Historique de l'Armée de Terre (château de Vincennes), cité SHAT. • quelque plaine: teHe est la situalion de la paroisse du Trou ... (Margal. 1743). - Archives du Génie ; article 14 Saint-Domingue. • WADDEN. n.m. (du néerlandais). marais maritime. vasière . . Mémoires ei Reconnaissances • 4 ) Service Historique de la Marine (château de Vincennes), cité SHM. • • • MAIllEN 92, qui emprunle son nom a 10 chetterie toino de 10 région du Cop·Hollien. est un groupe créé en 1987 a Madrid (Espagne). Son pro­ • jel inbtule • En busco de 10 noo Sonia Mono V dei Fuerle Novidod • [A 10 recherche de 10 net Sonia Mono et du Fort de 10 NoIivllé) a pour • objE!Ch! SCientifique une elude Inlerdiscipiiooue pour localiser . !I)1e lieu d'echOUoge de 10 Sonto Mano. (2) les siles du Fuefle NcMdod el dIJ • village du cocique GUOCOnog01 1. Au--deI6, MARIEN 92 a pour obJecm second de conltibuer, oprés accord des autorités holliennes, ott deve· • Jappement de 10 région du Cap Hoitien, por (1) une formaUon en cartographie et télédétection destinée aux Ha"itiens, (2) une animation cul· • turel~ et touristique aulour du pottimolne orchitectulol, [J) une aide a 10 gestion de l'enwonnement, .. , , DEUX SIECLES APRES : 1797-1997

N aUVHAGE l'RÉCUn S EUH : « D ESCRIPTION TOPOGRAPHIQUE, PI lYS /QUE, U N AUTEUil: MÉCO NNU M ÉDÉIlIC-L oUls-Eu E M O R E AU D E S AINT-M E RY C IVILE, POLITIQUE ET HISTORIQUE DE LA PARTIE F RANÇOISE DE L'ISLE ( 1750- 18 19) U DE SAINT-D oM/NOUE, AVEC DES OBSERVATIONS GENERALES SUR SA P OPUI_ATION, LE CAHACTÈRE ET LES M ŒURS DE SES D IVERS HABI- , 1 '/ 11 Il fut le représentant ty pique du siècle des Lumières, Franc-maço n TANTS, SUR SON CUMA?: SA C ULTURE, SES P RODUCTIONS, SON . I II ( (ex. préside nt d e loges maçonniques au C ap e t à Paris), dis­ ) /'[ , A DMINISTRATION. ETC(. .. ) ACCOMPAGNÉES DES DÉTAILS LES PLUS ciple de D ider o t e t d e J ean-Jacques R ousseau, ., aristocrate PROPRES A FAIIŒ CONNAÎTRE L'ETAT DE CETTE COLONIE A \ éclairé ", d oué d 'une grande i ntelligence e l d'une prodi­ L'ÉPOQUE DU 18 OCTOBRE 1 789. » gieu se mémoire, b o n et intègre, grand travaille ur, ambi- tieux . En 1 797. paraissait à Philade lphie le p remier lome. Il a é té le parent lo intain d e Joséphine d e B eauharnais d e cette .. somme" qui regroupe une masse consi­ qui lui apporta son aide. et l'am i d e l'amiral Bruix, d é r able de données sur la côt e nord d' H aïti . e n core ministre d e la M a rine de Louis XVI, natif de Fort­ ple inement utile de n os jours. Le lecteur curie ux y Dauphin (actue l Fo rt-liberté), e t d e Talleyrand. trouvera une d escription des .. Quartiers" de J'ac­ Il fut auss i le Conserva te ur des arc hives de la Marine tue lle région d e Fo rt-Liberté . Sont à retenir les e t des Colonies. La collection d e ces d ocuments qui d éveloppements précis portant sur : le te mps. les , "- porte son nom constitue aujourd' hui une source saison s, le climat (les avalasses) ; les évén ements ~, fo ndame ntale p o ur J'histoire d es Caraïbes (Arc hives h ydrologiques (ex. inondatio n s, Lago n -aux­ :::: , ': Nationales. C AOM, Aix-en-Provence). E lle est fo r ­ B œufs, e tc.) les description s r égi o n a les '- •, • m ée par ses papiers p e r sonne ls (287 volumes dont (Fredoches, sauanes, raques) : l' h abitat: les fo rti­ . , - 135 concernent Saint-D omingu e) e t sa biblio­ fication s : e tc, :::.- thèque. L.:ouvrage a uto rise à faire d e fructueuses comparai­ Sa carrière fut celle d ' un homme de lo i e t d e fonc­ son s avec l'e nvironne ment actuel. Ainsi. les comme n ­ t io nnaire. Ses talents d ' enquê teur furent insig n es ~~\ taires accompagnant les planches d e cet atlas se sont­ ~~ . comm e e n témoigne la qualité des sources mises e n ils efforcés de tirer parti de la descriptio n de paysages \' œuvre d ans la .. description ". apparus au cours du XVIIl ème siècle. ~ L a c hrono logie qui suit r ésume sa biographie.

La publication a fait J'objet d 'une réédition récen te (1984 ) sous la direction d e B. Maure l & E . Taillcmite Portrait de Moreau de Saint-Méry. BNF. C abinet des Estampes et de la (réf. p . 58). Photographie ancienne.

R E P È R ES BIOGR APHIQUES : • 1750 (13 j a n vier ) : naissance au Fo rl Royal de la Martinique. • 1790 : député d e la M artinique à l' Assemblée Con stituante. • 1752 : d écès d e son père (poitevin 7). Education par sa m ère. Marie-Rose B esson . • 1792 ( 10 août) : devenu su sp ect. il tro uve re fuge à Forges-les-Eaux. e n • 1769 : venu e à Paris du jeune cr éole o ù il e ntre dans le corps des gend armes Normandie . du roi. • 1793 (7 n ovembre) : émigration avec sa famille aux Etats-Unis. Installation • 1772 : après de brillantes études, avocat au Parlement. comme libraire à Philade lphie. activité complé tée par celle d'impr imeur. Utilisation de sa boutique comme salon p o ur les ,- exilés .. français • 1775 : avocat au Cap Français e t. en 1780, admission dans le Conseil (Talleyrand ... ). Supérieur de Saint-D omingu e . Secr é taire d e la Chambre d'Agriculture de la v ille du C ap. • 1798 ( 24 août) : re to ur e n France, n o minatio n par Talleyrand comme conseiller d ' Etal. • 1781 ( 18 a vril) : mariage au Cap avec Louise-Cathe rine Milhet, native d e la N ouvelle-Orléans. • 1800 (7 aoû t) : d ésignation par B o naparte co mme réside nt d e la Ré publique Française Parm e. • 1774-1784 : ré daction d'un o uvrage sur l'histo ire p o litique e t juridique d es à colo nies intitulé" Loix e t Constitutio n s des Colonies françoises d e l'Amérique • 1802-1806 : administrateur gén éral des Etats d e Parme. sou s le Ve nt, de ] 550 à 1785 "_ • 1806 (22 j a nvie r ) : r évocation de son poste par Napoléon pour ne pas avoir • 1784 : fo ndate ur avec Pilâstre d e Rozier du " musée " de Paris dont il d evient a ssez réprimé une rébellion dans les montag nes d e Plaisan ce (Italie). le secr étaire perpétuel. Préside nt d ' un autre" musée " à Paris. • 1817 : a chat de ses archives par le r o i L o uis XVIII qui lu i en laisse ,'en tière • 1789 (juillet ) : président de l'Assemblée des é lecteurs du Tie rs à Paris et v ice­ jouissan ce sa vie durant. préSide nt de la Commune d e Paris, L e ] 7 juille t. h arangue au roi Louis XVI ·181 9 (28 janv i er ) : décès. à l'âge de 68 a n s. au 26. rue Guillaume à Paris. venu dans la capitale. REMERCIEMENTS

Le Ministère de la Culture el le Programme des Nations Unies pour le Développement remercient les personnes et institutions ayant participé ou apporté leur appui à la réalisation de la publication LAtlas Côtier du Nord-Est d 'Haïti et tout particulièrement:

- Harold GASPARD et Giselle HYVERT pour avoir initié l'élude de la préservation des ressources histo­ riques, culturelles et naturelles de la région Nord-Est d"Haïti, étude qui est à J'origine de l'Atlas;

Loïc MENANTEAU et Jean-René VANNEY pour leur important apport sc ientifique et leur dynamique el efficiente participation à la rédaction et à la maquette de l'ouvrage:

- Laurenl POURlNET. pour son travail considérable et la qualité d'exécution des caries de rAtias :

- Florence SERGILE. Heather MCPHERSON pour l'étude de l'environnement naturel du Nord-Est d'Haïti:

- Béatrice DUSSARAT pour l'étude des ressources en eau :

- Didier DOMINIQUE, Rachel B EAUVOIR DOMINIQUE, Eddy luBIN, Bernard et Jeanine MIUET pour l'étude de la ville de Fort-Liberté;

- La Société MARIEN 92 et son président, Jesus CASTRILlD, pour avoir facilité l'utilisation d'une grande partie du matériel iconographique:

Marja LEW-OSflK-KoSTROW!CKA, pour la recherche documentaire et l'aide précieuse Qu 'elle a apporté à la préparation de la publication,

- Le Laboratoire Géolittomer - Nantes (U MR 6554-CNRS) el son Directeur, Jean-Pierre CORLAY pour avoir permis sa réalisation technique;

Le Ministère de la Culture et le Programme des Nations Unies pour le Développement assurent de leur reconnaissance:

- L.:.Ambassade d'Haïti à Paris et plus spécialement son Excellence, M . Marc TROUIUDT el Mme Michaële LAFONTANT-MEDARD. Chargée des Affaires Culturelles et de la Documentation, pour leur constant sou lien ;

- La délégation locale Cara'lbes-Nord d'Air France et son Directeur M. François ERB-ORENGO pour avoir facilité le transport en Haïti de l'Atlas, CARTE PHYSIOGRAPHIQUE DU LITTORAL NORD-EST D'HAïTI <;---1

BAIE +

BAIE DE CARACOL

2 4km Montage des planches A, S, C (p. 49, 5 f , 53). Voir légende p. 48 Conc~ion et maquette : J.-A. VANNEY et L. MENANTEAU Réalisation graphique : L POURINET o Atlas côtier du Nord-est d 'Haïti : The Coastal Atlas of North East Haiti Atlas castera de i Noreste de Haiti : Environnement et p atrimoine culturel Environment and cult ural heritage Medioambiente y patrimonio cultural de la région de Fort-Liberté of the Fort Liberté Region de la region de Fort Liberté

'Atlas côtier du Nord·Est dHaïti décrit par l'image et par le he Coastal Atlas of North East Haiti describes by means of ' Atlas costero dei Noreste de Haitî describe. mediante la L texte, répartis en parts égales sur une soixantaine de T imagery and text, distributed equally over sorne sixt Y pages, E imagen y el texto, repartidos por partes iguales en unas planches, l'environnement naturel, culturel et patrimonial d'une the natural, cultural and historie environ ment of a part of the sesenta planchas, el medioambiente natural. cultural y patrimonial partie de la façade atlantique haïtienne qui forme une véritable Atlantic facade of Haiti, which constitutes a real regional entity de una parte de la fachada atlântica haitiana que constituye una entité régionale centrée sur la Baie de Fort-Liberté. L'ample centred on the Bay of Fort liberté. The vast extension of the verdadera entidad regional cuyo centro es la Bahia de Fort liberté. étalement de la plaine côtière du Nord d'Haïti, étagée du proche coastal plain of Northern Haiti , rising from the near Ocean to El despliegue de la lIanura costera dei Norte de Haiti, que se océan aux premières hauteurs qui la ferment vers le Sud, autorise the lower foothills which close it to the South, justifies a review extiende desde el océano proximo a las primeras elevaciones que une revue élargie des thèmes abordant les principaux registres of the main aspects of our present knowledge : hydrological types la cierran hacia el Sur, justifica una amplia revis ion de los des connaissances présentes: types et cycles hydrologiques des and cycles, from marine waters to running waters; various principales aspectos de los conocimientos actuales con referencia eaux marines aux eaux ruisselantes; composantes diversifiées de components of the environmenl, from soils and their vegetal a : tipos y ciclos hidrol6glcos, desde las aguas marinas hasta las l'environnement, des sols et de leur couvert végétal aux faunes cover to land and aquatic fau na ; key elements of cultural aguas de escorrentÎa ; diversos componentes dei medioambiente, terrestres et aquatiques; aspects majeurs d e la géographie geography and historie settlement patterns, especially with regard desde los suelos y su cobertura vegetal hasta la fa una terrestre y culturelle et de l'occupation historique et défensive des sols, to the development of the architectural heritage of the Bay and acuâtica ; rasgos mayores de la geograffa cultural y de la notamment pour ce qui concerne le développement du patrimoine the town of Fort liberté. The analysis of landscapes and their ocupaci6n hist6rica de los suelos, especialmente en 10 que architectural de la Baie et de la vill e de Fort-liberté. L'analyse problems is fully integrated, both in time and in space, in the conderne al desarrol1o dei patrimonio arquitect6nico de la Bahia des paysages et des problèmes est étroitement intégrée, dans iconographie documents. The Atlas comprises figures in the texts, y de la Villa de Fort liberté. El anâlisis de los paisajes y de sus l'espace et le temps, à la documentation iconographique fifteen tables. four photographie plates, and numerous maps, problemas esta estrechamente integrado, en el tiempo y en el composée de figures dans le texte. de quinze tableaux. de quatre both early (sorne twenty 18th century maps and plans) and espado, en la documenlaci6n iconogrâfica compuesta de figuras planches photographiques, et de nombreuses cartes. tant contemporary (four SPOT images). The nature of the illustrations, en el texto, de Quince tablas, de cuatro planchas fotogrâficas. y de historiques (une vingtaine de plans et cartes du XVIIIe siècle) que at the same time polymathic and diachronie, is explained by numerosos mapas, tanto hist6rieos (una \/eintena de pianos y satellitaires (quatre images SPOT). Le caractère à la fois the place ofthe region in world history and in the natural mapas deI siglo XVIII) como contemporâneos (cuatro imâgenes polymathique et diachromique de l'illustration s'explique par la history of a remarkable environment under constant and SPOT). El carâcter a la vez polimâtico y diacr6nico de la place tenue par la région aussi bien dans l'histoire mondiale que increaslng threat on ail sides. The Physiographic Map of i1ustraci6n se explica por ellugar que ha ocupado la regiôn tanto dans l'histoire naturelle d'un environnement original, mais partout the littoral (three plates at scale 1/50,000) su ms up the dominant en la historia mundial como en la historia natural de un entorno et toujours plus menacé. La carte physiographique du littoral features of the geography where five areas, subdivided into singular. pero bajo constante y omnipresente amenaza. El mapa (trois planches au 1/50 000) résume les traits dominants de la sub-regions, are distinguished and described. The Coastal Atlas fisiogrâfico dei !itoral (tres planchas a 1/50.000) resume las géographie où cinq provinces, subdivisées en sous-régions, sont of North East Haiti was conceived and put together as a file in caracteristicas dominantes de la geograffa, quedando diferendadas différenciées et commentées. L'Atlas côtier du Nord-Est dHaïti a which each and every one of the pieces, from the earliest to y comentadas cinco provinclas, subdivididas en subregiones. El été conçu et composé comme un dossier dont chacune des pièces, the most recent, contains the material indispensable to Atlas costero dei Noreste de Haitî ha sido concebido y compuesto des plus anciennes aux plus récentes, contient la matière understanding and undertaking the defense of the present, coma un registro en el cual cada una de las piezas, desde las mas indispensable pour comprendre et entreprendre la défense du the preparation of the future and the safeguarding of the past antiguas hasta las mas redentes. contiene la materia indispensable présent, la préparation du futur et la sauvegarde du passé dans of a singular region which must preserve an environ ment para comprender y emprender la defensa dei presente, la une région originale qui doit préserver un environnement et un and a heritage acquired in the course of its successive preparaci6n dei futuro y la salvaguarda deI pasado de una regi6n patrimoine acquis tout au long de l'histoire de ses géographies geographies. excepcional, que ha de conservar un entorno y un patrimonio successives. adquiridos a 10 largo de sus sucesivas geografias.

CENTRE NATIONAL 01:. LA RECIŒROIE SCIENTIl-lQUE IIM/t .... . CI