MICHEL-RICHARD DELALANDE

GRANDS MOTETS PECHINEY PARRAINE

La musique baroque témoigne d'un temps où la créa- tion, au-delà des frontières et des langues, voulait s'adresser au plus grand nombre et établir un dialo- gue universel.

PECHINEY, entreprise française de dimension inter- nationale, choisit d'ancrer dans la culture française l'action de parrainage qu'elle entreprend en liant son nom à celui des ARTS FLORISSANTS de William Christie pour la diffusion d'une esthétique qui aide à la compréhension du monde contemporain.

Un chef américain à la tête d'une formation qui a pris son nom dans le dix-septième siècle français, des interprètes jeunes et désireux de faire vivre un art du passé, sans pour autant s'y confiner, tous portés par une exigence de perfection : ces éléments ont dicté le choix de PECHINEY.

A ses 70.000 employés répartis dans le monde et à tousses partenaires aux cultures variées PECHINEY dédie cet engagement. MICHEL-RICHARD DELALANDE

(1657-1726)

GRANDS MOTETS pour solistes, chœur et orchestre CONFITEBOR TIBI DOMINE (Psaume 110/111) (1699) Motet pour soprano, haute-contre, ténor, baryton

SUPER FLUMINA BABILONIS (Psaume 136/137) (1687) Motet pour 2 sopranos, haute-contre et basse

MISERERE (1687) à voix seule

TE DEUM (1684) pour 2 sopranos, haute-contre, ténor et basse

SEPTEMBRE 1990

le 6 à 20 h 30: LAVAL Les Rétables de la Mayenne (Eglise des Cordeliers)

le 8 à 20 h 30: VERDUN Millénaire de la Cathédrale (Cathédrale)

le 16 à 21 h 00: VERSAILLES Journées Delalande (Chapelle Royale du Château)

le 18 à 20 b 00 BRUXELLES Festival de Wallonie (Cathédrale Saint-Michel)

le 20 à 20 h 30 CAEN (Eglise Notre-Dame de la Gloriette)

le 22 à 20 h 30 AMBRONAY Festival d'Ambronay (Abbaye)

Avec la participation du ministère de la Culture, de la ville de Caen Région Basse-Normandie et de PECHINEY

LPRO 1990/11 DISTRIBUTION

SOLISTES

Soprano : Véronique GENS Ariette STEYER Haute-contre : Jean-Paul FOUCHECOURT Ténor : François PIOLLNO Basse : Jérôme CoRREAS

CHŒUR

Soprano : Sylvie COLAS Caroline de CORBIAC Véronique GENS Béatrice MALLERET Donatienne MICHEL-DANSAC Sandrine PlAU Anne PlCHARD Sylviane PlTOUR Ariette STEYER Anne-Marie TAUZIN

Haute-contre : Simon BERRIDGE Edouard DENOYELLE Jean-Paul FOUCHECOURT Christophe LE PALUDIER Didier REBUFFET Bruno RENHOLD

Ténor : Alain BRUMEAU Joël CLÉMENT François PIOLINO Jean-Marie PUISSANT Joël SUHUBIETTE

Basse : François BAZOLA Jérôme CoRREAS Jean-François GAY Eric GuiLLERMlN Paul HADDAD Jean-Claude SARRAGOSSE Christophe MORTAGNE Paul WILLENBROCK ORCHESTRE

Dessus de Violon I : George WlLLMS Odile EDOUARD Thérèse KlPFER Gustavo ZARBA

Dessus de Violon II : Frédéric MARTIN Marie KNIGHT Valérie MASCIA Christopher de VILLIERS

Haute-Contre : Anne WEBER Michèle SAUVÉ

Taille : Tobjôrn KEHR Marie-Louise WARMING

Quinte : Frédéric GONDOT Ariette KASBERGER

Basse : Bruno COCSET Jonathan CABLE Paul CARLIOZ Alain GERVEAU Michel MURGIER David SIMPSON

Dessus de flûte à bec : Hugo REYNE Jean-Pierre NICOLAS

Flûte allemande : Serge SAITTA Hélène d'YvoiRE

Hautbois : Michael DUPREE Claire MICHÈLE

Basson : Marc VALLON

Trompette : Susan WILLIAMS

Timbales : Marie-Ange PETIT

CONTINUO

Théorbe : Eric BELLOCQ Basse de Viole : Anne-Marie LASLA Basse de Violon : Elisabeth MATIFFA Clavecin, Orgue : Kenneth WEISS

Direction : William CHRISTIE MICHEL-RICHARD DELALANDE GRANDS MOTETS

SUPER FLUMINA BABILONIS CONFITEBOR TIBI DOMINE TE DEUM

Quinzième enfant d'un modeste tailleur parisien, Michel-Richard Delalande fit son apprentissage musical à la maîtrise de l'église Saint-Germain-l'Auxerrois, en même temps qu'un autre futur grand compositeur de cette époque : . Outre le solfège et la composition, il y étudie le violon ainsi que l'orgue et le clavecin. Refusé par Lully à l'Aca- démie Royale de Musique, il se tourne vers une carrière d'organiste et est admis simultanément aux tribunes des Grands-Jésuites et du Petit-Saint-Antoine. Parallèlement, il enseigne le clavecin à Mademoiselle de Noailles et bientôt aux filles du roi : mesdemoiselles de Blois et de Nantes. Ceci marque le début d'une glorieuse carrière orientée vers la Cour et les distinctions officielles. Lors du célèbre concours de 1683, Delalande, favori du roi, obtient, malgré son jeune âge, l'un des quatre postes de sous-maître de la chapelle royale, ce qui l'amènera à com- poser les quelques soixante grands motets qu'on a retrouvés à ce jour. Bientôt Delalande cumule les charges officielles : surintendant de la Chambre du roi, compositeur et maître de la musique de la Chambre. Peu de temps avant sa mort, survenue le 18 juin 1627, le Régent lui décernera le collier de l'ordre de Saint-Michel. Les motets de Delalande ont connu de leur temps un très grand retentissement. J. B. de La Borde, dans son Histoire de la musique ancienne et moderne (1780), dépeint Delalande comme le "créateur de la musique d'église" en , celui grâce auquel tous les étrangers reconnaissent la suprématie de ce pays dans ce domaine musical. Le motet Super Flumina Babilonis illustre le célèbre 136e psaume de David, "Au bord des fleuves de Babylone", chant de détresse et de malédiction des Juifs exilés. Exécuté pour la première fois en 1687, il fait donc partie de la première production du compositeur, celle qui séduisit le roi lors du concours de Versailles. Le chœur y a une importance toute par- ticulière, alternant les passages fugues et la stricte homorythmie, le traitement syllabique des paroles et les mélismes expressifs. On peut y remarquer également une certaine ori- ginalité concernant l'instrumentation, notamment dans le récit "Ad hereat lingua mea" qui mentionne la présence d'une flûte traversière. Un peu plus tardif, puisqu'il date de 1699, le motet Confitebor tibi domine, écrit sur le psaume 110, "Eloge des œuvres divines", montre bien dans quel sens évolue l'écriture de Delalande : les airs et ensembles de solistes se multiplient et gagnent en virtuosité, ce qui leur confère parfois un caractère un peu instrumental, comme l'air "Confessio et magni- ficentia", ou comme l'air "Redemptionem misit populo suo" où la voix tient lieu de con- tinuo. On peut y remarquer la présence, rarissime à cette époque, d'un véritable quatuor de solistes. Le cas du Te Deum est un peu particulier car on en connaît plusieurs versions. Donné pour la première fois en 1684, Delalande entreprit de le revoir entièrement, comme il le fit pour plusieurs autres de ses motets parmi les plus importants. Les modifications apportées confirment les tendances décrites plus haut, mais elles n'étaient pas du goût du roi qui lui demanda de cesser son entreprise de révision. La seconde version - celle que nous avons choisie - plus élaborée et plus majestueuse, a de plus la particularité d'avoir été minutée verset par verset, ce qui nous donne une idée très précise des tempi adoptés à l'époque. Ce Te Deum grandiose fut l'un des motets les plus célèbres et les plus joués de Delalande. Il n'est pas vain d'affirmer que la grande renommée de Michel-Richard Delalande a de beaucoup dépassé les limites de son existence, et l'on en a de multiples preuves. Deux ans après sa mort, l'un de ses élèves, Colin de Blamont, se voit confier par le roi la mission de faire éditer quarante de ses motets. La préface dithyrambique de cette édition, précieuse mine de renseignement sur la vie de Delalande, affirme que ces œuvres sont attendues avec impatience par de nombreuses communautés religieuses. Les chapitres de Saint-Sauveur d'Aix-en-Provence et de la Major de Marseille achètent tous les motets de Delalande vers 1755 ; ils y seront chantés jusqu'en 1818. Le Dixit Do- minus est exécuté tous les ans à Carpentras, jusqu'en 1825. Mais surtout, Delalande fut le compositeur le plus joué au Concert Spirituel - institution créée peu de temps avant sa mort, et dont l'objectif était d'offrir au public parisien des concerts de musique sacrée, les soirs de fermeture de l'Académie Royale de Musique - et ce n'est qu'en 1770 qu'on se résolut à l'abandonner au profit de compositeurs plus modernes. ANNE PICHARD

Photo Philippe Martin-Mayeur CoNFiTEBOR TIBI DOMINE (1699)

Confitebor tibi, Domine, in toto corde meo, Je vous célébrerai, Seigneur, de tout mon cœur, In Consilio iustorum, et congregatione. Dans le conseil des justes assemblés pour vous louer. Magna opera Domini, Grandes sont les œuvres du Seigneur : Exquisita in omnes voluntates eius. Elles répondent parfaitement à sa volonté toute- puissante. Confessio et magnificentia opus eius ; Son œuvre le proclame et le glorifie, Et iustitia eius manet in saeculum saeculi. Et sa justice demeure à jamais. Memoriam fecit mirabilium suorum, Il a fait un mémorial de ses merveilles, Misericors et miserator Dominus : Le Seigneur miséricordieux et secourable : Escam dedit timentibus se. Il a donné la nourriture à ceux qui le révèrent. Memor erit in saeculum testamenti sui : Il se souviendra toujours de son alliance, Virtutem operum suorum annuntiabit po- Il fera éclater aux yeux de son peuple la vertu pulo suo. de ses œuvres. Ut det íHis haereditatem gentium. En lui donnant l'héritage des nations, Opera manuum eius ventas et iudicium. Toutes ses œuvres publient qu'il est la Vérité et la Justice. Fidelia omnia mandata eius, Tous ses préceptes sont immuables Confirmata in saeculum saeculi, Et garantis pour la suite des siècles, Facta in veritate et aequitate. Ils sont fondés sur la vérité et la justice. Redemptionem misit populo suo ; Il a envoyé la rédemption à son peuple. Mandavit in aeternum testamentum suum. Il a fait avec lui une alliance éternelle. Sanctum et terribile nomen eius. Son Nom est saint et redoutable : Initium sapientiae timor Domini ; Le commencement de la sagesse est la crainte du Seigneur. Intellectus bonus omnibus facientibus eum : L'intelligence vraie est le partage de tous ceux qui pratiquent sa Loi. Laudatio eius manet in saeculum saeculi. Sa louange est éternelle.

(Psaume 110 (/111). Traduction du paroissial des Fidèles, Desclée 1932.) SUPER FLUMINA BABILONIS (1687)

Super flumina Babilonis illic sedimus et flevimus, Sur les bords des fleuves de Babylone, Cum recordaremur Sion. Nous étions assis et nous pleurions, En nous souvenant de Sion. In salicibus in medio eius Aux saules de la contrée Suspendimus organa nostra ; Nous avions suspendu nos harpes. Quia illic interrogaverunt nos, qui captivos duxe- Là, nos vainqueurs nous demandaient des runt nos, chants, Verba cantionum ; Et nos oppresseurs de la joie ; Et qui abduxerunt nos : Chantez-nous quelques-uns des cantiques de Hymnum cantate nobis de canticis Sion. Sion. Quomodo cantabimus canticum Domini Comment chanterions-nous les cantiques de l'Eternel In terra aliena ? Sur une terre étrangère ? Si oblitus fuero tui, Ierusalem, Si je t'oublie, Jérusalem, Oblivioni detur dextera mea. Que ma droite m'oublie ! Adhaereat lingua mea faucibus meis, Que ma langue s'attache à mon palais, Si non meminero tui ; Si je ne me souviens de toi, Si non proposuero Ierusalem Si je ne fais de Jérusalem In principio laetitiae meae. Le principal sujet de ma joie. Memor esto, Domine, filiorum Edom, Eternel, souviens-toi des enfants d'Edom, In die Ierusalem, Qui, dans la journée de Jérusalem, Qui dicunt : Exinanite, exinanite Disaient : Rasez, rasez Usque ad fundamentum in ea. Jusqu'à ses fondements ! Filia Babilonis misera ! Fille de Babylone, la dévastée, Beatus qui retribuisti nobis. Heureux qui te rend la pareille, Le mal que tu nous a fait ! Beatus qui tenebit, Heureux qui saisit tes enfants, Et allidet parvulos tuos ad petram. Et les écrase sur le roc !

(Psaume 136 (/137). Traduction Bible Louis Segond, 1968.) MISERERE (1687)

Miserere mei, Deus, Ayez pitié de moi, ô Seigneur, secundum magnam misericordiam tuam. selon votre grande miséricorde. Et secundum multitudinem miserationum tuarum Et selon la multitude de vos bontés, effacez dele iniquitatem meam. mon iniquité. Amplius lava me ab iniquitate mea, et a peccato Lavez-moi encore de mon iniquité, et purifiez- meo munda me. moi de mon péché. Quoniam iniquitatem meam ego cognosco : et Car je connais mon iniquité, et mon péché est peccatum meum contra me est semper. toujours devant moi. Tibi soli peccavi, et malum coram te feci, J'ai péché contre Vous seul, et j'ai fait le mal en votre présence ; ut justificeris in sermonibus tuis, et vincas cum J'en fais l'aveu, afin que vous soyez reconnu juste judicaris. dans vos sentences, et sans reproche dans vos conduites. Ecce enim in iniquitatibus conceptus sum : J'ai été formé dans l'iniquité, et in peccatis concepit me mater mea. et ma mère m'a conçu dans le péché. Ecce enim veritatem dilexisti : Et Vous avez aimé la vérité, incerta, et occulta sapientiae tuae manifestasti et m'avez manifesté les choses obscures et ca- mihi. chées de votre sagesse. Asperges me hyssopo, et mundabor : Vous me purifierez avec l'hysope, et je serai pur ; lavabis me, et super nivem dealbabor. vous me laverez, et je serai plus blanc que la neige. Auditui meo dabis gaudium et laetitiam : Vous me ferez entendre une parole de joie et d'allé- gresse, et exsultabunt ossa humiliata. et mes os humiliés se réjouiront. Averte faciem tuam a peccatis meis, Détournez votre visage de mes péchés, et omnes iniquitates meas dele. et effacez toutes mes iniquités. Cor mundum crea in me Deus : O Dieu ! créez en moi un cœur pur, et spiritum rectum innova in visceribus meis. et renouvelez un esprit droit en mon être. Ne projicias me a facie tua : Ne me rejetez pas loin de votre face, et spiritum sanctum tuum ne auferas a me. et ne retirez pas de moi votre esprit saint. Redde mihi laetitiam salutaris tui : Rendez-moi la joie de votre salut, et spiritu principali confirma me. et par votre esprit souverain, fortifiez-moi. Docebo iniquos vias tuas : J'enseignerai vos voies aux méchants, et impii ad te convertentur. et les pécheurs reviendront à Vous. Libera me de sanguinibus Deus, Deus salutis O Dieu, Dieu de mon salut, délivrez-moi du meae : sang versé, et exsultabit lingua mea justitiam tuam. et ma langue célébrera votre justice. Domine, labia mea aperies : Seigneur, Vous ouvrirez mes lèvres et os meum annuntiabit laudem tuam. et ma bouche publiera vos louanges. Quoniam si voluisses sacrificium, dedissem Si Vous aviez voulu des sacrifices, je Vous en aurais utique : offert ; holocaustis non delectaberis. mais les holocaustes ne Vous sont point agréables. Sacrificium Deo spiritus contribulatus : Le sacrifice que Dieu aime est un esprit brisé : cor contritum et humiliatum Deus non des- O Dieu ! Vous ne dédaignerez pas un cœur con- picies. trit et humilié. Benigne fac Domine in bona voluntate tua Traitez favorablement Sion, ô Seigneur, dans Sion : votre indulgence, ut aedificentur muri Jerusalem. et que s'élèvent les murs de Jérusalem. Tunc acceptabis sacrificium Alors Vous agréerez un sacrifice justitiae, oblationes, et holocausta ; de justice, des oblations et des holocaustes ; tunc imponent super altare tuum vitulos. alors on offrira des victimes sur votre autel.

(Psaume 50. Paroissial des Fidèles, Desclée 1932.) TE DEUM (1684)

Te Deum laudamus : Nous vous louons, ô Dieu, te Dominum confitemur. nous vous reconnaissons pour le souverain Seigneur. Te aeternum Patrem, omnis terra veneratur. Père éternel, la terre entière vous révère. Tibi omnes Angeli, tibi coeli Tous les Anges des Cieux et universae potestates : et toutes les puissances célestes. Tibi Cherubim et Seraphim Les Chérubins et les Séraphins incessabili voce proclamant : vous redisent éternellement : Sanctus, Sanctus, Sanctus Saint, Saint, Saint, Dominus Deus Sabaoth. le Seigneur Dieu des armées. Pieni sunt coeli et terra Les cieux et la terre sont remplis majestatis gloriae tuae. de la majesté de votre gloire. Te gloriosus Apostolorum chorus Le chœur glorieux des apôtres, Te Prophetarum laudabilis numerus : la troupe vénérable des prophètes Te Martyrum candidatus l'éclatante armée des martyrs laudat exercitus. chantent vos louanges. Te per orbem terrarum Dans toute l'étendue de l'univers l'Eglise vous sancta confitetur Ecclesia. adore. Patrem immensae majestatis. O Père, dont la majesté est infinie. Venerandum tuum verum et Et votre vrai et unique Fils unicum Filium : digne de toute adoration. Sanctum quoque Paraclitum Spiritum. Et le Saint-Esprit consolateur. Tu Rex gloriae, Christe. O Christ, vous êtes le Roi de gloire. Tu Patris sempiternus es Filius. Vous êtes le Fils éternel du Père. Tu ad liberandum suscepturus Fait homme pour sauver l'homme, hominem, non horruisti vous n'avez pas dédaigné Virginis uterum. de descendre dans le sein d'une Vierge. Tu devicto mortis aculeo, Brisant l'aiguillon de la mort, aperuisti credentibus regna vous avez ouvert à ceux qui coelorum. croient le royaume des Cieux. Tu ad dexteram Dei sedes Vous êtes assis à la droite de Dieu, in gloria Patris. dans la gloire du Père. Judex crederis esse venturus. Nous croyons que vous viendrez un jour juger l'univers. Te ergo quaesumus Secourez donc, nous vous en conjurons, famulis tuis subveni, vos serviteurs rachetés quos pretioso sanguine redemisti. par votre sang précieux. Aeterna fac cum Sanctis tuis Faites qu'ils soient comptés parmi vos Saints in gloria numerari. dans la gloire éternelle. Salvum fac populum tuum Domine Sauvez votre peuple, Seigneur, et benedic haereditati tuae. et bénissez votre héritage. Et rege eos, et extolle illos Conduisez vos enfants usque in aeternum. et élevez-les jusqu'à la gloire de l'éternité. Per singulos dies benedicimus te. Chaque jour nous vous bénissons. Et laudamus nomen tuum in saeculum, Nous louons votre nom et in saeculum saeculi. maintenant et dans tous les siècles des siècles. Dignare Domine die isto Daignez, Seigneur, pendant ce jour sine peccato nos custodire. nous préserver de tout péché. Miserere nostri Domine. Ayez pitié de nous, Seigneur. Fiat misericordia tua Domine Répandez sur nous votre miséricorde, Seigneur super nos, quemadmodum speravimus in te. selon que nous avons espéré en vous. In te Domine speravi : J'ai espéré en vous, Seigneur, non confundar in aeternum. puissé-je ne pas être perdu à jamais.

Dido and Aeneas de Purcell, Festival d'Aix-en-Provence Photo Michel Szabo harmonia mundi FRANCE

Charpentier / Molière châtelet &nia LE MALADE IMAGINAIRE ^

LES ARTS FLORISSANTS WILLIAM CHRISTIE 90133e

ME

CD HMC 901336 - MC HMC 401336

A paraître en octobre 1990 Version INTÉGRALE de la musique de Chai*pentier pour "LE MALADE IMAGINAIRE"

Echos de la presse PARIS, THÉÂTRE DU CHÂTELET, mars 1990 ...Les Arts Florissants, comme Ris et Danceries, constituent aujourd'hui des troupes à l'apogée de leur travail et de leur talent. Le Monde

L'orchestre, les chœurs et les chanteurs des Arts Florissants, les danseurs des Ris et Danceries sont irréprochables. Comme d'habitude. L'Express

L'exécution instrumentale est remarquable de cohésion, d'unité et de diversité. Le Figaro ...la formidable équipe, qui voici trois ans fit le succès d'Atys, accomplit, une fois encore, un travail de très haute qualité. i\a Croix

.les musiciens parfaits, les vrais rois de la fête. Télérama Après leur triomphe commun d'Atys, superbe et solennel, Jean-Marie Villégier (metteur en scène) et

Christie font encore bien mieux : leur grand, très grand art va au grand, très grand T p . public. Le "oint WILLIAM CHRISTIE

William Christie, né en 1944 aux USA, commence ses études musicales par le piano, l'orgue et le clavecin. Diplômé de Harvard et Yale, il s'établit en Europe en 1971. En 1972, il enregistre son premier disque pour l'ORTF, devient un proche collaborateur de Geneviève Thi- bault de Chambure (Société de Mu- sique d'Autrefois) et poursuit ses études de clavecin avec Kenneth Gil- bert et David Fuller. Il donne des ré- citals dans les principaux festivals européens, et devient membre de l'ensemble "Concerto Vocale". En 1979, il fonde "Les Arts Flo- rissants". De 1978 à 1983, il est pro- fesseur à la Sommer Académie fur alte Musik d'Innsbriick. En 1982, il est le premier Américain nommé au Conservatoire National Supé- rieur de Musique de Paris, et prend en charge la classe de musique an- cienne. Il a reçu pour ses enregistre- ments et concerts de nombreux prix : le Prix Mondial de Montreux, le Prix Edison en Hollande, le Gramophone Record of the Year en Grande-Bretagne, l'Internatio- nal Record Critics Award, le Prix Opus USA, le Deutscher Schallplat- ten Preis et le Grand Prix de l'Aca- Photo Michel Szabo démie Charles Cros. Il a participé en 1983 au Tricentenaire de la naissance de Rameau en dirigeant Anacréon et Hippolyte et Aride (à l'Opéra Comique), et en enregistrant l'intégrale des œuvres pour clavecin. Il a beaucoup contribué à la redécouverte de l'œuvre de Charpentier en lui consacrant une part importante de la discographie des "Arts Florissants", avec notamment les opéras Médée et David & Jonathas. En 1990, il a dirigé à Paris, Montpellier et Caen les intermèdes musicaux du Malade Imaginaire de Molière-Charpentier, donné dans son intégralité pour la première fois depuis 1674. Il a été l'un des artisans du succès à'Atys de Lully en 1987 et 1989, à Florence, Paris, Caen, Montpellier, Versailles et New York et de celui du Fairy Queen de Purcell, présenté en 1989 au Fes- tival d'Aix-en-Provence. Tout récemment, il a dirigé Alcina de Haendel au Grand Théâtre de Genève avec l'"Orchestre de la Suisse Romande" qu'il a repris au Théâtre du Châtelet avec l"'Ensemble Orchestral de Paris". William Christie est régulièrement invité à diriger le "Philharmonia Baroque Orchestra" de San Francisco, et "The Orchestra of the Age of Enlightenment" de Londres. OCTOBRE 1990 Tournée internationale deux programmes

DlDO AND AENEAS de ACTEON de Marc-Antoine CHARPENTIER

LES ARTS FLORISSANTS de Marc-Antoine CHARPENTIER MADRIGAUX de

le 1er: PARIS Charpentier / Purcell (L'Auditorium / Châtelet) le 2: PARIS Charpentier / Monteverdi (L'Auditorium / Châtelet)

ANGLETERRE

lei: LONDRES Charpentier / Purcell (Royal Naval College)

ETATS-UNIS

le 8: CHICAGO Charpentier / Purcell (Chicago Historical Society) le 9: CLEVELAND Charpentier / Purcell (Museum of Art) le 11 : KANSAS CITY Charpentier / Purcell (Folly Theatre) le 13 : PURCHASE Charpentier / Purcell le 14 : NEW YORK Charpentier / Purcell Lincoln Centre (Alice Tully Hall) le 15 : NEW YORK Charpentier / Purcell (Metropolitan Museum)

BRÉSIL

le 18: RIO DE JANEIRO Charpentier / Purcell (Salle Cecilia Míreles)

ARGENTINE

le 20: BUENOS AIRES Charpentier / Monteverdi (Auditorio Belgrano) le 21 : CORDOBA Charpentier / Purcell (Théâtre) le 22 : BUENOS AIRES Charpentier / Purcell (Teatro Colón) Festivales Musicales VÉRONIQUE GENS, soprano

Premier prix de musique ancienne au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, et Premier Prix de chant au Conservatoire d'Orléans, Véronique Gens a commencé très tôt à se produire dans le répertoire baroque. Soliste, elle chante depuis 1986 avec Les Arts Florissants sous la direction de William Chris- tie, en France et à l'étranger. Elle travaille également avec Philippe Herreweghe, Jean-Claude Malgoire, Hervé Niquet et Marc Minkowski, et a participé à de nombreux enregistrements discographiques chez Harmonia Mundi, Erato et Adda. Pour une création du Ballet de l'Opéra de Paris, elle a interprété les "Leçons de Té- nèbres" de Couperin au Palais Garnier et au Metropolitan Opéra de New York. En novembre 1990, elle tiendra le rôle de Chérubin dans "Les Noces de Figaro" de Mozart sous la direction de Jean-Claude Malgoire. Elle a été l'élève de Jacqueline Bonnardot à Orléans et étudie actuellement avec Nicole Fallien.

SANDRINE PIAU, soprano

Née en 1965, Sandrine Piau étudie dès son plus jeune âge la harpe, puis le chant. En 1975, elle est admise au concours d'entrée de la Maîtrise de Radio-France. En 1976, elle interprète le rôle de Flora dans "The turn of the Screw" de Britten, sous la direction de Julius Rudel. De 1986 à 1988, elle poursuit des études de harpe au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, où elle obtient ses diplômes de solfège, d'analyse, un prix de harpe et un premier prix de musique de chambre. En 1988, elle est également admise dans la classe d'interprétation de la musique ancienne de William Christie, où elle obtient son Premier Prix. En juillet 1989, elle participe au Festival d'Aix-en-Provence à l'opéra-ballet "The Fairy Queen" de Purcell, sous la direction de William Christie, qui la sollicite à nouveau cette année dans la production des "Indes Galantes" de Rameau pour ce même festival. Sous la direction de Christophe Rousset, elle a également chanté le rôle de l'Ange dans la "Pastorale" de M-A Char- pentier. Récemment, elle a chanté dans l'"Orfeo" de Monteverdi le rôle de la Ninfa dans le cadre du Festival de Flandres, ainsi qu'au Palais Garnier, sous la direction de Philippe Herreweghe.

ARLETTE STEYER, soprano

Après ses études à la Maîtrise de Radio France, Ariette Steyer entre au Conservatoire de Colmar, où elle obtient la médaille d'or et le 1er Prix Interrégional à Strasbourg. Depuis 1985 elle participe régulièrement aux concerts, tournées et enregistrements des Arts Florissants en France et à l'étranger. Parallèlement à ses activités de soliste, Ariette Steyer assure la direction artistique de l'ensemble féminin Elégie et de la Maîtrise de garçons de Colmar. JEAN-PAUL FOUCHÉCOURT, ténor

Saxophoniste de formation (CNSM de Paris), Jean-Paul Fouchécourt étudie la direction d'or- chestre avec P. Dervaux avant de se tourner définitivement vers le chant sur les conseils de Cathy Berberian. Elève de Peter Gottlieb et de Gabriel Bacquier au CNSM de Paris, c'est en juin 1986 qu'il rencontre William Christie et intègre "Les Arts Florissants", se produisant avec l'Ensemble en Europe, aux Etats-Unis, en URSS, au Canada et en Amérique Latine. Il enregistre éga- lement avec Les Arts Florissants de nombreux disques au nombre desquels, des Madrigaux de Gesualdo, des Cantates de Montéclair et Clerambault, "David et Jonathas" et le "Te Deum" de M.-A. Charpentier. Il a été engagé par l'Opéra de Paris pour "Atys" de Lully, puis pour "Magnificat" (musiques de Bach choré- graphiées par J. Neumeier). Le Festival d'Aix-en-Provence l'a sollicité en 1989 pour "The Fairy Queen" de Purcell, sous la direction de William Christie, puis cette année dans de nombreuses productions des Arts Florissants pour ce même festival, notamment "Les Indes Galantes" dans les rôles de Don Carlos et de Tacmas. Toujours dans le répertoire ancien, il est régulièrement sollicité par Philippe Herreweghe, Jean-Claude Malgoire, René Jacobs...mais il sait également s'ouvrir à d'autres esthétiques : Mozart et "Don Giovanni", Ravel et "L'heure Es- pagnole" ou tout dernièrement Offenbach et "Orphée aux Enfers" à Nancy.

FRANÇOIS PIOLINO, ténor

Né à Bâle en 1963, François Piolino entreprend en 1984 des études de chant dans sa ville natale. Madame Catherine Gay-Balmaz lui propose une place dans sa classe à Lausanne et en 1988 il obtient un diplôme d'enseignement du chant. Pour se perfectionner, il se rend à Londres, à la Guildhall School of and Drama. A f l'occasion d'une production du "Fairy Queen" de H. Purcell montée par cette école et le Conservatoire Royal de La Haye, il rencontre William Christie, chef invité pour diriger cet opéra. Très vite, William Christie le fait participer à plusieurs productions des Arts Flo- rissants. C'est ainsi qu'il prend part à la reprise d"'Atys" de J.-B. Lully en 1989, qu'il chante la même année dans "The Fairy Queen" à Aix-en-Provence, dans "Médée" de M.-A. Char- pentier au Konzerthaus de Vienne et au Théâtre du Châtelet. Plus récemment, il a participé à la recréation du "Malade Imaginaire" de Molière/Charpentier à Paris, Montpellier et Caen, et à la production des "Indes Galantes" de J-Ph Ra- meau au Festival d'Aix-en-Provence 1990. William Christie lui confie également de petits rôles solistiques dans plusieurs de ses productions.

JÉRÔME CORREAS, baryton-basse

Après une licence d'histoire et d'histoire de l'art, il étudie le clavecin et la basse-continue avec Antoine Geoffroy-Dechaume de 1983 à 1988, et parallèlement étudie le chant avec Jocelyne Chamonin puis Marie-Dominique Mornay. En 1987, il entre dans la classe d'interprétation de la Musique Vocale Ancienne de Wil- liam Christie au CNSM de Paris et y obtient un premier prix en 1989. Depuis 1988, il participe régulièrement aux productions des Arts Florissants et s'est produit en soliste dans "The Fairy Queen" de Purcell au Festival d'Aix-en-Provence, en 1989, ainsi que dans "La Pastorale" de M.-A. Charpentier, "Le Triomphe de la République" de Gos- sec, dans "Les Indes Galantes" de Rameau et dans "Didon et Enée" de Purcell au Festival d'Aix-en-Provence 1990. Il a également enregistré avec Les Arts Florissants "The Fairy Queen" de Purcell et "Le Malade Imaginaire" de Charpentier. Il se produit également avec d'autres formations telles l'Orchestre Baroque de Limoges dirigé par Jean-Michel Hasler ou l'ensemble Capriccio Stravagante de Skip Sempé, mais aussi dans un répertoire différent, aussi bien dans le do- maine de l'opéra - "Le Téléphone" de Menotti - que celui de l'oratorio (Requiem de Mozart, Fauré, Bruckner, etc.). LES ARTS FLORISSANTS

En 1979 naissait un ensemble à vocation à la fois instrumentale et vocale qui reprenait le nom d'une œuvre célèbre de Marc-Antoine Charpentier : Les Arts Florissants. William Christie, son fondateur, orientait le répertoire du groupe vers des œuvres souvent inédites des XVIIe et XVIIIe siècles, puisées dans les col- lections de la Bibliothèque Nationale, et très vite, Les Arts Florissants allaient s'imposer comme l'un des ensembles spécialistes de la musique de l'ère baroque, contribuant à la redécouverte d'un vaste héritage. "Actéon", de Marc-Antoine Charpentier (Chambord 1981), "Il Ballo délie Ingrate" de Monteverdi (Besançon 1982), "Didon et Enée" de Purcell (Atelier Lyrique du Rhin, 1983), "Anacréon" et "Pygmalion" de Rameau (Paris, 1983), "Médée" de Charpentier (Paris, 1984) sont autant d'étapes dans le monde de l'opéra qui le conduisent à la consécration avec "Atys" de Lully donné en 1987 et repris à l'Opéra Comique et à l'Opéra de Montpellier en 1989, avant de s'envoler vers New York. "The Fairy Queen" de Purcell, présenté au Festival d'Aix-en-Provence en juillet 1989 a été accueilli comme un évé- nement, tant par le public que par la critique, qui lui a décerné son Grand Prix pour l'année 1989. Au printemps 1990, la recréation du "Malade Imaginaire" de Molière avec les intermèdes de Charpentier a remporté un grand succès auprès du public du Châtelet à Paris, de l'Opéra de Montpellier et du Théâtre de Caen. De nombreuses distinctions - notamment pour "Atys" - ont salué la production discographique des Arts Florissants (Prix Mondial de Montreux 1982 ; Grand Prix du Disque de l'Académie Charles Cros 1981, 1983, 1985, 1987 ; Prix Gramophone 1983 et 1985 ; International Record critics Award 1985 ; Prix Opus USA 1985 et 1987 ; Deutscher Schallplatten Preis 1987...), qui va de Gesualdo à Rameau, publiée chez Har- monia Mundi. Réclamé dans le monde entier, l'ensemble aura visité en 1990 l'Autriche, la Belgique, la Grande- Bretagne, la R.F.A., la Roumanie, la Tchécoslovaquie, les U.S.A., l'Argentine et le Brésil. Depuis le début de la saison 1990-91, Caen est la résidence privilégiée des Arts Florissants, concrétisant ainsi plusieurs années de collaboration fructueuse avec le théâtre de Caen. Les Art Florissants sont subventionnés par le Ministère de la Culture, la ville de Caen, le Conseil régional de Basse-Normandie, et parrainés par PECHINEY.

Pygmalion de Rameau au Festival d'Aix 1990 Photo Michel Szabo

LES ARTS FLORISSANTS 10, rue de Florence, 75008 Paris - Tél. : (1) 43 87 98 88 - Télex : 632139 TELEXTL T 1002 - Fax : (1) 43 87 37 31 PHILIPPE BEAUSSANT VOUS AVEZ DIT "BAROQUE?

MUSIQUE TU BASSE, PRAT&JES DAUpURD'HUI

ss SUD EDITEUR CJ <^L-fcdJ

DIFFUSION PUF MINISTERE DE LA CULTURE VILLE DE CAEN REGION BASSE NORMANDIE PECHINEY