Programme Local de l’Habitat de la Communauté de communes du Val d’Argent

2013-2018

DIAGNOSTIC

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 1

SOMMAIRE

Le contexte ...... 5 Rappel du cadre législatif ...... 5 Le Programme Local de l’Habitat, un cadre d’actions renouvelé ...... 5 Lien entre le PLH et les autres documents de planifications ...... 6 Une affirmation des enjeux et attentes de l’Etat exprimés dans le Porté à Connaissance6 I. les Caractéristiques demographiques de la population de la cc du val d’argent ...... 8 A. Un faible dynamisme démographique ...... 8 A.1 Une population globale qui stage, mais des disparités entre les communes 8 A.2 Une population vieillissante ...... 9 A.3 Une population qui bouge peu ...... 10 Les entrants : quelques caractéristiques ...... 11 Les sortants : quelques caractéristiques ...... 14 B. Une progression du parc de logement due à un desserrement de la taille des ménages ...... 16 B.1 Un nombre de résidence principale qui augmente plus vite que la population ...... 16 B.2 Une typologie des ménages conforme à celle du département ...... 16 C. De nombreuses personnes qui occupent un emploi dans la CCVA, mais vivent hors du territoire ...... 17 II. L’offre de logements sur la ccva et ses evolutions ...... 21 A. Caractéristiques générales : un parc inégalement réparti ...... 21 B. La situation du logement par type de parc ...... 22 B.1. Le parc en accession à la propriété ...... 22 B.1.1 Un parc différemment développé selon les communes ...... 22 B.1.2 Typologie des propriétaires occupants : des propriétaires âgées et plutôt aux revenus modestes ...... 23 B.1.3 Les logements en accession mis sur le marché ...... 23 B.1.4 Le Prêt à Taux zéro (PTZ), un dispositif qui a permis à de jeunes ménages d’accéder à la propriété ...... 26 B.1.5 Des terrains, en lotissement, qui ne trouvent pas preneurs, malgré un prix du foncier très bas ...... 29 B.2 Le parc locatif social ...... 31 B.2.1 Un parc qui se concentre sur Sainte-Marie-aux-Mines ...... 31 B.2.2 Un faible développement des logements sociaux individuels et une majorité de logements de taille moyenne ...... 32 B.2.3 Un parc qui s’est peu développé, au regard de la vacance qui le touche particulièrement ...... 32 B.2.4 Des enjeux d’adaptation d’une partie du parc ...... 34 B.2.5 Une vocation d’accueil très sociale ...... 35 B.3 Le parc locatif privé ...... 36 B.3.1 Une part de locataire du parc privé la plus élevée du département ...... 36 B.3.2 Plutôt des situations de sous-occupation du parc ...... 37

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B.3.3 Un parc locatif privé très ancien ...... 37 B.3.4 Un niveau de prix des loyers les plus bas du département ...... 38 Un parc locatif privé conventionné de moindre qualité qui joue un rôle de parc très social de fait ...... 39 B.4 Le parc locatif communal ...... 41 C. Des communes non contraintes par le foncier ...... 41 C.1 Une dynamique de la construction neuve faible et irrégulière, mais diversifiée ...... 41 C.2 Du foncier nu disponible ...... 44 C.3 : Des friches en secteur urbain à valoriser notamment à Sainte-Marie-aux-Mines ...... 45 C.4 : Peu de foncier bâti communal mobilisable ...... 46 D. Une qualité du parc de logements à améliorer ...... 46 D.1 Un parc ancien ...... 46 D.2 : Un parc privé potentiellement indigne particulièrement présent ...... 47 D.2.1 Caractéristiques du PPPI ...... 47 D.2.2 Caractéristiques des ménages occupants ...... 48 D.3 Des logements fortement consommateurs d’énergie ...... 49 D.3.1 Une explosion des interventions FSL Energie sur le secteur ...... 49 D.3.2 Une initiative pour promouvoir les logements BBC (Bâtiment Basse Consommation) ...... 49 D.4 : Des secteurs très localisés plus particulièrement dégradés ...... 50 D.5 : Des dispositifs incitatifs à la rénovation des logements qui n’ont pas eu les résultats escomptés ...... 53 D.5.1 Les OPAH ...... 53 D.5.2 Le Programme d’Intérêt Général (PIG) départemental lutte contre l’habitat indigne ...... 54 E. Une vacance sur laquelle il convient d’agir ...... 54 Zoom sur la vacance dans le parc public social (cf. partie B.2.3) ...... 56 III. Les besoins en logements sur la ccva ...... 57 A. La demande pour de l’accession à la propriété ...... 57 A.1 La demande perçue par les communes ...... 57 A.2 La demande perçue par les agents immobiliers ...... 57 B. La demande en logements sociaux ...... 58 B.1 : Caractéristiques générales de la demande...... 58 B.2 Origine de la demande ...... 60 B.2.1 La demande externe ...... 61 B.2.2 Les demandes de mutation ...... 62 B.3 : Des délais d’attribution moins longs que dans le reste du département ...... 63 C. La demande pour le parc locatif privé ...... 63 C.1 La demande perçue par les professionnels de l’immobilier ...... 63 C.2 La demande perçue via la Bourse aux logements de la Communauté de Communes du Val d’Argent ...... 63 D. Les personnes ayant des besoins spécifiques au regard du logement ...... 65 D.1 Les personnes vulnérables ou en grande précarité ...... 65 D.1.1 Un cadre législatif en faveur du droit au logement ...... 65

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D.1.2 Une augmentation de la précarité ...... 66 D.1.3 Des plans qui orientent l’action en faveur des personnes vulnérables au regard du logement ...... 66 D.2 Les populations à bas revenus ...... 68 D.3 Les personnes âgées ...... 70 D.3.1 Les personnes âgées encore autonomes ...... 70 D.3.3 Les personnes âgées dépendantes...... 72 D.4 Les personnes handicapées ...... 74 D.4.1 Des besoins très diversifiés, une multiplicité de handicaps ...... 75 D.4.2 De nouvelles normes de constructions ...... 75 D.5 Les Gens du Voyage ...... 76 D.5.1 Les Gens du Voyage itinérants ...... 76 D.5.2 Les nomades sédentarisés ...... 77 QUELLES PERSPECTIVES AU VU DE L’ETAT DES LIEUX...... 78 Les enjeux issus du diagnostic ...... 80 Communiquer autour des atouts du territoire ...... 80 Améliorer l’attractivité par la rénovation, la requalification et le développement de l’habitat au service du projet global ...... 80 Sous-axe 1 : Avoir une politique foncière intercommunale ...... 80 Sous-axe 2 : Requalifier les centres-villes de Sainte-Marie-aux-Mines et Sainte- Croix-aux-Mines ...... 81 Sous-axe 3 : Lutter contre la précarité énergétique ...... 81 Améliorer l’attractivité résidentielle par la diversification de l’offre ...... 82 Améliorer l’attractivité résidentielle par le développement d’une offre solidaire à l’égard de certaines populations ...... 82 Sous-axe 1 : Un développement solidaire par rapport aux personnes âgées ...... 82 Sous-axe 2 : Un développement solidaire par rapport aux populations les plus modestes...... 83 Sous-axe 3 : Un développement solidaire par rapport aux Gens du Voyage ...... 83 Préserver la qualité des paysages et maîtriser l’utilisation du sol ...... 83 Faire vivre le PLH ...... 84 ANNEXES ...... 85 Annexe 1 : Fiche descriptives du Lotissement les Coccinelles à Sainte-Croix-aux- Mines ...... 86 Annexe 2 : Plafond de ressources en Métropolitaine pour le secteur locatif social ...... 92 Glossaire ...... 93

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LE CONTEXTE

Rappel du cadre législatif

Le Programme Local de l’Habitat, un cadre d’actions renouvelé Créés en 1983, les Programmes Locaux de l’Habitat deviennent à partir de la Loi de 2004 l’élément essentiel du dispositif « habitat » des collectivités locales. Le PLH est un document d’observation, de définition et de programmation des actions en matière de politique du logement à l’échelle d’un territoire. Selon le décret du 4 avril 2005, modifiant le code de la construction et de l’habitation, « Le PLH comprend, …un diagnostic sur le fonctionnement du marché local du logement et sur les conditions d’habitat dans le territoire sur lequel il s’applique […] un document d’orientations […] et un programme d’actions détaillé ».

« Le PLH est un outil de prévision et de programmation établi pour une durée de 6 ans. Il a pour objectif de répondre aux besoins des habitants en matière de logements et d’hébergement en assurant une répartition équilibrée et diversifiée de l’offre entre les communes concernées. À ce titre, il constitue un instrument opérationnel destiné à favoriser la mixité sociale et les actions de renouvellement urbain »1.

La loi du 25 mars 2009 relative à la mobilisation pour le logement et la lutte contre les exclusions (Loi Molle) renforce le caractère opérationnel du PLH : - La durée du PLH est de 6 ans et non plus d’au moins 6 ans. - Les objectifs du PLH doivent tenir compte de Loi du Grenelle 1 et dans le but de lutter contre l’étalement urbain. - Les actions et les opérations de requalification des quartiers anciens dégradés doivent être précisées. - Le délai de mise en compatibilité du PLU avec le PLH est réduit à 1 an, contre 3 ans précédemment. - …

1 Source : Porté à connaissance de l’Etat ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 5

Lien entre le PLH et les autres documents de planifications

Source : Aceif.st 2010

Une affirmation des enjeux et attentes de l’Etat exprimés dans le Porté à Connaissance

Le code de la construction de l’habitation (CCH – Art. R302-7) prévoit que l’Etat transmette à la collectivité souhaitant réaliser un PLH un certain nombre d’informations utiles à travers le Porté à Connaissance de l’Etat, dans un délai de trois mois à compter de la transmission de la délibération d’engagement de la procédure de PLH par l’EPCI. Le Porté à connaissance de l’Etat établi pour la CCVA présente : - un cadrage réglementaire (droit et dispositions réglementaires applicables), - l’ensemble des documents de cadrage, avec qui le PLH doit être compatible, - les caractéristiques du territoire,

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- les enjeux définis par l’Etat, au vu des dysfonctionnements repérés et auxquels le PLH devra répondre. Le Porté à connaissance de l’Etat établi des enjeux pour la Communauté de Communes du Val d’Argent :

Satisfaire quantitativement les besoins en logement Objectifs de 290 à 320 logements / an mis sur le marché. Augmentation annuelle de 50 logements / commune : o Rythme annuel de construction neuve (42 logements construits par an) qui doit être maintenu. o Reste : réhabilitation du parc vacant. Besoins en logements qui pourront être couverts par de la construction neuve et par la remise sur le marché de logements vacants. Travailler sur des actions publiques coordonnées et incitatives afin d’encourager la remise de logements vacants sur le marché. Mise en conformité avec le SDAGV pour la commune de Sainte-Marie-aux- Mines.

Apporter une réponse qualitative aux besoins en logement Renforcement de l’accession sociale à la propriété pour favoriser le parcours résidentiel des ménages et notamment conserver une population de jeunes ménages avec enfants Favoriser l’accession avec le développement de nouvelles formes d’habitat et notamment le logement intermédiaire Mener une réflexion sur l’accompagnement financier à l’accession à la propriété

Réhabiliter le parc locatif social Encourager le renouvellement du parc notamment, par rapport au vieillissement de la population et dans l’objectif d’une maîtrise de l’énergie Identifier les raisons de la vacance et définir les actions à mettre en œuvre

Requalifier le parc privé Identifier et localiser le parc indigne Définir les moyens à mobiliser pour réhabiliter le parc ancien (propriétaires occupants modestes ou propriétaires bailleurs) /+ hiérarchisation des priorités

Agir sur l’accessibilité du parc et son adaptation au vieillissement de la population Encourager le recensement de l’offre de logements accessibles pour apporter une réponse rapide au public âgé Mener une réflexion sur l’adaptation du parc existant afin de faciliter le maintien à domicile

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I. LES CARACTERISTIQUES DEMOGRAPHIQUES DE LA POPULATION DE LA CC DU VAL D’ARGENT

A. Un faible dynamisme démographique

A.1 Une population globale qui stage, mais des disparités entre les communes

Evolution de la population sur les trois derniers recensements

7000

6000

5000

4000

3000

2000

1000

0 1990 1999 2006

Lèpvre Sainte-Marie-aux-Mines Sainte-Croix-aux-Mines Rombach-le-Franc

Source : INSEE RGP2006

La Communauté de Communes du Val d’Argent compte 10 289 habitants au dernier recensement de 2007. La population en légère hausse (+ 2,8 %) entre 1990 et 1999 stagne entre 1999 et 2007 (- 0,1 %). Sainte-Marie-aux-Mines a perdu de la population entre les deux recensements, tandis que Sainte-Croix-aux-Mines voit sa population stagner. En revanche, Lièpvre et Rombach-Le-Franc progressent de + 7 % sur la même période.

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Variation annuelle moyenne de la population entre 1999 et 2007 due au solde naturel et au solde migratoire

1,2 1 1

0,8

0,6 0,4 0,4 0,4 0,3 Solde naturel 0,2 0,2 solde migratoire 0 0 Lièpvre Rombach-le-Franc Sainte-Croix-aux- Sainte-Marie-aux- -0,2 Mines-0,1 Mines

-0,4

-0,6 -0,5

Source : INSEE RGP 1999-2007

Rombach-le-Franc et Lièpvre ont toutes les deux un solde migratoire positif entre les deux derniers recensements et ont attiré de nouveaux ménages récemment. De plus le solde naturel est positif pour Lièpvre, Rombach-le-Franc et Sainte-Croix-aux-Mines. En revanche, Sainte-Croix-aux-Mines et Sainte-Marie-aux-Mines enregistrent toutes deux un solde migratoire négatif, traduisant des départs de ménages supérieurs aux arrivées.

A.2 Une population vieillissante

La population du Val d’Argent présente une population plus âgée que dans le reste du département, notamment pour la tranche d’âge des 80 ans et plus. La part des 80 ans et plus se situe à 14%, alors qu’elle est de 11% pour la moyenne haut-rhinoise.

Age de la population 25,0%

CCVA 20,0% Haut-Rhin 15,0%

10,0%

5,0%

0,0% 3 à 5 6 à 10 11 à 17 18 à 24 25 à 39 40 à 54 55 à 64 65 à 79 80 ans ans ans ans ans ans ans ans ans ou plus

Source : INSEE RGP2006

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Haut-Rhin

De plus, l’indice de vieillesse reste élevé (77 personnes âgées de plus de 65 ans pour 100 jeunes de moins de 20 ans), mais se stabilise depuis 1982. Les jeunes adultes (25-39 ans) sont proportionnellement moins présents sur la Communauté de Communes que dans le département du Haut-Rhin, tous comme les 40- 54 ans.

A.3 Une population qui bouge peu

Les données de l’INSEE indiquent que 84% des ménages résidait dans le même logement 5 ans auparavant, alors que ce chiffre est de 78% pour l’ensemble du département du Haut-Rhin. Alors que dans le Haut-Rhin, ce sont plutôt des 15-24 ans qui ont bougé de commune entre les deux derniers recensements, sur la CCVA, se sont surtout les 25-54 ans.

Haut-Rhin

CCVA

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Les flux internes à la CCVA

Source Carte Aceif.st - 2010 d’après données INSEE – RGP 1999 et 2006

Au sein de la Communauté de Communes entre 1999 et 2007, 136 personnes ont changé de commune de résidence. Pour les échanges internes à la Communauté de Communes, ce sont les communes de Sainte-Marie-aux-Mines et de Lièpvre qui ont le plus attirées de nouveaux habitants, qu’elles n’en ont perdues.

Les entrants : quelques caractéristiques Entre les deux derniers recensements, 263 personnes se sont installées sur la Communauté de Communes : 39,5% avait entre 30 et 49 ans. Toutefois, davantage de jeunes personnes sont arrivées sur le territoire que de personnes âgées.

Les ménages nouvellement arrivés sont notamment de petites tailles (2 à 3 personnes par ménage) et ont surtout pris des logements en location.

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Age des entrants

120 104 100

80

56 60 54

40 34

20 15

0 Moins de 18 ans de 18 à 29 ans de 30 à 49 ans de 50 à 64 ans 65 ans et plus

Source : INSEE RGP2006

Type d'activités des entrants Retraités ou préretraités

Femmes ou hommes au foyer 4% 8% 15% 6% Chômeurs

11% 6% Actifs ayant un emploi, y compris sous apprentissage ou en stage rémunéré Autres inactifs

Moins de 14 ans

50% Elèves, étudiants, stagiaires non rémunérés de 14 ans ou plus

Source : INSEE RGP2006

Statut d'occupation du logement

Locataire ou sous-locataire d'un logement loué 108 vide non HLM

Propriétaire 90

Locataire ou sous-locataire d'un logement loué 41 vide HLM

Logé gratuitement 10

Locataire ou sous-locataire d'un logement loué 3 meublé ou d'une chambre d'hôtel

0 20 40 60 80 100 120

Source : INSEE RGP2006

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Le territoire devra veiller à proposer une typologie de logements répondant aux besoins de ces nouveaux arrivants : petits ménages de deux à trois personnes cherchant un logement en locatif

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Les sortants : quelques caractéristiques

Entre 1999 et 2006, 430 personnes ont quitté le territoire pour se rendre principalement la Communauté de Communes de Sélestat (32,4%) hors de l’ (17%). 21,3% des sortants sont partis vivre dans une autre commune du Haut-Rhin, entre les deux derniers recensements.

Source : INSEE RGP1999-2006

Plutôt en accession à la propriété Plutôt en locatif privé

Source: INSEE RGP1999-2006

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Source: INSEE RGP1999-2006

Les personnes ayant quitté le territoire sont plutôt des jeunes ménages : 73,8% des personnes a moins de 35 ans et 23,5% vit en couple avec des enfants (petit ménages de 1 à 3 personnes). Les personnes de la classe d’âge des 35-55 ans sont en majorité en accession à la propriété, comparées aux classes d’âges plus jeunes où les personnes vivent surtout dans du locatif privé.

Les personnes ayant quitté la CCVA, pour une commune du département des sont en grande majorité en accession à la propriété. Sur les autres territoires, les personnes ont principalement cherché des logements dans le parc locatif privé.

Le secteur devra veiller à proposer une large gamme de logements, notamment aux jeunes ménages pour permettre leur maintien sur le territoire et faire le lien avec les politiques de l’emploi, des transports, des services,…

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B. Une progression du parc de logement due à un desserrement de la taille des ménages

B.1 Un nombre de résidence principale qui augmente plus vite que la population

Evolution du nombre de résidences principales dans la CC du Val d'Argent entre 1968 et 2007

4 300 4 228 4 195 4 200

4 100 4 063 4 046 4 004 4 000

3 900 3 830 3 800

3 700

3 600 1968 1975 1982 1990 1999 2007

Source : INSEE RGP2007

En 2007, la Communauté de Communes du Val d’Argent compte 4 195 résidences principales, soit 5% de plus qu’au recensement précédent. Cette augmentation reste en décalage avec l’évolution de la population sur cette même période (- 0,1%) et s’explique par un desserrement de la taille des ménages. À l’image de la situation nationale, la Communauté de Communes connaît un desserrement de la taille des ménages, puisqu’elle passe de 2,47 personnes en 1999 à 2,37 en 2006. Pourtant, l’augmentation du nombre de résidences principales reste inférieure à la moyenne départementale (supérieure à 10%).

B.2 Une typologie des ménages conforme à celle du département La typologie des ménages dans la Communauté de Communes est conforme à celle de l’ensemble du département. Près de 80 % des ménages est composé de moins de 3 personnes.

Source : INSEE RGP2006

La prise en compte du desserrement de la taille des ménages est un élément important à prendre en compte pour la typologie de l’offre de logements à produire dans les prochaines années sur le secteur de la CCVA.

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C. De nombreuses personnes qui occupent un emploi dans la CCVA, mais vivent hors du territoire

Source : INSEE RGP 2006

Sélestat (93), Châtenois (29)

Scherwiller (10)

Saint-Dié des Vosges (13)

Source : INSEE RGP 2006

37% des personnes occupants un emploi sur la CCVA (soit 379 personnes) réside hors de la Communauté de Communes. Ils vivent principalement dans des secteurs proches, telles que la Communauté de Communes de Sélestat (40,1% d’entre eux) et la Communauté de Communes du Canton de Villé (12,7).

Ces personnes qui effectuent des navettes journalières pour se rendre à leur travail sont en majorité : - des jeunes : 60,1% a moins de 35 ans, - des ouvriers - des personnes exerçant des professions intermédiaires. La plupart occupe un emploi stable de type CDI (81,7%).

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Source : INSEE RGP 2006

Le logement des personnes résidant hors CCVA

Les personnes occupant un emploi sur la CCVA mais résidant hors des 4 communes sont notamment des propriétaires. Ces ménages propriétaires sont plutôt de taille moyenne (3 / 4 personnes par logement). Les ménages locataires, quant à eux sont plutôt des petits ménages (1 à 3 personnes en moyenne) et occupent des logements collectifs.

Source : INSEE RGP 2006

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Source : INSEE RGP 2006

Source : INSEE RGP 2006

La vision des entreprises du secteur, sur le logement de leurs salariés

Une enquête a été diffusée auprès des principales entreprises implantées dans le secteur de la Communauté de Communes du Val d’Argent pour connaître : - les perspectives d’embauche / d’agrandissement de l’entreprise dans les prochaines années et donc les éventuels besoins en logement qui en découleraient. - Les difficultés que peuvent rencontrer les salariés pour se loger à proximité de leur emploi - …

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 19

Source : enquête entreprise – Aceif.st 2010

Du fait du contexte économique français, les entreprises ont peu de perspectives d’embauche de personnel ou d’agrandissement de l’entreprise qui générerait une demande de logements dans le secteur. Actuellement, les lieux de résidences des employés sont variés : il s’agit pour une part de salariés résidant dans la CCVA, mais aussi des personnes résidant aux alentours et de l’autre côté de la Vallée dans le département des Vosges. Les entreprises ont des éléments facilitateurs pour l’accès au logement de leurs salariés (aide financière, liste de logements vacants,…). Toutefois une des entreprises met en avant les difficultés pour le recrutement de personnel du fait de la mauvaise image qu’ont les personnes extérieures à la Communauté de Communes de ce secteur.

La CCVA devra valoriser le territoire et veiller à proposer une gamme de logements, notamment aux jeunes ménages avec enfants, suffisamment large pour inciter ceux-ci à s’installer à proximité de leur emploi et contribuer ainsi au développement durable du territoire, tant local que régional.

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II. L’OFFRE DE LOGEMENTS SUR LA CCVA ET SES EVOLUTIONS

A. Caractéristiques générales : un parc inégalement réparti

Source : DRE Alsace 2007FILOCOM

Le parc de logements se concentre particulièrement sur Sainte-Marie-aux-Mines et Sainte-Croix-Aux-Mines, avec une prédominance du logement collectif dans ces deux communes. À l’inverse, sur les communes de Lièpvre et Rombach-le-Franc, le logement individuel en accession est plus largement présent.

100% 37 137 98 56

80% 717 387 489 60% 245 Res. Secondaire 50 % RP individuel 40% RP collectif 1 720 480 20% 229 118

0% Lièpvre Rombach-le- Sainte-Croix- Sainte-Marie- Franc aux-Mines aux-Mines So urce : DRE Alsace 2007- FILOCOM

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Le parc de résidences secondaires représente de 5,5% à 11% selon les communes. Selon les professionnels de l’immobilier interrogés, les résidences secondaires sont recherchées et de plus en plus rachetées pour en faire des résidences principales dans le secteur. D’ailleurs, le nombre de résidences secondaires baisse sensiblement depuis 1982 (-27,6%).

B. La situation du logement par type de parc

B.1. Le parc en accession à la propriété

B.1.1 Un parc différemment développé selon les communes La Communauté de Communes du Val d’Argent a une part de propriétaires inférieure à la moyenne départementale (57% pour la CCVA contre 60,6% pour le Haut-Rhin). Sur ce point, ce territoire présente des caractéristiques proches des territoires urbains haut- rhinois telles que les agglomérations Colmarienne et Mulhousienne. Toutefois, 2400 ménages sont propriétaires de leur logement, mais ce taux est très différent d’une commune à l’autre. Alors que Sainte-Marie-aux-Mines compte 46% de propriétaires, Rombach-le-Franc, avoisine les 77%.

Source : Filocom 2007

Passant de 2037 à 2292, le nombre de propriétaires a augmenté sur la période 1999- 2007, mais de manière moins importante que sur le reste du département (12,5% pour la Communauté de communes contre 17,9% pour le Haut-Rhin).

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B.1.2 Typologie des propriétaires occupants : des propriétaires âgées et plutôt aux revenus modestes

Age des propriétaires sur la CCVA en 2007 0% 1% 9% 15% Moins de 20 ans 20 à 24 ans 25 à 39 ans 40 à 54 ans 27% 55 à 64 ans 65 à 79 ans 80 ans ou plus 32%

16%

Source : Filocom 2007

La Communauté de Communes du Val d’Argent compte une part de propriétaires jeunes (moins de 39 ans) légèrement inférieures à la moyenne départementale (15,4 % pour la CCVA, contre 18,2 % pour le Haut-Rhin)

Les ménages propriétaires ont des revenus plutôt modestes. 65% d’entre eux pourraient accéder à du logement social et 30% (soit une centaine de ménages) présente des revenus inférieurs à 30% des plafonds HLM et peuvent être qualifiés de ménages très pauvres.

En fonction de la typologie de la population, les communes devront veiller à favoriser l’accession à la propriété aux jeunes ménages et/ou aux ménages à revenu modeste et aux ménages de petites tailles. Les ménages propriétaires sont surtout des petits ménages (plus de la moitié, 59,97 %, sont des ménages de 1 ou 2 personnes).

B.1.3 Les logements en accession mis sur le marché

Le marché immobilier et notamment les offres de logements sont analysés à travers différentes sources : - les annonces immobilières ; - les annonces intégrées dans la bourse au logement ; - des entretiens avec les professionnels de l’immobilier (agents immobiliers et notaires).

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En plusieurs semaines, près de 100 annonces immobilières (sans double compte) ont pu être recensées à travers les journaux gratuits, les sites internet des professionnels de l’immobilier ou de particuliers à particuliers, dont la moitié sur la seule commune de Sainte-Croix-aux-Mines.

Sainte-Croix- Sainte-Marie- Rombach-le- Lièpvre aux-Mines aux-Mines Franc Nombre d’annonces 51 25 14 10 recensées Source : Aceif.st 2009 – recensements annonces immobilières

Les logements que l’on retrouve en majorité sur le marché de l’accession à la propriété sont des maisons individuelles de 5 et 6 pièces. Les appartements mis en vente sont des 3 et 4 pièces. Peu de petits logements (T2) sont mis en vente. On ne retrouve pas de logements type “Studio“ et “T1“. Selon les agents immobiliers, ces produits sont d’ailleurs peu recherchés par les ménages, même de 1 personne.

Source : Aceif.st 2009 – recensements annonces immobilières

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Le logement individuel

MAISON Prix de vente au m2 Prix de vente moyen Lièpvre 1 710 €/m2 301 257 € Rombach-le-Franc 1 850 €/m2 247 955 € Sainte-Croix-aux-Mines 1 444 €/m2 204 244 € Sainte-Marie-aux-Mines 1 578 €/m2 215 423 € Source : Aceif.st 2009 – recensements annonces immobilières

Le prix de vente moyen pour une maison se situe autour de 1570 €/m2 avec des tarifs plus élevés pour les communes les plus rurales (Lièpvre et Rombach-le-Franc).

Analyse des données de la Bourse aux logements de la CCVA 56 maisons mises en vente sont passées par la Bourse au Logement entre 2005 et 2010. La majorité concerne des maisons de 100 à 200 m2. Ces annonces mettent en évidence une gamme large de prix de vente, et donc une large gamme de biens immobiliers dont les prix varient selon les caractéristiques et le standing : de moins de 150 000 € à plus de 375 000 € pour le produit ‘maison’. Les annonces intégrées dans la Bourse aux logements concernent des maisons dont les prix de vente sont bien inférieurs à ceux des biens proposés par les agences immobilières : soit en moyenne 503,38 €/m2.

Source : Bourse aux logements – CCVA 2005-2009

Deux hypothèses sont posées quant à ces différences de prix : les réseaux de repérage des annonces ne sont pas les mêmes ? Les produits seraient de qualité et/ou de caractéristiques différentes ?

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 25

Le logement collectif

APPARTEMENT Prix de vente au m2 Prix de vente moyen Lièpvre (peu d’annonces) 1 192 €/m2 (peu fiable) 89 620 € (peu fiable) Rombach-le-Franc Pas d’annonce Pas d’annonce Sainte-Croix-aux-Mines 1 394 €/m2 98 603 € Sainte-Marie-aux-Mines 1 239 €/m 100 800 € Source : Aceif.st 2009 – recensements annonces immobilières

Pour le logement collectif, les prix sont sensiblement moins élevés que pour l’individuel. Le prix de vente d’un appartement, fin 2009, sur la CCVA se situait autour de 1 345 €/m2.

B.1.4 Le Prêt à Taux zéro (PTZ), un dispositif qui a permis à de jeunes ménages d’accéder à la propriété 08

Prêt à Taux Zéro (PTZ) : Créé en 1995, le PTZ est ouvert aux primo-accédants sous condition de ressources. Réservé à l’origine aux opérations d’accession dans le neuf ou d’acquisition de logements anciens comportant une quantité minimale de travaux, il est, depuis février 2005, ouvert à l’acquisition de logements anciens sans travaux. Distribué à guichet ouvert par tous les établissements financiers qui le souhaitent, le PTZ, est conçu pour qu’une large majorité des ménages y soit éligible (80 % des foyers d’après la SGFGAS)(1).

Ainsi, 132 Prêts à Taux Zéro ont été accordés entre 2003 et 2008 sur le territoire de CCVA. Toutes les communes sont concernées. Après peu de demandes les deux premières années, le nombre de prêts accordés annuellement varie de 25 à 30 / an.

Neuf (1) SGFGAS : Société de Gestion du Fonds de Garantie de l’Accession Sociale à la Propriété ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 26

Nombre de PTZ accordés par commune entre 2003 et 2008

57 60

50

40 35 30 30

20 10 10

0 Rombach-le- Liepvre Sainte-Croix- Sainte-Marie- Franc aux-Mines aux-Mines Source : Données DDT 2009

Le PTZ a permis à des ménages à revenus modestes d’accéder à la propriété ; 65% d’entre eux ont acquis un logement ancien.

NEUF

Source : Données DDT 2009

Le PTZ, dans la Communauté de communes aura notamment permis à des jeunes ménages du secteur (80% a moins de 40 ans) d’accéder à la propriété. En effet, plus des ¾ des personnes en ayant bénéficié étaient locataires du parc privé.

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 27

Source : Données DDT 2009

Nombre de PTZ selon le lieu de Nombre Part résidence précédent Même code postal 79 60%

Même département 17 13%

Changement de département 36 27%

Source : Données DDT 2009

Nombre de PTZ selon le précédent Nombre Part statut d’occupation de l’acquéreur Locataire parc privé 108 82%

Propriétaire ou autre 17 13%

Locataire parc social 7 5%

Source : Données DDT 2009

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 28

B.1.5 Des terrains, en lotissement, qui ne trouvent pas preneurs, malgré un prix du foncier très bas

Source : enquête communes - Aceif.st 2009

Trois communes ont développé des lotissements récemment. Sur les communes de Sainte-Marie-aux-Mines et Lièpvre, l’ensemble des lots commercialisés a trouvé acquéreurs. En revanche, sur Sainte-Croix-aux-Mines, différents lots sont encore disponibles dans des lotissements, dont certains depuis plusieurs années : - Dans le lotissement innovant “Les Coccinelles“, 12 lots sont encore disponibles sur les 15 mis en vente. (cf. Fiche en Annexe 1) - 2 lots sont encore disponibles dans un lotissement communal libre d’architecture, commercialisé en 2006 - 3 très grands terrains urbanisables, excentrés de la commune, sont toujours sur le marché - 3 autres terrains sont encore disponibles.

Pourtant, les prix du foncier dans les différentes communes sont bien en dessous de ceux pratiqués sur Sélestat et Châtenois, selon les professionnels de l’immobilier. En 2008, le prix d’une parcelle au lotissement Pré-Pierre à Sainte-Croix-aux-Mines s’élevait à 10 000 €/are Hors Taxes et à moins de 9000 €/are, en moyenne sur Sainte-Marie-aux-Mines, en 2010.

Déjà, en 2007/2008, les prix moyens des parcelles pour maisons individuelles dans les lotissements privés se situaient parmi les plus bas du département (cf. carte ci-après).

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 29

CC Val d’Argent : prix moyen au m2 inférieur à 120 €

Source : DREAL Alsace – ‘Les chiffres de la construction – N°1 – 2010 : les autorisations de lotir en 2008’

Le marché de l’accession à la propriété présente un dynamisme contrasté entre les communes. Malgré la diversification de l’offre nouvelle, les produits proposés sur certaines communes (ex. Sainte-Croix-aux-Mines) trouvent difficilement preneurs. Cette situation nécessite une bonne coordination entre les communes pour promouvoir une offre complémentaire non concurrentielle.

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 30

B.2 Le parc locatif social

B.2.1 Un parc qui se concentre sur Sainte-Marie-aux-Mines La CCVA concentre, à elle seule, près du tiers des logements sociaux du territoire du Scot de Sélestat et sa Région. Ce parc est inégalement réparti sur les 4 communes. 79 % des logements sociaux de la vallée se situent sur la seule commune de Sainte-Marie-aux- Mines. Fin 2008, le territoire comptait 787 logements sociaux, soit 18,8% du parc de résidences principales

Source : données EPLS 2008 – DDT 68

Sur les 787 logements présents sur le territoire, 687 (soit 86% de ce parc) appartiennent à l’OPH du Val d’Argent.

La centaine de logements restant se répartissent entre : - Domial qui a plutôt développé du logement intermédiaire (ex. 8 logements dans un bâtiment communal vendu au bailleur à Sainte-Croix-aux-Mines, 4 logements dans un ancien presbytère à Sainte-Croix-aux-Mines) - Habitat de Hautes Alsace (HHA) qui possède une soixantaine de logements collectifs, dont 2 bâtiments 13 rue du Moulin à Sainte-Croix-aux-Mines,

25% du parc social correspond à des logements “réservés“ : - 130 logements pour les personnes et familles prioritaires désignées par les services de la Préfecture, conformément aux dispositions réglementaires liées au conventionnement des logements HLM, - 66 logements pour les salariés des entreprises locales, en contrepartie de participations financières aux constructions et réhabilitations de certains groupes d’habitations par les collecteurs du 1 % logements.

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 31

B.2.2 Un faible développement des logements sociaux individuels et une majorité de logements de taille moyenne

Source : données EPLS 2008 – DDT 68

Les logements proposés dans le parc locatif social sont plutôt de taille moyenne ; les logements de 3 pièces représentent plus de 45% du parc. La totalité des logements sont des appartements. Seul 1 logement individuel social est proposé à la location sur Lièpvre. La Communauté de Communes du Val d’Argent se démarque d’autres territoires du Haut- Rhin par rapport à sa faible part de logements individuels, à titre de comparaison, la Zone d’Observation de l’Habitat de Masevaux en compte 30%.

B.2.3 Un parc qui s’est peu développé, au regard de la vacance qui le touche particulièrement

Peu de logements ont été développés par les bailleurs sociaux sur le territoire, ces dernières années. Entre 2006 et 2008, 45 logements ont été créés, dont 13 logements PLUS(1) sur Sainte-Marie-aux-Mines, 11 logements PLAI(2) sur Sainte-Croix-aux-Mines et 21 sur Lièpvre. En 2009, aucun nouveau logement n’a été créé.

Le faible engagement des bailleurs, sur le secteur, pour le développement de nouveaux logements s’explique par le taux de vacance important que connaît ce parc. En effet, sur le secteur de la Communauté de Communes, le parc social présente, en 2008, un taux de vacance de 8,1% (taux le plus important du département et en progression depuis 2007), contre 3,4% pour l’ensemble du département. Cette vacance ne cesse de progresser, puisqu’en 2009, la Communauté de Communes enregistre un taux de vacance global du parc de logements sociaux de 10,5% (soit 2,4 points de plus qu’en 2008).

(1) PLUS : Prêt Locatif à Usage Social (2) PLAI : Prêt Locatif Aidé d’Intégration ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 32

Une vacance très localisée, dans le parc de l’OPH du Val d’Argent

L’OPH du Val d’Argent connaît une vacance importante sur une partie de son parc (10%, soit 68 logements inoccupés en 2010).

Fin 2008, le bailleur recensait 75 logements vacants depuis plus de 3 mois ; 50 d’entre eux se localisent uniquement sur l’ensemble immobilier « Les Fougères ». Cet ensemble immobilier, de 170 logements, construit en 1974 est constitué plutôt de logements de petites tailles (T1, T2 et T3).

L’OPH du Val d’Argent explique cette vacance par plusieurs facteurs : - l’inadéquation entre la typologie et les caractéristiques de cet ensemble immobilier et les attentes actuelles des locataires. Pourtant ce parc a bénéficié de travaux de réhabilitation en 2001 ; - le départ d’ouvriers présents sur le territoire temporairement (lors des travaux de réfection du Tunnel Maurice Lemaire) ; - le départ de personnel suite à des fermetures d’usines (ex. Alplast, Budelpack).

Pour y pallier, le bailleur a engagé, dès 2006, une réflexion sur la vacance dans son parc.

Davantage de sorties du parc que d’entrées, en 2008, dans le parc de l’OPH du Val d’Argent

En 2008, le solde entre entrées et sorties du parc (hors mutations) était négatif : 53 sorties pour seulement 42 entrées. Les locataires quittent le parc pour se rendre principalement dans le parc privé (43%). Notons que 9% d’entre eux ont accédé à la propriété

Source : OPH du Val d’Argent 2009

Les entrées se font principalement dans la Résidence « Les Genêts » et « Les Fougères – n°4 et 5 » à Sainte-Marie-aux-Mines ; 41% des entrants sont des familles monoparentales, et plus de la moitié a un plafond de revenus inférieur à 60% des plafonds HLM, dont la moitié < 20%.

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 33

B.2.4 Des enjeux d’adaptation d’une partie du parc

Au regard de l’âge du parc Le parc de logements social se caractérise par un parc ancien ; 63% date d’avant 1975. Il est moins ancien que le parc de logements privés. Toutefois, les bailleurs devront être vigilants à proposer un parc de qualité et tenant compte des enjeux de réduction de charges pour tous les locataires.

Source : PAC – EPLS 2008

Au regard d’une partie des locataires vieillissants

Age des locataires d'un logement vide HLM en

80 ans ou plus Haut-Rhin + 65 ans CCVA 65 à 79 ans

55 à 64 ans

40 à 54 ans

25 à 39 ans

20 à 24 ans

Moins de 20 ans

0,0% 5,0% 10,0% 15,0% 20,0% 25,0% 30,0% 35,0%

Source : INSEE – RGP 2007 Les locataires du parc de logements sociaux, sur la Communauté de Communes, sont largement plus âgés que la moyenne départementale ; 29,2% ont plus de 65 ans sur ce

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 34 territoire contre 21,1% sur l’ensemble du Haut-Rhin. En découlent des enjeux d’adaptation du parc au vieillissement des occupants.

Cette situation se retrouve particulièrement dans le parc de l’OPH du Val d’Argent qui compte une part de locataires de plus de 60 ans avoisinant les 40%. Ceux-ci se répartissent dans différents groupes d’habitation, notamment : la résidence Les Genêts (31,48% des locataires a plus de 60 ans), les logements situés Avenue Robert Zeller, la Résidence les Fougères (50% des locataires des n°3,4 et 5). Tous ces logements se situent à Sainte-Marie-aux-Mines.

L’OPH du Val d’Argent a engagé une réflexion en direction du public âgé et a anticipé les problèmes de vieillissement de ces personnes, face à des logements qui ne leur seraient plus adaptés : - La réalisation d’une étude sur « La prise en charge du vieillissement dans le parc locatif de l’OPH ». - La réalisation d’un dépliant « Bien choisir son logement, c’est important » expliquant les trois méthodologies de logements adaptés (Rubis, Emeraude, Saphir) et proposant au destinataire du dépliant de renseigner un questionnaire sur son niveau d’autonomie et ses besoins. - La définition d’un plan quinquennal d’aménagement des appartements pour personnes à mobilité réduite. - La création d’un local de convivialité à destination des personnes âgées en bas d’immeuble (Résidence Les Fougères). - …

B.2.5 Une vocation d’accueil très sociale

À l’échelle départementale, l’enquête 2009 sur l’occupation du parc social montre une hausse importante des ménages dans une situation financière difficile (48,4% des ménages occupant un logement social ne dépassent pas 40% des plafonds HLM).

Zoom sur les occupants du parc de l’OPH du Val d’Argent

L’OPH du Val d’Argent constate une précarisation de plus en plus importante des occupants de son parc. Les indicateurs sociaux de peuplement fournis par l’OPH du Val d’Argent le confirment : - 95% des locataires a des revenus inférieurs au plafond HLM, dont 16,8% a des revenus inférieurs à 20% des plafonds HLM - 55% des locataires bénéficie de l’APL (nombre en augmentation par rapport aux années antérieures) - 7,3% des occupants touchaient fin 2008 le RMI. La part de RMIstes dans le parc de l’OPH est largement supérieure à la moyenne départementale (5,9%), pourtant en augmentation de plus d’un point depuis 2006.

De plus, l’OPH constate une baisse du nombre de locataires surendettés, mais des impayés de plus en plus fréquents. En 2010, 116 locataires (ou ex-locataires) présentaient un

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 35 impayé de loyer de plus de 2 mois, et 25% d’entre eux avaient contracté une dette de plus de 1500 € (jusqu’à 4612 €). En conséquence, 4 expulsions ont été prononcées en 2008.

Sur les 53 locataires étant sortis du parc de l’OPH du Val d’Argent en 2008, 5 l’ont quitté pour retourner chez leurs parents, en raison d’une baisse de revenus ou pour impayés de leur loyer et/ou charges.

Le PLH prendra en compte les enjeux d’adaptation du parc au vieillissement de ses occupants, à la réduction de la vacance. Les enjeux liés à la précarisation des occupants du parc social devront également être abordés.

B.3 Le parc locatif privé

B.3.1 Une part de locataire du parc privé la plus élevée du département Les locataires du parc privé, dans la Communauté de Communes du Val d’Argent représentent 27% du parc global, contre 24% pour le Haut-Rhin. Le parc locatif privé est, surtout, développé dans les deux communes les plus importantes (Sainte-Croix-aux- Mines et Sainte-Marie-aux-Mines avec respectivement 28 et 30% de locataires du parc privé).

Lièpvre Sainte-Marie-aux-Mines 3%

23% 25% Lièpvre 3%45%

23% 74% 30% loc. parc public loc. parc privé Prop. occupant Sainte-Croix-aux-Mines Rombach-le-Franc 8% 5% 18%

28% 74%

64%

77%

Source : Filocom 2007

Selon les dernières données de l’INSEE (RGP 2007), le part des locataires du parc privé est en augmentation de 0,7 points entre 1999 et 2007. On observe une augmentation de

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 36

ce parc, même dans les communes les plus rurales puisque sur Rombach-le-Franc et Lièpvre la part de locataires du parc privé augmente respectivement de 1,6 et 0,8 points. Seule celle-ci baisse dans la commune de Sainte-Croix-aux-Mines (-0,4 points).

B.3.2 Plutôt des situations de sous-occupation du parc

Source : INSEE RGP 2007

Les petits ménages sont particulièrement présents dans le parc privé. Près de 68% des ménages occupants sont composés de 1 à 2 personnes. En revanche, les logements proposés dans le parc privé sont plutôt des logements de taille moyenne (3 et 4 pièces).

B.3.3 Un parc locatif privé très ancien

Age du parc locatif privé dans la CC Val Age du parc locatif privé dans le Haut-Rhin d'Argent 5% 1% 3% 8% 2% Avant 1949 10% Avant 1949 De 1949 à 1974 De 1949 à 1974 12% De 1975 à 1981 5% 42% De 1975 à 1981 De 1982 à 1989 De 1982 à 1989 De 1990 à 1998 8% De 1990 à 1998 De 1999 à 2004 De 1999 à 2004

27% 77%

Le parc locatif privé présent sur le territoire de la Communauté de Communes du Val d’Argent date pour les ¾ d’avant 1949, alors que pour la moyenne départementale, moins de la moitié du parc locatif privé (42%) date d’avant 1949.

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 37

Les acteurs rencontrés font état d’une partie du parc de mauvaise qualité et en très mauvais état sur le secteur.

B.3.4 Un niveau de prix des loyers les plus bas du département

Beaucoup moins de logements sont mis sur le marché de la location, comparé au marché de l’accession à la propriété, et quasiment aucune maison (1 seule maison recensée en location en plusieurs semaines d’analyse).

Source : recensement annonces immobilières 2010 – Aceif.st

Les loyers du parc locatif privé se maintiennent à un niveau inférieur au reste du département. Les logements mis sur le marché ces trois derniers mois concernent surtout des logements de taille moyenne (du T3 au T5) pour un montant moyen du loyer hors charges de 5,82 €/m2, alors que la moyenne départementale fin 2009 se monte à 8,22 €/m2.

T1 T2 T3 T4 T5 Montant moyen du 8 €/m2 6/m2 5,21 €/m2 5,4 €/m2 loyer Hors Charges/m2 Source : recensement annonces immobilières 2010 – Aceif.st

Les prix pratiqués dans le parc privé avoisinent ceux du parc locatif social non conventionné. Pour le parc de l’OPH du Val d’Argent, les loyers moyens dans le parc non conventionné varient de 4,9730 €/m2 à 6,7446 €/m2 (soit une moyenne de 5,75 €/m2).

On a de fait, une véritable concurrence entre une part du parc locatif privé et le parc locatif social. Cette situation peut expliquer en partie, la vacance dans le parc social énoncée précédemment.

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 38

Un parc locatif privé conventionné de moindre qualité qui joue un rôle de parc très social de fait

La Communauté de Communes a connu un développement du logement privé conventionné, y compris ces dernières années.

Les professionnels de l’immobilier sont très critiques sur les logements conventionnés créés sur les périodes antérieures. En effet, ces logements seraient de mauvaise qualité. Peu de travaux de rénovation / réhabilitation auraient été engagés de la part des propriétaires. Une des personnes interrogées a eu connaissance de logement inachevé où le locataire doit réaliser des travaux de rénovation (électricité, chauffage), en échange de plusieurs mensualités de loyer gratuites. Si les travaux ne sont pas faits par le locataire, le propriétaire n’hésite pas à envoyer un huissier pour récupérer les loyers dus.

Pourtant selon les acteurs de l’habitat, les logements remis sur le marché sont vite reloués, principalement à des ménages qui viennent de l’extérieur de la Communauté de Communes du Val d’Argent et sont attirés par les loyers ‘bon marché’ et l’absence de garantie locative demandée par le propriétaire (pas de caution demandée, pas de garant,…).

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 39

Source : bourse aux logements – CCVA 2005-2009

Source : bourse aux logements – CCVA 2005-2009

Les logements conventionnés mis sur le marché ces dernières années concernent une gamme de logements variée (du T2 au T5). Le montant des loyers moyens reste faible avec : 3,79 €/m2. Il se situe bien en-dessous des niveaux des plafonds de loyers dans le parc locatif social et notamment des logements PLAI – Prêt Locatif Aidé d’Intégration (4,20 €/m2 en 2010).

De plus, certains bailleurs privés donneraient la priorité aux ménages en tutelle ou curatelle, car ils sont assurés, selon les acteurs interrogés, de récupérer leur loyer chaque mois

Le parc locatif privé présente des enjeux d’adaptation et de rénovation du fait de la part importante de logements anciens. Il joue une fonction d’accueil de ménages très précarisés et vulnérables. Le PLH devra mettre en avant les leviers permettant d’offrir à ces ménages captifs, des conditions de logement décentes et lutter contre les rentes de situations offertes à certains propriétaires peu scrupuleux.

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 40

B.4 Le parc locatif communal

Source : enquête communes Aceif.st - 2010

Peu de logements sont gérés directement par les communes. Ces logements sur Rombach-le-Franc, Sainte-Croix-aux-Mines et Sainte-Marie-aux-Mines ne sont pas conventionnés, mais s’alignent sur les prix du marché privé. Ces logements sont occupés en priorité par des employés communaux.

C. Des communes non contraintes par le foncier

La consommation de l’espace urbanisé entre 1982 et 2000 s’élève de 26 à 31% (source « 30 ans d’urbanisation en Alsace – DRE Alsace »). Ainsi, le territoire de la Communauté de Communes du Val d’Argent se démarque des autres territoires Haut-Rhinois par une faible consommation foncière et un faible accroissement de la tâche urbaine ces dernières années et les périodes antérieures en raison d’un faible rythme de construction sur l’ensemble du territoire et un fort développement du logement collectif peu consommateur d’espace.

C.1 Une dynamique de la construction neuve faible et irrégulière, mais diversifiée

Sur l’ensemble du territoire de la Communauté de Communes, 291 logements ont été commencés entre 1999 et 2006. Bien que la part de la construction neuve, par rapport au parc existant, reste la plus faible du département, on enregistre une accélération de la construction neuve par rapport à la période intercensitaire antérieure (1990-1999) avec une moyenne annuelle de 32 logements commencés sur les quatre communes (16 logements individuels purs et 17 collectifs).

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 41

Nombre de logements commencés entre 1999 et 2007 sur la CCVA

90 total logements 80 individuel pur 70 individuel groupé 60 collectif 50 40 30 20 10 0 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

Source : DRE Alsace 2009 - SITADEL

Sur toutes les communes, des logements ont été commencés, avec une majorité sur Sainte-Marie-aux-Mines. Toutefois, les deux communes les plus rurales (Lièpvre et Rombach-le-Franc) ont vu leur parc largement se développer.

Source : DRE Alsace 2009 - SITADEL

On observe une diversification du parc de logements commencés. En effet, 48% de celui- ci correspond à du logement collectif. Le logement individuel groupé reste un type d’habitat peu développé dans le secteur (- de 1% de l’ensemble de logements commencés entre 1999 et 2006 uniquement sur Sainte-Marie-aux-Mines et Sainte-Croix- aux-Mines). La commune de Sainte-Marie-aux-Mines se démarque des trois autres avec une prédominance du logement collectif, alors que sur les autres communes, ce sont surtout des logements individuels purs.

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 42

Logements individuels

Logements collectifs

Logements individuels groupés

Source : DRE Alsace 2009 - SITADEL

Les efforts de diversification du parc de logements sont à poursuivre, notamment à travers le développement du logement collectif et individuel groupé dans les plus petites communes.

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 43

C.2 Du foncier nu disponible Dans la Communauté de Communes du Val d’Argent, les communes ne sont pas contraintes pour leur urbanisation du point de vue du foncier. Toutes les communes disposent de fonciers urbanisables.

Source : enquêtes communes Aceif.st 2010

Les communes ont engagé une politique d’acquisition foncière, pour une meilleure maîtrise de leur espace et de leur développement : - Sainte-Croix-aux-Mines a une politique de désenclavement des terrains en 2ème ligne (achat par la mairie de ces terrains lorsqu’ils sont mis en vente) et a acquis 70 ares d’anciens vergers urbanisables au “Pré-Pierre“. - Sainte-Marie-aux-Mines acquière des terrains pour le développement de l’habitat en fonction des besoins et du marché. - Lièpvre a acquis des terrains en Association Foncière Urbaine (AFU)2. - Rombach-le-Franc a acquis dans le cadre d’une AFUa, 20 lots sur 2 hectares + une extension sur 80 ares à lancer en 2010.

Les communes devront veiller à ne pas gaspiller le foncier et répondre à un des objectifs du SCoT de Sélestat et sa Région qui est de « Limiter le gaspillage et la sous-utilisation de terrains et de considérer les surfaces inscrites d’ores-et-déjà dans les documents d’urbanisme comme un maximum à ne pas dépasser globalement »

2 AFU : Association syndicale particulière réunissant des propriétaires dans le but d’opérations de restaurations immobilières ou de remembrement de parcelles bâties ou non bâties. Il existe trois types d’associations syndicales : association foncière urbaine libre, association foncière urbaine autorisée, association foncière urbaine forcée

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 44

C.3 : Des friches en secteur urbain à valoriser notamment à Sainte-Marie-aux-Mines

Sur le territoire de la Communauté de communes du Val d’Argent et notamment la commune de Sainte-Marie-aux-Mines sont présentes des friches en secteur urbain, trace d’un passé économique florissant. Ces friches sont à valoriser sur le territoire et notamment : - La friche Baumgartner de 3 hectares sur Sainte-Marie-aux-Mines : friche industrielle ayant fait l’objet d’une lourde intervention (dépollution, démolition, réhabilitation). Espace en milieu urbain et de maîtrise intercommunale. La destination future n’est pas encore définie (logements ? activités de loisirs ? activités économiques ?) - La friche MISM de 3 hectares à Sainte-Marie-aux-Mines : la friche est toujours propriété du liquidateur [en zonage UB du PLU (Possibilité de faire du logement)].

Friches sur la commune de Sainte-Marie-aux-Mines

Source : réalisation Aceif.st 2010 selon enquête commune

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 45

C.4 : Peu de foncier bâti communal mobilisable

Source : enquêtes communes Aceif.st 2010

Aucun bâtiment communal n’est mobilisable sur le secteur, à l’exception des anciens locaux de la Police Nationale et Greffe du Tribunal sur Sainte-Marie-aux-Mines (120m2 de surface disponible).

D. Une qualité du parc de logements à améliorer

D.1 Un parc ancien

Source : INSEE RGP 2007

Le parc de résidences principales de la Communauté de Communes du Val d’Argent se caractérise par un parc ancien : 77% date d’avant 1975. Sur les communes de Sainte- Marie-aux-Mines et Sainte-Croix-aux-Mines, cette part est encore plus élevée avec respectivement 80 % et 78% de logements datant d’avant 1975.

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 46

D.2 : Un parc privé potentiellement indigne particulièrement présent

La notion d’habitat indigne recouvre l’ensemble des locaux et installations utilisés aux fins d’habitation et impropres par nature à cet usage ainsi que les logements dont l’Etat, ou celui du bâtiment dans lequel ils sont situés, expose les occupants à des risques manifestes pouvant atteindre à leur sécurité physique ou à leur santé. Une base de données statistiques donnant des indications sur le parc de logements privés potentiellement indignes a été réalisée à partir de la méthode « Square » qui croise les revenus des ménages occupants avec les catégories cadastrales 6 (qualité courante, habité par un ménage aux revenus inférieurs à 30% des plafonds HLM), 7 et 8 (médiocre et très médiocre, habité par un ménage aux revenus inférieurs à 60% des plafonds de ressources HLM).

D.2.1 Caractéristiques du PPPI La Communauté de Communes du Val d’Argent concentre 325 logements du parc privé potentiellement indignes (PPPI) (soit 9,3% du parc de résidences principales.). La part de PPPI est particulièrement importante sur le secteur, au regard de la moyenne haut- rhinoise (4,8% des résidences principales).

Source : données PPPI 2005 – DDT68

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 47

Le PPPI se localise surtout sur la commune de Sainte-Marie-aux-Mines. (69% des PPPI). Pour Sainte-Croix-aux-Mines et Sainte-Marie-aux-Mines, le PPPI concerne surtout des logements collectifs, à l’inverse des deux autres communes. Les logements PPPI sont de grandes tailles (68% ont une surface supérieure à 55m2)

D.2.2 Caractéristiques des ménages occupants

Le PPPI concentre les ménages en précarité économique : 55% des occupants de catégorie 6 (revenus < 30% plafond HLM). On note un certain équilibre entre locataires du PPPI (48%) et propriétaires occupants (52%), à l’exception de la commune de Sainte- Marie-aux-Mines où ce sont surtout des locataires.

Les propriétaires occupants

En 2005, 7% des logements occupés par leurs propriétaires étaient potentiellement indignes. Les propriétaires occupants sont en majorité des personnes âgées (52,7%).

Part de ménages âgés dans le parc propriétaires occupants potentiellement indignes

60,0% 50,0% 50,0% 56,0% 53,6% 52,7% 40,0% 44,4% 30,0% 20,0% 10,0% 0,0% LIÈPVRE ROMBACH-LE- SAINTE- SAINTE- CCVA FRANC CROIX-AUX- MARIE-AUX- MINES MINES

Source : données PPPI 2005 – DDT68

Les locataires

Part de ménages jeunes et âgés dans le parc locatif privé potentiellement indigne en 2005

45,0% 40,0% jeunes ménages 40,0% ménages âgés 35,0% 30,8% 30,0% 25,2% 25,3% 25,0% 20,0% 19,0% 20,0% 15,0% 10,0% 7,7% 5,9% 5,7% 5,0% 0,0% 0,0% LIÈPVRE ROMBACH-LE- SAINTE-CROIX- SAINTE-MARIE- CCVA FRANC AUX-MINES AUX-MINES

Source : données PPPI 2005 – DDT68

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 48

En 2005, 13,7% du parc de logements de la CCVA occupés par des locataires était du logement potentiellement indigne. (Cette part s’élève à 17% pour la commune de Sainte- Marie-aux-Mines). La typologie des ménages occupants est plus variée dans le parc locatif que dans le parc en accession. Quelques ménages jeunes (moins de 25 ans) occupent ces logements, mais leur part reste minoritaire et la population âgée est moins concernée que dans le parc de propriétaire occupant (25,3% de personnes âgées en moyenne sur la CCVA).

D.3 Des logements fortement consommateurs d’énergie

D.3.1 Une explosion des interventions FSL Energie sur le secteur

Les situations de précarité énergétique des ménages peuvent être identifiées à travers l’analyse des données du Fond Solidarité Logement (FSL). En 2009, les aides à l’énergie sur le territoire de la Communauté de Communes du Val d’Argent représentent plus de 50% des interventions du FSL (Près des 2/3 des bénéficiaires vivent sur la seule commune de Sainte-Marie-aux-Mines). Le nombre d’aides attribuées sur le territoire de la CC du Val d’Argent est croissant entre 2008 et 2009 (+47,5%).

Nombre d'interventions nancières du FSL énergie en 2008 et 2009

40 36 35 2008 30 2009 25 25 20 18 15 9 10 4 5 2 2 3 0 LIEPVRE ROMBACH-LE- SAINTE-CROIX- SAINTE-MARIE- FRANC AUX-MINES AUX-MINES Source : ODH 68 - 2009

D.3.2 Une initiative pour promouvoir les logements BBC (Bâtiment Basse Consommation)

Les collectivités ont la possibilité d’exonérer de taxe foncière les logements à "haut niveau de performance énergétique". L’exonération, d’une durée de cinq ans, s’applique à la part de l’impôt revenant à la collectivité territoriale qui a décidé de cette exonération. La commune de Sainte-Croix-aux-Mines a délibéré en faveur de cette exonération L’article 1383-O B bis, du Code Général des Impôts définit les critères techniques de mise en œuvre de ce dispositif.

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 49

D.4 : Des secteurs très localisés plus particulièrement dégradés

Les communes de Sainte-Marie-aux-Mines et Sainte-Croix-aux-Mines présentent des îlots d’habitats dégradés dans leur centre-ville. Ces îlots cumulent de nombreux facteurs de déqualification des bâtiments (vacance, habitat dégradé voire insalubre, manque de rénovation et d’entretien par les propriétaires, pas de rénovation des façades,...) qui contribuent à donner une mauvaise image du secteur et constitue des poches de pauvreté pour des familles très vulnérables n’ayant pas d’autre alternative de logement.

Recensement de l’habitat dégradé, des réhabilitations et rénovations sur la commune de Sainte- Marie-aux-Mines

Source : réalisation Aceif.st 2010 selon enquête commune

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 50

Recensement de l’habitat dégradé, des réhabilitations et rénovations sur la commune de Sainte-Croix-aux-Mines

Source : réalisation Aceif.st 2010 selon enquête commune

Fin 2002, une réflexion a été engagée sur la requalification du centre-ville de la commune de Sainte-Marie-aux-Mines dans le cadre de son Contrat de Ville. L’ADHAUR a mené cette étude et présenté les conclusions suivantes : - “son attractivité et son dynamisme n’ont toujours pas été retrouvés“. - “le potentiel de la commune est peu valorisé“. - “l’offre commerciale paraît diversifiée, mais peu attractive. Le nombre de commerces par type d’activités est insuffisant“. - “Beaucoup de bâtiments sont insalubres ou à l’abandon“.

Cette étude fixe trois orientations principales d’aménagement et de requalification du centre-ville : - “donner une image dynamique de Sainte-Marie-aux-Mines, en touchant au bâti, l’habitat, les aménagements urbains, l’offre commerciale, culturelle,...“. - “chercher un fonctionnement urbain optimal pour éviter les disjonctions entre les différents quartiers et fonctions en travaillant sur l’accessibilité et la lisibilité des espaces“. - “contribuer à l’amélioration de l’attractivité de Sainte-Marie-aux-Mines (travail sur l’image de la ville et de son fonctionnement, densification de sites, implantation d’équipements publics,...)“.

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 51

Deux axes stratégiques majeurs de requalification urbaine du centre-ville de Sainte-Marie- aux-Mines ont été définis :

Axe stratégique 1 : Donner une image dynamique de Sainte-Marie-aux-Mines - requalification de l’artère commerçante et aménagement des espaces publics structurants

Source : photos Aceif.st 2010

Action 1 : Construction d’un nouveau plan de circulation et de gestion des flux Action 2 : Aménagement de la place Keufer Action 3 : Aménagement de la rue Wilson et de la rue De Lattre de Tassigny Action 4 : Aménagement des abords de la mairie et de l’église Action 5 : Lancement d’un concours de maîtrise d’œuvre

Axe stratégique 2 : Embellir le cœur de ville - Revalorisation de la Liépvrette et ses abords

Source : photos Aceif.st 2010

Action 1 : Aménagement des berges de la Liépvrette Action 2 : Requalification des franchissements de la Liépvrette Action 3 : Requalification de la rue du Temple et de la rue Réber Action 4 : Extension du parc Jules Simon

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 52

Des actions ont été lancées et des interventions sont en cours (acquisition de bâtiments en centre-ville par la mairie,...), mais ne sont pas encore suffisantes pour répondre aux objectifs fixés.

Zoom sur les actions engagées dans le centre-ville de la Commune de Sainte-Marie-aux- Mines

Source : réalisation Aceif.st 2010 selon enquête commune

D.5 : Des dispositifs incitatifs à la rénovation des logements qui n’ont pas eu les résultats escomptés

D.5.1 Les OPAH

Deux opérations programmées d’amélioration de l’habitat ont été mises en œuvre sur le territoire de la Communauté de Communes du Val d’Argent. - Une première OPAH en 1990 dont l’objectif était de réamorcer le marché immobilier ; 700 logements ont été réhabilités. Selon les acteurs locaux, les travaux engagés n’ont pas permis de produire des logements de qualité. En 2010, ces logements présentent un état de dégradation avancé. Les acteurs regrettent le manque de vigilance sur la qualité des travaux. Selon différents acteurs, cette OPAH aurait profité à des propriétaires peu scrupuleux attirés par les subventions. La plupart des bénéficiaires était des propriétaires bailleurs vivant hors de la vallée du Val d’Argent.

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 53

- Une deuxième OPAH en 1995 dont le bilan est contrasté selon les élus de la CCVA. Pour Rombach-le-Franc, le bilan de l’OPAH est plutôt positif pour le nombre de bénéficiaires et de la qualité des logements réhabilités. En revanche, pour Sainte-Marie-aux-Mines, le dispositif n’a pas totalement apporté les résultats prévus. Le taux de réalisation global s’élève à 87% (soit 263 logements subventionnés pour 302 projetés). Les logements subventionnés concernent : o uniquement des propriétaires bailleurs ; o 34% de logements conventionnés ; o 57% de logements remis aux normes ; o 47% de logements remis sur le marché.

D.5.2 Le Programme d’Intérêt Général (PIG) départemental lutte contre l’habitat indigne

Le Conseil Général du Haut-Rhin a lancé en 2007 un PIG, sur le département, pour une durée de 5 ans. Il concerne le parc de logements privés : les propriétaires bailleurs, en contrepartie d’une subvention de l’ANAH, doivent s’engager à louer le logement pendant 9 ans et les propriétaires occupants peuvent en bénéficier sous conditions de ressources et lorsque le logement concerné constitue leur résidence principale pendant 6 ans. Il vise les situations suivantes : les sorties d’insalubrité, les sorties de péril, la lutte contre le saturnisme.

A travers le PIG, le Département a mis en place une mission d’expertise technique et administrative assurée par l’ARIM Alsace pour aider les propriétaires dans leurs démarches.

Le PIG départemental ‘Lutte contre l’habitat indigne’ a eu peu d’effets sur le territoire ; 26 logements ont été repérés entre 2007 et 2009 uniquement sur Sainte-Croix-aux-Mines et seulement 5 dossiers ont été engagés.

E. Une vacance sur laquelle il convient d’agir

La Communauté de Communes du Val d’Argent présente un taux de vacance parmi les plus élevés du département. Des logements vacants sont présents sur l’ensemble des quatre communes de la Communauté de Communes et plus particulièrement sur Sainte- Marie-aux-Mines. La vacance touche surtout le parc collectif (84%) et le parc ancien (66% date d’avant 1915).

La lutte contre l’habitat dégradé, indigne est un des principaux enjeux du PLH, sur lesquels des actions devront être définies. Il s’agira de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des résidents et à offrir une meilleure image du secteur.

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 54

Logements vacants dans la CCVA

600 Log. Individuel 51 500 Log. Collectif

400

300 498 200 27 100 35 31 143 54 35 0 Lièpvre Rombach-le-Franc Sainte-Croix-aux- Sainte-Marie-aux- Mines Mines Source : DRE Alsace – Filocom 2007

La vacance du parc de résidences principales ne cesse de s’accroître. Entre 1999 et 2007, elle a augmenté en moyenne de 21,4% sur le territoire.

Evolution des logements vacants entre 1999 et 2007

Source : DRE Alsace – Filocom 1999-2007

Délai de vacance des logements dans la CCVA

400 350 300 250 369 200 311 150 100 194 50 0 depuis moins de 2 à 5 ans depuis 5 ans de 2 ans ou plus

Source : DRE Alsace – Filocom 2007

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 55

Près de 36% des logements vacants le sont depuis plus de 5 ans. La remise sur le marché de ces logements qui sont vides depuis plusieurs années, et de ce fait se dégradent plus vite est nécessaire pour améliorer l’image et l’attractivité du territoire.

Des actions devront être envisagées pour réduire la vacance et inciter les propriétaires bailleurs et les occupants à remettre sur le marché des logements non occupés.

Zoom sur la vacance dans le parc public social (cf. partie B.2.3)

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 56

III. LES BESOINS EN LOGEMENTS SUR LA CCVA

Globalement, les agents immobiliers proposant des logements sur la Communauté de Communes du Val d’Argent et dans les communes environnantes jugent le secteur peu attractif au regard du faible nombre de demandes qu’ils reçoivent (rapport offres – demandes non équilibré). Ils l’expliquent surtout par l’image que peuvent avoir les ménages de ce secteur, car ils estiment le secteur bien pourvu en services et équipements. Les communes de Lièpvre et Rombach-le-Franc attirent plus particulièrement, même si les professionnels de l’immobilier recensent davantage de demandes pour les deux autres communes depuis 2 à 3 ans.

A. La demande pour de l’accession à la propriété

A.1 La demande perçue par les communes

Les communes perçoivent de la demande pour du logement en accession à la propriété. La perception de la demande est différente selon les communes. Pour les plus petites communes, la demande porte davantage sur la maison individuelle avec du terrain alors que sur les communes de Sainte-Marie-aux-Mines et Sainte-Croix-aux-Mines, elle est plus orientée vers du collectif.

Source : entretiens communes – Aceif.st 2010

A.2 La demande perçue par les agents immobiliers

Les professionnels de l’immobilier reçoivent surtout des demandes pour l’acquisition de maisons individuelles avec terrains. En revanche, les maisons type bi-famille sont peu recherchées sur le secteur. Ils remarquent globalement deux catégories de demandeurs : - Des jeunes couples originaires de la région Alsacienne de 24/25 ans, en première acquisition, dont le budget ne permet pas d’acquérir un logement dans les autres agglomérations alsaciennes (budget de 140 000 € à 150 000 €). - Des couples de 25 à 40 ans sans enfant, originaires de , et Sélestat.

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 57

Ces dernières mois, le contexte de « crise » a impacté négativement le marché des transactions immobilières. Moins de vente s’effectuent et les ménages seraient, selon les agences, de plus en plus attirés par le secteur vosgien du département des Vosges. Des prix attractifs et la proximité de Saint-Dié peuvent être des facteurs explicatifs de ce mouvement. Les données sur les migrations résidentielles entre 1999 et 2006 le confirment : des personnes ont quitté la CCVA pour une commune vosgienne où ils ont accédé à la propriété.

Enfin, les professionnels de l’immobiliers trouvent difficilement preneur pour certaines catégories de logements : les logements de standing (lofts, maisons de haut standing même si leur nombre est peu important sur le secteur), les appartements de moins de 60m2 et les logements ‘trop innovants’.

B. La demande en logements sociaux

B.1 : Caractéristiques générales de la demande

Au 1er janvier 2010, le fichier de la demande en logement social comptait 90 demandes actives. En comparaison avec les autres Zones d’Observation de l’Habitat du département, il existe peu de demandes sur le secteur de la Communauté de Communes.

Source : « Le parc Locatif Social dans le Haut-Rhin – Juillet 2010 » ODH 68

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 58

La demande porte surtout sur la commune de Sainte-Marie-aux-Mines (63%). Logiquement la demande est plus faible dans les communes où ce parc est le moins développé (ex. Lièpvre et Rombach-le-Franc).

Source : Fichier du Numéro Unique – DDT 68 2010

Les demandes proviennent surtout de ménages de petites tailles (1 et 2 personnes), alors que la majorité des logements proposés dans la CCVA sont des 3 et 4 pièces (71%). Les personnes souhaitant un logement de taille moyenne (4 personnes) ont plutôt formulé une demande pour la commune de Sainte-Marie-aux-Mines.

Source : Fichier du Numéro Unique – DDT 68 2010

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 59

Source : Fichier du Numéro Unique – DDT 68 2010

B.2 Origine de la demande

51,1% 37,8% 11,1%

Source : Fichier du Numéro Unique – DDT 68 2010

Les demandeurs sont en majorité (51,1%) des ménages vivant dans le parc privé au moment de leur demande. Toutefois, cette part est inférieure à la moyenne départementale. En effet, à l’échelle du Haut-Rhin, 67,3% des demandes sont externes.

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 60

B.2.1 La demande externe

Source : « Le parc Locatif Social dans le Haut-Rhin – Juillet 2010 » ODH 68

Le taux de pression de la demande externe3 reste peu élevé au niveau de la Communauté de Communes du Val d’Argent. Alors qu’il atteint 18% sur l’ensemble du Haut-Rhin (pour 100 logements sociaux occupés, on dénombre 18 demandes) il s’élève seulement à 5,3% sur la CCVA. Ce taux est en diminution de 1 point par rapport à 2008.

3 Taux de pression de la demande externe = Nombre de demandeurs logés actuellement hors du parc locatif public / nombre de logements occupés dans le parc locatif public ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 61

Source : Fichier du Numéro Unique – DDT 68 2010

Les ménages résidant actuellement dans le parc de logements privé et ayant fait une demande de logements locatifs sociaux sont en majorité déjà présents sur la Communauté de Communes du Val d’Argent ou résidant dans la Communauté d’Agglomération de Colmar.

B.2.2 Les demandes de mutation

37,8% des demandes concernent des mutations. Les ménages ayant fait une demande de mutation résident en majorité sur la commune de Sainte-Marie-aux-Mines. Aucune demande ne provient de ménages résidant sur la commune de Sainte-Croix-aux-Mines.

Source : Fichier du Numéro Unique – DDT 68 2010

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 62

B.3 : Des délais d’attribution moins longs que dans le reste du département

Source : « Le parc Locatif Social dans le Haut-Rhin – Juillet 2010 » ODH 68

Pour la Communauté de Communes du Val d’Argent, le délai moyen d’attente des ménages pour l’attribution d’un logement se situe en dessous de la moyenne départementale, du fait de la faible pression de la demande. Il se monte à 5,8 mois pour la CCVA contre 7,2 mois pour le Haut-Rhin.

C. La demande pour le parc locatif privé

C.1 La demande perçue par les professionnels de l’immobilier

Les professionnels de l’immobilier notent moins de demandes pour le logement locatif privé que pour l’accession à la propriété. Les ménages à la recherche de logements locatifs, dans le secteur, sont plutôt des couples jeunes (25 à 40 ans), sans enfant, originaires de différents secteurs géographiques : Colmar, Mulhouse et Sélestat.

Les logements les plus recherchés sont des grands appartements, avec un certain nombre d’éléments de confort (parking, garages, immeubles sécurisés,…). Souvent, le niveau de revenu des ménages ne leur permet pas d’accéder à ce type de bien immobilier. Les logements les plus loués par les professionnels de l’immobilier sont des T3 de 70m2 environ. À l’inverse les logements type studios et T2 restent plus longtemps sur le marché.

C.2 La demande perçue via la Bourse aux logements de la Communauté de Communes du Val d’Argent

Le dispositif de ‘Bourse aux Logements’ initié par la Communauté de Communes du Val d’Argent enregistre les demandeurs de logements locatifs privés. Les ménages s’étant rapprochés de la CCVA, via la Bourse aux Logements, sont plutôt des locaux et des haut- rhinois (81% de personnes résidant dans le département du Haut-Rhin). Même si la

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 63 tranche d’âge prédominante concerne les 25-40 ans (44%), les autres classes d’âge sont aussi représentées.

Le principal motif de demandes de logement évoqué par les ménages concerne des séparations ou décohabitations. La gamme de logements recherchés s’étend surtout du T2 au T4.

Source : données Bourse aux Logements CCVA

TTypypeses de de lo logemengementsts r recherecherchéschés

MMaisonaison T1T1 4%4% 6%6% T5T5 5%5% T2T2 28%28% T4T4 24%24%

T3T3 33%33%

Les différents segments du marché accession à la propriété, locatif social, locatif privé ne connaissent pas une pression telle que l’offre sera inférieure à la demande et ne permettrait pas aux différents types de ménages de trouver un logement sur le secteur. Des manques sont constatés ponctuellement et ne permettent pas une trajectoire résidentielle totalement linéaire.

L’enjeu pour la CCVA porte plutôt sur le développement d’une offre de qualité, complémentaire et on concurrentielle entre les différentes communes et qui permette aux jeunes ménages notamment, de rester sur le territoire.

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 64

D. Les personnes ayant des besoins spécifiques au regard du logement

D.1 Les personnes vulnérables ou en grande précarité

D.1.1 Un cadre législatif en faveur du droit au logement

La Loi du 31 mai 1990 affirme dans son article 1 que : “le droit au logement constitue un devoir de solidarité pour l’ensemble de la nation“. La loi du 29 juillet 1998 portant lutte contre les exclusions a renforcé ce droit, notamment en réaffirmant la nécessité des Plans Départementaux d’Actions pour le Logement des Personnes Défavorisées (PDALPD).

Le public du Plan est défini par la loi du 31 mai 1990, à savoir “toute personne ou famille éprouvant des difficultés particulières, en raison notamment de l’inadaptation de ses ressources ou de ses conditions d’existence, a droit à une aide de la collectivité dans les conditions fixées par la présente loi, pour accéder à un logement décent et indépendant ou s’y maintenir et pour y disposer de la fourniture d’eau, d’énergie et de services téléphoniques.“

Le décret du 29 novembre 2007 relatif aux Plans Départementaux d’Action pour le Logement des Personnes Défavorisées (PDALPD), ainsi que la loi du 25 mars 2009 de mobilisation pour le logement et la lutte contre l’exclusion, confirme cette évolution, puisque les PDALPD doivent désormais définir les axes d’intervention stratégiques, des actions à mettre en œuvre par axe stratégique et des objectifs à atteindre en conséquence, tout en recherchant constamment la vision d’ensemble et la mise en cohérence des actions entreprises.

Parallèlement, la loi du 5 mars 2007 instituant le Droit au Logement Opposable (DALO) confère désormais à l’Etat une obligation de résultat pour le logement des ménages en difficulté. Ce droit concerne les personnes dont les démarches en vue de louer un logement ou de se maintenir dans le logement n’ont pas abouti. Elles peuvent alors saisir la Commission de Médiation.

La loi de mobilisation pour le logement et la lutte contre l’exclusion du 25 mars 2009 institue l’élaboration des Plans Départementaux d’Accueil, d’Hébergement et d’Insertion des personnes sans domicile (PDAHI) sous pilotage Etat. Ils doivent être inclus dorénavant dans les Plans Départementaux d’Aide au Logement des Personnes Défavorisées (PDALPD) co-pilotés par l'Etat et le Conseil Général. Ils remplacent les anciens schémas d’accueil d’hébergement et d’insertion préconisés par la loi de lutte contre les exclusions de 1998.

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 65

Le PDAHI doit décliner les orientations prioritaires de la réforme du dispositif d’hébergement et d’accès au logement des personnes sans-abris ou mal logées, à savoir :

. Mettre en place un service public de l’hébergement et de l’accès au logement qui se traduira, notamment à court terme, par la création dans chaque département d’un système unifié d’accueil et d’orientation. Il s’agit de l’organisation d’un véritable “service public de l’hébergement et de l’accès au logement“, basé sur trois principes fondamentaux : La continuité de la prise en charge des personnes ; L’égalité face au service rendu ; L’adaptabilité des prestations aux besoins des personnes.

L’objectif est d’améliorer l’orientation et la prise en charge des personnes sans-abris ou risquant de l’être, et de construire des parcours d’insertions adaptés, conduisant chaque personne à une amélioration de ses conditions de vie et à son autonomie.

L’enjeu est de favoriser un travail coordonné des acteurs de la veille sociale, de l’hébergement et du logement.

. Réorienter la prise en charge dans une optique de “logement d’abord“ en fonction des besoins réels des personnes accueillies et hébergées : toute personne en ayant besoin, doit pouvoir trouver un service d’accueil et de l’orientation en tout point du territoire, sans discrimination, et apportant une réponse à ses besoins.

D.1.2 Une augmentation de la précarité

Globalement, au niveau départemental, différents travaux et sources documentaires(1) attestent d’une nouvelle dégradation économique depuis 2001 et de l’apparition de nouveaux groupes sociaux pauvres et précaires.

Une part de ces populations réside sur la CCVA et notamment Sainte-Croix-aux-Mines et Sainte-Marie-aux-Mines

D.1.3 Des plans qui orientent l’action en faveur des personnes vulnérables au regard du logement

Dans le Haut-Rhin, un Plan Départemental d’Action pour le Logement des Personnes Défavorisées est en vigueur sur la période 2007-2010 et un Plan Départemental d’Accueil, d’hébergement et d’Insertion des personnes sans domicile ou mal logées a été signé en début d’année pour la période 2010-2011.

(1) Préfecture, DREAL, DRTEFP, Conseil Général, Adil, CAF, … ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 66

Ces plans préconisent différentes actions pour améliorer la situation de ces personnes.

Le développement d’une offre locative de logements adaptés, tant du point de vue du niveau des prix, que du type de logement est une orientation majeure de ces plans.

Cette offre doit pouvoir offrir des logements aux personnes mal logées, mais aussi favoriser une meilleure fluidité entre l’hébergement et le logement.

Dans la Communauté de Communes, on recense : . un appartement conventionné à l’ALT (Allocation Logement Temporaire) avec une prestation d’accompagnement social (places d’hébergement d’insertion destinée au public de droit commun) . un T2 géré par l’Association le Portail à Sainte-Marie-aux-Mines . Un logement du contingent Préfectoral à Sainte-Croix-aux-Mines, loué à l’association APPONA (bail glissant)

Les autres structures les plus proches se situent à Ribeauvillé. Une structure collective ‘La Clausmatt’ de 12 places d’hébergement de stabilisation est gérée par l’association Espoir de Colmar.

Les objectifs annuels départementaux de sortie de l’hébergement fixés dans le PDAHI(1) sont de 49 % des personnes hébergées, ce qui correspond à un peu plus de 300 personnes par an.

(1) Voir glossaire ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 67

D.2 Les populations à bas revenus

Dans une étude menée en 2006 « Territorialisation de la pauvreté et de la précarité en Alsace », les Préfectures de la Région Alsace diffusaient une carte sur la précarité dans la Région Alsace.

Source : Extrait du rapport « Territorialisation de la pauvreté et de la précarité en Alsace » - Préfecture d’Alsace décembre 2006 Le secteur de Sainte-Marie-aux-Mines, déjà en 2005, était impacté par une concentration de populations les plus pauvres et une forte évolution de la pauvreté et du chômage.

En 2007, la Communauté de communes du Val d’Argent présentait un revenu moyen des foyers fiscaux égal à 18 422,47 € alors qu’il s’élève à 22 997 € sur l’ensemble du

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 68 département. La Communauté de Communes du Val d’Argent présente le plus faible niveau de revenus du département et enregistre la plus faible progression départementale entre 2006 et 2007.

Source : Porter A Connaissance de l’Etat – Juin 2009

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 69

Les bénéficiaires des minimas sociaux Entre 2007 et 2008 le nombre de bénéficiaires des minimas sociaux (RMI, AAH, API) a augmenté, et notamment le nombre de bénéficiaires du RMI (+25 %). A titre de comparaison ce chiffre se situe juste derrière celui de la zone d’habitat de Mulhouse.

Le PLH devra permettre à travers son Programme d’Actions, de proposer une offre de qualité aux populations les plus modestes, qui sont à l’heure actuelle, souvent en proie à des propriétaires peu scrupuleux qui leur louent des logements de très mauvaise qualité (voire indignes) et fortement consommateurs d’énergie, ne faisant qu’aggraver leur situation.

D.3 Les personnes âgées

La Communauté de Communes du Val d’Argent présente une population plus âgée que la moyenne départementale, notamment pour la tranche d’âge des 80 ans et plus (14% de 80 ans et plus dans la CCVA contre 11% dans le Haut-Rhin). De plus, l’indice de vieillesse reste élevé (77 personnes âgées de plus de 65 ans pour 100 jeunes de moins de 20 ans), mais se stabilise depuis 1982.

D.3.1 Les personnes âgées encore autonomes

Statut d'occupation des personnes âgées de plus de 65 ans, sur la CCVA en 2007

80,0% 65 à 79 ans 70,0% 67,3% 80 ans ou plus 60,0% 56,0%

50,0%

40,0%

30,0% 21,5% 17,7% 20,0% 15,3% 14,1%

10,0% 4,6% 2,5% 0,7% 0,3% 0,0% Propriétaire Locataire d'un Locataire d'un Locataire d'un Logé gratuitement logement vide non logement vide HLM logement loué meublé HLM

Source : INSEE RGP 2007

La population âgée vit plus largement dans le parc locatif que dans le parc en accession, comparé au reste du Haut-Rhin. En effet, la part de propriétaires âgés dans la CCVA est inférieure à la moyenne départementale (74,7% pour les 65-79 ans et 69,7% pour les plus de 80 ans). En revanche, sur la CCVA, on recense davantage de personnes âgées dans le parc HLM.

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 70

Nombre de pièces des logements occupés par des personnes de 65 ans et plus

350 80 ans ou plus 300 65 à 79 ans 105 92 250 78 61 200

150

227 236 100 201 200 32 50 54 1 0 3 1 pièce 2 pièces 3 pièces 4 pièces 5 pièces 6 pièces ou plus

Source : INSEE RGP 2007

Les personnes âgées de plus de 65 ans vivent majoritairement dans des logements de grande taille moyenne (47,4%). Plus de 43% vivent dans de très grands logements (>T4).

Le parc privé Dans le parc privé, selon les acteurs de l’habitat, nombre de personnes ont construit, il y a plusieurs décennies, des pavillons de 100 à 120 m2 et ne peuvent plus aujourd’hui assumer leur entretien (souvent intérieur et extérieur). D’ailleurs, le parc privé potentiellement indigne est en majorité occupé par des personnes âgées. (52,7% des propriétaires occupants ont plus de 60 ans dans la CCVA).

Les conséquences, sont multiples : . Une dégradation d’une partie du parc privé occupé par des propriétaires âgées. Souvent ils ne disposent pas de moyens financiers suffisants pour réaliser des travaux d’adaptation/de réhabilitation de leur logement et/ou ils n’ont pas connaissance des aides dont ils peuvent bénéficier s’ils réalisent des travaux. La dégradation du bâti a un impact direct sur l’augmentation des charges de l’occupant (charges de chauffage,...) . Une évolution de la demande en logements de personnes âgées, à la recherche d’un logement accessible, en résidence (sécurisant), à proximité des services et équipements. Le changement de logement se fait souvent suite à un veuvage, une séparation,…Ce marché potentiel est de plus en plus repéré par les promoteurs privés qui souhaitent développer une offre adaptée aux demandes de ces personnes. Par exemple, un bâtiment au centre-ville de Sainte-Marie-aux-Mines a été réaménagé, par un investisseur privé, en logements de bonne qualité en accession. Pourtant les professionnels de l’immobilier remarquent une absence d’offre suffisante pour répondre à l’ensemble de la demande. Des personnes âgées de 60/70 ans ont quitté le secteur pour acquérir un bien correspondant à leurs besoins et leurs attentes, à Sélestat ou encore sur l’agglomération mulhousienne.

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 71

Le parc public Les locataires du parc de logements sociaux, sur la Communauté de Communes sont largement plus âgés que la moyenne départementale ; 29,2% ont plus de 65 ans sur ce territoire contre 21,1% sur l’ensemble du Haut-Rhin. En découlent des enjeux d’adaptation du parc au vieillissement des occupants.

Cette situation se retrouve particulièrement dans le parc de l’OPH du Val d’Argent qui compte une part de locataires de plus de 60 ans avoisinant les 40%. Ceux-ci se répartissent dans différents groupes d’habitation et notamment la résidence ‘Les Genêts’ (31,48% des locataires a plus de 60 ans), les logements situés Avenue Robert Zeller, la Résidence les Fougères (50% des locataires des n°3,4 et 5). Tous ces logements se situent à Sainte-Marie-aux-Mines. L’OPH du Val d’Argent a engagé une réflexion en direction de ce public pour anticiper les problèmes de vieillissement de ces personnes, face à des logements qui ne leur seraient plus adaptés, à travers : . La réalisation d’une étude sur « La prise en charge du vieillissement dans le parc locatif de l’OPH » . La réalisation d’un dépliant « Bien choisir son logement, c’est important » expliquant les trois méthodologies de logements adaptés (Rubis, Emeraude, Saphir) et proposant au destinataire du dépliant de renseigner un questionnaire sur son niveau d’autonomie et ses besoins. . La définition d’un plan quinquennal d’aménagement des appartements pour personnes à mobilité réduite. . La création d’un local de convivialité à destination des personnes âgées en bas d’immeuble (Résidence ‘Les Fougères’). …

Le PLH devra être vigilant à proposer une offre adaptée au public vieillissant, à proximité des services et équipements, mais pas uniquement en accession à la propriété.

D.3.3 Les personnes âgées dépendantes

Analyse du Schéma Gérontologique du Haut-Rhin

Le Schéma Gérontologique du Département du Haut-Rhin propose une analyse de l’évolution des besoins médico-sociaux des personnes âgées par Bassin de Vie. Les 4 communes de la Communauté de Communes du Val d’Argent font partie du Bassin de Vie de Sainte-Marie-aux-Mines qui comptabilise 29 communes4.

4 Bassin de Vie de Sainte-Marie-aux-Mines : , , , , Bergheim, , Freland, Guemar, , Illhausern, Kaysersberg, Kientzheim, , , Lièpvre, , , Ostheim, Ribeauvillé, , , Rombach-le-Franc, , Sainte-Croix-aux-Mines, Saint-Hippolyte, Sainte-Marie-aux-Mines, Sigolsheim, , ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 72

Synthèse générale sur le bassin d’habitat de Sainte-Marie-aux-Mines en 2006

. Un bassin de vie très âgé déjà en 1999 (part la plus importante de personnes âgées du département) . Une forte augmentation des 75-84 ans programmée avant Synthèse 2010 suivie d’un renforcement de l’évolution de la démographique population de plus de 85 ans après 2010 . À l’horizon 2010 et 2020, un des bassins de vie les plus âgés du département . Un taux d’équipements largement supérieur à la moyenne départementale, soit un excédent de 530 lits . Un parc immobilier globalement de bon niveau . Une offre d’hébergement guère diversifiée (15 places d’hébergement temporaire et 6 places d’accueil de jour Synthèse des réparties sur 2 sites) équipements . Aucune prise en charge spécifique de la maladie d’hébergements d’Alzheimer et troubles apparentés . Une surreprésentation des personnes moyennement dépendantes (GIR 2-3) dans les établissements . Une prise en charge gériatrique importante en soins de suite polyvalents (un quart de l’offre départementale) . Peu de bénéficiaires de l’APA (2,16% des 60 ans et plus) . Aucune prise en charge alternative : hébergement temporaire autonome, accueil de jour autonome, hôpital de jour gériatrique Synthèse des services . Pas de structuration territoriale en CLIC d’aide à domicile . Une bonne couverture communale par les 4 SSIAD implantés dans le bassin de vie, une très forte dotation en médecins généralistes, mais un ratio d’infirmiers libéraux inférieur à la moyenne départementale

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 73

L’offre spécifique sur le secteur de la CCPVA

L’hôpital intercommunal du Val d’Argent réparti sur deux sites, Sainte-Marie-aux-Mines et Sainte-Croix-aux-Mines propose des places en EHPAD et en USLD.

Source : CG68 - 2009

L’offre en places d’hébergement semble répondre à la demande, mais elle sera à adapter en fonction de l’évolution de la population âgée dans le secteur, ces prochaines années, d’où l’importance pour le PLH de pouvoir organiser une veille qui permettra d’alimenter la réactualisation régulière des besoins.

D.4 Les personnes handicapées

En 2010, selon les données de la CAF(1), la Communauté de Communes du Val d’Argent compte environ 50 bénéficiaires de l’Allocation Adultes Handicapés (AAH) pour 1000 ménages. Ce chiffre, bien supérieur à la moyenne départementale s’explique par la présence de l’institution « les Tournesols » à Sainte-Marie-aux-Mines, incluant notamment un E.S.A.T (Etablissement et Service d’Aide par la Travail), une M.A.S (Maison d’Accueil Spécialisée qui reçoit des personnes adultes handicapées n’ayant pu acquérir un minimum d’autonomie et dont l’état nécessite une surveillance médicale et des soins constants) dont une extension de 38 places est prévue, un FAHT (Foyer d’Accueil pour Travailleurs Handicapés),…

(1) CAF : Caisse d’Allocations Familiales ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 74

D.4.1 Des besoins très diversifiés, une multiplicité de handicaps

La loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées du 11 février 2005 dans son article 2 définit le handicap comme « toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant. »

Cette définition traduit l’existence d’un grand nombre de handicaps différents. L’INSEE, à travers son enquête Handicap-Incapacité-Dépendance (HID), qui s’est déroulée entre 1998 et 2002, distingue ainsi 4 grandes familles de handicaps : les déficiences motrices (paralysie, amputation, infirmité motrice cérébrale, myopathie...), sensorielles (surdité, cécité...), organiques (mucoviscidose...) et intellectuelles ou mentales.

Des réalités très différentes sont ainsi recouvertes en fonction de chaque situation individuelle. Appréhender les besoins en logement des Personnes Handicapées se heurte donc à une vraie difficulté, du fait de cette grande variété de situations, ainsi que de leur faible visibilité.

D.4.2 De nouvelles normes de constructions

L'une des mesures phares de la loi de 2005 concerne l'accessibilité de la cité. Ainsi, tout nouveau projet de local d'habitation, d'établissement recevant du public (ERP), d'installation ouverte au public (IOP) ou de transport « doit être tel qu'il est accessible à tous, et notamment aux personnes handicapées ».

De nouvelles normes sont mises en place(1) pour les immeubles et les maisons : des normes d'accessibilité renforcées s'imposent aux logements neufs pour toutes les demandes de permis de construire déposées depuis le 1er janvier 2007.

Les immeubles existants doivent être rendus totalement accessibles en cas de réhabilitation importante(2).

Tous les locaux d'habitation en construction devront, à l'avenir, être accessibles aux personnes handicapées : - normes strictes en matière de cheminements extérieurs ; - ascenseur obligatoire pour plus de 3 étages de logements au-dessus (ou en- dessous) du rez-de-chaussée ; - caractéristiques minimales en matière de circulation, portes, dispositifs de commande ;

(1) Articles 41, 43, 46 et 50 de la loi n°2005-102 du 11/02/2005 ; dispositions générales=décret n°2006-555 du 17/05/2006 ; caractéristiques techniques = arrêté du 01/08/2006 (2) Les exigences d'accessibilité varient en fonction de la nature des bâtiments, du type de travaux entrepris, et du rapport entre le coût de ces travaux et la valeur du bâtiment. Des dérogations motivées peuvent être autorisées en cas d'impossibilité technique, de contraintes liées à la préservation du patrimoine architectural ou lorsqu'il y a disproportion manifeste entre les améliorations apportées et leurs conséquences ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 75

- niveau d'accès à l’unité de vie comprenant la cuisine, le séjour, une chambre, un WC, une salle d'eau ; - réservation pour ascenseur, dès lors qu’il y a plus de 15 logements au-dessus (ou en-dessous) du rez-de-chaussée.

Un contrôleur technique (ou un architecte) est chargé a posteriori de vérifier la prise en compte des règles concernant l'accessibilité et de remettre une attestation au maître d'ouvrage. L'octroi des subventions publiques est lié au respect des règles d’accessibilité.

Calendrier de mise en place des normes : - Ces dispositions sont applicables aux permis de construire déposés depuis le 1er janvier 2007 ; - Pour les permis déposés au 1er janvier 2008 : accès en fauteuil roulant à tout balcon, terrasse ou loggia ; - Pour les permis déposés au 1er janvier 2010 : au moins 1 salle d'eau permettant l'installation ultérieure d'une douche accessible à 1 personne handicapée.

Il s’agira de veiller à ce que les besoins liés au logement des personnes handicapées soient bien identifiés et pris en compte dans les actions mises en œuvre dans le cadre du PLH.

D.5 Les Gens du Voyage

D.5.1 Les Gens du Voyage itinérants Le Schéma Départemental d’Accueil des Gens du Voyage publié le 7 mars 2003, et toujours en vigueur prévoyait une obligation pour la commune de Sainte-Marie-aux-Mines d’aménager une aire d’accueil de 20 à 25 places pour les Gens du Voyage itinérants.

La commune de Sainte-Marie-aux-Mines n’a pas rempli son obligation, et justifie son choix par l’absence de besoins dans le secteur. La commune a prévu une solution provisoire si des Gens du Voyage se présentent sur la commune : ils peuvent stationner sur le parking Porte d’Alsace à l’entrée de la commune, où la vidange des sanitaires est possible. Cette solution n’a jamais été utilisée et la collectivité ne recense aucun stationnement illicite dans la commune ou dans les communes aux alentours.

La commune affirme avoir souhaité se conformer au Schéma en proposant de s’associer avec les collectivités compétentes du secteur de Sélestat, Ribeauvillé et Colmar, et de participer financièrement à la réalisation de quelques places sur leur territoire. Cette proposition n’a jamais aboutie.

La commune de Sainte-Marie-aux-Mines devra tenir compte des nouvelles obligations énoncées dans le SDAGV qui sera révisé en 2011.

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D.5.2 Les nomades sédentarisés Une étude « Repérage et évaluation des sites nomades sédentarisés dans le Haut-Rhin » a été menée en juillet 2008, par l’Association APPONA, pour le compte de la DDT68. L’objectif de cette étude était de connaître la localisation exacte des sites occupés par des nomades sédentaires dans le département du Haut-Rhin, en dressant un état des lieux exhaustif des sites occupés par ces populations.

Aucun site n’a été recensé sur le territoire de la Communauté de Communes du Val d’Argent.

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QUELLES PERSPECTIVES AU VU DE L’ETAT DES LIEUX

L’état des lieux qui vient d’être dressé montre que la Communauté de Communes du Val d’Argent, en particulier les bourgs centre de Sainte-Marie-aux-Mines et Sainte-Croix portent encore les stigmates des difficultés économiques et sociales liées à son histoire.

En effet, les mutations économiques (évolution des modes de production et relocalisation de l’activité sur la base de nouveaux critères, évolution du marché foncier et de l’offre foncière, évolution des fonctions commerciales) et sociétales (accroissement des mobilités individuelles et collectives), en œuvre depuis l’après-guerre, ont contribué à une redistribution spatiale favorisant les espaces métropolitains de la plaine d’Alsace au détriment d’autres espaces (vallée vosgienne, Alsace Bossue,…). Face à une forte concurrence des territoires à toutes les échelles, ces derniers rencontrent des difficultés structurelles qui les laissent à l’écart d’une partie de la croissance régionale.

L’ensemble des processus en œuvre, qu’ils soient économiques ou sociaux, a ainsi généré au sein de l’espace régional des territoires cumulant des handicaps en termes d’attractivité et d’offre territoriale.

C’est pourquoi, la politique de l’habitat dans le Val d’Argent ne peut être qu’une partie d’une politique globale de développement du territoire.

L’habitat, un maillon au service du développement et de l’attractivité de la CCVA L’habitat est un maillon essentiel de l’attractivité résidentielle. Sa qualité, sa diversité, son accessibilité vont conditionner le maintien au sein de la CCVA de la population qui y réside et contribuer à l’attractivité pour des nouveaux ménages venant d’autres secteurs géographiques.

Cette attractivité résidentielle est aussi le pendant d’une dynamique démographique et sociale qui permet d’éviter des déséquilibres générationnels et/ou sociaux, générateurs de difficultés de gestion pour les pouvoirs publics en termes d’équipements et de services. Ceci concerne toutes les communes de la CCVA à des degrés divers.

Pour la CCVA, une politique de l’habitat maîtrisée est également un élément essentiel d’une construction intercommunale équilibrée, complémentaire et solidaire dans le respect des différences de chacun, mais autour d’orientations partagées par tous. Autrement dit, pas tous pareils, mais tous dans la même direction.

… L’habitat, un maillon nécessaire, mais pas suffisant Une offre en habitat de qualité, diversifiée et accessible est un maillon nécessaire pour favoriser le développement et renforcer l’accessibilité d’un secteur. Toutefois, pris isolément, ce maillon est insuffisant pour générer à lui seul un développement durable et harmonieux du territoire.

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En effet, une même “entité logement“ n’aura pas la même attractivité, la même accessibilité, tant physique que sociale, la même vocation d’accueil selon sa localisation et l’environnement dans lequel elle s’inscrit, qu’il s’agisse d’un logement en accession ou en locatif, privé ou social. Cet élément est observable à travers le développement du logement, tant sur la CCVA que sur d’autres territoires, contribuant ainsi à des évolutions démographiques et sociologiques parfois davantage subies que choisies.

Il s’agit là d’une composante “normale“ d’un marché de l’habitat porté principalement par des opérateurs privés et s’inscrivant pour l’essentiel dans le fonctionnement d’une économie libérale. Les pouvoirs publics n’ont pas vocation à empêcher ce fonctionnement, mais ils peuvent par leurs interventions, orienter et réguler ces marchés pour en limiter les effets déséquilibrants qui nuiraient à un équilibre durable et harmonieux du territoire et à une équité d’usage du territoire par ses habitants.

Une politique de l’habitat en renfort d’autres politiques structurantes Le développement harmonieux et durable du territoire de la CCVA se construit à travers différentes politiques (économiques, environnementales, transports et mobilité, sociales, habitat,…). Il ne s’agit pas nécessairement de hiérarchiser ses politiques et de les placer de manière hégémonique les unes par rapport aux autres ; d’autant que ceci peut contribuer à les mettre les unes contre les autres. Il s’agit plutôt de définir comment chacune peut contribuer à un projet politique d’ensemble et permettre aussi de faire avancer le territoire dans le sens souhaité.

Dans ce contexte et plus qu’ailleurs, la mise en œuvre du PLH doit pouvoir mobiliser l’ensemble des forces vives de la région. Il en va du devenir de cette vallée, mais aussi plus globalement d’un aménagement du territoire régional équitable qui ne laisse pas sur sa marge durablement, une partie de son territoire.

En ce sens, c’est bien l’ensemble des moyens de droit commun et spécifiques des différents partenaires institutionnels et privés que le Programme Local de l’Habitat devra réussir à mettre en commun et en synergie pour en démultiplier les effets.

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LES ENJEUX ISSUS DU DIAGNOSTIC

Communiquer autour des atouts du territoire

La Vallée du Val d’Argent et notamment les communes de Sainte-Marie-aux-Mines et Sainte-Croix-aux-Mines souffrent d’une image négative véhiculée depuis des décennies. Même si la Vallée a connu un déclin en raison de la fermeture de nombreux pôles d’emplois en fond de vallée, la Communauté de Communes dispose de nombreux autres atouts (secteur de l’emploi dynamique sur Lièpvre, large gamme de services et d’équipements, qualité paysagère et environnementale,…) à valoriser.

Les orientations poursuivies par le PLH, sont : - Avoir un développement cohérent de la politique de l'habitat - Valoriser le territoire - "Faire du Val d'Argent une destination touristique et susciter une économie touristique forte : dynamique à développer pour relancer l'activité et l'attractivité globale du territoire" (axe prioritaire de la Charte intercommunale 2007-2014)

Améliorer l’attractivité par la rénovation, la requalification et le développement de l’habitat au service du projet global

Sous-axe 1 : Avoir une politique foncière intercommunale

Les communes de la CCVA ne sont pas contraintes en matière de foncier. Elles ont de disponibilités foncières conséquentes et notamment de friches urbaines à valoriser. Les communes ont engagé individuellement des politiques de maîtrise du foncier et du développement et la Communauté de communes intervient ponctuellement pour le rachat et la valorisation de friches.

Les orientations poursuivies par le PLH, sont : - Répondre aux objectifs du SCoT de Sélestat et sa Région - Maîtriser le développement de l’habitat pour ne pas générer de trop fortes concurrences au niveau de l'offre - Répondre aux objectifs de la Charte intercommunale du Val d’Argent 2007-2014 et notamment l’axe prioritaire «Cadre de vie, paysage et environnement, richesses à valoriser : pour le bien-être des habitants, pour conforter l’économie agricole et disposer d’atouts touristiques en cohérence avec l’ambition de l’axe premier».

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Sous-axe 2 : Requalifier les centres-villes de Sainte-Marie- aux-Mines et Sainte-Croix-aux-Mines

Le secteur de la Communauté de Communes du Val d’Argent souffre d’une image négative et est fréquemment dévalorisé de par l’image renvoyée par certains secteurs d’habitat et urbains fortement déqualifiés. Ils concernent surtout les centres-villes des deux principales communes. Un plan d’intervention est mis en œuvre depuis plusieurs années sur Sainte-Marie-aux-Mines, mais n’a pas encore permis de résorber l’ensemble des problèmes identifiés (tant en matière de bâti, que d’aménagements urbains,..).

Les orientations poursuivies par le PLH, sont : - Donner une image dynamique de Sainte-Marie-aux-Mines, en touchant au bâti, l’habitat, les aménagements urbains, l’offre commerciale, culturelle,... - Chercher un fonctionnement urbain optimal pour éviter les disjonctions entre les différents quartiers et fonctions en travaillant sur l’accessibilité et la lisibilité des espaces. - Contribuer à l’amélioration de l’attractivité de Sainte-Marie-aux-Mines (travail sur l’image de la ville et de son fonctionnement, densification de sites, implantation d’équipements publics,...).

Sous-axe 3 : Lutter contre la précarité énergétique

Le parc de logement de la Communauté de Communes se caractérise par un parc ancien (77% date d’avant 1975) ayant bénéficié de pas ou peu de travaux. Les acteurs du logement mettent en avant la mauvaise qualité des travaux réalisés dans le cadre des OPAH mises en œuvre sur le territoire. Des logements sont considérés comme des ‘passoires énergétiques’. Ces logements sont souvent occupés par une population vieillissante (propriétaire principalement) ou des ménages à revenus modestes voire très modestes, qui se retrouvent en difficulté pour s’acquitter des charges en fluides (électricité, gaz,…) du fait de la mauvaise qualité de leur habitation. Le nombre de demandes et d’aides attribuées par le Conseil Général dans le cadre du Fond Social Energie ne cessent d’augmenter (+ 47,5% entre 2008 et 2009 sur la Communauté de Communes).

Les orientations poursuivies par le PLH, sont : - Poursuivre et mettre en œuvre les objectifs fixés par les Lois Grenelle 1 et 2 de l’Environnement. - Promouvoir le développement durable dans le parc de logements et notamment le parc privé. - Favoriser les économies d’énergie et la maîtrise des charges dans tous les parcs de logement. - Prévenir les charges en énergie excessives notamment pour les ménages les plus modestes.

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Améliorer l’attractivité résidentielle par la diversification de l’offre

Selon les professionnels de l’immobilier, le marché du logement sur la Communauté de Communes du Val d’Agent se caractérise globalement par un niveau d’offres supérieur à la demande. Toutefois, il ne permet pas de répondre à l’ensemble des demandes, de promouvoir des trajectoires résidentielles linéaires et de favoriser l’attractivité résidentielle.

Les orientations poursuivies par le PLH, sont : - Apporter des réponses à des segments de parc où l’offre est insuffisante ou inexistante

Améliorer l’attractivité résidentielle par le développement d’une offre solidaire à l’égard de certaines populations

Sous-axe 1 : Un développement solidaire par rapport aux personnes âgées

La Communauté de Communes du Val d’Argent présente une population plus âgée que la moyenne départementale, notamment pour les 80 ans et plus. Les personnes âgées vivent surtout dans des grands logements qui ne correspondent généralement plus à leur mode de vie et niveau d’autonomie. De plus, le parc privé potentiellement indigne est en majorité occupé par des personnes âgées, qui ne peuvent disposent pas des moyens financiers pour réaliser des travaux d’adaptation et d’amélioration.

Le diagnostic du PLH met en avant les conséquences du vieillissement de la population dans le parc privé. On observe une dégradation d’une partie du parc occupé par des personnes âgées et une évolution de la demande en logements pour des personnes âgées encore autonomes, qui sont de plus en plus à la recherche de logements plus petits et fonctionnels à proximité des services et équipements.

Dans le parc public, les bailleurs sociaux, et notamment l’OPH du Val d’Argent qui compte, dans ses locataires, plus de la moitié de personnes de plus de 60 ans en engagé une réflexion et une politique d’adaptation du parc au vieillissement des occupants.

Les orientations poursuivies par le PLH, sont : - Offrir une linéarité dans le parcours résidentiel des plus de 60 ans sur le territoire de la Communauté de Communes du Val d’Argent : o du logement autonome, au logement des personnes plus dépendantes, o et en direction d’un public âgé en situation précaire (fragilisation de la situation financière)

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Sous-axe 2 : Un développement solidaire par rapport aux populations les plus modestes

La Communauté de communes du Val d’Argent accueille une population en précarité économique et sociale et a connu une forte évolution du chômage et de la pauvreté. Cette population accède souvent facilement à des logements par des propriétaires peu scrupuleux qui leur louent des habitations très dégradées et énergivores, en ne leur demandant pas de garantie (cautionnaire,…).

Les orientations poursuivies par le PLH, sont : - Améliorer les conditions de logements des populations les plus modestes - Réduire les charges en énergie des publics les plus précaires - Contrer le développement d’un marché par des propriétaires peu scrupuleux

Sous-axe 3 : Un développement solidaire par rapport aux Gens du Voyage

Le Schéma Départemental d’Accueil des Gens du Voyage du Haut-Rhin estimait, en 2003, les besoins en matière d’accueil de Gens du Voyage itinérants à 20-25 places sur Sainte- Marie-aux-Mines. En tant que commune de plus de 5000 habitants, cette dernière doit se conformer au Schéma Départemental d’Accueil des Gens du Voyage 2003-2009, toujours en vigueur.

Les orientations poursuivies par le PLH, sont : - Aménager un terrain d'accueil pour les Gens du Voyage conformément au SDAGV en vigueur

Préserver la qualité des paysages et maîtriser l’utilisation du sol

La pression foncière et immobilière a été moins forte que sur d’autres secteurs régionaux : du foncier est encore disponible et des friches urbaines sont à valoriser sur le territoire. Ce potentiel foncier est une chance pour la Communauté de Communes du Val d’Argent qui doit engager les actions nécessaires pour une urbanisation et un développement voulu et maîtrisé. De plus, la qualité des paysages et le cadre de vie sont des atouts pour le développement économique, touristique du secteur et pour améliorer globalement l’image de la Vallée du Val d’Argent.

Les orientations poursuivies par le PLH, sont :

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- Répondre aux objectifs du SCoT de Sélestat et sa Région et notamment "Limiter le gaspillage et la sous-utilisation de terrain" - Répondre aux orientations de la nouvelle charte du PNR des Ballons des Vosges "Généraliser les démarches globales d'aménagement de l'espace et des ressources"

Faire vivre le PLH

Le travail d’élaboration du PLH a permis de créer une dynamique d’acteurs autour de la question de l’habitat et d’aboutir à un programme d’actions, partagé, à mettre en œuvre dans les six prochaines années. Cette dynamique doit être maintenue pour une bonne mise en œuvre de la politique de l’habitat sur la Communauté de Communes.

Par ailleurs, la loi de Mobilisation pour le Logement et Lutte contre l’Exclusion (MOLLE) promulguée le 25 mars 2009 (Loi Boutin) prévoit un renforcement du suivi de la mise en œuvre du PLH en rendant obligatoire la transmission d’un bilan triennal de réalisation du PLH au Préfet et au Comité Régional de l’Habitat (codifié à l’article L302-3 al 2 du Code de la construction et de l’habitation). De même l’alinéa 1 de l’article susmentionné stipule que « l’EPCI délibère au moins une fois par an sur l’état de réalisation du programme local de l’habitat et son adaptation à l’évolution de la situation sociale ou démographique ».

Les orientations poursuivies par le PLH, sont : - S’assurer de la bonne mise en œuvre du PLH. - Faciliter la réalisation des bilans annuels et triennaux du PLH et adapter le cas échéant les orientations et actions inscrites au PLH. - Accompagner la prise de décision. - Impliquer les acteurs de l’habitat et du logement dans la mise en œuvre et le suivi du PLH. - Veiller à la cohérence des actions entre elles et vérifier leur réalisation. Promouvoir une démarche de concertation et de sensibilisation des acteurs. - Dégager à partir des bilans, les premiers éléments de connaissances utiles à la poursuite de l’action au-delà des 6 années du PLH.

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ANNEXES

Annexe 1 : Fiches descriptives du Lotissement les Coccinelles à Sainte-Croix-aux-Mines

Annexe 2 : Plafond de ressources en France Métropolitaine pour le secteur locatif social

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 85

Annexe 1 : Fiche descriptives du Lotissement les Coccinelles à Sainte-Croix-aux-Mines

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 86

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 87

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 88

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 89

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 90

Source : Répertoire des quartiers durables en Alsace – Novembre 2009 – DRE Alsace

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Annexe 2 : Plafond de ressources en France Métropolitaine pour le secteur locatif social

Source : http://www.logement.gouv.fr

- 1 : 1 personne seule, - 2 : 2 personnes sans personne à charge, à l’exclusion des jeunes ménages, - 3 : 3 personnes ou 1 personne seule avec 1 personne à charge, ou jeune ménage* sans personne à charge, - 4 : 4 personnes ou 1 personne seule avec 2 personnes à charge, - 5 : 5 personnes ou 1 personne seule avec 3 personnes à charge, - 6 : 6 personnes ou 1 personne seule avec 4 personnes à charge, - Dernière catégorie : par personne supplémentaire.

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 92

Glossaire

A

A.A.H : Allocation Adulte Handicapé

A.D.A.U.H.R : Agence d’Aménagement et d’Urbanisme du Haut-Rhin

A.F.U : Association Foncière Urbaine

A.L.T. : Allocation Logement Temporaire

A.N.A.H : Agence Nationale pour l’Amélioration de l’Habitat

A.PA. : Allocation Personnalisée d’Autonomie

A.P.L. : Allocation Personnalisée au Logement

A.P.PO.N.A : Association pour la Promotion des Populations d’Origine Nomade d’Alsace

B

C

C.A.F : Caisse d’Allocations Familiales

C.C.H : Code de la Construction et de l’Habitation

C.C.V.A : Communauté de Communes du Val d’Argent

C.G : Conseil Général

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 93

D

D.A.L.O. : Droit Au Logement Opposable

D.D.T : Direction Départementale des Territoires

E

E.H.P.A.D : Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes

E.P.C.I : Établissement Public de Coopération Intercommunale

EPLS : Enquête sur le Parc Locatif Social

F

F.S.E : Fond de Solidarité Énergie

F.S.L : Fond de Solidarité Logement

G

H

H.L.M : Habitation à Loyer Modéré

H.T.: Hors Taxes

L M N O

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 94

O.D.H : Observatoire Départemental de l’Habitat

O.P.A.H : Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat

O.P.H : Office Public de l’Habitat

P

P.A.C : Porter à Connaissance

P.D.A.L.P.D : Plan Départemental d’Action pour le Logement des Personnes Défavorisées

P.D.A.H.I : Plan Départemental Accueil Hébergement Insertion

P.I.G : Programme d’Intérêt Général

P.L.A.I : Prêt Locatif Aidé d’Intégration

P.L.H : Programme Local de l’Habitat

P.L.U : Plan Local d’Urbanisme

P.L.U.S : Prêt Locatif à Usage Social

P.P.P.I : Parc Privé Potentiellement Indigne

P.T.Z : Prêt à Taux Zéro

Q

R

R.G.P : Recensement Général de la Population

R.M.I : Revenu Minimum d’Insertion

S

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 95

S.D.A.G.V : Schéma Départemental d’Accueil des Gens du Voyage

S.C.o.T : Schéma de Cohérence Territoriale

S.S.I.A.D : Service de Soins Infirmiers A Domicile

T U

U.S.L.O : Unité de Soins Longue Durée

V W X Y Z

Z.O.H : Zone d’Observation de l’Habitat

ACEIF.St PLH de la Communauté de Communes du Val d’Argent Diagnostic 96