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5. ANALYSE DES IMPACTS DU PROJET ET MESURES ASSOCIEES

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5.1. PREAMBULE 5.2. PRINCIPAUX IMPACTS POSITIFS DU PROJET

Bien que les contraintes d'environnement aient été prises en compte dans le cadre de ce projet dès les premières phases de l'étude 5.2.1. UNE ENERGIE PROPRE et tout au long de son élaboration, afin de limiter ses impacts, l'aménagement de ce projet entraînera tout de même un certain nombre d'impacts plus ou moins significatifs au regard de l'environnement et du contexte humain. Le présent projet, qui engendrera des impacts positifs, s'accompagnera également d'impacts négatifs. Il est par conséquent nécessaire Le photovoltaïque constitue actuellement l’une des sources d’énergie les moins polluantes. En effet, les panneaux photovoltaïques d'envisager des mesures visant à supprimer, réduire ou compenser ce dernier type d'impacts. ne produisent aucun gaz à effet de serre au cours de leur exploitation, donc pour la production de l’électricité. Si l’on prend en compte L'organisation de ce chapitre est réalisée de manière à mettre en évidence, dans un premier temps, les impacts du projet (impacts toute l’énergie utilisée pour la construction des modules, transport et mise en place des panneaux, l’énergie solaire photovoltaïque positifs et négatifs) et, dans un deuxième temps, de préciser les mesures correspondantes envisagées pour y remédier, dans la mesure, ne produit que très peu de gaz à effet de serre en comparaison d’autres modes de production d’énergie. toutefois, où il s'agit d'impacts négatifs. Une centrale photovoltaïque de 2,3 MWc produirait environ 2,8 GWh par an soit la consommation annuelle d’environ 900 foyers ou Il convient de rappeler qu'au stade de l’étude d’impact, le projet n'est pas défini dans tous ses détails. En effet, ses caractéristiques 2 500 habitants (sur la base de la consommation annuelle par foyers fourni par l’ADEME). techniques précises ne pourront être arrêtées définitivement que dans les phases ultérieures de définition et à l'issue notamment des Au niveau des émissions de CO2 évitées, la centrale, permettrait (sur la base d’une puissance unitaire de 2,3 MWc) d’éviter l’émission réflexions développées lors de l'enquête publique. de 690 tonnes de CO2 par an (300 g/kWh). La présentation des impacts et des mesures a été conçue de manière à en faire un document répondant au maximum de questions De plus, à l’inverse des centrales nucléaires (également intéressantes sur le plan des émissions de gaz à effet de serre) cette activité possibles tout en restant accessible au public le plus large. ne génère pas de déchets dangereux tout en participant à l’indépendance énergétique de la . Ainsi, les différents thèmes de l’environnement mis en évidence dans la définition de l’état initial de la zone étudiée sont pris en Chaque kWh produit par énergie solaire photovoltaïque se substitue à un kWh produit par une centrale fonctionnant avec des compte pour l’analyse des modifications engendrées par le projet : le milieu physique (contexte climatique, géologique, hydrologique énergies fossiles ou nucléaires, réduisant la pollution globale tout en assurant un accroissement de l’autonomie de notre pays face et hydrogéologique), le milieu naturel (flore, faune,…), le milieu humain (urbanisme, activités, patrimoine culturel et historique, aux ressources énergétiques. déplacements, ambiance acoustique, qualité de l’air,…) et le paysage. De plus, les pertes énergétiques lors du transport notamment, seront moins conséquentes, puisque la production d’énergie se fait de En application du décret du 25 février 1993 relatif aux études d’impact, sont distingués ci-après, pour chaque thème abordé, les manière locale. Cette décentralisation permet également de limiter les investissements puisque ces installations se greffent, jusqu’à impacts spécifiques à chacune des deux phases : chantier et exploitation. un certain niveau de développement des projets, sur le réseau de distribution ou de transport existant. Ces impacts concernent les modifications permanentes occasionnées directement ou indirectement par le projet, ainsi que les Le temps de retour énergétique des modules solaires est de 2 à 3 ans pour du silicium. C’est-à-dire que l’énergie produite par les impacts temporaires souvent liés à la phase des travaux. modules photovoltaïques durant les 2 à 3 premières années couvre l’énergie consommée lors de leur fabrication. De la même façon, les mesures envisagées pour pallier aux effets du projet, seront présentées en réponse aux différents impacts énoncés ; les mesures destinées à limiter la gêne occasionnée par la période des travaux font également partie intégrante de cette réflexion. 5.2.2. INCIDENCES LOCALES Les mesures associées à chaque type d’impacts sont présentés dans les encadrés grisés. Pour une meilleure lecture, les trois types de mesure sont présentés de couleur différente de la manière suivante : 5.2.2.1. CREATION D’EMPLOIS - Mesure d’évitement des impacts du projet. - Mesure de réduction des impacts du projet. Le développement de cette activité permet la création d’emplois directs (liée à la gestion des parcs) et indirects (emplois créés dans - Mesure de compensation des impacts du projet. les entreprises qui exportent des composants, emplois liés à l’installation des structures et à leur maintenance).

En termes d’indicateurs socio-économiques, l’ADEME évalue l’emploi direct dans la filière à un peu moins de 11 000 personnes en 2014 pour un chiffre d’affaires de 3,9 milliards d’euros (chiffres qui seront amenés à être consolidés). Si ces curseurs se sont maintenus au cours des deux dernières années, on remarque une très forte baisse depuis 2010.

Ces contractions s’expliquent pour une bonne part par le fort recul du marché résidentiel qui est le principal vivier d’emplois comparé au segment des grandes installations. Sur le chiffre d’affaires, on observe que les activités situées en amont (fabrication des équipements) sont en baisse, alors que celles d’exploitation et de maintenance se sont accrues. Le marché français semble donc suivre un développement des métiers de services, moins intensifs en emplois mais créateurs de plus de valeur. Le projet de La Groutte contribue directement aux emplois sur la phase de développement, mais aussi sur la phase d’exploitation pour la maintenance du parc.

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 En phase de développement : notaires, bureaux d’études environnementaux, architectes  En phase de construction : entreprises locales de Travaux Publics, carrières, hôtellerie et restauration, paysagers, pépiniéristes, banques, assurances, avocats  En phase d’exploitation : société de gardiennage, entreprises d’entretien des espaces verts, entreprises d’électricité industrielle L’activité photovoltaïque sur le site est ainsi génératrice d’emplois et d’activité économique. Le projet de La Groutte s’inscrit fortement dans une démarche industrielle locale dans le cadre du plan solaire régional. Les emplois directs et indirects générés par ce projet bénéficieront à des entreprises locales. Ce projet contribuera à la consolidation des activités économiques localisées en Pays de la Loire pour toutes les phases du projet.

5.2.2.4. DEVELOPPEMENT DU TOURISME TECHNOLOGIQUE

Le développement des énergies propres peut également attirer un tourisme technologique, composé d’estivants, de scolaires, de décideurs, de curieux et de randonneurs. Cet apport de clients potentiels pourra alimenter les autres activités touristiques des environs : randonnées, sites archéologiques, restaurants,…

Un panneau d’affichage sera implanté à l’entrée du site (au niveau du portail), avec les informations principales sur la production, le C02 évité, le rapport avec la consommation locale…

Figure 101 : Chiffres d’emplois directs dans le secteur du photovoltaïque française Source : Baromètre des énergies renouvelables électriques en France en 2017, d’Observ’ER, sur la base de données ADEME 2017

5.2.2.2. TAXES ET REVENUS

- Pour les collectivités Économiquement, l’implantation d’installations photovoltaïques au sol est intéressante pour les collectivités locales. En effet, dans le cadre des lois de finance 2010, la taxe professionnelle a été remplacée par la mise en œuvre de la Contribution Économique Territoriale (CET), composée de :

 L’Imposition forfaitaire sur les entreprises de réseaux (IFER), dont le montant est revalorisé chaque année. D’un montant de 7 400€ par MW installé et par an (valeur au 1er janvier 2017),  la Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises (CVAE) ;  La CFE (cotisation foncière des entreprises) n’est pas prise en compte, les centrales photovoltaïques en étant exonérées ;  La taxe foncière et la taxe d’aménagement en année 1 pour la commune.

- Pour les propriétaires des terrains Le maître d’ouvrage propose au propriétaire des parcelles occupées par le parc photovoltaïque un loyer annuel pour la location du terrain.

5.2.2.3. DYNAMIQUE ECONOMIQUE POUR LA RÉGION

Les parcs solaires photovoltaïques génèrent une activité économique en phase de développement, de construction et d’exploitation. Ces projets sont donc dynamisants pour l’économie locale. Les acteurs économiques susceptibles de bénéficier des retombées du projet sont :

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5.3. LES IMPACTS SUR LE MILIEU PHYSIQUE 5.3.2. IMPACT SUR LA RESSOURCE EN EAU

5.3.1. EN PHASE DE TRAVAUX (CONSTRUCTION, DEMANTELEMENT) - Ruissellement et érosion lors des travaux En cours de travaux, des perturbations peuvent apparaître sous forme d’érosion des sols. Ce phénomène peut être d’autant plus accentué si le sol est soumis à tassement superficiel du fait du passage d’engins de chantier (cf. paragraphe précédent). 5.3.1.1. IMPACT SUR LE SOL ET LE SOUS-SOL Les défrichements de la végétation en place (boisements) peuvent entraîner une augmentation de l’apport de matières en suspension - Travaux de montage et démantèlement (MES) dans les eaux de surface, par la mise à nu de sols rendus ainsi plus sensibles à l’érosion. Lors des phases de travaux (montage et démantèlement du parc), les sols subiront des travaux superficiels : Les terrassements peuvent entraîner une augmentation de l’apport de matières en suspension (MES) dans les eaux de surface, par la  pour l’ancrage des panneaux solaires (qu'ils soient fixes ou mobiles de type trackers) ; mise à nu de sols rendus ainsi plus sensibles à l’érosion. Toutefois, les terrassements ne concerneront que les surfaces d’accueil des locaux techniques, car le mode de fondation par longrines béton pour la fixation des tables supportant les panneaux solaires, ne  pour la mise en place des câbles électriques (chemins de câbles superficiels) ; demande pas de terrassements.  pour l’installation des locaux techniques.  Afin de limiter l’ensemble des incidences dues à la phase chantier, plusieurs précautions élémentaires seront prises pour Ces travaux peuvent avoir des incidences sur les sols et le sous-sol, notamment durant la phase de travaux. Les impacts potentiels sur réduire l’impact des travaux sur les milieux aquatiques superficiels. Des précautions sont présentées dans le guide le sol sont les suivants : tassement, pollution chimique. Ces impacts potentiels restent toutefois modérés et ponctuels dans le temps. « Chantier respectueux de l’environnement » transmis au maître d’ouvrage.

- Fondations Compte tenu de la nature du sol, il est possible que la fixation des structures au sol soit faite par longrine ou par pieu avec pré- - Pollutions temporaires et hydrocarbures forage. La solution définitive ne pourra être fixée qu'après études géotechniques. Pendant les travaux, une pollution accidentelle des sols peut également survenir, sous la forme d’un déversement de produits dangereux stockés sur site, d’une fuite de liquide hydraulique ou d’hydrocarbures sur des engins de chantier ou de déversements Du fait du passif du site (ancienne décharge de déchets inertes) un contrôle visuel devra être effectué à chaque travaux de causés par des accidents de circulation. L’impact serait alors direct, fort et temporaire. Toutefois, le risque que ce genre d’accident terrassement pour vérifier l’absence de déchets dangereux pour l’environnement. L’intervention d’une entreprise de dépollution sera survienne est très faible étant donné les précautions prises par les entreprises de travaux dans l’organisation du chantier. requise en cas de détection de déchets dangereux. Des produits polluants (type hydrocarbures) sont susceptibles d’être utilisés sur le chantier. La libération accidentelle de tels produits chimiques par des engins de chantier pourrait avoir un impact qualitatif sur les eaux souterraines par infiltration ou les eaux superficielles par ruissellement de surface. - Terrassements Des terrassements devront être réalisés, de façon très localisée, au niveau des zones d’implantation des locaux techniques (locaux  Afin de limiter l’ensemble des incidences dues à la phase chantier, plusieurs précautions élémentaires seront prises pour techniques et poste de livraison), ce qui ne concerne que quelques dizaines de mètres carrés pour une profondeur maximale de 50 réduire l’impact des travaux sur les milieux aquatiques superficiels. Des précautions sont présentées dans le guide cm. « Chantier respectueux de l’environnement » transmis au maître d’ouvrage.

Aucun prélèvement ou décapage de matériaux ne sera effectué sur le site.

- Remblais 5.3.2.1. IMPACT SUR LE CLIMAT Toutefois, l’apport de remblais est envisagé afin de combler la fosse présente au cœur de la zone d’étude. Ce comblement permettra d’uniformiser le terrain naturel. Un total de 35 000 m3 de remblais est envisagé. Ce remblai proviendra d’une carrière située à Les travaux d’installation de la centrale photovoltaïque, à travers le trafic qu’ils engendrent, induisent temporairement une production proximité, afin de réduire les émissions de carbone. Ce remblai sera composé de matériaux naturels n’augmentant pas le coefficient de gaz d’échappement supplémentaire lors de la durée de mise en place du parc photovoltaïque. de perméabilité du sol.  L’impact est toutefois jugé faible, car les travaux ont une durée limitée (notamment le transport des éléments constitutifs du parc), direct et temporaire. Compte tenu du fait que le site initial est une ancienne décharge de matériaux inertes, l’impact de cet apport peut être considéré comme faible

- Tassement et imperméabilisation du sol 5.3.2.2. IMPACT SUR LES RISQUES NATURELS La circulation d’engins lourds de chantier et de transport sur le site aura pour effet un tassement localisé du sol. Le tassement du sol sera plus important au niveau de certaines zones, au niveau desquelles seront entreposés les matériels ou correspondant aux zones La commune de La Groutte est soumise au risque d’inondation à travers le Plan de Prévention des Risques du Cher, mais le site du de manœuvre des engins de travaux. Ce phénomène de tassement du sol restant très localisé n’aura que peu d’effet et n’engendrera projet est localisé en dehors du zonage : l’impact du projet en phase chantier sur les risques naturels peut donc être considéré comme pas de modification significative des écoulements et ruissellements. nul.

 L’impact des travaux sur le sol peut donc être considéré comme faible.

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5.3.2.3. MESURES ASSOCIEES

MESURE DE REDUCTION DES IMPACTS SUR LE MILIEU PHYSIQUE : PHASE TRAVAUX

MPhy-1 – Gestion des matériaux issus des opérations de chantier Les matériaux issus des opérations de creusement des fondations des locaux techniques seront gérés sur le site. Ils seront stockés dans des zones prédéfinies afin d’éviter le ruissellement ou la diffusion dans les milieux environnants. Ces matériaux sont réutilisés dans leur totalité sur place pour les fondations. En cas de surplus ils seront évacués dans les filières de réutilisation locales conformément à la réglementation en vigueur.

REDUCTION Coût : mesure organisationnelle, dont coût est compris dans l’investissement global

MPhy-2 – Gestion de la circulation des engins de chantier

La circulation des engins de chantier sera adaptée au site et une signalétique dédiée sera mise en place sur la zone de projet, en concertation avec les entreprises mandatées. Les chemins existants sur le site seront utilisés préférentiellement, afin de limiter les phénomènes de tassement et d’altération des sols sur des zones n’étant pas actuellement sujettes aux phénomènes de tassement.

REDUCTION Coût : mesure organisationnelle, dont coût est compris dans l’investissement global

MPhy-3 – Contrôle des pollutions et dépollution du site

Du fait du passif du site (ancienne décharge de déchets inertes) et en l’absence de document recensant les matériaux apportés sur le site, un contrôle visuel devra être effectué avant les travaux puis dans le cadre des travaux de défrichement et de terrassement pour vérifier l’absence de déchets dangereux pour l’environnement. L’intervention d’une entreprise de dépollution sera requise en cas de détection de déchets dangereux pour l’environnement. Des centres de gestion des déchets dangereux sont présents aux environs du site.

REDUCTION

Coût : mesure organisationnelle, dont coût est compris dans l’investissement global

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MPhy-4 – Prévenir les risques de pollutions éventuelles En régime normal d’exploitation, aucune pollution de la ressource locale en eau n’est possible. Les principaux produits chimiques introduits sur le chantier seront le gazole non routier pour les engins de chantier (stocké dans une citerne de quelques centaines de litres, remplie périodiquement par camion-citerne), des huiles et des liquides d’entretien (liquide de refroidissement) en quantité limitée pour la maintenance courante des engins. Les modules solaires utilisés par NEOEN, ne présentent pas de risque de fuite de produits chimiques possible (absence de métaux lourds), même en cas de casse durant le transport ou le montage. Les équipements électriques (onduleurs et transformateurs contenant de l’électrolyte et de l’huile minérale) sont installés sur des bacs de rétention.

Des consignes spécifiques en cas d’accident de ce type seront appliquées à l’exploitant de la centrale photovoltaïque tant en phase de chantier que durant l’exploitation :  Manipulation des produits polluants ou toxiques sur une plateforme spécifique permettant de retenir les fuites et de ne pas contaminer le milieu environnant. La manipulation de ces produits (y compris pour le ravitaillement des engins) sera effectuée sur une aire étanche, capable de retenir les fuites éventuelles. Cette aire sera éloignée des fossés et surveillée en permanence pour éviter tout acte de malveillance.  Aucun produit, toxique ou polluant ne sera laissé sur site en dehors des heures de travaux, évitant ainsi tout risque de dispersion nocturne, qu’elle soit d’origine criminelle (vandalisme) ou accidentelle (perturbation climatique, renversement),  Utilisation d’engins de chantiers en bon état de fonctionnement sans risque de rupture des différents systèmes d’alimentation hydrauliques ou de carburants,  Huiles de vidanges et liquides polluants récupérés et évacués dans les filières de traitement appropriées,  Tri des déchets  Malgré toutes les précautions déjà prises et pour parer au cas d’un épanchement accidentel d’hydrocarbures sur REDUCTION le sol, présence d’un kit antipollution sur le site pour intervenir rapidement en cas de pollution. Ces kits contiennent notamment un fût à fermeture étanche, des obturateurs, et des matériaux absorbants. Les engins permettront quant à eux de récupérer immédiatement les éventuels matériaux souillés qui seront évacués vers une décharge agréée.

Photo 57 : Tri des déchets et produits absorbants et barrages à hydrocarbures stockés dans les containers sur les installations Source photo : CETE

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Le respect de ces précautions et règles de bonnes pratiques permettra de fortement limiter le risque de pollution chimique liée aux fuites d’engins et à l’utilisation de produit dangereux pour l’environnement. Aucune autre mesure réductrice ou compensatoire n’est préconisée. Le respect de ces précautions et règles de bonnes pratiques permettra de fortement limiter le risque de pollution chimique liée aux fuites d’engins et à l’utilisation de produit dangereux pour l’environnement. Aucune autre mesure réductrice ou compensatoire n’est préconisée. Coût : mesure organisationnelle, dont coût est compris dans l’investissement global

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Tableau 53 : coefficients de ruissellement 5.3.3. EN PHASE D’EXPLOITATION

5.3.3.1. IMPACT SUR LE SOL ET LE SOUS-SOL

Lors de la phase d’exploitation, les sols superficiels ou profonds ne seront pas impactés par l’activité du site. En effet, les travaux de terrassement seront inexistants sur cette phase. Seules des visites occasionnelles sont prévues, estimées à une par mois avec un véhicule léger. L’impact reste donc très faible. Le retour d’expérience sur des centrales photovoltaïques installées depuis plusieurs années a montré que le recouvrement du sol par les panneaux photovoltaïques, et l’ombrage qu’il apporte, ne contraignent nullement le développement de la végétation sous les panneaux. Les conditions de sol ne sont donc pas modifiées du fait de la présence des panneaux photovoltaïques. La distance qui sépare les tables photovoltaïques est suffisamment importante pour que les eaux de ruissellement puissent être réparties de façon homogène. Par ailleurs, le volume d’eau pluviale reste identique avant et après projet : seule est modifiée la répartition spatiale de cette dernière. Des espacements de 2 cm entre chaque rangée de modules permettent de garantir une répartition homogène des précipitations sur le sol. Tableau 54 : Surfaces d’occupation du sol Les panneaux ne seront pas jointifs, de ce fait, il n’y a aura donc pas réellement de couverture des sols. L’eau de pluie pourra rejoindre Coef. de Surface le sol entre chaque unité et s’infiltrer et/ou ruisseler entre et sous les panneaux. Les gouttes de pluies seront au maximum déplacées Surface (m²) ruissellement active (m²) d’une distance correspondante à la largeur des panneaux par rapport à l’endroit où elles seraient tombées sans leur présence. La pose des panneaux aura pour seul effet de concentrer très localement (en bas de chaque unité), les zones d’apport de pluie sur le sol. Les BVs 1 et 2 Surface enherbée 69 000 0.15 10 350 espacements entre les modules permettront l’écoulement des eaux de pluie sans en modifier les conditions de transit et sans augmenter les débits dans les fossés ou les cours d’eau récepteurs. Les surfaces réellement imperméabilisées (locaux techniques sur quelques dizaines de m²) resteront très faibles au regard de la surface totale du projet. Estimation des volumes futurs engendrés ( volumes à stocker ) Au final, l’implantation d’un parc photovoltaïque peut être considérée comme une opération totalement réversible, à condition toutefois que les différents intervenants (propriétaire du terrain, maître d’ouvrage du parc, bureaux d’études, entreprises,…) aient Données de dimensionnement : une approche sensible de l’environnement qui doit conduire à perturber le moins possible le site. Ce qui est le cas pour le projet de La - Pluie d’occurrence décennale (10 ans) ; Groutte. - Coefficients de Montana de la station météo de ;  L’aménagement génèrera une modification du sol liée au type d’occupation (passage d’une végétation buissonnante à Le débit de fuite des ouvrages retenu est égal au débit de fuite recommandé par le SDAGE Loire – Bretagne (3l / s / ha ) . une végétation de type pelouse). L’impact du projet sur le sol et le sous-sol peut donc être considéré comme moyenne. Volume à stocker :

Le tableau suivant présente le volume engendré pour une pluie décennale pour l ‘ ensemble du projet . 5.3.3.2. IMPACT SUR LA RESSOURCE EN EAU Tableau 55 : Volume à stocker pour une pluie décennale - Impact quantitatif lié à la conversion des boisements et prébois vers une surface enherbée Débit de fuite moyen (Qs) 20.7 l/s En l’état actuel, les terrains du projet et les parcelles voisines sont végétalisés, en pelouse sur la partie nord-est et sud-est, en Débit de fuite moyen (Qs) 2.1.E-02 m3/s boisements et prébois sur la partie ouest. Des fossés périphériques en bords de routes assurent la gestion des eaux pluviales dans le secteur. Par ailleurs, les pentes du site du projet sont relativement faibles (2 à 4 %). Coefficient de ruissellement (Cr) 0.15 Surface totale du projet (S) 6.900 ha L’implantation du parc solaire photovoltaïque va entrainer la suppression des boisements et prébois au droit du site sur une surface Surface active (Sa) 1.035 ha de 38 678 m².    Il est possible que la modification du couvert végétal entraine une modification du coefficient de ruissellement sur les sols, passant de Pas de temps : a b 0,10 pour les espaces boisés à 0,15 pour les surfaces enherbées. Ces modifications affecteront essentiellement le secteur ouest sur 6 min à 1 h : 6.098 0.604 environ 5 ha, le secteur sud-est étant déjà enherbé. Cette modification reste modérée et les effets attendus sur la répartition des eaux 1 h à 6 h : 12.283 0.779 et les ruissellements le sont aussi. 6 h à 96 h : 12.409 0.779

Hauteur maximum 23.16 mm Estimation du coefficient de ruissellement Volume de rétention (m3) 240 m3 Le tableau 3 présente les surfaces d’occupation du projet. Le coefficient de ruissellement retenu futur correspond à un sol de pâturage ( enherbé ) à pente et à perméabilité moyennes ( terrain limoneux à argileux ) , comme présenté dans le tableau suivant . Soit un volume à stocker total de 240 m3 engendré par le projet et un temps de vidange en 3 heures .

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Le projet engendrera donc un volume supplémentaire d ' eaux pluviales et , le débit de ruissellement après aménagement étant supérieur au débit initial , des mesures compensatoires sont donc à prévoir .

Des noues devront donc être réalisées en limite de l’emprise du projet en contrebas pour la gestion des eaux pluviales . Le débit de fuite après projet sera alors inférieur au débit de pointe à l ’ état initial et le projet n ’ aggravera donc pas les conditions d ’ écoulement du site par rapport à l ’ état initial .

 Afin de limiter l’ensemble des incidences dues à la conversion boisement et prébois en surface enherbée et à l’augmentation du coefficient de ruissellement, des noues seront mises en place dans la partie aval du projet, en limite sud de la parcelle. L impact quantitatif sur la ressource en eau avant mesures compensatoires est considéré comme modéré. La mise en place de mesures compensatoires de gestion quantitative des eaux pluviales permet de conclure à un faible niveau d’impact.

Photo 58 : Illustrations montrant le développement de la végétation sous les panneaux photovoltaïques - Impact quantitatif lié à l’interception des eaux pluviales par les panneaux photovoltaïque Source : MEEDDM -2010 Comme expliqué dans le paragraphe traitant de l’impact sur le sol et le sous-sol, l’implantation d’un parc photovoltaïque est Le sens de ruissellement des eaux pluviales ne sera pas bouleversé puisque le modelé topographique du site sera conservé. susceptible de générer des circulations préférentielles entraînant une modification des écoulements des eaux météoriques. L’imperméabilisation et le recouvrement partiels du sol peuvent toutefois entraîner une modification de l’écoulement des eaux par augmentation des vitesses de l’eau au pied des panneaux, du fait de la concentration des ruissellements. Cette modification s’effectue Ces modifications des écoulements sont susceptibles d’avoir lieu : à l’échelle du site et n’aura aucune incidence sur le réseau hydrographique du secteur. L’écoulement des eaux de pluie sur les modules peut concentrer l’eau vers le bas des panneaux et provoquer une érosion du sol à l’aplomb de cet écoulement. Il est important 2 → au niveau des panneaux (2m ) : en cas de pluie modérée, l’interception des eaux météoriques est avérée. Les eaux d’éviter ce risque d’érosion et d’assurer une répartition homogène de l’écoulement des eaux de pluie sur le sol. météoriques ruisselleront sur les panneaux et intercepteront le sol, au droit de la limite inférieure de chaque panneau. L’espacement des rangées (3 à 5 mètres), la hauteur de la base des panneaux (0,6 mètres au minimum) et La reprise de la végétation au sol sera l’élément principal permettant de limiter le ravinement en pied des panneaux. les interstices entre les panneaux permettent la bonne infiltration dans les sols des eaux pluviales interceptées par chaque panneau. Il n’y a aura donc pas réellement de couverture des sols. Les panneaux ne seront pas jointifs, l’eau de pluie pourra rejoindre le sol → au niveau des pistes d’accès non dotées de fossés. entre chaque unité et s’infiltrer et/ou ruisseler entre et sous les panneaux. Les gouttes de pluies seront au maximum déplacées d’une distance correspondante à la largeur des panneaux par rapport à l’endroit où elles seraient tombées sans leur présence. La pose des panneaux aura pour seul effet de concentrer très localement (en bas de chaque unité), les zones d’apport de pluie sur le sol. Les Afin de répartir le ruissellement sur les panneaux, les modules qui les constituent comprennent des espaces suffisants (cf. schéma espacements entre les modules permettront l’écoulement des eaux de pluie sans en modifier les conditions de transit actuelles et ci- après) . sans augmenter les débits dans les fossés ou les cours d’eau récepteurs. Les surfaces réellement imperméabilisées (locaux techniques sur quelques dizaines de m²) resteront très faibles au regard de la surface totale du projet.

L’imperméabilisation du site représente un faible pourcentage de la superficie totale du site. De plus, il n'est pas prévu de modifier les conditions d'écoulements du site. Les écoulements seront donc conservés à l’identique. 2m Enfin, les installations sont projetées à une distance suffisante des fossés hydrauliques pour ne pas les affecter.

La présence des câbles électriques enterrés ne modifiera aucunement les écoulements et l’infiltration des eaux dans le sol.

 L’aménagement ne modifiera pas de façon substantielle les conditions d’écoulements du site. Les incidences quantitatives du projet sont donc considérées comme faibles.

- Impact qualitatif En phase exploitation, les panneaux photovoltaïques ne nécessitent pas l’utilisation de matière polluante et ne rejettent aucun effluent vers les milieux récepteurs (ni rejet d’eaux industrielles, ni rejet d’eaux usées). Les seuls rejets aqueux identifiés sont ceux liés 0,6m au nettoyage des panneaux solaires. Cette opération, réalisée uniquement en cas de salissure anormale, sera effectuée avec de l’eau seulement. Aucun produit de lavage ne sera ajouté. Les panneaux ne sont donc pas susceptibles de générer une pollution chronique ou accidentelle pouvant altérer la qualité des eaux superficielles.

Figure 102. Illustration des effets des panneaux sur l'écoulement des eaux de pluie (schéma adapté) Les transformateurs installés seront de haute efficience, immergés dans de l’huile minérale, sans PCB, installés dans les locaux Source : MEDDE, 2011, Noen techniques au-dessus d’une cuve de cuvelage étanche, permettant de récupérer une éventuelle fuite de diélectrique. Le transformateur d’isolement BT/BT de 10 kVA est un transformateur sec, sans risque de fuite.

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 La pollution chronique générée par l’aménagement peut être considérée comme négligeable à nulle. Les incidences qualitatives du projet sont donc considérées comme faibles.

5.3.3.3. IMPACT SUR LE CLIMAT

L’énergie photovoltaïque est non polluante et ne rejette aucun gaz, aucune fumée, aucune poussière polluant l’atmosphère. L'électricité produite par une installation photovoltaïque est donc produite sans pollution. L’énergie photovoltaïque ne produit pas de gaz à effet de serre susceptible d’induire une augmentation des températures et ne libère pas de polluant pouvant induire des pluies acides.  L’impact du projet sur le climat en phase exploitation est donc positif.

5.3.3.4. IMPACT SUR LES RISQUES NATURELS

La commune de La Groutte est soumise au risque d’inondation à travers le Plan de Prévention des Risques de la vallée du Cher, mais le site du projet est localisé en dehors du zonage : l’impact du projet en phase exploitation sur les risques naturels peut donc être considéré commune nul.

5.3.4. MESURES ASSOCIEES

MESURE DE REDUCTION DES IMPACTS SUR LE MILIEU PHYSIQUE : PHASE EXPLOITATION

MPhy-5 – Création de noues

De manière à infiltrer les 240 m3 d’eau engendrés par le projet dans lors d’un épisode de pluie décennal, des noues seront crées en limite sud sud-ouest de la parcelle. Ces noues seront situées à l’appui et à l’amont du chemin d’exploitation qui ceinturera le site. L’emprise des noues considérées est de trois mètres de large pour une profondeur de 1 mètre et une pente de 2/3. Elles couvriront une longueur de 285 m. Ces noues permettront la collecte et l’infiltration des eaux de surfaces. Une végétation hygrophile pourra s’y développer spontanément. Coût intégré dans l’aménagement du site

COMPENSATION

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Phase Type d'impact Intensité Impact Niveau de Intensité Mesures d'évitement, réductrices, Thème Description de l'impact potentiel identifié du Négatif/ Direct/ de résiduel sensibilité Durée de l'effet compensatoires ou d'accompagnement projet8 Positif Indirect l'impact attendu MILIEU

PHYSIQUE Faible C Négatif Indirect Temporaire Faible Très faible Très faible Production de gaz à effet de serre lors de la phase chantier Faible D Négatif Indirect Temporaire Faible Très faible Très faible Bilan énergétique (coût énergétique de la fabrication des panneaux par rapport à la production Faible E Positif Indirect Permanent Positif Positif Positif d’énergie de la centrale) Contexte climatique Bilan énergétique du recyclage des éléments du parc photovoltaïque Faible D Positif Indirect Permanent Positif Positif Positif Faible C Nul Direct Permanent Nul Nul Nul Impact du parc photovoltaïque sur l'ensoleillement, la pluviosité, les températures Faible E Nul Direct Permanent Nul Nul Nul Faible D Nul Direct Permanent Nul Nul Nul Moyenne C Négatif Direct Temporaire Faible Faible Très faible Altération de la couche superficielle du sol (Mphy-1) Gestion des matériaux Moyenne D Négatif Direct Temporaire Faible Faible issus des opérations de chantier Très faible Faible C Négatif Direct Temporaire Faible Faible Très faible Tassement du sol du fait de la pose d’éléments lourds (locaux techniques) Faible D Négatif Direct Temporaire Faible Faible (Mphy-2) Gestion de la Très faible Géomorphologie Faible C Négatif Direct Temporaire Faible Faible Très faible et géologie (sol Tassement localisé du sol du fait de la circulation d’engins circulation des engins de chantier et sous-sol) Faible D Négatif Direct Temporaire Faible Faible Très faible Faible C Négatif Direct Permanent Faible Faible Très faible Déstructuration du sol du fait de la mise en place des fondations par longrines béton (MPhy-4) – Contrôle des Faible D Négatif Direct Permanent Faible Faible pollutions et dépollution du site Très faible Tassement du sol du fait de la circulation d’engins lors de l’exploitation de la centrale Faible E Négatif Direct Temporaire Faible Très faible Très faible Ombrage et assèchement du sol du fait du recouvrement par les panneaux solaires Faible E Négatif Direct Permanent Faible Faible (Mphy-4) Prévention des Faible Apport de remblais Faible C Négatif Direct Permanent Faible Faible pollutions éventuelles Faible Pollution des eaux par des matières en suspensions produites lors de la phase chantier Moyenne C Négatif Direct Temporaire Faible Faible Très faible Pollutions accidentelles des eaux du fait de la circulation d’engins et utilisation de produits Moyenne C Négatif Direct Temporaire Faible Faible Très faible Ressource en (Mphy-5) Création de noues chimiques Moyenne D Négatif Direct Temporaire Faible Faible Très faible eau Modification des écoulements et imperméabilisation du sol Moyenne E Négatif Direct Permanent Faible Faible Faible Pollution des eaux liées à la nature des installations Moyenne E Positif Indirect Permanent Faible Faible Faible Nul C Négatif Indirect Permanent Nul Nul Nul Impact du risque inondation sur le projet photovoltaïque Nul E Négatif Indirect Permanent Nul Nul Nul Nul D Négatif Indirect Permanent Nul Nul Nul Risques naturels Faible C Négatif Indirect Permanent Faible Faible Faible Impact du risque sismique sur le projet photovoltaïque Faible E Négatif Indirect Permanent Faible Faible Faible Faible D Négatif Indirect Permanent Faible Faible Faible

8 Phases du projet : C : Construction – E : Exploitation – D : Démantèlement

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5.4. LES IMPACTS SUR LE MILIEU NATUREL - Risque de pollution accidentelle pendant la phase de réalisation des travaux, notamment par déversement et ruissellement de produits hydrocarburés. Impact sur milieux aquatique

5.4.1. Effets du projet photovoltaïque 5.4.1.5. EFFETS SUR LES ZONAGES ECOLOGIQUES

5.4.1.1. EFFETS SUR LES HABITATS Plusieurs zonages écologiques sont proches, voire même en limite du projet. Un site natura 2000, 2 ZNIEFF et un arrêté préfectoral de protection biotope sont présents à moins de 500 mètres du site de projet. L’emprise du projet n’est comprise dans Les effets négatifs du projet sur les habitats auront lieu essentiellement durant la phase des travaux : aucun de ces zonages.

- Destruction locale d’habitats au niveau de l’emprise des travaux ; - Destruction locale d’habitats au niveau de l’emprise des travaux favorables à des espèces d’intérêt écologique. - Fragmentation locale des habitats ; - Destruction locale d’individus au niveau de l’emprise des travaux ; - Risque d’introduction d’espèces envahissantes pendant la phase de réalisation des travaux ; - Risque d’introduction d’espèces envahissantes pendant la phase de réalisation des travaux ; - Risque de pollution accidentelle pendant la phase de réalisation des travaux, notamment par déversement et ruissellement - Risque de pollutions accidentelles diverses des milieux et des habitats des différents zonages pendant les travaux. de produits hydrocarburés. - Atteinte potentielle de l’intégrité d’un site NATURA 2000, pollution d’un milieu aquatique, destruction d’individu, mise en - Modification de la dynamique du sol (ruissellement, porosité…) échec de la reproduction… - Perte d’une mosaïque (perte de diversité) - Effarouchement et dérangement de la faune d’intérêt écologique - Apport de pollutions chroniques (Hydrocarbure, métaux lourds, déchets,…) - Modification de la dynamique du sol 5.4.1.2. EFFETS SUR LA FLORE

Les effets négatifs du projet sur la flore auront lieu principalement en phase travaux : 5.4.1.6. EFFETS SUR LA FAUNE - Destruction locale d’individus au niveau de l’emprise des travaux ;

- Dépôt de poussière sur la végétation environnante durant les travaux ; Les effets négatifs du projet sur la faune (oiseaux, mammifères, amphibiens, reptiles, invertébrés) peuvent avoir lieu au cours de la - Risque d’introduction d’espèces envahissantes pendant la phase de réalisation des travaux ; phase travaux et de la phase exploitation du projet. - Risque de dissémination d’espèces invasives

- Risque de pollution accidentelle d’habitats d’espèces pendant les travaux. - Apport de pollutions chroniques (Hydrocarbure, métaux lourds, déchets,…) En phase travaux : - Modification des conditions d’ombrage du sol - Destruction locale d’individus au niveau de l’emprise des travaux ;

- Destruction d’habitats d’espèces au niveau de l’emprise des travaux ; - Atteinte de l’état des populations d’espèces menacées et/ou d’intérêt communautaire ; 5.4.1.3. EFFETS SUR LES ZONES HUMIDES OU MILIEUX AQUATIQUES - Perturbation/dérangement des espèces pendant les travaux ; Aucune zone humide n’est présente au sein du l’emprise du projet. Les effets négatifs du projet sur les zones humides et les milieux - Risque de pollution accidentelle d’habitats d’espèces pendant les travaux. aquatiques seront donc réduits. Cependant, plusieurs secteurs à proximité directs du site sont potentiellement humides. En phase exploitation : En phase travaux : - Modification des conditions d’ombrages du sol - Relargage de matières en suspension ; - Réflexion de la lumière - Risque de pollution accidentelle pendant la phase de réalisation des travaux, notamment par déversement et ruissellement - Effarouchement de produits hydrocarburés. Percussion directe avec des éléments du projet En phase exploitation :

- Risque de pollution accidentelle pendant la phase exploitation, notamment par ruissellement de produits hydrocarburés.

5.4.1.4. EFFETS SUR LA COHERENCE ECOLOGIQUE

Les effets négatifs du projet sur les habitats auront lieu essentiellement durant la phase des travaux :

- Destruction locale de réservoir de biodiversité et de corridors écologique pour le transit de la faune terrestre - Fragmentation et rupture écologique locale

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5.4.2. Impacts du projet sur la flore et les habitats

 En phase chantier

Les impacts du projet sur la flore et les habitats auront lieu principalement durant la phase de travaux. Au cours de cette période, différents travaux provoqueront une perturbation limitée dans le temps pouvant se caractériser par une destruction de certains habitats. Les travaux considérés comme très perturbants localement pour la flore et les habitats sont : - les zones de stockage du matériel et des engins ; - les travaux de terrassement ; - les zones de circulation des engins de chantier ; - Les zones dédiées à l’implantation de la clôture ; - La mise en place des réseaux (locaux onduleurs, locaux techniques, poste de livraison, raccordement,…). Le plan du projet conduit au défrichement d’une grande superficie de boisement de 50 219 m². En effet, la quasi-totalité du « Boisement mésotrophe et eutrophe à Quercus, Carpinus… » (Code EUNIS : G1.A) sera défricher pour permettre l’implantation de panneaux photovoltaïques. Cet habitat présente un enjeu assez fort pour ses caractéristiques propres et pour la diversité d’espèces floristiques et faunistiques qu’il abrite. Le défrichement concernera également un habitat boisé avec un enjeu plus faible, « les Formations mixtes d’espèces caducifoliées et de conifères. Photo 59 : Rais de lumière filtrant à travers les interstices de 2 cm disposés entre les modules Par ailleurs le terrassement conduira à la perte d’une importante superficie d’un habitat à fort enjeu, les « Pelouses calcaires (Source : EDF EN France – Centrale photovoltaïque de Narbonne) subatlantiques très sèches » (E1.27). Ces pelouses abritent une flore remarquable et des espèces d’insecte au statut de conservation défavorable. Dans un souci de conservation, une partie de cet habitat situé au nord de la zone d’étude sera évitée par le présent projet. En phase d’exploitation du projet, un impact modéré à faible, voire même positif dans le cas de l’élimination des espèces invasives, est attendu sur la flore et les habitats. Plusieurs espèces végétales protégées vont être directement impactées par les travaux. Ceci se traduira par la perte d’habitat favorable à leur développement et par la destruction de pieds. Les espèces les plus remarquables sont « l’Orchis pyramidal » et la « Digitale jaune ». Une zone avec de nombreux pieds de ces deux espèces sera évitée par le projet. Le terrassement et le passage répété des véhicules impacteront l’ensemble de la flore du site. Par ailleurs, sur la zone de projet a été repérée 4 espèces exotiques envahissantes, la Renouée du Japon ; le Robinier faux acacia ; la Vergerette annuelle et la Vergerette du Canada. Il est nécessaire d’éviter leurs proliférations. Des mesures de confinement et d’entretien ou de destruction sont à envisager. Au regard de ces éléments, l’intensité des impacts liés à la phase chantier du projet sur la flore et les habitats peut être considérée comme assez fort.

 En phase d’exploitation

Le projet aura pour effet la diminution de milieux d’intérêt et d’espèces protégées. Le maintien et la gestion des haies indigènes, en périphérie du site, permettront de maintenir les habitats les plus intéressants. Quelques portions de haies d’espèces indigènes seront impactées. La gestion du site permettra de réduire, voire d’éliminer, les espèces exotiques envahissantes présentes au sein de l’emprise du projet. Par ailleurs, cette gestion pourrait conduire à un regain d’espèces végétales d’intérêt comme l’Orchis pyramidal si les conditions du substrat lui sont favorables.

Modification de conditions d’ombrage du sol Etant donné le passage d’une lumière diffuse sous les panneaux, la recolonisation floristique spontanée sous les panneaux par des espèces pionnières, rudérales et/ou opportunistes est envisagée dès la première année et à moyen terme par des espèces locales en raison de la banque de graines naturellement présentes dans le sol qui aura été conservé en l'état.

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Effarouchement 5.4.3. Impacts du projet sur la faune Un effet d’effarouchement dû aux reflets a été évoqué. Ce phénomène concerne majoritairement l’avifaune, en particulier certaines espèces migratrices comme les oies, les grues, divers limicoles dont le Courlis cendré, le Vanneau huppé ou le Pluvier doré ainsi que 5.4.3.1. IMPACTS GENERAUX SUR LA FAUNE certain rapace en action de chasse. Par ailleurs, certaines espèces comme les rapaces ou les passereaux s’adaptent et utilisent régulièrement les modules solaires comme poste de chasse ou de chant ce qui démontre qu’ils ne sont pas gênés. . En phase travaux Les impacts du projet en termes d’effarouchement sont donc faibles.

Impact physiques Le défrichement, le terrassement et le va et vient des véhicules peuvent conduire à la mort d’individus présents sur le site par action directe. Des dommages physiques non mortels tels que la mutilation par exemple peuvent être infligé à des individus. Par ailleurs, les travaux vont conduire, à la perte d’habitats favorables à certaines espèces, et indirectement à leur mort. Si les populations sont constituées d’un effectif d’individus faible, les impacts pourraient être forts. Par contre si les espèces sont représentées par un grand nombre d’individu, l’impact sera plus réduit. Des espèces protégées et/ou d’intérêt communautaire (ex : Azuré du Serpolet…) ont été identifiées au sein de l’emprise du projet. Leur destruction est interdite. Des mesures pour conserver ces espèces sont à prendre.

Dérangement Les travaux dérangeront les espèces animales, en particulier les reptiles, les oiseaux et les mammifères fréquentant la zone du projet. Cela se traduira, d’une part, par la fuite des espèces animales les plus sensibles vers des zones refuges à l’écart du site des travaux, et Photo 60 : Les installations photovoltaïques et l’avifaune d’autre part, par la remise en cause de la reproduction de tous les groupes taxonomiques présents aux abords de la zone d’activité (Source : juwi) projetée, notamment les oiseaux. Toutefois, le projet étant situé en bordure de la route départementale D97 et à proximité de zones agricoles, le dérangement créé Modification de conditions d’ombrage du sol par les travaux sera considéré comme faible, les espèces animales fréquentant la zone étant déjà habituées à un bruit récurrent lié au va-et-vient des véhicules. De plus, plusieurs zones refuges sont accolées au site de projet, les individus pourraient fuir vers ces Le retour d’expérience sur des centrales photovoltaïques installées depuis plusieurs années a montré que le recouvrement du sol par zones lors de travaux. les panneaux photovoltaïques, et l’ombrage qu’il apporte, ne contraignent que très faiblement le développement de la végétation sous les panneaux.

. En phase d’exploitation Les espaces situés sous les panneaux s’orienteront vers des milieux de type pelouses et prairies. Une certaine biodiversité pourra ainsi recoloniser le site dont les habitats initiaux auront été modifiés.

Les suivis relatés dans le guide du MEEDDAT révèlent que de nombreuses espèces d’oiseaux peuvent utiliser les zones entre les Réflexion de la lumière modules et les bordures d’installations comme terrain de chasse, d’alimentation ou de nidification. Les zones non enneigées sous les L’impact sur la faune dû la réflexion de la lumière sur les panneaux solaires est peu documenté. On connaît les risques liés au vitrage modules sont privilégiées en hiver comme réserves de nourriture. La présence des panneaux solaires offre une couverture ombragée sur les oiseaux dus, soit à la transparence de vitres placées entre deux espaces verts, soit à l’effet miroir et au reflet de la végétation inexistante auparavant, modification qui pourrait être de nature à favoriser une végétation légèrement plus diversifiée que l'espace ambiante sur les vitrages. Les études menées dans ce domaine montrent que les risques existent lorsque les vitres ont une position ouvert initial, et donc une plus grande variété de milieu d'alimentation pour les oiseaux. Egalement, les chiroptères usent des parcs proche de la verticalité (parois en verre transparent, dont les angles sont compris entre -20° et +40° par rapport à la verticale, soit solaires comme zone de chasse. entre 70° et 130° - Klem & al., 2004, Ecosphère 2007). Dans le cas des panneaux solaires, ceux-ci sont en position trop horizontale pour créer un véritable problème (inclinaison de 25°). Cependant, certains auteurs ont mentionné que les panneaux solaires peuvent Concernant l’entomofaune, des études menées en Allemagne sur les orthoptères (criquets, grillons et sauterelles) et d’autres groupes modifier le plan de polarisation de la lumière et provoquer une perturbation de certains oiseaux et insectes sensibles qui pourraient comme les hyménoptères (guêpes, abeilles…) montrent que les modifications d’ombrage entraînent une différenciation des confondre les panneaux avec des surfaces aquatiques. Il est cependant à noter que le suivi d’installations solaires allemandes situées populations sans entraîner de disparition d’espèces. Certaines espèces privilégient les secteurs ensoleillés en bordure des panneaux à proximité de zones humides importantes (notamment une située près du canal Rhin-Danube très fréquentée par les oiseaux d’eau) tandis que d’autres recherchent les zones plus ombragées. n’a jamais révélé de problème particulier. Les oiseaux d’eau survolent le site sans chercher à s’y poser et sans modifier leurs directions L'espace entre les panneaux (2cm sur chaque côté) laisse également passer la lumière. de vol.

Les impacts du projet en termes d’ombrage sont donc faibles. L’impact du projet concernant la réflexion de la lumière est donc faible.

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5.4.3.2. IMPACTS SUR LES OISEAUX Les impacts potentiels d’un chantier sur les chauves-souris sont généralement causés par la perturbation ou la destruction d’habitat ou de zone de chasse (cultures, prairies, haie) mais aussi par le dérangement ou la destruction des sites de reproduction ou Pour rappel, 48 espèces d’oiseaux ont été recensées sur, ou à proximité immédiate de la zone d’étude, dont 36 sont protégées en d’hibernation (milieux forestiers). Aucun gîte à chiroptères avéré n’a été localisé sur le site du projet, ni aucun habitat potentiellement France (listées à l’article 3 de l’arrêté du 29 octobre 2009). Trois espèces sont d’intérêt communautaire. favorable à leur accueil. Seules les haies conservées en périphéries de la zone d’étude peuvent jouer ce rôle. Egalement, plusieurs de ces espèces présentent un statut de conservation défavorable à l’échelle nationale et/ou régionale : La perte d’habitat de chasse concerne notamment les parties plus ouvertes et les haies. Toutefois, dans le contexte de la zone d’étude, cette perte en habitats de chasse reste faible. Le projet même pourrait en créer de nouvelles zones de chasse.  11 espèces possèdent un statut de conservation défavorable sur la liste rouge des oiseaux nicheurs de France; dont 6 sont menacées. Les lisières de haies et de boisements permettant la continuité écologique sont des territoires de chasse notables pour les chiroptères.  9 espèces possèdent un statut de conservation défavorable sur la liste rouge des oiseaux nicheurs régionale, dont 3 sont En cas de travail de nuit, les lumières des projecteurs ou des phares des engins de chantier, peuvent déranger des animaux lucifuges comme certaines espèces de chauves-souris et notamment le Grand rhinolophe. Cependant, aucun travail de nuit n’est prévu pour menacées ce projet.

. En phase chantier En phase chantier, l’impact sur les populations locales de chiroptères peut être considéré comme assez fort. Plusieurs espèces d’oiseaux, principalement des passereaux, sont nicheuses probables ou possibles au sein de la zone d’étude. Les travaux conduiront à la perte d’habitats propices à la reproduction et à l’alimentation de plusieurs espèces dont des espèces patrimoniales. Cette perte d’habitat peut conduire à la fuite des individus et à l’échec du bon déroulement du cycle de vie de certains . En phase d’exploitation autres. Le défrichement des secteurs boisés impliquera la fuite des différentes espèces de pics notamment ainsi que d’autres oiseaux associés au milieu boisé (Troglodyte mignon, Tourterelle des bois, Pouillot fitis…). Au cours de la phase d’exploitation, les chiroptères peuvent utiliser la zone d’étude comme territoire de chasse. Aucun éclairage Des travaux réalisés en période de nidification pourraient occasionner un dérangement, voire une destruction des nichées et des permanent n’est prévu dans l’enceinte de la centrale photovoltaïque. Ainsi, les espèces de chiroptères sensibles à la lumière ne seront habitats de reproduction pour certaines espèces nichant au sol ou dans les haies. Les haies en périphérie du site ne seront pas pas perturbées. De plus, plusieurs structures paysagères sont évitées notamment des haies en périphérie du site et un bosquet, ce qui impactées par le projet. Celles-ci pourront servir d’abri et de zones de nidification pour plusieurs espèces. permettra de maintenir des corridors de transit pour les espèces concernées. Aucune des 3 espèces d’intérêt communautaire ne niche au sein du site. Les individus observés étaient en migration (Milan noir, Milan En phase exploitation, l’impact sur les populations locales de chiroptères sera faible. royal et Alouette lulu) Ainsi, le projet n’impactera pas ces espèces.

5.4.3.4. IMPACTS SUR LES MAMMIFERES TERRESTRES En phase chantier, plusieurs espèces seront impactées dont des espèces ayant des statuts de conservation défavorable. Par conséquent, l’impact sur les populations locales d’oiseaux sera assez fort si les travaux débutent en période de nidification (la Au total, 7 espèces ont été contactées lors des inventaires. Ces espèces communes ne sont pas protégées en France, excepté l’Ecureuil présence de nids au niveau de l’emprise des travaux est probable). roux. D’autres espèces de mammifères terrestres sont potentiellement présentes, notamment des micromammifères.

. En phase d’exploitation . En phase chantier

La perte d’habitat va conduire à la perte d’espèce au sein du site lors de la phase d’exploitation. Les zones de nidifications pour de Un risque de destruction existe pour l’ensemble des espèces dont l’Ecureuil roux, une espèce protégée en France. Les autres espèces nombreuses espèces ne seront plus présentes. Certains oiseaux rencontrés sur le site du projet en période de reproduction évoluent sont communes et ne présentant pas de sensibilités écologiques particulières. De plus, ces espèces à grande mobilité pourront fuir la dans des milieux où l’action humaine est importante (agriculture, habitations…). Ces espèces sont habituées à la présence de l’homme zone de travaux. et à ses structures. Après accoutumance à la présence de la nouvelle structure, ces espèces resteront probablement sur place ou à proximité directe. Et se réapproprieront le site comme zone d’alimentation. Le défrichement peut conduire à la mort d’individu et à la perte d’habitat pour une espèce protégée. Toutefois, plusieurs zones refuges sont présentes à proximité du site pour ces espèces. Par ailleurs, le site s’inscrit dans une certaine continuité écologique et la perte de Les rapaces pourront également profiter du site de projet comme zone d’alimentation. corridors terrestres peut affecter cette cohérence écologique et la possibilité de déplacement des mammifères terrestres. En phase d’exploitation, l’impact sur les populations d’oiseaux du secteur sera modéré. Pour toutes les espèces de mammifères terrestres, les dérangements occasionnés par les travaux peuvent occasionner l’abandon temporaire du secteur. Toutefois, les milieux favorables à ces espèces sont très représentés aux alentours du site du projet. De plus, ces dernières évoluent dans des milieux où l’action humaine est présente (agriculture, habitations, trafic routier, …), elles sont 5.4.3.3. IMPACTS SUR LES CHIROPTERES habituées à la présence de l’homme et à ses activités. L’impact des travaux, lié au dérangement sur ces espèces est donc considéré comme faible. Pour rappel, 7 espèces de chauves-souris ont été identifiées à proximité de la zone d’étude, toutes sont protégées en France par En phase chantier, l’impact sur les populations locales de mammifères terrestres peut être considéré comme modéré l’article 2 de l’arrêté du 23/04/2007. Une espèce est d’intérêt communautaire. Trois espèces possèdent un statut de conservation défavorable au niveau national dont 2 sont dite « Quasi-menacé » (NT), et 1 dite « Vulnérable » (VU) et donc menacée. Il s’agit de la Noctule commune. Les haies situées en bordure de la zone d’étude constituent des habitats favorables pour l’activité de chasse des chiroptères et peuvent potentiellement servir de gîte. Ces haies sont préservées et évitées par le projet. Au sein même du site de projet, aucun habitat favorable pour l’accueil de colonie de reproduction ou d’hibernation n’a été identifié sur la zone d’étude, qu’il soit anthropique, cavernicole ou arboricole.

. En phase chantier

ADEV Environnement – 2 Rue Jules Ferry – 36300 LE BLANC 175 ETUDE D’IMPACT POUR L’IMPLANTATION D’UNE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL SUR LA COMMUNE DE LA GROUTTE DANS LE DEPARTEMENT DU CHER (18)

. En phase d’exploitation L’installation des panneaux photovoltaïques entraîne une augmentation de l’ombrage et donc une diminution des zones de chauffes indispensables pour les reptiles. Toutefois, ces espèces sont communes et bénéficient d’un statut de conservation favorable à l’échelle nationale. Le projet aura pour effet la suppression des milieux boisés, ceux-ci représentent des zones d’alimentation, d’abris ou de repos pour les mammifères terrestres. Toutefois, ces milieux sont relativement bien représentés dans les environs du site du projet. Plusieurs En phase chantier, l’impact sur les populations locales de reptiles peut être considéré comme modéré. haies seront conservées sur le site d’études afin de maintenir des corridors écologiques.

En phase exploitation, l’impact sur les populations locales de mammifères terrestres sera négligeable. . En phase d’exploitation

Le projet aura pour effet une diminution des zones bien exposées au soleil et des lisières utilisées comme sites d’alimentation et de 5.4.3.5. IMPACTS SUR LES AMPHIBIENS repos par les reptiles. Toutefois, ces milieux sont relativement bien représentés dans les environs du site du projet. Les haies périphériques seront conservées ce qui permettra le maintien de zone de thermorégulation. La présence de ce projet participera à la

fragmentation des habitats favorable à ces espèces. Aucun amphibien n’a été observé au sein de la zone d’étude. La zone d’étude n’accueille pas de mares favorables à leur reproduction, qu’elles soient temporaires ou non. Le site du projet est favorable aux amphibiens en phase terrestre grâce à la présence des haies et En phase exploitation, l’impact sur les populations locales de reptiles sera faible. de petits boisements (effet lisière). Toutefois, les inventaires réaliser en 2018, nous pas permis de mettre en évidence la présence d’amphibien même en phase terrestre. 5.4.3.7. IMPACTS SUR LES INVERTEBRES . En phase chantier

Le risque de destruction d’individus lors des travaux pour ce groupe d’espèces, est réduit, notamment au regard de l’absence de site Pour rappel, 76 espèces d’insectes ont été contactées lors des inventaires. Aucune espèce n’est d’intérêt communautaire. Une espèce de reproduction connu sur l’emprise même du projet. de lépidoptère est protégée en France par l’arrêté préfectoral du 23 Avril 2007 fixant les listes des insectes protégés sur l'ensemble du En phase chantier, l’impact sur les populations locales d’amphibiens peut être considéré comme négligeable. territoire et les modalités de leur protection. Aucune ne bénéficie de statut de conservation défavorable au niveau national. 7 espèces possèdent un statut de conservation défavorable en région Centre Val de Loire dont 4 sont menacées.

. En phase chantier . En phase d’exploitation Les emprises du projet se situent dans des habitats favorables à de nombreuses espèces d’insectes (notamment les haies et les Le projet maintiendra les haies en périphéries potentiellement utilisées, en phase terrestre, comme site d’alimentation et/ou de repos pelouses sèches). Le chantier conduira à une destruction des milieux ouverts fréquenté par ces espèces par l’action du terrassement. par les amphibiens. La perte et la destruction de zone de reproduction d’espèces protégées et ayant un statut de conservation défavorable est En phase exploitation, l’impact sur les populations locales d’amphibiens sera négligeable. préjudiciable. L’Azuré du serpolet perdra une grande superficie d’habitat. Par ailleurs l’Oedipode rouge considéré comme « éteint en région » pourrait voir des individus détruits ainsi que des habitats favorables, accentuant ainsi son évolution vers l’extinction à l’échelle de la région.

5.4.3.6. IMPACTS SUR LES REPTILES Un secteur au nord du site favorable aux espèces d’intérêt est évité par le projet afin de maintenir les populations locales. En phase chantier, l’impact sur les populations locales d’insectes peut être considéré comme fort Au total, 4 espèces de reptiles ont été contactées au cours des différentes sorties réalisées : la Vipère aspic, l’Orvet fragile, le Lézard vert occidental et le Lézard des murailles. Les deux espèces de lézards et l’Orvet fragile sont protégés en France par l’arrêté du 19/11/2007 fixant les listes des amphibiens et des reptiles protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection. . En phase d’exploitation Les 4 espèces sont communes et bénéficient d’un statut de conservation favorable au niveau national et régional. Plusieurs milieux favorables aux reptiles sont présents au sein de la zone d’étude, lisières de boisements, les pelouses sèches et les Le projet aura pour conséquence d’augmenter l’ombrage sur les milieux favorables aux insectes. Or, les espèces présentes haies. Ces habitats offrent de nombreuses placettes ensoleillées. Le site du projet abrite une diversité d’espèces de reptiles affectionnent particulièrement les milieux secs et bien ensoleillés ainsi que les lisières (haies). Par conséquent, l’augmentation de potentiellement plus élevée. l’ombrage entraînera une perte partielle de leurs habitats. L’ouverture du milieu suite au terrassement et la mise à nu du sol pourra avoir un effet positif sur certaines espèces comme les orthoptères.

En phase exploitation, l’impact sur les populations locales d’insectes sera modéré. . En phase chantier

Le projet permet le maintien des haies présentes en bordure du site. Les boisements vont être débroussaillés ce qui enlève les lisières 5.4.3.8. INCIDENCE SUR LE RESEAU NATURA 2000 propices à ces espèces, par ailleurs, le terrassement engendrera la perte d’autres habitats favorables aux reptiles tels que les « Pelouses calcaires subatlantiques très sèches » (E1.27).

Les actions de chantier peuvent induire la mort d’individus de façon directe. Des espèces sont protégées sont présentes sur la zone Les investigations menées sur le secteur d’étude ont mis en évidence la présence d’une espèce d’intérêt communautaire (la de projet, il y a donc un risque pour ces espèces. Des mesures devront être prise pour affecter le moins possibles ces espèces. Un Barbastelle d’Europe) ayant justifié la désignation du site NATURA 2000 le plus proches à savoir, risque de destruction d’individus même très faible existe en phase travaux pour ce groupe d’espèces  ZSC FR24005220 « Coteaux, bois et marais calcaires de la Champagne Berrichonne »

ADEV Environnement – 2 Rue Jules Ferry – 36300 LE BLANC 176 ETUDE D’IMPACT POUR L’IMPLANTATION D’UNE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL SUR LA COMMUNE DE LA GROUTTE DANS LE DEPARTEMENT DU CHER (18)

Concernant la ZSC « Coteaux, bois et marais calcaires de la Champagne Berichonne » est constitués de 3 éléments : - Les milieux secs des coteaux et plateaux, - Les rares zones de marais ; - La vallée du Cher et les zones alluvionnaires Les habitats de type pelouses sèches sont présent sur la zone de projet et sont similaires à celles inventoriées dans le site Natura 2000. Cet habitat sera impacté localement par terrassement. Par ailleurs, la Barbastelle d’Europe vient se nourrir sur la zone, cette espèce peut être déranger par les travaux et les éclairages. Aucun gîte potentiel ou avéré n’a été identifié sur le site d’étude, qu’il soit d’ordre anthropique, cavernicole ou arboricole. Ainsi une très faible incidence sur l’espèce d’intérêt communautaire est envisageable. L’installation de projet de parc photovoltaïque se situe à 15 mètres du site Natura 2000 considéré, du fait de la distance, les travaux sont en mesure de provoqué des perturbations sur le cycle biologique des espèces. Le site d’étude accueille néanmoins de nombreuses espèces de chauves-souris, identifiées en chasse et en transit sur le site d’étude, notamment le long des haies présentes en périphérie du site du projet. Compte tenu de la distance avec le site Natura 2000 et du fait de la présence de nombreux milieux favorables aux alentours pour leur alimentation, le projet ne devrait pas remettre en cause le maintien des populations de chiroptères ayant permis la désignation de la ZSC. Toutefois, le porteur de projet s’est engagé à éviter l’ensemble des haies présentes en périphérie et de venir les renforcer par la plantation de nouvelles haies. Ces mesures seront bénéfiques pour les chauves-souris, puisqu’elles permettront d’offrir des corridors de chasse et de transit de meilleures qualités qu’initialement, et viendra renforcer d’une manière plus générale les corridors écologiques du site. De ce fait, aucun impact direct sur les habitats et espèces d’intérêt communautaire n’est à attendre sur le projet de centrale photovoltaïque au sol de de la Groutte.

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Tableau 56 : Synthèse des impacts du projet photovoltaïque sur le milieu naturel Type d'impact Niveau de Phase du Intensité de Intensité de Thème Description de l'impact potentiel identifié Habitat et/ou Espèce (d’intérêt majeur) 9 Négatif/ Direct/ sensibilité projet Durée l'effet l'impact Positif Indirect

MILIEU NATUREL C Négatif Direct Permanent Très faible Très faible Périmètre de protection ou Pelouses sèches Sites Natura 2000, ZNIEFF et autres espaces protégés Moyen E Négatif Direct Permanent Négligeable Très faible d’inventaire Barbastelle d’Europe D Négatif Direct Permanent Négligeable Très faible C Négatif Direct Permanent Négligeable Très faible Réservoir de biodiversité des pelouses calcicoles (TVB du SRCE et TVB Réservoirs de biodiversité et corridors écologiques Faible E Négatif Direct Permanent Négligeable Très faible Pays Berry Saint-Amandois D Négatif Direct Permanent Négligeable Très faible C Négatif Direct Temporaire Modéré Assez fort Moyen à Flore Espèces protégées : Orchis pyramidal, Digitale jaune E Négatif Direct Permanent Faible Modéré Fort D Négatif Direct Temporaire Très faible Faible C Négatif Direct Temporaire Faible Modéré Pelouses calcaires subatlantiques très sèches Habitats Moyen E Négatif Direct Permanent Faible Modéré Boisement mésotrophe et eutrophe à Quercus … (G1.A) D Négatif Direct Temporaire Faible Faible Espèces protégées : Lézard des murailles, Lézard vert C Négatif Direct Temporaire Faible Modéré occidentale Reptiles Moyen E Négatif Direct Permanent Faible Faible

Le milieu naturel Lisières et haies D Négatif Direct Temporaire Très faible Faible Espèce d’intérêt communautaire : Alouette lulu, Milan C Négatif Direct Temporaire Modéré Assez fort noir, Milan royal 6 espèces menacées à l’échelle nationale Avifaunes Assez fort E Négatif Direct Permanent Faible Modéré 3 espèces menacées en région Centre Val de Loire

D Négatif Direct Temporaire Faible Modéré Boisement mésotrophe et eutrophe à Quercus … (G1.A)

C Négatif Direct Temporaire Faible Modéré Espèce d’intérêt communautaire : Barbastelle d’Europe Chiroptères Moyen

E Négatif Direct Permanent Très faible Faible

9 Phases du projet : C : Construction – E : Exploitation – D : Démantèlement

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Espèces protégées : Murin de Brandt, Noctule commune, Oreillard gris, Pipistrelle commune, Pipistrelle de Kulh, Sérotine commune D Négatif Direct Temporaire Très faible Faible Haies d’espèces indigènes riches en espèces (FA.3)

C Négatif Direct Temporaire Très faible Faible Mammifères Ecureuil roux Faible E Négatif Direct Permanent Négligeable Négligeable D Négatif Direct Temporaire Négligeable Négligeable Espèce protégée : Azuré du serpolet C Négatif Direct Temporaire Modéré Assez fort

Insectes Assez fort E Négatif Direct Permanent Faible Modéré Espèces menacées : Azuré des coronilles, Decticelle bicolore, Oedipode rouge (Eteinte en région) D Négatif Direct Temporaire Faible Modéré

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5.4.4. Mesures associées

5.4.4.1. MESURE D’EVITEMENT Habitats (Code Eunis) Superficie d’habitat Superficie d’habitats Superficie Pourcentage MESURE D’EVITEMENT DES IMPACTS SUR LE MILIEU NATUREL sur la zone d’études impactés d’habitats évités d’habitats évités

ME-1 : Evitement d’habitat de pelouses calcicoles et de l’habitat de l’Azuré du E1.27 - Pelouses calcaires subatlantiques 3 059 m² 318 m² 2 741 m² Environ 90 % Serpolet très sèches Phase conception E1.27 x G5.61 - Pelouses calcaires Suite aux différentes sorties naturalistes et à l’analyse des enjeux et des impacts présents sur le projet, le porteur de subatlantiques très 11 816 m² 2 001 m² 9 815 m² 83 % projet NEOEN, a fait le choix au cours de la conception du projet de préserver de toute emprise, plusieurs zones ayant sèches x Prébois des enjeux écologiques fort, notamment concernant des habitats favorables à l’Azuré du Serpolet. caducifoliés

En se basant sur la cartographie des densités d’origan traduisant une certaine qualité d’habitat pour l’Azuré du Serpolet, le porteur de projet souhaite conserver les habitats les plus favorables pour l’espèce et ceux présentant l’état E5.22 – Ourlets 2 441 m² 2 150 m² 291 m² 12 % le mieux conservé. Ainsi, l’implantation du parc s’installe sur quelques mètres carrés de pelouses calcaires, mais ces mésophiles

derniers ont été identfiiées comme dégradés au regard des très faibles densités d’origan voir de son absence.

Ces zones préservées sont localisées sur la figure suivante. Les mesures mise en place dans le but de préserver l’habitat de l’Azuré du Serpolet sera également efficace pour les autres espèces inféodées aux pelouses calcaires comme les orchidées ou les autres insectes plus communs ou à moindre enjeux présents sur le site d’étude. Ainsi l’Azuré du Serpolet, du fait de ses fortes exigences écologiques Un suivi écologique notamment sur l’Azuré du Serpolet est prévu en mesure d’accompagnement. Ce suivi permettra apparait comme une espèce parapluie. de suivire la population d’Azuré du Serpolet sur la zone d’étude et notamment sur la zone naturelle évitée du fait de cette mesure. Ainsi sera évitée une superficie totale d’environ 12 479 m² composée notamment de milieux calcaires dont : Coût : pas de surcoût pour le porteur de projet

EVITEMENT  2 741 m² de pelouses calcicoles (E1.27-Pelouses calcaires subatlantiques très sèches),

 9 815 m² du complexe pelouses calcicoles et Prébois caducifoliés (E1.27 x G5.61-Pelouses calcaires subatlantiques très sèches x Prébois caducifoliés)

 291 m² d’ourlet mésophiles (E5.22)

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Figure 103 : Mesure d’évitement des habitats d’intérêt – Pelouses calcicoles (Source : ADEV Environnement)

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ME-2 : Evitement d’habitat de haies et de boisements

Phase conception Au total, 27 737 m² seront évités

Espèces ciblées : Toutes les espèces animale en particulier les oiseaux, les reptiles, les chauves-souris. Superficie Superficie Superficie Pourcentage Habitats (Code Eunis) d’habitat sur la d’habitats d’habitats d’habitats Suite aux différentes sorties naturalistes et à l’analyse des enjeux et des impacts présents sur le projet, le porteur de zone d’études impactés évités évités projet NEOEN, a fait le choix au cours de la conception du projet de maintenir les haies périphériques autour du périmètre d’étude ainsi qu’une partie des boisements. FA.3 – Haies d’espèces indigènes 2 041 m² 0 m² 2 041 m² 100 % Cette mesure vise à éviter l’impact sur : riches en espèces

 les corridors écologiques, FA.2 – Haies d’espèces indigènes 100 % 195 m² 0 m² 195 m² fortement gérées  les habitats favorables à la nidification des oiseaux du cortège des milieux fermés (boisement, haies, fourrés etc..) G4 - Formations mixtes EVITEMENT d’espèces caducifoliées et de 5 432 m² 0 m² 5 432 m² 100 %  le maintien d’habitats favorables aux reptiles. conifères

Le maintien des haies en périphéries et de boisements permettra de maintenir les corridors de chasse et de transit des chauves-souris locales, de même que les autres mammifères terrestres. G1.A -Boisements mésotrophes et eutrophes à Quercus Carpinus 55 372 m² 38 678 m² 16 694 m² 30 % Fraxinus Acer Tilla Ulmus et Le maintien des milieux arborés permettra le report des individus et des espèces au cours de la phase travux et

EVITEMENT boisements associés permettra de maintienir sur site des habitats favorables au déroulement du cycle biologiques complet des espèces initialement présentes. Ces zones préservées sont localisées sur la figure suivante. Le maintien des haies permet de conserver un effet lisière favorable aux reptiles, les haies remplissent de nombreux rôles écologiques pour ces espèces (abris, reproduction, hibernation, et zone de thermorégulation). Coût : pas de surcoût pour le porteur de projet.

Ainsi sont préservés :

 2 041 m² de haies (FA.3 Haies d’espèces indigènes riches en espèces)

 5 432 m²de formation mixtes d’espèces caducifoliées et de conifères (G4)

 16 694 m² de boisements mésotrophes et eutrophes à Quercus, Carpinus, Fraxinus, Acer, Tilla, Ulmus et boisements associés (G1.A)

De plus, cette haie périphérie (FA.3) est composée en partie d’arbre de haut jet, qui facilitera l’insertion paysagère du projet de parc photovoltaïque au sol de La Groutte.

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Figure 104 : Mesure d’évitement des habitats d’intérêt – Haies périphériques et parties boisées (Source : ADEV Environnement)

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ME-5 : Phasage des travaux en dehors des périodes de fortes sensibilités pour la

faune

ME-4 : Absence d’éclairage permanent sur l’emprise du projet Phase chantier

Phase chantier et exploitation Espèces ciblées : l’ensemble des espèces animales

Espèces ciblées : les chauves-souris et les rapaces nocturnes Afin d’éviter les impacts sur la faune de manière globale, un phasage des travaux (en phase chantier) doit être mis en place. En effet, la réalisation des travaux de terrassement peuvent être effectués en dehors des périodes de Afin d’éviter les perturbations lumineuses sur la faune nocturne et lucifuge (chiroptères et oiseaux), aucun éclairage nidifications des oiseaux (Pie-grièche écorcheur) afin d’éviter l’échec de nicher, la destruction d’individus ou de pontes. permanent ne sera mis en place sur les zones de chantier (bases vie du chantier ou stockages de matériaux). Pour les La période de mise bas des chauves-souris est un moment critique du cycle biologique des chiroptères, une même raisons, il n’y aura pas de travaux réalisés de nuit. De même, au cours de la phase d’exploitation aucun éclairage perturbation proche des gîtes potentiels de reproduction présents dans les bâtiments en limite du projet pourrait avoir

EVITEMENT EVITEMENT permanent ne sera installé. des conséquences sur la reproduction des espèces. Si la mise en place d’un éclairage est nécessaire pour assurer la sécurité des biens et des personnes, le dispositif Ainsi afin d’éviter ces impacts il est préconisé d’intervenir à partir du mois de septembre (cf. tableau de période de d’éclairage devra être relié à des détecteurs de présence couplé à une minuterie. forte sensibilité) lorsque la nichée est arrivée à son terme, que les jeunes oiseaux sont volants et lorsque les chiroptères Coût : pas de surcoût pour le porteur de projet ont terminé leur mise bas et l’élevage des jeunes, à cette période les reptiles sont relativement actifs et peuvent ainsi facilement fuir momentanément la zone de travaux. Les travaux peuvent se dérouler jusqu’à la fin du mois de février, avant le retour des oiseaux migrateurs et le début de la période de reproduction.

Coût : pas de surcoût pour le porteur de projet

Type de milieux utilisés Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre Oiseaux de plaine Milieux herbeux, friche, arbres Dérangement (reproduction) et bocage milieux isolés, haie + destruction de nids ou de jeunes semi-ouvert

Dérangement (reproduction) Oiseaux forestiers Forêts, bosquets, clairières, landes Dérangement + destruction de nids ou de jeunes

Chauves-souris Cavités, grottes, gîtes bâtis, prairies, Dérangement (hibernation) Dérangement Dérangement (mise bas) Dérangement Dérangement (hibernation) (chiroptères) haies, bois

Milieux bien ensoleillés, lisières, Destruction d’individu Reptiles Destruction d’individu (hivernage) Destruction d’individus (reproduction, pontes) bords des talus, sol en hivernage (hivernage) Herbiers aquatiques, végétation des Libellules berges ou bords des mares, landes Destruction d’individus (pontes notamment) (odonates) humides, prairies Papillons Prairies humides, pelouses sèches Destruction d’individus (pontes notamment) Orthoptères prairie Destruction d’individus (Source : DREAL Nouvelle-Aquitaine, ADEV Environnement)

Légende : Période de forte sensibilité Période de moyenne sensibilité

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5.4.4.2. MESURE DE REDUCTION ET D’ACCOMPAGNEMENT Un suivi écologique est mis en place sur les reptiles en mesure d’accompagnement. Il permettra de suivre l’évolution MESURE DE REDUCTION DES IMPACTS SUR LE MILIEU NATUREL de la population des reptiles au sein de l’emprise globale de la zone d’étude (zone naturelle évitée, zone d’implantation strict des modules et des pistes, lisières des haies périphériques conservées) MR-1 : Mise en place de pondoirs et abris favorable à l’herpétofaune Coût estimatif : 2 000 €HT pour l’ensemble la création de quatres hibernaculum Phase chantier et exploitation

Espèces ciblées : l’herpétofaune et plus particulièrement es reptiles

Mise en place de pondoirs et d’abris favorables à l’herpétofaune (reptiles et amphibiens). Les abris composés de tas de pierre seront issus des travaux de terrassement. Les abris doivent être disposés en lisière de haie afin d’optimiser leurs efficacité.

Construction:

On ameublit la terre sur environ 30 cm de profondeur et sur une surface de 2 m sur 5 m. Le cas échéant, on y ajoute également du sable, du gravier ou du limon. On dispose ensuite quelques grandes pierres (des pierres de soutien) qui créent de nombreux interstices (illustration 1). Sur ces pierres de soutien, on répartit d’autres pierres - si possible grandes et plates - jusqu’à obtenir une sorte d’étage intermédiaire. Au-dessus, on place à nouveau quelques pierres de soutien et on remplit les espaces intermédiaires avec du sable, du gravier ou de la terre afin de constituer un véritable labyrinthe (illustration2). Ensuite, on agence une nouvelle couche de pierres plates. On répète ce processus jusqu’à que ce «château à reptiles» atteigne une hauteur de 1,0 à 1,5 m. On peut recouvrir une partie du tas de pierres avec de la terre, ce qui constituera une base pour la végétation (illustration 3). Puis, on complète le tout avec des racines, des branchages et autres morceaux de bois; ces matériaux créent alors des zones ensoleillées de différentes

températures. Afin de décourager les chats, on disposera quelques branches épineuses sur l’édifice.

REDUCTION

Figure 106 : Tas de pierre favorable à l’herpétofaune (Source : Florian PICAUD)

Figure 105 : Exemple d’abris à reptiles (Source : ASPO-Birdlife Suisse)

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Figure 107 : Mesure de réduction - Mise en place d'hibernaculum (Source : ADEV Environnement)

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ME-3 : Réduction de la destruction de pieds d’Orchis pyramidal et de Digitale jaune

Phase conception

Espèces ciblées Orchis pyramidal, Digitale jaune et les autres espèces d’orchidées :

L’identification de l’Orchis pyramidal et de la Digitale jaune sur plusieurs parties de la zone de projet a conduit le porteur à éviter une partie zones sur lequel de nombreux pieds d’Orchis pyramidal ont été repérés afin de réduire l’impactsdu projet sur ces espèces.

Par ailleurs plusieurs pieds de Digitale jaune sont identifiés au sein du site de projet. L’habitat de pelouses calcaires préservées est également favorable pour de nombreuses autres espèces d’orchidées.

Cette mesure vise à réduire l’impact sur les plantes protégées inventoriées sur l’emprise du projet. Ces deux espèces possèdent une protection régionale mais ne sont pas en aucun cas menacées à l’échelle de la région Centre Val de Loire. En effet, l’Orchis pyramidal est évaluée comme en « préoccupation mineur » (LC) et la Digitale jaune est évaluée comme « Quasi-menacée » (NT). Au regard des informations accessibles sur le Conservatoire Botanique Nationale du Bassin Parisien, ces espèces sont assez bien représentées dans le département du Cher.

Toutefois, cette mesure d’évitement permettra d’éviter au minimum 2 pieds de Digitale jaune et 24 pieds d’Orchis

pyramidal. Les habitats conservés à proximité permettront à cette espèce de continuer son cycle biologique au sein du site d’étude et de s’y maintenir. En ce qui concerne la Digitale jaune, ses exigences écologiques d’espèce de mi-ombre, de lisières et de pelouses, rendent compatible sa présence et son développement sur l’emprise du projet, voir même sous les panneaux photovoltaïques. Son retour sur l’emprise direct du projet est très probable.

Réduction

Digital jaune (Digitalis lutea) Orchis pyramidal (Anacamptis pyramidalis)

Un suivi écologique sur la flore et principalement sur ces deux espèces est mise en place en mesure d’accompagnement.

Ces zones préservées sont localisées sur la figure suivante.

Coût : pas de surcoût pour le porteur de projet.

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Figure 108 : Mesures d’évitement de la flore protégées (Source : ADEV Environnement)

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MR-2 : Mise en place de clôtures permissives à la petite faune

Phase exploitation

Espèces ciblées : Espèces animales de petite taille (reptiles, amphibiens, insectes, micromammifères)

Afin de limiter l’impact généré par la mise en place de clôtures autour du site du projet, le choix du type de clôture et de la largeur des mailles s’avère très important. Cette mesure vise à rétablir les connections écologiques pour la petite faune (amphibiens, reptiles, micromammifères, insectes…) et facilite ainsi la recolonisation en phase d’exploitation de la zone d’étude. Conformément aux préconisations du SETRA (Source : SETRA « Clôtures routières et faune » / J. CARSIGNOL – CETE de REDUCTION l’Est), un grillage de type treillis soudé ou noué à maille régulière carrée de 152.4 x 152.4 mm sera par exemple mis en place sur une hauteur de 25 cm afin que ce dernier soit perméable à la petite faune et à la mésofaune. Au-dessus de ces 25 cm, la maille du grillage pourra être plus fine, et adaptée pour empêcher toute intrusion humaine ou animale (animaux de grandes tailles de type sangliers, chevreuils, …) De plus, afin de maintenir les corridors écologiques locaux tels que les haies périphériques, la clôture sera placée à l’intérieur du site d’étude, réduisant ainsi les impacts. Coût : pas de surcoût pour le porteur de projet

Figure 109 : Grille de choix du type de clôture en fonction de l’objectif recherché (Source : SETRA « Clôtures routières et faune » / J. CARSIGNOL – CETE de l’Est)

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MR-3 : Réouverture du milieu de type pelouse sèche

Phase exploitation

Espèces ciblées : Azuré du Serpolet ainsi que la plupart des espèces d’orchidées et d’insectes présents La zone Nord a été épargnée par le projet dans un souci de conservation de la flore protégée et d’insecte protégées et patrimoniaux, dont l’Azuré du serpolet. Ces espèces affectionnent les milieux secs et ouvert de type pelouse.

Cependant sur la zone concernée, l’enfrichement prend de l’ampleur avec le développement d’arbuste qui colonise peu à peu l’habitat de pelouses calcaires subatlantiques très sèches (E1.27). La fermeture progressive du milieu engendre peu à peu la disparition des pelouses sèches propices à la présence des espèces inventoriées à l’heure

actuelle, et qui font la richesse du site (orchidées, lépidoptères, orthoptères…).

Une réouverture du milieu sera favorable à ces espèces d’intérêt et en particulier à l’Azuré du Serpolet. Le but de la mesure s’oriente sur un maintien de l’habitat de pelouse en débroussaillant la zone de prébois caducifoliés qui se développe actuellement.

REDUCTION

Photo 61 : Embroussaillement des pelouses calcicole (Source : ADEV Environnement)

Cette action favoriserait le développement de l’Origan, une plante indispensable au bon déroulement du cycle de vie de l’Azuré du Serpolet. Cette action aura également un impact positif sur le développement des orchidées, et le maintien ou voir même le développement de l’entomofaune présentes sur le site (orthoptères et lépidoptères principalement). un Le débroussaillage devra être effectuée à l’aide d’outils mécaniques manuels afin d’éviter la détérioration des sols par le passage d’engin motorisé.

Coût :

- Débroussaillage de la végétation et exportation : 0,5 € HT / m² soit pour 10 400 m² soit un coût de 5 200 €

HT

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Figure 110 : Mesure de réduction : Ré-ouverture de pelouse calcicole dans le but de favoriser le développement de l’Origan en faveur de l’Azuré du Serpolet (Source : ADEV Environnement)

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MR-5 : Gestion des espaces verts et des haies

MR-4 : Gestion d’espèces exotiques envahissantes Phase exploitation 4 espèces de flore exotiques envahissantes ont été repérées au sein de la zone de projet : la Renouée du Japon, le Espèces ciblées : Toutes les espèces animale Robinier faux-acacia, la Vergerette annuelle, la Vergerette du Canada. Ces espèces invasives ont la capacité de proliférer rapidement. Les conséquences sur la biodiversité sont importantes. Il est nécessaire de gérer ces plantes. Après travaux, le site fera l’objet d’un enherbement, dans les zones où cela est possible (entre les rangé de panneaux

le long du grillage et des chemins d’accès), l’ensemencement par de l’Origan est également possible. Le projet aura ainsi un effet positif sur la gestion des espèces exotiques envahissantes puisque ces dernières seront suivi et géré afin d’éviter leur étalement. Par ailleurs les haies en périphérie du site ont été conservées et feront l’objet d’un entretien. L’entretien des espaces verts devra donc être adapté aux différentes zones coexistant sur le site. -les milieux herbacés devront être fauché (hors des périodes de forte sensibilité) ;

REDUCTION -la haie sera entretenue si nécessaire uniquement, pas de manière annuelle et hors des périodes de forte sensibilité des espèces animale c’est-à-dire entre septembre et fin mars. L’utilisation de rotors à fléaux ne doit pas être utilisé pour tailler les haies. L’entretien mécanique des haies et des lisières en périphérie du site devra se faire à l’aide d’un lamier à scies (coupe verticale) ou à l’aide d’outils thermiques manuels. Aucun produit phytosanitaire ne sera utilisé pour l’entretien des espaces verts. Coût : Gestion de la végétation intégré au coût d’entretien de la centrale photovoltaïque

Photo 62 : Renouée du japon

Plusieurs possibilités:

 L’Eradiquer du site - Réduire son expansion

REDUCTION Il n’y a pas de méthode bien définit d’éradication du fait de la capacité de dormance sur des temps longs (plusieurs années) du rhizome de la plante. Dans un premier temps, il est nécessaire de cartographier précisément la localisation des plans de renouée (avec balisage sur le terrain) et de les caractériser en fonction de leur développement.

Précautions en phase travaux:

 Balisage des plans de Renouée du Japon  Eviter la dissémination par voie mécanique  Nettoyage des engins (sur le site infesté, loin des cours d’eau et si possible sur une aire bétonnée pour récupérer les eaux pour traitement)  Récolter les tiges et les racines (ou rhizome) des plans gérés, les brûler ou les stocker dans des zones adaptées.  Eviter le contact entre les tiges, les racines et l’eau en milieu naturel  Traiter les déchets verts possiblement infestés. En cas de découverte de stations de plantes invasives, des mesures d’éradication adaptées seront rapidement prises (dans l’année suivant la découverte) pour enrayer la prolifération l’espèce en question avant que les surfaces impactées ne soient trop importantes. Coût : Intégré au coût des opérations de terrassement

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MR-6 : Protection des arbres évités en phase chantier

Les zones identifiées seront balisées afin de réduire les impacts connexes pouvant avoir lieux en phase chantier. Ces zones ne pourront pas être utilisées comme base-vie, comme zones de dépôts de matériaux ou de matériels tels les MESURE D’ACCOMPAGNEMENT DES IMPACTS SUR LE MILIEU NATUREL engins de chantier ou comme zones de maintenance de ces mêmes engins. Les zones concernées par cette mesure sont : MA-1 : Maintien de zone ouverte favorable à l’Azuré du Serpolet, à l’Orchis - Les arbres situés le long des voies d’accès au chantier, ou présent à proximité immédiate des secteurs de terrassement pyramidal et la Digitale jaune relative à la mesure MR-3 - Les emprises de la ZSC notamment aux sud du projet Cette mesure sera également favorable aux autres espèces d’orchidées, et des insectes (orhtoptères et papillons) - Les secteurs évitées par les mesures d’évitement et favorable à l’Azuré du serpolet, à l’Orchis pyramidal à la Digitale jaune entre autre en phase conception (partie nord de l’emprise pelouses calcicoles). L’Azuré du Serpolet, l’Orchis pyramidal et la Digitale jaune sont présents sur le site. La partie nord qui est conservée - Les haies localisées en périphérie de la zone d’étude, et notamment le tronc des arbres de haut jet. afin de maintenir ces espèces doit être entretenue de manière adaptée, afin d’éviter sa fermeture complète et la perte de l’habitat de pelouse.

Les zones nécessitant une mise en défens seront balisées à l’aide d’une rubalise à hauteur d’homme. La rubalise sera fixée soit à la végétation, soit fixés à des piquets en bois plantés au sol. L’utilisation de cônes de chantier autour Il est nécessaire de réaliser une fauche tardive sur cette zone mais en prenant en considération le cycle de vie des des zones concernées peut également être utilisée. plantes et de l’Azuré. Cette fauche devra garder 10 % de la surface non fauchée et mettre en place une rotation les années suivantes. Les résidus de fauche devront être exportés. En effet, l’action de fauche doit être réalisée hors période de floraison (Avril à Août) et en dehors de la période d’émergence du papillon, c’est-à-dire de Septembre à Mars.

La zone de défrichement s’orientera sur le secteur réouvert dans la partie nord et correspondant à la mesure de réduction MR-3 ci-dessus.

ACCOMPAGNEMENT Il est possible d’avoir une périodicité bisannuelle pour cet entretien soit 1 entretien tous les deux ans.

Figure 111 : Rubalise, cônes et balisage de chantier Coût : Les arbres présents en périphérie de l’emprise du projet sur les voies d’accès au chantier, ou présent en limite des

REDUCTION zones de terrassement seront protégés à l’aide de gaine TPC rouge (voir photo). Ceci permettra de protéger le tronc - Gestion de la végétation par fauche : 0,5 € HT / m² soit pour 10 400 m ² un montant d’environ 5 200 € HT d’arbre en cas de choc potentiel avec les engins de terrassement au cours des manœuvres. Le balisage et la tous les 2 ans soit sur 30 ans 78 000 € HT protection des arbres seront repérés et effectués par le coordinateur environnemental, avant le début des travaux. - Suivi écologique

Figure 112 : Protection des arbres à l’aide d’une gaine TPC. L’entreprise de terrassement participera à la fourniture des gaines TPC et à la protection des arbres. Au cours du chantier le coordinateur environnemental veillera au maintien des balisages et à son renouvellement si nécessaire. A la fin du chantier, toutes les rubalises et gaines TPC devront être évacuées de même que les piquets en bois. Coût : pas de surcoût pour le porteur de projet

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MA-2 : Déplacement expérimental des pieds de Digitale jaune

Phase chantier

Objectifs : Réduire la destruction d’une espèce protégée non menacée en région Centre Val de Loire : la Digitale jaune

Espèces ciblées : Digitale jaune (Digitalis lutea) Afin de réduire l’impact sur la destruction de pieds de Digitale jaune, le sol des secteurs identifiés comme favorable à l’espèce sera déplacé en limite de projet principalement le long des haies périphériques afin de profiter des périodes ombragées appréciées par l’espèce.

Le but est de décaper soigneusement les horizons superficiels des zones accueillant des pieds de Digitale jaune à l’aide d’un prélèvement mécanique par « plaque » afin de préserver le stock de graines et de pieds présents dans le sol. La Digitale jaune étant une espèce pérenne, la reprise et la germination des graines seront ainsi facilitées. Pour chaque Photo 63 : Techniques de déplacement de la terre végétale en plaques pied une plaque de 1m² sera découpée et déposée sur le site d’accueil en lisière de haie afin de conserver une (Source. EIFFAGE. Préservation de la flore. Fiche opération. EN-APR02. 2012) exposition de mi-ombre. Ainsi pour les 10 pieds présents dans la zone d’étude, 10 m² seront prèlevées. Remarque : Cette technique de déplacement nécessite l’utilisation de « modules transportables » et d’un godet de La période favorable pour le prélèvement est l’hiver (décembre, janvier, février), lorsque le sol est suffisamment découpe spécial des plaques. Le retour d’expérience de l’entreprise EIFFAGE indique une réalisation sur mesure de humide pour être déplacé et avant que la plante ne fleurisse. Un piquetage en amont du déplacement sera nécessaire ces « modules transportables » pour les besoins de l’opération. afin de localiser les zones les plus favorables, ceci en utilisant les points GPS localisés pour chaque pied lors des ACCOMPAGNEMENT inventaires de 2018. Dans le cadre du projet, les « modules transportables » doivent donc être également réalisés en amont de l’opération. Le schéma de principe présenté ci-après fourni un gabarit des modules à réaliser. Concernant le godet, l’adaptation Technique mise en place : nécessaire consiste en un allongement plat de la pelle afin de réaliser une découpe plate de la couche de terre Lors du déplacement de la terre végétale sous forme de « plaques », l’horizon superficiel du sol du site donneur est superficielle. Des rabats verticaux présents sur les côtés de cet allongement permettent la découpe verticale des bords découpé à la pelle mécanique sur 20 à 30 cm de profondeur maximum, déposé dans des « modules transportables » des plaques prélevées. et reposé sur le site receveur préparé. Ce matériel spécifique, illustré ci-après, doit être conçu en amont de l’opération de déplacement. La structure du sol déplacé n’est pas perturbée ce qui assurera une meilleure reprise. Le recours à une pelle mécanique pour découper la couche superficielle du sol n’engendre ni surcompaction du sol, ni sur décompaction et permet ainsi une conservation optimale de la structure du sol excavé. Afin d’assurer une finition satisfaisante du replacement des plaques sur le site receveur, les plaques seront positionnées avec jointement mécanique. Enfin une finition manuelle permettra de s’assurer du bon contact entre les plaques et entre les plaques et le sol receveur.

Figure 113 : Schéma de « module de transport » à concevoir pour le déplacement en « plaques » (Source : ADEV Environnement)

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Figure 114 : Schéma du godet de découpe à concevoir pour le déplacement en « plaques »

(Source : ADEV Environnement) Lieu de transplantation : Afin de répondre aux contraintes de conditions écologiques, il semble judicieux de choisir une zone d’implantation au

plus proche du point de prélèvement. Les « plaques » seront donc disposées le long des haies périphériques épargnées par le proje, sur l’emprise même du projet, garantissant ainsi la pérennité de la mesure.

La zone de transplantation devra avoir été préparée préalablement par un décapage de la végétation existante, suivi par un labour de 15-20 cm de profondeur puis d’un griffage. Protocole de suivi annuel :

Un suivi de l’opération de transplantation sera réalisé périodiquement sur une durée totale de 30 ans. Les passages devront avoir lieu tous les ans durant les 3 premières années suivant la réalisation des travaux. Puis, à 5 ans et 1 fois tous les 5 ans jusqu’à 30 ans.  Le protocole : Mise en place d’un suivi des individus de Digitale jaune sur la zone d’accueil de transplantation ainsi que sur l’ensemble

de l’emprise du parc (zone d’implantation + zone naturelle évitée), en prospectant toute la zone de transplantation et ses alentours immédiats dans le but de localiser les individus. Le suivi sera réalisé au cours de sa période de floraison (entre Juin et Aout). Durant cette période, 2 passages seront réalisées afin de vérifier le bon développement de la plante sur la zone d’étude.

En cas d’échec de transplantation au cours des deux années suivant la transplantation, la mise en place d’une récolte de graines sur les pieds épargnés présents sur le reste de la zone d’étude sera effectuée, dans le but de réaliser un réensemencement des lisières et de la zone calcaire épargnée.

Coût estimatif : La transplantation mécanique d’environ 10 m² de sol, au regard de la faible superficie, est intégrée dans le coût du projet lors du terrassement.

Coût du suivi annuel : 2 inventaires par an, pendant 9 ans à raison de 18 interventions : 700€ HT par intervention soit 12 600 € HT (inventaires et rédaction rapport)

Maitre d’œuvre potentiel :

 Déplacement mécanique : Entreprise de terrassement, enteprise BTP

 Suivi et coordination : Association naturaliste locale, Bureau d’études

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Figure 115 : Mesure d’accompagnement – Déplacement expérimental de pieds de Digital jaune (Source : ADEV Environnement)

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MA-4 : Rédaction d’un Plan d’Assurance Environnement et signature bipartie: guide chantier MA-3 : Suivi des espèces invasives Prendre en compte les enjeux environnementaux dans le déroulement des activités de chantier 2 prospections par an du site seront mise en place afin d’identifier la présence ou le développement des 4 espèces de

flores invasives identifiées au sein du site d’étude (Renouée du Japon, le Robinier faux-acacia, la Vergerette annuelle, Le Dossier de Consultation des Entreprises (DCE) imposera aux entreprises candidates lors de l‘appel d’offre pour la la Vergerette du Canada). La première sortie consiste à vérifier et localiser par piquetage les pieds d’espèces invasives réalisation des travaux, de présenter un Plan d’Assurance Environnement (PAE) détaillant les éléments suivants : en début de floraison (début de printemps) et une autre intervention juste après afin de réaliser l’arrachage des pieds - les mesures de prévention : propreté du matériel, révision fréquente du matériel ; et leur exportation pour traitement. Celle-ci doit avoir lieu avant la fin de la floraison afin d’éviter la dissémination des - les mesures de prévention et d’intervention en cas d’accident : procédures adaptées aux enjeux et substances graines. utilisées ; - les procédures de mise en œuvre des travaux selon le respect des milieux naturels environnants. Coût : - Le cahier des charges environnement devra être intégré au cahier des charges techniques de chaque - 2 interventions par an : inventaire botanique et intervention de nettoyage mécanique par professionnel entreprise prestataire. Chaque procédure du PAE fera l’objet en phase chantier d’une validation par le maître ou employés municipaux de la municipalité de La Groutte pendant 5 ans d’ouvrage, le maître d’œuvre et le coordinateur environnement.

ACCOMPAGNEMENT - Suivi botanique 700 €HT par an soit 3 500 € HT - Le choix du prestataire retenu intégrera une forte composante environnementale, sur la base du cahier des charges environnement et de la capacité des entreprises à satisfaire aux exigences du maître d’œuvre. Le - Intervention nettoyage mécanique estimatif 1 000 € HT par an soit 5 000 € HT Coordonnateur environnemental aura pour mission de vérifier et d’évaluer la cohérence des offres formulées

Estimation globale pour les 5 années de suivis soit 8 500 € HT au regard du critère environnemental.

Par ailleurs, la charte « Chantier respectueux de l’environnement » sera mise en œuvre. L’enjeu d’un chantier respectueux de l’environnement est de limiter ces nuisances au bénéfice des riverains, des ouvriers et de l’environnement. Cette charte, fournie en annexe, expose, à travers 14 articles abordant chacun un thème différent, les différentes mesures permettant de minimiser les impacts des travaux sur l’environnement général. Cette charte correspond à des engagements pris par l’entreprise dans une optique de mise en place de mesures de

ACCOMPAGNEMENT réduction des nuisances liées au chantier. Elle devra être signée par tous les intervenants du chantier. Tout en restant compatibles avec les exigences liées aux pratiques professionnelles des travaux publics, les objectifs d’un chantier respectueux de l’environnement sont de : - limiter les risques et les nuisances causés aux riverains du chantier ; - limiter les risques sur la santé des ouvriers ; - limiter les pollutions de proximité lors du chantier ; - limiter la quantité de déchets de chantier mis en décharge.

Le marché des entreprises prestataires inclura spécifiquement un chapitre relatif aux mesures d’urgence et au code de bonne conduite en cas d’incident amenant une pollution accidentelle des milieux environnants, et notamment des milieux aquatiques. En fonction de la nature de la pollution, les étapes de la procédure à la charge de l’entreprise prestataire sont variables. Ces mesures d’intervention consistent notamment en :

- Un confinement de la pollution par pose de batardeaux, filtres à paille, bâches, etc., - La mise en œuvre de bassins de décantation provisoires,

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- L’enlèvement des produits et matériaux souillés et transport vers des sites de traitements et décharges habilitées à recevoir ce type de déchet.

Filtres à paille : à l’exutoire des bassins ou au niveau de point de vigilance extrême sur le chantier, des filtres devront être mis en place afin de garantir le rejet d’une eau de qualité au milieu naturel et souterrain.

Figure 117 : Bac de stockages de produits chimiques (Source photo : CETE) Produits absorbants et barrages à hydrocarbures stockés dans les containers sur les installations : les kits absorbants Figure 116 : Bassin provisoire de décantation des MES et autres polluants antipollution sont rangés dans les véhicules de chantier Les produits absorbants et les barrages à hydrocarbure sont (Source photo : ADEV Environnement) stockés dans les containers des installations ouverts par l’encadrement dès l’embauche. Chaque site de travaux

disposera d’un extincteur type ABC « tous » Le tri des déchets sera organisé sur le chantier. Coût : pas de surcoût pour le porteur de projet

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MA-5 : Suivi écologique du site d’étude 4 prospections naturalistes par an sur l’ensemble du site dont la zone évitée et réhabilitée sera réalisé afin d’effectuer un inventaire du suivi d’évolution des populations concernant l’avifaune, l’herpétofaune et les insectes dont l’Azuré du Serpolet. Les prospections concernant les reptiles et l’avifaune pourront être couplées ensemble.

- Inventaire avifaune méthode IPA deux fois par an avec une intervention avant le 15 mai et une seconde après le 15 mai

- Inventaire par plaque à reptiles et recherche aléatoire le long des lisières deux fois par an (au printemps), inventaire au niveau des hibernaculum installés, vérification d’utilisation et de fonctionnalité.

- Inventaire sur l’Azuré du Serpolet 2 passages par année de suivi (période d’émergence de l’espèce fin juin fin juillet),

Les interventions seront évolutifs au cours des 30 années de suivis : intervention tous les ans pendant 3 ans dès la première saison printanière et estivale suivant le début des travaux, puis à 5, 10, 15, 20, 25 et 30 ans. Soit un total de 9 années de suivis.

ACCOMPAGNEMENT NB : Concernant le début des suivis, ces derniers seront réalisés l’année de début des travaux si ces derniers ont débuté au début de l’année calendaire, ainsi les suivis débuteront au printemps et été qui suit, soit la même année que le début des travaux (année N). Par contre, si les travaux débutent en automne (octobre à décembre) alors les inventaires débuteront l’année calendaire suivante soit N+1 après l’année de début des travaux.

Coût : - Suivi naturaliste à raison de 4 interventions par an pendant 30 ans, 700 €HT par an soit pour 36 interventions un montant total de 25 200 € HT (inventaires et rapport inclus)

Tableau 57 : années de mise en place des suivis écologiques sur le site d’étude concernant la faune Période printanière et Suivi / Année de estivale 2 ans 3 ans 5 ans 10 ans 15 ans 20 ans 25 ans 30 ans prospection suivant les travaux n ou N+1 Suivi oiseaux ✔ ✔ ✔ ✔ ✔ ✔ ✔ ✔ ✔ Suivi reptiles ✔ ✔ ✔ ✔ ✔ ✔ ✔ ✔ ✔

Suivi Azuré du ✔ ✔ ✔ ✔ ✔ ✔ ✔ ✔ ✔ Serpolet

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5.4.5. Analyse des impacts résiduels

Les mesures énoncées ci-dessus, seront mises en place par le maître d’ouvrage afin d’atténuer au maximum les effets dommageables Effet attendu : Favoriser et développer la du projet sur les espèces protégées et leurs habitats. Cependant pour certaines espèces ou groupes d’espèces, des impacts résiduelles présence des reptiles au sein de la zone peuvent exister après la mise en place des mesures. Ces impacts résiduels devront être compensés par la mise en place de mesures évitée supplémentaires. Mesure : Mise en place d’une gestion Tableau 58 : Impacts résiduels sur l’Azuré du Serpolet différenciée des espaces verts Description de l’impact Principales mesures d’atténuation Impacts résiduels Effet attendu : création de zones de associées végétation peu entretenues favorables aux reptiles Mesure d’évitement des habitats calcicoles : conservation sur site de 12 847 m² d’habitat Mesure : Programmer les dates des travaux calcicole favorable à l’Azuré du Serpolet, en dehors des périodes les plus sensibles du dont les habitats les mieux conservés cycle biologique des espèces patrimoniales Destruction d’individus Non présentant les plus fortes densités d’Origan Effet attendu : réduire le risque de Effet attendu : maintien de la population destruction de reptile au moment des relictuelle d’Azuré du Serpolet sur le site de travaux. la Groutte, en préservant et conservant sur

site 12 847 m² d’habitats favorables au cycle biologique complet de l’Azuré du Tableau 60 : Impacts résiduels dur les oiseaux Destruction et perte de 4 Serpolet 469 m² d’habitat dégradé Description de l’impact Principales mesures d’atténuation Impacts résiduels associées peu favorables à l’accueil Mesure de réduction : Réouverture des Non du cycle biologique du pelouses calcicoles évitées : débroussaillage papillon de 10 400 m² de buissons refermant le Mesure d’évitement : Evitement des haies milieu de pelouses calcaires périphériques Effet attendu : restauration des pelouses Destruction et perte Effet attendu : Maintien de zones de calcaires, réhabilition des conditons d’habitat : nidifications sur le site d’étude sur Oui (Perte d’habitat) : optimales de développement pour les différentes strates végétales Cortège des oiseaux des Compte tenu du maintien de 12 479 hôtes du papillon, en visant à milieux fermés : Mesure : Evitement de 24 362 m² de milieux m² de milieux boisés au sein de la l’augmentation de la densité d’origan sur la boisés zone d’étude, du maintien de haies zone conservée, restauration des 38 678 m² de milieux boisés périphériques, du maintien de conditions favorables au maintien et au Mesure : d’évitement de 12 847 m² Cortège des oiseaux des milieux ouverts de type pelouses developpement de la fourmi (végétation pelouses calcaires et réouverture de 10 400 milieux ouverts et semi- calcaires et du fait que les espèces rase) m² de pelouses ouverts (hors chemin) : ciblées sont localement communes, Effet attendu : Maintien et restauration des l’impact résiduel sera faible 7 926 m² pelouses calcaires visant à favoriser la Tableau 59 : Impacts résiduels sur les reptiles disponibilité d’insectes pour l’alimentation Description de l’impact Principales mesures d’atténuation Impacts résiduels et favoriser la nidification au sol des associées oiseaux des milieux ouverts ou semi-ouvert Mesure : Programmer les dates des travaux Mesure : Evitement de 12 847 m² Oui (pertes d’habitat) en dehors des périodes les plus sensibles du Destruction et perte d’habitats calcicoles et de 24 362 m² cycle biologique des espèces patrimoniales d’habitat : d’habitats boisés (bois et haies) Compte tenu des aménagements Destruction d’individus Non prévus sur le site d’étude et des Effet attendu : éviter le risque de Lézard des murailles, lézard Effet attendu : Maintien des espèces sur le milieux très propices aux alentours, destruction de nichées au moment des vert site d’étude, et de zone de refuge pour ces travaux. espèces et du fait que les espèces sont Orvert fragile communes à l’échelle locale, l’impact Mesure : Programmer les dates des travaux Mesure : Mise en place de pondoirs et abris résiduel sera faible voir négligeable Dérangement en dehors des périodes les plus sensibles du à l’herpétofaune Non cycle biologique des espèces patrimoniales

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Effet attendu : éviter la perturbation des  1 ZNIEFF de type 2 oiseaux nicheurs moment des travaux.  1 APPB.

L’enjeu vis-à-vis des zonages écologiques peut être considéré comme modéré. Tableau 61 : Impacts résiduels sur la flore Concernant le site lui-même, la naturalisation de celui-ci laisse entrevoir ses potentialités d’accueil pour la biodiversité. En effet, lors Description de l’impact Principales mesures d’atténuation Impacts résiduels des investigations menées en 2018, une diversité floristique remarquable a pu être observée, avec la présence en grand nombre de associées deux espèces protégées au niveau régional (l’Orchis pyramidale et la Digitale jaune), mais qui présentent des statuts de conservation plutôt favorables à l’échelle régionale et donc non menacé (liste rouge Centre Val de Loire). Au regard de ces éléments et du fait de la Mesure : Evitement de 12 479 m² pelouses présence d’habitats intérêt comme les pelouses calcaires, l’enjeu pour la flore et les habitats peut être considéré comme modéré calcaires dont réouverture de 3 371 m² de pelouses calcaires favorables à son On peut également souligner la présence de plusieurs espèces exotiques envahissante comme la Renouée du Japon. maintien. Evitement des principales stations NON Enfin, concernant la biodiversité animale, plusieurs espèces protégées ont été observées sur le site (oiseaux, reptiles et insectes) et de l’espèce notamment l’Azuré du Serpolet espèce emblématique du site d’étude. On trouve sur la zone d’étude une diversité relativement Espèce très commune en région Effet attendu : Maintien de l’espèce sur le importante. En effet, les inventaires de 2017 et les données issues de la précédente étude d’impact ont permis de mettre en évidence Destruction d’individu Centre Val de Loire (LC), et site d’étude la présence de : d’Orchis pyramidale abondante dans le Cher, de plus Mesure : Ouverture de 3 371 m² de maintenu sur la zone d’étude en  50 espèces d’oiseaux dont 38 sont protégées au niveau national pelouses calcaires et maintien de lisière de quantité, l’impact résiduel sera  4 espèces de reptiles dont 3 protégées au niveau national haie faible  76 espèces d’insectes dont 1 protégée au niveau national Effet attendu : Maintien de l’espèce sur le site d’étude. Favoriser son développement  14 espèces de mammifère dont 7 chiroptères. sur la zone Les habitats de pelouses calcaires apparaissent comme un intérêt écologique fort compte tenu de la diversité inventoriées et de la présence d’espèces protégées telles que l’Azuré du Serpolet. Mesure : Réduction des emprises et maintien de pieds sur le site d’étude Ainsi d’une manière générale l’enjeu pour la faune sur la zone d’étude peut être considéré comme assez fort. Effet attendu : Maintien de l’espèce sur le site d’étude garantissant la pérénité de l’espèce et son développement sur la zone évitée par le projet Espèce commune non menacée en région Centre Val de Loire, bien Mesure la mesure d’accompagnement Destruction d’individu de représenté dans le département du visant à la transplantation des pieds de Digital jaune Cher. Digitale jaune facilitera la recolonisation de l’espèce sur le site d’étude grâce au stock de Impact faible graine contenu dans le sol Effet attendu : Evitement de la destruction d’individu du fait de leur déplacement, Maintien et développement de l’espèce sur le site d’étude, mesure de conservation de l’espèce

5.4.6. Conclusion : sensibilité biologique et écologique du site

En tout premier lieu, il est nécessaire de rappeler que le site du projet est une ancienne carrière aujourd’hui réhabilité (revégétalisé). Il ne s’agit absolument pas d’un site naturel, même le relief de la parcelle est artificiel. L’intérêt biologique du site et les enjeux écologiques soulevés par le projet ont donc uniquement pour origine le phénomène actuel de naturalisation du site. En perpétuel état de modification, l’état actuel du site doit être apprécié au moment précis de la réalisation de l’étude et les données ne restent fiables que durant une courte période. Dans un rayon de 5km autour de la zone d’étude on trouve plusieurs zonages écologiques :  1 site Natura 2000  5 ZNIEFF de type 1

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5.5. LES IMPACTS SUR LE PAYSAGE ET LE PATRIMOINE

En matière de perception visuelle, les incidences paysagères d’une centrale photovoltaïque au sol peuvent être analysées à deux niveaux :  l’impact paysager : concerne la manière dont l’exploitation et les installations modifient le cadre de vie (changements d’ambiance, de topographie, etc.…) ;  l’impact visuel : est relatif à la façon dont sont ressenties les modifications précitées ainsi que les points depuis lesquels les changements sont visibles. L’analyse des effets sur le paysage consiste à montrer les modifications du paysage suite à la mise en place des installations présentes sur le projet. L’impact paysager est d’ailleurs souvent indissociable de l’impact visuel.

5.5.1. GENERALITES SUR LA NATURE ET L’INTENSITE DE LA PERCEPTION DANS LE PAYSAGE

L'installation attire l'attention en raison de son emprise et de ses particularités techniques reconnaissables. Les différents éléments de construction peuvent en général être identifiés individuellement. Les facteurs liés à l'installation tels que la couleur, ou encore la position du soleil ont peu d'influence sur le niveau d'impact à faible distance. Plus l'éloignement augmente, plus les éléments individuels ou les rangées d'une installation fusionnent et deviennent indiscernables. L'installation prend alors la forme d'une surface plus ou moins homogène qui se détache alors nettement de l'environnement. La dissimulation de l'installation dépend du relief ou de la présence d'éléments du paysage spécifiques (bosquets, forêt, bâtiments, etc.). À très grande distance, les installations ne sont plus perçues que comme un élément linéaire qui attire l'attention surtout par sa luminosité, généralement plus élevée que celle de l'environnement. La portée de la zone visible dépend ici fortement du relief et de l'intégration de l'installation dans ce relief. Les parcs photovoltaïques ont un impact paysager faible, découlant de caractéristiques qui les rendent peu visibles : - une structure visuelle horizontale et non verticale avec une hauteur maximale de quelques mètres, ce qui les rend peu visible pour un observateur au sol, même se trouvant à proximité. - une gamme de couleurs dominantes « passe-partout » (entre bleu moyen et gris foncé) - l’absence de mouvement attirant l’œil et donc l’attention (même pour les systèmes de type trackers, la vitesse du

mouvement est trop faible pour être perçue instantanément). Combiné à ces trois caractéristiques, l’effet d’alignement des champs de modules peut, pour un observateur situé en surplomb, rappeler certains alignements liés à des pratiques agricoles courantes (andains de foin, serres horticoles, vignes, vergers …). Les qualités esthétiques du paysage sont importantes pour le promeneur ou l'observateur de nature. Un paysage intégrant une installation photovoltaïque peut perturber le caractère reposant du secteur et lui donner l'impression d'être techniquement marqué. En principe, un choix approprié du site permet d'éviter d'éventuels impacts négatifs sur la fonction de repos, mais aussi sur les zones d'habitation. Carte 42 : Position des points de prise de vue des photomontages

5.5.2. ANALYSE PAR PHOTOMONTAGES Légende des photomontages présentés pages suivantes : Plusieurs photomontages ont été réalisés pour évaluer l’impact visuel du projet photovoltaïque dans son environnement. Vues directes à filtrées sur le projet Le choix des points de vue à partir desquels ont été réalisés les photomontages est basé sur l’analyse des risques de visibilité effectuée Absence de vue sur le projet dans le cadre de l’étude de l’état initial, qui mettait en évidence des possibilités de visibilité depuis des points de vues situés à des distances intermédiaires et proches.

D’autres points de vue ont été testés par photomontage pour montrer l’absence d’impact visuel du projet.

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Aire d’étude rapprochée PM01 : Depuis la RD2144 sur le coteau opposé de la vallée du Cher Aire d’étude éloignée

Localisation de la prise de vue AVANT PROJET

PM01

Détails de la prise de vue : - Hauteur d’observation : 1,40 m - Altitude : 184 m NGF - Coordonnées Lambert 93 : X : 664 344.37 m Y : 6 621 996.25 m

- Date et heure de la prise de vue : APRES PROJET 19/04/2018 à 14h14 - Distance au projet : 1 600 m

Commentaires paysagers : La RD2144 domine longe la vallée du Cher en position dominante sur le coteau opposé au projet. Depuis ce point de vue, situé à l’intersection de la RD97 menant à , les vues sont ouvertes et lointaines, arrêtées par le coteau boisé de la vallée du Cher orienté nord-ouest sud-est. Le projet photovoltaïque n’est pas visible depuis ce points de vue car masqué par le relief marqué des versants.

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Aire d’étude rapprochée PM02 : Depuis la RD139 en direction de la Groutte Aire d’étude éloignée

Localisation de la prise de vue AVANT PROJET

PM02

Détails de la prise de vue :

- Hauteur d’observation : 1,40 m

- Altitude : 206 m NGF

- Coordonnées Lambert 93 :

X : 662 040.48 m

Y : 6 620 400.61 m

- Date et heure de la prise de vue : APRES PROJET 19/04/2018 à 11h07 - Distance au projet : 900 m

Commentaires paysagers : Depuis la route d’accès au village de la Groutte en venant de Saint-Georges-de-, les vues sont ouvertes et lointaines sur les paysages de champs ouverts qui constituent l’environnement immédiat du village depuis le sud. L’horizon est souligné par un léger bourrelet topographique incliné en direction du sud-ouest sur lequel se situe le site du projet. Le parc photovoltaïque est peu visible à cette distance (1km). Le modelé topographique sur lequel repose le parc photovoltaïque n’est en rien modifié par le projet. Seule la texture lisse des panneaux est identifiable en contraste des aplats plus mates aux alentours. La couleur foncée des panneaux se fond bien dans l’environnement végétal du plateau.

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Aire d’étude rapprochée PM03 : Depuis la RD 97e au sud-est du projet Aire d’étude éloignée

Localisation de la prise de vue AVANT PROJET

PM03

Détails de la prise de vue :

- Hauteur d’observation : 1,40 m

- Altitude : 205 m NGF

- Coordonnées Lambert 93 :

X : 663 674.57 m

Y : 6 619 945.84 m

- Date et heure de la prise de vue : APRES PROJET 19/04/2018 à 12h20 - Distance au projet : 205 m

Commentaires paysagers : Depuis ce point de vue situé sur la route venant de Ainay-le-Vieil et en direction de LaGroutte, les vues sont fermées par le bois de l’Affourré en vue proche sur la gauche tandis que des fourrés et prébois ferment les vues à un plan intermédiaire sur la droite. Le parc photovoltaïque est masqué dans sa totalité par la végétation qui le borde sur sa frange est. Dans le cadre du projet, toutes les haies qui entourent le site sont maintenues pour optimiser sa bonne insertion paysagère.

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Aire d’étude rapprochée PM04 : Depuis la sortie sud-est du village de la Groutte sur la RD139 Aire d’étude éloignée

Localisation de la prise de vue AVANT PROJET

PM04

Détails de la prise de vue :

- Hauteur d’observation : 1,40 m

- Altitude : 194 m NGF

- Coordonnées Lambert 93 :

X : 662 763.97 m

Y : 6 620 740.28 m

- Date et heure de la prise de vue : APRES PROJET 19/04/2018 à 11h314 - Distance au projet : 480 m

Commentaires paysagers : Ce point de vue illustre les perceptions depuis la sortie du village de La Groutte que l’on peut généraliser à la frange bâtie est-sud-est du village. Les vues sont larges et ouvertes en direction du rebord de coteau formant un bourrelet topographique. Le site du Camp César est identifiable par la végétation arborée et diversifiée qu’il arbore (sur la gauche de la vue) tandis que le site du projet est visible dans l’axe de la route. Les panneaux photovoltaïques s’insèrent dans un environnement boisé qui permet une bonne insertion visuelle du projet.

ADEV Environnement – 2 Rue Jules Ferry – 36300 LE BLANC 206 ETUDE D’IMPACT POUR L’IMPLANTATION D’UNE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL SUR LA COMMUNE DE LA GROUTTE DANS LE DEPARTEMENT DU CHER (18)

Aire d’étude rapprochée PM05 : Depuis la RD139 aux abords du site du projet Aire d’étude éloignée

Localisation de la prise de vue AVANT PROJET

PM05

Détails de la prise de vue :

- Hauteur d’observation : 1,40 m

- Altitude : 189 m NGF

- Coordonnées Lambert 93 :

X : 662 763.97 m

Y : 6 620 740.28 m

- Date et heure de la prise de vue : APRES PROJET 19/04/2018 à 11h26 - Distance au projet : 70m

Commentaires paysagers : Cette prise de vue illustre le point de vue le plus impacté par le projet photovoltaïque. La pente du site du projet inclinée vers le sud- ouest ne permet pas aux haies qui ceinturent le site d’être un filtre visuel efficace. L’espacement entre les panneaux est suffisamment important pour laisser apparaitre le sol couvert en prairie et permet de mieux insérer le parc photovoltaïque dans son environnement.

ADEV Environnement – 2 Rue Jules Ferry – 36300 LE BLANC 207 ETUDE D’IMPACT POUR L’IMPLANTATION D’UNE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL SUR LA COMMUNE DE LA GROUTTE DANS LE DEPARTEMENT DU CHER (18)

Aire d’étude rapprochée PM06 : Depuis le talus défensif de l’oppidum gallo-romain de La Groutte Aire d’étude éloignée

Localisation de la prise de vue AVANT PROJET

PM06

Détails de la prise de vue :

- Hauteur d’observation : 1,40 m

- Altitude : 202 m NGF

- Coordonnées Lambert 93 :

X : 663 188.97 m

Y : 6 620 778.54 m

- Date et heure de la prise de vue : APRES PROJET 19/04/2018 à 11h39 - Distance au projet : 270 m

Commentaires paysagers : Ce point de vue illustre les vues depuis le talus défensif du Camp César de la Groutte, monument historique et site classé. Depuis l’ancienne fortification gallo-romaine situé à environ 270m du site d’étude, les vues en direction du site du projet sont bloquées par une haie multistrate ceinturant le site ainsi que par un taillis sur la partie droite de la photo. La configuration du site, décrite à l’état initial fait que les vues du parc photovoltaïque ne sont pas possibles depuis le site / monument historique et ses abords.

ADEV Environnement – 2 Rue Jules Ferry – 36300 LE BLANC 208 ETUDE D’IMPACT POUR L’IMPLANTATION D’UNE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL SUR LA COMMUNE DE LA GROUTTE DANS LE DEPARTEMENT DU CHER (18)

5.5.1. IMPACTS DEPUIS LES ELEMENTS DE PATRIMOINE  SYNTHESE DE L’ANALYSE DES PHOTOMONTAGES

Numéro de Nom / localisation Objet du photomontage Distance entre le point Résultat : projet Le patrimoine peut s’aborder selon deux thématiques : le patrimoine protégé réglementairement, et le patrimoine non protégé Photomontage de vue et le projet visible revêtant un caractère particulier. PM1 Depuis la RD2144 sur le coteau Axe de communication 1 600 m NON opposé de la vallée du Cher majeur En ce qui concerne la co-visibilité, notamment avec des monuments historiques ou des sites naturels, les parcs photovoltaïques sont soumis aux règles de droit commun dès lors qu’il s’agit d’un site classé au titre du patrimoine ou de l’environnement, sous l’autorité PM2 Depuis la RD139 en direction de la Axe de communication 1 000 m OUI des Architectes des Bâtiments de France ou de la Commission des sites concernée. Groutte L’analyse des éléments de patrimoine à l’état initial a permis de mettre en relief la présence d’un monument historique classé à 270 PM3 Depuis la RD 97e au sud-est du projet Axe de communication 205 m NON mètres du site du projet photovoltaïque : l’oppidum gallo-romain de La Groutte. La protection du rempart préhistorique au titre des PM4 Depuis la sortie sud-est du village de Lieux de vie / Axe de 480 m OUI Monuments Historiques est complétée par une protection au titre des Sites de l’ensemble de l’oppidum et de son enceinte, et fait la Groutte sur la RD139 communication partie du patrimoine archéologique reconnu. Depuis le cœur du site, le projet n’est pas perceptible, la large ceinture végétale entourant l’oppidum filtrant les vues vers l’extérieur. PM5 Depuis la RD139 aux abords du site du Axe de communication 70 m OUI Ce site est accessible au public, un sentier permettant de pénétrer dans l’enceinte de l’oppidum, mais également de longer le rempart projet sur son extérieur existe. Depuis le monument historique, le site et leurs abords, le projet photovoltaïque n’est pas visible comme le PM6 Depuis le talus de l’oppidum gallo- Site touristique / 270 m NON montre le photomontage 7 du fait de la présence de haies multistrates et taillis en limite du site du projet photovoltaïque bloquant romain de La Groutte monument historique les vues de manière efficace. La haie multistrates existante entourant le site photovoltaïque est donc maintenue (mesure d’évitement) afin de masquer les structures des panneaux et de préserver les vues sur le paysage depuis les abords du Camps César et de son talus défensif.  IMPACTS A L’ECHELLE ELOIGNEE Depuis le paysage extérieur, le Camp de César et le projet photovoltaïque sont perceptibles conjointement uniquement depuis le plateau à l’ouest du site (Photomontage 4). Des boisements denses empêchent cette visibilité depuis l’est et le sud, et la vallée du L’état initial a montré que le site du projet n’est pas visible depuis le nord de l’aire d’étude. En effet, les points de vue depuis le fond Cher et son relief boisé depuis le nord (Photomontage 1, Photomontage 3). de vallée du Cher ainsi que depuis le coteau exposés au sud sont contraints à la fois par la topographie (relief marqué de coteau), qui Depuis le plateau, une zone cultivée est perceptible entre l’oppidum et le projet, créant un espace de respiration visuelle. Le projet s’ajoute à la couverture boisée des coteaux. n’est pas en contact direct avec le Camp de César. Par ailleurs, le fait de conserver la haie ceinturant le projet permet de conserver la Le projet est de faible hauteur, son impact visuel est donc inexistant à l’échelle de l’aire d’étude éloignée du projet. structure originelle du site d’implantation et donc d’atténuer la confrontation entre ce projet industriel et l’oppidum du Camp de César.

 IMPACTS A L’ECHELLE RAPPROCHEE 5.5.2. CONCLUSION : VISIBILITE DES INSTALLATIONS PHOTOVOLTAÏQUES AU SOL

Le site d’implantation est localisé dans un secteur essentiellement rural. Le village le plus proche est La Groutte, dont les premières habitations se situent à environ 500 mètres du projet. Deux maisons isolées marquent également la périphérie du site, dans le vallon En phase exploitation, la visibilité d'une installation photovoltaïque au sol dans le paysage dépend de plusieurs facteurs, notamment sec où passe la RD97 (à environ 330 mètres du projet), et au lieu-dit les Fourets (en contact direct avec le site, à environ 45 mètres du liés à l'installation (comme les propriétés de réflexion et la couleur des éléments), au site (situation à l'horizon, illusion d'optique), ainsi projet). que d'autres facteurs comme la luminosité (position du soleil, nébulosité). La propriété des Fourets est séparée du site par une mince haie. Le projet prévoit le renforcement de la haie, afin d’atténuer la Lorsque la surface des modules est visible depuis le point d'observation, l'installation présente une plus grande luminosité et une perception du projet depuis le jardin de la bâtisse. couleur qui diffère dans le cadre naturel, sous l'effet de la réflexion de la lumière diffuse. Les structures porteuses réfléchissantes, sont moins voyantes que les surfaces des modules, même s'il peut se produire une réflexion directe des rayons du soleil sur ces structures En ce qui concerne le village de La Groutte, c’est la périphérie sud de l’urbanisation qui percevra le site. Cette perception est réduite lorsque celui-ci est très bas. Cet impact est faible, direct et permanent. par la distance et la végétation, mais la visibilité du site en est changée.

Le site d’implantation est longé sur sa frange sud par la RD97. Depuis cette infrastructure les vues en direction du projet sont contrées par la présence de la haie le ceinturant. . Impacts à l’échelle éloignée L’axe qui offrira des perceptions directes sur le projet est la desserte menant à de La Groutte à la RD97 (le croisement est situé face Depuis l’aire d’étude éloignée, l’analyse à montré l’absence de visibilité du projet photovoltaïque au chemin d’accès à l’entrée du site). L’arrivée depuis le village vers le site se fait face au projet, avec des angles de vue offrant des perceptions privilégiées sur les rangées de panneaux. La haie existante (conservée) ne camoufle pas les panneaux mais permet d’atténuer leur perception. . Impacts à l’échelle rapprochée Les impacts du projet sont faibles sur les infrastructures et les usagers routiers. La cohérence du fonctionnement paysager existant Le dénivelé du site ne permet pas de masquer le projet depuis des points de vues légèrement surélevées aux abords de La Groutte et n’est que légèrement impactée par le projet. Le projet s’insère dans son environnement. Seules la RD139 qui dessert le village de La depuis la RD139. Groutte sera directement concernée par des vues ponctuelles sur le projet, dans la périphérie immédiate du site. Au vu de l’analyse paysagère, il s’avère que le projet n’aura que peu d’impact sur les zones bâties. Seules les habitations en périphérie sud du village de La Groutte pourront avoir des vues sur le site depuis leurs abords (jardins). Des mesures sont proposées pour réduire ces perceptions.

ADEV Environnement – 2 Rue Jules Ferry – 36300 LE BLANC 209 ETUDE D’IMPACT POUR L’IMPLANTATION D’UNE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL SUR LA COMMUNE DE LA GROUTTE DANS LE DEPARTEMENT DU CHER (18)

Les impacts du projet sur le patrimoine sont faibles, aucune interaction négative ne se créant entre le site d’implantation et les éléments patrimoniaux répertoriés. Les impacts du projet sur le tourisme sont nuls voire rendu positifs avec la mesure de communication sur le parc et les énergies renouvelables à destination du public. Aucune interaction négative n’est créée entre le site MPay-2 : Renforcement de linéaires de haie d’implantation et les éléments touristiques répertoriés. Dans un paysage ayant conservé une certaine valeur rurale, à proximité d’un site majeur (Camp de César) et en contact direct avec une propriété privée, il est nécessaire de réduire l’impact visuel de la centrale photovoltaïque. La conservation de la haie ceinturant le site entre dans cette optique. Il s’agit donc essentiellement de renforcer la 5.5.1. MESURES ASSOCIEES haie autour de la propriété des Fourets (environ 160 ml), afin d’atténuer les perceptions directes depuis le jardin de cette bâtisse. Des essences locales seront exclusivement utilisées. Afin de réaliser l’objectif visé, les plantations doivent comprendre des arbustes à feuilles caduques repiqués au moins une fois (de préférence deux fois) de 100 à 150 cm MESURE D’EVITEMENT DES IMPACTS SUR LE PAYSAGE de haut ou des buissons repiqués de 100 à 150 cm de haut. Des mesures devront être prises contre l’abroutissement par des animaux sauvages de nouvelles plantations. L’installation de perchoirs pour rapaces peut d’une part contribuer à enrayer la prolifération de souris sur les surfaces MPay-1 : Maintient des linéaires de haie qui ceinturent le site plantées, mais également éviter les bris et dommages sur des arbres qui ont été plantés.

Dans un paysage ayant conservé une certaine valeur rurale, à proximité d’un site majeur (Camp de César) et en Divers travaux d’entretien des plantations sont nécessaires pour garantir leur fonction de réduction d’impact. Selon contact direct avec une propriété privée, il est nécessaire de réduire l’impact visuel de la centrale photovoltaïque. la valeur nutritive du sol, il faudra supprimer la végétation concurrente et éliminer les mauvaises herbes dans les plantations 2 fois par an, et ce jusqu’au moment où les plantes présentent une croissance annuelle suffisante. Les La conservation de la haie ceinturant le site, entre dans cette optique. travaux suivants devront en outre être effectués régulièrement : arrosage pendant les périodes de sécheresse, renouvellement des plantations dans des zones où des pertes sont constatées suite à des dégâts occasionnés par du gibier, la sécheresse ou pour d’autres raisons compromettent la réalisation de l’objectif de réduction d’impact, ainsi

EVITEMENT Elle devra être entretenue de manière à maintenir et améliorer sont efficacité en terme de filtre visuel. que le contrôle et, plus tard, le retrait des systèmes de protection contre le gibier. Le coût est estimé à un minimum de 20 €/ml. Tout dépend des essences choisies, de leur conditionnement, du développement des plants (plus l’arbre est développé, plus il est cher à l’achat). Coût : Mesure organisationnelle comprise dans le cout d’aménagement global du projet

COMPENSATION Des partenariats peuvent être menés avec les entreprises locales pour la mise en place et l’entretien de cette haie. Pour garantir la pérennité de la qualité des aménagements et prévenir la dégradation paysagère, il faudra prévoir un entretien régulier des aménagements, des infrastructures et des plantations tout au long de l'exploitation du site. Des partenariats peuvent être menés avec les entreprises locales.

Tableau 62 : calendrier d’entretien des haies

Hiver Printemps Eté Automne Actions J F M A M J J A S O N D Taille d’entretien courant Plantation Recépage - Bûchage

Fauchage des bandes et banquettes Taille des jeunes arbres (baliveaux)

Coût : 20€ du ml soit 3 200€

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5.6. LES IMPACTS SUR LE MILIEU HUMAIN En phase chantier, le ratio est en moyenne d’environ 10 Équivalent Temps Plein/mois pour 1 MWc. Les travaux envisagés maintiendront également le fonctionnement des activités voisines (cafés, restaurants…).

5.6.1. EN PHASE DE TRAVAUX - Impacts des travaux sur les communications et la circulation et mesures associées Les travaux d’implantation du parc photovoltaïque nécessiteront l’intervention de plusieurs engins de transport : 5.6.1.1. PHASE DE CONSTRUCTION DU PARC  Camions semi de 38 tonnes pour le transport câbles, boîtes de jonction, supports panneaux, panneaux ; - Impacts des travaux sur les réseaux  Camions porte-char et grue pour le transport et la pose du poste de livraison et des onduleurs – transformateurs La présence de réseaux aériens (transport d’électricité) au droit du site du projet nécessite de prendre des précautions particulières, L’accès au site de l’ensemble de ces engins sera réparti sur la totalité de la durée du chantier, ce qui induit un trafic relativement imposées par les concessionnaires pour la protection des ouvrages. modéré pendant la phase de travaux. La mise en place des onduleurs et du poste de livraison sera réalisée sur un temps très court : il s’agit en effet de bâtiments préconstruits, posés tels quels sur le parc. Aucun autre réseau n’a été recensé sur ou à proximité du site du projet. Toutefois, ces informations devront être actualisées au moment du démarrage des travaux, au moyen de DICT adressées à l’ensemble des concessionnaires de réseaux existants sur la Par ailleurs, le réseau routier départemental est tout à fait apte à supporter ce type de circulation, en quantité (trafic induit faible) et commune de La Groutte. en qualité (convois spéciaux, poids lourds). Ponctuellement, ces livraisons provoqueront des ralentissements, mais ne perturberont pas la circulation de façon prolongée, comme des travaux sur voirie par exemple. - Nuisances propres aux travaux et mesures associées Les accès riverains ne seront pas perturbés, ni en phase d'exploitation du parc, ni en période de maintenance. Durant le chantier, les engins prévus seront de type manuscopiques, grues mobiles et automotrices, niveleuses, bulldozers, tombereaux, pelles mécaniques, tracteurs et tarières pour forer les trous, petites pelles équipées d’un marteau pilon, des chargeuses, manitou. - Risques pendant la phase de construction L’utilisation de ce type d’engins est susceptible d’entraîner des nuisances. Elles sont en général de deux ordres : La mise en place d’un parc photovoltaïque fait intervenir un certain nombre de corps de métiers ayant leur risque propre. Le facteur de risques liés spécifiquement aux parcs photovoltaïques est la proximité d’un courant électrique de tension et d’intensité élevée.  Consécutives à la production de déchets.  Consécutives aux émissions de poussières par les poids lourds et autres engins de chantier en période sèche. Cette activité Un autre facteur de risque est celui d’éléments de poids très importants en mouvement. Pour la phase de construction, la présence aura aussi des répercussions sur la qualité de l’air. Par le trafic des véhicules, le chantier contribuera, à son échelle, à la de chefs de chantiers ainsi que des nombreuses protections parfois redondantes permettent de limiter les risques. production de gaz à effet de serre et de polluants directs pour la population (oxydes d’azote, particules,…). Par ailleurs, les interventions sont réalisées par du personnel habilité selon les normes de sécurité EDF, et les structures font l’objet de Les nuisances sonores seront essentiellement générées lors de la phase du chantier de construction des installations : certifications internationales très strictes en ce qui concerne les systèmes de protection vis-à-vis de la machinerie, de l’incendie et des  circulation des engins ; risques électriques.

 livraison des matériels et déchargement ; L’accès au public sur le chantier sera limité par la clôture qui entoure le site.  terrassements ;  construction des structures, - Production de déchets  installation des tables. Les déchets d'emballages feront l'objet d'un tri sélectif imposé par le cahier des charges aux entreprises. Il n'est pas prévu d'utiliser des matériaux générant des déchets industriels spéciaux. Toutefois, dans l'hypothèse où le chantier viendrait à utiliser de tels Toutefois, ces gênes seront limitées du fait de la courte durée des travaux et de l’absence d’habitations ou établissements sensibles matériels/matériaux, les déchets spéciaux seraient évacués dans les conditions réglementaires. (type écoles, crèches, hôpitaux,…) à proximité du site du projet.

La limitation des bruits de chantier sera traitée par les entrepreneurs dans le strict respect de la législation et de la réglementation en vigueur à ce sujet.

Quant à l’émission de poussières, il n’est pas préconisé de mesures particulières, étant donné l’environnement immédiat du site du projet.

- Impacts des travaux sur les activités économiques De ce point de vue, l’impact sera positif dans la mesure où l’aménagement pourra solliciter des entreprises locales, notamment pour :  Le raccordement du parc (câblage électrique et téléphonique)  La réalisation des accès VRD  Les relevés de niveaux  L’installation du poste de livraison  La mise en place des équipements annexes (vidéosurveillance)

ADEV Environnement – 2 Rue Jules Ferry – 36300 LE BLANC 211 ETUDE D’IMPACT POUR L’IMPLANTATION D’UNE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL SUR LA COMMUNE DE LA GROUTTE DANS LE DEPARTEMENT DU CHER (18)

Étant donné que les travaux à effectuer lors de la phase de démantèlement font appel aux mêmes techniques et aux mêmes moyens 5.6.1.2. PHASE DE DEMANTELEMENT DU PARC que pendant la phase de construction, les mesures de protection de l'environnement prises seront pour la plupart les mêmes que pendant cette première phase. - Description du démantèlement Le Maître d’Ouvrage s’engage à faire démanteler en fin de bail, l’ensemble de l’installation et à recycler tous les éléments qui peuvent Elles consisteront surtout à veiller à la protection des sols. Les chemins d'accès auront déjà été élargis, les riverains seront certainement l’être, dans les conditions réglementaires en vigueur ou à venir. Le démantèlement consiste à démonter et enlever l’ensemble des beaucoup moins intéressés par le chantier, donc moins nombreux à vouloir le voir de près. composants du parc (structures, modules, câbles, postes électriques) et à restituer le terrain sans son état initial ou amélioré.

Sauf modification du réseau routier ou du matériel de transport qui permettrait d'envisager une solution plus simple, le nombre de camions et les itinéraires choisis pour apporter les pièces seront, a priori les mêmes lors du démantèlement. Les engins utilisés seront - Remise en état du site les mêmes que lors du montage. En fin de vie, l'installation complète fait l'objet d'une revalorisation. Les panneaux, onduleurs, transformateurs et bâtiments associés sont repris par les fournisseurs pour recyclage. Les structures seront retirées sans causer de dégâts majeurs. Les lignes de raccordement seront laissées à l’utilisation d’EDF. Les autres matériaux feront l'objet de la même attention. A défaut, une élimination dans un centre de recyclage approprié pour Les impacts directs du chantier de démantèlement seront donc : revalorisation des différentes matières (plastiques, acier...) sera effectuée.  soit les mêmes que ceux du chantier de construction (bruit, circulation d'engins avec les risques que cela suppose sur la route, le sol et les eaux souterraines), La remise en état du site en fin de vie implique les mêmes travaux que lors de la construction. Concernant l’élimination des consommables, tous les éléments constituants la centrale photovoltaïque sont repris par les fournisseurs correspondants.  soit inférieurs à ceux du chantier de construction (chemins d'accès déjà mis en place). Les impacts indirects concernent le devenir des pièces usagées.

- Aspect paysager du site remis en état et comparaison avec l'état initial - Devenir du matériel utilisé Après remise en état du site ayant accueilli le parc photovoltaïque, les terrains pourront être réutilisés par son propriétaire, qui pourra, Les éléments constitutifs du parc photovoltaïque sont composés de matériaux récupérables pour la plus grande partie. Néanmoins, à souhait, réaliser différents projets sur le site ou bien laisser la végétation reprendre ses droits. Dans ce cas, l'aspect des terrains après le devenir de chaque composant est variable : quelques années, sera exactement le même que l'aspect initial.

 La structure : il existe trois types de matériaux constitutifs des structures : le fer, l'inox (visserie) et l'aluminium. Au En cas de défaillance de l'entreprise, la remise en état du site sera assurée par les garanties financières, d'un montant correspondant cours actuel de ces matériaux, les frais de démontage ne sont pas couverts par leur revente, et ce malgré la au coût de cette remise en état, et qui sont mises en place au cours de l’exploitation. présence de l'aluminium

 Les modules : Les modules sont recyclés par le fabricant, et font l'objet d'une attention particulière. Ces modules sont recyclables à 95% et seul le démontage et l'emballage sont à réaliser par le Maître d’Ouvrage. La prise en charge et le transport sont ensuite assurés par le fabricant. Le recyclage des modules est traité dans le paragraphe précédent.

 Les câbles : Le cuivre des câbles représente le meilleur gain pour couvrir les frais de démontage. Deux solutions sont possibles : soit ils sont récupérés (par un électricien) et valorisés (cas assez rare, et uniquement possible pour les grosses sections après essai diélectrique) ; soit ils sont recyclés après retrait.

 Les postes électriques : les postes sont également à recycler, mais de par leurs caractéristiques, ils ne présentent pas d'intérêt direct pour un électricien. Cependant, un transformateur dépollué (la dépollution est obligatoire mais est beaucoup moins couteuse car il n'y a plus de PCB) représente un poids significatif en fer et en cuivre

Les matériaux non récupérables seront regroupés et envoyés en décharges contrôlées.

- Production de déchets Dans le cadre du démantèlement du site, la prise en charge et le transport sont assurés contractuellement à l’achat par le fabricant au sein de l'association professionnelle PV Cycle, un programme désormais incontournable de suivi, de récupération et de recyclage (préfinancé) de chaque panneau solaire vendu sur le territoire européen.

- Mesures de protection de l'environnement pendant la phase de démantèlement

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5.6.2. EN PHASE D’EXPLOITATION 5.6.1. MESURES ASSOCIEES

5.6.2.1. APPROPRIATION DES ENJEUX DE LA TRANSITION ENERGETIQUE

Le projet concourra à l’appropriation des enjeux de la transition énergétique, par le porter à connaissance du projet vers la population MESURE DE REDUCTION DES IMPACTS SUR LE MILIEU HUMAIN : phase travaux locale (réunion publique, bulletin municipal, conseils municipaux) et par la démarche de financement participatif proposé sur le projet. L’impact du projet est donc positif sur la transition énergétique et son appropriation par les citoyens. MHum-1 - Information préalable de la population sur le déroulement du chantier Une information sur le déroulement du chantier sera mise en place à destination des populations concernées par le projet (riverains, usagers des axes situés à proximité du site), elle permettra de minimiser les perturbations engendrées 5.6.2.2. IMPACT SUR LA DEMOGRAPHIE ET L’HABITAT par le chantier. Le projet n’aura aucun impact sur le développement de l’habitat, étant donné la nature du site d’implantation (ancienne décharge).

Un plan d’intervention d’accès et de circulation sera présenté et proposé aux entreprises lors du commencement du chantier.

Le balisage des travaux sera effectué dans un but sécuritaire par des panneaux et bandes de signalisation durant toute 5.6.2.3. IMPACT LUMINEUX LIE AUX INSTALLATIONS PHOTOVOLTAÏQUES la phase temporaire de ceux-ci, qui devra être réduite autant que possible. Contrairement à une crainte parfois exprimée, le risque de reflets aveuglants issu des panneaux photovoltaïques est inexistant. La REDUCTION Les activités de chantier devront respecter la législation qui leur incombe : notamment l'arrêté du 12 mai 1997 face externe du verre qui protège les cellules reçoit systématiquement un traitement antireflet dans le but d’améliorer le rendement concernant la limitation sonore de certains engins de chantier ; les autres étant soumis au décret du 18 avril 1969. de conversion (la lumière reflétée est « perdue » d’un point de vue énergétique) : seulement 5% de la lumière incidente est réfléchie L’ensemble du matériel de chantier utilisé sera ainsi insonorisé conformément aux normes en vigueur afin de limiter les par les modules actuels. De plus, l’inclinaison des modules fait que la lumière éventuellement reflétée se dirige plus ou moins haut nuisances sonores de proximité (en particulier tous les compresseurs seront insonorisés) dans le ciel suivant l’heure de la journée et ne peut donc être perçue que par un observateur se trouvant en un point très dominant : montagne (mais on évite en général d’installer un parc solaire dans un site dominé par le relief) ou aéronef (le phénomène sera alors Coût : pas de surcoût pour le porteur de projet très ponctuel et sans danger). De cette manière, une grande partie des rayons du soleil est piégée à l’intérieur du capteur solaire, avec un haut coefficient MHum-2 – Démarche type QSE : Qualité Sécurité Environnement d’absorption, qui vient s’ajouter à l’existence du film antireflet (évoqué ci-dessus), sur la surface des modules lors de la phase de fabrication des modules photovoltaïques. La coordination des deux applications permet conjointement de diminuer le renvoi de Le suivi du chantier sera réalisé dans le cadre d’une démarche type QSE (Qualité Sécurité Environnement), qui rayons lumineux. comprendra, à minima : Le risque de miroitement est de courte durée et reste négligeable car la radiation solaire est faible et la direction des rayons réfléchis  L’assistance au maître d’ouvrage quant au choix des entreprises œuvrant sur le chantier : qu’il s’agisse de est similaire à celle des rayons directs. fabricants de matériels électriques, de fabricants de modules ou films photovoltaïques, ou d’installateurs, les Le contexte boisé autour du site réduira partiellement la faible lumière réfléchie par les panneaux solaires au plus près des limites entreprises devront être en mesure de présenter une certification (ou la preuve d’un engagement dans la démarche de certification) ISO 9001 (management de la qualité) ou équivalent et ISO 14001 (management de site dans la phase descendante du soleil. On ne pourra en aucun cas parler d’effet miroir depuis un point de visibilité inclus dans environnemental) ou équivalent. le secteur du projet, mais simplement d’observation d’une faible réverbération à des points très précis et sur de courtes périodes REDUCTION quotidiennes qui ne perturberont pas la population locale. Par conséquent, cet impact ne peut avoir que très peu d’effets sur les  Le suivi environnemental du chantier : visant à veiller à la bonne application des mesures d’évitement, de zones riveraines. protection des zones sensibles d’un point de vue de la biodiversité… 5.6.2.4. IMPACT LUMINEUX LIE A L’ECLAIRAGE DU SITE Coût : mission d’assistance environnementale : forfait d’environ 10 000 € Concernant la gêne liée à l’éclairage du site, aucune signalisation particulière n’est prévue la journée, en supplément des panneaux de signalisation réglementaires pour assurer la sécurité du site. De nuit, il n’est pas prévu d'éclairage si ce n'est l'utilisation de détecteurs de mouvements pouvant s'allumer la nuit, de façon ponctuelle (une dizaine de projecteurs).

Une seule habitation est mitoyenne du site du projet. La parcelle dans laquelle s’insère la maison est bordée de haies Les autres maisons les plus proches se situent à plus de 500 m, l’impact peut être considéré comme faible.

5.6.2.5. IMPACT SUR LES ACTIVITES AGRICOLES

Le projet de parc photovoltaïque sur la commune de La Groutte n’est pas prévu sur une parcelle agricole. Par conséquent, l’impact sur les activités agricoles peut donc être considéré comme nul.

ADEV Environnement – 2 Rue Jules Ferry – 36300 LE BLANC 213 ETUDE D’IMPACT POUR L’IMPLANTATION D’UNE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL SUR LA COMMUNE DE LA GROUTTE DANS LE DEPARTEMENT DU CHER (18)

5.6.2.6. IMPACT SUR LES EQUIPEMENTS DE VIABILITE ET LES SERVITUDES 5.6.2.13. RETOMBEES FISCALES POUR LA COLLECTIVITE

Le réseau électrique à créer (20 000 volts), pour acheminer l'énergie produite vers le poste source, sera piqué à la ligne HTA proche Économiquement, l’implantation d’installations photovoltaïques au sol est intéressante pour les collectivités locales. En effet, dans le du site. Le projet n’aura aucun impact sur les équipements de viabilité. cadre des lois de finance 2010, la taxe professionnelle a été remplacée par la mise en œuvre de la Contribution Économique Territoriale (CET), composée de : 5.6.2.7. IMPACT LIE AUX ACTIVITES DE MAINTENANCE  L’Imposition forfaitaire sur les entreprises de réseaux (IFER), dont le montant est revalorisé chaque année. D’un montant La réalisation d’un parc solaire peut soulever des questionnements quant au nécessaire entretien des installations (entretien des de 7 400€ par MW installé et par an (valeur au 1er janvier 2017), panneaux, entretien des équipements électriques).  la Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises (CVAE). Dans la pratique, les installations photovoltaïques au sol n’ont pas besoin d’un nettoyage manuel de grande envergure. En effet, dans  La CFE (cotisation foncière des entreprises) n’est pas prise en compte, les centrales photovoltaïques en étant exonérées ; le cadre d’un fonctionnement normal, il faut en général compter deux opérations de maintenance par an. L’état actuel des connaissances ne permet pas d’indiquer dans quelle mesure un « repowering » (échange des modules existants contre des modules  La taxe foncière et la taxe d’aménagement en année 1 pour la commune. plus puissants pour des raisons économiques) s’impose. Compte tenu de l’évolution rapide de la technique des modules, cette possibilité n’est toutefois pas totalement à exclure. L’encrassement des modules par la poussière, le pollen ou la fiente peut en général porter préjudice au rendement. Les propriétés anti-salissures des surfaces des modules et l’inclinaison habituelle de 25° permettent un auto-nettoyage des installations photovoltaïques au sol par l’eau de pluie. 5.6.2.14. IMPACT SUR LES RESSOURCES ENERGETIQUES De plus, les modules ont une garantie produit de 10 ans et une garantie de production de 25 ans (80 % de la puissance initiale à 25 L’énergie produite par une installation photovoltaïque est liée à la quantité de lumière captée par celle-ci et à la puissance de ans). l’installation.

5.6.2.8. IMPACT SUR LES ACTIVITES SOCIO-ECONOMIQUES Cette installation répond également aux objectifs fixés par le Grenelle de l’environnement et participe au développement de la part des énergies renouvelables dans la production nationale d’énergie, nécessité devenue absolue et bien stipulée dans le « Grenelle de l’Environnement ». L'implantation et l'exploitation du parc photovoltaïque n’auront aucune incidence particulière sur les activités locales existantes. En effet, la présence du parc photovoltaïque ne perturbera en rien la pratique et le déroulement des activités de la zone d'étude. Dans un contexte de « crise énergétique » cette installation permet de réduire la part des autres sources de production électrique, polluantes et dites non renouvelables (électricité produite à partir du charbon, du pétrole, du gaz, du nucléaire) et donc de lutter 5.6.2.9. IMPACT SUR LE TOURISME ET LES LOISIRS contre le réchauffement climatique mondial par la réduction des émissions de gaz à effet de serre (CO2) dont environ 13 % sont issus de la production et la transformation des énergies non renouvelables en France en 2004 (source : CITEPA – février 2006). Un impact positif apparait pour le tourisme et les loisirs, avec la possibilité de visites du site. La production d’énergie solaire est effectivement devenue aujourd’hui sur le plan mondial, et notamment pour l’ensemble des pays développés, un des principaux objectifs en matière de politique environnementale. L’énergie solaire est souvent perçue positivement par le public, car il s’agit d’une industrie respectueuse de l’environnement. De plus, on peut constater un essor dans l’utilisation de cette énergie chez les particuliers (solaire sur toiture). En France, cette nécessité est rappelée dans le rapport de synthèse du groupe « lutter contre les changements climatiques et maîtriser l’énergie » du Grenelle de l’Environnement qui stipule : Les chemins de randonnée longeant les parcelles d’implantation du projet seront conservés en l’état et utilisables par les randonneurs  objectif 5 : réduire et « décarboner » la production d’énergie, renforcer la part des énergies renouvelables, et promeneurs. Un panneau d’affichage sera implanté à l’entrée du site (au niveau du portail), avec les informations principales sur la production, le C02 évité, le rapport avec la consommation locale…  objectif 5-1 : passer de 9 % à 20 % d’ici 2020 la part des énergies renouvelables dans la consommation d’énergie finale en France. 5.6.2.10. IMPACT SUR LA QUALITE DE L’AIR Le projet permet de développer les énergies renouvelables, participer à la sécurité énergétique de la commune et du territoire, contribuer à l’autosuffisance énergétique du territoire et réduire les émissions de gaz à effet de serre. L’impact sur l’air est positif. La production d’énergie solaire photovoltaïque ne produit ni gaz à effets de serre, ni particules, comparées aux moyens conventionnels de production d’électricité. Sur la base d’une puissance installée de 5MWc et d’une durée de vie de 25 ans, le parc photovoltaïque permettrait d’éviter le rejet 5.6.2.15. UTILISATION RATIONNELLE DE L'ENERGIE ET BILAN de 680 tonnes / an de CO2 dans l’atmosphère (hypothèse haute). CARBONE 5.6.2.11. IMPACT SUR L’EAU POTABLE ET LES RESEAUX DIVERS Une installation photovoltaïque ne génère pas de gaz à effet de serre durant son fonctionnement. Elle ne produit aucun déchet Le projet se situe en dehors de tout périmètre de protection de captage destiné à l’alimentation en eau potable. Les captages publics dangereux et n'émet pas de polluants locaux. utilisés pour l’Alimentation en Eau Potable les plus proches sont situés en bordure du Cher, sur la commune de Drevant à près de 670 L'Agence Internationale de l'Énergie a calculé qu'une installation photovoltaïque raccordée au réseau fournit l'équivalent de l'énergie mètres du site du projet. nécessaire à sa fabrication dans un délai de un à trois ans, selon l'ensoleillement du site. Du point de vue des émissions évitées, elle Le projet n’aura donc aucun impact sur la gestion et la qualité des captages d’alimentation en eau potable. estime que 1 kW photovoltaïque permet d'économiser entre 1,4 t et 3,4 tonnes de CO2 sur sa durée de vie. En 2030, selon les chiffres avancés par l'Association européenne du photovoltaïque, le solaire photovoltaïque permettra de réduire 5.6.2.12. IMPACT SUR LA PRODUCTION DE DECHETS les émissions mondiales de CO2 de 1,6 milliard de tonnes par an, soit l'équivalent de la production de 450 centrales au charbon d'une puissance moyenne de 750 MW. Seul l'entretien de la végétation du site et de la clôture pourra générer des déchets. Ces derniers seront évacués vers la déchetterie la Le plan de développement des énergies renouvelables, issu du Grenelle Environnement, et la programmation pluriannuelle des plus proche. Aucun Déchet Industriel Spécial ne sera produit. investissements fixent pour 2023 un objectif de 20 200 MW photovoltaïques installés.

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L'ensemble des mesures concernant la production d'électricité d'origine photovoltaïque en France permettrait ainsi en 2020 de 5.6.3. ANALYSE DES RISQUES INDUSTRIELS EN PHASES CHANTIER ET EXPLOITATION réduire les émissions de la France de 1,7 Mteq CO2. Le bilan écologique ci-dessous montre qu’en retenant la simple opération [CO2 non rejetés par an (680 tonnes / an dans le cas d’une puissance unitaire de 5 MWc) - CO2 émis ] pour la fabrication des panneaux (3 000 tonnes pour l’hypothèse haute), on constate que L’analyse des risques ci-après est basée sur la méthodologie propre aux études de dangers des installations industrielles, telle que dès la 2ème année le solde est en faveur de la centrale. définie dans l’arrêté ministériel du 29 septembre 2005 (arrêté P, C, I-G) relatif à l’évaluation et à la prise en compte de la probabilité d’occurrence, de la cinétique, de l’intensité des effets et de la gravité des conséquences des accidents potentiels dans les études de dangers des installations classées soumises à autorisation. Tableau 63 : Évaluation du CO2 émis pour la fabrication des panneaux et CO2 non rejeté dans l’atmosphère Dans le cadre des activités définies, les risques à prendre en compte peuvent être de deux natures : Évaluation du CO2 émis pour la fabrication des panneaux (hypothèse 600 kgCO2/kWc x 5 MWc = 3 000 tonnes de CO2.  Risques d’origine externe : risques naturels, risques liés à l’environnement socio-économique, risques associés à la circulation haute) externe, aux éventuels actes de malveillance,… CO2 non rejeté dans l’atmosphère 680 tonnes / an  Risques d’origine interne : liées aux activités se déroulant sur le site en phase de construction, d’exploitation et de démantèlement du parc. Avec un projet générant une économie d’émission carbone sur une durée d’exploitation de 25 ans, la balance carbone est très largement positive. En effet, l’énergie nécessaire à la fabrication des modules est équivalente à deux ans de production de la centrale photovoltaïque. - Potentiels de dangers externes pouvant entrainer des risques d’incendie et électrique  De manière globale, l’impact du projet sur le milieu humain est maîtrisé. Le tableau ci-dessous détaille les principales caractéristiques de l’environnement extérieur en termes de risques pour le parc photovoltaïque de La Groutte.

Tableau 64 : Descriptif des potentiels de dangers externes Nature du danger externe Contexte Prise en compte dans la suite de l’étude Conditions Climat océanique : températures douces NON climatiques Risque foudre Activité orageuse inférieure à la moyenne française NON Zone de sismicité 2 «faible» - réglementation parasismique 2010 Pas d’arrêté de reconnaissance de catastrophe naturelle en lien Risques Sols et sous-sols avec un séisme depuis plus de 20 ans NON naturels Faible aléa de glissement de terrain lié au retrait et gonflement des argiles Aucune cavité souterraine n’est présente sur le site du projet. Absence de risque d’inondation. Hydrologie- Absence de Plan de Prévention des Risques d’Inondation (PPRI) NON Hydrogéologie sur le site du projet Feux de forêts Non concerné NON Environnement socio- Localisation en zone rurale à 700 mètres du bourg NON économique Une habitation occupée mitoyenne du projet Axes de circulation secondaires Voies de circulation NON Faible trafic routier Intrusion de tierces personnes Site clôturé et portails verrouillés OUI / Malveillance Risque d’infraction possible

ADEV Environnement – 2 Rue Jules Ferry – 36300 LE BLANC 215 ETUDE D’IMPACT POUR L’IMPLANTATION D’UNE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL SUR LA COMMUNE DE LA GROUTTE DANS LE DEPARTEMENT DU CHER (18)

Potentiel de dangers internes pouvant entrainer des risques d’incendie et électrique Dans le cas d’une installation photovoltaïque, les principaux risques d’origine interne sont le risque incendie et le risque électrique. - Détermination des risques liés à l’installation Ces risques existent lors de chaque phase de l’existence du parc photovoltaïque : phase de construction, phase d’exploitation en mode normal ou dégradé, phase de démantèlement et de remise en état. Risques liés aux champs électriques et électromagnétiques Les potentiels de dangers internes au site et associés aux activités et aux équipements techniques qui s’y rapportent sont synthétisés dans le tableau ci-après. La présence de champs électromagnétiques est liée à la production de courant électrique et n’est donc possible qu’en phase d’exploitation. Tableau 65 : Descriptif des potentiels de dangers internes Phase Potentiel de danger interne Descriptif de l’accident potentiel Les onduleurs et les installations raccordés au réseau de courant alternatif, le câble entre l’onduleur et le transformateur, ainsi que le transformateur lui-même créent de faibles champs de courant (électriques et magnétiques) dans leur environnement. Abandon d’un mégot pouvant provoquer un incendie Travail sur le site des Les transformateurs se trouvent dans des locaux spécifiques qui offrent une protection contre ces champs continus ou alternatifs très différentes entreprises Découpes métalliques pouvant provoquer un incendie faibles.

SE EN SE ETAT Postes électriques/Boite Il n'est pas attendu d'effets significatifs pour l’environnement humain. Les puissances de champ maximales pour ces équipements de jonction sont inférieures aux valeurs limites relatives à la santé humaine à une distance de quelques mètres. À une distance de 10 m, les valeurs Pas de risque pendant la construction car absence de courant intermédiaire/panneaux sont généralement plus faibles que celles de nombreux appareils électroménagers. photovoltaïques Les onduleurs choisis pour le projet sont construits et conçus conformément aux directives de l’Union Européenne, et satisferont notamment les directives « Innocuité électromagnétique 2004/108/CE » et « Basse tension 2006/95/CE ». Végétation sur le site Risque d’incendie en période sèche

EMANTELEMENT ET ET EMANTELEMENT REMI

D

Le calepinage a été réalisé dans le respect des principes suivants : / Risque de départ de feu depuis un engin circulant sur le site (présence de carburant, court-circuit…) ; défaillance d’un engin seul ou collision entre engins ou avec - Précautions permettant de réduire l'intensité du champ électromagnétique du côté courant alternatif vers le côté courant continu de l'onduleur ; Présence d’engins personne physique ou matériel (support panneaux, cuve carburant)

ONSTRUCTION

C Risque de départ de feu suite à la projection d’étincelles près d’une fuite de carburant - Installation des équipements électriques dans un local technique dont les parois "faradisées" bloquent les champs provenant d’un stockage de carburant ou lors du ravitaillement électriques ; - Réduction de la longueur des câbles inutilement longs, raccordement à la terre, etc…

A Abandon d’un mégot pouvant provoquer un incendie Travail sur le site des

ISE ISE Ces mesures permettent de réduire significativement l'intensité des champs électromagnétiques. Les risques liés aux champs

M différentes entreprises / électromagnétiques apparaissent ainsi maitrisés et acceptables. Découpes métalliques pouvant provoquer un incendie

GRADE Postes électriques/Boite de jonction Défaillance des panneaux et/ou des autres équipements fonctionnant à l’électricité Risques d’éblouissement intermédiaire/panneaux sur le site, pouvant entrainer un risque de surchauffe, d’arc électrique ou de court- La réverbération du soleil sur les modules peut engendrer des situations d'inconfort et des accidents de véhicules dûs à la gêne photovoltaïques circuit et un démarrage d’incendie occasionnée par l’éblouissement. Pour y remédier, les panneaux sont recouverts d'une couche antireflet (voir le paragraphe 5.6.2.3. électriques page 213). Par ailleurs, la hauteur raisonnable des structures porteuses et l'orientation des modules permettent de limiter le risque

ARRET

EN MODE NORMAL DE OU MODE EN

L d’éblouissement.

/ Boite de jonction intermédiaire/panneaux Défaut de serrage pouvant entrainer une surchauffe et un incendie De plus, le risque est réduit au niveau de la voie qui longe le site étant donné la faible trafic supporté par cet axe. photovoltaïques

XPLOITATION électriques

/E Risque de départ de feu depuis un engin circulant sur le site (présence de carburant, Risques liés à la foudre Présence d’engins court-circuit…) ; défaillance d’un engin seul ou collision entre engins ou avec Les types de risques liés à la foudre sont soit l’impact direct de cette dernière soit des risques induits (les perturbations personne physique ou matériel (support panneaux, cuve carburant) électromagnétiques, venant de l’arc en retour de la décharge de foudre).

ISE EN SERVICEEN ISE

M Végétation sur le site Risque d’incendie en période sèche ; nécessite un point chaud (mégot…) Un panneau photovoltaïque n'augmente en rien la probabilité qu'un coup de foudre s'abatte directement sur la structure. Il est plus probable qu'une surtension soit induite dans l'installation par un coup de foudre s'abattant à proximité. Ces surtensions peuvent Un fonctionnement dégradé sur un parc solaire (blocage d’un moteur de trackers, défaillance d’une ligne de panneaux…) entraine détruire l'installation. C'est pourquoi les convertisseurs et régulateurs solaires sont équipés de protection contre les surtensions principalement une baisse de la production mais peut également conduire à un incendie sur le parc suite à un défaut électrique sur (dispositifs intégrés) afin de protéger l’installation. une boite de jonction intermédiaire ou un panneau photovoltaïque. Différents coffrets de protection Basse et Haute Tension sont mis en place au niveau des installations afin de prévenir tout Les risques identifiés pour des panneaux fixes ou des trackers sont identiques. En effet, la présence de moteurs aux mouvements lents dysfonctionnement, qui pourraient nuire aux personnes, ou au matériel : et d’automates spécifiques ne génèrent pas de risques supplémentaires par rapport à une installation fixe. Les risques liés à la phase de construction et de démantèlement sont identiques.  boîtes de jonction (incluant conformément aux normes UTE d’électricité des fusibles, sectionneurs, parafoudres…) ;

 Respect de l’équipotentialité du site grâce à une boucle en Cuivre nu conformément à la Mise A la Terre exigée par

ADEV Environnement – 2 Rue Jules Ferry – 36300 LE BLANC 216 ETUDE D’IMPACT POUR L’IMPLANTATION D’UNE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL SUR LA COMMUNE DE LA GROUTTE DANS LE DEPARTEMENT DU CHER (18)

le Bureau d’Études mandaté. Risques de perte d’étanchéité des modules photovoltaïques

 onduleurs (déconnexion possible entre le parc et le réseau de distribution, système de découplage automatique) ; Le défaut lors de la fabrication des modules, négligence... peut impacter les composants électriques et électroniques. Ces derniers peuvent subir des dysfonctionnements pouvant entrainer des dégâts matériels, voire un incendie.  liaison onduleurs-transformateur-réseau public supervisée par un Dispositif d’Échanges d’Informations configuré Pour cela, tous les composants électriques et électroniques sont étanches à l'eau (IP65). selon les exigences d’ENEDIS Par ailleurs, la maintenance régulière du site et le suivi du rendement des modules permettront de détecter la perte d’étanchéité.

Risques d’incendie Risques liés à l’instabilité de la structure Les risques d’incendie dans un parc photovoltaïque sont très faibles et concernent principalement le transformateur. Ces risques sont essentiellement liés à la foudre et sont très limités, et peuvent être encore diminués par une bonne surveillance. Par ailleurs, un L'absence de maitrise des méthodes de montage et le non-respect des règles de montage peuvent entrainer de déformations et/ou extincteur à CO2 est systématiquement mis à disposition, ses caractéristiques devant être adaptées aux feux d’origine électrique. la ruine des structures support. Par ailleurs, l'absence de prise en compte dans les calculs peut aussi entrainer la ruine des structures support. Le choc sur une structure peut aussi provenir d'un véhicule de chantier et entrainer une déformation et/ou la ruine de la En cas d’incendie, des matériaux tels que l’acétate de vinyle (matériau d’enrobage dans les modules) ou le silicium pourraient être structure. Enfin, la mauvaise application ou un laquage inapproprié de la protection anticorrosion peut entrainer une corrosion, et de libérés. Ce risque a été évalué dans le cadre d’une expérience10 qui a consisté à exposer des échantillons de modules photovoltaïques fait, la dégradation de la structure. de 25 x 3 cm à des températures croissantes, allant jusqu’à 1 100°C, afin de simuler les conditions d’un feu dans un bâtiment. L’étude Pour prévenir de ces causes : porte sur un substrat enfermé entre deux couches de verre. L’expérience conclut que « 99,96% du matériau contenu dans les cellules photovoltaïques est resté encapsulé dans le verre fondu ». - le choix portera sur du personnel qualifié pour le montage des structures, - le maître d'œuvre inspectera régulièrement le chantier, Au sein même de la centrale photovoltaïque, la propagation d'un incendie serait lente en raison de la prédominance de matériaux non combustibles (acier, aluminium, verre). Les matériaux constitutifs des panneaux présentent un faible pouvoir calorifique qui - il sera procédé à un accompagnement du fournisseur/fabricant pour les premiers montages, ainsi qu’à une vérification engendrerait un faible flux radiatif thermique en cas de combustion (faible potentiel de propagation d'un incendie par rayonnement des efforts de la structure en phase de construction et de la note de calcul, thermique). Par ailleurs, les équipements électriques respecteront des normes techniques strictes permettant de limiter la probabilité - le plan de circulation sera défini et devra être respecté, de départ d'incendie d'origine électrique. - le contrôle qualité de tous les éléments interviendra avant installation. Dans le cas d’une éventuelle intrusion volontaire ou accidentelle d’une personne non habilitée à la maintenance électrique (malgré la présence des systèmes de sécurité prévus : barrières, clôtures), le risque de blessure ou de brûlure ne peut être écarté mais reste faible. Détermination des risques pour la sécurité publique Les risques incendie et électrique sont faibles. Le projet n’est pas répertorié comme activité à risque et n'est donc pas de nature à porter atteinte à la santé des riverains. Le site ne Toutefois, les moyens de défense contre l’incendie doivent être adaptés à l’usage du site et aux éléments existants à proximité. sera pas considéré comme Établissement Recevant du Public. La défense incendie sera réalisée au moyen d’une citerne de 120m3 située à l’intérieur du site. Les risques pendant la phase d’exploitation du parc photovoltaïque sont particulièrement limités en raison des matériaux utilisés (qualité, résistance, comportement dynamique) et de leur mise en œuvre (implantation au sol). Un dispositif de détection des intrusions est mis en place en périphérie du site et au niveau des locaux techniques. Ce dispositif permet Risques électriques de donner l’alerte à l’exploitant et à une société de gardiennage en cas de tentative d’intrusion. Plusieurs dispositifs existent, les S'agissant d'un site de production électrique, le risque d'électrocution par l'un des moyens en place doit être pris en considération. principaux étant les barrières infrarouge, les câbles choc et les caméras infrarouge. Des panneaux d’affichage seront installés sur la clôture à intervalles réguliers ainsi qu’aux entrées du Des caméras de lever de doute permettent de réaliser un premier diagnostic à distance lors du déclenchement d’alarme. site et de celles de tous les postes préfabriqués avec les mentions DANGER DE MORT HAUTE TENSION. Le personnel intervenant sur le chantier sera formé au risque électrique de premier niveau « habilitation électrique B0V » afin d’être informé aux dangers électriques. Les électriciens intervenant

pour la réalisation des câblages, sont formés à l’habilitation électrique B2V. Pour ceux réalisant le raccordement à la haute tension, l’habilitation nécessaire est H2V. Le risque d’incendie d’origine électrique est abordé dans les formations rendues obligatoires pour l'employeur.

10 Source : V.M. Fthenakis. Emissions ans ancapsulation of cadmium in CdTe PV modules during fires. Prog. Photovolt. Resp. Appl (2005)

ADEV Environnement – 2 Rue Jules Ferry – 36300 LE BLANC 217 ETUDE D’IMPACT POUR L’IMPLANTATION D’UNE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL SUR LA COMMUNE DE LA GROUTTE DANS LE DEPARTEMENT DU CHER (18)

- Scénarios d’accidents potentiels En fonction des risques d’origines interne et externe détaillés précédemment, un ensemble de scénarios d’accidents potentiel peut être établi : N° Détail du scénario Localisation Mesures de réduction du risque Vérifications périodiques

Incendie ou dommages matériels suite à l’intrusion d’une personne Clôture sur l’ensemble du site Contrôle de l’intégrité de la clôture et du système de verrouillage du 1 Ensemble du site étrangère dans le site et à des actes de malveillance Portail verrouillé portail Installations équipées d’une protection contre la foudre (équipements mis à la 2 Chute de foudre pouvant provoquer un départ d’incendie sur le site Ensemble du site Vérification périodique de la mise à la terre terre)

Accident sur la voie communale longeant la bordure sud du site Recul des installations par rapport aux limites de site, Débroussaillement des zones tampon pour éviter la propagation d’un 3 pouvant se propager au parc photovoltaïque (explosion, incendie, Ensemble du site externe incendie dommages matériels) Bande coupe-feu Prise en compte dans la conception des panneaux de normes de résistance au vent, Conditions climatiques extrêmes pouvant entraîner une casse sur les Vérification des structures des panneaux et des ancrages suite à un 4 Ensemble du site à la neige. panneaux et des risques de court-circuit événement climatique important

Accidents liés à des risques d’origine d’origine risques des à liés Accidents Les panneaux sont également prévus pour résister aux épisodes de grêle Départ d’incendie pouvant être provoqué par un abandon de mégot, Information du personnel lors de l’accueil sur les risques incendie (prestation incluse Mise à disposition de moyens de prévention et d’intervention 5 des projections lors des découpes métalliques, par les personnes Ensemble du site dans la démarche Qualité Sécurité Environnement) (extincteurs, etc…) intervenant sur le chantier

Départ d’incendie provoqué par le contact d’un matériau Entretien de la végétation du site Mise à disposition moyens de prévention et d’intervention 6 Ensemble du site incandescent avec la végétation en période sèche Bande coupe-feu entre la végétation de ceinture du site et la zone de chantier (extincteurs, réserve incendie disponible au niveau de l’entrée du site) Vitesse limitée à l’intérieur du site pour réduire le risque de collision entre véhicules CHANTIER Vérification de l’entretien des engins Départ d’incendie lié la présence d’engins de chantier sur le site ou de Véhicules conformes aux normes en vigueur et munis de contrôles techniques à 7 Ensemble du site Formation des salariés zones de stockage de carburants (liquides inflammables) jour

d’origine interne en phase phase en interne d’origine Accidents liés à des risques risques des à liés Accidents Intervention des secours externes si nécessaire Intervention de personnels formés et compétents

Départ d’incendie pouvant être provoqué par un abandon de mégot, Information du personnel lors de l’accueil sur les risques incendie (prestation incluse Mise à disposition de moyens de prévention et d’intervention 8 des projections lors des découpes métalliques, par les personnes Ensemble du site dans la démarche Qualité Sécurité Environnement) (extincteurs, etc…) intervenant pour la maintenance du parc

Postes électriques, boîtes Port obligatoire d’EPI Risque d’électrocution ou d’incendie liés à des erreurs de de jonction Formation continue des personnels intervenant pour la maintenance 9 Postes isolés afin de limiter la propagation d’un incendie manipulation pendant la maintenance intermédiaires, panneaux du parc

photovoltaïques Moyens de prévention et d’intervention adaptés

Départ d’incendie lié à une surchauffe ou court-circuite au niveau d’un Postes électriques Équipements conformes aux normes de sécurité en vigueur 10 Vérification périodique des équipements poste électrique défectueux Boîtes de jonction Protection des équipements électriques contre les courts-circuits

EXPLOITATION Vitesse limitée à l’intérieur du site pour réduire le risque de collision entre véhicules Vérification de l’entretien des engins Départ d’incendie lié la présence d’engins circulant sur le site pendant Véhicules conformes aux normes en vigueur et munis de contrôles techniques à 11 Ensemble du site Formation des salariés la maintenance jour Intervention des secours externes si nécessaire Intervention de personnels formés et compétents

Entretien de la végétation du site

Accidents liés à des risques d’origine interne en phase phase en interne d’origine risques des à liés Accidents Départ d’incendie provoqué par le contact d’un matériau 12 Ensemble du site Vérification périodique de la hauteur de la végétation incandescent avec la végétation en période sèche Bande coupe-feu entre la végétation de ceinture du site et la zone de chantier

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5.6.1. MESURES ASSOCIEES Analyse des risques Pour chaque scénario, les paramètres P (probabilité) et G (gravité) sont évalués avant et après mise en place des moyens de prévention et d’intervention du site et illustrés dans les grilles de cotation suivantes. Les grilles présentées ci-après utilisent le code couleur MESURE DE REDUCTION DES IMPACTS SUR LE MILIEU HUMAIN : PHASE EXPLOITATION suivant : MHum-3 – Communication sur l’impact énergétique du projet risque faible jugé tolérable Un plan de communication local sera mis en œuvre pendant toute la phase d’exploitation de la centrale. L’appropriation risque moyen mais jugé tolérable des enjeux énergétiques par la population locale nécessite de valoriser la production d’énergie solaire.

risque moyen pour lequel il sera nécessaire de démontrer que le risque a bien été réduit jusqu’à un niveau aussi bas que Un panneau d’informations sera érigé devant le portail d’entrée avec les informations principales sur la production, le raisonnablement réalisable C02 évité, le rapport avec la consommation locale. risque intolérable qui va nécessiter une étude détaillée de chacun des scenarii présents dans cette zone avec pour objectif de Une communication annuelle sur les bulletins municipaux sera également produite pour donner une continuité de projet le rendre acceptable dans le quotidien des habitants. La première grille de cotation (Tableau 66) représente les scénarii identifiés lors de l’analyse des risques et cotés en fonction du retour REDUCTION d’expérience, sans tenir compte des mesures de réduction du risque mises en œuvre dans le projet. Les numéros font référence à un scénario identifiable dans le tableau d’analyse des risques de la page précédente. La seconde grille de cotation (Tableau 67) prend en Coût : forfait 5 000 € HT compte les mesures de réduction du risque mises en œuvre dans le projet. Une fois les mesures de prévention mises en place, la gravité des scenarii diminue ainsi que leur probabilité.

Tableau 66 : Position des scénarii au sein de la grille de cotation avant mise en place des moyens

Probabilité P E : extrêmement D : très C : improbable B : probable A : courant peu probable improbable

5 : Désastreux

4 : Catastrophique

3 : Important

Gravité G Gravité 2 : Sérieux 2, 3, 4, 9, 10, 11, 12 1, 5, 6, 7, 8

1 : Modéré

Tableau 67 : Position des scénarii au sein de la grille de cotation après mise en place des moyens

Probabilité P’ résiduelle E : extrêmement D : très

peu probable improbable C : improbable B : probable A : courant

5 : Désastreux

4 : Catastrophique

3 : Important

résiduelle Gravité G’ G’ Gravité 2 : Sérieux 1, 6, 7 1 : Modéré 2, 3, 4, 9, 10, 11, 12 5, 8

Tous les scenarii sont en zone verte, sauf trois scénarii d’incendie, qui sont en zone jaune après mise en place des mesures de prévention. Les risques restent sont donc tolérables dans leur ensemble, au vu des mesures mises en place.

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MESURE DE REDUCTION DES RISQUES : PHASE CHANTIER ET EXPLOITATION MHum-4 – Mesures de réduction des risques Comme tout projet industriel, l’implantation d’un parc photovoltaïque est à l’origine de risques industriels, qui doivent être pris en compte en amont par application de mesures de réduction du risque. Ces mesures sont détaillées ci- dessous : MHum-4a : mesure de prévention du risque d’intrusion : Vérification avant le démarrage des travaux de l’état de la clôture ceinturant le site et du portail d’entrée. MHum-4b : mesure de prévention du risque d’incendie : L’incendie sur un parc solaire peut être causé par un incendie externe au parc ou par un feu interne causé par les activités sur le site (défaillance électrique, présence de personnel, découpes, présences d’engins…). Les mesures prises par l’exploitant pour limiter le risque d’incendie lors de la phase de construction et de démantèlement du parc photovoltaïque, et pour faire face à un éventuel incendie venant de l’extérieur du parc, sont synthétisées ci-dessous :

Mesures en phase chantier Organisation sur le Stockage des matériaux inflammables dans des conteneurs spécifiques, désignés et site et Formation conformes à la réglementation Formation à l’utilisation des extincteurs Équipements de lutte contre l’incendie visibles et accessibles à tout moment Moyens privés Présence d’un extincteur dans tous les véhicules des fournisseurs Présence d’un extincteur dans tous les équipements lourds Contrôles et vérifications Vérification des extincteurs portables périodiques Contrôle de l’accumulation de produits inflammables et de déchets dangereux

Mesures en phase exploitation Mise en place d’un plan du site à l’entrée Organisation sur le Présence de l’affichage réglementaire (présence de courant électrique, interdiction d’accès, REDUCTION site et Formation etc.) Mise en place d’une procédure d’appel des secours Mise en place d’un système de déconnection de l’installation électrique à distance (au niveau du poste de livraison situé au niveau de l’entrée du site) Possibilité de déconnecter des parties du parc photovoltaïque Protection des circuits électriques avec des boites de jonction agrémentés Aménagements de fusibles (boitiers en matériaux non conducteur de flamme) prévus sur le site Mise en place d’un système d’instrumentation de télésurveillance et acquisition de données localisé à l’entrée du site Transformateurs électriques dans des bâtiments protégés et isolés ; présence d’extincteurs et de détecteurs de fumée dans les postes ; coupure automatique des postes lorsqu’un défaut survient dans la ventilation Type d’affichage prévu sur les postes électriques : Maintenance et entretien Mise en place d’un débroussaillage régulier du site et des zones tampons

Moyens privés Mise en place d’extincteurs dans les postes de transformation Mise en place d’une réserve d’eau à l’entrée du site (120 m3) Contrôles et vérifications Vérifications initiales puis annuelles des installations électriques conformément à la périodiques réglementation

Accessibilité du site Accès par la voie communale longeant la bordure ouest du site Voie de circulation accessible et carrossable par les services de secours

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MHum-4c : mesure de prévention du risque d’électrisation : Les risques d’électrisation sont inhérents à toutes les installations électriques dès lors que les niveaux de tension deviennent dangereux. La phase de mise en service de l’installation et son arrêt lors du démantèlement sont les périodes qui concentrent les risques les plus importants compte tenu de la multiplicité des activités sur le site et pour laquelle la gestion de la sécurité est la plus complexe. En phase d’exploitation, les risques sont naturellement contenus par les dispositions réglementaires qui imposent l’application de procédure de consignation préalablement à l’intervention dans les équipements qui sont eux même aux normes électriquement. Néanmoins, afin de réduire les risques d’électrisation en période d’exploitation, des mesures constructives aidant à la prévention des accidents électriques, seront mises en œuvre :  Les serrures des portes donnant accès aux locaux électriques et aux boites de raccordement seront de type électronique et ne permettront l’accès aux équipements qu’aux propriétaires des clefs électroniques dont l’attribution est nominative. Ainsi, seules les personnes habilitées peuvent avoir accès aux équipements électriques sachant que les locaux sont classés par niveau de tension.  De plus, à l’ouverture des coffrets ou armoire électrique, aucune polarité nue sous tension supérieure à 50 V n’est accessible. Lorsqu’elles sont présentes dans les coffrets ou dans les armoires (jeux de barre, plages de raccordement…), un écran isolé transparent est interposé entre la porte et les équipements.

MHum-4d : mesure de prévention du risque foudre : Les mesures suivantes font partie des mesures les plus significatives pour prévenir des risques liés aux impacts de la foudre :  Réalisation d’un maillage de terre à l’aide de conducteurs de cuivre visant à assurer une équipotentialité sur toute la surface utilisée par l’installation et destiné à maintenir une tension de pas en cas d’impact foudre en dessous de 50Volts.  Mise à la terre de toutes les structures support des modules photovoltaïques à l’aide de liaisons équipotentielles entre les structures elles-mêmes, et entre les structures et le réseau maillé de terre.  Mise en œuvre de techniques de câblage spécifiques visant à réduire et à annuler les boucles inductives consécutives à la réticulation des câbles photovoltaïques vers les postes de transformation.  Mise en place de parafoudres aux extrémités de toutes les interconnexions entre les équipements exposés au REDUCTION risque de foudre.  Choix de liaisons de communication par fibres optiques permet de limiter la propagation des impacts indirects vers des équipements sensibles.

MHum-4e : mesure de prévention du risque électrique : La conformité électrique des équipements aux spécifications normatives est vérifiée sur chaque projet par un processus de revues, de réceptions en usine des fournisseurs et sur site ainsi que par un processus d’essais de fonctionnement en usine et sur site. Les analyses de conformité sont pilotées sur chaque projet par un responsable technique de projet dédié au projet qui s’appuie en partie sur un organisme de contrôle électrique agréé. Ces analyses donnent lieu à l’établissement d’une documentation spécifique (comptes rendus de revues et d’essais) ou de procès-verbal de conformité. Le système documentaire ainsi constitué représente des jalons techniques qui sont eux-mêmes référencés dans la documentation contractuelle des différents acteurs des projets. Lorsqu’une non-conformité est détectée, elle fait l’objet d’une notification au fournisseur et d’une inscription sur la liste des réserves du contrat. Les conditions de levée des réserves sont également inscrites sur la liste des réserves. Les réserves sont de deux types : les réserves mineures et les réserves majeures. Les réserves majeures bloquent le processus de réception de l’installation jusqu’à leurs levées et interdisent la mise en exploitation de l’installation. Les réserves mineures, n’empêchent pas la mise en exploitation de l’installation, mais font l’objet d’une procédure contractuelle décrite au contrat d’approvisionnement. Coût estimatif : Extincteurs : 150 € / extincteur ABC 9kg, sur la base de 1 extincteur par poste, soit 3x 150 = 450 € HT Entretien de la végétation : compris dans le contrat d’entretien)

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Tableau 68 : Bilan des impacts du projet sur le milieu humain et mesures associées Phase Type d'impact Intensité Impact Niveau de Intensité Mesures d'évitement, réductrices, Thème Description de l'impact potentiel identifié du Négatif/ Direct/ de résiduel sensibilité 11 Durée de l'effet compensatoires ou d'accompagnement projet Positif Indirect l'impact attendu

MILIEU HUMAIN Faible C Positif Direct Permanent Positif Positif Positif Bénéfice pour les collectivités (ressources, image) Faible E Positif Direct Permanent Positif Positif Positif Faible D Positif Direct Permanent Positif Positif Positif Faible C Positif Direct Permanent Positif Positif Positif Contexte socio- Attractivité du parc vis-à-vis du tourisme Faible E Positif Direct Permanent Positif Positif Positif économique Faible D Positif Direct Permanent Positif Positif Positif Faible C Positif Direct Permanent Positif Positif Positif Bénéfices du projet photovoltaïque pour l'emploi Faible E Positif Direct Permanent Positif Positif Positif Faible D Positif Direct Permanent Positif Positif Positif MHum1 – Information préalable Nul C Nul / / Nul Nul Nul Document d’urbanisme adapté Nul E Nul / / Nul Nul de la population sur le Nul déroulement du chantier Contexte urbanistique Nul D Nul / / Nul Nul Nul et foncier agricole Nul C Nul / / Nul Nul Nul Impact sur les activités agricoles Nul E Nul / / Nul Nul Nul Nul D Nul / / Nul Nul MHum-2 – Démarche type QSE Nul Faible à Faible à en phase chantier avec suivi Faible à Faible C Négatif Direct Permanent très faible très faible environnemental très faible Risques liés aux champs électromagnétiques, risques d’éblouissement, risques Faible à Faible à Faible à Sécurité Faible E Négatif Direct Permanent électriques, risques liés à la foudre, risques d’incendie… très faible très faible très faible Faible à Faible à Faible à Faible D Négatif Direct Permanent MHum-3 – Communication sur très faible très faible très faible l’impact énergétique du projet Faible C Négatif Direct Permanent Très faible Très faible Très faible Risques technologiques Modification des risques technologiques Faible E Négatif Direct Permanent Très faible Très faible Très faible Faible D Négatif Direct Permanent Très faible Très faible MHum-4 – Mesures de réduction Très faible Faible C Négatif Direct Permanent Très faible Très faible Très faible des risques Émissions de poussières, vibrations, lumineuses, d'odeur Faible E Négatif Direct Permanent Très faible Très faible Très faible Faible D Négatif Direct Permanent Très faible Très faible Très faible Santé Moyenne C Négatif Direct Permanent Très faible Très faible Très faible Production de déchets Moyenne E Négatif Direct Permanent Très faible Très faible Très faible Moyenne D Négatif Direct Permanent Très faible Très faible Très faible Présence de lignes électriques dans l’emprise du projet Faible C / D Négatif Direct Permanent Faible Faible Faible Infrastructures Faible C Négatif Direct Temporaire Faible Faible Faible Impact du projet photovoltaïque sur le trafic routier Faible D Négatif Direct Temporaire Faible Faible Faible Archéologie Impact des panneaux photovoltaïques sur l'archéologie Faible C Négatif Direct Temporaire Faible Nul Nul

11 Phases du projet : C : Construction – E : Exploitation – D : Démantèlement

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5.7. SYNTHESE DES MESURES D’EVITEMENT, REDUCTRICES ET COMPENSATOIRES ET ESTIMATION DU COUT DES MESURES

Le tableau ci-dessous détaille l’ensemble des mesures permettant d’éviter, de réduire ou compenser les effets du projet d’aménagement sur l’environnement, en phase travaux et en phase exploitation.

Tableau 69 : Synthèse des mesures en phase chantier et exploitation, et estimation des coûts Coût estimatif N° Phase C / E Mesure Évitement Réduction Accompagnement Compensation € HT

MPhy-1 C Gestion des matériaux issus des opérations de chantier Intégré dans le coût de l’investissement

MPhy-2 C Gestion de la circulation des engins de chantier Imputable aux entreprises prestataires de travaux

MPhy-3 C Contrôle des pollutions et dépollution du site Imputable aux entreprises prestataires de travaux

MPhy-4 C Prévention des pollutions éventuelles Imputable aux entreprises prestataires de travaux

MMnat- C Evitement d’habitat de pelouse calcicole Intégré dans le coût de l’investissement ME-1 MMnat- C Evitement des haies Intégré dans le coût de l’investissement ME-2 MMnat- C Evitement de pieds d’Orchis pyramidal et de Digitale jaune Intégré dans le coût de l’investissement ME-3 MMnat- C Absence d’éclairage permanent sur l’emprise du projet Intégré dans le coût de l’investissement ME-4 MMnat- C Phasage des travaux en dehors des périodes de fortes sensibilités pour la faune Intégré dans le coût de l’investissement ME-5 MMnat- Environ 1 500€ HT C Mise en place de pondoirs et abris favorable à l’herpétofaune MR-1 MMnat- E Mise en place de clôture permissive Intégré dans le coût de l’investissement MR-2 MMnat- C Réouverture du milieu de type pelouse sèche de la zone nord évitée par le projet Environ 1 685 € HT MR-3 MMnat- C Gestion d’espèces exotiques envahissantes Intégré dans le coût des opérations de terrassement MR-4 MMnat- Intégré dans le coût de la gestion de la végétation et au cout d’entretien E Gestion des espaces verts et des haies MR-5 de la centrale photovoltaïque MMnat- C Protection des arbres évités en phase chantier Intégré dans le coût de l’investissement MR-6 MMnat- Maintien de zone ouverte favorable à l’Azuré du Serpolet, à l’Orchis pyramidal et à la Gestion de la végétation par fauche tous les 2 ans soit sur 30 ans 25 500 € E MA-1 digitale jaune relative à la mesure MR-3 HT MMnat- C Déplacement expérimental de Digitale jaune Environ 12 600 € HT MA-2 MMnat- E Suivi des espèces invasives Estimation globale pour les 5 années de suivis soit 8 500 € HT MA-3

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MMnat- MMnat- C Rédaction d’un Plan d’Assurance Environnement et signature bipartie: guide chantier Coût : pas de surcoût pour le porteur de projet MA-4 MMnat- Coût : 2 interventions par an pendant 30 ans 700 €HT par an soit 21 0000 E Suivi écologique du site d’étude herpétofaune et avifaune MA-5 € HT Coût : Débroussaillage, broyage et exportation des résidus : 1 intervention tous les 3 ans pendant 30 ans MMnat- E Réhabilitation d’habitat favorable à l’Azuré du Serpolet MC-1  0,5 € HT le m² soit pour 16 130 m² un total d’environ 8 000 € HT Pour 10 années d’entretien soit 80 000 € HT

MPay-1 E Maintient de la haie en limite du site du projet Mesure organisationnelle sans surcoût pour le porteur de projet

MPay-2 E Renforcement de linéaire s de haie 3 200 € HT

MHum-1 C Information préalable de la population sur le déroulement du chantier Mesure organisationnelle sans surcoût pour le porteur de projet

MHum-2 C Démarche type QSE / assistance environnementale en phase chantier 10 000 € HT

MHum-3 E Communication sur l’impact énergétique du projet 5 000 € HT

MHum-4 C / E Mesures de réduction des risques 450 € HT

*phases : C = Chantier // E = Exploitation

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5.8. MODALITES DE SUIVI DE L’EFFICACITE DES MESURES PROPOSEES

Conformément au décret n°2016-1110 du 11 août 2016 relatif à la modification des règles applicables à l’évaluation environnementale des projets, plans et programme, il est nécessaire d’établir une procédure de suivi de l’efficacité des mesures proposées. Durant la phase d’exploitation, le maître d’ouvrage s’assurera de la bonne mise en œuvre des mesures présentées précédemment. Des indicateurs de suivi des mesures sont principalement mis en place pour les thématiques suivantes :  Entretien d’une haie champêtre  Toute haie doit être taillée, non taillée une plantation prend une allure de friche, absorbe l’espace du champ et produit moins de fleurs et de fruits. Pour l’entretien courant, on ne coupe que les rameaux de l’année précédente voire de deux années antérieures.

Entretien des haies déjà existantes   Maintenir des arbres tétards et des arbres morts ;  Conserver les producteurs de fruits ;  Maintenir les arbres à lierre ;  Elaguer les arbres de haut jet ;  Elaguer les arbustes à l’aide de lamier à scie ou à couteaux sur une hauteur de deux mètres. Pour les haies plantées ou « naturelles », dans les deux cas on recherchera à garder une largeur minimum de deux mètres en plus de la banquette herbeuse qui sera d’un mètre minimum de chaque côté de la haie. Cette banquette ne sera fauchée qu’une fois par an en fin d’automne.

Date d’intervention  Du 1er avril au 31 juillet, toutes les interventions sont à proscrire dans les haies afin de préserver les périodes de reproduction de la faune sauvage.

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5.9. ANALYSE DES EFFETS CUMULES DU PROJET AVEC D'AUTRES PROJETS 5.11. COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LES DOCUMENTS OPPOSABLES CONNUS 5.11.1. OUTILS DE GESTION DE LA RESSOURCE EN EAU 5.9.1. PREAMBULE SUR LA NOTION D’EFFETS CUMULES - Le SDAGE Loire-Bretagne La notion d’effets cumulés se réfère à la possibilité que les impacts temporaires ou permanents occasionnés par le projet s’ajoutent à Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux du bassin Loire-Bretagne (SDAGE) fixe (articles L. 212-1 et L. 212-2 du ceux d’autres projets ou interventions passés, présents ou futurs, dans le même secteur ou à proximité de celui-ci, engendrant ainsi code de l’environnement), par grand bassin hydrographique, les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée et durable de la des effets de plus grande ampleur sur le site. ressource en eau et des ressources piscicoles. L’évaluation des effets cumulés porte sur un certain nombre de composantes environnementales correspondant aux préoccupations Le SDAGE Loire-Bretagne2016-2021, approuvé le 4 novembre 2015 par le comité de bassin, est un document d’orientation majeures identifiées dans le cadre de l’analyse environnementale. stratégique pour la gestion des eaux et des milieux aquatiques qui : La notion d’effets cumulés recouvre l’addition, dans le temps ou dans l’espace, d’effets directs ou indirects issus d’un ou de plusieurs - Définit les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée et durable de la ressource en eau projets et concernant la même entité (ressources, populations ou communautés humaines ou naturelles, écosystèmes, activités,…). Elle inclut aussi la notion de synergie entre effets. - Fixe les objectifs de qualité et de quantité à atteindre pour chaque cours d’eau, plan d’eau, nappe, estuaire et littoral

5.9.2. QUELS PROJETS PRENDRE EN COMPTE - Détermine les dispositions nécessaires pour prévenir la détérioration et assurer l’amélioration de l’état des eaux et des milieux aquatiques.

Conformément à l’article R 122-5, fixant le contenu règlementaire de l’étude d’impact, les projets à prendre en compte sont ceux qui, Les grandes orientations du SDAGE 2016-2021 répondent aux objectifs des directives européennes et particulièrement de la Directive lors du dépôt de l'étude d'impact : Cadre sur l’Eau. Le SDAGE Loire-Bretagne 2016-2021 est complété par un programme de mesures qui identifie les actions à mettre en œuvre territoire par territoire. - ont fait l'objet d'un document d'incidences au titre de l'article R. 214-6 et d'une enquête publique ; - ont fait l'objet d'une étude d'impact au titre du présent code et pour lesquels un avis de l'autorité administrative de l'Etat La compatibilité du projet avec les documents d’orientation de la politique de l’eau repose sur l’adéquation du projet avec les enjeux fixés par ces documents : compétente en matière d'environnement a été rendu public. Sont exclus les projets ayant fait l'objet d'un arrêté au titre des articles R. 214-6 à R. 214-31 mentionnant un délai et devenu caduc,  Repenser les aménagements de cours d’eau ceux dont la décision d'autorisation, d'approbation ou d'exécution est devenue caduque, dont l'enquête publique n'est plus valable  Réduire la pollution par les nitrates ainsi que ceux qui ont été officiellement abandonnés par le pétitionnaire ou le maître d'ouvrage.  Réduire la pollution organique et bactériologique 5.9.3. PROJETS ANALYSES  Maitriser et réduire la pollution par les pesticides  Maitriser et réduire les pollutions dues aux substances dangereuses L’analyse des documents disponibles sur le site internet de la Préfecture du Cher et de la DREAL Centre Val de Loire a permis d’identifier  Protéger la santé en protégeant la ressource en eau qu’aucun projet n’est situé dans l’aire d’étude du projet. Par conséquent, aucun projet n’est susceptible d’avoir des effets cumulés  Maîtriser les prélèvements d’eau avec le projet de centrale solaire.  Préserver les zones humides  Préserver la biodiversité aquatique 5.10. DESCRIPTION DES INCIDENCES NÉGATIVES DU PROJET SUR  Préserver le littoral L’ENVIRONNEMENT LIÉES AUX RISQUES D’ACCIDENT OU DE CATASTROPHE MAJEURE  Préserver les têtes de bassin versant  Faciliter la gouvernance locale Le type de projet n’est pas de nature à engendrer des accidents ou catastrophes majeures. Toutefois, toutes les dispositions  Mettre en place des outils réglementaires et financiers constructives ont été prises pour prévenir les risques et accidents. Ces derniers sont détaillés dans le paragraphe 5.6.3.  Informer, sensibiliser Sur la base de ces éléments, les incidences négatives du projet sur l’environnement liées aux risques d’accident ou de catastrophe Aucun élément du projet ne vient à l’encontre des orientations et dispositions prescriptions du SDAGE. Le projet peut donc être majeure peuvent être considérées comme faibles à très faibles. jugé compatible avec le SDAGE Loire-Bretagne.

ADEV Environnement – 2 Rue Jules Ferry – 36300 LE BLANC 226 ETUDE D’IMPACT POUR L’IMPLANTATION D’UNE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL SUR LA COMMUNE DE LA GROUTTE DANS LE DEPARTEMENT DU CHER (18) 5.11.2. LES DOCUMENTS D’URBANISME COMMUNAUX ET SUPRA- 5.11.4. LE SCHEMA REGIONAL DE COHERENCE ECOLOGIQUE (SRCE) DE LA COMMUNAUX REGION CENTRE VAL DE LOIRE

5.11.2.1. AU NIVEAU COMMUNAL Pour la mise en œuvre de la Trame Verte et Bleue au niveau régional, l’article L.371-3 du code de l’environnement prévoit qu’un document-cadre intitulé « Schéma Régional de Cohérence Écologique » (SRCE) est élaboré, mis à jour et suivi conjointement par la Le document en vigueur sur la commune de La Groutte est un PLU. Le site est concerné par le classement Ner, secteur à vocation région et l’État en association avec un comité régional « trames verte et bleue » créé dans chaque région. d’accueil des constructions, installations et aménagements nécessaires à la réalisation d’équipement de production d’énergie à partir Le SRCE de la région Centre-Val de Loire-Val de a été adopté par arrêté du préfet de région le 16 janvier 2015, après son approbation de ressources renouvelables. par le Conseil régional par délibération en séance du 18 décembre 2014. Un PLUi est en cours de réalisation sur le territoire de la communauté de commune Cœur de France. L’Axe 3 du PADD « Amplifier un Les objectifs du SRCE sont les suivants : capital récréatif, culturel et patrimonial pour affirmer Cœur de France comme un espace touristique et loisirs du Sud-Cher. » et en particulier son point 2 « Valoriser les ressources énergétiques locales pour innover » décrit la volonté politique de Cœur de France de  Réduire la fragmentation et la vulnérabilité des espaces naturels promouvoir les énergies renouvelables sur le territoire en lien avec le développement des filières locales existantes, et les potentiels  Identifier les espaces importants pour la biodiversité et les relier par des corridors écologiques de production à venir dans une logique de protection du cadre de vie et du potentiel touristique.  Rétablir la fonctionnalité écologique c’est-à-dire : Le projet de territoire valorise les gisements solaires en encourageant et accompagnant le développement des énergies solaires sous formes de projets individuels et d’intérêt collectif. o Faciliter les échanges génétiques entre populations o Prendre en compte la biologie des espèces migratrices Au regard de ces éléments, le projet est jugé compatible avec le document d’urbanisme qui régit la zone Ner du Plan Local o Permettre le déplacement des aires de répartition des espèces d’Urbanisme de la commune.  Atteindre ou conserver le bon état écologique des eaux de surface

Le projet de parc photovoltaïque en projet n’est pas à l’origine d’aucune coupure de continuités écologiques, ni fragmentation 5.11.2.2. AU NIVEAU SUPRA-COMMUNAL d’habitat naturels. Le projet n’est donc pas de nature à contrarier les grandes orientations qui seront fixées par le SRCE Centre Val de Loire. A l’heure de la rédaction de ce dossier, le SCoT du Pays Berry Saint-Amandois est en cours d’élaboration de son diagnostique.

5.11.3. LE SCHEMA REGIONAL CLIMAT AIR, ENERGIE (SRCAE) DE LA REGION CENTRE VAL DE LOIRE

Le Préfet de la région Centre-Val de Loire a validé le SRCAE par l’arrêté préfectoral N°12.120 du 28 juin 2012. Sept orientations stratégiques ont été définies dans ce document :  ORIENTATION 1 : maîtriser les consommations et améliorer les performances énergétiques  ORIENTATION 2 : promouvoir un aménagement du territoire concourant à la réduction des émissions de Gaz à Effet de Serre  ORIENTATION 3 : un développement des ENR ambitieux et respectueux des enjeux environnementaux  ORIENTATION 4 : un développement de projets visant à améliorer la qualité de l’air  ORIENTATION 5 : informer le public, faire évoluer les comportements  ORIENTATION 6 : promouvoir l’innovation, la recherche et le développement de produits, matériaux, procédés et techniques propres et économes en ressources et en énergie  ORIENTATION 7 : des filières performantes, des professionnels compétents Le projet de parc photovoltaïque en projet répond aux orientations 2 (promouvoir un aménagement du territoire concourant à la réduction des émissions de Gaz à Effet de Serre) et 3 (un développement des ENR ambitieux et respectueux des enjeux environnementaux). Le projet est donc compatible avec le SRCAE de la région Centre Val de Loire.

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6. ANALYSE DES METHODES UTILISEES POUR L’EVALUATION DES IMPACTS ET DIFFICULTES RENCONTREES

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6.1. ESTIMATION DES METHODES UTILISEES POUR L’EVALUATION DES - Communautés de communes.

IMPACTS  Des visites de terrains permettent de relever l’occupation du sol, la faune et la flore, d’effectuer l’analyse paysagère et L’étude d’impact, réglementée par le décret n°2016-1110 du 11 août 2016 relatif à la modification des règles applicables à l’évaluation de relever toute information pouvant être utile (types de sols, réseaux de fossés,…). environnementale des projets, plans et programme, a pour objectif, dans un but de transparence et de rigueur, de décrire le processus d’étude et les méthodes utilisées pour l’analyse de l’état initial et des impacts, ainsi que de faire état des difficultés méthodologiques ou pratiques rencontrées. 6.1.4. DETAIL DES METHODES ET SOURCES DES DONNEES Le projet est le résultat de plusieurs phases de concertation ayant permis d’affiner progressivement la consistance et les caractéristiques générales de l’opération. 6.1.4.1. LE MILIEU PHYSIQUE L’étude des impacts est réalisée à partir d’un constat qualitatif (qualité, vulnérabilité, sensibilité…) et quantitatif (emprise du projet) établi à partir d’investigation de terrains, de photographies, de données bibliographiques et de la consultation des organismes . Climatologie : exploitation des données de la station Météo-France de Bourges ; compétents pour les différents thèmes abordés : . Topographie : exploitation des fonds de plan au 1/25 000ème de l’Institut Géographique National et des cartes - les administrations et services publics (Agence Régionale de la Santé, Direction Départementale des Territoires, Direction disponibles sur le site internet cartes-topographiques.fr ; Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement, INSEE, ONCFS, collectivités territoriales…), . Géologie – hydrogéologie : généralités traitées sur la base de la documentation BRGM et des informations transmises - les collectivités : commune de La Groutte, … par les Agences Régionales de Santé. . Hydrologie – hydrographie : report et analyse altimétrique, se basant sur le fond de plan au 1/25 000ème de l’Institut 6.1.1. IDENTIFICATION ET EVALUATION DES EFFETS Géographique National. Les données relatives à la qualité de l’eau ont été obtenues sur le site de l’Agence de l’Eau Loire- Bretagne, notamment le bilan de la qualité de l’eau. Les généralités traitées sur la base de la documentation de l’ARS, de l’Agence de l’Eau, de la DREAL et recueil de données par des visites sur le terrain. L’identification et l’évaluation des effets sont effectuées en distinguant les effets positifs et les effets négatifs. Pour ces derniers, nous . différencions : 6.1.4.2. LE MILIEU NATUREL - les effets temporaires (liés à la phase des travaux) de ceux permanents (effets une fois le projet achevé dans sa totalité), - les effets directs par opposition aux effets indirects. Ces derniers s’entendent comme des effets dont on connaît moins  Recueil des données par recherche bibliographique et consultations bien la nature et surtout l’importance. Ils sont extérieurs au fuseau d’étude. Cette phase, réalisée en amont est essentielle pour la compréhension du contexte écologique. Les informations récoltées permettent d’orienter les recherches de l’écologue sur le terrain. Différentes sources bibliographiques ont été consultées : 6.1.2. DEFINITION DES MESURES EN FAVEUR DE L’ENVIRONNEMENT  les inventaires écologiques (auprès de la DREAL),  les textes de lois relatifs à la protection de l’environnement (notamment les listes de protection nationale et régionale de Les mesures en faveur de l’environnement sont définies soit par référence à des textes réglementaires (loi sur l’eau,…) soit en fonction protection des espèces végétales en région Pays de la Loire) des recommandations des différents organismes contactés pour le recueil des données de l’état initial, soit en fonction de la sensibilité  les atlas de répartition des espèces patrimoniales (récoltés auprès d’organismes compétents) observée sur le terrain.  des études antérieures, des revues naturalistes locales,… récoltées auprès des organismes compétents (LPO, ONCFS,…) En parallèle à cette recherche bibliographique l’ensemble des acteurs locaux œuvrant dans l’environnement a également été contacté 6.1.3. RECUEIL DES INFORMATIONS NECESSAIRES (LPO, ONCFS, DREAL, ONEMA, …). L’ensemble des données collectées sont cartographiées à une échelle pertinente et un état des lieux du contexte environnemental de la zone d’étude est produit.

Le recueil des informations nécessaires à l’analyse et à l’établissement du dossier d’étude d’impact comprend plusieurs phases :  Les organismes et administrations suivants, susceptibles d’apporter les renseignements utiles à l’étude d’impact, sont  Étude de terrain par un écologue généraliste afin de déterminer les enjeux consultés par courrier, fax, appel téléphonique, site Internet : environnementaux de la zone d’étude - Météo France ; L’ensemble de la zone d’étude est prospecté de façon exhaustive. L’ensemble des habitats naturels est défini. Dès lors, le - Bureau des Recherches Géologiques et Minières ; fonctionnement écologique global de la zone d’étude peut être défini. Cette analyse permet de définir au minimum une carte des - Agence Régionale de la Santé de la région Centre Val de Loire habitats d’intérêt communautaire confirmés sur la base de la typologie Corine-biotope ou EUNIS et une cartographie des habitats - Agence de l’eau Loire-Bretagne ; d’espèces d’intérêt communautaire. - Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement Centre Val de Loire; - Direction Départementale des Territoires du Cher;  Inventaires Faune - Flore - Fédération Départementale des Chasseurs ; Il est important de noter que les inventaires par groupe d’espèces sont réalisés en fonction de la saisonnalité. Toutefois, lors des sorties - Institut National de la Statistique et des Études Économiques ; thématiques, toutes les autres espèces sont quand même étudiées ou recensées même si elles ne font pas partie de la thématique - Direction Régionale des Affaires Culturelles Centre Val de Loire; de sortie du jour. - Service Départemental de l’Architecture et du Patrimoine ; Selon les espèces, différentes périodes d’observation sont préconisées au cours d’une année calendaire. Cet élément est important - Conseil Départemental du Cher ; afin d’appréhender les espèces de façon cohérente en fonction de leur cycle biologique propre. - Mairies ;

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 Inventaires, cartographie et évaluation des habitats et de la flore La cartographie de l’occupation des sols est basée sur le Code EUR 15 et Corine BIOTOPE (codification européenne pour la désignation des milieux) rattachée à la nouvelle codification EUNIS. La méthode appliquée consiste en une couverture exhaustive de l’ensemble 6.1.4.3. LE MILIEU HUMAIN du territoire d’étude proposé, correspondant au projet. Cet inventaire est proposé pour évaluer les incidences du projet sur les espèces floristiques et les habitats d’intérêt communautaire. Une cartographie précise reprenant la localisation des habitats et des espèces . Démographie : analyse réalisée à partir de données provenant du Recensement Général de la Population de 2008 et d’intérêt communautaire est réalisée. données au 1er janvier 2015 de l’INSEE. . Emploi : analyse réalisée à partir de données provenant du Recensement Général de la Population de 2012 de l’INSEE. La description des habitats inclus dans le fuseau concernée s'appuie essentiellement sur l’analyse des groupements végétaux, . rassemblés au sein d'unités écologiques correspondant aux grands types de milieux présents. Habitat : analyse réalisée à partir de données provenant du Recensement Général de la Population de 2012 et données au 1er janvier 2015 de l’INSEE. La cartographie de la végétation est basée sur une campagne de terrain réalisée sur un cycle biologique complet. . Activités économiques et commerces : les principales données socio-économiques ont été obtenues par consultation des documents d’urbanisme des communes, des sites Internet des communes et Communautés de Communes. Elles  Corridors écologiques concernent essentiellement la localisation des zones d’activités, le nombre d’entreprises et les effectifs, ainsi que les équipements structurants existants. Le fonctionnement écologique de la zone est défini en fonction des observations de terrain faites, mais également en fonction de . Urbanisme : les Plans Locaux d’Urbanisme sont consultés. L’analyse du cadastre et de la photographie aérienne de la l’occupation des sols définies (présence de bois, de haies, de mares, de zones humides,…). Des cartes thématiques sont ainsi élaborées : espèces protégées… Au-delà de l’inventaire « statistique » des espèces, est identifié : zone d’étude permet de localiser l’ensemble des habitations et activités aux abords du projet. Les visites sur site ont permis de les compléter au besoin.  Les interrelations entre les processus écologiques (faune et flore) et la structuration de l’espace (corridors, déplacement, . Servitudes : ces données sont extraites des Plans Locaux d’Urbanisme, ou obtenues auprès des gestionnaires de réseaux sites d’hivernage, zones de chasse…). Pour cela, à partir des cartes et des visites sur le terrain, ADEV établit une cartographie (ENEDIS, ORANGE,….) via l’application http://www.reseaux-et-canalisations.ineris.fr. de répartition des principaux éléments constitutifs du milieu physique (zones agricoles, vallées, boisements, habitation…).

 La mise en relation des données physiques et biologiques permet d’interpréter le fonctionnement de l’écosystème. Ces éléments permettent de définir les enjeux écologiques «indirects» pour la conservation des habitats et des espèces. 6.1.4.4. LE CONTEXTE PAYSAGER Un point particulier est réalisé sur la fonctionnalité hydraulique du site et les interactions avec les espèces et habitats. L’analyse paysagère est conduite à partir de : visites de terrains, analyse de la carte IGN, des photographies aériennes. La définition des sensibilités paysagères est basée sur une hiérarchisation des différentes composantes du paysage.

6.1.4.5. LE PATRIMOINE HISTORIQUE ET ARCHEOLOGIQUE

Les informations relatives au patrimoine historique et archéologique sont obtenues auprès des services de la DRAC Pays de la Loire.

6.1.4.6. LES EFFETS SUR LA SANTE

L’article 19 de la loi du 30 décembre 1996 sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie a introduit, dans les études d'impact, ce chapitre sur la santé afin de traiter de l’impact sanitaire du projet. L’évaluation des risques sanitaires (ERS) repose sur les étapes suivantes issues du guide pour l’analyse du Volet sanitaire des études d’impact – Institut de Veille Sanitaire : . l’identification des dangers ; . la définition des relations dose-réponse ; . l’évaluation de l’exposition des populations ; . la caractérisation des risques. Cette approche s’inspire de la méthodologie développée par l’Institut National de l’Environnement Industriel et des Risques (INERIS).

Figure 118 : Le concept de corridor écologique

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6.2. ANALYSE DES IMPACTS ET PROPOSITIONS DE MESURES 6.3. DIFFICULTES RENCONTREES La réalisation de cette étude n’a pas fait l’objet de difficultés particulières. 6.2.1. ANALYSE DES IMPACTS DU PROJET RETENU La solution retenue a fait l’objet d’une étude suffisamment détaillée pour en évaluer ses impacts. Cette partie de l’étude ne s’est donc heurtée à aucune difficulté majeure.

Sur la base d’un projet retenu par le Maître d’ouvrage et des éléments biologiques dans la première phase d’étude, le bureau d’étude s’attache à définir les impacts d’un tel projet. Dans cette appréciation, en séparant les impacts directs et indirects et en évaluant leur intensité et leur portée, seront distingués :

 les impacts liés à la phase travaux (temporaires),  les impacts liés à la phase d’exploitation (durables).

Cette analyse permet d’évaluer, en termes de détérioration et de perturbation, les effets directs et indirects de chacun des scénarios d’aménagement, qu'ils soient temporaires ou permanents. Les incidences sont appréciées aussi bien en phase travaux qu'en phase exploitation et entretien. Au vu de cette évaluation et compte tenu des impacts potentiels des scénarios, des mesures de suppression et/ou de réduction seront proposées. Ces mesures pourront se traduire par une modification des caractéristiques du projet, des contraintes particulières en phase travaux, des modalités spécifiques d'exploitation et/ou d'entretien, etc… De la même manière, sont proposées des mesures générales pour pallier une pollution accidentelle tant en phase travaux qu’en phase d’exploitation. Le cas échéant (impacts significatifs) une assistance au maître d’ouvrage dans la démonstration d’absence de solution alternative et une recherche de mesures compensatoires est effectuée.

Chacune des mesures fait l'objet d'une description précise, d'une évaluation des bénéfices attendus en termes de protection du site et des éventuels impacts résiduels après mise en œuvre. Le coût individuel des mesures est également indiqué. Cette analyse doit permettre de démontrer le bienfondé du choix du projet retenu, les mesures de suppression et de réduction devant permettre d'éliminer ou au minimum d'atténuer très fortement les impacts négatifs du projet.

6.2.2. DEFINITION DES MESURES

La démarche progressive de l’étude d’impact implique, en premier lieu, un ajustement du projet vers celui de moindre effet. Une collaboration a été mise en œuvre entre l’équipe technique chargée de la conception des installations photovoltaïques (bureau d’études solaires) et l’équipe de chargée de l’évaluation environnementale (bureau d’études ADEV Environnement), permettant de faire des choix d’implantation appropriés et de proposer des mesures de suppression ou de réduction des impacts. Le projet retenu peut cependant induire des effets résiduels. Dès lors qu’un effet dommageable ne peut être totalement supprimé, le maitre d’ouvrage a l’obligation de mettre en œuvre des mesures compensatoires. Il convient de distinguer ces mesures prévues par le code de l’environnement des mesures d’accompagnement du projet qui facilitent son acceptabilité.

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7. AUTEURS DES ÉTUDES

La présente étude d’impact a été réalisée par le cabinet ADEV Environnement (36 300 LE BLANC) : - Rédaction et coordination : Blandine HARDEL · · Sébastien ILLOVIC (Directeur)

L’expertise écologique a été réalisée par un ingénieur écologue du bureau d’études ADEV Environnement : · Noémie ROUX : expert en habitats, botanique, zones humides (rédaction du volet état initial et impact · Nicolas PETIT, Thomas Chesnel : experts en ornithologie, entomologie, herpétologie, chiroptérologie, mammalogie : recensement et interprétation des données, (rédaction du volet état initial et impact)

Les prospections de terrain ont été réalisées par Thomas CHESNEL, Robin HASRBROUCK, Noémie ROUX, Florian PICAUD et Nicolas PETIT (naturalistes ADEV Environnement)

ADEV Environnement 2 Rue Jules Ferry Rédaction, coordination 36 300 LE BLANC Cartographie Tel : 02.54.37.19.68 Expertise écologique Fax : 02.54.37.99.27 contact@adev- environnement.com

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LAFRANCHIS, T., 2000. Les Papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles. Collection Parthénope, éditions Biotope, Mèze (France). 448 p. BLAMEY M., GREY-WILSON C., 1991. La Flore d’Europe Occidentale. Ed. Arthaud, 543 p. CHAUMETON H., DURAND R., 1990. Les arbres. Ed. Solar, 384 p.

DANTON P., BAFFRAY M., 1995. Inventaire des plantes protégées en France. Ed. Nathan, 293 p.

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9. ANNEXES

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9.1. ARRETE MUNICIPAL DE RECONNAISSANCE DE STOCKAGE DE DECHETS 9.2. PLAN DE LOCALISATION DE L’ANCIENNE CARRIERE

Localisation de l’ancienne activité de carrière sur le site d’étude. Source : Epuron / Airele

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9.3. CONSULTATION DES SERVICES DE LA DRAC

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9.4. CONSULTATION DES SERVICES DE LA DDT DU CHER

Sujet : TR: [INTERNET] RE: RE: RE: RE: RE: Projet pv La Grou_e / NEOEN / Ques_on LSE De : Maxime Forster Date : 03/01/2019 à 09:03 Pour : Adev Environnement Voir email ci-dessous concernant le défrichement.

De : HOLUB Yoann - DDT 18/SER/BFCN [mailto:[email protected]] Envoyé : mardi 3 avril 2018 15:29 À : Xavier Permingeat Objet : Re: [INTERNET] RE: RE: RE: Projet pv La Grou_e / NEOEN Bonjour monsieur, je suis allé, jeudi 29 mars, sur le site concerné par votre projet photovoltaïque pour faire une estimation de la valeur du peuplement. Si nous prenons les 3 grandes fonctionnalités de la forêt voilà ce que nous pouvons dire dans un premier temps: économiquement aucune valeur (forêt en formation au stade fourré à part un îlot central proche du stade perchis); écologiquement, grande valeur car ce site protège surement une grande diversité faunistique et floristique (voir conclusion de l'étude d'impact quand celle aura été faite) et socialement le projet se situe à proximité d'un site qui intéresse beaucoup d'associations naturalistes et de découvertes de la nature (passages bien marqués et manifestations médiatisées dans la presse locale). Ces trois fonctionnalités nous permettent d'établir le montant de la mesure compensatoire lorsqu'un défrichement est prévu. Plus la valeur d'une des fonctionnalités est grande plus le coefficient multiplicateur est élevé. Dans votre cas vous n'aurez pas de mesures compensatoires à calculer car le peuplement à moins de trente ans et n'est donc pas soumis à une demande d'autorisation de défrichement. Toutefois, s'il n'y a pas besoin d'autorisation de défricher, l'Autorité Environnementale demandera, au cas par cas, aux services instructeurs la nécessité d'une étude d'impact. Autre précision, si l' installation de production d'énergie est d'une puissance égale ou supérieure à 250 kWc alors elle sera soumise à évaluation environnementale, obligatoirement. Je reste à votre disposition pour plus de renseignements. Cordialement,

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9.5. PORTER A CONNAISSANCE LOI SUR L’EAU

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9.6. COMMUNIQUE DE PRESSE PV CYCLE

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9.7. GUIDE CHANTIER RESPECTUEUX DE L’ENVIRONNEMENT

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