Pan de bois -Torchis Fiche Patrimoine

es constructions à pans de bois et tor - cLhis sont encore très présentes sur le terri - toire du Montreuillois. Leur proportion est plus importante dans l’arrière-pays que sur le littoral, plus exposé à la pression foncière et au renouvellement urbain. Elles constituent le type dominant de l’habitat rural traditionnel du territoire. Les plus anciens témoins sont datés du XVIII e siècle. Ces maisons abritaient les ouvriers agricoles, les journaliers, domestiques et petits cultivateurs. L’habitat en torchis emprunte ses éléments de construction au milieu local. La nature du sol, riche en argile et en silex, et la présence de bois ont dicté le choix des matériaux.

La maison en torchis du Montreuillois est une construction allongée, majoritairement sans étage. Elle se caractérise par des façades basses d’environ 2, 50 m de haut et d’une largeur moyenne de 5 à 5, 50 mètres.

Montcavrel

Quelques corps de logis sont pourvus d’un étage, notamment à Clenleu, ou . Preures Solive apparente L’ossature de bois s’élève sur un soubas - sement de silex, de grès, plus rarement de brique ou de craie qui l’isole du sol. Ce solin est recouvert de goudron de Nor - vège ou coaltar qui assure la protection des murs contre l’humidité et les projections de boue.

Soubassement

Sablière basse L’ossature comprend deux pièces horizontales. La sablière haute supporte les chevrons de la toiture. La sablière basse repose sur le soubassement. Des pièces verticales, les poteaux, sont encastrées entre les deux sablières. Les poteaux porteurs supportent les élé - ments de la charpente de comble et le solivage du plancher. Les poteaux d’huisserie encadrent les ouvertures. Les poteaux de rem - plissage ou colombes assurent le remplissage intermédiaire. Les poteaux corniers sont disposés aux angles du bâtiment. Des pièces obliques appelées “guettes”, “écharpes” ou “pousse au vent” Poteaux contribuent à la rigidité de l’ensemble. L’ossature de bois reçoit le lattage, structure d’accroche. Dans la région de Montreuil-sur-Mer, le lattage courant est constitué de baguettes de bois refendues fixées horizontalement sur les poteaux côté extérieur ou des deux côtés à l’aide de clous. Contrairement à la Normandie, le pan de bois ne recherche pas ici les effets décoratifs d’un colombage apparent. Un remplissage de torchis (mélange d’argile, de foin ou de paille hachée) enrobe l’ossature. La recette de ce mélange varie localement, on y ajoute parfois du crin de cheval. Le torchis est recouvert d’un enduit à la chaux et d’un badigeon de finition à base de lait de chaux tradition - nellement de couleur blanche. La forme de l’ossature se devine toutefois à travers les anomalies de la façade. Les solives , pièces de bois sup - portant le plancher, sont les témoins apparents de cette structure dissimulée sous le torchis. Déterminées par l’ossature, la disposition et les dimensions des fenêtres Pignon maçonné sont irrégulières. L’inclinaison du soubassement et l’ondulation de la faîtière sont dictées par la courbure des branches. Les pignons sont généralement orientés est-ouest. Le pignon ouest plus exposé aux intempéries est souvent maçonné et aveugle. Le pignon abrité est généralement protégé par un bardage de planches horizontales po -

Pignon protégé par sées à clins dans sa partie haute, plus rarement par un un bardage bois essentage de tuiles. En règle générale, les murs pi - gnons maçonnés sont construits en silex ou en moel - lons de craie et bordés de briques dessinant des motifs en couteaux ou disposées en chaînage.

Réalisé par : S.JOUBERT et M.TILLIE, Campagnes Vivantes D.MAEYAERT, Syndicat Mixte du Montreuillois Crédit Photo : Campagnes Vivantes, Syndicat Mixte du Montreuillois Financé par : Syndicat Mixte du Montreuillois et Conseil Régional Nord-Pas-de-