les 13 et

࡯ Du côté gauche de la Grand-Rue à Beaufort, il ne reste que des ruines après l’incendie provoqué par un obus. Souvenirs Beaufort-en-Argonne: notes de guerre (5)

Le 28 août 1914 est calme au Antoine, de , village. Nombre de villageois arrivent; une partie du qui avaient fui à Maucourt village brûle. Vers midi, les reprennent même la soldats français fuient vers moisson. À Stenay, où deux les collines. À 15h, les tiers de la population était Allemands envahissent partie, un bataillon du 157 e Halles, sabres au clair. Ils y allemand arrive. Le chef du resteront cinquante-deux détachement se rend chez M. mois ! Toussaint, secrétaire de À Beauclair, les ennemis mairie, la ville n’ayant plus déferlent en masses serrées de maire. Une patrouille par tous les chemins et allemande le mène jusqu’aux organisent la défense du avant-postes français, sur le hameau. L’église devient une pont de la . Placé en écurie; vingt et une première ligne, il est blessé personnes sont cachées dans et décédera vingt jours plus les caves; les maisons tard. brûlent. Il y a sur le territoire Dans la nuit du 28 au 29, la quarante régiments ennemis. retraite commence non plus À Beaufort, le 31, les en colonne par quatre, mais Français du 4 e Corps par huit. Les voitures sont réapparaissent. Un obus trois de front. L’artillerie du tombe dans la Grand-Rue et 42 e a eu le temps de partir, met le feu à la maison mais plusieurs voitures de d’Eugène Lesoille; l’incendie compagnie du 120 e restent se propage à toute la rue. aux mains de l’ennemi. Le 30 L’abbé Jeannot donne au matin, à Halles, 150 l’absolution à vingt et une Uhlans entrent au village. Le personnes cachées dans les chef fait rassembler les caves de la cure. La belle armes du village à la mairie, maison Blondelet reçoit un commande, pour 18h, 75 kg obus et flambe. À 15h, les de pain au boulanger. Puis Allemands installent une les Uhlans partent vers batterie de 77 chez Cyrille Montigny et ne reviennent Mayot, pillent les maisons. pas. À 18h, les soldats Les troupes françaises français arrivent et profitent reculent. du pain. La population de Beaufort en À 7h le 31, la fusillade 1914: 52 mobilisés, 40 commence. Les familles exilés en pays non occupé, Jacob, Rouyer, Vivier- 205 personnes au village.