PROGRAMME DE LUTTE CONTRE |jONCHOCERCOSE

DANS LA REGION DU BASSIN DE LA VOLTA

VISITE SUR LE TERRAIN

VALLEE DE LA VOLTA BLANCHE

?3 JUIN 1982 a I

ONCHOCERCOSE

lr/ CECITE DES RIVIERES

i,

Fr

Ouogodougou Juin I982 Visite sJrr le terrain Mercrecli 21 juin 1982

(voir carte ci-Jolnte)

7h'. Départ tle lthôte1 pour rxre visite êes activités du Programe sur Ie te:rain (Zg ft sur route goudronnée et 57 1o sur piste). gh,.ro A:mivée au pont de Eur Ia \Io1ta Blanche où il sera procédé à cles ôémonshations dtépanêage par avion et pa.n h61ico1rtère.

10 h. 30 Betqr sur lliarba (U - 15 t{u) o) les équiB€B nédlcales tlu Programne effeclnrerrt r:ne évaluation tl.étalllée.

Midi Retour sur Ouagadougou. s,vant u h. Possibilité cle visiter Ie la,boratoire au hogpame pour voir le travail de recherche sur 1es ver§ adrrltes. u h. -18 h. Le personnel du Progfanune sera clisponible èans Ia Salle ttes Opérations aérierures por:r réponclre aux questions tLeS visiteurs. Des ra.fralchissements seront sertrig.

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-[oualoo ,::A ! [utte antivectcrielle rlars Ia Va1lée de Ia ÿolta Blanche

Niaogho

Niaogho est situé srrr Ia rlve gauohe de la Volta Slanohe à quelqr:e 1r0 h au Sucl-Ouest de Oragadougotr. Crest r:n vilIa€p anclen- neroent établl. Cme Ie mqrtre bien la carte au 200.00Oè il stagit dtune ocception, cqlune celle cl.e Yakala, d.ans cette rég:ion où Ies va11éeE étaient pratiquement vicles drhorn'nes ttans les années 60. Les caaton§ Niaogho-3d9uéito- regrqupent ph.rs de 15 000 habitants.

Ie, VoLta Blanche prend sa source au Norct cle tltao, dans la rég{.oa d.e Ouatriepuya, à 500 h en æont rLe l{iaogho; après 650 }ru de cours elIe entæe atr Ghana otr e1le regoit la Volta Rolge et stunit à Ia ÿolta Noire. Lréooulement dure cte nal-Juin à norenbce-d.écernbre et Ie débit peut clépasser 400 a1/s N maniuum de la crue en septenbe.

Come celul tle la plupart cles rivlères voltalques, 1e cours de Ia Volta Blanche est entæecoupé d,e nombrerrx rapicles Eti oonstituent auta.nt cle gttes pour Ie ctéveloppernent lanraire rlee sisulies vectrices tle 1t onchocercose humafure.

Ire gite larvaire 1e plus proche de Niaogho, autrefois responsable cle Ia roa-lad.ie dans les villa6es voisins, se tæouve à plusieurrscentaines êe nètæes en aval tlu pont tle la ÿo1ta Slanche ; iI est noyé par Ia cnre anx plus hatrtes earur. tes traitements larrricides contre les stmrlies Ces traitements coneistent en largages dtlnsecticld.e êans les rivières infestées, en anont cles zones ile rapicles qul constiàrent les gltes où se développent sélectivenent les oeufs, larves et ntrmphes aquatiques des vecteurs.

Les insecticicles a6issant essentiellenent par ingestion, seules sont vLsées e't tuées les larves à lfexclrrsion cles oeufs et des n3mphes, qui ne srali.nentent pas, et cles adultes gui sont exch.rsivement aérienE. Ltinsecticide rloit être non rénanent, bio-dégadable et spéci- fique, ctest-à-d.ire ar:ssi 1»u torique que poesible à 1régarcl cle Ia faune aquatique non-cible ar»r tlosages utilisés i ceux-ci, soigneusement êéterainés au préalable en fonction cles débits cles cours dteau, calculés avant chaque traitenent à partir tlréche1les ôe cm.e, sont très faib1eE.

Actuellenent, Ie seul larvicide utilisé aan" |ÿoile ltalre duPrograme est un concentré éuulsionnable cle téméphos, ItAbate (R), qui renfeme 2A/o ae matière active ; i1 est appliqué à ctes closagee corrpris entæe une partie po:r 10 (basses eaux) et 20 millions (hautes ear»r) d,reau. Ctest ce larrricièe qui sera appliqué par avi.on et par hélicoptère en clénonslratisr à Niaogho.

Dans les régions tlu Programre où se sont d.éveLoppées cles résistances au ténéphos et à clrautres insecticiôes egano-phosphorés, nrr insecticid.e biologique a été mis en eervice : il stEgÉt ilu sérotype EU tlu 3apillus ingiensis (m). Les spores ôe ce 3T ont 1a parti- crrlarité de sécréter une torci.:ee cristallisée hautement effioace conbe les insectes ; Ie sérotfæe H14 est un torique s1Écifique cles seuls Diptères. La, fomulation particulaire actuellenent utilisée est encore insuffisament concenürée en matière active, ce qui nécessite ltappli- cation de quantités i?nFortantes tle produit, mais I'inocuité est totale à 1tégpatù cle Ia farne non-cibIe. Cet effet à ltégard. cle Ia fawre non-cib1e (poissoræ et inverté- brés) est suivi en pemranence pax six équipes nationales cte spécialistes sutventionnées par 1e Prograr,me ; ce d,ernier a également recnrté un hyclrobiologiste et stest a^ssuré Ie concours d,tun Grotrpe Ecologique coposé clte:çerts internationaur appelés à se lnononcex sur les effets secondaires aigus otr à long terne cLes traitements anti-slmrlies sur Ia faune aquatique.

Le larnicicl.e est appliqué à partir dt avions sur les grandes rivières ou dthélicoptères sur 1es cours dteanr plus petits. f,es appareils eont équipés de dispositifs spéciaux d.e largage sotu, pression qui pe:mettent arac pilotes de pré-sélectj.onner les quantités cte larvicicte retenues et de modulen Ie terops de largage. Chaque glte larnaire productif est traité chaqrre senaine penôant Ia période clrécoulenent tles eaux, en lroccurrence de nai à norenlre sur Ia Volta Blanche, otr Ie nonbre narimr.m êe polnts cltapplication passe cle 4 en mai à I en août-septemhe, avant tle régresser ensulte jrrsquren notremtre. Des internrptions volontaires sont toutefois possibles J-orsque Ia situati.on entonologique est satisfaisante, sor:s rése:rre du maintieu d.rune snrveilLance entorologique étroite : ainsi êepuis L979 auotrr traite.uent nta été nécessai.re en anont de Niaogho.

Les traltements hebd.omadaires sont planifiés chaqr:e eemaine lors dtlm briefing radio au cours tluquel sont anaIlæés les résultate cltévalua,- tLsr entmologique tle Ia semaine précéd.ente et 1es relevés cltéchelles cle c:etre ainsi que toute autre obee:rration faite par Ies équipes tLtévalua.tion et ôe lraJ.teoents aériens. f,e traitenent cle Ia Volta Slanche est inch.rs dans un circuit comprenant les bassins cles Volta Blanche et Rouge tlu Norcl clu Ghana et clu Sud-Est de Ia Eaute-Volta et effectué à partir d.e la base aérieruoe cte fanalé (Cfrana).

tes clémonstrations dtépanôage dtAbate seront effectuées en auont tlu port tle Niaogho par un avion Pilatr.rs Porter et un hélicoptère Eughes 50@r cha4ue appareil utilisant successivement der:x méthod.es cltapplica- tion corarment en usade tl.ans Ie Prograrnrne : - épantl.age au vid.e-vite, qui consi.ste à larguer la quantité vsulue tle larvicide en r:n seul lâcher ponctuel, et qul est employé por:r le traitenent êes petits cours dteau i - épanclage Iinéaire réa1isé à ltaitte cltr:n systène réttuoter:r du clébj.t cltémission clu la.rrrlcide, utilisé sur les rivières Iarges ou sur cles gites larrraires complexes.

Les résultats tle la lutte em'tivectorielle sur Ia Volta Slanche f,es activLtés entomologiques du Programe ont cmencé sux Ia Volta Slanche en na;rs 1975t tantlis que 1es traitenents insecticitles y sort effectlfs tlepuis juin 1976. thois points tLe sunreillance entmo- logiques où tl.es caph:res no:cnalisées cle siuulies piquetrses sont effec- tuées à inte:rraIles réguliers (Taka1a, Sagré et ) pezmettent de suirrre l-tévolution cLe la transmigsion onchocerquienne sur Ie conrs voltalque tle la Volta Blanche. Àvant Ie d.ébut cles traitements antivectorlels, chaque incllviclu erposé au bord tle lreau pouva^it recevoir plusier.rs clizaines cle milliers cle pigtnes cle sinulies par an (ph:s cte 80.000 en L)62, en fait, seulement en 7 mois au ma.rcimrm, penclant Ia période dtécotrlement de Ia rivière), ce qui coarespondait à cles quantités de transnission cLe plusieurs centaineE (certaines années plu,sieurs milliers) ae tarres dtonchocerques regues annnellenent par indiviclu (plos de 4.000 à Niaogho en L)61).

La naladie sévissait tlonc graveroent dans la vaIlée z 77ÿ6 de roalad.es et Lÿo dtaveugles onchocerquiens à YakaLa en L975, B?t96 e+ LVo à , villages cle première ligne : eIIe étatt en outæe associée à une banrle riveraine de non peuplernent atteignant souvent 10 à 15 }m cle larger.æ sur chaque rive d.e 1a rivière.

Après trois années consécutives de traitenents larrricid,ee contre Ies sinrrlies, les quantités annuelles de piqtres sont partout inférieures à 4OO, (à fatata, JO ent979r 74 en 1ÿ80 et 400 en 1981) i les quantités annuelles d.e transmission ont partout été abaissées an-dessous de 10 larnes dtonchocergues par hmrne et par an i à Yakala, Ia transnission est interrompue tlepuis 1978.

Les piqûres tle simulies ne constituent d.onc plus nulle part clans 1a vallée tle Ia Volta Slanche une rnrisance pour Ies habitants. &e outæe, ces chiffres sonttrès en-clegà cles linites dracceptabilité d.éfinies en t977 pæ I!O,XS, - 1.OOO piqrSres/honme/an porrr 1a quantité cte piqtres et surtout 100 larrres dtonchocerques/honme/an por:r la quantité cle transnis- sion - et consiclérées cornme cæpatibles avec un repeuplement d.es zones riveraines irùrabitées ; au-clessous d.e ces seuils 1a transmission est consitlérée ccume tolérable car ne faisant pas encourir d.e risque oculaire arr:r riverains qui Iui sont exposés.

Les résultats d.renquêtes cliniques cl.e l-tUnité cltEValuation ElitLéniologique clu Prqgranne ont u1térier:rement confi-rmé cette améIio- ration annoncée par ltévaluation entomologiqr.re : à Forr6ou, trois ans a1rès le d.ébut cles traitements, Ia prévalence de 1a maladie avait climinué de tÛ/o et, à lrexception dtun unique nouveau ca§, tous 1es enfants nés pendant cette périod.e éta"ient inclerones. Les derniers résultats tltévalua- tion pæa.sitologique à Niarba'seront cmnuniqués par ltUnité tlrEValuation Epitlémiologique. [rabaissement de Ia transroission sur Ia Volta Slanche est clonc conpatlble avec un repeuplement d.e Ia val1ée sans risque clinique clronchocercose grave. Et tle fait, sans guril soit possible cl.rétablir r:ne relation d.e causte à effet avec, sinon lraction du noins Ies résultats du Progra.mne, cette va11ée a été Ie théâtre cle ltinstallation spontanée ile nonbureuses fa&iIIes cle colons agriculteurs attirés par les terres vides et inerploitées tle longue d.ate ; Ia densité ttt occupation clu so1 reste toutefois faible dans Ia bancle de terreE naguère tlésertées.

0r d.ar:,s Ia vaI1ée d.e la Volta 3lanche1 les géographes cle LrORSfO{ et les épidémiologistes clu Progra'r'me ont clémontré que les Eihrations tle gravité extrême de la maladie sont associéee a;\rec, entre arrtres facteurs, d.es densités faibles d.toccupation de lrespace i iI a ainsi été d.émontré que tlans cette vaI1ée 15 h/h2 est un ninim.u tte cüeræité droccupation d.e lrespace au-dessous duquel 1a malad.ie rlevient sociarenent intolérabre et se trad.uit (ortre ses nanifestations cécitantes) par lrabantlon progressif des établissements riverains. Ainsi Niaogho a-t-i1 pu subsister srr:n Ie fleuve en particulier grâce à Ia forte tlensité d.e son agglomération (rOO n/wz) tandis que d.es coulrm- narrtés réduites comme celles cle Yakala, Niarba (rooins cle 20 n/m2) et tous les vi11a6es tle noins tte 20o habitants étaient en régression clénographique absolue depuis ph:s tle J0 ans et que 126 villages avaient diepartr en 50 ane dans les ba"ssins cles Volta Slanche et Rouge.

f1 est essentiel d.e consid.érer que Ia densité tl,e peuplenent d.ans la bantle cle terres récupérées par Ies equatters est encore ürès lnférieure au seujil de 15 h par Im2 et que si la transmission onchocerquierure venait à reprenclre son lntensité dtantan, en 1tabsence de moôifications du type d.e peuplenent, nou,s assisterions très rapidement (en noins cte 10 ans san§ darte) au retour de Ia siüration épicténiologique ot démographique désas- treuse qui prévalelt avant Ie ttébut du Prograrrme d.ans 1cs petitês Gomru- nautés tles vallées des Vo1ta.

Dans d.e telles cond.itions iI va cle soi que Ie Progræne se doit d.e poursuivre une action pernettant tl.e préserver les acguis entmologigues, épicléniologiques, dérnographlques et économiques, of cltéviter une catas- trophe sanitaj.re et socio-écononique.

------o0o------isiarba (lfo45tU - Oo5O'O) Sous-préfecture d.e Préfectr:re d.e Tenkod.ogo

Niarba

On ignore J-répoque de lrimplantation du village d.e Niarba, d.ans fs, ve.l1§g d.e Ia ÿo1ta Blanche. Lrhistoire d.it seulement quril fut succes- sivement dirigé par quatre chefs coutumiers pend.ant lrère précoloniale. See fond.ateurs viendraient d.e Gambag:a, au Ghana. In-itialement installés à ltemplacement du village actuel d.e Boussouma, i1s ne tard.èrent pa^s à en repartir à 1a suite d.e querelles avec les autochtones. Ces aventurie::s, progressant vers Gararrgo, firent halte en B1eine bror:,sse et établirent ler:r villag€ en retrait d.e Ia rivière. TIs lrappelèrent Niarba, ce qui sign-ifie rrles corÉageuxrt. Niarba tire ses p:incipaJ-es atesouroes ôe ltagriculture. Autour du village on cultive clu miI, d.u maÎ,s, du sorgho et du ooton, Ltélevage, peu clanrelogpér se Ii.n:ite à quelques chèrres, moutons, boeufs et ânes.

Lt onchocercose à I'Tiarba

Ctest en juin 1976, tandis que tiébutaient les opérations d.e lutte contre Ie vecteur da.ns la va11ée de Ia Volta Blanche, qutrxre équipe roédi- cale du hogramrns çrrocédait à 1r évaluation épidénriologique ôe ba.se d.u village d.e ldiarba. 117 d.es ll0 habitants alors recensés par Itéquipe méd.icale ont été exaglinés. Une deunièrne évalua.tion avait lieu en d.écembare 1.979t deux ans et demi plus tard.. A cette époque Itéquipe médicale recensait 162 habitants et en exa.ninaLt LJl.

tres données récoltées lors des évaluations d.e 1976 et 1978 perrrettent d.e dresser le tableau comparatif ci-joint. 0n y note que 1a maIaclie, avant Ie début èes opérations de contrôIe, frappait déjà 1a prenière tranche dtâge, d.e 0 à 4 ans. la prévalence pa.ssait ensuite à 62fi c\-ez 1es 5-9 ans, à 9t/o chez les 10-14 arrs et eile était de 10CP/ à partir d.e 15 ans. Cette progression, à peu de chose près suit Ia même cor:rbe d.ans lxatiquement tous Ies villages ayant fait ltobjet de ltéva- luation. E11e met en évid.ence lreffet cr.rmulatif d.es nombreuses infec- tions et sr:rinfections alurquelles Ies habitants d.es régions d.tend.émie sont erposés année après année. A partJ-r du moment oîr Ia transmission est interrompue, lreffet curnrlatif sur 1es personnes précéd.emment infectées est également intemompu. 0n constate alors r.rne lente régression de la prévalence de Ia rnalad.ie, d.e son intensitér Puis plus tard. cle la prévalence d.es Iésions oculaires. Ie temps d.errrait perrnettre également de voi:r disparaître lrincidence des 1ésions oculaires irréversibles et 1e nombre dtaveugles par onchocercose. les nouveaux verrrJ.s d.ans le village - et les enfants nés après ltintemuption d.e 1a trartsmission - ne courent plus Ie risclue d.têtre frappés par la maJ-adie.

Comrne Ie parasite, Onchocerca volvulus peut virme d.ans lrorganisme d.e 10 à 12 ans, 1e laps de temps relativement court entre Ies d.erx évaluations effectuées précéclerunent à }Iiarba, tout en confir- nant llarnorce d.lune régression d.e Ia naladie, ne peut mettre en évid.ence d.es résultats apectaculaires. Les d.onnées réco1tées en iuin 1982 d.erraient refléter une imag;e plus nette d.e ltévolution de ltonchocercose d.ans ce vi11a41e.

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I @ N r.\ o\ [r\ u\ t\ -l r<\COOr{CO\OhO t(\ F{ C \O rôr^ È- §* d r{ Ê.1 ,{ t- Fl rl rl Fl §l C\l Fl (\, à^ r{ 6§ o\ l- r{ \oa r{ .r{FI H \o @ r\o rr\o\t- C! f-cO O r^@ o\ltr\ tr\dO@È-\O tr- x f- r{ rl r-{ r{ È- rl rl Fl Fl N§rÀlt§F{ Ê1 o\ F{ rl l\O

@ §J tf\ rô Fl t- O\ LN i.\ o\ c{ c\t o Fl §- tr\ C\J tnr^ F- O lô, tr- r{ -{ F{ ôJ rl @ -l rl -l C\l -l I c- Àl c\l ôJ rf\ rô N l\o \oo Or I lF{ v) -{ É o) o o \o O\+O O\O\È'-l @ C'-O c\, tr\@ O Àt G \O

+, -,so rnl + + ill a + U) S O\ o\.{r .

Ltévaluation se fait avec Ie plein accord. des autorités et d.e Ia population du viIlag'e concerné. EIle conprend, :

Le recenseinent

0n procèd-e au recensement exhausti-f d.es habitantsdu vi11age, y compris d.es absents, par fanTille, anrec id.entification d.u lien d.e parenté, d.e ltethnie, d.es occupations, d.e Ia d.r:rée d.e résid.ence, d.es migrations.

Lrexane4 clinique

Llexanen clSnique consiste en :

- 1a prise de poids et de taille î - Ia recherche et Ie d.éccmpte d-es nodules apparents ; - 1a recherche et ltévaluation d.es lésions de::niques, des atteintes du système lymphatique et des lésions génitales.

La mesure de lracuité visuelle

I,lacuité .risuel}e, lors d.es évaluations effectuées par les équipes métLica-les d.u Progzamme, se mesure au mo3ren du test d.e Sj'ôgr€n, otr test cLe 1a rnain. ï1 est simple, facile, et ,lorme d.es résultats fiables.

L t examen para^s itologique

11 consiste essentiellement en Ia recherche de microfilaires du parasite d.e Ll onchocercose, Onchocerca volvuLr:,s dans Ie tissu cutané. Lres d.ifférentes opérations nécessaires sont 1es suivarrtes :

- pré1èvement d.tun fragment d.e peau (biopsie cutanée exsangue), d.renviron ZrJ rm, à lrune et ltautre des crêtes iliaques (rrancnes) i

- d.épôt d.e ces fragments cutanés d.ans d.er.rrc gouttes d.teau d,istiIlée penrlant ]0 minutes, ee qui permet Iténergence d.e 20 à lÿo des microfilaires ;

- lecture au microscope (grossissement x 25) pour d.écompte d.es rnicrofilaires. ...f En outre, toutes les biopsies qui se sont révéIées négatives Iors d.u prernier exainen sont exariinées r:ne d.euxième fois après 24 heures en sén:n plqrsiologique. tr t exaroen ophtalmologique

Un cami on spéciaI est anénagé en cha.robre noire pour permettre d.e procéd.er aux d.ifférents examens ophtalmologiques qui nécessitent 1tobscurité. Cer»r-ci comprerurent :

- un examen d.e 1r oeil à Ia laarpe à fente au cours d.uquel on rechercire Ia présence d.e microfilaires drO. vo1'rar.IEE, tout autre signe d.e lésions orrchocerquiennes ou dr autres maladies

cécitantes ;

- Ia dilatation d.es pupilles à lraide de gouttes mydriatiques ; - 1lr rolrvel exa,nen d.e Iroeil, à lraide d.e ltophtalmoscope cette fois, afin de détecter Ies 1ésions d.u pôIe postérieur.

Ltexanen ophtalnologique est d.ifficile. 11 exige beaucoup d.e patienee, d.e temps, et une très grande coopération d.es sujets exaroinés.

------o0o------L t évaluation épid érniologique

Dès 1975 ltUnité dtEvaluation épidémiologique du Programme a entrepris r:ne évaluation de base d.e Ia naladie. A cet effet, eIIe a effectué les exarnens, parasitologiques et ophtalmologiques d.es popu- lations d.tun certain nombre d.e villages préalablement sélectioru:és et constituar:.t 1téchantillon d.e ba.se, afin d.e cléterminer Ia prévalence d.e l-tonohocercose et d.c Ia cécité. Cette évaluaJion se fait à d.er»c niveaux. fl y a dfune part ltévaluation simple qu..i vise à mesr:rer 1a prévalcnce d.e Ia rnalad-ie, 1a d.ensité nicrofilarien::e, et ltacuité visneIIe. 11 y a d.tautre part ltévaluation détai1lée qui conporte d.es examens plus approfonclis et permet en outre d.tévaluer Ia prévalence de ltonchocercose oculaile, 1a proportion des lésions irréversibles et les tai»c rLe précécité et d.e cécité.

Au 51 rléce:nbne 1981 1téchantillon se composait ùe 454 villages ilans lcsquels un total Ce LL4.57J persorures avaient été exaninées. I'Iaj-s en réa.lité les équipes mdd.icales clu i)roga;rnre avaient procéclé à ]-55.99, examens, Ies populations d.e certains villages ayant été exa,ininées p}lsici:rs f ois.

LtévaI,;a,tion détaillée, avec examen ophtalmologique, ne se pratique que d.ars un certain nombre d.e villcges d.e ltéchantiIlon. Au 51 ,:léceiribre L}BI , Bÿ vilIages de 1téciran',;i11on avaient fait lrobiet cllune évahration d.étailIée.

Toutes Ies d.ormées récoltées en cours ,ltévaluation sont enregistrées sur fiche, puis en némoire drorJinateur, initialement rour être analysées, puis polir pemettre des comparaisons lors Itévalua.tions ultériei-res. E11es perrvent également se:srj.r por.u des étud.es spécif iques. Lcsvariables utilisées pour caractériser la naladie, sa d.istri- bution, son intensité, en fonction d.e 1'âge, d.u sexe et globalement, sont:

- 1a prévalence § - 1a d.istribution d.e fréquence c1u nombre d.e microfilaires

par biopsie ', - 1zr, prévalcnce d.u pa::a.sitisme cculai.re ; - 1a prévalence des Iésions oculaires présentant rar caractère g?ave et iméversible ; - les tar:-x de précécité et de cécité.

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Le d.éveloppement économique

Lroncirocercose affecte Ie potentiel de f,ravail d.es populations par 1es iacapacités d.e production dues ar:x troubles d.e l-a vrre et à 1a cécité complète, par Ia d.iminution d.e ltard.eur au travail due ar;x cffets d.e 1taffaiblissement généra1 d.e lrorganisme que provoquent les grosses charges parasitaires, et aussi par Ia réd.uction d.e procluctivité due au fait clue certaines tâches te11es que Ies semailles, et les récoltes d.oivent être acconplies d.arr.s d.es clélais brefs, ce qr:-i est d.ifficile aux mal-vcgrapts,

Le conf,rôIe d.u vecteur, qui a aboutit à ltarrêt d.e 1a transmis- sion d.e Ia malar1ie, va d.onc entæaîner un accroissenent d.e Ia productivité consécretjj à rrn accroissement de Ia force d.e travail utile. Por:.r mesurer Ie poid,s économique de cet accroissement rle Ia force d.e travail utiIe, i1 faut se rappeler que, en L971, la population vivant sur les 700.000 kûr2 d.e Ia zone initiale d.u Progra,rnns étaLl évaluée à 10.000.000 de personnes d.ont 1.000.000.étaient touchées par Ia mal.ad.io. Les cas de cécité complète étaient de 100.000.

De même, Ia malad.ie constitue r:-n obsta.cle à 1a mise en valeur d.e nonbneuses vallées fertil-es, en particulier d.ans Ia va.ste zone de savane d.e la Région d.u Bassin d.e Ia Yolta. Én effet, d.es milliers d.e farnilles ont dû quitter d.es terres fertiles ancestrales pour al1er stentasser darts les régions avoisi-nantes où- les sols sont généralement pauræes et d.r rrn fai-ble rend-ement.

Wt L974t 1a ivlission PÂG estimait que le Progra.nrne libérerait 65.000 1o2 de nouvelles terues, d.ont un tiers serait propice à ltagricul- ture. En 1ÿl8r r.:ne mission c1révaluation d.e Ia Banque mondiaLe a assuré quf en fait, cc sont 276.000 lsr2 clont au moins 154.000 iqn2 d.e terres aptes à lra6ricu-1tr:re qui seront libérées par 1e conf,rôle du vecteur.

Ltexemple rLe Ia Haute-Vo1ta est, à cet égard., significatif. Dans les 58 villages d.es seuls terroirs de 1tAW, 2.450 fanilles totalisant 18,165 personnes ont été installées de 197J à novembre 1981. Elles exploitent 19.500 hectares su.x rlne surface anénagée ô"e 24.500 hectares. t {

EYt 1979t 520 proiets dans Ies sept pays couverts par Ie Progra,urne d.e Lutte contre lt0nchocercose totalisaient un investisse- ment globaL d.tenviron 962 millia.rds CFÀ se répartissant corme suit : 28 projets au.Léry!-q pour 1!1782 milliard.s CFÀ ; 62 proiets en Côte Àtfl,grT-e. po,tr 497t656 milliards CFA ; 1l projets au Gh41e por:r B!lr1 millions cle CEDIS ; ÿ{ projets en llaute-Vo1ta pa:r 151212 mLl-J.,j.ard.s ICFA; !] projets au }[e-LL potx )621556 mifliards de fr.\ ; 22 projets au N.iger- por.rr 141lÿ2 nilliard.s CFÂ et 45 proiets au lggg por:r 1llr054 rnilliards 'CFA. Plus des 2/5 au ces projets concernent lta6riculture et lrélevage.

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