Roch-Olivier Maistre, Président du Conseil d’administration Laurent Bayle, Directeur général

Jeudi 23 avril La Péniche Opéra | Paul Hindemith

Dans le cadre du cycle Formes brèves / Formes longues Du samedi 18 au mardi 28 avril 2009 | Jeudi 23 avril

Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert, à l’adresse suivante : www.citedelamusique.fr La Péniche Opéra | Paul Hindemith | Paul Opéra La Péniche Cycle Formes brèves / Formes longues

Une représentation de kathakali, ce fascinant théâtre de l’Inde, peut durer une nuit entière. Au contraire, certains opéras modernes, par exemple chez Hindemith, sont d’une saisissante brièveté : presque le temps d’un geste, d’un aller-retour, comme dans les courts métrages de Chaplin dans les années 1910.

« Le kathakali est l’expression théâtrale la plus connue et sans doute la plus spectaculaire de l’Inde », écrit l’ethnomusicologue Laurent Aubert. Ses sources, explique-t-il encore, remontent non seulement aux théâtres kutiyattam et krishnattam, mais également à diférentes formes de rituel spectaculaire d’ofrandes votives propres à la région du Kerala (comme le mutiyettu et le teyyam). Les thèmes du kathakali sont toujours empruntés au Ramayana, au Mahabharata et aux Purana, les chroniques de l’Inde ancienne. Les acteurs ne parlant pas, leur interaction avec les musiciens, et notamment avec le chanteur principal, est capitale. C’est ce dernier qui conduit le déroulement de chaque scène ; chaque phrase du texte chanté est répétée autant de fois qu’il est nécessaire pour que les acteurs concernés la réalisent pleinement, selon un « alphabet » de vingt-quatre mudras de base qui, en se combinant entre eux ainsi qu’avec les postures du visage et du corps, constituent un langage aux ressources illimitées, véritable matière première d’une des expressions théâtrales les plus magistrales qui soient.

Diicile de trouver conceptions du temps plus contrastées que celles présentées par les deux opéras d’Hindemith joués lors du concert du 23 avril. Hin und zurück est un opéra miniature de douze minutes composé en 1927 pour le Festival de Baden-Baden dont l’intrigue est réduite à un squelette narratif. Un homme surprend sa femme avec une lettre de son amant, l’assassine avant de se jeter par la fenêtre, c’est alors qu’entre en scène un sage qui, déplorant la tragédie, fait en sorte que tout l’opéra se déroule à nouveau, mais à l’envers. Face à cet aller-retour lapidaire, Le Long Dîner de Noël (1961), dernier opéra du compositeur, se présente au contraire comme la saga d’une famille américaine dont les générations se succèdent autour d’une table dressée pour Noël.

Nul mieux que Chaplin n’a illustré les formes brèves au cinéma. Le ciné-concert du 25 avril présente ainsi plusieurs courts métrages réalisés en 1914, dans lesquels Chaplin parvient en huit, neuf ou dix minutes à camper de véritables décors. De Charlot garde-malade à Un Béguin de Charlot, l’invention est inépuisable, la brièveté semble chaque fois la magniier. Accompagnant ces miniatures, les étudiants du Conservatoire de Paris épousent avec brio le jeu acrobatique et les mouvements du petit homme au chapeau et à la canne.

Les œuvres de musique contemporaine, disent volontiers leurs détracteurs, ont souvent une durée moyenne semblable : une dizaine de minutes. Comme si les conditions institutionnelles de la création tendaient à en uniformiser la durée. Mais le temps chronométrique d’une pièce n’est pas son temps musical ou émotionnel. Si les œuvres présentées en première partie du concert donné par l’Ensemble intercontemporain le 28 avril durent chacune environ dix minutes, la pièce de Georges Aperghis donnée en création s’inscrit dans un temps plus long : d’une trentaine de minutes, elle prend la forme d’une succession de dialogues brefs avec ensemble. DU SAMEDI 18 AU MArDI 28 AVrIL

SAMEDI 18 AVRIL – 20H SAMEDI 25 AVRIL – 17H MARDI 28 AVRIL – 20H

Théâtre kathakali (Inde du Sud) Ciné-concert Charles Chaplin Iannis Xenakis Phlegra L’Épopée du Ramayana His New Profession Rebonds La Mort du démon Lavanasura The Rounders George Aperghis The Masquerader Pièce pour douze Troupe des artistes de Ekathara Caught in the Rain Heysel Kalari Gentleman of Nerve Happiness Daily (commande de Ravi Gopalan Nair, direction artistique One A.M l’Ensemble intercontemporain, création) Étudiants du département jazz et musiques improvisées Ensemble intercontemporain JEUDI 23 AVRIL – 20H du Conservatoire de Paris Ludovic Morlot, direction Riccardo Del Fra, direction artistique Donatienne Michel-Dansac, soprano Paul Hindemith Marianne Pousseur, mezzo-soprano Hin und zurück Gilles Durot, percussion Das lange Weihnachtsmahl

Compagnie La Péniche Opéra L’Orchestre imaginaire Lionel Peintre, direction d’orchestre, transcriptions et traductions Mireille Larroche, mise en espace Danièle Barraud, costumes Blandine Folio Peres, contralto Nathalie Gaudefroy, soprano Marie Gautrot, mezzo-soprano Bénédicte Tauran, soprano Christophe Crapez, ténor Paul-Alexandre Dubois, baryton Nicolas Gambotti, ténor Didier Henry, baryton Francesca Bonato, comédienne JEUDI 23 AVRIL – 20H Amphithéâtre

Paul Hindemith Hin und zurück*

Das lange Weihnachtsmahl°

Mireille Larroche, mise en espace Lionel Peintre, direction d’orchestre, transcriptions et traductions Compagnie La Péniche Opéra L’Orchestre Imaginaire Blandine Folio Peres, contralto (La tante* / Mère Bayard°, Ermengarde°) Nathalie Gaudefroy, soprano (Hélène* / Leonora°) Marie Gautrot, mezzo-soprano (Geneviève°) Bénédicte Tauran, soprano (Lucia I°, Lucia II°) Christophe Crapez, ténor (Le sage* / Charles°) Paul-Alexandre Dubois, baryton (L’aide-inirmier* / Brandon°) Nicolas Gambotti, ténor (robert* / roderick II°) Didier Henry, baryton (Le docteur* / roderick I°, Sam°) Francesca Bonato, actrice (La femme de chambre* / La nurse°) Dorian Astor, dramaturgie

Opéras chantés en français.

Création La Péniche Opéra, avril 2009.

Coproduction La Péniche Opéra, Opéra de , Orchestre Imaginaire, le conseil général de Seine-et-Marne, ville de Fontainebleau et ArCADI, présentée par la Cité de la musique en version mise en espace.

Ce concert est enregistré par la Cité de la musique.

Fin du concert vers 21h05.

4 Loin d’être un genre moribond et peu inventif, l’opéra, même s’il est quasi continuellement « en crise », est aussi, au cours du XXe siècle, l’occasion de débats esthétiques et stylistiques importants, notamment sur les scènes allemandes durant les années vingt. Nombre de créations ont lieu qui, soit font perdurer les anciennes formules, soit tentent d’apporter un renouveau dans les sujets, la dramaturgie, la relation texte/musique, l’idée de spectacle et de représentation, ou encore le langage musical et la forme. La diversité des propositions et des solutions est stupéiante.

L’homme nouveau, actuel, lié au monde moderne, notamment par le biais des inventions technologiques, de la vitesse, du sport, du renouvellement des mœurs ou des phénomènes de mode, est montré tel quel sur scène, au quotidien, voire dans son intimité domestique. Le genre de l’opéra d’actualité (Zeitoper) – vite critiqué et… démodé – constitue l’accomplissement de cette tendance, avec Weill, Krenek ou Hindemith. Dans le même moment, se pose la question du « grand genre », dans tous les sens du terme, hérité du XIXe siècle et de son idéologie, et ayant trouvé en Wagner une forme insurpassable. L’une des réponses apportées par les créateurs du temps consiste en un renversement systématique des valeurs esthétiques : on passe du mythe au réalisme, du gigantisme au concis, de la forme continue à la forme morcelée, du sérieux au léger, etc. Au sein d’un espace prosaïque, une poétique de l’anti-sublime (qui trouve son champion en Kurt Weill) devient possible. réaction de rejet ou déi esthétique, plus certainement goût de l’expérimentation, le festival de Baden-Baden donne comme sujet pour 1927 la forme théâtrale brève. Ernst Toch compose Die Prinzessin auf der Erbse [La princesse au petit pois], Darius Milhaud L’Enlèvement d’, Kurt Weill Mahagonny-Songspiel et Paul Hindemith Hin und zurück.

Paul Hindemith (1895-1963) Hin und zurück op. 45a [Aller-retour] « Sketch avec musique » en une scène (version arrangée pour 9 instruments par Paul Hindemith)

Composition : 1927. Livret : Marcellus Schifer, en allemand, traduction française par Lionel Peintre. Création : le 15 juillet 1927 au Theater der Stadt, à Baden-Baden, sous la direction d’Ernst Mehlich. Édition : B. Schott’s Söhne, 1927. Efectif : lûte, clarinette en si bémol, saxophone alto, basson, trompette, trombone, piano à quatre mains, piano à deux mains, harmonium en coulisses. Durée : environ 12 minutes.

Cette œuvre est représentative du mouvement musical, pictural et littéraire appelé Neue Sachlichkeit (Nouvelle Objectivité), né en réaction contre l’expressionnisme. En douze minutes, Hindemith et Schifer parviennent à nous présenter un opéra aux allures de tragédie

5 domestique – avec ses personnages et son intrigue – qui se renverse subitement pour une in comique improbable !

Tout se déroule dans un salon où une vieille femme sourde (la tante d’Hélène) est assise, tricotant. Hélène (soprano) vient prendre son petit déjeuner. robert (ténor) retrouve sa femme, mais un domestique interrompt leur belle entente en apportant une lettre dont le mari aimerait connaître l’auteur. Hélène init par avouer qu’il s’agit de son amant. robert la tue d’un coup de pistolet. Le docteur (baryton) et l’aide-inirmier (basse) viennent s’occuper du corps puis l’emmènent, tandis que robert, désespéré, se jette par la fenêtre. Un Sage (ténor) entre. Il considère de haut ces faits tragiques, le sens unidirectionnel du temps et propose d’en inverser le cours. Le destin peut être renversé. Le Sage sorti, le drame se déroule en mouvement rétrograde. robert reprend sa dernière phrase, « Maintenant, tout désir de vivre m’a quitté », le docteur et l’aide inirmier entrent, portant le corps d’Hélène, etc.

Après le prélude orchestral, construit sur le motif qui va accompagner l’entrée d’Hélène puis celle de robert, ce micro-drame suit une forme parfaitement symétrique organisée autour du monologue du Sage :

Scène (La tante) Ariette (Hélène) Duo (Hélène, robert) Trio (robert, Le docteur, L’aide-inirmier) MONOLOGUE (Le sage) Trio (robert, Le docteur, L’aide-inirmier) Duo (Hélène, robert) Ariette (Hélène) Scène (La tante)

Moins systématiquement que Berg, qui use d’un procédé identique de rétrogradation dans l’Adagio de son Concerto de chambre, Hindemith lit sa partition à l’envers, mais par phrases et non note à note, recomposant parfois l’ordre des sections et réaménageant la musique. L’ensemble sonne parfaitement et se déroule avec un naturel déconcertant. Irrésistible.

6 Das lange Weihnachtsmahl [Le Long Dîner de Noël] Opéra en un acte (version arrangée pour 9 instruments par Lionel Peintre)

Composition : 1960. Livret : en anglais et en allemand, d’après la pièce de 1931 du même nom de Thornton Wilder, traduction française par Lionel Peintre. Création : le 17 décembre 1961, à Mannheim, sous la direction du compositeur. Édition : B. Schott’s Söhne, 1961. Efectif : 2 lûtes (la seconde prenant le piccolo), hautbois, clarinette, clarinette basse, 2 bassons, contrebasson, cor, 2 trompettes, 2 trombones, tuba, clavecin, percussions, cordes. Durée : environ 50 minutes.

Le dernier opéra de Paul Hindemith – le projet suivant n’aboutira pas – repose sur un livret particulièrement original : la scène se passe dans la salle à manger de la famille Bayard, dans l’Ouest américain, et se déroule sur quatre-vingt-dix années, représentant quatre-vingt-dix dîners de Noël. Au centre, une table à manger disposée pour le repas. Les générations des Bayard se succèdent. Les deux portes, situées à gauche et à droite, symbolisent la naissance et la mort. Les personnages entrent sur scène par l’une et disparaissent par l’autre. Ils mangent avec des couverts imaginaires. La conversation est banale et les personnes plutôt calmes, excepté un ils rebelle. L’ancien et le nouveau se mêlent, les souvenirs circulent d’une génération à une autre… le temps ile, les êtres passent.

À partir d’une temporalité linéaire, qui en une heure condense près d’un siècle de vie familiale, Hindemith et son librettiste disent l’éphémère de la vie, sa circularité, le va-et-vient des êtres à l’intérieur d’une structure sociale qui semble immuable, la famille, et d’une « célébration prosaïque », le dîner de Noël. Cet étonnant ballet des générations, joué par onze personnages, se laisse peu à peu gagner par le silence après l’allegro inal, le dernier personnage, Ermengarde, ne laissant plus échapper que quelques mots…

Hindemith organise sa partition en neuf grandes parties qui, si elles se fondent en un tout, se distinguent néanmoins les unes des autres par leurs caractéristiques plastiques et stylistiques. On y trouve par exemple et pêle-mêle, un arioso chanté par la Mère Bayard, une gigue qui commence avec l’entrée de Charles, une écriture en basse obstinée sur les paroles « My mother’s mother… » ou encore un boogie-woogie stylisé. De plus, le compositeur introduit dans le prélude de l’opéra le vieux Christmas Carol (Noël anglais) « God Rest You Merry, Gentlemen » qui constitue aussi la base du inale de l’œuvre, mais comme évocation des temps anciens cette fois. Entre ces neuf parties, Hindemith construit un dense réseau musical : leitmotiv, courbes mélodiques en perpétuelle métamorphose rythmique, jeu sur les relations harmoniques, autant de procédés concourant à l’élaboration d’un subtil maillage de réminiscences. Le compositeur varie également les couleurs instrumentales avec maestria (le clavecin amène même une touche chambriste à l’ensemble !), conférant à ce théâtre choral en apparence anodin une plastique sonore remarquable.

Hervé Lacombe 7 Das lange Weihnachtsmahl est le dernier opéra de Hindemith. Il date de 1960 tandis qu’Hin und zurück date de 1927. Nous avons ainsi l’une des premières et la dernière composition lyrique du compositeur. D’un point de vue musical, les deux œuvres sont contrastées : l’efervescence de la première pièce écrite en forme de palindrome se confronte à l’aridité et aux lignes tendues de la seconde.

D’un point de vue dramaturgique, la dernière pièce proposée est originale, puisque l’unité de temps n’y est pas respectée, c’est un repas de Noël où nous voyons déiler les générations sur quatre-vingt-dix ans. Confronté à l’aller-retour d’Hin und zurück, cela nous semble savoureux. Sans parler de la vie, de la mort, de ce qui est immuable malgré les changements de générations, on coupe toujours la cuisse de la dinde, on réussit et on échoue. On fait la fête dans la tristesse… Les sentiments sont éphémères.

De Paul Hindemith, on ne connaît que les ouvrages donnés de-ci de-là, lourdes machines opératiques telles que Mathis der Maler [Mathis le peintre], Cardillac ou Die Harmonie der Welt [L’Harmonie du monde]. Encore vaut-il mieux ajouter tout de suite qu’ils ne s’adressent qu’à un public très averti. En efet, Hindemith n’incarne à l’heure actuelle que le retour au classicisme du milieu du XXe siècle. On a trop vite oublié qu’il fut l’un des compositeurs les plus subversifs des années vingt et trente, classé parmi les « compositeurs dégénérés » par le régime nazi. Ces premiers ouvrages n’ont-ils pas provoqué des émeutes nécessitant l’intervention des forces de l’ordre ? Quel compositeur peut s’enorgueillir d’un tel grand écart dans l’inconscient collectif ? Alors : subversion, scandale et provocation ou classicisme igé et ennuyeux ? Pour y répondre, ne serait-il pas bienvenu de redécouvrir Hindemith par l’intermédiaire de deux des plus représentatifs de ses opéras en un acte ? Car, à part les grands ouvrages évoqués plus haut, toujours à la recherche de nouvelles formes, il a composé des œuvres courtes, souvent appuyées sur des livrets extrêmement novateurs et controversés. Abordant des thèmes qui, encore de nos jours, feraient forte impression. Hin und zurück propose un aller-retour unique dans l’histoire de l’opéra. Das lange Weihnachtsmahl voit déiler plusieurs générations de la même famille, évoquant la naissance et la mort, les conventions des rapports humains sous un prétexte de repas de Noël.

Si, on le voit bien, les idées de dramaturgie sont originales, la musique ne l’est pas moins. Le leitmotiv n’est qu’eleuré, la sérialité absente quoique latente, le contrepoint savant. Les œuvres regorgent de trouvailles. Un ouvrage qui, arrivé en son milieu, repart en sens inverse tant musicalement que scéniquement ; un autre dont l’action principale se déroule sur un siècle, tout cela n’est pas d’un compositeur igé dans le néoclassicisme mais plutôt d’un individu très ancré dans son époque qui serait passé d’un jusqu’au-boutisme impétueux et revendicatif à un langage d’un modernisme dépouillé. En tout cas, un langage perpétuellement en rélexion profonde sur la forme même de l’opéra, et sur la recherche de la manière la plus appropriée pour faire passer ses idées musicales.

Alors, classicisme moderne ou modernité classique ? À vous de décider !

Lionel Peintre 8 Pour mettre en scène ce diptyque de Hindemith, plus que la nécessité d’un décor, c’est un travail sur l’image (les images) qui s’est imposé à nous, et qui nous a semblé être la façon la plus juste de mettre ces récits en perspective. rendre compte du temps avec l’image, donner une matière au temps de la partition, donner matière visuelle à la musique de Hindemith. Ou encore considérer la musique de Hindemith et la partition comme mémoire, entrer dans l’épaisseur de la musique comme on entre dans l’épaisseur du temps.

Tantôt, avec Hin und zurück, il s’agit d’un temps anecdotique, le temps de la « petite histoire », le temps domestique d’un petit drame bourgeois que l’on peut « zapper » tantôt en marche avant tantôt en marche arrière. Un meurtre bourgeois que l’on peut imaginer, exécuter ou efacer puisque la partition pose très précisément la question de l’aller-retour. Tantôt, avec Das lange Weihnachtsmahl qui rassemble autour d’une table quatre-vingt-dix repas de Noël consécutifs, il s’agit du temps de la « grande histoire », rien moins que celui de notre XXe siècle, ce XXe siècle dont les images du 11 septembre 2001 nous ont fait sortir avec brutalité et sauvagerie, siècle que nous allons à présent revisiter, comme des sondeurs ou des astronautes explorant la croûte terrestre ou la voûte céleste.

Et il est intéressant de souligner que l’écriture dramaturgique et musicale de Hindemith joue elle-même et dans ces deux ouvrages avec le temps et avec cette idée de marche arrière, de review propre au cinéma. Avoir choisi une des toutes premières œuvres de Hindemith et sa dernière œuvre lyrique n’est pas un choix innocent et recoupe là encore la problématique du « temps » en tant qu’espace de narration.

Nous avons donc conçu un projet dramaturgique et scénographique qui met en œuvre trois sources d’images diférentes mixées en direct pendant la représentation et projetées sur diférents supports (écran, store, voile, TV, costumes…) : • des images que nous allons tourner avec les chanteurs avant les répétitions déinitives, sur scène ou dans des décors naturels avec des costumes diférents. • des images d’archives de notre Europe du XXe siècle telles qu’elles jaillissent dans notre imaginaire, à la fois images d’aujourd’hui, images d’actualités, images en noir et blanc, images en couleurs. Des images descriptives, historiques ou géographiques bien sûr, mais aussi des images allégoriques, poétiques, émotionnelles, artistiques : images de ilms, de tableaux, de photos… • des images des chanteurs et des instrumentistes prises en direct pendant la durée du spectacle. Très gros plans sur les instruments, sur le geste instrumental qui doivent donner à voir la musique dans sa « fabrication ».

Ces trois sources d’images seront mixées en direct par un réalisateur au plus proche de la dramaturgie musicale. Une façon de redonner à l’image une dynamique théâtrale. L’image devient un personnage au même titre qu’un chanteur ou musicien, elle vit « au rythme » de la musique, elle dialogue avec les partenaires sur le plateau. Elle travaille, comme la musique, sur l’épaisseur, la mémoire, le double sens, l’association. L’image ne vient pas illustrer la musique ni même le récit mais au contraire dialoguer avec eux, les mettre en perspective, les interroger.

9 Outre les thématiques passionnantes que nous permettent de développer ces très étonnantes partitions d’Hindemith, il s’agit pour moi de poursuivre une aventure artistique et une recherche dans le domaine des rapports entre l’image ilmée et le spectacle vivant. Le lieu scénique est « un plateau de théâtre » nu, vide. Les limites des espaces sont tracées au scotch sur le sol pour délimiter un décor ictif et, à partir de là, un jeu de projection sur tulles, stores et TV qui se répartissent en profondeur met l’image en abyme.

Mireille Larroche

10 Blandine Folio Peres plus récemment, Nicklausse dans l’Arsenal de Metz, au rudolinum de Blandine Folio Peres commence Les Contes d’Hofmann d’Ofenbach, Prague, au Kultur-Casino de Berne, ses études musicales par la lûte joué en plein air dans une mise en au Concertgebouw d’Amsterdam traversière, et obtient une maîtrise scène de Julie Depardieu et Stéphane où on l’entend aux côtés de Udo de musicologie à l’Université de Paris- Druet. Pour la saison 2008-2009, elle reinemann, Christianne Stotijn et Sorbonne (Paris IV). Elle se consacre a chanté Tisbé dans La Cenerentola robin Tritschler dans les Liebeslieder ensuite au chant et entre en 2002 au de rossini et le rôle principal féminin Walzer de Johannes Brahms. Elle Conservatoire de Paris (CNSMDP) où de la zarzuela Les Neveux du capitaine chante également aux côtés de elle obtient son diplôme avec une Grant de Caballero, deux nouvelles Steve Davislim et Peter Mikulás à mention très bien en juin 2006. Elle productions données à l’Opéra l’Auditorium National de Musique part se perfectionner quelques mois National de . Parmi ses projets de Madrid ainsi qu’au Baluarte de à la Musikhochshule de Berlin auprès en 2009-2010, citons sa participation, Pampelune dans Les Saisons de Haydn. de Anneliese Fried, et continue à dans le rôle d’Emilia, à l’Otello de Verdi Elle donne en compagnie de Thomas travailler avec Christine Schweitzer. sur les planches de l’Opéra National Bauer des lieder de Schubert avec Elle fait rapidement ses débuts sur de Lorraine. l’Orchestre Poitou-Charentes sous la scène : on a pu l’entendre dans les direction de Jean-François Heisser aux rôles d’Hélène dans La Belle Hélène Nathalie Gaudefroy Folles Journées de Nantes et de Tokyo. d’Ofenbach, de Boulotte dans La soprano Nathalie Gaudefroy Accompagnée par Marie-Josèphe Barbe-Bleue du même compositeur, commence ses études musicales par Jude, elle interprète les Sieben frühe de l’enfant dans L’Enfant et les le violon et le piano au Conservatoire Lieder d’Alban Berg au Théâtre de Sortilèges, de la première prieure des de Strasbourg avant d’y étudier Poitiers, et avec la pianiste Vanessa Dialogues des carmélites de Poulenc, le chant auprès d’Élisabeth Wagner, des lieder de Mozart et Haydn de la nourrice dans Eugène Onéguine Dillenschneider. Elle se perfectionne au Grand Théâtre d’Aix-en-Provence. de Tchaïkovski, ces deux derniers sous la direction d’Udo reinemann On a pu l’entendre également avec opéras mis en scène par Emmanuelle et suit les masterclasses de Sarah l’Orchestre Symphonique National Cordoliani au Conservatoire de Paris. Walker, Konrad richter, Helmut Tchèque dirigés par Theodor Durant ces deux dernières saisons, Deutsch, rudolf Jansen, Edith Wiens Guschlbauer (Requiem et Messe en ut elle a chanté Suzuki dans Madame et Gundula Janowitz. Elle est lauréate de Mozart), l’Orchestre de Chambre Butterly de Puccini à l’Opéra de de nombreux concours de mélodies de Lausanne, l’Orchestre Poitou- rouen, le rôle principal (Mme Flora) et d’opéra. On a pu l’entendre à Charentes dirigé par Jean Deroyer dans Le Médium de Menotti aux l’Opéra National du rhin dans le rôle (Symphonie n° 14 de Chostakovitch) opéras de Lille, reims et Tourcoing, de la reine Denise dans Les Aventures et l’orchestre Les Siècles dirigé par la partie de mezzo-soprano soliste du Roi Pausole d’Arthur Honegger, François-Xavier roth (Airs de concert du Stabat Mater de Dvorák, le rôle comme Musetta dans La Bohème de de Mozart). de Mme Yvonne dans Un Tango pour Puccini ainsi que dans un opéra pour M. Lautrec de Jorge Zulueta mis enfants d’Iradj Sahbaï autour de contes Marie Gautrot en scène par Blanca Li, celui de persans. En 2006, à l’Opéra de Metz, Originaire de Normandie, la mezzo- Frédérique dans Pierre la Tignasse elle interprète le rôle de Cécile de soprano Marie Gautrot a débuté en de Gérold Schumann en création Volanges dans Les Liaisons dangereuses étudiant le clavecin à Dieppe. Elle mondiale, le rôle de Nakamti dans de Claude Prey. En 2007, elle chante travaille ensuite le chant auprès de Padmâvatî de roussel (production Virginie dans Le Caïd d’Ambroise Marie-Claire Cottin. Admise en 2002 du Théâtre du Châtelet mise en Thomas et Adèle dans La Chauve-souris au Conservatoire de Paris (CNSMDP) scène par Sanjay Leela Bhansali) et, de Johann Strauss. Elle se produit à dans la classe de Pierre Mervant, elle

11 y obtient en 2005 un premier prix mais aussi Schumann, Poulenc et nombreux concours internationaux. mention très bien et se perfectionne Weill. On a pu l’entendre dans les Elle fait ses débuts scéniques à ensuite dans les classes de Gerda Chants de l’âme d’Olivier Greif avec la l’Opéra de Prague dans le rôle de Hartmann, Susan Manof et Olivier pianiste Maria Belooussova, ou encore Phébé (Castor et Pollux de rameau). reboul. À cette occasion, elle aborde dans la Rhapsodie de Brahms dirigée Sa carrière lyrique se poursuit en de nombreux rôles du répertoire par Michel Piquemal au Festival Suisse avec Les Joyeuses Commères de lyrique et obtient un prix de musique International de Giverny. récemment Windsor d’Otto Nicolai, Der Freischütz de chambre dans la classe de Daria on a pu la voir (La de Weber, La Bohème de Puccini, Hovora (mention très bien) en 2008. Demoiselle élue de Debussy dirigée Don Pasquale de Verdi, La Flûte Elle participe à de nombreuses par David Levi), à l’Opéra de Limoges enchantée de Mozart et Guillaume masterclasses, notamment sur (l’Opinion publique dans Orphée aux Tell de rossini. Elle a aussi incarné la l’interprétation du lied allemand, des Enfers d’Ofenbach dirigé par Philippe Didon de Purcell, Junon (La Callisto répertoires baroque, russe et tchèque Hui), à la Péniche Opéra (Outsider, de Cavalli), et plus récemment et travaille l’art dramatique. On a création d’Alexandros Markéas dirigée Dorine (Sémélé de Marin Marais) pu l’entendre dans les Requiem de par Pierre roulier), au Théâtre des Arts sous la direction d’Hervé Niquet au Schumann et Durulé, les Messes de de rouen (Nelson Messe de Haydn et Théâtre des Champs-Élysées, aux Mozart, les Passions et Cantates de Requiem de Mozart dirigés par Oswald festivals de Beaune, de radio Bach, les Stabat Mater de Pergolèse Sallaberger), au Théâtre de reims et Montpellier ainsi qu’à l’Opéra de et de Haendel, le Salve Regina de (Requiem de Verdi dirigé par Marc Montpellier. Il y a peu, elle a obtenu Pergolèse, le Messie de Haendel, Foster) et au Théâtre du Châtelet aux un grand succès en interprétant les Cantates et le Gloria de Vivaldi. côtés de Luca Lombardo (Marguerite Suzanne (Les Noces de Figaro) en À l’opéra, elle se produit dans le rôle dans La Damnation de Faust de Berlioz Suisse et Clarice (Il mondo della luna d’Orphée (opéra éponyme de Gluck) dirigée par Xavier ricour). Marie de Haydn) aux opéras de rennes, et sous la direction d’Yves Müller en Gautrot se produira prochainement Nantes-Angers. Bénédicte Tauran 2008, ainsi que dans ceux de Tisbé au Festival des Pierres Lyriques dans développe par ailleurs une intense (La Cenerentola de rossini) en 2007 le rôle-titre de La Grande-duchesse activité de concertiste en Suisse, et de l’Opinion publique (Orphée de Gérolstein d’Ofenbach sous la dans diférents pays européens et aux Enfers d’Ofenbach) aux théâtres direction par Samuel Jean et au en Amérique du Sud. Depuis 2007, de reims et de rouen en 2006 sous Théâtre de reims pour La Damnation elle a entamé une collaboration avec la direction d’Alain Altinoglu. Elle de Faust dans le rôle de Marguerite. l’Orchestre de Chambre de Genève. a chanté également Djamileh de La saison dernière elle a été la Voix Bizet au Théâtre de Compiègne en Bénédicte Tauran pour l’enregistrement du Prologue 2005 sous la direction de Miguel Née à Limoges, où elle commence ses de Proserpine de Lully dirigé par Ortega, ramiro (La inta giardiniera études musicales (lûte, clavecin) et Hervé Niquet. Elle s’est produite de Mozart) en 2005, Carmen de Bizet vocales au Conservatoire National de en Argentine dans le Requiem de à l’Espace reuilly sous la direction région, la soprano Bénédicte Tauran Christian Favre (création mondiale), de Jean-Michel Ferrand, la Maman, poursuit des études instrumentales a donné de nombreux récitals de l’Écureuil et la Tasse chinoise (l’Enfant spécialisées à la Schola Cantorum musique baroque, de mélodies et les Sortilèges de ravel) au Théâtre de Bâle et vocales au Conservatoire françaises, et des concerts de musique Dejazet en 2002 sous la direction de Neuchâtel en Suisse. Elle se sacrée en Suisse, fait une tournée de de Jean Dekindt. Particulièrement perfectionne également à l’Académie récitals en Amérique du Sud avec le intéressée par l’univers du lied, elle du Festival International d’Aix- pianiste Guillaume Coppola. Parmi chante Le Chant de la terre de Mahler, en-Provence. Elle est lauréate de ses projets pour les saisons 2008-

12 2009 et 2009-2010, citons Zerlina création Un tango pour M. Lautrec de Planquette. Passionné par la musique (Don Giovanni de Mozart) à l’Opéra Jorge Zulueta à Hanovre, au Festival du XXe siècle, Christophe Crapez de rennes, l’Aurore (Céphale et Procris Octobre en Normandie et en Suisse, interprète des œuvres comme Le de Grétry) à Versailles et à Liège (elle elle signe la chorégraphie de La Forêt journal d’un disparu de Janácek, Noces participera aussi à l’enregistrement de bleue de Louis Aubert avec le Jeune et Renard de Stravinski, et crée en l’œuvre), Suzanne (Les Noces de Figaro) Chœur de Paris et celle la création France l’intégrale des Canticles de à l’Opéra de rouen ; elle donnera du compositeur Alexandros Markéas, Britten. Il participe à de nombreuses également des récitals et des concerts Outsider. créations d’œuvres contemporaines, de musique sacrée. avec des ensembles tels que Christophe Crapez Les Percussions de Strasbourg, Francesca Bonato Après avoir étudié le violon pendant Musicatreize, Carpe Diem, TM+, 2e2m Née à Bologne, Francesca Bonato 10 ans et joué avec l’Orchestre de ou le Quatuor Debussy. À l’opéra, il a suit un cursus d’études littéraires l’Essonne dirigé par Jean-Claude chanté : Bataille navale de Chouillet et artistiques à l’Université des Hartmann, le ténor Christophe Crapez (prix de la SACD), Ubu et les Cantates Arts, Musique et Spectacle de sa intègre la classe de chant de Mady de bistrot de Bouchot, L’Homme qui ville natale. Après une formation Mesplé au Conservatoire de Saint- prenait sa femme pour un chapeau professionnelle en danse classique, Maur-des-Fossés où il obtient ses de Nyman, Le Septième Sceau de jazz et contemporaine à Florence, elle prix. Il débute sa carrière à 24 ans, Sullon, Elephant Man de Petitgirard, obtient le diplôme d’enseignement en 1996, et se produit depuis dans La Fleur de Bou, Correspondance(s) à l’Université de la Danse Scapino de nombreux théâtres et salles de de Serre-Milan (qui lui est dédié), (Amsterdam). À Paris depuis1995, concerts en France et en Europe. Il a Micromégas de Méfano, Diane au bois elle se nourrit de la collaboration chanté dans des œuvres classiques et de Debussy, Opérette de Strasnoy avec des chorégraphes aux univers romantiques : L’Apothicaire de Haydn, d’après Gombrowicz et Le Petit puissants et variés comme Blanca Les Noces de Figaro, Don Giovanni et Souriceau stupide de Chostakovitch en Li, Brigitte Dumez, Kitsou Dubois et La Flûte enchantée de Mozart, Zémire création mondiale, Of Mice and Men Pedro Pauwels, en développant la et Azor de Grétry (rôle-titre), L’Amant de Floyd en création européenne ou recherche d’un mouvement sensible anonyme du chevalier de Saint- Die Soldaten de Gurlitt en création et en s’ouvrant à de nouvelles Georges (rôle-titre), Ma tante Aurore française. Son goût pour la musique aventures artistiques touchant au de Boieldieu, Il signor Bruschino et baroque l’a amené à collaborer, entre cirque, à la comédie musicale et à Le Turc en Italie de rossini ainsi que autres, avec l’ensemble Almazis. l’opéra. Depuis 2004, et suite à la Manon et Werther de Massenet ou Il a chanté le rôle-titre des Amours rencontre avec Mireille Larroche, elle La Traviata de Verdi. Il aborde de Ragonde de Mouret à l’Opéra signe plusieurs chorégraphies pour également le répertoire de l’opérette : royal de Versailles avec l’ensemble le spectacle lyrique : les Aventures du La Vie parisienne, La Grande-duchesse Les Paladins. Il chante souvent la Roi Pausole d’Honegger pour l’Opéra- de Gérolstein, La Belle Hélène, musique de Bach : la Passion selon Comique et les opéras de Toulon La Périchole, Les Brigands, Fantasio, saint Matthieu (l’Évangéliste) et la et Nice, les Cantates de bistrot de La Princesse de Trébizonde, Pomme Passion selon saint Jean (arias), le Bouchot (création contemporaine), d’api, ou Le docteur Ox d’Ofenbach ; Magniicat et la Cantate du café (ténor La Poule noire et Rayon des soieries La Fille de madame Angot, Le Petit solo). Il se produit régulièrement de Manuel rosenthal à Paris et à Duc de Lecocq, Les Mousquetaires au dans des récitals de mélodies l’Opéra d’Avignon, et collabore à la couvent de Varney, Les Saltimbanques françaises et étrangères et a participé mise en scène des mêmes pièces. de Ganne, Véronique de Messager à des enregistrements consacrés En 2008, après avoir chorégraphié la ou Les Cloches de Corneville de notamment à Sylvio Lazzari, Daniel-

13 Lesur, André Jolivet, Louis Aubert, Clementi) à La Scala de Milan, du en scène et interprète Coscoletto, et Ambroise Thomas pour la maison Premier Baryton blanc (Ubu de Apothicaire et perruquier et Vent de disque Saguelone dont il est Bouchot) à l’Opéra-Comique, de l’Aide du soir pour le Festival Ofenbach également conseiller artistique, une du roi (Perelà de Dusapin) à l’Opéra à Montargis. Depuis cette même activité qu’il mène aussi auprès de la Bastille, de Blandaimé (Bataille navale année, il est le directeur musical des Péniche Opéra. de Chouillet) à la Péniche Opéra, Lundi de la contemporaine de la ainsi que la partie de baryton solo Péniche Opéra. En 2008, il est artiste Paul-Alexandre Dubois d’On-Iron de Manoury. Il participe en résidence au Lycée Bayen de Paul-Alexandre Dubois entame sa à des créations de spectacles de Châlons-en-Champagne. formation musicale par l’étude du théâtre musical comme Le Mal de piano, du chant, du violon et de lune de Gorli, Sainte Jeanne des Nicolas Gambotti la contrebasse au Conservatoire abattoirs de Brecht et Cora, Forever Le ténor Nicolas Gambotti obtient de Saint-Malo puis, parallèlement Valley de Pesson, Aventures et en 1998 son premier prix de chant à des études de musicologie à la Nouvelles aventures de Ligeti, les au Centre d’Études Musicales Sorbonne, poursuit sa formation au Cantates de bistrot de Bouchot, El Supérieures de Toulouse (où il suit les Conservatoire de rueil-Malmaison, cimarron de Henze, Le Chant quotidien masterclasses de Gabriel Bacquier, où il obtient un premier prix de chant. de Markéas, Roméo et Juliette de Jean-Christophe Benoit, Andréa Guiot Il étudie avec Camille Maurane, entre Dusapin. En 2003, il participe à et Jean-Philippe Lafont). Il remporte le à la Maîtrise Nationale de Versailles, l’enregistrement de Micromégas Grand Prix du Concours International au Studio Versailles Opéra, puis au de Paul Méfano avec l’ensemble de Chant de rennes en 2000. Il est Conservatoire de Paris (CNSMDP) 2e2m. Il joue régulièrement avec membre de l’Opéra-Studio de l’Opéra dans la classe d’interprétation l’ensemble de musique ancienne National de Lyon de 1999 à 2001, de musique baroque de William Almazis, et l’ensemble de musique et perfectionne depuis son art grâce Christie et dans la classe de chant expérimentale Dédalus. Il réalise aux conseils de Christiane Stutzmann. de robert Dumé, où il obtient son plusieurs mises en scène : L’Opéra Il a interprété, entre autres : Così fan prix. Il a participé aux productions et de quatre notes de Johnson (Opéra tutte de Mozart (Ferrando), Le Tour aux enregistrements de nombreux Bastille, Festival Musica, Théâtre de d’écrou de Britten (Quint), Le Médecin ensembles. Il est un membre l’Athénée), Le Maréchal-ferrant de malgré lui (Léandre) et La Colombe fondateur du chœur de chambre Danican Philidor (Ensemble Almazis (Horace) de Gounod, La Caravane Accentus et d’Axe 21, pour lesquels sous la direction d’Iakovos Pappas, du Caire de Grétry (Saint-Phar), il a assuré la direction artistique Festival de La Chabotterie, Opéra Les Saisons et la messe In tempore belli d’œuvres contemporaines de Sylvano d’Été en Bourgogne, Péniche Opéra), de Haydn, L’Ivrogne corrigé de Gluck Bussotti, György Kurtág, Luciano L’Éducation manquée de Chabrier, (Cléon/Pluton), La Comédie sur le pont Berio, ainsi que des Song Books de La Colombe de Gounod, La surprise de Martinu (le maître d’école), John Cage. Sur scène, il a été, entre de l’amour de Poise (Atelier Lyrique au Théâtre des Gémeaux, à La Halle autres, Bosun (Billy Budd de Britten) à de Franche-Comté). Depuis 2003, aux Grains et au Théâtre Sorano La Fenice de Venise, ramiro (L’Heure dans le cadre de l’option théâtre du à Toulouse, à l’Opéra de rennes et au espagnole de ravel), le Chat et cursus de lettres supérieures du Lycée Théâtre Impérial de Compiègne. Il a l’Horloge (L’Enfant et les Sortilèges Victor-Hugo à Paris, il anime un atelier enregistré le Te Deum de Bizet et Les de ravel), Blaze (The Lighthouse de autour des œuvres de John Cage. Diamants de la couronne d’Auber chez Davies), Pantalon (L’Amour des trois En 2007, il fonde avec Alexandre harmonia mundi. Le Festival d’Aix- oranges de Prokoiev). Il a créé les Piquion la Compagnie Lyrique du en-Provence l’a accueilli dans La Flûte rôles de Hans-Karl (Carillon d’Aldo Grand Seize avec laquelle il met enchantée (Premier Homme d’armes)

14 dans la mise en scène de Stéphane Didier Henry direction de riccardo Muti. Au Festival Braunschweig sous la direction de Le baryton français Didier Henry International Massenet de Saint- Philippe Jordan, David Stern et Zoltán est invité sur les grandes scènes Étienne, Didier Henry a contribué à la Peskó, ainsi que le Teatro San Carlo de internationales, tant pour des redécouverte de nombreux ouvrages Lisbonne, l’Opéra de Lyon et le Festival productions lyriques que pour des du compositeur, dont Amadis, d’Édimbourg. Il s’est aussi produit concerts et récitals. Sa carrière est Cléopâtre, Grisélidis, opéras qu’il a notamment dans les Stabat Mater de marquée par le rôle de Pelléas, dont également enregistrés. Il chante Franz Schubert et de Dvorák, La Belle Hélène il a assuré la création à Moscou en Lehár en concert à Toulouse sous la d’Ofenbach (Pâris), la Messa di gloria de 1987 sous la direction de Manuel direction de Michel Plasson, incarne Puccini à Bordeaux et Madame Butterly rosenthal. Il l’a enregistré pour Decca le docteur Sloper (texte de Henry dans les rôles de Goro (opéras de Lille, avec Charles Dutoit à la baguette, James) à l’Opéra de Marseille pour la Amiens, Nantes-Angers et Nancy), et un disque couronné par les Grammy reprise de L’Héritère, drame lyrique de de Pinkerton au Festival de Gattières, Awards aux États-Unis et le Prix de Jean-Michel Damase. Il prend part aux la Messe en ut de Mozart à Angoulême, la Critique de disques allemande. productions de Carmen et des Contes Philémon et Baucis de Haydn (rôle-titre) Il a interprété ce rôle en France d’Hofmann aux Chorégies d’Orange à rouen et à l’amphithéâtre de l’Opéra ainsi qu’à l’étranger, notamment en 2004 et 2005 sous la direction Bastille, le rôle de Danceny dans Les au Teatro Colón de Buenos Aires de Myung-Whun Chung et Michel Liaisons dangereuses de Claude Prey en 1999, avec Frederica von Stade, Plasson. Passionné par la mélodie, à l’Opéra de Metz, Flavio dans Norma sous la direction d’Armin Jordan, et plus largement par la musique de Bellini, Piquillo dans La Périchole à Tokyo en 2000 et aux États-Unis. de chambre, il se consacre à ce au Festival d’Aix-les-Bains, Edwin dans Il chante pour la première fois le répertoire à travers concerts, cours (au Princesse Czardas de Kálmán à la Halle rôle de Golaud en 2009 à Paris Conservatoire du 12e arrondissement aux Grains de Toulouse, le Requiem sous la direction de Pierre-Michel et, depuis 2007, à Karlsruhe), de Mozart à l’église Saint-roch à Paris, Durand. Son répertoire comprend masterclasses, et enregistrements Souchong dans Le Pays du sourire à les opéras suivants : Iphigénie en pour le label Maguelone dont il est Juan-les-Pins, Jean dans La Vierge de Tauride de Gluck (Oreste) donné à La directeur artistique. Il a enregistré Massenet à l’église Saint-Michel au Scala de Milan, Eugène Onéguine de également pour la radio allemande Festival de Musique Sacrée de l’Opéra Tchaïkovski, Les Noces de Figaro (le SWr un récital de mélodies de Louis de Marseille. Dernièrement, il a chanté comte) et Così fan tutte (Don Alfonso) Vierne et Claude Debussy. En 2003, il dans Cavalleria rusticana de Mascagni de Mozart, La Bohème de Puccini signe sa première mise en scène avec (Turiddu) et La Belle Hélène (Pâris) (Marcello), Manon de Massenet Monsieur Beaucaire d’André Messager à l’Opéra de Metz, La Petite Messe (Lescaut), Hamlet d’Ambroise Thomas, à l’Opéra de Metz. En 2006, il cosigne solennelle de rossini et Tosca de Puccini Don Carlos de Verdi (Posa), La Chauve- avec Catherine Dune l’opéra Sophie (Mario Cavaradossi) à Nîmes. Il vient souris (Gaillardin et Duparquet), Arnould de Gabriel Pierné pour la d’interpréter Don José dans Carmen en ces derniers notamment dans la Péniche Opéra. En 2007, il reprend Franche-Comté, avant de se produire production de Jean-Louis Grinda à la mise en scène de La Mélodie du notamment dans Macbeth de Verdi Toulouse, Metz et Liège. Il chante bonheur à Metz. Parmi ses projets, (Malcolm) à l’Opéra de Nice, Rose de Werther (Albert) de Massenet sous citons Le Portrait de Manon de Noël de Lehár, à nouveau dans le rôle la direction de riccardo Chailly, les Massenet, Les Brigands d’Ofenbach et de Don José cet été, puis dans Les Dialogues des carmélites (marquis Pelléas et Mélisande de Debussy. Brigands d’Ofenbach (le Duc) au Grand de La Force) à Strasbourg, dans la Théâtre de Limoges et Nabucco de Verdi production de Marthe Keller, qu’il (Ismaele) à Lyon. reprend à La Scala de Milan, sous la

15 Mireille Larroche Liège, de Tours, de Marseille et les ensembles vocaux et les chœurs. Après des études de philosophie d’Avignon, Werther de Massenet aux Depuis 2000, elle est professeur d’art et une licence de français, Mireille opéras de Tours, de Toulon, d’Avignon, lyrique à l’École Normale de Musique Larroche achève sa formation Les Divertissements de Versailles avec de Paris. Elle anime des stages et d’assistante aux côtés d’Ariane les Arts Florissants au Théâtre des masterclasses tant en France qu’à Mnouchkine au Théâtre du Soleil. Champs-Élysées et un peu partout l’étranger. Elle est pendant 7 ans metteur en en Europe, L’Enfant et les Sortilèges scène de théâtre dans une compagnie et L’Heure espagnole de ravel à Lionel Peintre nationale dont elle assure la direction Limoges, Lucia di Lammermoor de Lauréat du Conservatoire de Paris avec Jean-Paul Farré ; elle y monte Donizetti aux opéras de Liège et de (CNSMDP) dans les classes de régine les auteurs contemporains, Beckett, Toulon, Madame Butterly de Puccini Crespin et Jean-Christophe Benoit, Dubillard, Brecht… En 1982, elle à l’Opéra d’Avignon, Ariane à Naxos Lionel Peintre partage ses activités crée la Péniche Opéra, compagnie de richard Strauss aux opéras de entre l’opéra, l’opérette, l’oratorio, la lyrique nationale depuis 1998. Toulon et de Limoges en 2007, Così création contemporaine et le récital. Elle monte dans le cadre de la fan tutte au Festival de Châteauvallon, Il chante dans de nombreux théâtres Compagnie Nationale Péniche Opéra Les Planètes de Holst avec l’Orchestre français et étrangers : au Capitole de des spectacles atypiques, originaux, de Paris au Théâtre Mogador, Lucia Toulouse, à Tours, rennes, Strasbourg, inventifs, toujours diférents. Prey, di Lammermoor à l’Opéra de Tours Metz, Avignon et Montpellier, mais Dusapin, Aperghis, Finzi, Cavanna, et une nouvelle fois à l’Opéra de aussi au Grand Théâtre de Genève Campo, Markéas, Bouchot y seront Liège. Elle réalise la production de (Le Chevalier à la rose de richard créés… mais aussi le répertoire Madame Butterly de Puccini pour Strauss), à l’Opéra royal de Wallonie, de musique ancienne et baroque : les Chorégies d’Orange en juillet à l’Opéra des Flandres d’Anvers, à la Banchieri, Monteverdi, Campra, 2007. En 2008 elle met en scène ce Komische Oper de Berlin, au Théâtre Boesset, Charpentier, Grétry…, le même opéra à l’Opéra de Massy, La des Champs-Élysées (La Chauve-souris répertoire français du XIXe siècle : Forêt bleue de Louis Aubert à Paris de Johann Strauss ils), à l’Opéra Adam, Lecoq, Bizet, Hervé, rossini, ainsi que la création mondiale de National de Lyon (Le Premier Cercle Berlioz, et le répertoire du XXe l’opéra d’Alexandros Markéas Outsider de Gilbert Amy et Les Fiançailles au siècle : Schönberg, Martin, Weill, (commande d’État) pour la Péniche couvent de Prokoiev mis en scène par Britten, Honegger, Chostakovitch. Opéra. En 2009, elle crée en France Caurier et Leiser). Les rôles mozartiens Les spectacles de la Péniche Opéra pour la Cité de la musique et l’Opéra y côtoient les créations de rené tournent en France, en Europe et en de Metz Le Long Dîner de Noël et Aller- Koering, Michèle reverdy, Elzbieta Asie (Japon et Taïwan). Parallèlement retour de Hindemith. Elle vient tout Sikora, Vincent Bouchot, Georges à son travail à la Péniche Opéra, juste de monter à nouveau Ariane à Aperghis ou James Dillon. Au concert, Mireille Larroche met en scène, entre Naxos de richard Strauss à l’Opéra de il se produit avec les Arts Florissants, autres, La Périchole d’Ofenbach au Tours. Mireille Larroche s’est toujours les ensembles 2e2m, Erwartung, Théâtre d’Ajaccio, Les Noces de Figaro intéressée à la pédagogie : elle est Musicatreize, l’Orchestre National du de Mozart à l’Opéra de Nice, le 10e professeur de la classe d’art lyrique Capitole de Toulouse, les orchestres anniversaire des Arts Florissants à au Conservatoire de Paris (CNSMDP) Lamoureux et Colonne, l’Orchestre l’Opéra-Comique, Sémiramis de Cesti de 1991 à 1993. À la demande du National d’Île-de-France, l’Orchestre au Festival d’Innsbruck, Le Mariage directeur de l’Opéra de Massy, du National de Lyon , l’Orchestre de Forcé de Charpentier à Versailles, La ministère du travail et de l’ANPE, elle radio-Télé-Luxembourg, l’Orchestre Bohème de Puccini à l’Opéra-Comique élabore avec Jean-Claude Pennetier National de Lorraine, sous la direction et aux opéras de Montpellier, de un projet d’école de formation pour de Michel Plasson, Serge Baudo,

16 Jacques Mercier, roland Hayrabedian, Chorégies d’Orange avec roberto Théâtre Lyrique et Musical, vous Cyril Diederich, William Christie, Oleg Alagna. Il met en scène Mésaventures propose opéras baroques, opéras- Caetani ou Philippe Cambreling lyriques dont il a adapté le livret comiques, opérettes, opéras et Bernhard Kontarski. Il participe d’après Cimarosa et Mozart à l’Opéra contemporains, comédies musicales, régulièrement aux productions de de rouen en février 2006. Passionné théâtre musical… En 1982, Mireille la Péniche Opéra : Zémire et Azor de par la direction d’orchestre, il Larroche, sous l’impulsion d’Ivan Grétry, Le Toréador d’Adolphe Adam, dirige Tcheriomouchki, opérette de Matiakh, Béatrice Cramoix et Pierre Von heute auf morgen de Schönberg, Dmitri Chostakovitch à l’Opéra de Danais, transforme la Péniche Ubu de Vincent Bouchot ou Vlan Toulon ainsi que d’autres ouvrages (consacrée au théâtre) en Péniche dans l’œil d’Hervé. Il n’oublie pas le de musique légère et de musique Opéra. La Péniche Opéra est, dans le répertoire léger avec par exemple contemporaine en province. Il crée paysage culturel français, une sorte les rôles de Calchas dans La Belle L’Autre Côté de Bruno Mantovani à de terrain vague, voire de « terrain Hélène, de Pooh-Bah dans Mikado l’Opéra National du rhin, redonné d’aventures »… Espace propice à la de Sullivan ou de Léopold dans à la Cité de la musique en 2008. Il dérive, lieu d’errance, agile à passer L’Auberge du Cheval blanc. Il enregistre reprend Candide de Bernstein (dont il d’un siècle à l’autre, d’une avant- pour diférents labels : Llanto por réadapte le livret) à l’Opéra de rouen, garde à la prochaine, d’un lieu à Ignacio Sanchez Mejias de Maurice ainsi que La Poule noire et Rayon des l’autre, hors les murs mais au cœur Ohana, la Symphonie n° 14 de Dmitri soieries de Manuel rosenthal déjà du réel, toujours en terre foraine… Chostakovitch ainsi que des mélodies donnés à l’Opéra d’Avignon et repris Comme les forains, comme les de Jean Cras, Maurice Emmanuel, au Théâtre Sylvia-Montfort en 2007. saltimbanques : parfois installée sur Louis Durey et André Caplet chez En 2008 il a été Bartolo du Barbier ces terrains réservés aux nomades, Timpani réunies sur un disque de Séville de rossini au Stadttheater parfois à la cour du roi-Soleil, toujours largement récompensé par la critique. de Berne, une production qui sera ailleurs… la Péniche Opéra est un Il donne également des récitals avec reprise à l’Opéra de Tel-Aviv en 2010. magniique jouet où des chanteurs, les pianistes Jean-Claude Pennetier Cette saison, il donne à Porto, Berlin, des comédiens, des musiciens, des ou Vincent Leterme, avec lequel il Paris et Budapest l’opéra Massacre metteurs en scène peuvent ancrer collabore pour les cycles Poulenc et de Wolfgang Mitterer et sera Don leurs rêves de théâtre et de musique. Éluard à la Bibliothèque Nationale Alfonso du Così fan tutte de Mozart La Péniche Opéra ne peut se réduire de France. Ardent défenseur du pour une tournée en France d’une à une déinition théorique. Elle répertoire contemporain, il crée et trentaine de spectacles. Il dirigera est simplement toujours prête à enregistre les Quartorze Jactations également Aller-retour et Le Long Dîner larguer les amarres vers de nouveaux de Georges Aperghis, mais aussi de Noël de Paul Hindemith à l’Opéra horizons. Elle se laisse porter par Hamlet Machine et Avis de tempête du de Metz. En 2009-2010 il participera les innombrables courants de cette même auteur. En 2004 paraissent un à La Bohème au Stadttheater de décennie, par toutes les formes de récital consacré à André Jolivet chez Berne et à la création des Boulingrin, musique d’aujourd’hui, remontant Maguelone et des lieder de Franz opéra-boufe de Georges Aperghis, parfois le cours du répertoire musical, Schubert avec le pianiste Matchei à l’Opéra-Comique dans une mise en pour en repérer les sources, tout en Pikulski pour Zig-Zag Territoires. Il scène de Jérôme Deschamps. gardant sa sensibilité du XXIe siècle, crée également cette même année sa culture, son intuition de l’avenir, Philomela de James Dillon à Porto et La Péniche Opéra son goût de l’héritage, non pas dans enregistre des mélodies de Gabriel La plus petite salle d’opéra à Paris, une attitude nostalgique, mais dans Dupont chez Timpani. En 2005, il en France, en Europe… La Péniche la perspective d’un théâtre lyrique participe à La Bohème de Puccini aux Opéra, Compagnie Nationale de contemporain. La Péniche Opéra

17 devient Compagnie Lyrique Nationale lien avec ses projets. La direction en 1998, elle fut en résidence à artistique est assurée par Fabrice l’Opéra-Comique de 1998 à 2007 Kastel. et « artiste associé » à l’Opéra de Toulon de 2003 à 2007. A partir du Flûte traversière 1er janvier 2009, elle est en résidence Anne Sophie Garber Kastel à Fontainebleau et dans le sud de la Seine-et-Marne. La Péniche Opéra Clarinette est subventionnée par la DRAC Île-de- Jérôme Schmitt France, la ville de Paris et la région Île- de-France. Elle bénéicie du soutien de Saxophone la SPEDIDAM, de la SACD, de la SACEM, Jacky Kohn de Musique nouvelle en liberté et de la Fondation Orange. La Péniche Opéra Basson est agréée par l’Éducation nationale Sylvaine Fuster pour les actions pédagogiques. Trompette L’Orchestre Imaginaire Christophe Voituron L’Orchestre Imaginaire est un ensemble à géométrie variable Trombone créé en 1998 et subventionné par Michel Zakrzewski le conseil général de la Moselle. L’orchestre est, au complet, composé Piano (aussi clavecin et harmonium) de 25 musiciens qui ont pour Marceau Allibe vocation de participer, à la manière des compagnons, à un laboratoire Piano (4 mains) de création, en fonction de leurs Aurélie Bègue compétences et des univers dans Karybay Narvaez lesquels ils évoluent. L’ensemble se produit en fonction des programmes et des nécessités, en formation restreinte comme en grand efectif, en conjuguant patrimoine et innovation. L’Orchestre Imaginaire propose des « concerts territoires » en milieu rural, des opérations de sensibilisation et de vulgarisation à destination des jeunes et des nouveaux publics, des spectacles de prestige avec des artistes invités, des projets mêlant diférentes formes d’expression artistique, des ateliers d’initiation et de formation de musiciens en

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Et aussi…

> CONCERTS > LA SÉLECTION DE LA MÉDIATHÈQUE > CONCERTS SUR LES INSTRUMENTS DU MUSÉE MARDI 28 AVRIL, 20H En écho à ce concert, nous vous proposons… SAMEDI 16 MAI, 20H Iannis Xenakis Phlegra … de consulter en ligne dans les Jean-Philippe Rameau Rebonds « Dossiers pédagogiques » : Pièce de clavecin en concerts Georges Aperghis La musique allemande après 1945, dans Gérard Grisey Pièce pour douze les « repères musicologiques » Vortex Temporum Heysel Happiness Daily (commande de … de lire : Les Talens Lyriques l’Ensemble intercontemporain, création) Paul Hindemith par Giselher Schubert Christophe Rousset, clavecin Jean • Paul Hindemith (n° 6-7 de la revue Henry Hemsch 1761 (collection Musée Ensemble intercontemporain Ostinato Rigore) • L’expressionnisme de la musique), direction Ludovic Morlot, direction et la musique par Alain Poirier Solistes de l’Ensemble Donatienne Michel-Dansac, soprano intercontemporain Marianne Pousseur, mezzo-soprano … d’écouter en suivant la partition : Gilles Durot, percussion Le long dîner de Noël de Paul Hindemith, DIMANCHE 17 MAI, 16H30 avec Ruth Ziesak (soprano), Ursula MARDI 19 MAI, 20H Hesse von den Steinen (contralto), Jean-Philippe Rameau Herman Wallen (baryton), l’Orchestre Suites en mi Jean-Philippe Rameau symphonique de la Radio de Berlin et Suites en sol Zaïs (Ouverture) Marek Janowski (direction) Hippolyte et Aricie (Airs et danses) Christophe Rousset, clavecin Jean Gérard Grisey … de consulter la partion : Henry Hemsch 1761 (collection Musée Partiels Hin und zurück de Paul Hindemith de la musique), direction Modulations > MUSÉE Le Concert français Pierre Hantaï, direction > FORUM Des visites-ateliers sont proposées tous Ensemble intercontemporain les jours pendant les vacances pour les Susanna Mälkki, direction SAMEDI 2 MAI, 15H 4-11 ans.

SAMEDI 27 JUIN, 20H Paris sous la Monarchie de Juillet SAMEDI 16 MAI, DE 19H30 À 1H

Johann Sebastian Bach 15h : table-ronde animée par La Nuit des Musées Suites pour violoncelle seul nos 3 et 5 Emmanuel Reibel, musicologue, avec Helmut Lachenmann la participation de Cécile Reynaud, Reigen seliger Geister musicologue et Jean-Claude Yon, > COLLÈGE Pierre Jodlowski historien. Berlin, mémoires aléatoires (extraits) 1014849, 1013248, 1013252

La Musique occidentale du Moyen Âge o

17h30 : concert à 1750 s n Kammerensemble Neue Musik Berlin Sonia Wieder-Atherton, violoncelle Frédéric Chopin Cycle de 30 séances, les mercredis Variations brillantes op. 12 de 15h30 à 17h30 Quatre Mazurkas op. 6 Du 1er octobre 2008 au 17 juin 2009 Ne manquez pas la 4e Biennale Trois Nocturnes op. 9 d’art vocal du 31 mai au 13 juin Scherzo n° 1 op. 20 2009. Quand des œuvres phares du Trois Nocturnes op. 15 > ÉDITION répertoire soliste ou choral côtoient Ballade n° 1 op. 23 des lectures plus décalées et des Musique d’Inde du Sud œuvres nouvelles ! Ronald Brautigam, piano Pleyel 1842 Par Isabelle Clinquart • 179 pages • ImprimeurVINCENT | Imprimeur France repro | Licence (collection Musée de la musique) 2001 • 21 €

Éditeur : Hugues de Saint Simon | rédacteur en chef : Pascal Huynh | rédactrice : Gaëlle Plasseraud | Maquette : Elza Gibus | Stagiaires : Marie Laviéville et romain Pangaud