L'ANNÉE + Photographies : Gérard Bedeau Henri Szwarc et Presse Sports

Réalisation Alain S.Gh^ptter et Marie- Barrere e Canal + éditions/Albin Michel, 1991 78, rue Olivier1S B NL-:¿ dgJSerres26-05378-6 378-6 7501 5 Paris adame, Mademoiselle, Monsieur, bonjour. Comme l'an dernier, Canal+ est heureux de vous convier à un nouveau périple au cœur de la saison écoulée. Seize rendez-vous exceptionnels, passion et émotion mêlées, seize belles histoires de football, avec ses moments de bonheur et ses minutes de tristesse, seize rencontres racontées comme Canal+ sait le faire : générique, reportage, composition des équipes, match, statistiques, caméra isolée, vestiaires. Seize retours sur une saison 90/91 dont on se souviendra, du championnat de France enlevé pour la troisième fois d'affilée par l' à la course en tête des Bleus de Michel Platini dans les éliminatoires du Championnat d'Europe des Nations, en passant par le succès de l'A.S. Monaco en Coupe de France. Sans oublier, comment le pourrait-on, l'épopée européenne de l'O.M. jusqu'à la finale de Bari contre l'Etoile Rouge de Belgrade. Et encore bien d'autres instants d'une grande intensité que nous vous invitons à revivre avec Canal+. En espérant que vous y prendrez autant de plaisir que nous. Charles Bietry 3-10-90 • COUPE DES COUPES (1 TOUR) EINDHOVEN ILS ONT TENU SON

indhoven, ville néerlandaise, propre, nette, sans ambition touristique, un petit peu tristounette. A l'image de ce pays rigoureux, si l'on excepte les frasques d'Amsterdam et de Rotterdam. Découvrir Eindhoven, c'est découvrir le monde Philips. Tous les habitants sont directement ou indirectement liés à l'usine. Numéro 1 mondial de l'électro-ménager pendant des années, Philips a perdu de sa puissance. Eindhoven aussi. Le taux de chômage devient inquiétant. L'avenir est incertain pour une ville qui cherche de nouvelles voies de développement. Le club de football aussi. Le P.S.V. Eindhoven, c'est littéralement l'Association Sportive Philips. Un budget de 90 millions de francs, qui en fait le club le plus riche du pays. 20 000 abonnements sont vendus avant même le début de la saison. Longtemps, le P.S.V. a dédaigné la formation. Il suffisait d'ouvrir un carnet de chèques pour s'offrir, sans discernement, des joueurs de renom. L'année dernière, par exemple, le Danois Povlsen a été recruté pour 13 millions de francs. Mais il a passé sa saison sur le banc de touche, car l'équipe possédait déjà deux avants de pointe, Romario et Kieft. Aujourd'hui, Philips a programmé son désengagement total du club de football. Le temps de la rigueur arrive. Il reste néanmoins un patrimoine exceptionnel : le stade, le centre d'entraînement,honorable. un important capital joueurs et un palmarès Le P.S.V., c'est une équipe qui a souvent croisé le chemin des clubs français lors des Coupes européennes. Le Bordeaux d'Aimé Jacquet a obtenu le 0-0 ici, en 1988, avant de laisser filer les coéquipiers de jusqu'au triomphe de Stuttgart contre Benfica. Les Verts de la grande époque sont venus arracher deux résultats nuls synonymes de qualification. Et puis, si l'on remonte encore plus loin, il y eut Bastia. Bastia dont la formidable épopée, en 1978, s'est achevée sur cette pelouse d'Eindhoven, sous les coups de boutoir des frères Van de Kerkhof. e crois qu'on a assez donné, et que Il r" passer un peu à l'ombre ne nous fait pas de mal. » Il faut dire que le président Nicollin a connu une saison 1989-1 990 plutôt agitée. Le début avait été pourtant excitant. L'arrivée du tandem Paille-Cantona, d'Aimé Jacquet et de grosses promesses c J lapour baisse. l'avenir. Des ambitions vite revues à Louis Nicollin a alors enduré l'angoisse de la descente en Deuxième Division. Il s'est séparé de Paille et de Jacquet. Nicollin le fier n'entendait que des ricanements sur son passage. Lui, l'amoureux éperdu de son club, de ses joueurs, s'apercevait qu'il n'était plus payé en retour. Et puis, il y eut le dénouement heureux, miraculeux même. Le sauvetage en Championnat et la victoire en finale de la Coupe de France, avec comme entraîneur Michel Mézy. L'honneur retrouvé, mais des cicatrices toujours brûlantes, et un dernier déchirement. Un divorce, un vrai. Entre deux fortes personnalités, deux caractères. Mézy retourne à Nîmes. Nicollin, après avoir appelé Robert Nouzaret, voulait faire de son fils spirituel un entraîneur à temps complet, un homme de terrain. Le club a gagné une place européenne, mais tout est à refaire. Mézy est parti, Cantona est rappelé à Marseille par Bernard Tapie, Julio Cesar est transféré à la Juventus de Turin, Blanc fait la tête. Il aurait souhaité prendre la direction de Bordeaux. Nicollin a perdu sa gouaille, son enthousiasme. Il envisage de recruter Tomislav Ivic. Nouzaret l'en dissuade pour mieux l'aiguiller sur Henri Kasperczak. Ce dernier débarque à la Mosson avec un inconnu, certes international, mais inconnu quand même, Jacek Ziober. Alors oui, avant d'entamer cette saison 1990-1991, Nicollin marche à l'ombre ! Il aspire au calme. Un budget qui tombe de 77 à 65 millions de francs. L'impossibilité de trouver un sponsor sur les maillots... Et ce n'est pas le tirage au sort effectué à Zurich qui va lui redonner le moral. Après un premier désastre ropos d'Henri Championnat disputés à européen face à Benfica il y a deux ans, le sort oppose aux 09 Kasperczak à l'issue domicile depuis le début de la Montpelliérains un autre grand du football continental, le P.S.V. du match aller : saison, ils ont marqué douze Eindhoven. Onze titres de champion, cinq Coupes des Pays-Bas, r « Quand les joueurs buts sans en encaisser un seul. cent huit matches européens, une victoire en Coupe d'Europe du P.S.V. ont quitté la pelouse Alors, Montpellier, écrasé par des clubs champions en 1 988, une victoire en Coupe de de la Mosson, je les ai bien Benfica, deux ans auparavant, l'U.E.F.A. en 1978 (contre Bastia). Une équipe dont Aimé regardés. J'ai eu l'impression ne devrait pas poser plus de Jacquet dit qu'elle est terrifiante, que c'est un véritable rouleau que nous avions gagné leur problèmes qu'Utrecht, compresseur. estime. » Maastricht ou La Haye. Petit à petit, pourtant, Nicollin retrouve ses sensations. Grâce à Les vainqueurs de la Coupe des M. Spirin, l'arbitre soviétique, un début de Championnat satisfaisant, avec une cinquième Pays-Bas seraient-ils devenus joue le toss au centre du terrain. place après onze journées, et la meilleure attaque de Division 1, plus humbles au moment Un toss gagné par Gerets, qui avec 21 buts marqués. Un sponsor, Air Littoral, trouvé pour la d'entamer la rencontre retour ? affiche immédiatement les Coupe d'Europe. Et puis surtout ce match aller. Formidable. Une rencontre après laquelle a dit : « Zéro faute en Ce n'est pas sûr. intentions du P.S.V., en défense, pas mal de maîtrise dans la conduite du jeu, des : « A l'aller, le demandant le coup d'envoi. ambitions en attaque. » Une victoire 1 -0, un but inscrit par celui P.S.V. a joué son plus mauvais Dès la première minute, De qui n'est déjà plus un inconnu, Jacek Ziober. Nicollin est de match de l'année. » Jong s'échappe sur la droite. nouveau amoureux. Et toujours aussi fier. Il n'a pas apprécié Le doute n'est pas un trait Il fixe avant de l'attitude des dirigeants néerlandais. « C'est la sortie au bord de dominant du caractère anglais, prendre appui sur Gerets. Le la mer. Ils viennent chez les paysans. Ils nous prennent pour des ni du caractère néerlandais ! ballon lui revient en profondeur. jambons complets. » Nicollin, le vrai, est de retour. Et à quelques Et, après tout, les coéquipiers Un centre au second poteau et heures du coup d'envoi, il avoue : « J'ai 800 de fièvre. » de Gerets n'ont pas de quoi Baills est contraint de mettre en douter. En trois matches de corner. Les Français sont dans Jacek Ziober échappe COMPOSITION DES ÉQUIPES à De Jong et . ► EINDHOVEN 'attendrai le dernier moment. retour de son capitaine, Eric Gerets. Tant que je ne connaîtrai pas la Finalement, il aligne une équipe qui semble composition du P.S.V., je bien plus ambitieuse que celle qui a perdu «J n'arrêterai pas mes choix. » au stade de la Mosson. Henri Kasperczak se donne le temps de la Gerets rentre donc en défense, poussant réflexion. C'est classique en Coupe Koot sur le banc de touche. Mais surtout, d'Europe. Une véritable guerre tactique se option tactique essentielle, Popescu quitte le prépare. poste de libero pour occuper le milieu de L'entraîneur héraultais connaît tout du P.S.V. terrain. Le Roumain préfère cette position, Il l'a supervisé à quatre reprises en qui donne un visage plus offensif au P.S.V. compagnie de certains de ses joueurs. Une défense centrale Valckx-De Jong en « Mais à chaque fois, avoue-t-il, j'ai couverture alternée. Deux latéraux, Gerets et découvert une équipe différente. » Heintze, excellents relanceurs. Popescu dans Certainement parce que Bobby Robson n'a l'axe associé à Erwin Koeman et sa pas encore une opinion très précise de son formidable frappe de balle. Vanenburg sur groupe. Il en est encore au stade de la le côté droit, Ellerman sur la gauche, à la découverte. L'ancien sélectionneur anglais, place de Chovanec. Et le duo d'attaquants après une Coupe du monde réussie (demi- Bosman-Romario. Bosman longtemps finaliste), n'a eu que six journées de considéré à l'Ajax comme le successeur de Championnat pour se faire une idée. Plus Van Basten et le Brésilien Romario arrivé en bien sûr le match aller de Coupe d'Europe. 1988 pour 5 millions de dollars et qui en a D'autre part, il attend la confirmation du terminé avec sa fracture du péroné.

l'impossibilité de garder le Entraîneur : Robson. ballon. Touche longue de Gerets, et cette fois c'est Blanc qui dégage en corner. Puis c'est au tour de Vanenburg de débouler toujours sur ce flanc droit. Il se heurte à Ziober, qui pousse... en corner ! Le ballon est récupéré par Popescu à l'extérieur de la surface de réparation. Amorti de la poitrine et une frappe qui passe à droite de la cage de Barrabé. Trois corners en quatre minutes, l'offensive prévue a bien eu lieu. Les Montpelliérains s'y attendaient. A la fin de réchauffement, avant de revenir aux vestiaires, il s'étaient regroupés au centre du terrain, pour défier du regard leurs adversaires, à la manière des • LES VESTIAIRES Avant de regagner leur vestiaire, les joueurs de Montpellier sont restés un bon moment sur la pelouse. Pour savourer un authentique exploit. Lors des quatre dernières saisons en Coupe d'Europe, le P.S.V. a gagné une fois en 1988, a été éliminé deux fois par le Bayern Munich, une fois par le Real Madrid, et maintenant par Montpellier. Le plus démonstratif est bien entendu Louis Nicollin. Il embrasse tout le monde, il invoque les divinités célestes et il se précipite vers un virage du stade pour saluer les trois cents supporters qui ont fait le déplacement. Il tombe enfin à genoux, dans les bras de Pascal Baills. Boi!!s,qui, selon sa propre expression, avait « relancé Chalana », lors de la première expérience européenne du club. Belle revanche pour son copain Lucchesi et pour lui, tellement critiqués à l'époque. Blanc aussi est heureux. Sous les yeux de Michel Platini, il a réalisé un match exceptionnel : « Mon premier sentiment, c'est le bonheur. Plus le match avançait, plus ils avaient tendance à balancer de grands ballons dans l'axe, où nos grands gabarits attendaient. » Thétis veut participer à la fête. Pourtant, il souffre. Soutenu par deux porteurs, il se dirige vers le coin des supporters. On le retrouvera dans le vestiaire avec une gouttière en plastique sur le tibia. Daniel Xuereb tient à rendre hommage à son entraîneur : « C'est une victoire tactique qui restera gravée dans les annales du club. On nous compare aux Verts. C'est le plus bel éloge que l'on pouvait nous faire. » Claude Barrabé emboîte les pas de son président : « Je pense qu'ils nous ont pris pour des charlots. » Un Barrabé soulagé. Quelques jours plus tôt, il était passé complètement à côté du match, contre Auxerre au stade de i'Abbé-Deschamps. Henri Kasperczak n'a jamais été très démonstratif. Mais là, il a un vrai, grand sourire plaqué sur son visage. Il accueille avec beaucoup d'émotion tous les témoignages de félicitations. A quelques mètres de là, ambiance plus feutrée du côté des Néerlandais. C'est le contraste traditionnel. Les vestiaires sont fermés. Leurs joueurs n'ont même pas voulu échanger leur maillot à l'issue de la rencontre, sauf Gerets. Une douzaine de journalistes attendent les explications de Bobby Robson, arrivé au club en déclarant : « Je vais faire gagner au P.S.V. la seule Coupe d'Europe qui manque à son palmarès. » Robson n'a finalement rien à dire. Il ne veut pas expliquer cet entêtement à vouloir jouer long. Un jeu qui se conjugue mai avec les qualités techniques de Romario, Vanenburg, Popescu et autre Gerets. Robson ne peut que rendre hommage à des adversaires qu'il avait sans doute sous-estimés : « Nous sommes tombés sur une belle défense, qui a joué avec courage et volonté. » C'est le moins qu'on puisse dire... équipes de rugby ou des boxeurs. De Jong tente de gagner un nouveau duel face à Blanc sur COMPOSITION DES ÉQUIPES la droite. Il renonce et passe, en retrait pour Vanenburg. Un ► MONTPELLIER centre et une reprise en demi- volée de Romario frôle le montant gauche des buts du oilà Kasperczak édifié. La rentrée été incertain à cause d'une petite déchirure à gardien français. Romario, c'est de Gerets l'inquiète, avec la cuisse. Devant, l'ancien international le buteur du P.S.V. Meilleur Vanenburg le danger devient très espoirs Laurent Blanc et le premier stoppeur réalisateur du Championnat en qrand pour le côté qauche de sa Thétis. Ce dernier, avec ses dix-huit ans et 1989, il n'a pas participé aux dix défense. La solution ? Ne pas choisir entre demi, continuera à suivre Bosman, qu'il avait derniers matches de 1990, suite Lucchesi et Colleter, mais les aligner tous les complètement étouffé au match aller. à une fracture du péroné. Il a deux. Le côté gauche est ainsi garni, mais Lucchesi fera fonction de second stoppeur aussi été meilleur buteur de la qui, alors, retirer du milieu de terrain ? pour surveiller Romario. Baills sur Ellerman, Coupe d'Europe avec Papin. Valderrama ? Ce serait se priver d'un côté droit, et Colleter sur Vanenburg, côté Enfin, il a déjà marqué cinq fois homme capable de tenir le ballon dans la gauche. cette saison. La dernière était fournaiseStadion. que va très vite devenir le Philips Au milieu, les deux défensifs auront contre La Haye après une Kasperczak a choisi, le Colombien est écarté également des duels à livrer. Lemoult sur action de grande classe. Bref, pour la première fois de la saison. Carlos Koeman et Suvrijn face à Popescu. Guérin et Romario est en forme. affiche une mine de chien battu, il est Ziober, plus excentrés, devront contrer les Montpellier se sort bien de ces malheureux, mais il se tait. montées de Heintze et de Gerets. Et Xuereb premières minutes brûlantes. Et Depuis deux semaines, les Montpelliérains sera seul à jouer les poisons devant pour petit à petit, l'organisation mise n'ont cessé de le répéter : « Il faut que notre surprendre en vitesse De Jong et Valckx. en place par Kasperczak se rideau défensif soit situé très loin de nos buts. Kasperczak a mis au point un marquage révèle payante. Nous ne savons pas jouer contre nature. » individuel dans toutes les zones du terrain. Blanc joue devant sa défense. Et Kasperczak d'ajouter : « Il ne peut rien Un dispositif qui pourrait apparaître très Sur un contre de Baills, il nous arriver de grave. C'est ça que nous restrictif, mais qui repose aussi sur la récupère le ballon, le remonte capacité de Laurent Blanc à sortir de sa très rapidement avec la devons avoir en tête en permanence. » complicité de Guérin et sert Barrabé joue dans les buts. Un moment, il a défense pour assurer une relance très rapide. dans l'axe Xuereb. Ce dernier tourne autour de Gerets et ouvre vers Ziober sur le flanc gauche abandonné par la défense du P.S.V. Le Polonais utilise son pied gauche pour centrer en retrait. Valckx gêne la sortie de Van Breukelen, obligé alors de plonger dans les pieds de Xuereb d'une manière pour le moins suspecte. Pourtant M. Spirin laisse jouer. Et Ziober continue dans son couloir à donner le tournis à Entraîneur : Kasperczak. Gerets. Un centre tendu, cette fois, au premier poteau. Suvrijn tête par Bosman, dégagée par très dangereux en contre. repos, Romario est l'auteur d'un a plongé, mais il est contré par Blanc directement sur le Suvrijn emmène le ballon le geste extraordinaire. Un Koeman. Le face-à-face entre benjamin des Koeman. long de la touche. Ziober ouvre contrôle amorti du pied droit. Le Ziober et Gerets est magnifique. D'une formidable reprise, très une fausse piste en venant ballon passe sur le pied gauche Ils se sont déjà rencontrés une pure, du pied droit, Erwin dédoubler son partenaire. pour servir Bosman. Bosman fois. C'était avant la Coupe du trompe Barrabé, mais le ballon Suvrijn en profite. Un crochet sans contrôle le rend dans l'axe monde, un match de percute la transversale. Koeman intérieur, et un ballon donné en au Brésilien. Romario attend un préparation pour la Belgique. Et arrive de Malines avec Bosman. retrait pour Lemoult. Lemoult rebond, il attend surtout la sortie Ziober avait marqué, alors qu'il Il y a déjà gagné la Coupe pique la balle pour servir Guérin de Barrabé avant d'exécuter un était supervisé pour la première d'Europe des vainqueurs de parti dans le dos de la défense. lob magique dans un angle fois par Kasperczak. Coupe, face à l'Ajax Mais il est repris par Heintze au fermé. Le coup de patte passe Après les incursions sur le flanc d'Amsterdam et grâce à un but dernier moment. Heintze est au-dessus de la transversale. gauche de sa défense, Barrabé de Den Boer. danois. Il a fait partie de la « Romario, c'est le brin de doit maintenant faire face aux Les Français semblent avoir du grande équipe de Sepp Piontek, fantaisie du P.S.V. », dit frappes de Koeman. Il en arrête mal à exercer leur pressing. Ils et il joue au P.S.V. depuis huit Bobby Robson. une première en deux temps. La reculent et commettent des ans. M. Spirin siffle la fin de cette seconde part d'une touche fautes (carton jaune pour La fin de la première période période sur ce score de 0-0, longue de Gerets, déviée de la Suvrijn). Mais ils sont toujours approche. A trois minutes du après avoir distribué deux période. L'arbitre sort le rouge, coins du terrain. De l'autre côté, en dépit de l'intervention de Bosman cède sa place à un Laurent Blanc. Sur le banc de autre attaquant, Scheepers. Un CAMÉRA ISOLÉE touche, Louis Nicollin applaudit jeune joueur, dix-huit ans, qui avec ironie M. Spirin. Henri devra faire mieux que Bosman rosquelques pfan iours. sur Wilbert Il est né Suvrijn. à Sittard Il aura(Pays-Bas vingt-huit où il aWé ans Kasperczak, lui, a déjà calculé. face à l'immense Thétis. sa première licence avant de passerà Roda -. , Il va falloir jouer à dix contre Mais le temps passe. Et Sur l'un est arrivé p Montpellier au début de la saisdto \ onze pendant vingt-cinq Barrabé est toujours intraitable. 1989-1990. Un bel athlète, cheveux blancs qui tombent ni 1 minutes. Une éternité. Déjà, en mai 1988, il avait Lemoult calme son banc de ressenti les mêmes sensations. touche. A ce moment de la C'était lors de la finale aller du rôle essentiel avait ce match i |^ur. Il n partie, Montpellier peut très bien Championnat d'Europe espoirs en Grèce : « J'étais imbattable. n, exploser. c Mais Barrabé continue à jouer Les barres, les poteaux, tout juste. Il sort devant Kalusha. Il était avec moi. » Sur la pelouse, Suvrit donne donne l'exercie la r ji repousse les coups francs Dernière minute du temps proqression de Popese et d'Erwin Koeman. d'Ellerman, de Kalusha encore. réglementaire. Lemoult contre Suvrijn est le tyoe même des loueurs aue l'on Mblifie de Kasperczak fait entrer Kader une frappe de De Jong. A généreux. 'Des ''ï-s coursetfdés tacles des course Ferhaoui à la place de Daniel 30 mètres de sa ligne de but, Xuereb. Ferhaoui, sur sa Blanc a anticipé. Il s'empare du fraîcheur, est capable de ballon et remonte le terrain chasser le ballon aux quatre poursuivi par un seul défenseur,

Pourtants, il est international, et même chomfwon d'Europe : i a joué deux minutes contre l'Angleterre et une minute contre nouveaux avertissements. Un à pour cause de suspension, le Ziober, pour un dégagement grand rendez-vous du Parc des intempestif, et un à Guérin, pour Princes, Paris-S.G. - Juventus une faute sur Heintze. de Turin. Quand on est néerlandais ou Bobby Robson procède à son britannique, on ne doute pas, premier changement. Il sort mais quand même ! Popescu pour faire rentrer A quarante-cinq minutes de la . Un attaquant fin du temps réglementaire, le zambien, qui s'est distingué lors P.S.V. est éliminé dès le des Jeux Olympiques de Séoul, premier tour de la Coupe en marquant trois buts à l'Italie d'Europe. Bobby Robson ne de Tacconi et de Tassoti... doute peut-être pas, mais il C'est le troisième attaquant de s'inquiète. Il lance ses joueurs à pointe aligné par Robson, avec l'abordage. Un jeu direct, fait de Romario et Bosman, sans longs ballons en profondeur. compter Vanenburg. Tout le jeu Henri Kasperczak, lui, bien se déroule dans la moitié de entendu, n'a rien changé. Il a terrain de Montpellier. Il y a raison. parfois de véritables Après une belle occasion offerte embouteillages dans la surface à Bosman par Romario et De de Barrabé. En plus, il pleut... Jong, c'est au tour des Français Mais le gardien français ne d'être menaçants. Double une- commet pas la moindre faute. deux entre Lemoult et Guérin. Une parade de la main gauche, L'ancien Parisien est à beaucoup d'autorité sur les 20 mètres de Van Breukelen. ballons aériens. Il tire, une frappe enveloppée Et le chronomètre tourne. qui passe au-dessus. 65e minute. Faute de Lemoult, Lemoult est le plus expérimenté sanctionnée par M. Spirin. des Montpelliérains en Coupe Guérin jette le ballon dans les d'Europe. Il dispute son tribunes pour gagner un peu de quinzième match. temps, mais il a déjà reçu un Malheureusement, il a manqué, carton jaune en première Gerets. Blanc ne perd pas de gaucher se retrouve en tête à terrain, il passe la ligne tête avec Barrabé. Tout le banc médiane. Le silence est glacial de touche français est debout à dans les tribunes du stade l'exception de Valderrama. Philips. A 20 mètres de la cage Barrabé détourne en corner. STATISTIQUES■ de Van Breukelen, Gerets Quatre minutes au-delà du Le chiffrer à mmâmretenir de ce premier tour »•retour de la Coupe accroche par-derrière le temps réglementaire. Faute de des Coupes, c'est celui qui concerne le nombre des tirs. capitaine français. Il le Thétis sur Scheepers. Le jl 9 tirs devant la cage de Claude Barrabé contre 4 devant déséquilibre, mais Blanc résiste, stoppeur de Montpellier reste au celle de Van Breukelen. 23 tirs en 90 minutes, c'est il a aperçu Van Breukelen venu sol. Mais M. Spirin fait jouer le beaucoup, surtout quand le coup de sifflet final intervient sur à sa rencontre. Il frappe du pied coup franc. un 0-0. Une preuve du rythme et de l'intérêt de cette gauche. Le ballon est dévié par A la manière d'Olmeta, Van rencontre. Sur ce total de 23 tirs, il faut bien entendu le gardien du P.S.V., et il passe Breukelen est monté dans la affiner, pour obtenir une analyse plus qualitative. Les au ras du montant. Voilà en surface de réparation de son Néerlandais n'ont inquiété qu'à 9 reprises la défense de tout cas un corner qui va homologue. Lemoult dégage le Montpellier. 9 tirs cadrés, 3 en première mi-temps, 6 en permettre de gagner quelques ballon hors des limites du jeu. seconde période. Les Montpelliérains, eux n'en ont cadré secondes. La touche ne sera jamais jouée. .Auque niveau2, tous des en secondecorners, lami-temps.'" domination du P.S.V.» est * là Le temps réglementaire est M. Spirin a sifflé la fin de la encore évidente. 13 contre 3.^|Ml ® terminé. Enorme dégagement rencontre. Enfin, le match a souvent été haché. M. Spirin a sifflé de Van Breukelen, Scheepers 0-0 au match retour, après le 116 fois contre les Néerlandais et 25 fois contre les joueurs accompagne le ballon de la tête 1-0 du match aller. Montpellier dans la course d'Ellerman. Le est qualifié. L'exploit. d'Henri Kasperczak. à& ^$0

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a porte de Saint-Cloud, un samedi de grand match au Parc des Princes, c'est quelque chose. Ce 13 octobre, c'est bien d'un grand match dont il s'agit. France-Tchécoslovaquie, la cinquième rencontre de la poule 1 des éliminatoires du Championnat d'Europe des nations. Porte de Saint-Cloud, il y a foule. Pour la première fois depuis le 16 novembre 1985, depuis ce France-Yougoslavie qui avait propulsé la bande à Platini au Mundial mexicain, le Parc affiche complet. Les Bleus font recette. Il est vrai qu'ils restent sur une série de onze matches sans défaite. Vrai aussi que les quatre clubs français engagés dans les différentes Coupes européennes viennent de passer le premier tour sans trop de difficultés. C'était peut-être prévisible pour Marseille face à Tirana, pour Bordeaux contre Glenavon, pour l'A.S. Monaco opposée à Roda, mais quel exploit réalisé par Montpellier à Eindhoven ! Porte de Saint-Cloud, on a tout pour être heureux. Pourtant, dans les bars qui cernent le Parc, les Trois Obus, l'Entre-Deux-Stades, les conversations sont surprenantes. Depuis la veille, est en prison ! Le manager de Toulon a été inculpé de faux, d'abus de confiance et de recel, en compagnie de son directeur administratif, Eric Goiran. Le foot français est malade. Même sur un plan strictement sportif, les pessimistes ont le dessus. Les espoirs tchécoslovaques ont battu les Français 2-1. Et on se fait peur en rappelant que la Tchécoslovaquie a quand même été quart de finaliste de la dernière Coupe du monde, éliminée par la R.F.A. 1 -0. Et, pour compléter le tout, il y a la composition de cette équipe de France. Une série de forfaits qui a contrarié le sélectionneur national. Platini, comme d'habitude, s'en sort par une pirouette, lors de son ultime rendez-vous avec la presse : « Si on • ,v"*s gagne avec tous ces blessés, je serai bien dans la m... la prochaine fois. Je vous fais confiance pour ça. » F&<*TBALl L'ANNEE +! c'est + de buts, + d'action, + de stars, + de précision, + de muscle, + de passion, c'est le rendez-vous annuel incontournable de ceux pour qui le foot est une seconde nature. Du reportage dans la lucarne. vec Charles BIÉTRY et tout le team du service des sports de Canal +, A replongez tête baissée dans les plus grands matches de la saison 1990/1991. Retrouvez dans cet opus en 15 rencontres le ton Canal + et ses rubriques : caméra isolée, statistiques, ambiance, vestiaires. Du Stade Vélodrome au Parc des Princes en passant par Milan et Moscou, toute la saga d'une saison sous le signe de la rage de vaincre. Championnat d'Europe des Nations, Coupes d'Europe des Clubs, Championnat et Coupe de France, l'année est passée au crible Canal + pour ne pas en oublier les temps forts, drôles, grandioses ou tragiques. Avec Marseille, bien sûr, mais aussi Monaco, l'Equipe de France, l'Etoile Rouge, Manchester, Auxerre et les autres, Canal + saisit les grands moments d'une saison riche en rebonds, en émotions, en action.

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