Vestiges médiévaux

de l’Eauzan

5°b - 5° c

Collège Jean Rostand

Eauze Février 2010-

Les élèves de 5°, ont situé, relevé et décrit des traces du passé médiéval sur les lieux qu’ils habitent, à et dans les environs.

Eléments de Bibliographie

Manuel de Français Manuel d’Histoire Petite Encyclopédie Occitane d’A. Dupuy Musée Archéologique- le Trésor d’Eauze L’aventure des Bastides de G. Bernard Carte Archéologique du de J. Lapart et C. Petit Aquitaine Archéologique de J. Gardelles Bibliothèque Municipale de Toulouse (Enluminures) Les Offices du Tourisme des communes

Sommaire Occupation humaine avant le Moyen Age Fortifications Bastides Lieux d’activités domestiques Matériaux de construction Art roman Art Gothique

Occupation humaine avant le Moyen Age

Depuis la préhistoire , les hommes vivent et circulent le long des rivières qui sillonnent notre département ; toutes ces rivières descendent du plateau de Lannemezan au sud, pour se jeter dans la Garonne, au nord. Le musée d’Eauze présente une vitrine de silex, trouvés le long de la Gélise, attestant la présence humaine sur notre sol depuis la préhistoire. Avant la conquête romaine, les Ibères se sont solidement implantés dans le territoire situé entre la Garonne et les Pyrénées. Leur niveau de civilisation est déjà très avancé ; ils viennent d’Espagne par le val d’Aran, le Somport et Roncevaux. En - 56 av JC, Crassus, le lieutenant de César, est chargé de soumettre les peuples aquitains. Même si dans l’oppidum de Sos, à 25kmd’Eauze, Adiacum lui résiste vaillamment, les Ibères capitulent définitivement près de Tartas. Les Romains , pour leur intérêt, structurent le territoire d’un réseau de voies de communication, indispensable pour le transport des ressources et des produits agricoles qu’ils tirent des terres. Au IV° siècle, le pouvoir romain commence à s’effondrer ; les Barbares , venus du Centre et du Nord de l’Europe, envahissent et parfois dévastent le territoire.

V° VI° VII° VIII° IX°-X° Traversée des Alains Traversée des Ch Martel et les Francs Invasion arabe Derniers ravages Vandales Suèves Wisigoths. ravagent l’. Eauze, Lescar sont Normands ils vont en Espagne Conquête par les Francs rasées, Bordeaux est Installation des Vascons incendiée (Ibères non latinisés).

Au cours de ces époques d’insécurité, et en l’absence de pouvoir stable, le christianisme s’implante et se développe dans les villes et les campagnes : les cités deviennent des évêchés. L’Eglise prend en main les populations : elle organise la vie économique (culture du sol, constructions etc.) et œuvre pour la propagation de la foi chrétienne.

Le pèlerinage vers Saint Jacques de Compostelle .

Comment est né ce mouvement de pèlerinage ? Au VIII siècle, nos voisins Espagnols luttent pour chasser les Maures de leur pays. Ils remportent des victoires grâce à fabuleux chevalier qui serait St jacques. Son sarcophage, dérivant en mer est venu s’échouer, couvert de coquillages, sur la côte de Galice à l’extrême ouest de l’Espagne. Les fidèles croient au pouvoir miraculeux des reliques et ils se rendent en pèlerinage sur les lieux où elles sont conservées. L’Eglise chrétienne, engagée dans la lutte contre l’Infidèle, encourage le pèlerinage. Ainsi prend pied un mouvement comme le pèlerinage vers Saint Jacques de Compostelle.

Les moines de Cluny et Cîteaux en Bourgogne tracent la voie du « chemin roumieu » et le jalonnent de lieux d’accueil pour les pèlerins

La Chapelle du Vieil Hôpital

Eauze se trouve sur un chemin qui part de Bourgogne et va jusqu’en Galice , soit 1500km à pied.

La chapelle St Jacques se rattache à ce passé.C’était une halte pour les pèlerins de Saint-Jacques- deCompostelle qui trouvaient refuge à l’hospice Saint-Jacques, compris dans un ensemble bâti à l’extérieur des remparts du 13ème siècle. (Cette première enceinte n’a pas été repérée à ce jour par les archéologues) L’hôpital mentionné dans le livre terrier du XVIIème siècle comprenait une maison d’accueil avec son jardin, une église et un cimetière. Au XV ème siècle, jusqu’au XVII ème siècle, il se trouvait intra muros, entre la porte de saint July et la porte du Lac; il accueillait les mendiants, les pèlerins venant du Puy.

Sur les murs de la Chapelle, on peut lire des marques remontant à l’époque de sa fondation (12 ème siècle )

L’ abside ,

Côté est Trois jolies

fenêtres

cintrées.

Côté sud

Façade ouest

La chapelle servait, ces dernières années, d’entrepôt commercial dont l’enseigne transparait encore sous l’enduit.

L’arc cintré du portail d’origine se dessine dans une fissure .

Le portail d’entrée, fermé, présente aujourd’hui un linteau

Façade nord droit.

à l’angle ouest une porte romane murée ; peut-être la communication avec un ancien clocher.

Elle se situe à la rencontre de la rue du lac et de la rue du vieil hôpital sur un espace recemment dégagé des masures qui l’encombraient. La mairie en a fait l’acquisition et projette sa restauration et son affectation à une activité culturelle. Sophia Renaud - Leïla El Madjoub

Fortifications Les cités déjà fondées avant la fin des incursions barbares, s’entourent de fortifications.

C’est le cas d’Eauze, au nord-ouest du département du Gers, au croisement des RD 626 et 931. La localité, arrosée par la Gélise, est fondée depuis l’antiquité; c’était la capitale de la Novempopulanie. Elle s’est développée au carrefour de l’axe Limoges- Pyrénées et d’une route qui vient de Bayonne et remonte vers Bordeaux. La voie directe par le littoral était impraticable car les Landes étaient un vaste marécage. Eauze comptait environ 25000 habitants .

Elle a été rasée puis reconstruite sur un point haut à l’époque médiévale et ceinte d’un mur. Le tour de ville actuel est tracé sur les anciens fossés à l’extérieur du mur d’enceinte.

La vue aérienne montre le tracé circulaire des fossés Arsène Jobard

Un vestige du mur d’enceinte , rue Carbonas

Des remparts, hauts de 8m, épais de 3m, entouraient le bourg d’Eauze au Moyen Age. Construits dans un mélange de pierres et de sable compacté sur un socle calcaire, ces remparts dont on voit un reste rue Carbonas, ont plusieurs fois été détruits et percés au fur et à mesure qu’Eauze s’est agrandie. Au 15ème siècle, l’enceinte comprenait un chemin de ronde, un fossé et un double mur. Quatre portes permettaient d’entrer dans la ville : la porte de Carbonas au nord, celle de Saint July à l’est, celles du Lac et de au sud. Le tour de ville d’aujourd’hui était les fossés. En 1624, Richelieu ordonna la destruction des remparts. Les fossés ne furent comblés qu’au début du XXsiècle.

Tristan Jolly

Le bourg intra-muros Le long de ruelles tortueuses, les maisons d’habitations montrent les caractéristiques de construction du moyen âge. Rez de chaussée et angles en pierre Etages -en encorbellement (avancement de l’étage soutenu par des corbeaux) -avec colombages (armatures et croisillons de bois garnis de torchis ou de briques de terre cuite) - colombages avec pans de bois travaillés de motifs gothiques. Eugénie Marriat

Cette magnifique demeure urbaine a été récemment aménagée en Office de Tourisme par la ville d' Eauze. Elle est située près de la place de l’église, sur la droite, au départ de la rue Félix Soulès. La façade typique du XV siècle est ornée de colombages – garnissage ordonné et harmonieux d’une armature en bois-. Les étages supérieurs laissent apparaître les décharges en croix de saint André . Peter Oosterbroeck

Gauthier d’ Andréa

Châteaux forts

Au XII° siècle, notre territoire se hérisse de constructions militaires. Aliénor d’ Aquitaine est répudiée par le roi de en 1152. Elle épouse Henri de Plantagenêt qui devient roi d’Angleterre en 1154. Eauze et les environs sont le théâtre de conflits permanents, de cité à cité, sur une frontière très mouvante entre France et Angleterre.

C’est pourquoi les ouvrages fortifiés médiévaux sont si nombreux dans nos environs.

Larressingle Courrenssan

Chateau de Fourcès

Au moyen Age, en 1488, Charles un château VII, coseigneur de défensif occupait Fourcès a fait abattre l’emplacement de ce château pour l’actuelle place « crime de félonie » circulaire, plantée d’arbres, au centre du village.

. En 1279, au traité d'Amiens, Fourcès devient anglais. De l’ancien ouvrage, il reste, le pont d’accès sur Edouard Ier d’Angleterre, accorde une charte de coutumes à l’, quelque peu de mur d’enceinte et la Fourcès en 1289, et la bastide voit le jour. tour de l’Horloge ci dessus

Le château a été aussitôt reconstruit sous le règne de Louis XII et François I -er. On y reconnaît des caractéristiques de la Renaissance venue d’Italie. De grandes baies laissent entrer la lumière, un large escalier avec de larges volées de marches et des paliers, dessert les différents niveaux.

Martin Dèche

Espas 10 km d’Eauze

D’Eauze prendre la D931 direction Pau. A 3.5km, prendre sur la gauche la N524, direction Aignan. Au croisement de la N124, suivre la direction . A 0.5km environ, on trouve la direction Espas à droite ; on fait 2km et on aperçoit le château fort.

A l’époque de sa construction, la fin du XIIIe ou au début du XIVe siècle, le château d’Espas appartenait au Comte d’Armagnac-Fezensac, vassal du roi d’Angleterre, le Duc d’Aquitaine. Il resta dans cette famille jusqu’au XVe siècle. A la frontière de terres relevant du roi de France, Espas était une « connétablie » c'est- à-dire un poste militaire important .

Espas se distingue par ses matériaux, son plan, l’importance et la forme de son donjon. La construction est entièrement en briques ce qui est rare dans cette région. Le plan est celui d’un castelnau. Le donjon, élevé sur une motte préexistante dès le Xe siècle, est précédé d’une basse-cour de forme circulaire fermée par une porte fortifiée également en briques, ouverte par une monumentale arcade en arc brisé ogival dont on voit un reste dans le village. Le château a été construit sur un site antérieurement occupé par un castrum. Le donjon barlong mesure hors d’œuvre 20m x 14m. Il est flanqué de quatre petites tours carrées ; celle de l’angle nord-ouest est la plus importante. Elevé sur une motte, il a fallu établir une semelle de fondation à plus de 5 mètres de profondeur.

Entre les tours existaient à l’origine deux contreforts sur la façade est, un sur les faces nord et sud qui permettaient de ceinturer le donjon à mi-hauteur sous les hourds en bois qui couraient sur les trois côtés. Des saignées dans la maçonnerie des tours en sont la preuve.

A l’intérieur , il y avait primitivement trois niveaux. Au premier, un cellier où trois énormes piliers en briques soutenaient charpente et plancher. Son accès se fait par une porte ogivale en arc brisé sur la face ouest qui donne sur la plate forme. Un plan incliné reliait la basse-cour à cette porte. Le cellier est pratiquement aveugle

avec de petites ouvertures atypiques. porte du cellier - façade ouest

Le deuxième niveau était primitivement un grenier dont l’accès se faisait par un grand degré en briques établi sur la face ouest ; cet escalier extérieur desservait une petite porte ogivale du même modèle que celle du cellier ; il est actuellement en ruine. Intérieurement il présente de petites ouvertures et cinq portes en plein cintre qui desservaient les hourds en bois établis entre les tours. façade ouest - accès au grenier par un escalier en ruine la pente du toit du hourd La porte de la tour permettait d’accéder aux hourds les saignées indiquant le sol

- façade ouest-.

Il y avait un troisième niveau, disparu à la date intermédiaire (XVIIe siècle ?). La tour nord-ouest possède les jambages d’une cheminée arasée au niveau du linteau juste sous la toiture. Inscrit en 1979 à l’inventaire des monuments historiques, sa restauration commence en 1980, sous la direction d’un architecte des Bâtiments de France. Th omas Prévitali Adrien Malaval

Gajan

Sortir de (D626) direction Vic-Fezensac, continuer 200m ; à l’intersection, prendre à gauche et continuer tout droit pendant 2km. Au fond de la vallée de l’Auzoue, le château garde le passage.

Ce château a été bâti au XIIIème siècle : son logis est de plan rectangulaire flanqué d’un gros donjon carré .Depuis sa fondation au Moyen Age, le bâtiment a été remanié plusieurs fois au cours des siècles, comme le montre la variété des modes architecturaux : on y voit plusieurs fenêtres géminées d’allure vénitienne et d’autres à meneaux, éclairant les façades. Les toitures de l’ensemble sont très complexes.

Cécile Paumé

LES MOTTES

Construction d'une motte fortifiée à Hastings Tapisserie de Bayeux, brodée en l066

La motte est un ouvrage de défense, elle est considérée comme un château fort primitif. Le sommet était occupé par une forte palissade ; au milieu, une tour de guet semblable à un donjon

La tour de Lamothe à Bretagne d’Armagnac

Pour se rendre à la Tour de Lamothe, prendre la RD 931 direction Agen ; à 3km, prendre à gauche la RD49 vers Montréal . La Tour de Lamothe se situe à 1.5km après les village de Bretagne; le site est indiqué par un panneau sur la gauche .

Du sommet, on voit la vallée de l' Izaute

La tour donjon est en belle pierre de taille, munie sur les quatre faces,

De meurtrières de mâchicoulis et de créneaux, dresse sa silhouette sur la motte. Elle permettait de prévenir des attaques adverses. Elle a cinq étages. L'étage supérieur a deux fenêtres trilobées, lestages é

inférieurs n'ont que des archères.

Ci contre, la motte proprement dite : rehaussement important de terre rapportée en forme meurtrière vue de l’intérieu circulaire . mur de 80cm d’épaisseur A travers les arbres, en contre bas on perçoit la vallée qu e garde la tour .

Dans le premier lacet du chemin qui descend vers la vallée de l’Izaute, se niche une petite église de style roman, contemporaine de la fortification.

Dans le second lacet, la façade sud de l’église, elle - même est juchée sur une plate forme rehaussée, dominant la vallée à mi pente.

En dessous, le chemin en forte pente descend dans la vallée de l’Izaute.

Maxime Capdordy

.

LES SALLES FORTES

Au moyen-âge, une salle forte est une tour carrée ou rectangulaire de trois étages en général. La porte d'entrée se situe au premier étage. On pénètre dans la tour à l'aide d'une échelle amovible. Le rez de chaussée ne comporte aucune ouverture à l'exception de meurtrières. Elle est habitée par le représentant local du pouvoir. Dans une époque troublée, de sa hauteur, elle émet des messages de fumées visibles, destinés aux places fortifiées environnantes.

Sallepissan ou Salle Puissan (environ 1400-1500)

Exemple rarissime de salle forte gasconne, c’est un poste avancé de défense militaire autour de Montréal ; elle est de forme rectangulaire, 25mx15m. A l'intérieur, trois niveaux, une cheminée par étage , un seul conduit de fumée . Elle est entièrement bâtie en pierre de belle facture sans ouverture au rez de chaussée .On accédait à l'étage par une échelle que l'on retirait lorsque les ennemis arrivaient. La particularité de cette salle sont les hourds d'origine. Cet encorbellement à l'étage supérieur permettait ,en cas d'attaque, de lancer en surplomb des murs, des objets divers (pierres)ou des liquides (eau,poix). L'encorbellement est sur corbeaux en pierre et en bois. L'espace entre le plancher et la toiture est en torchis. toiture à l'espagnole, c'est à dire avec un avancement important. La salle pissant dépendait de la paroisse de Genens dans les pouillés de 1733 y habite Alexandre de Thouzin ,Sieur de la salle puissant. A la révolution le U disparaît et le nom devient Sallepissan. A partir de l’année 1500, les salles s'ouvrent à la lumière et l'on aménage des ouvertures au rez de chaussée (salle de garde) et à l'étage, fenêtres à meneaux (salle noble) ; elles deviennent la propriété des nobles de Montréal . Cette salle a certainement souffert du passage de Montgomery vers 1569, comme la bastide de Montréal.

De là, on voit la tour de Lamothe, km au sud ouest

vue sur Lagraulet, km au sud est vue sur Montréal km au nord ouest

La bastide de Montréal, fondée en 1255 par Alphonse de Poitiers possédait un système défensif constitué par un périmètre de 3 ou 4 km autour de la ville . A l'origine 3 à 4 soldats entretenus par les consuls de Montréal tenaient garnison dans chaque salle ; on compte 12 salles autour de Montréal : salle Puissan, de Genens, du Pouy,du Bacqué, de Béon, de Panblanc ou d'Argentes, de Benquet (Séviac),de Luzanet (Pellehaut), le château de la Herouse , le château du Tucoulet, le château du Grué de haut, le château de Malliac . Amélie Bordes

du Béarn : le latin « terminus » désigne la limite.

Le Donjon de Termes-d’Armagnac

(35 km) Au départ d’Eauze, prendre la D931 en direction de Pau. A Nogaro prendre la D25 en direction de ; 5 km avant Riscle à l’intersection de la D25 et de la D3, tourner à gauche, continuer sur la D3, 5 km jusqu’à Termes-d’Armagnac. Le donjon de Termes se détache sur la droite.

La tour de Termes-d’Armagnac dresse sa fière silhouette sur un coteau dominant les vallées de l’Arros et de l’Adar, avec une vue incomparable sur la chaîne des Pyrénées. Son nom qui s’écrit sans «h », ne doit rien à une quelconque tradition thermale mais au fait que la cité est située frontière du comté d’Armagnac et du vicomté

Le personnage le plus célèbre ayant vécu au château de Termes, est Thibault, fils de Jean d’Armagnac Termes qui serait né vers 1405. A peine sorti de l’adolescence, il rejoignit Jeanne d’Arc au siège d’Orléans et combattit près d’elle jusqu’au dernier moment. Il témoigna à son procès. Ventiane Ouaki

LES BASTIDES

Au X°- XI° siècle, une relative sécurité et un radoucissement climatique favorisent un important essor démographique. L’Eglise, les Seigneurs, les Rois de France et d’Angleterre, rivalisent pour mettre en culture et urbaniser un terroir en friche.

Ils fondent des villes nouvelles, les bastides, où ils installent les populations qu’ils dominent. Ces villes nouvelles sont reconnaissables à leur plan octogonal, à leur place du marché, bordée de couverts; L’église s’inscrit dans un îlot latéral.

Montréal D’Eauze, prendre la départementale RD 931 en direction de Condom. Prendre à gauche la RD 29, en direction de Bretagne d’Armagnac. Passer devant la tour de Lamothe (XIIIe)

Montréal a été édifiée sur une falaise rocheuse, escarpée au sud et se terminant en promontoire, aux pentes très raides sur la vallée de l’Auzoue. La route grimpe en lacets.

Montréal est une bastide royale fondée en mars 1255 par Alphonse de Poitiers, frère de St Louis. Devenue anglaise en 1279, elle repasse à la France en 1324.

On y voit le tracé octogonal caractéristique des rues, la place centrale avec ses cornières ou arcades, l’église sur un îlot. La forme est celle d’un rectangle étiré, orienté Est-Ouest. Elle mesure 600 mètres de long sur 165 mètres de large.

L’église de Montréal date du moyen-âge ; sur un de ses piliers, est gravée en gothique la date de sa construction, 1300. Elevée sur le rocher, adjacente aux remparts, elle domine à pic la plaine de l’Auzoue. Andréa Laguény

Les rues rectilignes sont bordées de maisons à colombages, respectueusement restaurées.

Étage en torchis

Rez de chaussée en pierre

Mur de clôture de l’îlot, englobant habitation, potager et parcage des animaux Un pontet enjambe parfois la rue, reliant un îlot à l’autre.

Enzo Bon

La place du marché de Montréal occupe la même parcelle qu’à l’époque de la fondation de la bastide. Des rues rectilignes partent de chacun des angles. Les arcades ou « couverts » bordent trois de ses côtés. Sous les arcades, les plafonds, en poutres de chêne apparentes, reposent sur le mur d'un côté, et, sur une rangée de piliers, côté place ; ces piliers sont liés entre eux par un arc très étiré, en pierres de taille, d’une belle couleur beige clair.

Emma Beraut

Une halle en forme de U se dressait au centre de la place. Dans le redan de la halle, un puits de 12m de profondeur, alimenté par la nappe phréatique desservait le centre de la cité ; au pied de la fontaine actuelle, côté est, on peut toujours en vérifier l’existence au travers d’une grille; la nuit, une lampe éclaire le conduit. Beaucoup d’îlots de la bastide ont leur propre puits ; on en compte une soixantaine. La halle comportait une travée dans le sens de la longueur et deux ailes en retour face à la mairie actuelle. De beaux piliers de pierre, aux tambours cylindriques, soutenaient un vaste toit, comme on peut en voir encore dans la bastide de . Après l’incendie de 1887, les piliers, vendus aux enchères, ont été réemployés dans la construction de hangars et granges des alentours. On en dénombre 47.

Ci contre, une dizaine de piliers La toiture de la maison ci réemployés dans la construction d’une contre est soutenue par grange - actuellement réhabilitée en la charpente originelle de habitation-, près de l’escalier piétonnier la halle sauvée de qui relie l’Auzoue au bourg. l’incendie.

Camille Lannelongue

Lannepax D’Eauze, prendre la RD631 en direction de Vic Fezensac,. Franchissant vallées et collines, passant par St Amand, , au bout de14km, la route parvient à Lannepax.

Cette bastide fondée au XIII°, conserve un plan cadastral octogonal, quelques restes du mur d’enceinte rectangulaire, une place carrée ; on reconnaît des couverts sur deux côtés de la place : des poteaux de bois étayent un étage en torchis. L’église s’inscrit dans un angle.

Manon Morisset

Castelnau d'Auzan

Le nom même du village, CASTELNAU D’AUZAN, révèle qu’un château y fut construit à l’époque où naquirent tous les « Castelnau » du midi de la France, c’est-à-dire aux XI et XII siècles

Occupé dès l’antiquité, dont le centre primitif était l’église Saint-Martin d’Arech, Castelnau d’Auzan avec sa place à cornières présente les caractères d’une ville neuve du Moyen-âge, bien que le donjon, le château fort et les remparts aient disparu.

Plan de CASTELNAU D’AUZAN

Lolita Bournac

Certaines maisons, dans la partie la plus ancienne du village, autour de l’église, conservent les caractéristiques architectoniques du Moyen Age.

Un premier niveau en encorbellement, reposant sur des corbeaux de bois et avançant sur une venelle

étroite

Couverts soutenus par des poteaux reposant sur un socle ou une murette qui protègent le bois de l’humidité du sol.

La structure des murs est une ossature de bois diversement agencés, en croisillons, parallèles verticales ou V inversés. Quoique leur rôle soit de consolider les murs, ces pans de bois dessinent des lignes qui animent les façades. Le remplissage entre les bois est de torchis, enduit de mortier. La restauration ci contre montre un enduit pâle ; le sable local, qui aurait dû être utilisé pour les enduits est beaucoup plus fauve.

sable fauve local

le soubassement en pierre est une base solide et saine pour le mur extérieur

Ces murs ont été sans doute rebâtis au fil des ans; ils sont aujourd’hui encore restaurés et entretenus. Leurs façades sont parfois gibbeuses, les pans de bois ne sont pas parfaitement rectilignes ; c’est ce qui leur donne tout leur cachet. Guillaume Pinto

Matériaux de construction

Les bâtisseurs du Moyen Age construisent avec les matériaux qu’ils trouvent sur place.

La pierre calcaire

Le socle calcaire affleure à la surface du sol dans le nord de l’Eauzan : à Bretagne, Montréal, Fourcès, Lagraulet, Courrenssan, Lannepax, (derrière le lavoir). La pierre calcaire y est utilisée dans tous les ouvrages, même dans les plus modestes. .

En l’absence de pierre, ce mélange d’argile et de paille fait le remplissage entre l’ossature Le torchis : en bois des murs reposant sur un soubassement de pierres.

Le torchis est utilisé à Parlebosc, Lannepax, Ramouzens l’ouest et à l’est de l’Eauzan où abondent le bois de chêne et châtaigner et l’argile sablonneuse. : à Eauze, Castelnau d’Auzan,

.

Les briques en terre cuite sont façonnées avec l’argile, ou la marne, extraite du sous sol ; elles sont cuites au four et prennent ainsi une couleur rouge .

Au sud et sud est de l’Eauzan

Espas

Terre Crue : argile, sable et gravette pétris, façonnés en moellons séchés au soleil et bâtis. Ci contre, le rempart médiéval de Ste Christie d’Armagnac, et l’ancienne porte du château. 15km au sud d’Eauze, en direction de Nogaro

Lieux d’activités domestiques

Comment viv ai ent les gens au Moyen Age ?

Plutôt regroupés dans les agglomérations ou autour de grands domaines agricoles, les gens vivent quasiment en autarcie pendant le Haut Moyen Age. Un artisanat nombreux et diversifié transforme les produits locaux pour les adapter aux besoins de la consommation.

Les seigneurs ou les abbés font payer le ban , un droit d’utilisation des installations dont ils équipent le territoire, on parle de four banal, de moulins banaux En 1318, Mathe de Béarn octroie aux habitants de des privilèges, entre autres, construire des moulins et creuser des étangs . Ils figurent, nombreux, sur les cartes de Cassini. Les vestiges que nous rencontrons dans notre terroir sont probablement postérieurs au Moyen Age ; mais ils se trouvent sur des fondements de constructions antérieures, plus rudimentaires, destinées aux mêmes fonctions.

Moulin à vent : sur un territoire, il vient seconder le moulin à eau pour satisfaire les besoins d’une population croissante; les deux coexistent souvent. On le mentionne dans les actes de propriété ou de fondation à partir du X° siècle. Le modèle semble en avoir été rapporté du Moyen Orient par les Croisés. Toujours sur une hauteur, la tour est équipée d’ailes qui tournent, poussées par la force du vent.

Le moulin de Manciet , dans le village, construit sur le point le plus élevé du bourg, à l’emplacement du château détruit au XIII°.

Le moulin à vent d ’Espas Il a fonctionné jusqu’en 1930. La tour en pierres fait 6m de diamètre, 7m de hauteur. La couverture et les ailes en bois, ont disparu

Un moulin en état présente: Les murs sont épais de 80cm ; à l’intérieur peu de place pour - le corps bâtiment de forme cylindrique, bâti de pierres, ou de briques. les meules de 1,5m de diamètre. Ci-dessus, dans le mur, traces -le mécanisme moteur horizontal monté sur pivots; de l’ancrage d’un escalier en colimaçon et du plancher du -le mécanisme de monture vertical et fixe. dernier niveau.

Autrefois, dans le Gers, les moulins étaient des édifices clés. Ils étaient de véritables lieux de rencontre et constituaient des supports de l’activité économique du terroir : faire de la farine, aliment de base de la population. Aujourd’hui, ils font partie intégrante de notre patrimoine, les communes gersoises ont soin de les entretenir et de sauvegarder leur architecture. Lena Landais - Charline Casado

Moulin à eau Sauboires commune de Manciet

Sur les étangs, rivières et ruisseaux, un barrage ou une digue dévie et canalise l’eau. ci-dessous : Moulin sur les étangs du Pouy entre Manciet et Sauboires existant sur la carte de Cassini, peut-être déjà fondé par autorisation de Mathe de Béarn (1318).

ci -contre : pont barrage sur la Douze, 1.5km en aval de Manciet

Le grain, versé dans la trémie, est broyé et réduit en farine entre deux meules de pierre .

une meule volante tourne sur u ne meule inférieure fixe

La force rotative, transmise par un arbre, est produite par Bief ou Canal Roue à l’abandon une roue. d’amenée dans le canal de L’eau du bief passe en conduite fuite forcée par une vanne et entraine

la roue.

Mais un moulin produit aussi la force pour broyer le tan, écorce de bois, utilisée pour tanner les peaux, pour le travail des forges, pour scier le bois d’œuvre et la pierre calcaire. De l'antiquité au XIX° siècle, c’est l’énergie universelle. Au IX e siècle, le moulin à eau se répand quand le servage disparait.

Four à pain

Au XIII, XIV°, dans les bastides, les boulangers ou talmeliers n’ont pas obligation de payer le ban pour cuire le pain ; ils peuvent construire des fours et desservir la population groupée dans l’agglomération. Les incendies étant redoutés car la majorité des maisons sont à pans de bois, les fours sont à l’extérieur. Par la suite, l’habitat s’est disséminé dans la campagne ; le four à pain, abrité sous un appentis, est alors accolé au mur extérieur de la maison ; du côté intérieur, est bâtie la cheminée qui chauffe le four.

four à pain, accolé au mur extérieur de la maison

Ci contre, un exemple de four au dôme bien conservé, en briquettes de terre cuite.

Il est situé à 2km

d’Eauze, route de Sauboires au croisement Il n’est pas rare de trouver de Pillebourse. la trace d’appui du four sur . d’anciennes maçonneries au pied du Manciet moulin de- Ces fours ont été utilisés jusqu’au début du XX° siècle.

Alexandre Marquet

Pigeonnier

On se rend au pigeonnier à 3,5km d’Eauze en prenant la Rd 931, direction Agen. Après avoir franchi la Gélise, continuer, laisser l'embranchement de Bretagne- Montréal. 200m après le transform ateur EDF, prendre, sur la gauche au lieu-dit "Garderon". On aperçoit aussitôt le pigeonnier.

Il est posé sur quatre voutes cintrées ; il fait environ 7m de haut. Les voûtes sont bâties en briquettes de terre cuite rouges. La partie supérieure des voûtes, est bâtie en pierres de la région. Ce pigeonnier a été recouvert d'un toit de tuiles romanes, d'après les quelques unes qui sont restées. L'intérieur de la bâtisse supérieure est constitué d'une multitude de niches en briquettes où les pigeons se reproduisaient à l’abri des prédateurs sauvages et où les vilains pouvaient les capturer à la nuit tombée. Les pigeons s’élèvent seuls, se nourrissant sur des étendues vouées à la culture céréalière, et fournissant une chair appréciée. Du haut de la colline, on a une vue magnifique sur les villages de Bretagne et Cazeneuve . Ludivine Traverso

Silo à grains Lavoirs Lavoir de Lasdouts à Gondrin ( 13km d’Eauze par la RD931 direction Agen) Dans la traversée du village, au niveau de l’église, le lavoir est indiqué, à droite ; suivre la descente sur 0,4km. Bâti à proximité de la carrière de pierre, il est de plan carré, équipé d’un foyer pour faire bouillir la lessive ; par l’ouverture dans le toit et deux ouvertures au sud et au nord, pénètre une douce lumière réfléchie dans le plan d’eau. Le bassin est alimenté par une abondante source. François di Gregorio

LE LAVOIR DE LANNEPAX

Le lavoir est bâti sur un soubassement en pierre calcaire bien blanche , le mur élevé au dessus est en pierres sablonneuses, ocre rouge, plus sensibles à l’érosion ; ce sont celles que l’on trouve en cet endroit . Son bassin est couvert d’un préau circulaire qui protégeait les lavandières du mauvais temps. Des piliers en bois le soutiennent, des tuiles en terre cuite le recouvrent. En son centre , le bassin octogonal à ciel ouvert, approvisionné d’eau de pluie, dans lequel les lav andières lavaient les vêtements.

Maxime Bourrel

Lavoir de Lannepax Pour aller au lavoir, il faut prendre, au sud de la place, une ancienne route en direction de Vic-Fezensac. Le lavoir se trouve sur la droite de la route.

Art Roman Art Gothique

Les églises romanes sont simples et petites. La voûte en berceau qui couvre la nef ne pouvait pas être très haute car le poids des pierres en haut de la voûte exerçaient des poussées sur les parois qui s’effondraient souvent. Pour contrarier cet effet on rajoute des contreforts à l’extérieur.

Bientôt, une nouvelle technique architecturale permet de construire des nefs plus hautes et plus solides. Il s’agit de la croisée d’ogives de l’art gothique ; la voûte repose sur des arcs qui se croisent en diagonale. Dans les plus grands édifices, les contreforts sont remplacés par des arcs boutants, mais ce n’est pas le cas dans notre secteur.

croisée d’ogives

Cathédrale d’Eauze

La Cathédrale Saint Luperc a été bâtie au XVe siècle . La construction de l'église a commencé en 1464, à la demande de Jean Marre, prieur d'Eauze et vicaire général d'Auch, celle ci s'acheva vers l’an 1500. Suite aux guerres de religions, et parce que Jeanne d'Albret et son fils Henri IV passaient souvent du temps à Eauze, l'édifice fut en grande partie détruit à la fin du XVIe siècle. La reconstruction ne s'acheva qu'au XVIIIe siècle. Pour ces raisons, l’évêché d'Eauze fut transféré à Auch. Ce n'est qu’en 1864 que l’archevêché décida de redonner son titre de cathédrale à ce qui était devenu simplement l’église Saint-Luperc Mme Mussot-Goulard, archéologue, ancien professeur à l’université paris IV –Sorbonne, explique dans son livre, « Le baptême qui a fait la France », de Blandine à Clovis, le changement soudain qu’a dû connaître Eauze sur le plan religieux à la fin de l’empire romain. La christianisation y est précoce et en 314, la ville envoie son évêque à Arles pour le Concile qui réunit les communautés chrétiennes comme ; Eauze, Lyon, Marseille… Une stèle conservée au Musée de Saint-Germain en Laye est découverte en 1840 dans le quartier artisanal où a été découvert le trésor monétaire bien plus tard ; elle est dédiée à Saint-Luperc par Quietus, curator de la cité. Il ne s’agit pas, semble-t-il, de la « première cathédrale » qui ait été construite ; il y en aurait eu une, entre autres, sur l’emplacement des thermes de l’ancienne Elusa (sur le site archéologique). La vie de Saint-Luperc est racontée et écrite au Xe siècle, au moment où est fondé le monastère(980), qui lui est dédié sur la colline dominant les ruines de la ville antique et où se développera le bourg médiéval. Gwendoline Desse.

Préalablement à la construction gothique, il y eut un modeste édifice roman dont on voit encore un vestige dans une venelle qui revient vers la mairie, côté nord-est du chevet. La cathédrale d’Eauze est gothique, elle date du XVI°siècle. Sur le point haut du relief, l’édifice dresse sa silhouette massive et son imposant clocher au-dessus de la ville, c’est une construction homogène . Elle est de plan languedocien : nef unique bordée de chapelles s’ouvrant largement sur chaque travée entre les contreforts, elle se termine par un chœur à pans coupés, de même hauteur et de même largeur. Son chœur est semi circulaire, décoré de deux représentations picturales. La nef mesure cinquante mètres de long, dix de large et vingt deux de haut. Elle est entourée de quatorze chapelles : sept au nord et sept au sud dont l’une sert de porche. Les clés de voûtes sont ornées de blasons, entre autres , celui du comte d’Armagnac et celui de la ville d’’Eauze . Pour les arêtes des murs et pour les encadrements des ouvertures, les matériaux utilisés sont des moellons, tirés de l’ancienne Elusa. Le reste est en briques de fabrication locale. Contempler la construction, depuis la venelle qui revient à la mairie ; porter le regard au sommet du clocher et se laisser émouvoir par la perfection des parallèles d’aplomb. Quentin Blanchard.

Eglise de Bouau à 10km d’Eauze, commune de Parlebosc, en bordure de la Gélise. Pour s’y rendre, d’Eauze, prendre la D43 vers Castelnau d’Auzan ; à 8km au lieu dit « moulin de Chiro », tourner à gauche. Au lieu dit « petit Pécamin », prendre à gauche, passer devant l’église de Béziey, traverser des bois, passer le pont de la Gélise et remonter sur le grand plateau de Bouau

C‘est l’une des sept églises d’anciennes paroisses rattachées à la commune. Elle est entièrement en briques de terre cuite ; ses bases sont romanes mais il est évident qu’elle a été au cours du temps remaniée. Ainsi, le clocher est une tour, carrée dans la partie inférieure, et, octogonale dans la partie supérieure. L’imposante façade ouest est percée d’un portail gothique flamboyant, surmonté d’une petite rosace qui a été murée. Les deux pavillons à toit pyramidal aux angles de la clôture sont bien postérieurs.

A l’intérieur, le chœur est doté d’ une voûte

nerv urée d’ogives avec clés décorées ; la large nef est éclairée d’ouvertures romanes mais couverte d’une fausse voûte en plâtre sur lattis de bois (1881)

Mary Bellot

Eglise de Béziey à 15km d’Eauze. Se rendre à Castelnau d’Auzan par la RD43, prendre à gauche la D15 ; au niveau de la Maison d’armagnac, prendre à gauche ; faire 2km environ.

L’église de Béziey, orientée, sur un plateau dominant la vallée d’un affluent de la Baïse , est le plus ancien édifice roman d’Auzan. Erigée au XI°-XII°, elle est antérieure à la cité de Castelnau (fondée au XIV°). Suite aux dommages causés par les Anglais pendant la guerre de 100ans, une église gothique est venue se greffer contre. Le cimetière entoure l’église. A gauche du portail du cimetière, une source dont l’eau a pouvoir de guérison, dit- on, pour les rhumatismes et les affections oculaires. Amandine Cartaud

Eglise d’Arech A partir du centre-ville de Castelnau d'Auzan , prendre la direction Sos-Gabarret. A 1 km, suivre à gauche la direction Gabarret. Le clocher de l'église d'Arech se détache au nord-est de l'église, en pleine zone forestière.

Il est de forme cylindrique, bâti en pierre. Il mesure 30 mètres à la pointe. On y entre, côté est, par une porte basse de 1,35 m et de 1mètre de large . Au dessus de cette entrée se trouve un liteau monolithe. On monte dans le clocher par un escalier en colimaçon, maçonné en pierre. De petites ouvertures du style gothique éclairent la montée à l'intérieur. Le clocher fut construit après la guerre de 100 ans. L’église d’Arech est la plus ancienne des cinq églises de Castelnau ; elle est inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques ; elle date du XIII° siècle.

Lucie Bordes

Eglise de Genens sur la Rd Montréal Gondrin

Cette imposante église romane est restée une paroisse française au cœur des terres anglaises de Montréal. Andréa Laguény

Eglise de Pléou , 4km d’Eauze. Sur le boulevard, après la Bibliothèque Municipale, prendre la direction « Hippodrome- Bascous ». Suivre cette route dans la campagne verte de prairies et de petits bois ; à 3,5km prendre à gauche à l’indication « le Bédat » ; on voit l’église dressée au milieu du plateau.

Elle fut bâtie en 1461. Son architecture est simple : une nef orientée est-ouest, un portail sur la façade sud, abrité par un porche, de modestes ouvertures gothiques sans vitraux, des matériaux de second choix. Le cimetière est dans l’enclos, comme souvent au Moyen Age. L’édifice a été réparé et remanié dans l’histoire ; par exemple, son bel autel Louis XV, en bois sculpté et peint, a été transféré à la cathédrale ST Luperc d’Eauze ; les bancs sont en pierre. Charlotte Meurice, Maxime Berné

Clocher mur de Bascous Par la route de Guerre ? Au départ d’Eauze, suivre la direction d’Auch (itinéraire IGG de l’A380). Sur la N124, après le château d’eau, prendre à gauche la route communale, direction Bascous. Le clocher mur attenant à l’église est de la fin du Moyen Age. Il date du XV°. Le cimetière jouxte l’ensemble. Ce clocher très particulier, est une paroi murale; exactement, c’est la façade ouest de l’église qui s’élève bien au dessus de la nef de l’église; jusqu’à mi hauteur deux contreforts solidifient le mur dans le sens de la largeur. Chez nous, un clocher mur est rare. Celui de Bascous est bâti en briques comme le reste de l’édifice, il est couronné de cinq pinacles disposés en pyramide sur deux niveaux rappelant les clochers de la région toulousaine. Une croix est fixée sur le pinacle central du clocher mur. Au travers de deux ouvertures, sur les trois qui percent la partie haute du mur, haut dans le ciel, se détachent les cloches; l’une est plus grande que l’autre.

Pinacle s

Contrefort latéral

Pierre Job