PrioritésPriorités SantéSanté BULLETIN D’INFORMATION DU COMITE REGIONAL D’EDUCATION POUR LA SANTE PROVENCE-ALPES-COTE D’AZUR n° Septembre / Octobre / Novembre / Décembre 2005 14 Sommaire L’événement La conférence régionale de santé du 9 décembre 2005 p.2 éditorial Trois questions à Pr Jean-Marc Garnier, chef du service de pédiatrie de l’hôpital Nord à Marseille, Président du CRES PACA p.3 Rubrique PRSP Région : Méthodologie et évaluation : édition d’un outil d’auto-formation inédit p.4 e Rubrique PNNS 83 : Maison du diabète et de la nutrition : Etre parents d’adolescents ! lieu ressource unique à Hyères p.5 13 : Succès d’une initiative en faveur de l’allaitement maternel à la maternité Beauregard p.6 es pédopsychiatres sont unanimes : la majorité des adolescents va Rubrique PRAPS Lbien… 1 04 : Mieux connaître les retraités migrants, par l’ORTL 04 à Digne-les-Bains p.6 Le Président, 13 : Une équipe mobile de santé mentale Mais qu’en est-il des parents d’adolescents ? le Conseil d’Administration et une PASS à Montperrin p.7 Eux, comment vont-ils ? et l’équipe du CRES PACA Rubrique Partenaires Les appels de Sida info service, indicateurs de santé p.8 vous présentent leurs meilleurs vœux Rubrique SREPS Face à un enfant qui grandit et que soudain pour l’année 2006 ! Région : Toujours plus de services en éducation pour la santé p.8 ils ne reconnaissent plus… face à des Rubrique Cancer 05 : Une action de prévention des mélanomes au Legta de Gap p.9 comportements violents, parfois très violents, comment 13 : Une campagne d’auto-détection du mélanome pour les Marseillais p.9 les familles réagissent-elles ? Le sujet est tabou car chaque parent se Rubrique Santé des Jeunes pose la question : mon enfant est-il malade ? Région : Troubles de l’apprentissage : la dynamique des réseaux du PRS Jeunes évaluée p.10 Chaque famille répond à sa façon : silence, souffrance, violence… et Au microscope Composition de la conférence régionale de santé p.11 parfois l’envie et le besoin d’en parler. Espace CRES p.12 ● Du côté des CoDES de la région D’en parler… Quel bien fou cela procure de découvrir qu’ailleurs aussi ● A nouveaux projets, nouvelles recrues au CRES ● Deuxième édition du “Thé Santé” les adolescents se braquent, claquent des portes… quel bien fou de ● Une sélection bibliographique sur le thème de “Le rôle des villes pour la santé” réaliser que son enfant n’est pas malade mais juste adolescent !… quel Les Ecrits p.14 bien fou de pouvoir partager ces questionnements quotidiens avec des “Agir en prévention : les représentations du cannabis chez les jeunes de CM2, 6e et 5e”, par Aurélien Connan, psychologue, formateur et proches ou dans un cadre plus neutre, avec d’autres parents… intervenant en prévention Chiffres-repères p.16 Rompre la solitude des parents d’adolescents, tel est l’objectif de la Agenda p.16 journée qu’organisent le Conseil régional et le CRES de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur le 31 janvier 2006 à Marseille. Consacrée en priorité aux parents, cette journée a pour ambition de révéler les inquiétudes réelles des parents d’adolescents, de repérer les ressources disponibles et de déterminer les besoins en région PACA. Plusieurs expériences locales seront présentées, elles sont certes nombreuses… mais certainement insuffisantes !!…

Zeina MANSOUR, Directrice du CRES

PRIORITÉS SANTE - n°14 Sept. / Oct. / Nov. / Déc. 2005 L’ÉVÉNEMENT Conférence régionale de santé : les 20 programmes de santé publique retenus pour les 5 ans à venir La conférence régionale de santé a récemment réuni en Avignon ses 120 membres pour procéder aux élections de son président et de son bureau et valider les grands axes du plan régional de santé publique.

La loi de santé publique du 9 août 2004 a 20 programmes regroupés sur 5 axes ● P 17 : accompagner les parents dans restructuré les conférences régionales de L’attention des participants a ensuite porté l’éducation de leurs enfants dès le plus santé créées par les ordonnances Juppé en sur le plan régional de santé publique jeune âge 1996. Il s’agit désormais d’instances perma- 2005/2009 dont une version a été soumise à ● P 18 : prévenir les risques liés au nentes, composées d’un président, d’un l’avis de la conférence. vieillissement bureau et de membres nommés par arrêté Regroupés en 5 grands axes, les 20 pro- ● P 19 : mettre en œuvre les dispositions préfectoral (120 pour la région) disposant grammes du PRSP sont les suivants : du PRAPS auprès des plus démunis d’un mandat de trois ans renouvelable deux fois. En PACA, la conférence régionale de Axe 1 : Agir sur l’environnement, Axe n° 5 : Répondre aux situations santé (CRS) a réuni ses différents membres le y compris au travail d’urgence sanitaire 9 décembre dernier en Avignon, à l’initiative ● Programme 1 : agir sur l’environnement ● P 20 : organiser le traitement des alertes et de la DRASS. ● P 2 : agir sur l’environnement au travail la gestion des situations d’urgence De nouvelles attributions ● P 3 : réduire le risque routier sanitaire. Premier point à l’ordre du jour : la 2 présentation de ses nouvelles compé- Axe 2 : Agir sur les comportements Le PRSP comprend également deux outils tences. Comme l’a indiqué Jean individuels et collectifs méthodologiques : le programme régional Chappellet, directeur régional des ● P 4 : réduire les conduites addictives et d’étude et de statistiques et le schéma affaires sanitaires et sociales, “la diminuer les consommations excessives régional d’éducation pour la santé. Il doit désormais faire l’objet d’un arrêté conférence est consultée au cours ● P 5 : promouvoir une alimentation de l’élaboration du Plan régional équilibrée et une activité physique préfectoral avant d’être mis en œuvre. de santé publique et formule des ● P 6 : améliorer la prévention, le diagnostic avis et des propositions sur les précoce et le dépistage des cancers Pour Christian Dutreil, directeur de l’agence régionale d’hospitalisation, le programmes qui le composent. Elle ● P 7 : améliorer le dépistage des affections est tenue régulièrement informée de bucco-dentaires PRSP et le SROS (schéma régional d’orga- nisation sanitaire) constituent désormais leur état d’avancement et des évalu- ● P 8 : améliorer le dépistage des problèmes ations qui en sont faites. Par ailleurs, de santé des populations à risque par les les deux grands éléments de cadrage en elle évalue les conditions dans lesquelles examens de santé région. Par ailleurs, a-t-il ajouté, “la prévention a de plus en plus sa place dans le sont appliqués et respectés les droits des ● P 9 : faciliter l’accès à une contraception personnes malades et des usagers du adaptée pour éviter les grossesses non SROS”. système de santé. Elle formule des avis sur désirées Le programme de la conférence a ensuite été consacré à diverses discussions et les politiques menées par la mission ● P 10 : prévenir les accidents régionale de santé, désigne après avis du de la vie courante présentations, qui ont successivement porté sur le plan régional santé/ préfet de région son représentant à la ● P 11 : améliorer le bon usage conférence nationale de santé et est du médicament environnement, sur le groupement régional de santé publique, ou encore sur destinataire du rapport d’activité de ● P 12 : améliorer la couverture vaccinale l’agence régionale d’hospitalisation”. les ateliers santé ville des Bouches-du- Les différents membres de la conférence Axe 3 : Agir sur certaines pathologies Rhône. Dans sa conclusion, le fraîchement élu ont ensuite procédé aux élections du ● P 13 : mieux repérer, prévenir et prendre en président et du bureau. charge la souffrance psychique et les suicides Président San Marco a insisté sur l’impor- r tance de développer dans les années à venir Le P Jean-Louis San Marco, directeur du ● P 14 : améliorer la prévention, le dépistage la prévention vis-à-vis des maladies qui lui laboratoire de santé publique de la Faculté et le suivi du VIH/SIDA/IST sont accessibles, mais aussi de réduire les de médecine de Marseille, a été élu ● P 15 : améliorer la prévention, le dépistage, la inégalités d’accès à la prévention et aux président avec 75% des voix. prise en charge globale des hépatites B et C L’élection des membres du bureau a soins dans notre région. ensuite permis de désigner deux titulaires Axe 4 : Agir au bénéfice et deux suppléants pour chacun des six de populations spécifiques collèges qui composent la conférence (voir ● P 16 : mettre en œuvre le programme de page 11 de ce numéro). santé scolaire et d’éducation à la santé

PRIORITÉS SANTE - n°14 Sept. / Oct. / Nov. / Déc. 2005 3 QUESTIONS À ... Professeur Jean-Marc Garnier, Chef du service de pédiatrie et de néonatologie de l’Hôpital,, Nord à Marseille, Président du CRES PACA ● Question n°1 : vaccination des adolescents et des jeunes (CSHPF) et le Haut comité de la santé adultes n'ayant jamais été confrontés au publique pour former le Haut conseil de la Vous êtes membre depuis plusieurs virus de la rougeole et dont le nombre s'est santé publique. années du Comité technique des accru ces dernières années. Cette même loi précise par ailleurs que “la vaccinations. Quelles sont les nou- Ces mesures devraient permettre à terme politique de vaccination est élaborée par le velles recommandations du calendrier d'interrompre la transmission de ces trois ministre chargé de la santé qui fixe les vaccinal 2005, notamment quant à la maladies. conditions d’immunisation, énonce les vaccination contre la rougeole et la recommandations nécessaires et rend public le calendrier des vaccinations après avis du rubéole ? ● Question n°2 : Haut conseil de la santé publique”. Dans le cadre du programme d’élimination Entre 0 et 24 mois, un enfant est En attendant, le calendrier vaccinal est tou- de la rougeole et de la rubéole congénitale vacciné 10 fois (ROR, BCG, DT polio, jours élaboré par le Comité technique des de l’OMS, la a proposé les mesures Hépatite B). N’est-ce pas un peu trop ? vaccinations (CTV), groupe de travail suivantes : permanent de la section des maladies Notre flore intestinale contient 10 puissance La première dose de vaccin trivalent est transmissibles du Conseil supérieur 3 13 micro-organismes. recommandée à 12 mois (et non plus à d’hygiène publique de France partir de 12 mois) et la deuxième dose au L'air que nous inhalons comporte des (CSHPF) qui regroupe des experts de cours de la deuxième année, soit entre 13 et milliards de microparticules. Nous sommes différentes disciplines : infectiologie, 24 mois. soumis chaque jour à une colonisation pédiatrie, microbiologie, immuno- Deux doses de vaccin trivalent sont recom- rapide et permanente par 10 à 100 souches logie, épidémiologie, pharmaco- mandées pour les enfants de plus de 24 bactériennes différentes. Cette charge épidémiologie. mois, nés en 1992 ou après (de 24 mois à 13 microbienne est une réalité, à l'origine de Ce calendrier vaccinal reflète en ans en 2005) et n’en ayant pas déjà notre développement immunitaire. réalité la politique vaccinale de la bénéficié. Un nourrisson pendant ses deux premières France. Une dose de vaccin trivalent est recom- années de vie sera colonisé et infecté, de L’évolution de l’état immunitaire des mandée pour les personnes nées entre 1980 façon inapparente le plus souvent, par plus populations modifie régulièrement et 1991 et n’ayant jamais été vaccinées d'une centaine de rhinovirus différents. Les l’incidence des maladies, obligeant à une contre la rougeole auparavant. Il s’agit des vaccins ne représentent donc qu'une infime révision annuelle de ce calendrier. Ainsi, personnes agées de 14 à 25 ans en 2005. partie de la charge microbienne compa- lorsque survient une variation de l'épidé- rables à une goutte d'eau dans l'océan de la Pour les nourrissons entrant en collectivité miologie d’une maladie, ces différentes stimulation antigénique à laquelle nous avant 12 mois : il est recommandé d’admi- institutions élaborent une nouvelle stratégie sommes soumis en permanence. nistrer à l’âge de 9 mois le vaccin contre la vaccinale qui est la résultante d’une rougeole-rubéole-oreillons. Dans ce cas, la Si l'on administrait à un nourrisson tous les réflexion pluridisciplinaire afin de répondre deuxième dose est recommandée entre 12 et vaccins recommandés, le même jour, cela de façon la plus adaptée à cette nouvelle 15 mois et suffit. mobiliserait moins d'un millième de son situation. système immunitaire. Chaque étude Par ailleurs les personnes de plus de 25 ans, De même, la mise sur le marché de comparant l'immunité avant et après non vaccinées et sans antécédents de nouveaux vaccins et l'actualisation vaccination a démontré un renforcement et rougeole (ou dont l’histoire est douteuse) et permanente de leur tolérance et de leur non un affaiblissement immunitaire. dont la sérologie est négative, qui exercent efficacité concourent à la réévaluation les professions de santé, en formation, à périodique de ces recommandations. l’embauche ou en poste, en priorité dans les ● Question n°3 : Les praticiens doivent régulièrement adapter leur pratique à l'évolution de ces services accueillant des sujets à risque de Quelles sont les conséquences de la loi rougeole grave, doivent recevoir une dose de recommandations vaccinales. de santé publique du 9 août 2004 sur vaccin trivalent. ,, Ces mesures devraient permettre une la politique vaccinale française ? augmentation de la couverture vaccinale La loi du 9 août 2004 relative à la politique des enfants avant l'âge de deux ans, l'admi- de santé publique fusionne le Conseil nistration d'une seconde dose plus tôt et la supérieur d’hygiène publique de France ■

PRIORITÉS SANTE - n°14 Sept. / Oct. / Nov. / Déc. 2005 PLAN RÉGIONAL DE SANTÉ PUBLIQUE ■ REGION Méthodologie et évaluation : édition d’un outil d’auto-formation inédit Le CRES PACA et ses partenaires viennent d’éditer un CD-Rom consacré à la méthodologie et à l’évaluation : un outil interactif au service des acteurs du plan régional de santé publique. Pour développer en région PACA une culture programmes ou d’actions. Il propose une commune de la méthodologie et de méthode rigoureuse en neuf étapes à suivre Des schémas commentés en voix off l’évaluation en santé publique, et permettre pas à pas (de la planification à la com- aux acteurs comme aux décideurs de partager munication, en passant par l’analyse de la un outil de travail, le CRES et ses partenaires situation, les objectifs…). Il alterne revue de la - DRASS, DDASS 13, URCAM, CRIPS et littérature et recommandations, didacticiels, CoDES – viennent d’éditer un CD-Rom. outils et exemples-types. Intitulé“Méthodologie et évaluation d’actions Un support de formation ou de programmes en santé publique”, il a Destiné à servir de support de formation, il nécessité un an de travail et a été produit à peut également, dans le cadre de l’accompa- 1.000 exemplaires. gnement de projet, être utilisé comme support Des concepts à apprivoiser au conseil en méthodologie. Comme l’explique Zeina Mansour, direc- Cet outil se veut simple et fluide. Il doit Des recommandations à chaque étape 4 trice du CRES : “en santé publique, la donner envie de profiter des avantages d’une méthodologie et l’évaluation constituent démarche structurée, et contribuer à garantir souvent des freins à la conception de des actions de qualité contribuant à permettre projets. De nombreux acteurs ou finan- à la santé publique d’être assurée d’initiatives ceurs sont tentés de proposer rapidement reconnues scientifiquement. une thématique, un outil ou une Seize formations à l’utilisation de ce CD-Rom méthode, faisant ainsi l’économie de vont être organisées en 2006 par les comités penser le projet de manière construite en d’éducation pour la santé sur l’ensemble de la y impliquant les futurs acteurs et région (les dates figureront dans leur prochain bénéficiaires. Ce CD-Rom met l’accent catalogue des formations). Rappelons que cet sur plusieurs déterminants du succès de outil est financé par l’INPES dans le cadre du La pédagogie des didacticiels l’action de santé publique. Tout d’abord, le schéma régional d’éducation pour la santé. temps, et on trouvera à plusieurs reprises dans cet outil l’importance du temps nécessaire à Contacts : penser un projet, à le concevoir, à le discuter… CRES Paca Ensuite, le recours à la littérature, aux données Tél. 04 91 36 56 95 - Fax 04 91 36 56 99 Mail : [email protected] existantes. On ne part jamais de rien, il est utile Site : www.cres-paca.org de prendre le temps de se documenter et de Codes 04 profiter des expériences des autres. Tél. 04 92 32 61 69 - Fax. 04 92 32 61 72 Le recours à la communication est également un Mail : [email protected] sujet qu’il est important de maîtriser ; savoir Codes 05 communiquer est une force, qui permet de Tél. 04 92 53 58 72 - Fax 04 92 53 36 27 Mail : [email protected] rassembler autour de son projet. N’oublions pas Une méthodologie en neuf étapes à suivre pas à pas Codes 06 la démarche participative, car l’action de santé Tél. 04 93 18 80 78 - Fax 04 93 29 81 55 concerne toujours des partenaires et un public Mail : [email protected] bénéficiaire, qu’il est intéressant d’associer à Codes 13 chacune des étapes du projet. Enfin l’omni- Tél. 04 96 11 16 63 - Fax 04 96 11 16 67 présence de l’évaluation : évitons d’en avoir Mail : [email protected] peur, de la craindre et de la renvoyer aux Codes 83 Tél. 04 94 89 47 98 - Fax 04 94 92 80 98 calendes grecques. Maîtrisons-la, simplifions-la, Mail : [email protected] car elle nous rendra de grands services.” Codes 84 Ce CD-Rom a donc été conçu comme un Tél. 04 90 81 02 41 - Fax 04 90 81 06 89 outil d’accompagnement à la conceptu- Mail : [email protected] alisation, à la mise en place et à l’évaluation de Le plan du CD

PRIORITÉS SANTE - n°14 Sept. / Oct. / Nov. / Déc. 2005 PLAN NATIONAL NUTRITION SANTÉ ■ VAR Maison du Diabète et de la Nutrition : un lieu-ressource unique à Hyères 150 varois diabétiques ou en surpoids y suivent actuellement un programme personnalisé d’éducation thérapeutique et d’éducation Le centre d’accueil de la Maison du diabète et de la nutrition nutritionnelle. enregistre 1500 demandes d’information par an C’est en 1987 qu’a été créée la première Son centre d’accueil propose de la Maison du Diabète, dans la région de . Il documentation, des conseils pratiques ou en existe aujourd’hui 19 en France et en encore des informations sur les matériels Europe, dont deux en région PACA (à Hyères d’auto-surveillance du diabète. Il reçoit et ), qui toutes remplissent leur chaque année 1500 visites et appels télé- quadruple mission d’éducation du patient, phoniques. d’information de son entourage, de Thérapie du comportement formation des professionnels de santé et alimentaire d’aide aux associations de patients et de Par ailleurs, 150 personnes âgées de 30 à 85 professionnels. ans suivent actuellement un programme La part des diabétiques dans la population personnalisé pour réguler leur diabète (en française est estimée à 3%. Or lorsqu’un grande majorité de type 2) et/ou perdre du diabète est décelé, il est important d’informer poids. Le programme comprend éducation Le cours d’aquagym à la piscine le patient sur cette maladie et ses compli- de l’hôpital Renée Sabran de Giens 5 nutritionnelle - avec des ateliers de cuisine sur cations potentielles, mais aussi de l’éduquer à l’équilibre alimentaire – séances d’éducation prendre en charge son diabète sur un plan sur la prévention des complications liées au thérapeutique. diabète, et activités physiques adaptées, avec réunions trimestrielles. “Il est difficile C’est la raison d’être de la Maison du Diabète cours d’aquagym, de gymnastique, de yoga d’apprendre que son bout de chou de 4 et de la Nutrition de Hyères, qui a été créée en ou de relaxation. Sans oublier les séances de ans est diabétique. En complément du 2003 pour répondre aux besoins des thérapie du comportement alimentaire, un suivi hospitalier, l’aspect psychologique personnes concernées. accompagnement qui s’avère primordial et la souffrance des familles sont Comme l’explique Monique Jacquart, selon Monique Jacquart : “les patients abordés”,précise Monique Jacquart. chargée de communication de l’asso- participent à des séances de thérapie de groupe La Maison du Diabète et de la ciation,“nous ne sommes pas un centre de soins étalées sur 18 mois et animées par une Nutrition vient de procéder à mais intervenons en complément d’un suivi psychologue. Nombre d’entre eux ont des l’évaluation de ses actions, notamment médical, avec une équipe de professionnels de problèmes de poids liés à un comportement pour la CPAM, son principal financeur avec santé formés à l’éducation du patient, auprès compulsif ou au stress. Ce travail sur eux- le Conseil général et la ville de Hyères. d’un public de toutes tranches d’âge, mêmes leur permet d’en prendre conscience, L’objectif quantitatif du programme diabétique, en surpoids ou présentant des mais aussi d’accompagner leur perte de poids et d’éducation nutritionnelle a été atteint : 50% risques cardio-vasculaires”. d’accepter leur diabète. La sophrologie leur des bénéficiaires ont perdu du poids au terme Située au centre ville de la cité des palmiers, apporte également du bien-être”. de trois mois de programme. Sur le plan rue Nocart, la structure est animée par six Lorsqu’il s’agit de la prise en charge des qualitatif, les actions se sont également salariés (diététiciennes, infirmière, psycho- enfants en surpoids, la thérapie compor- révélées très positives pour les patients, avec logue, éducateurs sportifs…) et sept tementale prend la forme d’un atelier théâtre un taux de satisfaction élevé, une prise de bénévoles, et présidée par le Dr Sophie autour de l’alimentation. Dans tous les cas, en conscience et la prise en charge de leur Gachet, diabétologue-nutritionniste. Ouverte accord avec le patient, une fiche contact sur le problème de poids, ou encore l’acceptation de du lundi au vendredi de 9h00 à 18h00, une programme suivi à la Maison du Diabète et leur maladie. grande partie de son activité est consacrée à la de la Nutrition est transmise au médecin A noter que la Maison du Diabète et de la prévention et à l’information du grand traitant. Nutrition tiendra prochainement des perma- public: interventions dans les établissements nences mensuelles dans les communes de scolaires, dans les mairies et auprès des Un groupe de paroles pour les parents Cuers et de Solliès-Pont. professionnels de santé, organisation de d’enfants diabétiques conférences et de journées portes ouvertes… Dernière initiative de la structure hyéroise : la Contact : Second volet de son activité : l’éducation création du club “Diabolo 83”, un groupe de Maison du Diabète et de la Nutrition, thérapeutique des diabétiques et l’éducation paroles destiné aux parents d’enfants dia- Le Baccarat, 1 av. Nocart, 83400 Hyères, nutritionnelle des personnes obèses ou en bétiques qui permet aux familles de partager Tél. 04 94 35 22 40 / Fax 04 94 00 62 79, surpoids. leurs expériences de la maladie au travers de e-mail : [email protected]

PRIORITÉS SANTE - n°14 Sept. / Oct. / Nov. / Déc. 2005 PLAN NATIONAL NUTRITION SANTÉ ■ BOUCHES-DU-RHONE ■ ALPES DE HAUTE-PROVENCE Succès d’une initiative en faveur de l’allaitement maternel Mieux connaître les retraités A la clinique Beauregard, à Marseille, la mise en place d’une charte L’office de la retraite et du temps libre à D impliquant l’ensemble du personnel soignant a permis de faire passer le début novembre une action de santé et de taux d’allaitement maternel de 45 à 75% en un an. retraitées et invalides issues de l'immigra Après avoir été la plus grande maternité de aux futurs parents de consulter le pédiatre en L’office de la retraite, du temps libre et de France, le centre hospitalier privé Beauregard prénatal au 6ème mois de grossesse”. l’égalité des droits des Alpes de Haute- voit aujourd’hui naître un petit marseillais sur Après la naissance, l’expérience menée à Provence prend actuellement ses marques quatre. Il y a à peine deux ans, le taux d’allai- Beauregard semble indiquer qu’un discours dans ses nouveaux locaux, rue Grande tement maternel y était de seulement 45%, soit homogène des professionnels de santé condi- Fontaine à Digne-les-Bains. 10 points de moins que la moyenne nationale. tionne en grande partie le taux et le succès de Créée en 1983 par une bande de copains, Aujourd’hui, il s’élève à 75%, avec des pics à l’allaitement maternel. En effet, le désarroi des férus d’égalité pour tous, cette structure vise 80% certains mois. Comment expliquer une mères face aux recommandations contra- à accompagner des personnes isolées, telle modification des comportements ? dictoires qui leur sont prodiguées, notamment retraitées et invalides issues de l’immi- à la maternité, serait l’une des principales causes Eviter les discours divergents gration. Après les premières actions, l’ORTL r d’abandon de l’allaitement maternel. Celles qui L’explication revient au D Patrick Deboisse, connaît une période de mise en sommeil rencontrent des difficultés, surtout les premiers pédiatre de l’établissement, qui préside le réseau avant de rebondir en 1994. d’aide et d’information autour de la naissance jours de la naissance et de retour à domicile, déplorent également le manque d’accompa- “Nous poursuivions les mêmes objectifs, à (le réseau RIAN), mis en place il y a deux ans savoir inscrire la question de la vieillesse dans pour instaurer une véritable politique en gnement. 6 l’immigration dans les préoccupations des faveur de l’allaitement maternel partagée D’où l’intérêt de mettre à profit les quelques institutions départementales, souligne par le personnel soignant : “Nous avons jours passés à la maternité pour favoriser un rédigé une charte sur le discours à tenir bon démarrage de l’allaitement et prévenir un Mohamed Bachki, directeur de cette aux patientes, avant, pendant et après éventuel découragement. Grâce à l’application structure. Les immigrés qui ont travaillé toute l’accouchement, en nous inspirant des de cette charte écrite, les mamans bénéficient de leur vie en France devaient rentrer ensuite recommandations de l’Unicef, de réponses cohérentes sur la position que le bébé dans leur pays d’origine. Aussi leur situation l’OMS et de l’ANAES sur le sujet. doit avoir, sur la durée et la fréquence des tétées, de vie dans des logements souvent insalubres, Durant 18 mois, les sages-femmes, sur les solutions aux éventuelles difficultés leur problème d’accès aux soins n’est pas pris puéricultrices, médecins, pédiatres, rencontrées… Cette initiative a également une en compte pourtant tout cela est déjà personnel de jour comme de nuit de la influence sur la poursuite de l’allaitement insupportable quand il s’agit de jeunes, mais clinique ont été formés et se sont engagés à maternel, dont la durée est augmentée de deux quand les gens sont âgés, c’est intolérable.” respecter ce texte. L’augmentation du taux mois dès lors que la maman bénéficie d’une 400 à 500 d’entre eux, d’origine pour la d’allaitement maternel a été instantanée. La consultation 15 jours après l’accouchement. De plupart algérienne mais aussi tunisienne, formation est régulièrement évaluée pour éviter plus, dans le cadre du réseau RIAN, un centre marocaine ou turque, vivent dans le que le discours des professionnels ne redevienne d’information sur les questions relatives à la département des Alpes de Haute-Provence. très vite divergent. Par ailleurs, la charte lève maternité a été inauguré à Beauregard. Une Le logement et la santé toutes les contre-indications médicamenteuses, permanence quotidienne de 14h00 à 16h00, telles que la prise d’antibiotiques ou de animée par du personnel formé, accueille près Dans le local de l’ORTL, ce public peut se bêtabloquants, ou encore en cas de traitement de 150 parents par mois, avec un taux de retrouver autour d’animations et de débats contre l’épilepsie, le bénéfice de l’allaitement satisfaction très important. L’établissement appropriés, mais aussi pour trouver des maternel étant estimé supérieur à un éventuel Beauregard devrait prochainement solliciter le réponses à leurs problèmes spécifiques. Le effet délétère pour le bébé.” label “Hôpital ami des bébés”.Cette appellation logement évidemment. Après destruction de l’UNICEF et de l’OMS récompense les Effet protecteur de l’allaitement maternel d’anciens immeubles insalubres, l’ORTL maternités qui soutiennent l’allaitement s’est battu pour la création d’une résidence L’allaitement maternel est aujourd’hui reconnu maternel et respectent une liste de critères, dont sociale. Mais aussi dans le domaine de la comme facteur de protection de l’obésité (le celui “d’adopter une politique d’allaitement santé. Devant les carences constatées, premier), des allergies et des infections gastro- maternel formulé par écrit”. L’initiative pour l’ORTL a décidé de conduire une action intestinales. L’ANAES recommande pour le des hôpitaux amis des bébés (IHAB) est gérée développement optimal du nourrisson l’allai- d’accès aux soins et de prévention pour que en France par la Coordination française pour les décideurs s’intéressent enfin à ces laissés tement exclusif pendant six mois, taux qui ne l’allaitement maternel (CoFAM). L’an dernier, pour compte. dépasse pas les 5% actuellement en France. seulement trois hôpitaux français bénéficiaient r “Car, précise Mohamed Bachki, personne Pour le D Deboisse, “la principale limite est la de ce label. contrainte à la reprise du travail 10 semaines n’a une image précise de ce public-là et des après l’accouchement ; on peut également Contacts : Clinique Beauregard besoins recensés ; sur leur santé, les relations déplorer l’absence d’information des jeunes à Tél. 04 91 12 10 51 et site Internet avec le médecin traitant, le milieu médical, les l’école sur l’intérêt du lait maternel. Je conseille www.autourdelenfant.org services hospitaliers. Nous avions déjà des

PRIORITÉS SANTE - n°14 Sept. / Oct. / Nov. / Déc. 2005 PROGRAMME RÉGIONAL D’ACCÈS Á LA PRÉVENTION ET AUX SOINS ■ BOUCHES-DU-RHÔNE migrants Aix-en-Provence : igne-les-Bains (ORTL 04) a mis en place une équipe mobile de santé mentale prévention auprès des personnes isolées, et une PASS à Montperrin tion. permanences sur ce thème mais nous avons Deux actions importantes ont été De nombreux partenaires se sont aussi souhaité aller plus loin en travaillant sur une impulsées l'an dernier au centre mobilisés autour de la création de cette étude action. Après, nous pourrons alors hospitalier spécialisé de Montperrin, à équipe mobile de santé mentale, enclencher des préconisations pour le futur.” Aix-en-Provence, dans le cadre du destinée à améliorer la prévention de la Cette action, menée dans le cadre du PRAPS PRAPS : la création d'une équipe souffrance psychique des gens dans la et initiée début novembre, vise deux mobile de santé mentale, pour aller au rue, en grande précarité. objectifs essentiels : arriver à produire un devant des personnes en souffrance document de synthèse qui réunirait toutes psychique de la ville et celle d’une Ainsi, une équipe spécialisée en les données concernant ce public de PASS, une permanence d'accès aux psychiatrie, un infirmier et des migrants et ensuite organiser la prévention soins de santé, afin d'accueillir le médecins pour des vacations de deux en collaboration avec les partenaires du public précaire qui se présente à demi-journées par semaine, se rendent département. l'hôpital. soit dans la rue soit auprès des Le CoDES doit proposer par exemple des partenaires qui reçoivent ces personnes Premier bilan conférences sur le corps adaptées à leur en train de se désocialiser totalement. niveau de connaissance. Sur le volet étude, Comment faire en sorte que les plus Cette équipe travaille avec le service 7 une équipe a été mise en place pour démunis aient accès aux soins, fussent- d’accueil et d’orientation (SAO) coordonner ce travail, six mois sur Digne, ils aussi psychiatriques ? C’est une de la ville d’Aix, les centres puis six mois sur Manosque en 2006. Elle est réflexion que le centre hospitalier d’hébergement et plus particu- composée de deux chirurgiens bénévoles du spécialisé de Montperrin a pu mener lièrement celui d’Henri Dunan, centre hospitalier de Digne, les Docteurs en lien avec ses organismes de tutelle. l’ADAPP pour les jeunes de la Nadir Djagri et Hassane Fonti, d’un rue, et des associations comme Deux actions ont été conduites travailleur social, Gaëlle Le Meignen et du Médecins du monde qui parallèlement, mais coordonnées directeur de l’ORTL. accueille une permanence une ensuite pour l’ensemble de l’établis- Sur le plan médical, des consultations fois par semaine dans leurs sement par le docteur Monique seront mises en place sur l’hôpital de Digne locaux. d’Amore, chef du secteur 13G20. Sur ce ou à la résidence sociale pour évaluer la dispositif, 186 personnes ont été reçues “Après cette première rencontre in situation à partir d’outils pré-déterminés soit dans le cadre de la permanence situ, on évalue l’état du patient avec (un protocole OMS). d’accès aux soins, soit par l’équipe l’infirmier et l’assistante sociale de la Recoupés avec des données recueillies mobile de santé mentale initiée en PASS. Notre but est bien de repérer la auprès des médecins traitants et des janvier 2005. La permanence quant à pathologie psychiatrique si elle existe et données sociales, l’analyse globale de l’étude elle a été mise en place en avril/mai de la souffrance. Ces patients sont alors pourra permettre d’affiner la symp- la même année, dans le cadre de la loi orientés vers des médecins ou vers les tomatologie de ces patients acquise avec contre les exclusions dans plusieurs urgences si le besoin est impérieux. leur parcours professionnel et leur mode de hôpitaux de la région, pour que les plus Notre but n’est pas d’enfermer les gens à vie. démunis ne restent pas à leurs portes. tout prix, rappelle le docteur D’Amore, “Ces personnes souffrent beaucoup mais ne se mais de les amener dans le cadre général plaignent pas. Il est temps d’y voir plus clair “Nous avons pour cette mission une du soin, à être pris en charge. L’hôpital pour traiter leurs problèmes au mieux.” assistante sociale à mi-temps et nous Montperrin et ses différents services sont travaillons en collaboration avec les partie prenante de ce parcours”. assistantes sociales de Montperrin et celles des autres PASS des hôpitaux généraux. Un temps complet serait plus Contact : approprié. Nous affinons notre évalu- Contact : ORTL 04, ation pour améliorer encore cet accueil Docteur d’Amore, 4 rue Grande Fontaine, et cette prise en charge qui constituent CHS Montperrin, Digne-les-Bains, une grosse satisfaction pour nos Tél. 04 92 31 11 61 partenaires sociaux”, précise le Dr Tél. 04 42 16 16 16 Fax 04 92 31 17 74 d’Amore. Fax : 04 42 16 17 88

PRIORITÉS SANTE - n°14 Sept. / Oct. / Nov. / Déc. 2005 PARTENAIRES SCHEMA REGIONAL D’EDUCATION POUR LA SANTE Les appels de ■ REGION Sida Info Service, Toujours plus de services en éducation indicateurs de santé pour la santé 17.500 appels provenant de PACA ont été Bilan d’une année de programme et perspectives pour 2006 des actions enregistrés en un an par la ligne télé- phonique de Sida Info Service (0800 840 initiées par les comités de la région dans le cadre du SREPS. 800). Bien que confidentiels et anonymes, Le schéma régional d’éducation pour la santé d’éducation thérapeutique dans les programmes ils font chaque année l’objet d’analyses pour (SREPS) et l’état des lieux qui l’a précédé ont officiels. que soient mis en adéquation les demandes permis de disposer pour la région PACA de En 2005, le CRES a ainsi réuni 18 instituts de des publics à l’origine des appels et les données précises sur l’offre de services dispo- formation en soins infirmiers (IFSI) et 3 instituts dispositifs de prévention. La restitution de ces données, véritables indicateurs pour les nibles en éducation pour la santé ainsi que de de formation des cadres de santé (IFCS) de la politiques de santé, a fait l’objet d’une recommandations pour améliorer cette offre. région, afin de voir comment ces disciplines récente rencontre organisée à Marseille par Pour la deuxième année consécutive, le réseau étaient prises en compte dans la formation la délégation régionale de Sida Info Service. composé du CRES et des six CoDES de la initiale et notamment dans les modules de santé Les Bouches-du-Rhône et les Alpes- région a mis en œuvre un programme collectif publique, dans les stages des étudiants ou encore Maritimes occupent le 3ème et 4ème rang des visant à développer de manière cohérente dans les thèmes de mémoire. départements d’appel français. En PACA, l’éducation et la promotion de la santé en En 2006, la même démarche sera menée 62% des appelants sont des hommes, 15% région, en proposant notamment dans chaque auprès cette fois des instituts universitaires de des homosexuels, 12% des moins de 20 ans, 0,5% des migrants et 0,3% des usagers de département trois types de services de formation des maîtres (IUFM), des facultés de drogue. Près de 4 fois sur 10, leur appel proximité : la formation, le conseil en métho- médecine et de pharmacie, des formations en 8 fait suite à une prise de risque, dologie et l’évaluation, la documentation. promotion de la santé et en psychologie notamment les 15/34 ans. Un dispositif de formations sociale de la santé. Les principaux thèmes abordés par les Le CRES et ses partenaires ont également jeunes, dont 7 sur 10 ignorent leur Pour la première fois en 2005, les comités ont organisé dans chacun des six départements réalisé un CD Rom sur la méthodologie et statut sérologique, sont le dépistage l’évaluation d’actions ou de programmes en et les risques de transmission. Par les des formations à la méthodologie de projet et santé publique, décrit page 4 de ce numéro. homosexuels c’est l’inverse (risques à l’évaluation, mais aussi à la communication de transmission à 78%) ; les et à la documentation. Au total, 9 formations Une base de données porteurs du VIH questionnent le de 2 à 3 jours chacune selon les comités. Le des outils pédagogiques plus souvent sur les aspects catalogue des sessions prévues en 2006 (27 au Enfin, en matière de documentation, les psychiques et relationnels. total) est quant à lui disponible sur le L’orientation s’effectue selon les cas comités ont travaillé à la conception vers un centre de dépistage anonyme et site Internet du CRES*. d’une base de données de l’ensemble gratuit (33%), vers un service spécialisé Un argumentaire pour les élus des outils pédagogiques disponibles ou vers une association locale… toutes ces Les comités ont également édité un dans les CoDES (mallettes, vidéos, structures étant recensées dans un annuaire argumentaire destiné aux élus et aux jeux, CD-Roms…). Voilà qui devrait régional, véritable outil d’information et décideurs de la région susceptibles de tout particulièrement intéresser les d’orientation pour les écoutants. Le CRIPS s’impliquer dans l’impulsion ou le intervenants de terrain, toujours à la a par ailleurs rappelé que la région comptait recherche de nouveaux supports 7.269 cas de sida (INVS Mai 2005), soutien de programmes de pré- essentiellement recensés dans le 06 (2.826) vention. Intitulée “S'engager dans la d’animation à proposer à leurs publics. et dans le 13 (2.733). Avec un mode de prévention et la promotion de la santé”,cette 105 outils ont déjà été recensés sur les contamination dû à près de 43% à l’usage brochure a pour objectif de promouvoir les thèmes de la nutrition, de l’hygiène et des de drogues injectables et à 31% aux concepts, les principes et l’efficacité de l'édu- grands concepts de l’éducation pour la santé. rapports homosexuels, tendance inverse à cation pour la santé, mais aussi les En 2006, le recensement portera sur celle constatée en France. thématiques et les publics couverts ainsi que l’ensemble des autres thématiques traitées par A noter qu’en ce qui concerne les nouvelles les ressources dans les départements. Des les CoDES et la base de données pourra alors découvertes de séropositivité en France, être interrogeable en ligne sur le site Internet seulement 2% relevaient en 2004 de l’usage rencontres sont prévues en 2006 entre les de drogues, preuve du succès des campagnes CoDES et les élus locaux au cours desquelles du CRES*. de réduction des risques à l’échelle ce document doit être distribué. Financé par l’INPES, ce programme, d’une nationale. durée de trois ans, a pour objectif final le L’EPS dans les formations initiales développement d’un pôle régional de La troisième initiative a concerné la formation Contact : Florence Nicolaï Guerbe, compétences en PACA autour du réseau du SIS, 30 cours Pierre Puget initiale des professionnels médicaux et CRES et des CoDES. 13006 Marseille paramédicaux. Objectif : se rapprocher des * Site Internet du CRES : www.cres-paca.org Tél. 04 91 54 41 75 organismes de formation pour à terme intégrer Contact : e-mail : [email protected] des modules d’éducation pour la santé et/ou CRES PACA, Tél. 04 91 36 56 95

PRIORITÉS SANTE - n°14 Sept. / Oct. / Nov. / Déc. 2005 CANCER ■ HAUTES-ALPES Prévention du mélanome et des risques solaires au LEGTA des Hautes-Alpes Durant l'année scolaire 2004/2005, le Lycée d'enseignement général et technique agricole des Hautes- Alpes, par l'intermédiaire du proviseur adjoint et de l’infirmière, a monté un projet de sensibilisation à la prévention du mélanome et des risques solaires. Tout commence lorsque l'établissement “L'intérêt d’une telle initiative est aussi que Il s'agit de la création d'un parcours sportif obtient un budget de 1550 euros de la les élèves s'en emparent, cela permet de faire dans le Champsaur pour des classes de CE1 DRASS pour un projet de prévention en passer le message, ils sont dans le concret et et CE2, avec des ateliers thématiques sur la relation avec le plan cancer du Ministère de surtout ce sont eux qui le présentent aux prévention des risques solaires, l'ali- la santé. autres élèves, d'où une information qui passe mentation et le sport. Dans l’établissement, les sections de plus facilement.” Le lycée a aussi contribué Les élèves ont donc demandé s'ils formation proposées sont variées et financièrement au projet en apportant une pouvaient distribuer le reste de casquettes certaines ont un point commun, elles aide supplémentaire de 200 euros. à cette occasion afin de faire passer le aboutissent à un métier de plein air et de Mais l'action s’est poursuivie au-delà de message à leurs cadets. contact, que se soit en section agricole, en l’année scolaire 2004-2005. En effet, des équitation-randonnée ou encore en ski- affiches ont encore été distribuées dans tous Contact : montagne. De plus, le département des les lycées agricoles de la région PACA. Les LEGTA des Hautes-Alpes, Hautes-Alpes bénéficie d'un ensoleillement casquettes restantes le seront, elles, dans le Les Emeyres route de Valsèvre, Gap. très élevé. cadre d'un nouveau projet porté par de Tél. 04 92 51 04 36, Autant de facteurs qui donnent l'idée à nouveaux élèves. Fax 04 92 53 57 93 9 Denise Seyve, infirmière du LEGTA, de proposer une action autour du mélanome et plus généralement du risque solaire. Une fois la thématique choisie, encore faut-il Une campagne d’auto-détection trouver comment impliquer les élèves sur un tel projet. L’infirmière scolaire propose du mélanome pour les Marseillais alors la création de casquettes qu’elle pense ensuite distribuer aux élèves. “Lorsque je Environ 450 nouveaux cas de mélanomes travaillais à Besançon, j'ai connu des sont diagnostiqués chaque année en situations où les élèves après une journée en région PACA. extérieur revenaient avec une insolation ; c'est Pour promouvoir le diagnostic précoce et de là que l'idée de créer des casquettes est née”, améliorer le pronostic du mélanome (les explique l'infirmière. mélanomes diagnostiqués tôt peuvent le Ce lycée compte près de 260 élèves et le plus souvent être guéris), le réseau projet a mobilisé plusieurs jeunes de d’oncologie dermatologique Oncopeau, différentes classes, pour rendre réalisable présidé par le Pr Jean-Jacques Grob, chef cette initiative. Six d’entre eux notamment, de service à l’hôpital Sainte-Marguerite, a encadrés de deux professeurs, Françoise lancé en octobre dernier une campagne Laférière et Christian Ginsberg, se sont d’incitation à l’auto-dépistage auprès des son entourage ont un rôle fondamental particulièrement impliqués, soit en Marseillais. dans la découverte du mélanome car la travaillant sur un logo avec un message de S’adressant directement à la population, et tumeur est visible à l’œil nu et l’évolution prévention à apposer sur la casquette, soit pas seulement au médecin, elle a pour soudaine d’une lésion peut être en créant trois affiches pour informer sur objectif de former le grand public à rapidement détectée par le patient lui- les dangers du soleil et la prévention du différencier un grain de beauté (représenté même. En cas de doute, il est alors mélanome ; et enfin organiser une confé- sur les visuels par un inoffensif dauphin) conseillé de consulter son médecin. rence-débat au sein de l'établissement avec d’un mélanome (dans le rôle duquel on Cette campagne est en cours d’éva- un dermatologue. trouve le requin blanc). Pour cela, des luation. Elle devrait être étendue à toute Au final, ce sont 350 casquettes qui seront images de cancers de la peau ont été la région en 2006. réalisées, 75 affiches et une conférence avec affichées dans le métro et les bus, et plus Contact : le docteur Metz, dermatologue à Gap, qui a de 400.000 brochures ont été envoyées au Dr Sandrine Monestier, remporté un vif succès aussi bien auprès des domicile des Marseillais. Pour les médecin coordinateur, élèves que des adultes présents. Pour Denise initiateurs de cette campagne, le patient et ONCOPEAU, Tél. 04 91 74 47 08 Seyve ce projet a atteint son but.

PRIORITÉS SANTE - n°14 Sept. / Oct. / Nov. / Déc. 2005 SANTÉ DES JEUNES ■ REGION Troubles de l’apprentissage : la dynamique des réseaux du PRSJ évaluée Le rapport d’évaluation des réseaux de la Vallée de l’Huveaune et des Alpes-Maritimes - actions phares de l’objectif 1 du PRS Santé des jeunes - a révélé de nombreux effets positifs sur l’environnement et indiqué les conditions à mettre en œuvre pour pérenniser ces expériences. Le programme régional de santé « Santé des essentiel de cette dynamique”. nombreux partenariats, “notamment avec le enfants et des jeunes » a donné lieu de 2000 Au terme des cinq années, il apparaît que la monde libéral”. Mais le rapport souligne que à 2005 en Provence-Alpes-Côte d’Azur à de pratique du réseau a “augmenté les échanges les liens informels tissés à l’occasion du PRS nombreuses initiatives en faveur du dépistage entre les membres et le partage d’infor- restent fragiles : la pérennisation des précoce et de la prise en charge des troubles mations sur le suivi des bénéficiaires”. Les réseaux passe par le renforcement de ces du développement chez les jeunes enfants, professionnels “échangent plus et plus vite contacts, “notamment avec les acteurs du dans le cadre de son objectif n°1. des informations de meilleure qualité”. Ils ont social” ou encore “entre les acteurs du En 2005, deux de ses actions phares, menées le sentiment de “partager un langage sanitaire et de l’Education nationale”. dans des quartiers vulnérables des Bouches- commun”, d’être “moins isolés dans leur La pérennisation passe également par la du-Rhône et des Alpes-Maritimes, ont fait pratique”. formalisation et l’exploitation des expé- l’objet d’une évaluation par des experts de Les contacts entre les membres du réseau riences réalisées en région, afin notamment l’Université belge de Liège retenus sur sont plus faciles, “ce qui améliore la qualité de les reproduire dans d’autres quartiers, 10 appel d’offres. des rapports et l’efficacité des orientations des “mais cela demande du temps”. La première initiative évaluée a été le enfants présentant des troubles du langage”. Vers des réseaux réseau de santé de proximité créé La pratique en réseau a installé une de promotion de la santé autour des troubles du langage dans “complémentarité entre les professionnels et la vallée de l’Huveaune (Marseille), les services”, et a “décloisonné les mondes de Les évaluateurs concluent leur rapport en avec la forte implication des ortho- l’école et de la santé”. ces termes : « dans le cadre du PRSJ, on a phonistes locaux. Pour les bénéficiaires, l’évaluation révèle assisté à une tension entre les réseaux et les La seconde a été l’expérience de une “meilleure orientation des publics appareils, entre la dynamique instaurée sur coordination départementale menée défavorisés, des délais moindres, un le terrain et le cadre structurant des dans les Alpes-Maritimes, autour du diagnostic plus rapide, une prise en charge financements. Dans l’équilibre à instaurer repérage et de l’orientation d’enfants globale, et l’augmentation de la confiance des entre ces deux pôles, il convient de réfléchir présentant des troubles des appren- habitants dans les services offerts”. Par le aux stratégies à mettre en place, dans le tissages, assurée par une coordinatrice à réseau, les parents ont l’impression “de cadre du Plan Régional de Santé Publique temps plein. solidité, de sérieux, c’est rassurant pour eux”. désormais, pour continuer à faciliter Pour juger de la pertinence de ces deux Cette confiance se construit sur l’impres- l’émergence, formaliser et pérenniser des actions, menées sur des territoires et selon sion de “cohésion et de cohérence entre les réseaux locaux qui ne soient pas des des modalités différentes, les critères de professionnels d’un même territoire”. “réseaux de santé” au sens actuel de la l’amélioration des compétences des profes- législation, mais de “réseaux de promotion de Les conditions de pérennisation sionnels, de la visibilité du réseau (pour les la santé” plus axés sur la dimension sociale parents comme pour les professionnels Le programme régional de santé étant perçu et éducative. La démarche des programmes locaux) ou encore le réseau facteur de par les acteurs comme une source de territoriaux de santé comme celle des développement durable avaient été retenus. financement, la fin du PRS engendre des “ateliers santé ville” sont des pistes craintes pour le maintien des projets mis en intéressantes ». Les effets des réseaux place et des postes de coordination : “Il faut Dans leur rapport final, remis récemment un financement pour la logistique du réseau”. “La dynamique des réseaux : au groupe de suivi du PRSJ, les évaluateurs Les professionnels membres du réseau entre les actions de terrain soulignent que : “la structuration de réseaux souhaitent reconduire les objectifs du PRS et les impulsions du PRSJ, instaurée par le PRSJ a réorienté des et même les élargir pour répondre aux Rapport d’évaluation de deux réseaux pratiques implicites vers une formalisation et demandes qui émanent du terrain : locaux”, Gaëtan Absil, une professionnalisation des liens et des élargissement “à d’autres tranches d’âges” APES/Université de Liège, procédures. Cette dynamique s’appuie sur un par exemple, et “passage de la notion de Michel Demarteau, Observatoire processus fondé sur les rencontres entre les troubles du langage à celle plus globale de de la Santé du Hainaut, 2005. acteurs, rencontres soutenues par des troubles de l’apprentissage”. formations largement appréciées et sur L’évaluation révèle également que la l’existence d’un poste de coordinateur, moteur pratique en réseau a permis de renforcer de ■

PRIORITÉS SANTE - n°14 Sept. / Oct. / Nov. / Déc. 2005 AU MICROSCOPE LA CONFERENCE REGIONALE DE SANTE

La conférence régionale de santé est constituée de 6 collèges représentant en PACA 120 membres. Elle est présidée par le Pr Jean-Louis SAN MARCO.

Membres du Bureau Premier collège : Collège des représentants des communes, Titulaires : Dr Michel Amiel (Conseil Général 13) des départements et de la région, des organismes Georges Lacroix (URCAM) d’assurance maladie obligatoire Suppléants : Joël Canapa (Conseil Régional) et complémentaire (24 membres) André Chopard (CPAM 13)

Membres du Bureau Titulaires : Marie-Odile Desana (ALPACA-Alzheimer) Deuxième collège : Collège des représentants des malades Dr Viviane Guillaume (diabétiques) et des usagers du système de santé (15 membres) Suppléants : Michel Lecarpentier (URAF) Josy Noël (AFTC Paca-traumatisés crâniens)

Troisième collège : Collège des représentants des professionnels de santé Membres du Bureau 11 exerçant à titre libéral, des professionnels médicaux et non médicaux, Titulaires : Dr Rémy Didelot (médecin de centre d’examens de santé) y compris sociaux, exerçant dans les établissements de santé Dr Jean-Claude Gourheux (URML) et dans les établissements et services sociaux et médico-sociaux, Suppléants :Dr Alain Mucchielli (médecin de centre de santé) ainsi que des professionnels de médecine préventive et de santé publique Dr Anne Viola (CGC représentant le personnel (21 membres) des établissements sanitaires)

Quatrième collège : Collège des représentants : - des institutions et établissements publics et privés de santé, dont deux désignés par le comité régional de l’organisation sanitaire, - des organismes d’observation de la santé et d’enseignement ou de recherche Membres du Bureau dans les domaines sanitaire ou social, dont l’observatoire régional de la santé, Titulaires : Zeina Mansour (CRES PACA) - des institutions sociales et médico-sociales, dont deux désignés par le comité régional Dr Brigitte Reboulot (CRIPS) de l’organisation sociale et médico-sociale, Suppléants : Dr Christian Pradier (Université de médecine de Nice) - des organismes de prévention, d’éducation pour la santé, Pr Patrice Vanelle (Doyen faculté de pharmacie) dont le comité régional d’éducation pour la santé, - des associations à but humanitaire intervenant dans le domaine de la santé (30 membres)

Membres du Bureau Cinquième collège : Collège des personnalités qualifiées désignées Titulaires : Henri Mercier Bruno Tanche par le préfet de région en raison de leur compétence (15 membres) Suppléants : Dr Charles Chanut Dr Françoise Gaunet-Escarras

Membres du Bureau Sixième collège : Collège des représentants des acteurs économiques désignés Titulaires : Jacqueline Giraud-Eyraud au sein de chacun des deux premiers collèges qui composent le conseil économique Christian Roux et social régional (15 membres) Suppléants : Pierre Albarrazin André Descamps

Participent aux travaux de la conférence, sans voix délibérative, le directeur régional et les directeurs départementaux des affaires sanitaires et sociales, le directeur de l’agence régionale de l’hospitalisation, ainsi que les responsables des pôles régionaux de l’Etat qui conduisent des actions dans le cadre du plan régional de santé publique, ou leurs représentants.

PRIORITÉS SANTE - n°14 Sept. / Oct. / Nov. / Déc. 2005 ESPACE CRES

ACTUALITE Du côté des comités A nouveaux projets, nouvelles recrues

● Le CoDES 04 a inauguré en juin dernier ses Le CRES vient de renforcer son équipe avec le recrutement de deux chargés de mission. Il s’agit de nouveaux locaux à Digne-les-Bains : plus de Cyrille Guiraudou, sociologue de formation et ancien consultant du bureau d’études Lieux Dits, et 100 m2 mis à disposition par le Conseil de Patricia Fivian, infirmière et ancienne directrice du CoDES 05 à Gap. Tous deux auront à mettre Général des Alpes de Haute-Provence au 42 en œuvre les nouveaux projets qui ont été confiés au CRES pour la période 2005/2006. bd Victor Hugo. Une salle est désormais Tout d’abord, l’accompagnement de la ville de Salon-de-Provence à la mise en place d’un réservée à l’accueil du public. Edwige Esmiol, observatoire sanitaire et social : c’est l’un des axes du plan local de santé publique de la commune, infirmière éducatrice de santé et Emmanuelle découlant lui-même de l’Atelier Santé Ville mené ces dernières années à Salon. Zanetta, conseillère en économie sociale et Puis l’évaluation de deux projets visant à la mise en place de réseaux (1) pour la prévention des familiale, ont rejoint l’équipe du comité, conduites à risques et la gestion des situations aiguës dans les établissements scolaires. Ces deux désormais réunie en un même lieu. projets concernent des secteurs situés sur deux bassins de l’Education Nationale, à Marseille nord et à Aix-en-Provence, portés par le CoDES 13 et l’association Tremplin. ● Le CoDES 05 a une nouvelle directrice Autre projet : dans le cadre du SROS(2) enfants et adolescents, il a été confié au CRES la réalisation depuis le mois de juin. Brigitte Nectoux rem- d’un état des lieux régional portant sur les pratiques et les besoins en matière d’éducation du place Patricia Fivian, qui vient quant à elle patient auprès des enfants et des adolescents, autour des pathologies de l’asthme, de l’obésité et du d’être recrutée par le CRES. L’ouverture au diabète principalement. Ces dernières semaines, les enquêteurs ont interrogé de façon systématique public a été amplifiée : le CoDES est ouvert le les services de pédiatrie des hôpitaux de la région, les responsables de PMI, les médecins conseillers mardi et le jeudi de 14h00 à 17h00 et le techniques des inspections académiques et, de façon complémentaire, des réseaux de santé, des 12 mercredi de 9h00 à 17h00. associations de patients ainsi que quelques libéraux. Cet état des lieux est attendu pour le début de

● Le CoDES 06 a élu un nouveau l’année 2006. Président : il s’agit du Pr Gérard Ziegler. Sans oublier la coordination et l’évaluation des actions mises en œuvre dans le cadre de la deuxième Un nouveau chargé de documentation, année du Schéma régional d’éducation pour la santé (SREPS), pour lequel le CRES et les CoDES Patrick Vaz, assure depuis quelques viennent de recevoir 171.000 euros de subventions de l’INPES. (1) par le Comité départemental de coordination des actions d’éducation pour la santé composé notamment de l’Inspection académique mois l’animation du centre de docu- 13, de la DDASS 13, de la Ville de Marseille, de la CPAM, du Conseil Général 13, de l’AP-HM. mentation qui est désormais ouvert au (2) Schéma régional d’organisation sanitaire public tous les jours de la semaine sauf le vendredi de 8h30 à 16h30. Deuxième édition des “Thés santé” du CRES

● Le CoDES 13 a recruté une personne Le dernier “Thé santé” du CRES, qui s’est déroulé récemment, a réuni 25 participants autour du supplémentaire pour assurer l’accueil au thème “santé publique : concepts et enjeux”. Selon le principe de ces rencontres inaugurées l’an centre de documentation, Nathalie Alarcon. dernier, quatre intervenants - le Dr Didier Febvrel, de la Ville de Marseille, Léopold Carbonnel et Les jours d’ouverture sont les suivants : lundi Jérôme Vieuxtemps, de la DRASS, et Patricia Fivian, alors directrice du CoDES 05 – ont commenté et mardi après-midi, mercredi toute la journée, des ouvrages récemment publiés sur le thème de la santé publique. Qu’ils en soient à nouveau vendredi matin. remerciés. C’est en effet la restitution de leurs lectures qui sert de point de départ aux échanges et aux débats avec les participants, dans la convivialité et autour de la dégustation de thés. ● Le CoDES 83 a inauguré récemment de nouveaux locaux deux fois plus vastes que les Pour s’inscrire aux “thés santé” du CRES : Tél. 04 91 36 56 95 précédents à Saint-Jean du Var, à . A noter du changement dans l’équipe, avec le recrutement de Danielle Mouret comme secrétaire, de Vanina Scotto comme emploi- jeune tabac et de Marie-Christine Gaillard comme diététicienne.

● Le CoDES 84 vient quant à lui d’étoffer son équipe avec le recrutement de Julie Demarquez, chargée de projet spécialisée en nutrition, qui aura notamment à gérer un projet dans les lycées agricoles et à assurer la promotion de la ADHÉRER AU CRES vaccination ROR dans le Vaucluse, et de Vous souhaitez soutenir les actions du CRES PACA ? Stéphanie Morin, documentaliste, qui devra Devenez adhérent en envoyant un chèque de 15 euros à l’adresse suivante : Comité Régional d’Education pour la Santé Provence-Alpes-Côte d’Azur développer l’accueil et les services rendus au 178, Cours Lieutaud - 13006 Marseille public.

PRIORITÉS SANTE - n°14 Sept. / Oct. / Nov. / Déc. 2005 SELECTION BIBLIOGRAPHIQUE : LE ROLE DES VILLES POUR LA SANTE Voici une sélection de quelques-uns des ouvrages disponibles au centre de ressources du CRES PACA sur le thème “Le rôle des villes pour la santé”.

■ Les figures urbaines ■ L'atelier santé ville, ■ Politique de la ville, de la santé publique. Enquête une démarche territoriale territoire et santé. sur des expériences locales de santé publique Réflexions autour des ateliers FASSIN Didier Réf : Profession banlieue, 05/2005, 89 p. santé ville et de leurs enjeux Réf : La Découverte, 1998, 238 p. Suite à l'accompagnement de la phase en Seine-Saint-Denis Au cours de la période récente, la santé expérimentale des ateliers santé ville (ASV) MANNONI Chantal publique a connu un certain renouvel- en Ile-de-France et en Provence-Alpes-Côte Réf : Profession banlieue, Préfecture de la Seine Saint lement de ses pratiques à travers son d'Azur, Profession Banlieue a proposé à Denis, 02/2004, 111 p. inscription territoriale dans la ville. De l'ensemble des acteurs de la Seine-Saint- A partir de l'expérience de la mise en place nouveaux agencements de compétences et Denis de poursuivre la réflexion à l'occasion des ateliers santé ville de la Seine-Saint- de pouvoirs, de pratiques et de savoirs, de d'une journée qui a abordé les questions Denis, ce rapport étudie les différentes valeurs et de normes, en partie affranchis suivantes : conditions de mise en oeuvre et étapes nécessaires à la construction d’une des limites traditionnelles de la médecine, se méthodologie des ASV, place de l'hôpital politique locale de santé publique : dessinent dans ce nouvel espace local de la dans les programmes territoriaux de santé, diagnostic participatif, construction des santé publique. Ce livre fait part d'expé- inégalités territoriales de santé, nouvelles partenariats, conditions de l'implication 13 riences multiples qui ont été recueillies et compétences nécessaires aux ASV, point de des habitants dans les questions de analysées à l’occasion d’une recherche vue des élus. santé, réflexions sur le nouveau métier pluridisciplinaire menée dans huit villes de de coordinateur d'atelier santé ville. France, dont une à Marseille. ■ Les villes s'impliquent dans le plan cancer. ■ Promouvoir la santé dans la ■ Démarche des Villes-Santé : ville. Réflexions autour de la La nutrition à l'échelle Guide pratique concertation, la participation, de la ville. Guide pratique à BERTIN Edwige, BOURSE l'évaluation dans le cadre du l'usage des acteurs locaux Evelyne, DUCHATEAU concept “villes-santé” dans le cadre du Programme Nathalie Référence : Bruxelles santé, 09/1998, 74 p. National Nutrition Santé Réf : Réseau français des Villes-Santé de l'Organisation Ce numéro spécial de Bruxelles Santé SYZ Yann, SAWICKI Marc, mondiale de la santé, 2005, 48 p. GUYONVARC'H Christian présente le projet des villes-santé développé Ce guide pratique permet à tout acteur local par l'OMS et en creuse les deux axes Réf : Réseau français des Villes-Santé de l'Organi- projetant de mettre en place des actions de lutte sation mondiale de la santé, 2005, 61 p. principaux : l'action intersectorielle et la contre le cancer de disposer d'éléments de participation des populations. Enfin, une Ce guide est consacré à la mise en oeuvre au préconisations théoriques et pratiques issus des évaluation de ce type de projet est proposée. niveau local du programme national principes de l'OMS de “la santé pour tous”. nutrition santé (PNNS). Il a pour objectif de soutenir les élus et les techniciens municipaux qui s'investissent dans une ■ Vers un profil santé démarche nutrition à l'échelle de leur de ville. Système local commune. Il s'appuie sur l'expérience de d'observation en santé trois villes (Lorient, Lyon et Brest) et permet ANDRE Mikaël, d'aborder les leviers et les freins au travail ANTIGNY Fabienne, Pour consulter ces ouvrages en intersectorialité, en transversalité et à la BAYAD Viviane Vous pouvez emprunter les ouvrages participation des habitants dans un projet Réf : Réseau français des Villes-Santé de l'Organi- présentés dans cette rubrique au centre de d'éducation nutritionnelle. sation mondiale de la santé, 2005, 65 p. ressources du CRES PACA, moyennant un Le réseau français des villes-santé propose chèque de caution. ici un guide constitué de préconisations Contacter les documentalistes Nathalie issues de travaux de réflexion et de l’analyse Cornec et Gaëlle Lhours par téléphone des pratiques de dix villes-santé pour créer au 04 91 36 56 98 ou par mail : un profil santé de ville, soit un système [email protected] d'observation de la santé des populations.

PRIORITÉS SANTE - n°14 Sept. / Oct. / Nov. / Déc. 2005 LES ÉCRITS Agir en prévention : les représentations du cannabis chez les jeunes de CM2, 6e et 5e un article de Aurélien CONNAN, psychologue (Marseille), formateur et intervenant en prévention.

Expansion de la consommation précoces : c’est en agissant sur ces représentations La notion de drogue et le rapport à la loi sont de cannabis chez les jeunes qu’il est possible d’éviter ou de retarder les aussi évoqués de façon ambiguë ; bien souvent, le La France est le pays européen où la premières consommations. cannabis n’est pas considéré comme une drogue consommation de cannabis est la plus impor- Un échantillon conséquent, (“ça ressemble à la drogue mais ce n’est pas une tante chez les 16-18 ans (OFDT et INSERM, une méthodologie qualitative vraie drogue”, “on ne peut pas se droguer avec le 2004). On observe surtout que : 365 jeunes marseillais de 11.6 ans en moyenne cannabis c’est pour le plaisir”). 1) l’âge de l’expérimentation est de plus en plus ont été interrogés dans quatre écoles élémen- La plupart des jeunes interrogés n’ont pas précoce : il n’est pas rare que les jeunes taires et trois collèges. Trois variables ont été expérimenté le cannabis et n’ont donc pas vécu commencent à en fumer vers 12-13 ans prises en compte : le sexe, le niveau scolaire les effets qu’il procure. Pour le décrire, ils font (TREND-2001, site de Marseille) ; (CM2, 6e ou 5e) et le milieu social (établissement donc parfois référence à d’autres produits 2) les consommations régulières sont de plus scolaire classé en Zone d’Education Prioritaire psychoactifs pour lesquels une représentation est en plus répandues chez les adolescents : chez les ou non). Afin de connaître leurs représentations plus élaborée : le tabac, l’alcool, les “drogues garçons de 16-17 ans par exemple, ce type de sur le cannabis (opinions, croyances et dures”, ou encore la nourriture pour symboliser consommation est passé de 7% en 1993 à 21% informations que partagent les membres d’un la dépendance (les bonbons, le coca-cola…). Cet en 2003 (ESPAD, 2003). groupe donné), deux techniques qualitatives ont ancrage psychologique permet au jeune Ces constatations sont d’autant plus inquié- été utilisées : l’une individuelle (associations d’objectiver le cannabis et de lui donner du sens, 14 tantes que la précocité de la consommation libres) et l’autre collective (focus-groupes). Les mais il oriente aussi ses comportements futurs apparaît comme le facteur le plus prédictif associations recueillies ont été traitées avec le vis-à-vis du produit. de la survenue d’un abus ou d’une logiciel “Alceste” et une analyse thématique Un objet normalisé et investi dépendance en fin d’adolescence et de manuelle a été réalisée afin d’analyser les discours d’enjeux sociaux particuliers problèmes de santé associés (Robertson issus de 25 focus-groupes. L’expansion et la banalisation du cannabis ne & col., 1996 ; Poulton & col., 1997 ; Le cannabis : un produit répandu mais ambigu font plus de celui-ci un objet transgressif. Au Aarons & col., 1999). Dans l’ensemble, les jeunes interrogés ont contraire, fumer du cannabis est considéré Un objet social complexe, beaucoup de connaissances sur le cannabis aujourd’hui par une majorité de jeunes comme polémique et polysémique (description spontanée du produit et de son un comportement normatif qui garantit même Les jeunes vivent dans un contexte utilisation ; évocation de la forte visibilité des dans certains cas l’insertion dans un groupe ambigu au sujet du cannabis : on consommateurs ; descriptions parfois très (“pour faire comme les autres”,“comme les rencontre une grande diffusion de sa détaillées de l’organisation du trafic dans les rappeurs”,“c’est une mode”, etc.). consommation dans tous les milieux quartiers etc.) ; cette recherche démontre que, Le premier joint, tel un rite de passage, permet sociaux, une importante banalisation du dès l’école élémentaire, les jeunes sont fortement au jeune de s’intégrer au groupe ou d’y être produit dans les médias, mais aussi une confrontés au cannabis, soit à travers les médias, reconnu (“ils fument du shit pour s’intégrer”, répression de plus en plus marquée sur le terrain. soit dans les lieux où ils évoluent “pour frimer”, “ils lui disent si tu fumes tu Le cannabis porte en son sein la norme et quotidiennement. La proximité de l’individu deviendras un homme, alors ils fument pour l’interdit ; il est vecteur d’enjeux différents selon avec le produit est d’autant plus évoquée dans les montrer qu’ils sont grands”, etc.). La peur de le positionnement adopté à son égard. milieux défavorisés (ZEP) où il n’est pas rare que l’exclusion et le besoin de se conformer à l’autre L’étude des représentations : les jeunes s’expriment sur la participation de et aux attentes du groupe prend une place un atout essentiel dans la prévention proches au trafic. importante dans l’univers représentationnel du Dans cette complexité de sens, une commu- Cependant la banalisation du haschich ne fait cannabis chez les jeunes. L’influence des pairs nication préventive efficace et destinée aux pas de celui-ci un objet dénué d’ambiguïté. Par est en effet considérée comme la cause première jeunes doit s’appuyer sur les représentations exemple, bien que la nocivité du cannabis pour des expérimentations : à l’adolescence la qu’ils partagent à propos du cannabis ; c’est en la santé soit fortement exprimée par les jeunes, ils comparaison sociale et le regard de l’autre sont effet à partir de leurs représentations que les le comparent parfois à un médicament et le des éléments qui prennent un sens majeur dans individus donnent du sens à leur comportement considèrent souvent comme une solution à des la construction de l’estime de soi et de l’identité. (Jodelet, 1989). Plus spécifiquement, cette problèmes familiaux, psycho-affectifs ou sociaux En effet, à l’adolescence, les jeunes sortent recherche s’intéresse aux jeunes de moins de 15 (stress, mal-être, divorce, etc.). progressivement de la sphère d’influence ans (âge moyen des expérimentations), l’objectif La difficulté de l’individu à vivre sans produit parentale au profit de celle des pairs et se étant de connaître les représentations à l’origine psychoactif est sous-entendue dans beaucoup de retrouvent dans des situations de proximité des premières consommations de cannabis. discours : ceux qui ne fument pas de cannabis plus accrues avec le cannabis. Autrement dit, cette étude vise à favoriser le utilisent d’autres substances pour se sentir mieux Pour les adolescents, ce sont avant tout les développement d’actions de prévention (médicaments, tabac, alcool). attentes perçues de la part de l’environnement,

PRIORITÉS SANTE - n°14 Sept. / Oct. / Nov. / Déc. 2005 plutôt que les qualités attribuées au cannabis ou permettre l’ancrage de valeurs nouvelles et et par l’utilisation de techniques projectives qui leurs propres goûts et jugements, qui déter- positives dans la représentation du non- favorisent l’affirmation de soi et le dévelop- minent essentiellement les intentions compor- fumeur de cannabis (cf. tableau ci-dessous) pement de copings adaptés (théâtre, jeux de tementales de consommation. Il s’agit en effet de Développer ou renforcer rôle…) que les stratégies préventives doivent faire comme les autres, ou pour les plus jeunes de les compétences psychosociales trouver leur sens, et non pas dans des actions faire comme les grands. Pour beaucoup le focalisées sur les substances et l’exposé de leurs Les jeunes interrogés ont principalement mis en cannabis permet d’acquérir un statut social dangers (ce n’est pas le produit qui importe mais avant quatre grands modes d’entrée dans la particulier, il permet de frimer, de faire le grand, les facteurs qui entrent en jeu dans les compor- consommation de cannabis : l’entraînement mais aussi d’attirer les filles. Il remplace même tements d’usage abusif). (influence des pairs), le vécu d’une période de dans certains discours l’autre manquant (“le shit En fin de compte, il ne s’agit aucunement crise (problèmes familiaux, anxiété, tristesse…), d’imposer aux jeunes un modèle auquel c’est un peu son animal de compagnie”, “c’est un le besoin d’affirmation de soi (avoir un statut s’identifier de manière aveugle ou une norme de ami”…). plus valorisant…) et enfin la curiosité. comportement à laquelle se conformer Instaurer des groupes de paroles Ils ont souvent insisté sur leur vulnérabilité face à sans tenir compte de dès l’école élémentaire l’entraînement des pairs et ont exprimé des leur personnalité ou Tout d’abord, au cours de l’enquête, cette étude a inquiétudes quant aux moyens dont ils des caractéristi- mis en évidence chez les jeunes un besoin disposent pour réagir à des situations de stress ou ques de leur en- considérable d’expression et de dialogue avec de crise. On comprend donc qu’il ne suffit pas vironnement. l’adulte autour du cannabis (et des autres d’enrayer ou d’atténuer les facteurs de risque produits psychoactifs). Dans un premier temps, pour qu’une stratégie de prévention s’avère il demeure essentiel de les laisser s’exprimer hors efficace, il est tout aussi important de développer 15 de toute instance moralisatrice ou directive. ou renforcer les facteurs de protection, et Ensuite, il apparaît important de donner à notamment les compétences psychosociales l’enfant une information claire et cohérente dès (capacités à répondre avec efficacité aux l’école élémentaire afin qu’il puisse se exigences et aux épreuves de la vie quotidienne ; positionner par rapport aux produits psycho- aptitude à maintenir un état de bien-être mental actifs et faire face aux sollicitations qu’il peut en adoptant un comportement approprié et rencontrer. Néanmoins, on sait que la seule positif à l’occasion des relations entretenues avec information ne suffit pas à la modification des les autres et son environnement). comportements : la prévention doit pouvoir En ce sens, les programmes de prévention s’instaurer dans une dynamique de commu- doivent notamment permettre le dévelop- nication entre pairs, avec les adultes, et surtout pement ou l’amélioration de l’estime de soi, de dans les institutions qu’ils fréquentent. l’esprit critique et des habiletés sociales (résister à Il est indispensable de connaître les repré- l’influence des pairs…), mais aussi apporter des sentations des jeunes afin de pouvoir ressources visant l’adoption de copings adaptés notamment agir sur les images et les valeurs lors de situations de crise (gestion des émotions, qui favorisent l’apparition précoce des stratégies de résolution de problèmes…). premières consommations. Il semble par Concrètement, c’est dans le dialogue et la exemple nécessaire de valoriser les compor- mobilisation des ressources collectives (principe tements de non-consommation afin de de l’éducation par les pairs) dès le plus jeune âge,

Valeurs associées au fumeur de cannabis Valeurs associées au non-fumeur de cannabis Valeurs négatives Valeurs positives Valeurs positives Valeurs négatives Maladie, mort ; Le bonheur Absence de maladie ; Ennui ; stress ; tristesse ; problèmes affectifs, (ils sont heureux, ils rigolent, ils bonheur ; respect des autres ; manque de joie de vivre ; familiaux, scolaires ; dansent, ils chantent, etc.) ; richesse ; travail ; solitude ; mal-être ; égoïsme ; folie ou inconscience ; La détente ; la joie de vivre ; cohésion familiale ; considéré comme “coincé” dépendance au produit ; la fête ; la non-violence générosité ; non violence ; (il respecte trop les règles établies) chômage (il ne travaille pas) ; sport délinquance ; laideur ; pauvreté ; solitude ; peur ; non-respect des autres.

PRIORITÉS SANTE - n°14 Sept. / Oct. / Nov. / Déc. 2005 Priorités Santé Bulletin d’information AGENDA du Comité Régional d’Education pour la Santé Provence-Alpes-Côte d’Azur ● 31 janvier 2006, Marseille 178 Cours Lieutaud - 13006 Marseille - Colloque “Etre parents d’adolescents : un bonheur ? un métier ? une épreuve ?” organisé par le CRES PACA Directeur de la publication et le Conseil régional à l’Hôtel de Région, place Jules Guesde à Marseille, destiné aux professionnels de Professeur Jean-Marc GARNIER, Président l’adolescence mais aussi aux parents et aux jeunes. - Rédacteur en chef Contact et inscriptions : CRES PACA, Tél. 04 91 36 56 95 Zeina MANSOUR, Directrice - ● ● 2 et 3 février 2006, Rédaction Xemes journées nationales de prévention du suicide. Lisbeth FLEUR, Chargée de communication Lieu : Conseil économique et social, 9 place d'Iéna, 75009 Paris. Avec la collaboration d’Hélène FOXONET - Informations : UNPS, tél. 01 40 20 43 04, http://www.infosuicide.org Conception graphique ● Studio Cargo (83) 29 et 30 mars 2006, Paris - Journées de la prévention organisées par l'Inpes sur le thème :“Enfants et jeunes”. Impression Lieu : Maison de la mutualité, Paris - Informations : INPES, Tél. 01 49 33 22 22, http://www.inpes.sante.fr Imprimerie Zimmermann, Villeneuve-Loubet (06) - ● 9 et 10 mars 2006 Tirage : 4.000 exemplaires - eme 6 congrès de l’UGECAM PACA et Corse sur le thême : “maîtrise des risques et qualité Composition du comité de rédaction dans les établissements sanitaires et médicaux-sociaux”. Représentants de la DRASS, des six DDASS de la région, Lieu : Palais du Pharo, Marseille - Informations : UGECAM, Tél. 04 96 20 39 03 du Conseil Régional, de l’URCAM, de la CRAM, des rectorats d’Aix-Marseille et de Nice, de l’ORS, ● 14 et 15 mai 2006 à Marseille du Laboratoire de Santé Publique, des CoDES. - L'association Anthea organise un colloque sur“les fratries”. Merci de leur collaboration aux correspondants des programmes Lieu : Maison de l'international - CMCI - 2 rue Henri Barbusse - 13001 Marseille de santé des DDASS de la région : Mmes Guillevic et Renvoise Inscription : Association Anthea, tél. 04 94 68 98 48 - courriel : [email protected] (DDASS des Alpes de Haute-Provence), Mmes Robert et Locuratolo (DDASS des Hautes-Alpes), Dr Refait Chiffres et M. Amiel (DDASS des Alpes-Maritimes), Dr Coruble et Mmes Blanes, Molas-Gali et Raidin (DDASS des Bouches REPÈRES du Rhône), Dr Decoppet et Mme Amari (DDASS du Var), 16 Dr Alvado (DDASS du Vaucluse). Merci de leur collaboration à Danielle Marquis et à Lucie Bacchioni, de la DRASS. - 800.000 C’est le nombre d’accidents de la vie courante nécessitant un recours aux soins estimé N°14 / Sept.Oct.Nov.Déc.2005 chaque année en région PACA (chutes, noyades, suffocations…). Ceux-ci ont entraîné Périodicité : 3 numéros par an N°ISSN : 1628-2884 en région 1.500 décès par an en moyenne sur la période 1995/1999, soit 2,5 fois plus Date du dépôt légal : 28 juin 2004 que les décès par accident de la circulation. (Source : ORS PACA) C’est le taux de prévalence annuel d’habitants des Bouches-du-Rhône ayant 13,7% CRES Paca été remboursées pour des médicaments antiasthmatiques. Cette proportion 178 Cours Lieutaud, 13006 MARSEILLE qui indique l’exposition à des pollens allergisants est l’une des plus élevée de Tél. 04 91 36 56 95 - Fax 04 91 36 56 99 Mail : [email protected] France (où elle s’élevait à 10,6% en 2000). (Source : ORS PACA) Site : www.cres-paca.org 46.280 C’est le nombre de places destinées aux personnes âgées dont disposait la Codes 04 région PACA au 31 décembre 2003, réparties dans 756 établissements 42 bd Victor Hugo, 04000 DIGNE-LES-BAINS Tél. 04 92 32 61 69 ; Fax. 04 92 32 61 72 d’hébergement (EHPA). Ce qui représente un taux d’équipement de 110 places Mail : [email protected] pour 1000 personnes de 75 ans et plus. Près de 95% des places sont occupées, Codes 05 par des résidents dépendants dans plus de 75% des cas. (Source : DRASS PACA) 5, rue de Camargue - 05000 GAP Tél. 04 92 53 58 72 - Fax 04 92 53 36 27 19,2 C’est le taux d’IVG de la région PACA pour 1000 femmes de 15 à 49 ans en 2003, le Mail : [email protected] troisième plus important de France après l’Ile de France et la Corse. 41,4% des IVG Codes 06 sont médicamenteuses en Paca, une part qui augmente régulièrement. 61 Route de Grenoble - 06200 NICE Tél. 04 93 18 80 78 - Fax 04 93 29 81 55 8 % C’est le pourcentage de cancers du sein qui n’ont pas été vus à la première lecture de Mail : [email protected] mammographie et qui le sont à la deuxième en France. Le dépistage organisé prévoit Codes 13 en effet une double lecture des clichés. Actuellement, seulement 2 femmes sur 5 6, rue Fongate, 13006 MARSEILLE Tél. 04 96 11 16 63 - Fax 04 96 11 16 67 répondent à l’invitation des pouvoirs publics. (Source : INCA) Mail : [email protected] 50 euros C’est le montant dépensé chaque année par Français pour la prévention, contre Codes 83 2.500 euros pour les soins. En Belgique, le rapport est de 1 à 1.000. Immeuble le Verdon, 82 bd Léon Bourgeois, Saint-Jean du Var (Source : journées de la prévention de l’INPES, avril 2005) 83000 TOULON Tél. 04 94 89 47 98 - Fax 04 94 92 80 98 60% C’est la prévalence du mauvais état dentaire chez les hommes percevant le Mail : [email protected] RMI, contre 39% chez les non précaires. Par ailleurs, plus de la moitié des Codes 84 femmes touchant le RMI n’auraient quant à elles pas de suivi gynécologique et 1, rue Mourre, Route de Montfavet, 84000 AVIGNON seraient concernées à 19% par l’obésité, contre 10% pour les non-précaires. Tél. 04 90 81 02 41 - Fax 04 90 81 06 89 (Sources : INVS et réseau des centres d’examens de santé, BEH n°43/2005) Mail : [email protected]

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